GÉOGRAPHIE, HISTOIRE ET GÉNÉALOGIE DE LA BRIÈRE

 

 

Saint-Malo-de-Guersac : Histoire et environnement

 

 

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Page réalisée à partir des recherches et publications de l’association « Le Pas de Saint-Malo »

 

 

La légende fondatrice : L’évêque Malo

 

L’évêque Malo, est également dénommé Maclou, Macout, Macoux, Mahout, Mahut, Machutes, Mochutus, Maclovius, Macilliavus, et MacLow pour sa version irlandaise.

Il était d’origine irlandaise, mais est né en Bretagne à Raux ou Roc près d’Aleth, actuelle ville de Saint-Malo en Ille-et-Vilaine, au VIème siècle après JC. Saint Malo est l’un des sept saints fondateurs de la Bretagne, ayant tous vécus entre les Vème et VIème siècles à l’époque de l’immigration bretonne en Armorique. La Bretagne s’organisa en sept diocèses fondés chacun par un clerc qui fut ensuite proclamé « saint » par le peuple. Les sept diocèses sont : Dol-de-Bretagne fondé par saint Samson, Saint-Brieuc fondé par saint Brieuc, Tréguier fondé par saint Tugdual, Saint-Pol-de Léon fondé par saint Pol Aurélien, Quimper fondé par saint Corentin, Vannes fondé par saint Paterne et Saint-Malo fondé par saint Malo.

Formé par l’ermite Aaron, Malo évangélise les bretons autour de la ville d’Aleth et en devient le premier évêque. La ville devient vite prospère et ses miracles sont nombreux. Cependant des querelles d’origine foncière l’obligent à s’exiler en Saintonge. En partant, il excommunie la ville qui sombre lentement dans la décadence. En Saintonge, on suit aisément le parcours de l’évêque qui multiplie les miracles.

L’évêque est finalement rappelé par sa ville d’Aleth frappée par tous les malheurs, ravagée par la famine et la peste.

Après son retour, la ville d’Aleth redevient vite prospère. Cependant Malo avait fait le choix de mourir en Saintonge. Il y retourne et s’éteint à l'âge de 133 ans, le 15 novembre 630, comme l’affirment certaines Vies, le bréviaire de Saintes de 1542 et le Martyrologe de France.

Tous les récits écrits sur l’évêque Malo sont très tardifs et sont écrits sous forme de Vies médiévales. La plus ancienne Vie est due au diacre Billy de l’église d’Aleth et est datée entre 866 et 872, soit plus de 200 ans après la mort de saint Malo.

Tous les textes renvoient au parcours miraculeux de l’évêque, mais il n'y a aucun document historique indépendant qui confirme l'existence du personnage, tout comme saint Malo tient sa sainteté de la vox populi (voix du peuple) et n’a jamais été officiellement canonisé par l’Église catholique.

 

 

 

Les lieux légendaires

 

C’est en fuyant d’Aleth vers la Saintonge que saint Malo traversa l’île de Guersac. Son cheval trébucha sur une grosse pierre mais ne fut aucunement blessé. Surpris, l’évêque s’aperçut que son cheval avait laissé l’empreinte de son genou sur la roche. Il remercia Dieu de ce miracle et déclara en tendant la main vers sa droite : « Ici on construira une chapelle ». Il dit aussi en tendant son autre main vers sa gauche : « Ici jaillira une fontaine ».

Cette légende locale est à la base du nom de notre commune et de notre paroisse. Saint Malo est le patron de notre église.

 

Le Pas de Saint Malo

La roche existe toujours et on peut la voir sur le chemin de la Garenne.

Elle est constituée d'un grès très fin parfaitement blanc, et a pour dimensions 90 cm de long, 80 cm de large, 60 cm de profondeur.

L'empreinte dite du genou est large de 9 cm et profonde de 14 cm, le fond est arrondi et lisse.

