GÉOGRAPHIE,
HISTOIRE ET GÉNÉALOGIE DE LA BRIÈRE
Classes sociales et professions de Henri IV à Louis XVI
Le CLERGÉ
Première moitié du XVII ème siècle ( Registres de
1626 à 1637 )
Le clergé, surtout
le régulier (Les moines), avait été le levain qui avait fait d’un pays en
friche et peu peuplé, un territoire riche d’habitants vivant sur une terre mise
en valeur.
Malheureusement la
situation se dégrada comme pour la noblesse et pour les mêmes raisons. Dans le
régime féodal tout était donné en fief. Les églises, les abbayes n’y
échappèrent pas.
Le concordat de
1516 conclu entre le pape Léon X et le roi François Ier stipulait que «Le Roi nomme les évêques et les abbés».
Le système de la «Commende» prévalut
alors. Églises et abbayes furent confiées à des gens qui n’auraient rien dû
avoir à y faire. Bien entendu leur caractère religieux passa au second plan. Ce
qui comptait c’était leur richesse, les revenus que l’on en pouvait tirer.
Bientôt les titres
de recteur, abbé et même évêque furent distribués comme des prébendes. Aux
XVème et XVIème siècles, ce système de la «Commende»
régissait tout. Ainsi le recteur, prêtre ou laïc, pouvait tout se permettre
pourvu qu’il ne déplaise pas au seigneur dont il tenait sa paroisse. Ce qui
l’intéressait évidemment c’était d’en tirer le maximum de revenus. Le dernier
de ses soucis était de résider sur place.
La paroisse de Montoir, avec ses îles
éparpillées dans les marais était-elle d’un grand rapport pour son titulaire et
ne fut-elle pas plus ou moins négligée ? Il est plausible que ses prieurés,
dont l’intérêt financier devait être pratiquement nul, difficilement
accessibles, aient conservé leur souci religieux et leur rôle d’asile et
d’assistance à la population. On pense surtout au prieuré d’Aine, isolé dans
son île au milieu des marais, en dehors de tout chemin, mais qui a longtemps
conservé sa chapelle et son droit de juridiction.
Au début du
XVIIème siècle, à l’époque où Louis XIII détruit les châteaux, symboles de la
puissance des seigneurs, il s’attaque aussi aux prieurés importants. En 1625 il
enlève celui de Donges aux moines de Marmoutier et en 1630 St-Symphorien d’Er
est retiré à ceux de Redon, tous deux sont sécularisés sous la tutelle du roi de
France.
C’est aussi l’époque où les réformes préconisées par le concile de
Trente sont appliquées peu à peu en France. Les recteurs résident plus
facilement dans leurs paroisses.
Les registres de
baptêmes de 1626 à 1637 nous permettent de constater qu’à cette époque le
clergé était peu nombreux :
En 1626 le recteur
est Denys GOURIO. Il l’était déjà en 1622 puisqu’à la fin de cette année il
publiait un monitoire de l’Official de Nantes à l’issue d’un procès opposant le
prieur d’Ene à Denise ELAN. Il est remplacé en 1628 par Jacob MŒSNARD, déjà sur
la paroisse, mais avec le seul titre de « prêtre »
Un seul vicaire :
Jean HALGAN
On trouve mention
de quelques prêtres : Jean FOURE - Pierre OLLIVAUD - René MOYON
A cette époque les séminaires n’existent pas. Ils ne seront créés
qu’entre 1641 et 1644. Le clergé est formé sur le tas. C’est probablement le
cas de ces prêtres qui apprennent leur métier en aidant le vicaire.
On note aussi deux personnages : JAUMET et Julien OLLIVAUD avec le titre
de « chapelain de l’église de Monthoir ». Il s’agit certainement de titulaires
de bénéfices.
Un prêtre de Montoir, Pierre VINCE, fut recteur de Besné du 9 avril 1612
au 14 mai 1632 date de sa mort.
Pour le siècle précédent, Kersauson, dans son état séculaire du clergé,
note deux recteurs : Germain RENE en 1562, Jacques DUPRE en 1564 et un vicaire
: Julien MAHE de 1558 à 1567
Deuxième moitié du XVIIème siècle (Registres de
1667 à 1700) et XVIIIème siècle
La renaissance catholique se fait sentir jusque dans les campagnes les
plus reculées. La réforme des Bénédictins a été prise en mains par la célèbre
Congrégation de Saint Maur. Les Mauristes se sont installés dans les abbayes de
Blanche-Couronne et de St-Gildas.
La formation du clergé séculier est désormais assurée dans les
séminaires. On trouve dans les paroisses des jeunes gens avec les titres
d’escholier, estudiant en logique, en rhétorique et en philosophie.
Les prêtres mieux formés sont beaucoup plus conscients de leur rôle
d’évangélisation et du respect qu’ils doivent à leur fonction sacerdotale.
C’est l’époque où l’on organise les premières « Missions », temps forts
d’environ quatre semaines pendant lesquels une équipe de missionnaires
spécialisés assurent une prédication et une vie religieuse intensives.
En 1678, Pierre LEBARBIER, sieur de la BRETONNIÈRE, avocat au Parlement
de Bretagne et résidant à Nantes, fonde à Montoir une Mission à donner tous les
sept ans par les capucins du Croisic (avec
Le recteur était un personnage très important car en dehors de ses
fonctions religieuses il assura à partir du début du XVIIe l’État civil et
présidait l’assemblée des notables de la paroisse appellée « général ».
En 1667-1668 le recteur est François BERTHO. On n’en sait pas
plus à son sujet.
Au début de 1669 son vicaire Jan BELLIOTTE lui succède. Issu
d’une famille de notables, cousin des BELLIOTTE de la Ville Allain, il occupe
le poste jusqu’en 1683.
Julien MICHIEL, abbé du Prat, assure le rectorat pendant quelques
mois. Son dernier acte est du 4 avril 1684.
Le 22 mai suivant, premier acte de Jan PONGéRARD qui quitte St-Nazaire où il était recteur au moins
depuis 1673 puisque le 22 septembre de cette année il donnait en tant que tel
le sacrement de baptême à Montoir.
Son changement de paroisse ne passe pas inaperçu puisque son successeur
à St-Nazaire, le recteur Robineau, este en justice pour lui faire restituer des
meubles emportés à Montoir alors qu’ils sont,
semble-t-il, biens paroissiaux.
