GÉOGRAPHIE, HISTOIRE ET GÉNÉALOGIE DE LA
BRIÈRE
Classes sociales et professions de Henri IV à Louis XVI
Les MATRONES
Il paraît indiqué
de dire ici un mot des matrones.
L’accouchement
était un moment terrible pour les femmes. La parturiente était assistée par sa mère,
si elle l’avait encore, et par les « commères » du voisinage. Certaines avaient
acquis une grande expérience en la matière, on les appelait matrones, puis plus
tard sages-femmes.
Le rôle de la
matrone était donc essentiel et dès qu’une naissance s’annonçait, c’est à elle
qu’on faisait d’abord appel. C’était un personnage quasiment officiel et en
dehors de son rôle d’assistance physique, elle devait parfois se comporter
d’une façon qui nous répugnerait aujourd’hui.
Lors d’une
naissance naturelle ou illégitime, elle devait profiter des plus grandes
douleurs de l’enfantement pour faire avouer à la parturiente le nom du père de
l’enfant. Avant le baptême, devant la porte de l’église, elle faisait savoir ce
qu’elle avait ainsi appris afin que cela fût noté sur l’acte officiel.
Les matrones
remarquées à cette époque sont :
- RENIO Françoise
épouse d'Estienne BERNIER
- MOUSSU Orfraise
et MOREAU Péronnelle
- MAHE Thomasse
veuve de François JAMET
- BELON Macée
veuve GEOFFRAY
- CHARON Isabelle
épouse d'Arthur JEHANNEAU
- HALGAN
Estiennette veuve de Bertrand HALGAN
- HARLAQUIN Simone
et OLLIVAUD Julienne
- MOYON Geneviève
veuve de Jacques RABA
Il y en avait
certainement bien d’autres. Chaque île en avait au moins une. Leur nom
n’apparaît que dans des cas particuliers : naissances illégitimes ou ondoiement
à la maison d’un enfant en danger de mort.