Au-delà de la légende, l’origine de cette pierre ainsi taillée est mal connue. Elle est d’origine humaine, mais sa fonction reste un mystère. Malgré sa petite taille, il s’agirait probablement d’un polissoir du temps néolithique

 

Roche du pas de saint Malo. L’empreinte du genou    (Photo Pas de St Malo)

 

 

 

 

              

 La fontaine du promenier

Le nom de « promenier » vient directement de la légende de Malo, du promeneur, de celui qui passe. « Fontaine » car la source arrive directement en surface, elle sort au milieu de la mare.

Cette mare a longtemps servi d’abreuvoir aux animaux. Le puits va probablement chercher la source, plus en profondeur, afin de prendre de l’eau propre pour boire. Les grosses pierres qui ont été dégagées en septembre 2017 lors du curage de la mare sont probablement les restes d’un lavoir écroulé.

Fontaine du promenier (photo Pas de Saint Malo)

 

 

 

 

                   

La gamelle de Gargantua

 

Les légendes de porteurs de pierre et de géants sont très fréquentes dans nos contrées. Les mégalithes ont laissé perplexes nos lointains aïeux. Comment de telles pierres ont-elles pu être dressées ou taillées de la sorte ? Elles ne pouvaient être que l’œuvre de géants !

Gargantua était une très vieille divinité celtique, un géant qui avait pour particularité de tout faire dans la démesure. Ce personnage de la mythologie celtique sera repris par Rabelais dans le roman du même nom.
Gargantua parcourait le territoire constamment. Il fascinait autant qu'il terrifiait. La promenade du Géant a laissé des traces dans la région, tout ce qui pouvait lui échapper s'est figé dans le paysage. Une fois en passant à Plessé, il secoua sa chaussure au-dessus de la tête d'une femme qui vendait du poisson ; la malheureuse fut ensevelie sous la pierre (le menhir appelé la Gravelle de Gargantua) et la légende assure qu'elle s'y trouve toujours, son panier au bras ! La Pierre Blanche de Tremolo à Saint-Lyphard, la Roche Verte de Meslon à Mesquer, la Cloche de Gargantua à Treillères sont des vestiges de son passage.

A Saint-Malo-de-Guersac, le géant s'est arrêté pour prendre un repas. La Gamelle est l'empreinte de sa grande assiette creusée dans la roche. Malheureusement, cette Gamelle n'existe plus aujourd'hui. Elle a été décrite au XIXème siècle comme une roche à bassin d'un diamètre de 2,35 m. Elle était située auprès des moulins du bourg. L'exploitation ultérieure d'une carrière située entre la rue Alfred Mahé et la RD50 doit être à l'origine de sa disparition.

 

 La vieille chapelle de Guersac

 

- 963 « …L’origine de cette 1ère chapelle se perd dans la nuit des temps. Ouï-dire de beaucoup d’anciens qui m’ont affirmé avoir vu de leurs yeux, en 1835, le millésime de sa construction écrie en caractères parfaitement conservés, sur une pierre blanche qu’on avait extraite de ses fondations : elle remonterait à plus de 900 ans. »  (Source : Registre de la paroisse : Juin 1867)

- 1401 - 22 août : Extrait d’un aveu de Guillemot de Comenan au sujet d’un hébergement en Guersac : « Item une pièce de pré contenant 5 journaux de pré, pré au long du domaine du dit hébergement d’un coté, devers d’une chapelle que l’on appelle la chapelle de saint mallo de guerzac ».

- 1590 : Les montoirins l’avaient laissée en ruine pendant les guerres de religions, puis restaurée. Seules subsistent ses fondations.

- 1675 : Pierre MOYON, prêtre, exerce comme chapelain à Guersac jusqu’en 1688.

- 1716 à 1735 : Pierre AOUSTIN, de Ménac en Saint-Joachim, prêtre et prieur de la chapelle décède le 20 décembre 1735 à 52 ans ; il  est inhumé dans sa chapelle.

