GÉOGRAPHIE, HISTOIRE ET GÉNÉALOGIE DE LA BRIÈRE

 

 

Classes sociales et professions de Henri IV à Louis XVI

 

 

Retour accueil

 

 

   La Noblesse

 

   Le Clergé

      Début du XVIIéme siècle

     Fin XVIIème et XVIII ème siècle

         Les recteurs

         Les Vicaires

         Les Chapelains

            Saint Joachim

            Saint Joseph de Méan

            Saint Malo de Guersac

            Chapelle d’Aine

         Vicaires divers

         Les prêtres

         Les Tiers Ordres

 

   Les Notables

   Les Artisans

   Les Employés du Roy

   Les Magistrats

   Les Maîtres chirurgiens

   Les Marins

   Les Matrones

   Les Métayers

   Les Meuniers

  

 

Base Généalogique

 

 
Le CLERGÉ

 

Première moitié du XVII ème siècle ( Registres de 1626 à 1637 )

 

Le clergé, surtout le régulier (Les moines), avait été le levain qui avait fait d’un pays en friche et peu peuplé, un territoire riche d’habitants vivant sur une terre mise en valeur.

Malheureusement la situation se dégrada comme pour la noblesse et pour les mêmes raisons. Dans le régime féodal tout était donné en fief. Les églises, les abbayes n’y échappèrent pas.

 

Le concordat de 1516 conclu entre le pape Léon X et le roi François Ier stipulait que «Le Roi nomme les évêques et les abbés». Le système de la «Commende» prévalut alors. Églises et abbayes furent confiées à des gens qui n’auraient rien dû avoir à y faire. Bien entendu leur caractère religieux passa au second plan. Ce qui comptait c’était leur richesse, les revenus que l’on en pouvait tirer.

 

Bientôt les titres de recteur, abbé et même évêque furent distribués comme des prébendes. Aux XVème et XVIème siècles, ce système de la «Commende» régissait tout. Ainsi le recteur, prêtre ou laïc, pouvait tout se permettre pourvu qu’il ne déplaise pas au seigneur dont il tenait sa paroisse. Ce qui l’intéressait évidemment c’était d’en tirer le maximum de revenus. Le dernier de ses soucis était de résider sur place.

 

 La paroisse de Montoir, avec ses îles éparpillées dans les marais était-elle d’un grand rapport pour son titulaire et ne fut-elle pas plus ou moins négligée ? Il est plausible que ses prieurés, dont l’intérêt financier devait être pratiquement nul, difficilement accessibles, aient conservé leur souci religieux et leur rôle d’asile et d’assistance à la population. On pense surtout au prieuré d’Aine, isolé dans son île au milieu des marais, en dehors de tout chemin, mais qui a longtemps conservé sa chapelle et son droit de juridiction.

 

Au début du XVIIème siècle, à l’époque où Louis XIII détruit les châteaux, symboles de la puissance des seigneurs, il s’attaque aussi aux prieurés importants. En 1625 il enlève celui de Donges aux moines de Marmoutier et en 1630 St-Symphorien d’Er est retiré à ceux de Redon, tous deux sont sécularisés sous la tutelle du roi de France.

 

C’est aussi l’époque où les réformes préconisées par le concile de Trente sont appliquées peu à peu en France. Les recteurs résident plus facilement dans leurs paroisses.

Les registres de baptêmes de 1626 à 1637 nous permettent de constater qu’à cette époque le clergé était peu nombreux :

 

En 1626 le recteur est Denys GOURIO. Il l’était déjà en 1622 puisqu’à la fin de cette année il publiait un monitoire de l’Official de Nantes à l’issue d’un procès opposant le prieur d’Ene à Denise ELAN. Il est remplacé en 1628 par Jacob MŒSNARD, déjà sur la paroisse, mais avec le seul titre de « prêtre »

Un seul vicaire : Jean HALGAN

On trouve mention de quelques prêtres : Jean FOURE - Pierre OLLIVAUD - René MOYON

 

A cette époque les séminaires n’existent pas. Ils ne seront créés qu’entre 1641 et 1644. Le clergé est formé sur le tas. C’est probablement le cas de ces prêtres qui apprennent leur métier en aidant le vicaire.

On note aussi deux personnages : JAUMET et Julien OLLIVAUD avec le titre de « chapelain de l’église de Monthoir ». Il s’agit certainement de titulaires de bénéfices.

Un prêtre de Montoir, Pierre VINCE, fut recteur de Besné du 9 avril 1612 au 14 mai 1632 date de sa mort.

Pour le siècle précédent, Kersauson, dans son état séculaire du clergé, note deux recteurs : Germain RENE en 1562, Jacques DUPRE en 1564 et un vicaire : Julien MAHE de 1558 à 1567

 

(Retour)

 

Deuxième moitié du XVIIème siècle (Registres de 1667 à 1700) et XVIIIème siècle

 

La renaissance catholique se fait sentir jusque dans les campagnes les plus reculées. La réforme des Bénédictins a été prise en mains par la célèbre Congrégation de Saint Maur. Les Mauristes se sont installés dans les abbayes de Blanche-Couronne et de St-Gildas.

La formation du clergé séculier est désormais assurée dans les séminaires. On trouve dans les paroisses des jeunes gens avec les titres d’escholier, estudiant en logique, en rhétorique et en philosophie.

Les prêtres mieux formés sont beaucoup plus conscients de leur rôle d’évangélisation et du respect qu’ils doivent à leur fonction sacerdotale. C’est l’époque où l’on organise les premières « Missions », temps forts d’environ quatre semaines pendant lesquels une équipe de missionnaires spécialisés assurent une prédication et une vie religieuse intensives.

En 1678, Pierre LEBARBIER, sieur de la BRETONNIÈRE, avocat au Parlement de Bretagne et résidant à Nantes, fonde à Montoir une Mission à donner tous les sept ans par les capucins du Croisic (avec 20 livres = main morte : 5 maisons, 25 pièces de terre et prés)

 

Les RECTEURS

 

Le recteur était un personnage très important car en dehors de ses fonctions religieuses il assura à partir du début du XVIIe l’État civil et présidait l’assemblée des notables de la paroisse appellée « général ».

 

En 1667-1668 le recteur est François BERTHO. On n’en sait pas plus à son sujet.

Au début de 1669 son vicaire Jan BELLIOTTE lui succède. Issu d’une famille de notables, cousin des BELLIOTTE de la Ville Allain, il occupe le poste jusqu’en 1683.

Julien MICHIEL, abbé du Prat, assure le rectorat pendant quelques mois. Son dernier acte est du 4 avril 1684.

