GÉOGRAPHIE, HISTOIRE ET GÉNÉALOGIE DE LA BRIÈRE

 

 

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Base Généalogique

 
Les MARINS

 

Aperçu sur les siècles précédents

 

Navigation fluviale

 

Regardons d’abord ce qu’il en était dans la Basse-Loire au XVIème siècle : L’activité y était grande. Le fleuve n’était pas encore trop ensablé ni envasé et des bateaux de 400 tonneaux pouvaient monter à Nantes, au moins dans la première moitié du siècle. Un foisonnement de petites embarcations circulait entre cette ville et l’embouchure. Tout au long de ce parcours, chaque village au bord de l’eau avait son port. Les étiers étaient encore très navigables. Celui de Montoir en particulier permettait de remonter jusqu’à l’ouest de Guersac et probablement jusqu’à Pontchâteau en rejoignant le Brivet à Languistre. Ceci permettait l’existence au bas du bourg de Montoir d’un port très actif concurrençant celui de Méan. La Ramée recevait aussi quelques barques. Noter encore des petits ports à Rohars, Donges et La Taillée qui recevaient d’assez grosses quantités de vin, mais aussi Lavau, La Martinière, Port-Launais.

 

Le sel était le fret principal à la montée vers Nantes. Il y était déchargé sur des chalands qui, remontant le fleuve, allaient approvisionner l’arrière-pays et en ramenaient le vin qui servait de fret de retour dans nos ports de Basse-Loire d’où il était réexporté.

C’était environ 16 000 tonneaux de vin qui transitaient ainsi par Nantes et partaient principalement vers la Bretagne, le nord de la France, les Iles Britanniques, les Provinces-Unies et les pays ibériques, souvent après avoir été transformés en eau-de-vie.

 

Le nombre des embarcations sillonnant la Basse-Loire est estimé à 1 300. Parmi celle-ci, au milieu du XVIème siècle, les escaffes jaugeant une moyenne de 30 tonneaux étaient environ 600, soit presque la moitié, dont 230 appartenaient à Montoir et 80 à Méan. C’est dire l’importance de nos ports montoirins.

 

Le transport de mottes (tourbe) devait bien exister mais d’une façon marginale. On commencera à en trouver mention en 1717 dans les rapports du Fermier général. (Voir Jean Tanguy : Le commerce du port de Nantes au milieu du XVIème siècle).

 

 

 

     

Le grand cabotage

 

Cependant le cabotage était le moyen de transport le plus facile et le plus répandu pour les échanges de marchandises entre les divers pays bordant les côtes européennes de l’Atlantique. Trois ports étaient devenus, de par leur situation, des pôles autour desquels le trafic s’organisait :

Bilbao abrité au fond de sa ria de Nervion, servait de débouché à la Biscaye mais aussi aux importants royaumes de Castille et de Navarre, c’est à dire à plus du tiers de l’Espagne.

Bruges, principale issue des Flandres française et espagnole, escale des navires de la Hanse et d’Allemagne, avait des relations privilégiées avec Bilbao, dues à leur communauté d’appartenance à la Maison d’Autriche.

Entre les deux, Nantes, principal débouché de la Bretagne et des riches provinces du bassin de la Loire, concentrait le commerce du tiers du royaume. Elle était donc bien placée pour s’insérer dans le trafic avec les deux ports précédents.

 

Depuis longtemps Espagnols et Bretons avaient appris à se connaître. Pèlerinages bretons à St-Jacques-de-Compostelle et intervention espagnole dans la guerre de succession de Bretagne avaient tissé des liens entre les deux peuples et amené la signature de traités de commerce entre les ducs de Bretagne d’une part, les seigneurs de Biscaye, les rois de Castille et de Léon d’autre part.

Une importante colonie espagnole s’installa à Nantes sur la Fosse, paroisse de St-Nicolas. Au XVIème siècle elle avait la haute main sur le commerce de la ville et la connaissance de sa langue était devenue indispensable pour le traitement des affaires.

 

Armateurs français et courtiers espagnols de Nantes créèrent une association pour affréter les navires en commun : la « Compaña de Los Señores del Salvo Conduto» ou «Compagnie des Sieurs du Sauf Conduit» avec à sa tête le consul espagnol de Nantes ou facteur général. C’est ce que l’on appela au XVIIème siècle la « Contractation de Nantes » ou « Contractation des marchands de la Fosse » (Le quai de la Fosse était le quai principal du port de Nantes).

 

La réciprocité existait pour les commerçants nantais voulant s’installer à Bilbao mais l’admission était plus difficile. Une enquête devait prouver qu’ils étaient « vieux chrétiens et purs de toute alliance ou tache de juifs, maures ou nouveaux convertis ».

Un navire ne pouvait quitter Nantes qu’après avoir payé divers droits, puis il devait acquitter des péages tout au long de la descente du fleuve. Les droits étaient indiqués sur une pancarte placée en évidence au bout d’un poteau à chaque péage.