Sensiblement à la même époque un autre PONGERARD prénommé Guillaume,
quitte son poste de recteur de St-André-des-Eaux pour celui de recteur d’Arthon.
Jan et Guillaume sont probablement de la même famille. Peut-être cousins
ou même frères.
Le 4 avril 1685 Guillaume préside à Montoir une cérémonie
d’inhumation au côté de son homonyme. Il
est qualifié de «recteur d’Arthon et prêtre de cette paroisse».
On ne sait jamais trop quelle signification donner à ce titre : « prêtre
de cette paroisse ». Le plus souvent il s’agit d’un prêtre exerçant son
ministère dans la paroisse. Ce peut être aussi un prêtre originaire de la
paroisse. A Montoir les deux se confondant la plupart du temps. En la
circonstance cela semble être un titre «honoraire», aucune autre explication ne
paraissant valable.
Qu’arrive-t-il par la suite à Jan PONGERARD ? Au bout de quatre ans, le
2 août 1688, il signe son dernier acte en tant que recteur de Montoir. Il reste
cependant sur la paroisse au moins jusqu’à la fin de l’année, sa signature
s’accompagnant alors du simple titre de « prêtre ».
Le 7 octobre 1688 premier acte du nouveau recteur, Guillaume
PONGERARD qui quitte Arthon pour succéder à son homonyme et peut-être
frère. Un long ministère l’attend. À la fin du siècle il est toujours à son
poste. Il disparaîtra entre 1703 et 1712, mais pendant cette période l’absence
de registres ne nous permet pas d’avoir une date exacte.
Pendant ce XVIIème siècle le recteur est essentiellement un notable. Les
vicaires assument les principales charges paroissiales et certains s’en
plaignent ouvertement comme nous le verrons par la suite. Cependant Guillaume
PONGERARD fait exception. Il est véritablement l’animateur de la paroisse et
rédige lui-même une grande partie des actes.
Un édit royal de novembre 1696 prescrit de dresser un recueil
d’armoiries et un corps de magistrats est chargé de ce travail.
La déclaration des armoiries est obligatoire pour ceux qui en ont. Les
particuliers ou collectivités peuvent en recevoir.
C’est en fait un moyen de renflouer le trésor royal alors en piteux
état. Les tarifs d’enregistrement peuvent aller de
Ainsi les armes d’un particulier valent
C’est ainsi que notre brave recteur doit s’exécuter. Il choisit : «D’argent à trois fasces de gueules,
accompagné de 4 roses de même posées en pal».
Le XVIIème siècle se termine sous le rectorat de Guillaume PONTGERARD,
prêtre de terrain , résidant sur la paroisse dont il est le véritable
animateur. Nous n’avons aucune indication sur sa disparition.
On sait cependant que son successeur fut Barthélémy Joseph DE
VERTHAMON DE CHATANDEAU. Dans sa liste des recteurs de Montoir, Kersauson
situe le début de sa charge en 1701 mais en juillet
Le style change. Le nouveau recteur ne réside pas dans sa paroisse où on
ne le voit que pour des cérémonies concernant des notables. Il vit
habituellement à Nantes. Il y est, semble-t-il, trésorier du chapitre de la
cathédrale Saint-Pierre.
Outre ce que nous avons déjà vu, un fait semble confirmer que c’est dans
les premières années du siècle qu’il devint recteur de Montoir :
A cette époque en effet est constitué« l'Armorial général de France» et, comme nous l’avons vu
précédemment, la moindre personnalité et la plus minime communauté sont priées
avec insistance de se choisir un blason et en conséquence d’en acquitter les
droits.
Notre VERTHAMON s’est donc choisi des armes, pour lui et aussi pour sa
paroisse au titre du «Prieuré de
MONTOUAIR». C’était probablement pour lui une simple formalité car il est allé au plus simple : «D’or à une montagne de sinople» pour
lui et «D’argent à une montagne de
gueules» pour Montoir
Ce titre de «Prieuré» était-il vraiment sérieux ? Dans les circonstances
où il est ici employé, on peut en douter.
C’est à la fin de 1733 que son successeur prit son poste. Il est donc
probable que c’est dans le courant de cette année qu’il cessa ses fonctions à
Montoir.
En novembre 1733 Pierre MORAUD devient donc recteur de Montoir.
C’est un enfant du pays, né au village du Clos le 29 juin 1697, jour de la
saint Pierre, d’où son prénom.
Sa mère était Jeanne GLEMAUD. Son père Claude MORAUD, matelot, était
décédé en janvier 1710 à l’hôpital de la Martinique.
Depuis 1722 il exerce sur la paroisse, d’abord comme prêtre et, depuis
1724 comme vicaire. Son ministère sera long. Âgé de 65 ans, il sera inhumé le 8
octobre 1762 dans le cimetière de la Trinité, après avoir servi pendant quarante années les fidèles de
son pays natal.
Son successeur est François ROUSSET. On ignore d’où il vient mais
c’est déjà un vieux curé d’une soixantaine d’années. Il dirigera pourtant la
paroisse pendant dix ans et mourra le 28 février 1772.
«Monsieur Pierre TERRIEN, vicaire
de cette paroisse depuis 21 ans fut nommé à la cure le trois mars présente
année et en a pris possession le dix du même mois». Cette notation du
registre paroissial fait apparaître la rapidité de la succession qui n’était
vraisemblablement pas inattendue.
Pierre TERRIEN, fils de François et Marie LEHEBET, est né vers 1723, à
Guérande, peut-on supposer , en s’appuyant sur le fait qu’une de ses nièces,
servante à la cure de Montoir et y décédée le 12 décembre 1783 était elle-même
originaire de cette paroisse.
Arrivé à Monthoir en 1751 comme vicaire, il le demeura donc pendant 21
ans avant de devenir recteur en ce début mars 1772.
Démissionnaire au cours de l’été 1786,
il sera inhumé le 11 janvier 1788.
A partir d’août 1786 c’est Antoine RIALLAND qui est recteur. Né
en 1738 à la Rivière de Camérun dans la succursale des Marais, il était vicaire
chapelain de St-Joachim depuis juin 1782. Son ministère fut bref puisque son
décès date du 20 juin 1788.
René EON, né à Jans le 20 janvier 1739, ordonné prêtre le 4
avril 1767, ancien vicaire de Vertou, accède au rectorat le 5 août 1788. Curé
constitutionnel, il tient seul les registres à partir du 27 février 1792. Il
s’embarque sur la « Constitution » pour Osma (Espagne). À son retour d’exil il
sera maintenu dans sa cure en 1803 et y restera jusqu’à son décès le 2 juillet
1815.