Le 22 mai suivant, premier acte de Jan PONGéRARD qui quitte St-Nazaire où il était recteur au moins depuis 1673 puisque le 22 septembre de cette année il donnait en tant que tel le sacrement de baptême à Montoir.

 

Son changement de paroisse ne passe pas inaperçu puisque son successeur à St-Nazaire, le recteur Robineau, este en justice pour lui faire restituer des meubles emportés à Montoir alors qu’ils sont,  semble-t-il, biens paroissiaux.

 

Sensiblement à la même époque un autre PONGERARD prénommé Guillaume, quitte son poste de recteur de St-André-des-Eaux pour celui de recteur d’Arthon.

Jan et Guillaume sont probablement de la même famille. Peut-être cousins ou même frères.

Le 4 avril 1685 Guillaume préside à Montoir une cérémonie d’inhumation  au côté de son homonyme. Il est qualifié de «recteur d’Arthon et prêtre de cette paroisse».

On ne sait jamais trop quelle signification donner à ce titre : « prêtre de cette paroisse ». Le plus souvent il s’agit d’un prêtre exerçant son ministère dans la paroisse. Ce peut être aussi un prêtre originaire de la paroisse. A Montoir les deux se confondant la plupart du temps. En la circonstance cela semble être un titre «honoraire», aucune autre explication ne paraissant valable.

 

Qu’arrive-t-il par la suite à Jan PONGERARD ? Au bout de quatre ans, le 2 août 1688, il signe son dernier acte en tant que recteur de Montoir. Il reste cependant sur la paroisse au moins jusqu’à la fin de l’année, sa signature s’accompagnant alors du simple titre de « prêtre ».

 

Le 7 octobre 1688 premier acte du nouveau recteur, Guillaume PONGERARD qui quitte Arthon pour succéder à son homonyme et peut-être frère. Un long ministère l’attend. À la fin du siècle il est toujours à son poste. Il disparaîtra entre 1703 et 1712, mais pendant cette période l’absence de registres ne nous permet pas d’avoir une date exacte.

Pendant ce XVIIème siècle le recteur est essentiellement un notable. Les vicaires assument les principales charges paroissiales et certains s’en plaignent ouvertement comme nous le verrons par la suite. Cependant Guillaume PONGERARD fait exception. Il est véritablement l’animateur de la paroisse et rédige lui-même une grande partie des actes.

 

Un édit royal de novembre 1696 prescrit de dresser un recueil d’armoiries et un corps de magistrats est chargé de ce travail.

La déclaration des armoiries est obligatoire pour ceux qui en ont. Les particuliers ou collectivités peuvent en recevoir.

C’est en fait un moyen de renflouer le trésor royal alors en piteux état. Les tarifs d’enregistrement peuvent aller de 300 livres pour une province à 15 livres pour un bénéfice quelconque (prieuré : 25 livres). S’ajoutent une taxe de 2 sols par livre et des frais de brevet de 30 sols.

 

Ainsi les armes d’un particulier valent 20 livres + 3 livres 10 sols. Les «traitants» chargés du recouvrement sont financièrement intéressés à l’affaire, ce qui donne lieu à une véritable chasse à tous ceux qui, ayant quelque notabilité, peuvent être susceptibles d’acquérir des armoiries.

C’est ainsi que notre brave recteur doit s’exécuter. Il choisit : «D’argent à trois fasces de gueules, accompagné de 4 roses de même posées en pal».

 

Le XVIIème siècle se termine sous le rectorat de Guillaume PONTGERARD, prêtre de terrain , résidant sur la paroisse dont il est le véritable animateur. Nous n’avons aucune indication sur sa disparition.

On sait cependant que son successeur fut Barthélémy Joseph DE VERTHAMON DE CHATANDEAU. Dans sa liste des recteurs de Montoir, Kersauson situe le début de sa charge en 1701 mais en juillet 1704 G. PONTGERARD était encore recteur (voir acte de mariage du 25 novembre 1704 à Missillac)

Le style change. Le nouveau recteur ne réside pas dans sa paroisse où on ne le voit que pour des cérémonies concernant des notables. Il vit habituellement à Nantes. Il y est, semble-t-il, trésorier du chapitre de la cathédrale Saint-Pierre.

Outre ce que nous avons déjà vu, un fait semble confirmer que c’est dans les premières années du siècle qu’il devint recteur de Montoir :

A cette époque en effet est constitué« l'Armorial général de France» et, comme nous l’avons vu précédemment, la moindre personnalité et la plus minime communauté sont priées avec insistance de se choisir un blason et en conséquence d’en acquitter les droits.

 

Notre VERTHAMON s’est donc choisi des armes, pour lui et aussi pour sa paroisse au titre du «Prieuré de MONTOUAIR». C’était probablement pour lui une simple formalité car il  est allé au plus simple : «D’or à une montagne de sinople» pour lui et «D’argent à une montagne de gueules» pour Montoir

 

Ce titre de «Prieuré» était-il vraiment sérieux ? Dans les circonstances où il est ici employé, on peut en douter.

C’est à la fin de 1733 que son successeur prit son poste. Il est donc probable que c’est dans le courant de cette année qu’il cessa ses fonctions à Montoir.

 

En novembre 1733 Pierre MORAUD devient donc recteur de Montoir. C’est un enfant du pays, né au village du Clos le 29 juin 1697, jour de la saint Pierre, d’où son prénom.

Sa mère était Jeanne GLEMAUD. Son père Claude MORAUD, matelot, était décédé en janvier 1710 à l’hôpital de la Martinique.

Depuis 1722 il exerce sur la paroisse, d’abord comme prêtre et, depuis 1724 comme vicaire. Son ministère sera long. Âgé de 65 ans, il sera inhumé le 8 octobre 1762 dans le cimetière de la Trinité, après avoir  servi pendant quarante années les fidèles de son pays natal.

 

Son successeur est François ROUSSET. On ignore d’où il vient mais c’est déjà un vieux curé d’une soixantaine d’années. Il dirigera pourtant la paroisse pendant dix ans et mourra le 28 février 1772.

 

«Monsieur Pierre TERRIEN, vicaire de cette paroisse depuis 21 ans fut nommé à la cure le trois mars présente année et en a pris possession le dix du même mois». Cette notation du registre paroissial fait apparaître la rapidité de la succession qui n’était vraisemblablement pas inattendue.

 

Pierre TERRIEN, fils de François et Marie LEHEBET, est né vers 1723, à Guérande, peut-on supposer , en s’appuyant sur le fait qu’une de ses nièces, servante à la cure de Montoir et y décédée le 12 décembre 1783 était elle-même originaire de cette paroisse.