- 1735 à 1756 : Julien VINCE, né le 30 avril 1686 à Guersac, fils de Jacques et Claudine THOMAS, prend sa suite. Chapelain de la chapellenie de Saint-Malo, on le trouve à Saint-Malo à partir de 1733. Il décède le 4 mai 1756

- 1790 :  Yves GODET (ou Gaudet) de Crossac, chapelain de Saint-Malo s’expatrie en Espagne pour cause de chasse aux prêtres ayant refusé de prêter serment à la Révolution

- 1791 - 10 juillet : Plusieurs habitants de Guersac réclament la clé de leur chapelle pour y faire dire la messe le prochain dimanche par leur prêtre ordinaire Yves GODET. Pour la municipalité, celui-ci, comme tous les prêtres réfractaires (n’ayant pas prêté serment), était un mauvais sujet.

- 1792 - 11 mai : Visite de la chapelle à la demande du vicaire épiscopal DELMOSSE. La porte de la sacristie est fermée à clé et la grande porte patte-fichée. Les ornements sont de peu de valeur. Le calice est transporté à la sacristie de l’église de Montoir pour qu’il ne soit pas volé.

- 1793 : La municipalité de Montoir fait saisir la cloche, les ornements et 2 pierres sacrées transportés à l’église de Montoir pour empêcher les prêtres réfractaires de dire la messe.

          - Incendie de la chapelle pendant la Révolution.

- 1828 : Au cadastre de 1828, la propriétaire des parcelles N1241 à 1247 est la Demoiselle Eugénie Marie Modeste RABOT de Haute-Goulaine ou rue Saint Similien à Nantes. Le 5 octobre 1828, elle fait donation de l’emplacement et de la masure de l’ancienne chapelle de Saint-Malo à la commune de Montoir qui accepte le don.

- 1834 - 18 novembre : Les habitants du village et le curé SEROT demandent à l’évêché de reconstruire une nouvelle chapelle. La demande est accordée.

 

L’environnement

 

GUERSAC et son environnement au XVIIIème

 

L’île centrale, celle qui sert de pont entre l’estuaire et l’intérieur, celle où les influences et les hommes se rencontrent, c’est Guersac.  Importante par sa situation, par son étendue, elle l’est aussi par le nombre de ses habitants, qui comme dans toutes les îles briéronnes sont disséminées sur le pourtour de son territoire, mais ici les regroupements en villages sont nombreux.

Les deux principaux sont « L’Isle » et « La Ganache », à l’est, de part et d’autre de l’échancrure où le marais pénètre au cœur même de Guersac. Au sud-ouest deux petites îles, celle du Pin très peuplée et celle de Brevée sont des dépendances proches et en fait des villages de Guersac.

 

Un peu plus haut, « La Rue » est aussi important. Moins peuplés : La Bosse, La Grée, Rosée, La Brobançais, Pontchareau, La Croix de Guersac, Cromain, La Gravelle, Les Dabonnières.

C’est dans la partie sud que la population est la plus dense.

 La gagnerie du nord est occupée par des champs exploités par les métayers de «La Paquelais», ferme située sur une butte en bordure du marais. Au centre le Bois de la Cour qui est un lieu noble à l’origine de l’une des branches des DU COULDRAY.

 

C’est dans cette gagnerie que s’élève la vieille chapelle de saint Malo. Le cours du Brivet qui cerne Guersac à l’ouest et au nord la sépare des îles de l’intérieur.

 

                                                                                                   ****

 

MON GUERSAC

 

Qu’il est beau mon village au bord de la prairie

     Du vieux Montoir,

Quand le soleil lui prête une teinte fleurie

     Si douce à voir !

Alors il apparaît avec des airs de reine

     Ses murs bien blancs,

Comme une île superbe émergeant de la plaine

     Le long des champs !