Pendant la tourmente révolutionnaire deux prêtres constitutionnels
résidèrent sur la paroisse. D’abord Mr DELMOSSE, vicaire épiscopal de Mgr de
Nantes, vice-gérant de Montoir à partir du 25 avril 1792, puis Pierre Michel
JALLIOT, ancien curé de Chemillé dans la Sarthe, envoyé par le sieur
MINIER, évêque de Nantes, pour desservir la paroisse, arrive le 22
janvier 1793. Il renoncera à ses fonctions le 25 juin 1794.
Au début de la période qui nous intéresse il y a trois vicaires à
Montoir :
Le premier, Jan BELLIOTTE, devient recteur au début de 1669. Deux
prêtres venant de l’extérieur le remplacent successivement : Nicolas GUILLERM
et R. BIZET. A eux deux ils ne resteront guère que trois années à ce poste.
Le second Charles MORAUD, ne semble pas avoir joué un grand rôle. Il
disparaît en 1674, remplacé lui aussi par un étranger au pays, Jan BRUSLE, qui
après quatre années de ministère mourra et sera inhumé le 28 octobre 1678.
Le vicaire véritablement animateur de la paroisse est Jan HALGAN qui
assure sa tâche jusqu’au 1er décembre 1674,
date de son décès. Mais la relève est assurée. Un autre Jan HALGAN, né
en 1647, fils de Denys HALGAN, philosophe et étudiant à Nantes en 1669, diacre
en 1673, vient d’accéder à la prêtrise. Il sera vicaire à Montoir jusqu’à sa
mort le 18 janvier 1685. Il aura aussi le titre d’abbé de la Trinité (1678)
L’étendue de la paroisse et l’isolement des îles ont amené la recherche de solutions qu’on dirait
aujourd’hui de décentralisation.
A Méan des bonnes volontés entreprennent la construction d’une chapelle
qui sera, semble-t-il, le premier édifice religieux du diocèse dédié à Saint
Joseph.
La chapellenie est fondée sur une maison, jardin, terres et prés. Le
desservant devant célébrer 60 messes par an. L’acte de fondation n’en a pas été
retrouvé.
A la tête de ces bâtisseurs une famille DENIAUD dont l’un des membres,
François DENIAUD, devient le premier chapelain de Méan. Lors de son inhumation
le 18 juin 1670, il est qualifié de «chapelain
de St-Joseph de Méan et constructeur en partie de la dite chapelle». Il y
est d’ailleurs enterré.
Ses successeurs seront : Claude PHILIPPE jusqu’en 1680, Jacques DE
LEGURIER, Mathurin DESBOIS décédé le 24 avril 1692, puis René CHAILLON,
sous-diacre en 1690, prêtre en
Au cœur du marais, Guillaume MAHE, vicaire de Montoir, habite dans
l’isle de « Grandes Isles ». Il y assure le service des habitants les plus
isolés de la paroisse. Il n’est pas alors question d’une chapelle, mais sans
doute dispose-t-il d’une maison suffisamment grande pour y réunir ses ouailles.
Après sa mort, le 14 décembre 1671, on ne trouve pas de prêtre attitré.
Les deux vicaires nommés Jan HALGAN s’occupaient sans doute spécialement de ces
îles de l’intérieur, aidés peut-être par deux prêtres dont on sait peu de
choses, Jan MOYON et Jan PEZERON († 10 janvier 1676).
Cependant la nécessité d’un lieu de culte se fait sentir. Quelques
familles entreprennent la construction d’une chapelle au milieu de la gagnerie
de Grandes Isles, à quelque distance du grand moulin de la seigneurie de Bratz
où exerce Guillaume RABAS, époux de Françoise MAHE.
Il semble bien que la cheville ouvrière de cette équipe ait été
Guillaume VINCE, fils de Malo, qui aurait fourni le terrain.
En 1677 la chapelle est achevée. Il reste à la mettre à la disposition
des fidèles et du clergé. Pour cela il faut y attacher un chapelain en lui
assurant un revenu suffisant. C’est ce qu’on appelle «fonder une chapellenie».
Cela est chose faite le 20 juin par devant maître Estienne HALGAN notaire à
Montoir (G 453).
La Chapelle dédiée aux «Glorieux
Saint Joachim et Sainte Anne a été faite et construite par les
habitants pour leurs commodités et soulagement de monsieur le recteur et
messieurs les prestres qui administrent le saint sacrement aux malades et
autres personnes infirmes».
Le chapelain bénéficiaire de cette rente doit assurer dans la chapelle
la célébration d’une messe chaque semaine le dimanche matin à 6 heures.
Le titulaire choisi est Pierre VINCE qui n’est encore que clerc tonsuré
et étudiant en théologie. Il sera sous-diacre en 1678 et deviendra en mai 1681
vicaire de Montoir.
On ignore tout de ses origines, sauf qu’il était certainement enfant du
pays. Mais la façon dont les choses se sont passées peut laisser croire qu’il
était probablement très proche de Guillaume VINCE, peut-être son fils.
C’est un homme extrêmement actif. Il ne se replie pas sur sa chapelle
mais assure pleinement son rôle de vicaire à la paroisse dont il devient la
cheville ouvrière, entraînant son confrère Jan HALGAN à qui succède en février
1685 Jan BILLY. À ce moment-là il est chapelain de St-Joachim et de la Trinité.
Un an plus tard, il laisse son titre de chapelain de la Trinité à Jan BILLY et devient
chapelain de St-Joachim et prieur de Notre-Dame de Montoir.
Le poids de ses activités lui pèse parfois et provoque des humeurs qui
s’expriment à l’occasion même par écrit. Ainsi le 22 octobre 1686, à la fin
d’un acte de mariage : «et sont les dits
mariages inscrétés pour avoir manqué à les escrire en leurs rangs et ordre, à
cause du trop grand travail en employ où j’étais» et encore dans les mêmes
conditions le 12 novembre : «et sont icy
insérés les dites nopces pour mestre oublié de les insérer en leurs rangs à
cause du trop grand employ».
Soulagé dans son travail par l’arrivée du très actif recteur Guillaume
PONGERARD, il reste chapelain de St-Joachim et de Notre-Dame de Montoir jusqu’à
sa mort. Il est inhumé dans la chapelle dont il fut le premier titulaire le 11
mai 1694.