 

À son arrivée à Bilbao il devait de nouveau payer des droits et subir le contrôle de sa cargaison. Le Commissaire du Saint-Office, par exemple, faisait une fouille sérieuse des marchandises, quitte à abîmer les ballots, pour saisir éventuellement les livres jugés licencieux ou dangereux pour la religion.

À son départ de Bilbao et à son arrivée à Nantes, c’était de nouveau des droits à payer. Au départ de Nantes on peut noter : le « Brieux d’année », le « brief de conduite », le « brief de victuailles », les droits de passeport, de visite, de lestage, sans compter le paiement du pilote et les divers péages.

À son arrivée en Loire il devait encore les péages : le grand ancrage, le petit ancrage, le devoir de Loire, le devoir de Sion, les péages de Penhoët et celui entre le Pellerin et Port-Launay. À l’arrivée à Nantes c’étaient les droits d’entrée, de registre et congé, de quillage, de visite, de méage (octroi de la ville) etc...

 

Les marchandises exportées en Espagne étaient principalement : le blé, les eaux-de-vie, les poissons (lamproies), des fardeaux de toiles bretonnes, de Vitré, Clisson, Laval, Rouen et d’Anjou, du papier, des balles de livres venant de Lyon, les cartes à jouer aux portraits d’Espagne (aluettes) fabriquées à Nantes.

 

Les importations consistaient en fers ouvrés et ferrailles d’acier, étain, plomb de Biscaye, laine mérinos, cuirs (maroquins), fruits d’Andalousie, vins de Galice et des Asturies, liqueurs, gants, chevaux.

 

L’insécurité en pleine mer était telle que souvent le capitaine était tenu de naviguer de conserve avec d’autres navires et d’embarquer artillerie et arquebusiers pour défendre son embarcation contre les pirates et les corsaires.

   

Dans la seconde moitié du XVIème siècle on relève les maîtres de navires suivants travaillant pour la Contractation et originaires de Montoir :

    Jean et Macé BECART         La Françoise, la Julienne et la Marguerite

    Louis DENIAU                    La Jofre

    Hervé LOYSEAU                 La St-Jacques

    Christophe BARBIER           La Catherine

    Michaud BERNIER              La Croix

    Michel LEBARBIER              La Françoise

    Pierre NOBLET                   La Jeannette

    Jean DENIAUD                   La Perrine

    Pierre PICAUD                   La Perrine

 

En fait tous les petits ports de la Basse-Loire armaient pour la Contractation de Nantes : Rohars, Lavau, Montoir, apportaient leur concours à la grande ville. Le tonnage moyen des navires trafiquant avec Bilbao était de 50 tonneaux. À cette époque on note les maîtres de navires

    Jean THOMAS                    La Réal-d’Espagne ou de Montoir

    Pierre ALAMBOURG            Le Pierre-de-Montoir

   

A la fin du siècle il y a un Pierre BECARD de Montoir.

Le voyage Nantes-Bilbao-Nantes durait de deux à trois mois. (Voir Paul Jeulin : Aperçus sur la contractation de Nantes).

   

 

 

L’expansion océane

 

Les XVème et XVIème siècles étaient le temps des chercheurs d’aventures, des découvreurs de nouvelles voies maritimes et de nouvelles terres. Les gens de la région étaient absents de cette compétition. Les Français n’y brillaient pas beaucoup non plus, contrairement aux Portugais, Espagnols, Anglais et Hollandais qui se taillaient des empires territoriaux ou commerciaux.

 

Nantes dominait la région. Port maritime et nœud des voies de circulation terrestres et fluviales, elle était vouée au négoce, au trafic. Les Nantais étaient des commerçants, donc prudents et peu enclins à prendre des risques, or ceux-ci étaient nombreux.

 

Au XVIème siècle la grande puissance européenne était la Maison de Habsbourg représentée par deux rois : Charles-Quint et Philippe II, souverains espagnols. Nous avons vu l’importance de son influence à Nantes.

 

Une caractéristique de cette époque était le piratage qui, comme nous l’avons vu, obligeait les navires à s’armer et à se regrouper. Il s’accrut encore dans la deuxième moitié du siècle avec les guerres de religions. Les Anglais fréquentèrent nos côtes pour soutenir leurs coreligionnaires, les princes protestants qui eux-mêmes ajoutèrent leurs rançonnements aux nombreux droits et péages dus dans l’embouchure de la Loire.

 

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Le XVIIème siècle

               

La Loire qui s’ensable limite de plus en plus le tonnage des navires pouvant remonter jusqu’à Nantes. Il y a donc davantage d’allégements en aval. La Contractation continue, mais l’influence espagnole à Nantes a tendance à se réduire alors que la française augmente à Bilbao. Depuis la signature de l’Édit de Tolérance jusqu’à sa révocation, c’est l’influence hollandaise qui s’impose ici. Les protestants des Pays-Bas profitent de l’Édit de Nantes pour s’y établir et bientôt leur langue remplacera l’espagnole pour le traitement des affaires et sa connaissance sera au moins aussi nécessaire que celle de l’anglais de nos jours.