Arrivé à Monthoir en 1751 comme vicaire, il le demeura donc pendant 21 ans avant de devenir recteur en ce début mars 1772.

Démissionnaire au cours de l’été 1786,  il sera inhumé le 11 janvier 1788.

 

A partir d’août 1786 c’est Antoine RIALLAND qui est recteur. Né en 1738 à la Rivière de Camérun dans la succursale des Marais, il était vicaire chapelain de St-Joachim depuis juin 1782. Son ministère fut bref puisque son décès date du 20 juin 1788.

 

René EON, né à Jans le 20 janvier 1739, ordonné prêtre le 4 avril 1767, ancien vicaire de Vertou, accède au rectorat le 5 août 1788. Curé constitutionnel, il tient seul les registres à partir du 27 février 1792. Il s’embarque sur la « Constitution » pour Osma (Espagne). À son retour d’exil il sera maintenu dans sa cure en 1803 et y restera jusqu’à son décès le 2 juillet 1815.

 

Pendant la tourmente révolutionnaire deux prêtres constitutionnels résidèrent sur la paroisse. D’abord Mr DELMOSSE, vicaire épiscopal de Mgr de Nantes, vice-gérant de Montoir à partir du 25 avril 1792, puis Pierre Michel JALLIOT, ancien curé de Chemillé dans la Sarthe, envoyé par le sieur MINIER,  évêque de Nantes,  pour desservir la paroisse, arrive le 22 janvier 1793. Il renoncera à ses fonctions le 25 juin 1794.

 

(Retour)

 

 

Les VICAIRES     

 

Au début de la période qui nous intéresse il y a trois vicaires à Montoir :

Le premier, Jan BELLIOTTE, devient recteur au début de 1669. Deux prêtres venant de l’extérieur le remplacent successivement : Nicolas GUILLERM et R. BIZET. A eux deux ils ne resteront guère que trois années à ce poste.

 

Le second Charles MORAUD, ne semble pas avoir joué un grand rôle. Il disparaît en 1674, remplacé lui aussi par un étranger au pays, Jan BRUSLE, qui après quatre années de ministère mourra et sera inhumé le 28 octobre 1678.

Le vicaire véritablement animateur de la paroisse est Jan HALGAN qui assure sa tâche jusqu’au 1er décembre 1674,  date de son décès. Mais la relève est assurée. Un autre Jan HALGAN, né en 1647, fils de Denys HALGAN, philosophe et étudiant à Nantes en 1669, diacre en 1673, vient d’accéder à la prêtrise. Il sera vicaire à Montoir jusqu’à sa mort le 18 janvier 1685. Il aura aussi le titre d’abbé de la Trinité (1678)

 

L’étendue de la paroisse et l’isolement des îles ont amené  la recherche de solutions qu’on dirait aujourd’hui de décentralisation.

A Méan des bonnes volontés entreprennent la construction d’une chapelle qui sera, semble-t-il, le premier édifice religieux du diocèse dédié à Saint Joseph.

La chapellenie est fondée sur une maison, jardin, terres et prés. Le desservant devant célébrer 60 messes par an. L’acte de fondation n’en a pas été retrouvé.

A la tête de ces bâtisseurs une famille DENIAUD dont l’un des membres, François DENIAUD, devient le premier chapelain de Méan. Lors de son inhumation le 18 juin 1670, il est qualifié de «chapelain de St-Joseph de Méan et constructeur en partie de la dite chapelle». Il y est d’ailleurs enterré.

Ses successeurs seront : Claude PHILIPPE jusqu’en 1680, Jacques DE LEGURIER, Mathurin DESBOIS décédé le 24 avril 1692, puis René CHAILLON, sous-diacre en 1690, prêtre en 1693. A la fin du siècle il sera toujours chapelain de Méan.

 

Au cœur du marais, Guillaume MAHE, vicaire de Montoir, habite dans l’isle de « Grandes Isles ». Il y assure le service des habitants les plus isolés de la paroisse. Il n’est pas alors question d’une chapelle, mais sans doute dispose-t-il d’une maison suffisamment grande pour y réunir ses ouailles.

Après sa mort, le 14 décembre 1671, on ne trouve pas de prêtre attitré. Les deux vicaires nommés Jan HALGAN s’occupaient sans doute spécialement de ces îles de l’intérieur, aidés peut-être par deux prêtres dont on sait peu de choses, Jan MOYON et Jan PEZERON († 10 janvier 1676).

Cependant la nécessité d’un lieu de culte se fait sentir. Quelques familles entreprennent la construction d’une chapelle au milieu de la gagnerie de Grandes Isles, à quelque distance du grand moulin de la seigneurie de Bratz où exerce Guillaume RABAS, époux de Françoise MAHE.

Il semble bien que la cheville ouvrière de cette équipe ait été Guillaume VINCE, fils de Malo, qui aurait fourni le terrain.

 

En 1677 la chapelle est achevée. Il reste à la mettre à la disposition des fidèles et du clergé. Pour cela il faut y attacher un chapelain en lui assurant un revenu suffisant. C’est ce qu’on appelle «fonder une chapellenie». Cela est chose faite le 20 juin par devant maître Estienne HALGAN notaire à Montoir (G 453).

La Chapelle dédiée aux «Glorieux Saint Joachim et Sainte Anne a été faite et construite  par les habitants pour leurs commodités et soulagement de monsieur le recteur et messieurs les prestres qui administrent le saint sacrement aux malades et autres personnes infirmes».

Le chapelain bénéficiaire de cette rente doit assurer dans la chapelle la célébration d’une messe chaque semaine le dimanche matin à 6 heures.

 

Le titulaire choisi est Pierre VINCE qui n’est encore que clerc tonsuré et étudiant en théologie. Il sera sous-diacre en 1678 et deviendra en mai 1681 vicaire de Montoir.

On ignore tout de ses origines, sauf qu’il était certainement enfant du pays. Mais la façon dont les choses se sont passées peut laisser croire qu’il était probablement très proche de Guillaume VINCE, peut-être son fils.

C’est un homme extrêmement actif. Il ne se replie pas sur sa chapelle mais assure pleinement son rôle de vicaire à la paroisse dont il devient la cheville ouvrière, entraînant son confrère Jan HALGAN à qui succède en février 1685 Jan BILLY. À ce moment-là il est chapelain de St-Joachim et de la Trinité. Un an plus tard, il laisse son titre de chapelain  de la Trinité à Jan BILLY et devient chapelain de St-Joachim et prieur de Notre-Dame de Montoir.