Il est remplacé par Jacques AOUSTIN, clerc tonsuré en 1688, prestre en
1693, décédé en 1712 d’après Kersauson.
Un nouveau vicaire, Macé COURONNE, remplace Jan BILLY en 1690. Il a 25
ans. Originaire de St-Nazaire, on l’a déjà rencontré à Montoir comme escholier
en 1682 et estudiant en logique en 1686. Il aura un long ministère dans la
paroisse et nous en reparlerons au siècle prochain.
Il en sera de même de J. SAIGET vicaire de 1692 à 1719.
Il y eut aussi un vicaire nommé DURAND à partir de septembre 1699, mais
on perd rapidement sa trace.
Le
XVIIIème siècle :
Nous retrouvons, à la fin de la première décennie de ce siècle,
quelques-uns des prêtres et vicaires que nous avons rencontrés à la fin du précédent : Macé COURONNE - J. SAIGET -
Jacques AOUSTIN - Jan DESBOIS
Les chapelles rurales sont de plus en plus desservies régulièrement par
des vicaires-chapelains.
- Jacques AOUSTIN en est le chapelain depuis 1693, il le restera
jusqu’à son décès en 1712 (Kersauson)
- Jan DESBOYS prêtre depuis 1690 était encore chapelain de
Saint-Joachim en 1714 (Martigné)
- André MAHE né le 1er juillet 1674, fils de Joseph et Jeanne
DULOC, clerc tonsuré en 1699 et prêtre dans les premières années du siècle, le
sera jusqu’à son décès le 9 juin 1731
- Jean AOUSTIN sieur de Rosée, né le 17 août 1688, fils de Noël
et Olive FOURE, que l’on rencontre comme prêtre à partir de 1719 est chapelain
lors de son décès le 16 septembre 1731.
Aux deux chapelains disparus en 1731 succède Etienne PEZERON, né
le 7 octobre 1696 de Guillaume et Raoulette FOURE, tonsuré le 30 janvier 1723.
Il meurt le 23 juin 1734 et est inhumé dans sa chapelle.
Pendant les années 1735 à 1738 c’est René THUAUD dont nous ne
savons rien de plus que son nom qui dessert St-Joachim.
François VINCE prêtre le 23 décembre 1737 le remplace jusqu’en
1748. Né au début du siècle, pendant la période sans registres, on ne sait rien
sur sa famille.
En 1747, devant l’importance
démographique croissante des îles dans la mouvance de la chapelle St-Joachim,
il est décidé de faire de celle-ci le siège d’une succursale de l’église
paroissiale, avec deux vicaires résidents.
Le 18 juin, le recteur MOREAU bénit le cimetière et les fonts baptismaux
en présence des deux chapelains qui sont : Félix HEMERY dont on ne
connait pas l’origine, et qui restera à ce poste jusqu’à la fin de décembre
1749 et François VINCE, cité ci-dessus, vicaire depuis 1737. Il quittera ce
poste en juin 1748 pour une destination que nous ignorons.
François VINCE, fils de Mathieu et Marie MAHE, né à Fédrun le 20
septembre 1722, tonsuré le 4 mars 1746, remplace son homonyme à partir du 24
juillet 1748. Il mourra le 31 octobre 1756.
Le 1er janvier 1750 Gilles
GORVEL, né à Plougnat au diocèse de
St-Brieuc, vient remplacer HEMERY. Il
est chapelain jusqu’à son décès le 1er mai 1755.
François VINCE est remplacé par Pierre RABAS. Celui-ci est né à
Aignac le 19 janvier 1727 de Louis RABAS, charpentier navigant et de Perrine
PHILIPPE. Ordonné prêtre le 27 mai 1752, il commence aussitôt son ministère à
St-Joachim comme simple prêtre. Il y est chapelain jusqu’en juillet 1772. Nommé
vicaire à Donges il y dessert la chapelle St-Donatien. Il prête serment à la
Constitution, est nommé curé constitutionnel de Besné où il réside de septembre
1792 à décembre 1793. Devant le mépris de ses paroissiens il abandonne et se
retire à Er. En mai 1798 il réside à Donges. Il meurt à St-Joachim le 10 juin
1801.
Gilles GORVEL est lui remplacé par Joachim MAHE, fils de Pierre
et Catherine VINCE, né le 18 septembre 1726 à Aignac, tonsuré le 23 décembre
1752, il est prêtre à St-Joachim depuis janvier 1755. Cédant à la mode du temps
qui est de se donner un titre, de juin 1760 à novembre1765 il signe «Mahé de la Rouauderie de Ménac». Il se
cache en Brière pendant la tourmente révolutionnaire. Au début de 1799 il est
réfugié chez un de ses neveux à Bais. On l’autorise à dire la messe. Il mourra
deux ans plus tard, le 15 janvier 1801 à Ménac.
La succession de Pierre RABAS est assurée par Alain GODET, fils
de Pierre et Perrine GUISNEUF. Né à Missillac, on le trouve à St-Joachim
jusqu’en 1782. Il meurt à Montoir le 16 janvier 1802. Il faut bien admettre que
pour cette période particulièrement troublée il n’est pas facile de s’y
retrouver. Suivant les documents consultés on trouve également un Yves GODET né
à Crossac, chapelain de St-Malo et vicaire de Montoir, expatrié en Espagne et
un René BODET, ancien recteur de St-Brévin. Est-ce qu’il n’y a pas eu un
mélange de fait entre tous ces personnages ? Les éléments d’appréciation sont
vraiment fragiles.
Antoine RIALLAND est chapelain de juin 1782 à
mars 1786. Il remplace alors le recteur TERRIEN à la tête de la paroisse.
Arrive alors Joseph OLLIVAUD, né à Grandes-Isles le 1er avril
1735 de Etienne et Marie MAHE, tonsuré le 16 mai 1761, prêtre le 16 juin 1764.
Il vient d’assurer un long ministère à St-Lyphard où il était vicaire depuis
1769. Il quitte St-Joachim en 1791 pour être vicaire à La Chapelle-des-Marais
avant d’entrer dans la clandestinité en Brière. Arrêté à la tête de l’île de
Mazain le 4 mars 1794 il est conduit à Savenay puis à Nantes où il arrive le
13. Ecroué au Bouffay, condamné à mort, il est guillotiné le lendemain 14 mars
1794 (24 ventôse)
La chapelle de Méan n’a toujours pas un chapelain spécialement affecté.