 

Parmi les maîtres de navire naviguant pour Bilbao on relève des noms montoirins : Pierre THOMAS - Pierre ELAN - Pierre BECCARD - Jean LOYSEAU - Pierre et Sylvestre LARRAGON. Il y a aussi toute une famille de BURDIC qui laissera des descendants chez nous.                          

Dans la 2ème moitié du siècle l’influence de la Contractation continue à diminuer.

Certains navires se spécialisent, par exemple dans le transport du sel et des lamproies. On note deux maîtres de navires de chez nous : Charles et Jean BECCARD.

 

Jusqu’en 1628, prise de la Rochelle par Richelieu, les Anglais contrôlent l’entrée de la Loire.

Longtemps encore les pirates barbaresques, espagnols, anglais infestèrent l’embouchure du fleuve, cependant que les agents des seigneurs locaux « rançonnaient » les navires remontant la Loire. (voir anecdote en bas de page)

 

Le résultat de tout cela est qu’à l’arrivée de Colbert aux affaires, en 1661, on recense 200 navires français de haute mer pour 4 000 aux anglais et 16.000 hollandais. La marine royale compte en tout une vingtaine de mauvais bâtiments et quelques transports à demi pourris. Les arsenaux sont vides et le tiers des marins français servent à l’étranger.

 

Mais voici que les temps changent. La paix des Pyrénées est signée avec l’Espagne le 7 novembre 1659, la France n’est plus en guerre.

 

En 1661, Mazarin étant mort, Louis XIV confie à Colbert le rôle de contrôleur général des finances.

Celui-ci, avec l’aide de Vauban crée les arsenaux de Brest, Rochefort et Toulon. Entre 1661 et 1677 deux cents bâtiments de guerre sont construits, armés de 7 000 canons : galères pour la flotte du Levant et surtout vaisseaux de haut-bord pour celle du Ponant (Atlantique). En 1669 il crée l’Inscription Maritime pour le recrutement régulier des équipages. Cent mille hommes équipent la flotte qui assure à la France la maîtrise des mers.

 

En 1664 Colbert insiste auprès des Nantais pour que leurs armateurs et commerçants s’intéressent au trafic lointain et en particulier à la Compagnie des Indes Orientales. En 1665 ceux-ci vont enfin se réveiller et comprendre qu’ils sont les mieux placés, en particulier pour le commerce avec les Antilles. C’est alors l’expansion accélérée qui, à la fin du siècle, placera Nantes à la tête des ports français pour le nombre des navires, le trafic avec les îles d’Amérique, l’industrie sucrière et ensuite la traite des noirs ou commerce triangulaire.

 

Entre temps étaient parues les grandes ordonnances de 1673 sur le Commerce, de 1681 sur la Marine et de 1685 sur les Colonies.

Les navires de 200 tonneaux remontent jusqu’à Nantes, les plus importants ne dépassant pas Le Pellerin et Couëron, puis par la suite Paimbœuf qui devient l’avant-port de Nantes. St-Nazaire dispose à la Ville-Haluard d’une grève d’échouage pour les barques des pilotes et lamaneurs qui guident les navires pour leur entrée dans l’estuaire.

Au cours des siècles, Montoir est devenue une pépinière de marins. Une liste complète de ceux que l’on trouve au XVIIème serait trop longue pour cette étude. Il faut savoir d’ailleurs qu’un certain nombre des inscrits maritimes de l’époque, surtout parmi les briérons des îles de l’intérieur, n’avait jamais navigué que sur leurs blins (barques plates utilisées sur les canaux en Brière) ou leurs chaloupes, sans quitter l’estuaire de la Loire.

 

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Le XVIIIème siècle

 

L’activité maritime est intense dans notre région tout au long du XVIIIème siècle. Les deux ports principaux sont Le Croisic et Nantes avec son avant-port de Paimbœuf. St-Nazaire n’est toujours que la bourgade des pilotes et lamaneurs qui échouent leurs barques sur la grève de la Ville-Halluard.

La Contractation de Nantes continue son trafic avec Bilbao mais son importance s’amenuise de plus en plus. Son intérêt a diminué devant celui représenté par le grand commerce colonial et intercontinental, beaucoup plus rémunérateur.

Nantes exporte alors vers l’Espagne du sel en muids, du vin et des eaux-de-vie, du sucre, cacao, indigo, rocou et tabac, des toiles de Bretagne, des toiles de coton et des indiennes ou toiles peintes des Indes, toujours beaucoup de papier et un peu de quincaille.

Bilbao envoie à Nantes des laines, du fer en cercles, en barres et en feuillards, des citrons, oranges, raisins secs, des vins et de l’huile d’olive.

 

Les Nantais qui détiennent alors le grand commerce international n’acceptent plus que des étrangers fassent la loi chez eux. Depuis la Révocation de l’Edit de Nantes les Hollandais n’ont plus guère d’influence à Nantes et la dissolution de la Contractation le 26 janvier 1733 met fin à celle des Espagnols.

     

L’ennemi principal est devenu l’Angleterre. Nos ports en étant plus éloignés sont plus sûrs que ceux de la Manche.