Je l’aime quand, l’été, le mirage lui donne

     Un air nouveau,

Ou quand durant l’hiver par devant lui bouillonne

     Le « gros de l’eau » !

Car sous ce double aspect si cher est mon village,

     Il me plaît tant

Que je n’en ai point vu dans mon lointain voyage

            De plus charmant

C’est près de ton moulin qu’à coulé mon enfance

     Ses jours divers,

Et que Dieu me parlait aux heures d’innocence

     Loin du pervers :

Tout était radieux lors en ma destinée,

     Et tout chantait,

En mon cœur palpitant, d’un hymne fortuné

     Le Saint Couplet.

Tes mulons, tes fenils, tes courtils et tes aires

     Ont vu mes jeux ;

J’aimais déjà pieds nus, redisent les commères,

     Courir joyeux...

Tes divers noms : Le Pin, Pont d’Abon ou Les Vases

     La Croix, Cromin,

La Nicolas, Rue Praud, je les sais tous, sans phrases,

     Comme pas un !

Et pourtant, mon Guersac, tu n’as pas de montagne

     Point de décor ;

Maigres sont tes sillons et pauvre ta campagne

     En épis d’or ;

La mer ne frôle point tes pieds baignant dans l’onde

     Près des rochers...

Mais ta vue elle seule, en ravivant, féconde

     Les doux pensers !

C’est là que j’ai compris tout le cœur d’une mère

     Tendre orphelin,

Quand je sais qu’ici bas je n’avais plus de père

     Mort en marin !...

Là que mon cœur s’ouvrit au beau de la nature,

     Et sans savoir

Que je saisis le rythme, écoutant le murmure

     Des voix du soir !

Aussi, mon doux Guersac, plus j’ai de jours, plus j’aime

     Tes toits chéris ;

Tu me sembles vraiment une part de moi-même :

Poème écrit le 12 août 1898 par le Frère Samuel de Guersac (Pierre Marie CHARRON ,né au Pin le 1.11.1850 et mort en Italie au couvent franciscain de La Verna en Toscane)

 
     Je te bénis !!!

N’as-tu point partagé mes premières tendresses

     Sans lendemain !

N’auras-tu pas un jour mes dernières caresses

     Jusqu’à la fin ?...

 

 

LES CHEMINS             

 

Le cadastre actuel

 

La loi du 15 septembre 1807 donna naissance au cadastre parcellaire appelé communément « napoléonien », composé d’états de section, de matrices de propriétés bâties et non bâties, et de plans. Napoléon voulait en faire à la fois un instrument juridique, pour établir la possession du sol, et un outil fiscal qui permettait d’imposer équitablement les citoyens aux contributions foncières.

La rénovation générale des plans cadastraux napoléoniens fut prescrite par la loi du 16 avril 1930, en raison de la transformation du paysage foncier. Elle n’intervint effectivement que quelques années plus tard, entre 1950 et 1970. Les plans napoléoniens ont donc été une référence pendant plus d’un siècle.

La rénovation du cadastre de Saint Malo de Guersac a eu lieu en 1966, suivie d’un remembrement en 1978 et d’un remaniement en 1992.

 

Jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle, les chemins de Saint-Malo-de-Guersac étaient de simples chemins de terre, étroits, et la plupart n’étaient praticables que quelques mois par an, conséquence directe de la situation marécageuse de la Brière. Le chaland était indispensable pour sortir du village.

La loi de 1836 a décidé la création d’un réseau vicinal. Les routes en Brière se sont alors progressivement développées. Les chemins de type ruraux non reconnus sont à la charge complète de la commune alors que les chemins classés relèvent pour trois cinquièmes de la commune, d’un cinquième pour le département et d’un cinquième pour l’Etat.

Le Pin, grand village très peuplé, s’est alors doté, comme les autres quartiers, de plusieurs chemins reliant les différents villages autour du Pin entre eux et permettant un accès plus facile vers le bourg et vers la route de grande communication n°50 (aujourd’hui la RD50).