Le poids de ses activités lui pèse parfois et provoque des humeurs qui s’expriment à l’occasion même par écrit. Ainsi le 22 octobre 1686, à la fin d’un acte de mariage : «et sont les dits mariages inscrétés pour avoir manqué à les escrire en leurs rangs et ordre, à cause du trop grand travail en employ où j’étais» et encore dans les mêmes conditions le 12 novembre : «et sont icy insérés les dites nopces pour mestre oublié de les insérer en leurs rangs à cause du trop grand employ».

 

Soulagé dans son travail par l’arrivée du très actif recteur Guillaume PONGERARD, il reste chapelain de St-Joachim et de Notre-Dame de Montoir jusqu’à sa mort. Il est inhumé dans la chapelle dont il fut le premier titulaire le 11 mai 1694.

Il est remplacé par Jacques AOUSTIN, clerc tonsuré en 1688, prestre en 1693, décédé en 1712 d’après Kersauson.

 

Un nouveau vicaire, Macé COURONNE, remplace Jan BILLY en 1690. Il a 25 ans. Originaire de St-Nazaire, on l’a déjà rencontré à Montoir comme escholier en 1682 et estudiant en logique en 1686. Il aura un long ministère dans la paroisse et nous en reparlerons au siècle prochain.

 

Il en sera de même de J. SAIGET vicaire de 1692 à 1719.

 

Il y eut aussi un vicaire nommé DURAND à partir de septembre 1699, mais on perd rapidement sa trace.

 

(Retour)

 

 

 

Le XVIIIème siècle :

 

Nous retrouvons, à la fin de la première décennie de ce siècle, quelques-uns des prêtres et vicaires que nous avons rencontrés à la fin du  précédent : Macé COURONNE - J. SAIGET - Jacques AOUSTIN - Jan DESBOIS

Les chapelles rurales sont de plus en plus desservies régulièrement par des vicaires-chapelains.

 

Chapelle de Saint-Joachim

   

- Jacques AOUSTIN en est le chapelain depuis 1693, il le restera jusqu’à son décès en 1712 (Kersauson)

- Jan DESBOYS prêtre depuis 1690 était encore chapelain de Saint-Joachim en 1714 (Martigné)

- André MAHE né le 1er juillet 1674, fils de Joseph et Jeanne DULOC, clerc tonsuré en 1699 et prêtre dans les premières années du siècle, le sera jusqu’à son décès le 9 juin 1731

- Jean AOUSTIN sieur de Rosée, né le 17 août 1688, fils de Noël et Olive FOURE, que l’on rencontre comme prêtre à partir de 1719 est chapelain lors de son décès le 16 septembre 1731.

 

Aux deux chapelains disparus en 1731 succède Etienne PEZERON, né le 7 octobre 1696 de Guillaume et Raoulette FOURE, tonsuré le 30 janvier 1723. Il meurt le 23 juin 1734 et est inhumé dans sa chapelle.

Pendant les années 1735 à 1738 c’est René THUAUD dont nous ne savons rien de plus que son nom qui dessert St-Joachim.

François VINCE prêtre le 23 décembre 1737 le remplace jusqu’en 1748. Né au début du siècle, pendant la période sans registres, on ne sait rien sur sa famille.

 

 En 1747, devant l’importance démographique croissante des îles dans la mouvance de la chapelle St-Joachim, il est décidé de faire de celle-ci le siège d’une succursale de l’église paroissiale, avec deux vicaires résidents.

Le 18 juin, le recteur MOREAU bénit le cimetière et les fonts baptismaux en présence des deux chapelains qui sont : Félix HEMERY dont on ne connait pas l’origine, et qui restera à ce poste jusqu’à la fin de décembre 1749 et François VINCE, cité ci-dessus, vicaire depuis 1737. Il quittera ce poste en juin 1748 pour une destination que nous ignorons.

François VINCE, fils de Mathieu et Marie MAHE, né à Fédrun le 20 septembre 1722, tonsuré le 4 mars 1746, remplace son homonyme à partir du 24 juillet 1748. Il mourra le 31 octobre 1756.

 

Le 1er janvier 1750  Gilles GORVEL,  né à Plougnat au diocèse de St-Brieuc,  vient remplacer HEMERY. Il est chapelain jusqu’à son décès le 1er mai 1755.

François VINCE est remplacé par Pierre RABAS. Celui-ci est né à Aignac le 19 janvier 1727 de Louis RABAS, charpentier navigant et de Perrine PHILIPPE. Ordonné prêtre le 27 mai 1752, il commence aussitôt son ministère à St-Joachim comme simple prêtre. Il y est chapelain jusqu’en juillet 1772. Nommé vicaire à Donges il y dessert la chapelle St-Donatien. Il prête serment à la Constitution, est nommé curé constitutionnel de Besné où il réside de septembre 1792 à décembre 1793. Devant le mépris de ses paroissiens il abandonne et se retire à Er. En mai 1798 il réside à Donges. Il meurt à St-Joachim le 10 juin 1801.

 

Gilles GORVEL est lui remplacé par Joachim MAHE, fils de Pierre et Catherine VINCE, né le 18 septembre 1726 à Aignac, tonsuré le 23 décembre 1752, il est prêtre à St-Joachim depuis janvier 1755. Cédant à la mode du temps qui est de se donner un titre, de juin 1760 à novembre1765 il signe «Mahé de la Rouauderie de Ménac». Il se cache en Brière pendant la tourmente révolutionnaire. Au début de 1799 il est réfugié chez un de ses neveux à Bais. On l’autorise à dire la messe. Il mourra deux ans plus tard, le 15 janvier 1801 à Ménac.

 

La succession de Pierre RABAS est assurée par Alain GODET, fils de Pierre et Perrine GUISNEUF. Né à Missillac, on le trouve à St-Joachim jusqu’en 1782. Il meurt à Montoir le 16 janvier 1802. Il faut bien admettre que pour cette période particulièrement troublée il n’est pas facile de s’y retrouver. Suivant les documents consultés on trouve également un Yves GODET né à Crossac, chapelain de St-Malo et vicaire de Montoir, expatrié en Espagne et un René BODET, ancien recteur de St-Brévin. Est-ce qu’il n’y a pas eu un mélange de fait entre tous ces personnages ? Les éléments d’appréciation sont vraiment fragiles.

 

Antoine RIALLAND est chapelain de juin 1782 à mars 1786. Il remplace alors le recteur TERRIEN à la tête de la paroisse.