Le commerce maritime se fait essentiellement avec les îles de l’Amérique, soit directement, soit en triangle avec les côtes de Guinée et d’Angole (traite des noirs). Il y a aussi quelques voyages vers le Pacifique et la Chine.

 

Cette activité commerciale intense souffre énormément des périodes de guerre. Ce sont alors les navires armés qui sont en pleine action. Certains armateurs équipent leurs bâtiments de canons pour leur permettre de continuer leurs voyages en ayant la possibilité de se défendre.

La Marine Royale basée à Brest constitue une véritable armée navale.

Les corsaires, chasseurs solitaires mais officiellement mandatés par le roi, jouent alors un rôle primordial par les pertes qu’ils infligent aux navires de commerce ennemis.

Jusqu’en 1791 notre principale colonie est St-Domingue (Haïti) dont le Cap est le port principal sur la côte nord et Léogane celui de la côte sud. C’est alors vers elle que la plupart de nos navires se dirigent. Viennent ensuite la Martinique, avec le Fort St-Pierre et Fort-Royal (Fort-de-France), puis la Guadeloupe avec Pointe-à-Pitre.

 

Périodes où le commerce doit céder le pas à la guerre :

 

    - Guerre de succession d’Espagne de 1701 à 1713 (traités d’Utrech et de Rastadt).

    - Guerre de succession d’Autriche de 1740 à 1748 (traité d’Aix-la-Chapelle).

    - Guerre de sept ans (1756 à 1763).

    - Guerre d’indépendance américaine (1776 à 1783).

- Une période de guerre pratiquement ininterrompue contre les Anglais pendant la Révolution et l’Empire. La principale bataille fut celle de Trafalgar, le 21 octobre 1805, où la flotte française fut détruite par celle de Nelson. Trois marins de Montoir y trouvèrent la mort :

    - Gilles DAVY - Julien REBONDIN - Etienne MOYON.

 

Cette immense flotte de commerce ou de guerre avait besoin de nombreux marins pour la servir. La gestion de cette masse de gens était assurée par l’« Inscription Maritime ». Tout homme embarquant sur un navire devait être porté sur ses registres. Il était alors un « Inscrit Maritime » et était suivi tout au long de sa carrière.

 

Rares étaient ceux qui servaient uniquement dans la Marine Royale. En principe tout marin devait un mois sur cinq au service du Roi. En fait cela dépendait des circonstances. En temps de paix la plupart des hommes naviguaient au commerce et il en fallait beaucoup. Quand un état de guerre se créait les marchands devenaient prudents et hésitaient à risquer leurs navires. Les hommes devenaient disponibles pour la Royale qui chiffrait ses besoins. L’Inscription Maritime levait alors, pour Brest généralement, les marins disponibles.

 

Le métier était dur et dangereux. Les absences étaient longues et les disparitions au cours des voyages ou des combats, nombreuses. Cependant la main d’œuvre ne manquait pas car, par rapport à ce qu’il aurait gagné à terre, le marin était bien payé. Les primes étaient versées d’avance. Elles variaient suivant le type de navigation (commerce, guerre) mais aussi suivant l’âge, la compétence et l’époque.

 

Pour la gestion maritime la paroisse de Montoir relevait du Quartier du Croisic qui constituait avec les quartiers de Nantes (29 paroisses) et de Bourgneuf (11 paroisses) le Département de Nantes rattaché lui-même à l’Intendance de Brest qui regroupait en 20 quartiers les 408 paroisses maritimes de Bretagne (ordonnance du 30 novembre 1734).

Un registre journalier de l’Inscription Maritime couvrait une période de 10 à 12 ans. Il comportait la liste de tous les marins en exercice avec des renseignements d’état civil et leurs états de service année par année.

Quand on ouvrait un nouveau registre, on y notait tous les inscrits du précédent encore en service et on y ajoutait les nouveaux au fur et à mesure de leur arrivée.

Il est évident qu’on n’y trouve pas la précision et l’exactitude qu’on pourrait attendre de nos jours. Les agents chargés de les tenir devaient se contenter des renseignements qui leur parvenaient et qui parfois se réduisaient à des « on dit ». En particulier les marins au cabotage qui changeaient fréquemment d’embarquement étaient bien difficiles à suivre.

Ces documents, malgré leurs imperfections, sont précieux et on y trouve une foule de renseignements qui nous seraient sans eux inconnus.

D’autres registres existent, en particulier les rôles d’équipage, mais ils ont peu été utilisés pour cette étude qui concerne plus les hommes que les navires.

 

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LE QUARTIER du CROISIC

 

Il couvrait tout le pays situé entre la Vilaine, de son embouchure à Redon, et l’estuaire de la Loire jusqu’à Bouée. Entre Redon et Bouée, les paroisses de Savenay, Pontchâteau, Missillac étaient de son domaine.

Le tableau ci-dessous donne la liste des paroisses concernées, le nombre d’inscrits fournis par elles et par registres avec l’importance relative de leur apport à l’ensemble du quartier.

Le registre qui couvre les trente premières années du siècle n’étant pas homogène avec les suivants n’a pas été retenu. Le premier qui l’a été part de 1731. L’étude couvre donc les années 1731 à 1796. (Voir Tableau 1)

    .