A partir de 1868, un chemin de ceinture ou chemin annulaire voit progressivement le jour dans la partie sud de l’île de Guersac.

 

Le chemin du moulin du Pin à La Rue

 

Le 21-02-1864 le conseil municipal de Montoir vote la création d’un chemin rural au Pin, pour la somme de 3000 francs, suite aux difficultés encourues par les habitants :

« Un membre expose que tous les hivers, le village du Pin, le plus peuplé de la commune, se trouve sans chemin, sans voie de communication, sans sortie aucune, que ce n’est qu’avec les plus grandes difficultés, que l’on peut transporter les cercueils à l’église. Le conseil après en avoir délibéré, considérant que la demande est fondée, qu’un chemin praticable est indispensable pour desservir le grand village du Pin, que les nombreux habitants sont réellement malheureux tous les hivers, que le transport des denrées les plus nécessaires à la vie est presqu’impossible. La municipalité exprime le voeu qu’un chemin rural soit établi partant du moulin du Pin allant au chemin de grande communication n°50, passant au levant et au joignant du village de la Rue qu’il pourra desservir et vote une somme de trois mille francs pour la confection de ce chemin et demande prompte exécution. »

Le conseil municipal de Montoir accepte le plan et le devis de ce chemin le 10-04-1864

 

Le 25-09-1864 « Le maire expose que la route non classée en usage et conduisant du grand village du Pin et villages voisins à la route de grande communication n°50 est impraticable, que la communication est interdite surtout au lieu de la Rue, que ce n’est qu’avec les plus grandes difficultés qu’on peut y passer les corps lors des enterrements. Le conseil vote la somme de quatre cents francs pour subvenir aux réparations les plus urgentes du chemin du Pin »

 

Le chemin de Crosmain

 

Le 07-12-1890 le conseil municipal de Montoir décide de faire réparer les chemins de la Ganache et de Crosmain pour une somme de 500 francs réparties entre les deux.

Cette réparation s’inscrit dans un ensemble de nombreux chemins où la commune a emprunté la somme colossale de 34000 francs à rembourser en 20 annuités.

Cette initiative est justifiée de la façon suivante: «  Des voies de communications nombreuses et des routes sillonnant une commune dans tous les sens sont pour cette dernière une source de richesse et de prospérité. Les marchandises et les voyageurs y affluent en grande quantité; et en même temps le commerce et l’industrie y trouvent des débouchés suffisants. La commune de Montoir depuis une dizaine d’années a fait de grands sacrifices pour achever son réseau vicinal; toutes les sections de la commune ont vu leur situation s’améliorer. Mais il reste encore beaucoup à faire. »

 

Le chemin de Loncé N°3

 

Le 28-02-1897 le conseil municipal de Montoir rejette la demande de classement du chemin allant du Pin à Loncé. Cette demande sera rejetée par 14 voix contre 8 malgré une pétition signée par plus de 300 personnes.

 

Le 11-05-1902 le conseil reconnaît l’utilité de relier par un chemin les populations de Saint-Malo et de Trignac, en passant par Loncé. Ce chemin reliera le Pin à Loncé.

 

Le 14-06-1903 le conseil décide la formation d’un nouveau réseau vicinal. Dans ce cadre, le chemin du Pin à Loncé se trouve en seconde position dans les priorités. Le conseil refuse de faire un emprunt supplémentaire pour subvenir à la construction d’un nouveau réseau vicinal et s’engage à créer les ressources extraordinaires nécessaires pour en couvrir la construction

 