Arrive alors Joseph OLLIVAUD, né à Grandes-Isles le 1er avril 1735 de Etienne et Marie MAHE, tonsuré le 16 mai 1761, prêtre le 16 juin 1764. Il vient d’assurer un long ministère à St-Lyphard où il était vicaire depuis 1769. Il quitte St-Joachim en 1791 pour être vicaire à La Chapelle-des-Marais avant d’entrer dans la clandestinité en Brière. Arrêté à la tête de l’île de Mazain le 4 mars 1794 il est conduit à Savenay puis à Nantes où il arrive le 13. Ecroué au Bouffay, condamné à mort, il est guillotiné le lendemain 14 mars 1794 (24 ventôse)

 

(Retour)

 

 

Chapelle Saint-Joseph de Méan

 

La chapelle de Méan n’a toujours pas un chapelain spécialement affecté. Au début du siècle c’est le vicaire Macé COURONNE, dans la paroisse depuis 1690,  qui en assure le service. Il le fait jusqu’à son départ pour Escoublac où il assume la charge de recteur du 27 janvier 1726 au 4 septembre 1747. Il sera inhumé dans l’église de sa paroisse d’Escoublac le 6 octobre 1750.

Né à St-Nazaire le 20 janvier 1666, il assure en fait la direction de la paroisse de Montoir sous le rectorat de VERTHAMON jusqu’à l’arrivée de Pierre MORAUD. Les deux hommes eurent semble-t-il de la peine à s’entendre et Macé COURONNE crut parfois bon de mettre en avant ses titres de «licencié au loys» et de «doyen des prêtres de Montoir» On ne retrouve plus de chapelain en titre à Méan entre le départ de Macé COURONNE et 1743, année où Pierre TREMANT prêtre sur la paroisse depuis 1734 prend cette charge qu’il assumera jusqu’à sa mort le 30 décembre 1767 à l’âge de 60 ans.

 

Louis René DELOUMEAU, ancien recteur d’Escoublac retiré à Méan, en sera alors le chapelain jusqu’à son décès le 22 avril 1787. Il était né à Gron le 23 novembre 1722 de Joachim DELOUMEAU, capitaine de vaisseau, et de Françoise BECCARD. Arrivé comme vicaire à Escoublac en septembre 1747, il en devient recteur le 14 décembre 1747 et le restera jusqu’à sa retraite dans le courant de 1768.

 

Il nous faut parler ici d’un certain Pierre Marie JOLIN dont on ne trouve pas de trace dans les registres paroissiaux.

LALLIER dit qu’il est né à Méan le 24 juillet 1749, ordonné prêtre le 20 décembre 1777. Desservant de St-Joseph de Méan et vicaire de Montoir jusqu’à la révolution. Pour MORET, JOLIN n’était qu’un surnom, son patronyme réel étant HERVOCHE. Quoiqu’il en soit on ne trouve sa naissance à la date indiquée sous aucun de ces noms ni à Montoir ni à St-Nazaire.

En fait il s’agit de Pierre Honoré JAULIN, fils de Pierre et d’Anne ROLLAND, baptisé le jour de sa naissance, le 24 juillet 1749, en l’église St-Donatien près de Nantes, son parrain était Honoré Mathurin PINNEAU et sa marraine Marie DESHEVRE.

Au début de la Révolution il était à Méan. Au cours de l’année 1791 il tenta avec acharnement de faire admettre par l’administration la nécessité de maintenir ouverte la chapelle Saint-Joseph où les marins avaient l’habitude de venir assister à la messe avant de s’embarquer. Il essaya aussi avec obstination de se faire octroyer le traitement de 700 livres normalement dû à un vicaire. N’étant pas assermenté, il ne doutait vraiment de rien.

Avec ses collègues RICORDEL, GODET et GIRARD, il reçut le 23 février 1792 l’ordre de se rendre dans les deux jours au chef-lieu du département. Obtempéra-il ? Toujours est-il que pendant la période qui suivit il exerça clandestinement son ministère aux environs de Nantes et plus précisément du côté de Haute-Goulaine.

 

Le 21 novembre 1793 fut arrêté à St-Nazaire un homme que quatre personnes plus le fils du maire de Montoir identifièrent comme le dit JAULIN. C’était en fait un chef royaliste, Thomas de CARADEUC. Il fut exécuté le 30 novembre 1793.

JAULIN exerçait à Fresnay en 1797. Curé de Saint-Vincent-des-Landes en 1803, de Pannecé en 1808, de Quilly de 1811 à 1815. Il est décédé le 15 avril 1828 en la paroisse St-Nicolas de Nantes.

 

(Retour)

 

 

La chapelle de St-Malo.

 

 Située dans l’île de Guersac elle fut régulièrement desservie pendant la première moitié du siècle.

- Pierre AOUSTIN, sieur de Ménac, en fut le chapelain de 1716 à 1735. Décédé le 20 décembre 1735 il fut inhumé dans sa chapelle. Il avait 52 ans.

- Julien VINCE  prit sa suite. Né le 30 avril 1686 à Guersac de Jacques et Claudine THOMAS, on le trouve à St-Malo à partir de 1733. Il avait donc 47 ans et avait sans doute déjà exercé son ministère ailleurs. Il mourut le 4 mai 1756, chapelain de la chapellenie de St Malo.

Il ne semble  pas qu’il y eut un chapelain attitré par la suite. On sait seulement qu’en 1790  un certain Yves GODET  de Crossac qui s’expatria en Espagne, avait ce titre.

 

(Retour)

 

 

Chapelle d’Esne.

 

Comme desservant de la chapelle du prieuré d’Esne nous connaissons François Michel MOUSSET  de Grand Meny, prêtre de la paroisse de Menilgilbert au diocèse d’Avranche. Il était à Esne en 1735 et y décéda le 20 mai 1738.

Un homonyme du futur recteur, Antoine RIALLAND, fils de Pierre et Guillemette MAHE, probablement natif des Marais, est sur la paroisse depuis 1758 et est chapelain du prieuré d’Aine. Il meurt le 16 octobre 1789 à 69 ans. On sait qu’un prêtre nommé RIALLAND s’occupait des petites écoles de la paroisse, peut-être était-ce lui.

 

Yves RICORDEL né le 21 avril 1736 à Pinard, fils de Yves et Étiennette DROUET, tonsuré le 19 mai 1758, prêtre en 1760, ancien recteur de l’île de Bouin, retiré à Montoir,  fut chapelain d’Aine de 1787à 1791. À Nantes depuis le 27 février 1792, il reçut un passeport pour Bilbao sur le «N. D. de Pitié» et mourut au Portugal.