Le cas de MONTOIR est vraiment particulier. Avec une belle continuité notre paroisse procure régulièrement un marin sur trois au quartier, comme si sa vocation était de fournir notre marine en équipages.

Le Croisic, le grand port de la région, centre du quartier maritime avec une population sensiblement double de celle de Montoir, a nettement moins d’inscrits qu’elle.

Il faut additionner toutes les autres paroisses du littoral : Le Pouliguen, St-Nazaire, Piriac, Mesquer pour arriver au chiffre de Montoir, et encore, dans la première décade, car après leur situation se dégrade.

Donges, la paroisse sœur de Montoir, est moins peuplée qu’elle mais tout de même le nombre de ses marins n’est vraiment pas à la même échelle.

On remarque aussi dans le dernier quart du siècle, en particulier pendant la période révolutionnaire, un apport croissant des paroisses terriennes en particulier de Redon avec son arrière-pays d’outre-Vilaine Bains, Rieux, Allaire.

Montoir avec sa forte densité de population sur un territoire insulaire exigu, son absence de véritable agriculture hormis l’élevage peu demandeur de main d’œuvre, est devenue la grande pourvoyeuse des marines marchande et militaire.

 

Mais quelles catégories d’hommes fournit la Brière ? Car l'on aura remarqué que les marins briérons sont bien ceux de Montoir, les chiffres sont parlants. Si 30% des marins sont de chez nous, il semble que le pourcentage des capitaines et seconds montoirins, très important au début du siècle, va ensuite en diminuant. Ceux-ci sont de plus en plus fournis par Le Croisic.

 

Des paroisses du littoral sont issus les marins proprement dits, les matelots de pont. St-Nazaire est le pays des pilotes et lamaneurs. Des paroisses de l’intérieur viennent souvent des voiliers, cordiers, pouliers.

La Brière est essentiellement le pays des charpentiers. Ils sont nombreux à bord ces hommes chargés de l’entretien, des réparations et parfois du sauvetage du navire. On les trouve aussi bien et alternativement à bord et dans les ports, occupés à la construction et à la remise en état des navires.

Sachant ce que les marins de Montoir représentent dans le quartier maritime du Croisic, il est intéressant de savoir où on les trouve à l’intérieur même de la paroisse. Qu’elles sont donc les îles qui fournissent cette abondante main-d’œuvre aux équipages des navires.

 

La première chose qui saute aux yeux est la faible importance des îles de St-Joachim. Ces quatre îles, où est concentrée 40% de la population paroissiale, ne fournissent qu’environ 12,5% des marins.

Guersac la plus peuplée est aussi celle qui fournit le plus de navigateurs. Elle est suivie de l’île du Clos avec le bourg, ce qui n’a rien d’étonnant.

 

L’importance de Méan et des autres îles n’appelle pas de remarques particulières. Étant plus près de la mer, il est normal qu’elles soient particulièrement concernées.

Il faut tout de même faire une remarque sur une réalité certaine mais non quantifiable.

Les marins répertoriés dans les îles de St-Joachim sont des gens qui en viennent directement, qui y sont toujours domiciliés. Nous avons vu que leur nombre est relativement faible.

Cependant quand on étudie la généalogie de familles descendant de marins (de Guersac, par exemple). En remontant dans le temps on arrive très souvent à trouver des ancêtres originaires des îles de l’intérieur. C’est que, comme nous l’avons vu en étudiant la démographie, la densité de population y était particulièrement forte. Un courant d’émigration s’était créé vers les autres îles offrant des débouchés nouveaux et aussi des filles et des veuves frustrées d’hommes par la mer.

 

Ces hommes n’étaient donc plus des habitants de leurs îles ancestrales, mais de celles où ils s’étaient installés. Rapidement ils étaient pris dans la spirale et eux aussi partaient en mer.

On ne peut chiffrer ce mouvement de population mais il était assez fort pour contrecarrer celui provenant d’hommes étrangers à la paroisse que leur activité professionnelle amenait à s’installer et à convoler à Montoir.

C’est cet apport du cœur même de la Brière qui a permis aux vieux patronymes briérons de se maintenir en bonne place dans cette partie de la paroisse pourtant largement ouverte aux apports extérieurs. (Voir : « Les Iles de Brière-Patronymes et démographie »)

 

Au vu des chiffres avancés précédemment, il est évident que les capitaines, enfants de la paroisse, sont difficilement représentatifs des marins briérons.

Chez eux ce sont des notables formant un monde assez fermé où ils choisissent les conjoints de leurs enfants. C’est une classe sociale où l’on n’entre pas facilement mais, quand un marin parvient à épouser une fille de capitaine, c’est pour lui l’assurance d’une rapide ascension.

 

Cette promotion de plus en plus modeste des marins montoirins à des postes de commandement est très explicable par leur profession de base. Ce sont des charpentiers, des gens qui jouissent à bord des navires d’une grande considération, ils sont maîtres charpentiers et ont souvent rang d’officiers mais leur rôle est de veiller à l’entretien et à la sauvegarde du bâtiment, non pas à sa conduite. Ce ne sont généralement pas des navigateurs.