Au début du siècle c’est le vicaire Macé COURONNE, dans la paroisse
depuis 1690, qui en assure le service.
Il le fait jusqu’à son départ pour Escoublac où il assume la charge de recteur
du 27 janvier 1726 au 4 septembre 1747. Il sera inhumé dans l’église de sa
paroisse d’Escoublac le 6 octobre 1750.
Né à St-Nazaire le 20 janvier 1666, il assure en fait la direction de la
paroisse de Montoir sous le rectorat de VERTHAMON jusqu’à l’arrivée de Pierre
MORAUD. Les deux hommes eurent semble-t-il de la peine à s’entendre et Macé
COURONNE crut parfois bon de mettre en avant ses titres de «licencié au loys»
et de «doyen des prêtres de Montoir» On ne retrouve plus de chapelain en titre
à Méan entre le départ de Macé COURONNE et 1743, année où Pierre TREMANT
prêtre sur la paroisse depuis 1734 prend cette charge qu’il assumera jusqu’à sa
mort le 30 décembre 1767 à l’âge de 60 ans.
Louis René DELOUMEAU, ancien recteur d’Escoublac
retiré à Méan, en sera alors le chapelain jusqu’à son décès le 22 avril 1787.
Il était né à Gron le 23 novembre 1722 de Joachim DELOUMEAU, capitaine de
vaisseau, et de Françoise BECCARD. Arrivé comme vicaire à Escoublac en septembre
1747, il en devient recteur le 14 décembre 1747 et le restera jusqu’à sa
retraite dans le courant de 1768.
Il nous faut parler ici d’un certain Pierre Marie JOLIN dont on
ne trouve pas de trace dans les registres paroissiaux.
LALLIER dit qu’il est né à Méan le 24 juillet 1749, ordonné prêtre le 20
décembre 1777. Desservant de St-Joseph de Méan et vicaire de Montoir jusqu’à la
révolution. Pour MORET, JOLIN n’était qu’un surnom, son patronyme réel étant
HERVOCHE. Quoiqu’il en soit on ne trouve sa naissance à la date indiquée sous
aucun de ces noms ni à Montoir ni à St-Nazaire.
En fait il s’agit de Pierre Honoré JAULIN, fils de Pierre et d’Anne
ROLLAND, baptisé le jour de sa naissance, le 24 juillet 1749, en l’église
St-Donatien près de Nantes, son parrain était Honoré Mathurin PINNEAU et sa
marraine Marie DESHEVRE.
Au début de la Révolution il était à Méan. Au cours de l’année 1791 il
tenta avec acharnement de faire admettre par l’administration la nécessité de
maintenir ouverte la chapelle Saint-Joseph où les marins avaient l’habitude de
venir assister à la messe avant de s’embarquer. Il essaya aussi avec
obstination de se faire octroyer le traitement de
Avec ses collègues RICORDEL, GODET et GIRARD, il reçut le 23 février
1792 l’ordre de se rendre dans les deux jours au chef-lieu du département.
Obtempéra-il ? Toujours est-il que pendant la période qui suivit il exerça
clandestinement son ministère aux environs de Nantes et plus précisément du
côté de Haute-Goulaine.
Le 21 novembre 1793 fut arrêté à St-Nazaire un homme que quatre
personnes plus le fils du maire de Montoir identifièrent comme le dit JAULIN.
C’était en fait un chef royaliste, Thomas de CARADEUC. Il fut exécuté le 30
novembre 1793.
JAULIN exerçait à Fresnay en 1797. Curé de Saint-Vincent-des-Landes en
1803, de Pannecé en 1808, de Quilly de 1811 à 1815. Il est décédé le 15 avril
1828 en la paroisse St-Nicolas de Nantes.
Située dans l’île de Guersac elle
fut régulièrement desservie pendant la première moitié du siècle.
- Pierre AOUSTIN, sieur de Ménac, en fut le chapelain de 1716 à 1735.
Décédé le 20 décembre 1735 il fut inhumé dans sa chapelle. Il avait 52 ans.
- Julien VINCE prit sa
suite. Né le 30 avril 1686 à Guersac de Jacques et Claudine THOMAS, on le
trouve à St-Malo à partir de 1733. Il avait donc 47 ans et avait sans doute
déjà exercé son ministère ailleurs. Il mourut le 4 mai 1756, chapelain de la chapellenie de St Malo.
Il ne semble pas qu’il y eut un
chapelain attitré par la suite. On sait seulement qu’en 1790 un certain Yves GODET de Crossac qui s’expatria en Espagne, avait
ce titre.
Comme desservant de la chapelle du prieuré d’Esne nous connaissons
François Michel MOUSSET de Grand
Meny, prêtre de la paroisse de Menilgilbert au diocèse d’Avranche. Il était à
Esne en 1735 et y décéda le 20 mai 1738.
Un homonyme du futur recteur, Antoine RIALLAND, fils de Pierre et
Guillemette MAHE, probablement natif des Marais, est sur la paroisse depuis
1758 et est chapelain du prieuré d’Aine. Il meurt le 16 octobre 1789 à 69 ans.
On sait qu’un prêtre nommé RIALLAND s’occupait des petites écoles de la
paroisse, peut-être était-ce lui.
Yves RICORDEL né le 21 avril 1736 à Pinard, fils de Yves et
Étiennette DROUET, tonsuré le 19 mai 1758, prêtre en 1760, ancien recteur de
l’île de Bouin, retiré à Montoir, fut
chapelain d’Aine de 1787à 1791. À Nantes depuis le 27 février 1792, il reçut un
passeport pour Bilbao sur le «N. D. de Pitié» et mourut au Portugal.
Nous n’avons aucune indication sur la
façon dont était desservie la chapelle N. D. de Trignac. Ce service dû pendant
la saison hivernale devait être assuré par un des prêtres vivant sur la
paroisse.
Vicaires
de Montoir qui assurent le service de la paroisse sans affectation spéciale.
Ils sont dans l’ordre chronologique :
- J SAIGET en poste depuis 1692 jusqu’en 1719
- Jean DULOC de 1712 à son décès le 13 décembre 1732
- Pierre AOUSTIN (de Rosée) de 1715 à 1725
- Jean BRUNEAU né au bourg le 16 avril 1681 de Pierre et Geneviève
PINCET. Vicaire de 1716 à son décès le 22 avril 1720. Il était fermier des
chapellenies de N. D. de Bratz et de Coëtion.