 

Nous n’avons aucune indication sur la façon dont était desservie la chapelle N. D. de Trignac. Ce service dû pendant la saison hivernale devait être assuré par un des prêtres vivant sur la paroisse.

 

(Retour)

 

 

Vicaires de Montoir qui assurent le service de la paroisse sans affectation spéciale.

 

Ils sont dans l’ordre chronologique :

- J SAIGET en poste depuis 1692 jusqu’en 1719

- Jean DULOC de 1712 à son décès le 13 décembre 1732

- Pierre AOUSTIN (de Rosée) de 1715 à 1725

- Jean BRUNEAU né au bourg le 16 avril 1681 de Pierre et Geneviève PINCET. Vicaire de 1716 à son décès le 22 avril 1720. Il était fermier des chapellenies de N. D. de Bratz et de Coëtion.

- Pierre MORAUD de 1724 à 1733 (voir les recteurs)

- Jean MOYON prêtre de 1719 à 1725 - vicaire de 1726 à sa mort le 9 juillet 1730.

- Etienne MARTIN né le 10 janvier 1686 au bourg, fils de Pierre MARTIN, notaire et procureur de la vicomté de Donges et de Marie DUPIN. Prêtre de 1722 à 1730 puis vicaire jusqu’en 1736. Il redevient simple prêtre et meurt le 30 avril 1744.

 On trouve un vicaire PAUMIER en 1733

- Un CHAUVEAU de 1734 à 1738

- Joseph SANTERRE à partir de 1736. Il meurt le 26 septembre 1748 à 48 ans

- Guillaume ROBERT de 1739 à 1746

- François AOUSTIN en 1745

- COLLIN de 1746 à 1751

- Pierre VINCE en 1748-1749

- Gilles Guillaume MOYON né le 16 janvier 1716 à Fondelain de Jérôme, notaire, et de Jeanne JOUNYN, tonsuré le 31 mai 1738, prêtre de 1745 à 1749,vicaire en 1750-1751

- Pierre MAHE vicaire en 1749 décédé le 31 août 1750, il était né le 7 janvier 1725 à Aignac  de Pierre et Jeanne MAHE.

- Denis ANDRE né au bourg le 21 juin 1719 de Pierre ANDRE, capitaine de vaisseau et de Jeanne HALGAN. Ordonné prêtre le 8 juin 1748 il prend aussitôt le poste de vicaire à Montoir. Il le restera jusqu’en 1771 puis y sera simple prêtre jusqu’à son décès le 15 décembre 1778.

- Pierre TERRIEN de 1751 à 1772 (voir les recteurs)

- Pierre AOUSTIN né le 18 août 1732 à Aignac de Pierre et Marie MAHE, tonsuré le 29 mars 1755, ordonné prêtre le 14 décembre 1757. Vicaire à Montoir jusqu’au 29 août 1785, date à laquelle il devient curé de la Chapelle-Launay. Il le restera jusqu’au 26 juin 1791. Caché dans sa paroisse rattachée à Savenay pendant la tourmente révolutionnaire, il sera maintenu dans sa cure en 1803 et y mourra le 25 décembre 1818.

- Joachim HALGAN, né à la Potriais le 18 novembre 1734 de Michel et Guillemette MOYON. Prêtre le 17 février 1763 il aurait été vicaire de 1764 à 1782 mais cela n’est pas très sûr. Il est décédé à Montoir le 22 juillet 1787.

- Pierre OLLIVAUD né le 5 septembre 1742 à Guersac de Jean et Marie AOUSTIN. Vicaire à Montoir de 1779 à 1781, en 1783 il l’est à Herbignac. Il a été desservant de Trescalan puis expatrié en Espagne. Il meurt à St-Joachim le 16 novembre 1802 avec le titre de ministre du culte catholique. Quand on consulte les documents établis de sa main, on est déconcerté par son écriture et son orthographe qui sont vraiment lamentables.

 

A partir d’août 1785 c’est le commencement de la pagaille. On voit apparaître deux vicaires qui ne resteront que quelques mois :

- Pierre GUIHENEUF et BERTHOME

- Puis Philippe PERRAUD, vicaire à partir de fin mai 1786. Né le 4 septembre 1750 à La-Chapelle-des-Marais (Penly), il avait été vicaire à Rougé. Il sera chapelain de Clis en Guérande. Arrêté puis évadé en 1793, il sera recteur d’Escoublac au Concordat. Décédé le 14 janvier 1812.

- Guillaume SAMBRON né à Guérande le 10 novembre 1750 a été vicaire à Assérac en 1782, à Missillac en 1785, à Montoir en 1788. En 1790 il prête le serment constitutionnel. En mai 1791 il est nommé curé de Crossac. Rejeté par ses paroissiens dont il eut a subir maintes avanies, il doit demander en février 1792 l’envoi d’une compagnie de volontaires pour le protéger. Élu le 20 décembre 1793 membre du Comité de surveillance de Montoir, il abdique la prêtrise le lendemain (1er nivôse an II)

 

Le maire Alexandre CLEMENCEAU et lui, animateur du Comité, ne peuvent se sentir. Le maire prétend l’empêcher de siéger au Comité de surveillance parce qu’ancien prêtre non marié.

Qu’à cela ne tienne. Le 26 mai 1794 il épouse Perrine MOYON fille du capitaine de navire Luc MOYON et veuve d’Etienne VINCE maître en chirurgie.

SAMBRON était encore à Montoir en 1797. Veuf le 9 septembre 1805, il se réconcilia avec l’Église, partit pour le diocèse du Mans où il mourut en 1835 probablement curé d’Ernée.

En 1791, le vicaire GIRARD arrive à Montoir. Il partira en exil avec son recteur René EON. Il était né à la Haie-Fouassière.

 

(Retour)

 

Les PRÊTRES

 

A côté de ces recteurs et vicaires, on trouve un certain nombre de prêtres dont on sait peu de choses mais qui rendent bien des services. On peut noter dans l’ordre :

Denys HALGAN († 27 mars 1670) et Jan FOURE († 11 février 1675). Estienne DUPIN qui eut le titre de vicaire pendant quelques années de 1670 à 1673 mais continua à exercer dans la paroisse jusqu’à sa mort le 22 novembre 1685. On l’inhuma sous le titre de sieur de Pellidan - chapelain de N. D. de la Tour Dondon. Il avait 45 ans. Jan CHAUVEAU, clerc tonsuré en 1670, puis prêtre et prieur de Bonne Nouvelle à Donges - Abel NICOLAS († 26 avril 1694).