 

La croissance du tonnage des navires aidant c’est naturellement le personnel de pont qui fournit les capitaines responsables de la navigation et, à ce compte-là, une paroisse comme Le Croisic est beaucoup mieux placée.

 

En cette période qui couvre la fin du XVIIème et le début du XVIIIème siècle la formation théorique des gens de mer était assurée par deux écoles d’hydrographie, celle du Croisic et, surtout, celle de Nantes tenue par les pères jésuites. Les diplômes de capitaines y étaient décernés à des hommes expérimentés, souvent déjà titulaires du brevet de pilote et ayant satisfait à un examen passé devant des capitaines qualifiés.

Le brevet était solennellement remis à l’amirauté de Nantes. En revanche pour obtenir celui de maître de barque il suffisait de se présenter accompagné de deux ou trois maîtres brevetés attestant les capacités du candidat.

 

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LES MARINS BRIÈRONS

 

Les hommes d’équipage fournis par Montoir étaient donc essentiellement des charpentiers.

À l’origine ce choix s’était sans doute imposé tout naturellement. Le « métier » de briéron comportait un certain nombre de travaux, dont la construction des embarcations, chalands et blins. Par atavisme l’habitant des îles connaissait le travail du bois, les trucs du métier et l’utilisation des outils nécessaires. Dans la Marine, son caractère insulaire s’adaptait fort bien à l’organisation corporative de l’époque. Les charpentiers étaient briérons et transmettaient à leurs « pays » la science de leur métier.

Les jeunes embarquaient comme mousses ou novices et se formaient sur le tas avec leurs anciens.

Ce n’est qu’à partir de 1808 que l’Inscription Maritime prit en compte officiellement des jeunes faisant leur apprentissage dans les petits chantiers de construction qui existaient alors sur la paroisse :

    Jean OLLIVAUD                 constructeur à Aignac

    Pierre MOYON                   constructeur à Rosé

    Guillaume MAHE                constructeur à Aignac

    Pierre ANGEBAUD              constructeur à Méan

 

    Dans les années 1820, il y avait :

    Émile LOUMEAU                 constructeur à Méan

    Joseph MAHE                    chef d’atelier à Aignac

    André MAHE                      chef d’atelier à Aignac

    Jean MAHE                       chef d’atelier à Aignac

    Pierre AOUSTIN                 chef d’atelier à Fédrun

    Jean MOYON                     chef d’atelier à Fédrun

    Joachim Claude MAHE         chef d’atelier à Fédrun

 

Il faut noter aussi que sous l’Empire un certain nombre d’inscrits briérons furent mutés dans l’armée de terre, en particulier dans le « Bataillon des ouvriers du Danube » et dans la « Garde Impériale ». Peu revinrent. Les autres moururent, en particulier en Prusse à l’hôpital de Torgau et pendant la campagne de Russie. Mais là nous débordons sur le XIXème siècle.

 

Il a paru intéressant d’exploiter un autre type de renseignements que l’on trouve dans les registres de l’Inscription Maritime.

La vie était très dure pour les hommes embarqués sur les navires. Beaucoup y laissaient leur vie, mais tous étaient marqués dans leur corps par la rudesse de leur métier.

L’exploitation des renseignements relevés a permis de répertorier par ordre d’importance ces misères malgré lesquelles il fallait trimer mais qui souvent amenaient le marin à cesser son métier pour être classé H.S. (hors-service).

Il s’agit bien sûr d’un classement relatif pour 100 hommes :

 

Estropié d’une jambe, des hanches, des reins                            17

Estropié d’une main, doigts, épaules, manchot                          13

Aveugle - Borgne - Vue faible                                                 10

Invalide d’âge                                                                      9

Sans dents (souvent scorbut)                                                 8

Très infirme (sans précision)                                                   7

Hernie (simple ou double)                                                      6

Pulmonique - Poitrinaire                                                       6

Ulcère aux jambes                                                                4

Estropiés (sans précision)                                                      3

Paralytique                                                                          3

Epileptique - Souffre du mal caduc - Tombe du haut mal             3

Démence                                                                            3

Valétudinaire                                                                        3

Bossu                                                                                 2

Gouteux                                                                              1

Asthmatique                                                                        1

Sourd                                                                                 1

 

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LES MILICES GARDE-COTES

 

Par l’ordonnance de Marine de 1681, les hommes non marins des paroisses côtières sont soumis au service des milices garde-côtes chargées d'assurer la sécurité des côtes du Royaume.

Au début du XVIIIème siècle la côte entre Vilaine et Loire est organisée en 3 capitaineries :

    - De la Roche-Bernard à Penbron, celle de Monsieur le comte de TOURNEMIRE regroupe 9 paroisses.

    - Du Croisic au Brivet, celle de Monsieur du BOIS-JOLLY en comprend six.

    - De Montoir à Cordemais c’est celle de Monsieur du PARC-ROGON, bientôt remplacé par Monsieur de la BOURDONNAYE de Liré. Elle comprend les paroisses de Montoir, Donges, Cordemais, St-Etienne-de-Montluc, Savenay, Malville, La Chapelle-Launay, Crossac, Besné, Prinquiau, Lavau.