- Pierre MORAUD de 1724 à 1733 (voir les recteurs)
- Jean MOYON prêtre de 1719 à 1725 - vicaire de 1726 à sa mort le 9
juillet 1730.
- Etienne MARTIN né le 10 janvier 1686 au bourg, fils de Pierre MARTIN,
notaire et procureur de la vicomté de Donges et de Marie DUPIN. Prêtre de 1722
à 1730 puis vicaire jusqu’en 1736. Il redevient simple prêtre et meurt le 30
avril 1744.
On trouve un vicaire PAUMIER en
1733
- Un CHAUVEAU de 1734 à 1738
- Joseph SANTERRE à partir de 1736. Il meurt le 26 septembre 1748 à 48
ans
- Guillaume ROBERT de 1739 à 1746
- François AOUSTIN en 1745
- COLLIN de 1746 à 1751
- Pierre VINCE en 1748-1749
- Gilles Guillaume MOYON né le 16 janvier 1716 à Fondelain de Jérôme,
notaire, et de Jeanne JOUNYN, tonsuré le 31 mai 1738, prêtre de 1745 à
1749,vicaire en 1750-1751
- Pierre MAHE vicaire en 1749 décédé le 31 août 1750, il était né le 7
janvier 1725 à Aignac de Pierre et
Jeanne MAHE.
- Denis ANDRE né au bourg le 21 juin 1719 de Pierre ANDRE, capitaine de
vaisseau et de Jeanne HALGAN. Ordonné prêtre le 8 juin 1748 il prend aussitôt
le poste de vicaire à Montoir. Il le restera jusqu’en 1771 puis y sera simple
prêtre jusqu’à son décès le 15 décembre 1778.
- Pierre TERRIEN de 1751 à 1772 (voir les recteurs)
- Pierre AOUSTIN né le 18 août 1732 à Aignac de Pierre et Marie MAHE,
tonsuré le 29 mars 1755, ordonné prêtre le 14 décembre 1757. Vicaire à Montoir
jusqu’au 29 août 1785, date à laquelle il devient curé de la Chapelle-Launay.
Il le restera jusqu’au 26 juin 1791. Caché dans sa paroisse rattachée à Savenay
pendant la tourmente révolutionnaire, il sera maintenu dans sa cure en 1803 et
y mourra le 25 décembre 1818.
- Joachim HALGAN, né à la Potriais le 18 novembre 1734 de Michel et
Guillemette MOYON. Prêtre le 17 février 1763 il aurait été vicaire de 1764 à
1782 mais cela n’est pas très sûr. Il est décédé à Montoir le 22 juillet 1787.
- Pierre OLLIVAUD né le 5 septembre 1742 à Guersac de Jean et
Marie AOUSTIN. Vicaire à Montoir de 1779 à 1781, en 1783 il l’est à Herbignac.
Il a été desservant de Trescalan puis expatrié en Espagne. Il meurt à
St-Joachim le 16 novembre 1802 avec le titre de ministre du culte catholique.
Quand on consulte les documents établis de sa main, on est déconcerté par son
écriture et son orthographe qui sont vraiment lamentables.
A partir d’août 1785 c’est le commencement de la pagaille. On voit
apparaître deux vicaires qui ne resteront que quelques mois :
- Pierre GUIHENEUF et BERTHOME
- Puis Philippe PERRAUD, vicaire à partir de fin mai 1786. Né le
4 septembre 1750 à La-Chapelle-des-Marais (Penly), il avait été vicaire à
Rougé. Il sera chapelain de Clis en Guérande. Arrêté puis évadé en 1793, il
sera recteur d’Escoublac au Concordat. Décédé le 14 janvier 1812.
- Guillaume SAMBRON né à Guérande le 10 novembre
Le maire Alexandre CLEMENCEAU et lui, animateur du Comité, ne peuvent se
sentir. Le maire prétend l’empêcher de siéger au Comité de surveillance parce
qu’ancien prêtre non marié.
Qu’à cela ne tienne. Le 26 mai 1794 il épouse Perrine MOYON fille du
capitaine de navire Luc MOYON et veuve d’Etienne VINCE maître en chirurgie.
SAMBRON était encore à Montoir en 1797. Veuf le 9 septembre 1805, il se
réconcilia avec l’Église, partit pour le diocèse du Mans où il mourut en 1835
probablement curé d’Ernée.
En 1791, le vicaire GIRARD arrive à Montoir. Il partira en exil
avec son recteur René EON. Il était né à la Haie-Fouassière.
A côté de ces recteurs et vicaires, on trouve un certain nombre de
prêtres dont on sait peu de choses mais qui rendent bien des services. On peut
noter dans l’ordre :
Denys HALGAN († 27 mars 1670) et Jan FOURE († 11 février 1675). Estienne
DUPIN qui eut le titre de vicaire pendant quelques années de 1670 à 1673 mais
continua à exercer dans la paroisse jusqu’à sa mort le 22 novembre 1685. On
l’inhuma sous le titre de sieur de Pellidan - chapelain de N. D. de la Tour
Dondon. Il avait 45 ans. Jan CHAUVEAU, clerc tonsuré en 1670, puis prêtre et
prieur de Bonne Nouvelle à Donges - Abel NICOLAS († 26 avril 1694).
Seront présents jusqu’à la fin du siècle :
- Jérôme BODET depuis 1684 et Jan DESBOYS depuis 1690
- Philippe HALGAN à partir de 1693
- Ambroise TASSE, sous-diacre en 1697, prêtre à partir de juin 1698,
vicaire et chapelain de Notre-Dame en 1699
- Pierre HALGAN, clerc tonsuré en 1696, sous-diacre en 1697, prêtre en
1699.
Parmi les prêtres originaires de Montoir on peut noter :
- Guillaume HALGAN, recteur de Touvois (1672-1674-1675)
- Gilles HALGAN, recteur de Crossac (1675)
- Pierre TASSE, dominicain (1693).
Un prêtre mérite une mention spéciale. C’est Pierre MOYON, sous-diacre
en 1673, prêtre en 1675, il exerce jusqu’à son décès le 5 janvier 1688. Son
acte d’inhumation le mentionne comme «ancien chapelain de St-Malo en l’isle de
Guersac».
Ainsi donc la vieille chapelle de St-Malo dont on ne fait jamais mention
dans les actes avait tout de même un desservant.
En 1686 on trouve aussi comme parrain à un baptême un Jan VINCE, fils de
Pierre, clerc chapelain de Fondelain. Il décède le 9 août 1690.