 

Seront présents jusqu’à la fin du siècle :

- Jérôme BODET depuis 1684 et Jan DESBOYS depuis 1690

- Philippe HALGAN à partir de 1693

- Ambroise TASSE, sous-diacre en 1697, prêtre à partir de juin 1698, vicaire et chapelain de Notre-Dame en 1699

- Pierre HALGAN, clerc tonsuré en 1696, sous-diacre en 1697, prêtre en 1699.

 

Parmi les prêtres originaires de Montoir on peut noter :

- Guillaume HALGAN, recteur de Touvois (1672-1674-1675)

- Gilles HALGAN, recteur de Crossac (1675)

- Pierre TASSE, dominicain (1693).

 

Un prêtre mérite une mention spéciale. C’est Pierre MOYON, sous-diacre en 1673, prêtre en 1675, il exerce jusqu’à son décès le 5 janvier 1688. Son acte d’inhumation le mentionne comme «ancien chapelain de St-Malo en l’isle de Guersac».

Ainsi donc la vieille chapelle de St-Malo dont on ne fait jamais mention dans les actes avait tout de même un desservant.

 

En 1686 on trouve aussi comme parrain à un baptême un Jan VINCE, fils de Pierre, clerc chapelain de Fondelain. Il décède le 9 août 1690.

 

La chapellenie de la Tour Dondon (et non de la Tour d’Oudon) était desservie en l’église de Montoir (une messe par semaine, le vendredi). Elle était fondée sur les bénéfices d’une maison et dépendances situées dans le bourg de Montoir et de prés en cette paroisse, essentiellement dans le pré-Cassé où l’on trouve la pâture Mahé, le clos Cassé et la tour Dondon. Des documents de 1778 en font remonter l’édit de création à décembre 1691 mais, comme nous l’avons vu, lors de son décès en novembre 1685, Estienne DUPIN avait déjà ce titre.

 

Le légataire fondateur en était un Jean MAHE.

Les paroissiens pouvaient s’assurer la célébration de messes en les fondant sur des revenus de biens qu’eux-mêmes et leurs héritiers réservaient à cette fin. C’est ce que l’on appelle suivant le cas : chapelle, chapellenie, légat, bénéfice ecclésiastique, fondation pieuse.

 

 Nous connaissons les suivantes fondées dans l’église de Montoir

- Chapelle N. D. fondée avant 1657 par Jean FREGRIN, prêtre,  sur des revenus de prés donnés pour le prédicateur du carême et une messe par semaine.

- Chapelle de Jean GUILLEMIN (prêtre) et Jean FREGRIN, une messe par semaine (1554) - don du pré de la Mare avant 1567 par dom Martin.

- Chapelle N.D. de Bratz, dans l’église paroissiale (Freslun) -2 messes par semaines fondées sur des  dîmes en St-Brévin et 16 hommées de prés.

- Chapelle Raoul AOUSTIN  -une messe p. semaine sur 5 journées de prés

- Légat FOURE-AOUSTIN (prêtres) - une messe par semaine.

- Légat Pierre MICHEL prêtre (1579) donne aux paroissiens une rente de 6 truellées de froment sur la métairie de Caloyau (ou 3 setiers) à partager avec les cordeliers de Savenay.

- Légat Louise COUGNET : une messe par semaine à l'autel de St-Auraye sur rente foncière.

- Légat Pierre GAUVAIN de la Manière : 9 hommées de prés.

- En décembre 1695 Claude de la Bourdonnais lègue 60 livres de rente à cette chapelle (?)

- Légat de Louyse CONYLLE - deux messes par mois sur la maison de Fondelain avec terres - 70 sous en 1554.

- Fondation BELLIOTTE de la Ville-Alain : Messe chantée le 1er jeudi de chaque mois, avec nocturne avant la messe, procession autour de l’église. En 1711 une rente de 11 livres 2 sous et un pré de 5 hommées et demi - 36 livres.

- Chapellenie au plus ancien prêtre de Montoir : 55 livres de revenu en prés (4 hommées et 7 sillons) (1790)

- Légat de Jean MARTIN prêtre : une messe hebdomadaire et 7 hommées de prés.

 

(Retour)

 

Les TIERS-ORDRE

 

Le XVIIIème siècle vit le développement des Tiers-Ordres de saint François et de saint Dominique. La seule façon d’en connaître l’importance et l’évolution est de travailler sur les actes de décès où cette appartenance est régulièrement mentionnée.  Un relevé numérique par années figure au tableau de la page 84.

Il y apparaît que ce sont 132 confrères des T. O. que nous connaissons : 74 pour le T. O. de St. François et 58 pour celui de St. Dominique.

Cela peut paraître peu, réparti sur un siècle,  mais si l’on tient compte de ce qu’il ne s’agit que de femmes et encore de femmes célibataires (elles sont peu nombreuses) ou veuves, on s’aperçoit que c’est là une confrérie importante. Vers le milieu du siècle il y a peu de femmes célibataires qui n’en fassent partie.

On a peu de renseignements sur leurs activités, mais elles participent activement à la vie religieuse. Elles ont droit au titre de «Sœurs».

Le seul homme, tertiaire de saint François dont on a une trace est Jacques AMELOT (19 janvier 1756).

 

(Retour)

 

TABLEAUX DU CLERGÉ - (Source : « État séculaire du clergé dans le diocèse de Nantes », De KERSAUZON, 1892)

 

MONTOIR

 

RECTEURS ET CURÉS SUCCESSIFS

 

Noms et prénoms

Période

Noms et Prénoms

Période

RENÉ Germain

1562

ROUSSET François (1702-1772)

1762-1772

DUPRÉ Jacques

1564

TERRIEN Pierre (1723-1788)

1772-1786

GOURRY

1622

RIALLAND Antoine (1738-1788)

1786-1788

MOSNARD

1626-1660

ÉON René (1739-1815)

1788-1815

BERTHO François

1662-1669

BERCEGEAY François Marie

1815-1828

BELLIOTE

1670-1678

SÉROT Jean

1828-1864

MICHIEL

1678-1685

HÉRY Pierre

1864-1885

PONTGÉRARD Guillaume

1685-1704

CRETON Alfred

1885-1891

De VERTHAMON de CHATEAUDEAU

1704-1733

CORBINEAU Pierre Célestin

1891-

MORAUD Pierre (1697-1762)

1733-1762

 

 

 

                                                    VICAIRES SUCCESSIFS

 

Noms et prénoms

Période

Noms et Prénoms

Période

MAHET Julien

1558-1567

OLLIVAUD

1626-1650

HALGAN Jean

1626-1650

DUPIN

1650-1674

MOYON

1650-1680

HALGAN J.