 

Chaque paroisse est sous la responsabilité d’un capitaine de paroisse assisté d’un lieutenant, d’un enseigne et de sergents. C’est lui qui établit la liste des hommes enrôlés en nombre variable suivant les besoins de l’époque. Il les présente chaque année à la revue passée par le chef de la Capitainerie.

Ces gardes sont généralement armés d’un fusil, parfois d’épée, hallebarde ou seulement d’un bâton ferré.

La Lande du Temple en Besné, à la limite de Prinquiau, est un lieu tout indiqué pour la revue de la milice de la Basse-Loire.

Le capitaine de la paroisse de Montoir est Etienne HALGAN, sieur de l’Isle et époux de Péronnelle LAFAGE.

A la revue de 1706, dix-sept défaillants sont condamnés à 30 sols d’amende comme contrevenant aux ordres de Sa Majesté.

Il y en a 1 de Guersac, 1 d’Erran, 2 d’Aignac, 1 de Gron et 12 de Fédrun. (B 4747 et 4748)

 

 

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INSCRITS  MARITIMES  -  QUARTIER DU CROISIC                      (Retour Quartier du Croisic)

 

 

 

N° Registres                35              38                    40     41-4 2         43-44       47-48

Années                  1731 / 38      1739 / 50               1751 / 63  1764 / 75               1776 / 87    1787 / 96   

                                     %                     %                 %                 %                    %                        %

Le Croisic          302     23,0    460     23,0   370     22,4    311     21,2       378     21,2    357     18,1

Le Pouliguen       144     10,9    216     10,8    181     11,0    136     9,5       123     6,9      110    5,6

St Nazaire                       120      9,6    188     9,4      137     8,2      101       7,0      138     7,7      153     7,7

 

Escoublac             7

Montoir              396     30,0    610     30,5    501     30,3    466     32,6       513     28,6    567     28,8

Donges              32       2,4      70        3,5      69       4,2      70       4,9      75       4,2      77       3,9

Piriac                    86       6,5      95       4,7      81        4,9      63       4,4      71       4,0      82       4,1

Mesquer               61       4,6      115     5,7      105     6,3      91       6,3       140     7,8      123     6,2

Guérande             89       6,7      107     5,3      71       4,3      87       6,1       152     8,5      149     7,6

St Molf                  8                     14                   15                   12                   16                   10       0,5

 

Pontchâteau        15       1,1      22        1,1      19       1,1      5                                         28       1,5

 

Lavau                    13       0,9      15        0,7      5                     9                      8

La Roche-Bern            13           0,9          40           2,0          30           1,8          8                             23          1,3          42           2,1

Herbignac                         1                                                                                      6                    14       0,7

 

Crossac                7                    8                    2                    3                    7

Prinquiau             1                                            1                    2                    3                   12       0,6

Besné                    1

Camoël                 1                    2

Assérac-Pénest  6                    7                    11                   24       1,6      25       1,4      39       2,0

St Lyphard           1                    1

 

Missillac                8                                            12                     4                   12                   20       1,0

 

St Dolé                  2                    1                      4

 

Redon                   7                    28        1,4      37       2,2      35       2,4      93       5,2    150      7,6

Bains-Avessac

Fégréac-Rieux-

Allaire

Savenay-Bouée                                                                                                                       8      0,4

Chapelle-Laun     1

Réunion des m                                                                                                                       32     1,6

      

 

                               1322               1999             1651               1427          1783               1973

 

 

 

Anecdote

 

On sait que la profession de «marinier » était certainement plus importante qu’il n’y paraît et qu’un certain nombre de gens dont la profession n'est pas mentionnée naviguaient effectivement.

 

Ainsi les Archives Départementales conservent dans les minutes Bachelier un contrat entre trois femmes de marins de Montoir, faits prisonniers par les barbaresques turcs et détenus à Alger, d’une part, et Me André PAULMIER notaire demeurant au bourg de St-Nazaire, d’autre part.

 

Ce contrat, rédigé le 15 février 1625, stipule que Jeanne BERARD femme d’Alexandre HELBO, Nicole VINCE femme de Jan JOUAUD et Michelle OLLIVAUD femme de Jan BERTHO chargent Me PAULMIER de se rendre à Marseille et si besoin à Alger, pour négocier le rachat de leurs maris. Et pour ce, lui remettent :

    Jeanne BERARD       960 livres

    Michelle OLLIVAUD    480 livres

    Nicole VINCE           360 livres

 

La revue du Bas-Poitou qui publia ce document en 1960 fait état d’une Nicole VINET femme de Jan JANAUD, mais l’original ayant été  consulté, c’est bien de VINCE et JOUAUD qu’il s’agit.

On ne trouve pas trace de HELBO dans les registres.

Me PAULMIER a sans doute pu mener à bien sa mission, car les deux autres couples reparaissent à Montoir à partir de 1627. Jean JOUAUD et Nicole VINCE ont eu une fille le 6 mars 1627, puis d’autres enfants en 1631 et 1633.