La chapellenie de la Tour Dondon (et non de la Tour d’Oudon) était
desservie en l’église de Montoir (une messe par semaine, le vendredi). Elle
était fondée sur les bénéfices d’une maison et dépendances situées dans le
bourg de Montoir et de prés en cette paroisse, essentiellement dans le
pré-Cassé où l’on trouve la pâture Mahé, le clos Cassé et la tour Dondon. Des
documents de 1778 en font remonter l’édit de création à décembre 1691 mais,
comme nous l’avons vu, lors de son décès en novembre 1685, Estienne DUPIN avait
déjà ce titre.
Le légataire fondateur en était un Jean MAHE.
Les paroissiens pouvaient s’assurer la célébration de messes en les
fondant sur des revenus de biens qu’eux-mêmes et leurs héritiers réservaient à
cette fin. C’est ce que l’on appelle suivant le cas : chapelle, chapellenie,
légat, bénéfice ecclésiastique, fondation pieuse.
Nous connaissons les suivantes
fondées dans l’église de Montoir
- Chapelle N. D. fondée avant 1657 par Jean FREGRIN, prêtre, sur des revenus de prés donnés pour le
prédicateur du carême et une messe par semaine.
- Chapelle de Jean GUILLEMIN (prêtre) et Jean FREGRIN, une messe par
semaine (1554) - don du pré de la Mare avant 1567 par dom Martin.
- Chapelle N.D. de Bratz, dans l’église paroissiale (Freslun) -2 messes
par semaines fondées sur des dîmes en
St-Brévin et 16 hommées de prés.
- Chapelle Raoul AOUSTIN -une
messe p. semaine sur 5 journées de prés
- Légat FOURE-AOUSTIN (prêtres) - une messe par semaine.
- Légat Pierre MICHEL prêtre (1579) donne aux paroissiens une rente de 6
truellées de froment sur la métairie de Caloyau (ou 3 setiers) à partager avec
les cordeliers de Savenay.
- Légat Louise COUGNET : une messe par semaine à l'autel de
St-Auraye sur rente foncière.
- Légat Pierre GAUVAIN de la Manière : 9 hommées de prés.
- En décembre 1695 Claude de la Bourdonnais lègue
- Légat de Louyse CONYLLE - deux messes par mois sur la maison de
Fondelain avec terres - 70 sous en 1554.
- Fondation BELLIOTTE de la Ville-Alain : Messe chantée le 1er
jeudi de chaque mois, avec nocturne avant la messe, procession autour de
l’église. En 1711 une rente de
- Chapellenie au plus ancien prêtre de Montoir :
- Légat de Jean MARTIN prêtre : une messe hebdomadaire et 7 hommées
de prés.
Le XVIIIème siècle vit le développement des Tiers-Ordres de saint
François et de saint Dominique. La seule façon d’en connaître l’importance et
l’évolution est de travailler sur les actes de décès où cette appartenance est
régulièrement mentionnée. Un relevé
numérique par années figure au tableau de la page 84.
Il y apparaît que ce sont 132 confrères des T. O. que nous connaissons :
74 pour le T. O. de St. François et 58 pour celui de St. Dominique.
Cela peut paraître peu, réparti sur un siècle, mais si l’on tient compte de ce qu’il ne
s’agit que de femmes et encore de femmes célibataires (elles sont peu
nombreuses) ou veuves, on s’aperçoit que c’est là une confrérie importante.
Vers le milieu du siècle il y a peu de femmes célibataires qui n’en fassent
partie.
On a peu de renseignements sur leurs activités, mais elles participent
activement à la vie religieuse. Elles ont droit au titre de «Sœurs».
Le seul homme, tertiaire de saint François dont on a une trace est
Jacques AMELOT (19 janvier 1756).
TABLEAUX DU CLERGÉ - (Source : « État séculaire du clergé dans le diocèse de
Nantes », De KERSAUZON, 1892)
MONTOIR
RECTEURS ET CURÉS
SUCCESSIFS
Noms et prénoms |
Période |
Noms et Prénoms |
Période |
RENÉ
Germain |
1562 |
ROUSSET
François (1702-1772) |
1762-1772 |
DUPRÉ
Jacques |
1564 |
TERRIEN
Pierre (1723-1788) |
1772-1786 |
GOURRY |
1622 |
RIALLAND
Antoine (1738-1788) |
1786-1788 |
MOSNARD |
1626-1660 |
ÉON
René (1739-1815) |
1788-1815 |
BERTHO
François |
1662-1669 |
BERCEGEAY
François Marie |
1815-1828 |
BELLIOTE |
1670-1678 |
SÉROT
Jean |
1828-1864 |
MICHIEL |
1678-1685 |
HÉRY
Pierre |
1864-1885 |
PONTGÉRARD
Guillaume |
1685-1704 |
CRETON
Alfred |
1885-1891 |
De
VERTHAMON de CHATEAUDEAU |
1704-1733 |
CORBINEAU
Pierre Célestin |
1891- |
MORAUD
Pierre (1697-1762) |
1733-1762 |
|
|
VICAIRES
SUCCESSIFS
Noms et prénoms |
Période |
Noms et Prénoms |
Période |
MAHET
Julien |
1558-1567 |
OLLIVAUD |
1626-1650 |
HALGAN
Jean |
1626-1650 |
DUPIN |
1650-1674 |
MOYON |
1650-1680 |
HALGAN
J. |
1674-1682 |
VINCE
Pierre |
1680-1693 |