1674-1682

VINCE Pierre

1680-1693

BODET J.

1682-1684

AOUSTIN Jacques (vicaire-chapelain StJ)

1693-1712

BILLY J.

1684-1692

DUL0C Jean

1712-1716

COURONNÉ Macé (1666-1750)

1692-1712

BRUNEAU

1716-1717

SAIGET Joseph (1672

1712-1725

HALGAN Maurice

1717-1732

 

 

DULOC Jean

1717-1732

MOREAU

1725-1734

MARTIN

1733-1735

CHAUVEAU

1734-1738

THUAUD René (Vicaire- chapelain StJ)

1735-1738

SANTERRE Joseph (1700-1748)

1738-1749

ROBERT G.

1739-1747

MAHÉ P.

1749-1757

VINCE F.

1747-1749

AOUSTIN Pierre

1757-1785

ANDRÉ D.

1749-1751

BERTHOMÉ

1785-1786

TERRIEN Pierre (1723-1788)

1751-1773

PERRAUD Philippe (1750-1812)

1786-1788

OLLIVAUD

1779-1783

SAMBRON Guillaume (1750-1835)

1788-1790

VINCE

1783-1786

GIRAUDET F.

1790-1791

GUIHENEUF Pierre

-1786

GIRARD Sébastien

1791-1803

RIALLAND

1786-1787

OLLIVAUD Joseph

1791-1803

JAULIN Pierre-Honoré (1749-1828)

1788-1789

RABIER René

1791-1803

GADET

1789-1792

HERVY Joseph-Marie

1814-1825

BERCEGEAY François Marie

1810-1815

BRIAND Jean René

1825-1827

DUPUY André

1825-1826

BODET René

1827-1841

BOURDEAU Jean-Baptiste

-1842

TOURNOUX Jean Marie

1845-1856

LANOË Célestin

1835-1844

BRETEAUDEAU Jean-Baptiste

1856-1860

BIDET François Auguste

1844-1852

LANGEVIN René

1861-1864

CAILLET Joseph

1852-1861

ANGEVIN Théotime

1867-1869

PADIOU Eugène

1862-1869

COËTOUX Émile

1869-1872

BERNARD Louis Marie

1869-1871

DAVY Léon Pierre

1872-1873

MAUGAT Stanislas

1871-1873

ÉPIÉ Guillaume

1873-1876

DUGAST Henri Joseph

1882-

NERRIÈRE Théodore

1876-1884

 

 

JUGUET Eugène Adrien

1884-

 

 

SAINT-JOACHIM

 

CHAPELAINS, RECTEURS ET CURÉS SUCCESSIFS

Noms et prénoms

Période

Noms et Prénoms

Période

 

 

 

 

AOUSTIN Jacques (vicaire-chapelain)

1693-1712

 

 

DESBOIS Jean (vicaire-chapelain)

-1714

 

 

MAHÉ André (1674-1731) (Vicaire-chapelain)

-1731

 

 

AOUSTIN Jean (1688-1731) (vicaire-chapel.)

- 1731

 

 

PÉZERON Etienne (1696-1734) (vicaire-ch.)

1731-1734

 

 

THUAUD René

1735-1738

 

 

VINCE François (1701-      ) (vicaire-chapel.)

1738-1748

HÉMERY Félix

1747-1749

VINCE François (1722-1756)

1748-1756

GORVEL Gilles (    -1755)

1749-1755

RABAS Pierre (1727-1801)

1752-1772

MAHÉ Joachim (1726-1801)

1755-1801

GODET Alain 1735-1802)

1772-1782

 

 

RIALLAND Antoine (1738-1788)

1782-1786

 

 

OLLIVAUD Joseph (1735-1794)

1786-1791

 

 

VAILLANT Jacques

1802-1815

GIRODIN François Joseph

1833-1873

PERRIGAUD Philippe

1815-1819

BERTHELON Émile

1873-

THOBY François

1820-1833

 

 

 

VICAIRES SUCCESSIFS

Noms et prénoms

Période

Noms et Prénoms

Période

VINCE Pierre

1802

 

 

THOBY François

18..- 1820

 

 

GIRODIN François Joseph

1824-1829

 

 

GEFFROY Jean

1829-1833

ALLAIN Jean-Baptiste

1828-1833

BONNET Pierre

1833-1835

 

 

LOISEAU François

1838-1850

JOYAU Simon

1851-1853

SEVÈTE Joseph

1850-1863

 

 

GUITTENY Joseph

1863-1872

GAUTHIER Jean-Baptiste

1853-1870

DOUAT Gilles Jules

1872-1876

BEZIERS Jean Marie

1870-1872

PASQUEREAU Julien

1876-1881

GAUTIER Adolpe

1872-1874

GOUESMAT Jean Marie

1882-1883

PLESSIS Jean-Baptiste

1870-1890

ANDRÉ Alphonse

1883-1889

PABOIS Pierre Marie

1890

LEBRETON Jean Louis

1889-

 

 

 

 

SAINT-MALO DE GUERSAC

 

RECTEURS ET CURÉS SUCCESSIFS

Noms et prénoms

Période

Noms et Prénoms

Période

AOUSTIN Pierre (Chapelain)

1716-1735

 

 

VINCE julien (1686-1756)

1733-1756

 

 

LANOË Célestin

1845-1856

PINSONNEAU Jean-Baptiste

1880-1884

MALARY Julien

1856-1880

PERRIGAUD Philippe

1884-

 

                                                    VICAIRES SUCCESSIFS

Noms et prénoms

Période

Noms et Prénoms

Période

BESNIER Jean Nicolas

1846-1856

MONNIER Pierre

1875-1881

GUILLON Jean-Baptiste

1856-1857

GUILLOU Emmanuel

1881-1886

JAMIN Jean François

1857-1875

FABRE Joseph Marie

1886-

 

 

SAINT JOSEPH DE MÉAN

 

CHAPELAINS, RECTEURS ET CURÉS SUCCESSIFS

Noms et prénoms

Période

Noms et Prénoms

Période

COURONNÉ Macé (1666-1750)

1692-1726

 

 

TRÉMANT Pierre (1706-1767)

1743-1767

 

 

LOUMEAU Louis René (1722-1787)

1767-1787

 

 

JAULIN Pierre Honoré (1749-1828)

1788-1792

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage pour quelque usage que ce soit est formellement interdite. Cette clause est garantie par les alinéas 2 et 3 de l'art. 41 de la loi du 11 mars 1957 et par le premier alinéa de l'art. 40. Toute dérogation constituerait une contrefaçon sanctionnée par les art. 425 et suivants du Code Pénal.