 

Les deux femmes ont été marraines le 17 janvier 1631 des deux jumelles de Pierre BOSSINOT et Olive OLLIVAUD du Clos, ce qui suppose une certaine intimité. Cependant ces hommes ne sont jamais mentionnés comme mariniers.

 

On aura compris que le terme «Marinier» était employé à l’époque pour celui de «Marin ».

 

D’autres marins ont ainsi été faits prisonniers par les barbaresques et sont devenus esclaves, notamment à Salé. Certains ont pu être rachetés par l’ordre de Notre-Dame de la Mercy, parfois en payant eux-mêmes une partie de leur rançon.

 

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Les registres Marine

 

Pour les personnes intéressées par des recherches plus poussées, voici la liste des registres concernant les Inscrits Maritimes de Montoir nés avant 1800.

Ces documents sont classés aux A. D.L.A. en deux séries :

             Les registres «Marine 120 J» jusqu’en 1791

             Les registres «Marine-Le Croisic» à partir de 1792

 

Ce sont ces dossiers qui ont été dépouillés pour la présente étude.

Attention tout de même aux titres des registres qui peuvent recouvrir des choses fort diverses. On ne trouve pas toujours à l’intérieur ce que le titre annonce.

                        

                       REGISTRES  MARINE  120  J

 

22 Capitaines et Invalides                  1701 à 1730

23 Capitaines-Maîtres-Pilotes             1727 à 1738

24 Capitaines-Pilotes                        1739 à 1750

25 Capitaines-Officiers-Pilotes            1751 à 1762

26 Capitaines-Officiers-Pilotes            1764 à 1775

27 Capitaines-Officiers-Pilotes            1776 à 1787

28 Capitaines-Officiers-Pilotes            1786 à 1792

33 et 295 Inscrits                           1700 à 1730 

35 Inscrits                                     1731 à 1738

37 Hors-Service                              1739 à 1750

38 Inscrits                                     1739 à 1750

39 Hors-Service                             1751 à 1762

40 Inscrits                                     1751 à 1763

41 Inscrits                                     1764 à 1775  dont Montoir

42 Inscrits                                     1764 à 1775  autres paroisses

43 Inscrits                                     1776 à 1786  autres paroisses

44 Inscrits                                     1776 à 1786  dont Montoir

45 Hors-Service                              1776 à 1787 

46 Hors-Service

    Invalides ayant droits                  1786 à 1796

47 Inscrits                                     1786 à 1797  dont Montoir

48 Inscrits                                     1786 à 1797  autres paroisses

49 Inscrits                                     1786 à 1787  autres paroisses

50 Inscrits                                     1786 à 1787  dont Montoir

53 Matelots garde-côtes                   1779 à 1790

54 Mousses                                    1700 à 1732

55 Mousses                                    1731 à 1738

56 Mousses et Ouvriers                    1739 à 1751

57 Mousses                                    1776 à 1786

58 Mousses                                    1786 à 1792

59 Ouvriers affectés au service des ports       1731

60 Charpentiers-Calfats                    1750 à 1763

61 Ouvriers                                    1764 à 1776

62 Charpentiers-Calfats                    1776 à 1786

63 Charpentiers-Calfats                    1786 à 1799

65 Novices                                     1751 à 1763

66 Novices                                    1764 à 1776 

                                                  

                                LE CROISIC

 

  1 Enseignes non entretenus             1792

  2 Maîtres au cabotage                    1792 à 1803

  4 Capitaines - Maîtres                     1804 à 1816 et 1816 à 1823

  5 Maîtres au petit cabotage             1806 à 1812

  6 Maîtres                                      1816 à 1825

  7 Capitaines et Maîtres                  1817 à 1826

  8 Capitaines au long cours              1826 à 1849

  9 Maîtres au cabotage                    1826 à 1849

12 Maîtres au cabotage                    1851

16 Officiers mariniers - Matelots        ans VI à XII

30 Novices                                     1797 - an XII

31 Novices                                     1817 à 1826

40 Mousses                                    1798 à 1803

53 Charpentiers                              1797 à 1803

54 Charpentiers                              1804 à 1815

55 Ouvriers                                    1816 à 1825

60 Hors-Service                              1803 à 1815

61 Hors-Service                              1816 à 1825

62 Hors-Service                              1826 à 1849

115Gens de mer                            1804 à 1815

116Officiers mariniers et Matelots      1816 à 1825

117Inscrits définitifs                       1816 à 1826

118Inscrits définitifs                       1816 à 1826

119Inscrits définitifs                       1826 à 1850

121Novices                                    1807 à 1817

122Novices                                    1816 à 1826

125 bis    Ouvriers non navigants       1816 à 1850

127Hors-Service                             1826 à 1850

128Hors-Service                             1841 à 1850

132Inscrits (St-Nazaire)                  1826 à 1834

135Novices                                    1807 à 1819

140Ouvriers non navigants               1816 à 1826

141Apprentis                                  1816 à 1826

143Capitaines                                 1837 à 1850 

 

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