BODET
J. |
1682-1684 |
AOUSTIN
Jacques (vicaire-chapelain StJ) |
1693-1712 |
BILLY
J. |
1684-1692 |
DUL0C
Jean |
1712-1716 |
COURONNÉ
Macé (1666-1750) |
1692-1712 |
BRUNEAU
|
1716-1717 |
SAIGET
Joseph (1672 |
1712-1725 |
HALGAN
Maurice |
1717-1732 |
|
|
DULOC
Jean |
1717-1732 |
MOREAU |
1725-1734 |
MARTIN |
1733-1735 |
CHAUVEAU |
1734-1738 |
THUAUD
René (Vicaire- chapelain StJ) |
1735-1738 |
SANTERRE
Joseph (1700-1748) |
1738-1749 |
ROBERT
G. |
1739-1747 |
MAHÉ
P. |
1749-1757 |
VINCE
F. |
1747-1749 |
AOUSTIN
Pierre |
1757-1785 |
ANDRÉ
D. |
1749-1751 |
BERTHOMÉ |
1785-1786 |
TERRIEN
Pierre (1723-1788) |
1751-1773 |
PERRAUD
Philippe (1750-1812) |
1786-1788 |
OLLIVAUD |
1779-1783 |
SAMBRON
Guillaume (1750-1835) |
1788-1790 |
VINCE |
1783-1786 |
GIRAUDET
F. |
1790-1791 |
GUIHENEUF
Pierre |
-1786 |
GIRARD
Sébastien |
1791-1803 |
RIALLAND |
1786-1787 |
OLLIVAUD
Joseph |
1791-1803 |
JAULIN
Pierre-Honoré (1749-1828) |
1788-1789 |
RABIER
René |
1791-1803 |
GADET
|
1789-1792 |
HERVY
Joseph-Marie |
1814-1825 |
BERCEGEAY
François Marie |
1810-1815 |
BRIAND
Jean René |
1825-1827 |
DUPUY
André |
1825-1826 |
BODET
René |
1827-1841 |
BOURDEAU
Jean-Baptiste |
-1842 |
TOURNOUX
Jean Marie |
1845-1856 |
LANOË
Célestin |
1835-1844 |
BRETEAUDEAU
Jean-Baptiste |
1856-1860 |
BIDET
François Auguste |
1844-1852 |
LANGEVIN
René |
1861-1864 |
CAILLET
Joseph |
1852-1861 |
ANGEVIN
Théotime |
1867-1869 |
PADIOU
Eugène |
1862-1869 |
COËTOUX
Émile |
1869-1872 |
BERNARD
Louis Marie |
1869-1871 |
DAVY
Léon Pierre |
1872-1873 |
MAUGAT
Stanislas |
1871-1873 |
ÉPIÉ
Guillaume |
1873-1876 |
DUGAST
Henri Joseph |
1882- |
NERRIÈRE
Théodore |
1876-1884 |
|
|
JUGUET
Eugène Adrien |
1884- |
SAINT-JOACHIM
CHAPELAINS, RECTEURS
ET CURÉS SUCCESSIFS
Noms et
prénoms |
Période |
Noms et
Prénoms |
Période |
|
|
|
|
AOUSTIN
Jacques (vicaire-chapelain) |
1693-1712 |
|
|
DESBOIS
Jean (vicaire-chapelain) |
-1714 |
|
|
MAHÉ
André (1674-1731) (Vicaire-chapelain) |
-1731 |
|
|
AOUSTIN
Jean (1688-1731) (vicaire-chapel.) |
- 1731 |
|
|
PÉZERON
Etienne (1696-1734) (vicaire-ch.) |
1731-1734 |
|
|
THUAUD
René |
1735-1738 |
|
|
VINCE
François (1701- )
(vicaire-chapel.) |
1738-1748 |
HÉMERY
Félix |
1747-1749 |
VINCE
François (1722-1756) |
1748-1756 |
GORVEL
Gilles ( -1755) |
1749-1755 |
RABAS
Pierre (1727-1801) |
1752-1772 |
MAHÉ
Joachim (1726-1801) |
1755-1801 |
GODET
Alain 1735-1802) |
1772-1782 |
|
|
RIALLAND
Antoine (1738-1788) |
1782-1786 |
|
|
OLLIVAUD
Joseph (1735-1794) |
1786-1791 |
|
|
VAILLANT
Jacques |
1802-1815 |
GIRODIN
François Joseph |
1833-1873 |
PERRIGAUD
Philippe |
1815-1819 |
BERTHELON
Émile |
1873- |
THOBY
François |
1820-1833 |
|
|
VICAIRES
SUCCESSIFS
Noms et
prénoms |
Période |
Noms et
Prénoms |
Période |
VINCE
Pierre |
1802 |
|
|
THOBY
François |
18..- 1820 |
|
|
GIRODIN
François Joseph |
1824-1829 |
|
|
GEFFROY
Jean |
1829-1833 |
ALLAIN
Jean-Baptiste |
1828-1833 |
BONNET
Pierre |
1833-1835 |
|
|
LOISEAU
François |
1838-1850 |
JOYAU
Simon |
1851-1853 |
SEVÈTE
Joseph |
1850-1863 |
|
|
GUITTENY
Joseph |
1863-1872 |
GAUTHIER
Jean-Baptiste |
1853-1870 |
DOUAT
Gilles Jules |
1872-1876 |
BEZIERS
Jean Marie |
1870-1872 |
PASQUEREAU
Julien |
1876-1881 |
GAUTIER
Adolpe |
1872-1874 |
GOUESMAT
Jean Marie |
1882-1883 |
PLESSIS
Jean-Baptiste |
1870-1890 |
ANDRÉ
Alphonse |
1883-1889 |
PABOIS
Pierre Marie |
1890 |
LEBRETON
Jean Louis |
1889- |
|
|
SAINT-MALO
DE GUERSAC
RECTEURS ET
CURÉS SUCCESSIFS
Noms et
prénoms |
Période |
Noms et
Prénoms |
Période |
AOUSTIN
Pierre (Chapelain) |
1716-1735 |
|
|
VINCE
julien (1686-1756) |
1733-1756 |
|
|
LANOË
Célestin |
1845-1856 |
PINSONNEAU
Jean-Baptiste |
1880-1884 |
MALARY
Julien |
1856-1880 |
PERRIGAUD
Philippe |
1884- |
VICAIRES
SUCCESSIFS
Noms et
prénoms |
Période |
Noms et
Prénoms |
Période |
BESNIER
Jean Nicolas |
1846-1856 |
MONNIER
Pierre |
1875-1881 |
GUILLON
Jean-Baptiste |
1856-1857 |
GUILLOU
Emmanuel |
1881-1886 |
JAMIN
Jean François |
1857-1875 |
FABRE
Joseph Marie |
1886- |
SAINT JOSEPH DE MÉAN
CHAPELAINS,
RECTEURS ET CURÉS SUCCESSIFS
Noms et
prénoms |
Période |
Noms et
Prénoms |
Période |
COURONNÉ
Macé (1666-1750) |
1692-1726 |
|
|
TRÉMANT
Pierre (1706-1767) |
1743-1767 |
|
|
LOUMEAU
Louis René (1722-1787) |
1767-1787 |
|
|
JAULIN
Pierre Honoré (1749-1828) |
1788-1792 |
|
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