Le 05-02-1921 Ce projet est repris. La construction du chemin du Pin à Loncé est demandée depuis 1903 et il devait être exécuté lorsque tous les autres chemins portés au programme seraient achevés. Ces chemins sont terminés et un vœu a été émis le 18 juin 1921 en faveur de la création de ce chemin. Celui-ci se fera sur une longueur de 746 mètres. « Ce projet aura pour résultat de réduire de 3 à 4 km la distance séparant Saint Malo de Trignac où travaille la majeure partie des habitants de ce village qui sont à l’heure actuelle contraints de faire un long détour, obligés qu’ils sont de passer par Montoir. »

 

Le 14-10-1923 la dépense de ce chemin est inscrite au budget. Elle s’élève à 50.000 Frs et se répartit comme suit :

o  Travaux : 44.027,62 Frs

o  Somme à valoir : 3.172,38 Frs

o  Acquisition de terrains : 2.816,00 frs et par  financement :

-        35% ou 17.506 Frs sont à la charge de la commune

-        40% ou 23.007 Frs à la charge du département

-        19% ou 9.503 Frs à la charge de l’Etat.

 Ce chemin N°3 qui part du Pont-Dabon rejoindre Loncé doit être prolongé par le chemin N°16 allant de Loncé jusqu’à Trignac

 

Le chemin de petite communication N° 23

 

Le 28-02-1892 le conseil municipal de Montoir demande à l’administration de l’autoriser à classer le chemin « partant du chemin N° 8 aux Vases, près la maison Boucaud, desservant la Gravelle et aboutissant sur le chemin de grande communication n°50

 

Le 29-09-1898 le conseil projette le tracé d’un chemin partant du chemin N°8 au village des Vases et rejoignant le chemin de grande communication N°50 en passant par le village de la Gravelle. La longueur de ce chemin sera de 291 m, sa largeur de 6m entre fossés et talus. Un état parcellaire estimatif des terrains à acquérir est dressé. Il se monte à 301 Frs.

 

Le 27-03-1899 le Sous-préfet informe par courrier la mairie que le tracé a été approuvé par la commission départementale le 30-12-1898.  « Vous devrez aussi annoncer à tous les intéressés, collectivement, par une publication faite le dimanche que le tracé du chemin a été approuvé par la commission départementale. »

 

Le 04-06-1899 le conseil déclare que presque tous les propriétaires se sont arrangés à l’amiable avec la commune. Les actes de cessions à l’amiable seront établis le 15-09-1899.

 

Le 05-03-1932 Le conseil municipal de Saint-Malo-de-Guersac décide d’employer des ouvriers chômeurs à l’extraction et au transport des pierres et graviers pour l’entretien des chemins ruraux.

Pour le Pin sont concernés : la rue Praud sur 200m, le chemin du moulin sur 200m, le chemin de ceinture de Crosmain sur 250m, la Gravelle sur 200m.

 

Le 14-04-1950 le conseil municipal envisage de faire le revêtement (en bitume), de la section comprise de la Croix par la gare du Pin au Gai Printemps soit 500 m. Ce projet sera repoussé de 2 ans, suite à la réfection de la D50. La déviation par les chemins vicinaux les aura considérablement endommagés. Durant les travaux sur la CD50, la circulation des animaux et des véhicules est interdite.

 

En 1958, un panneau « Arrêt de cars » sera placé à la Croix de Guersac, ainsi qu’un panneau indiquant l’entrée d’agglomération.

 

En 1962, suite à une demande de la mairie, les ponts et chaussées donnent leur accord pour mettre en place des panneaux de stops aux intersections de la CD50 et de la voie communale N°8 à la Croix de Guersac et au Gai Printemps

 

Le chemin de ceinture de Saint-Malo N° 8

 

Le 08-11-1868 le conseil municipal de Montoir décide la création et le classement du chemin de ceinture :

« Vu le grand nombre d’habitants agglomérés dans les villages de la Ganache, du Pont-Chareau, de la Croix, des Vases, des Ponts Dabons, du Pin, de la Rue.

Vu la grande difficulté qu’ont tous ces habitants pour pouvoir faire leurs charrois, quoique dans les beaux temps.

Vu l’impossibilité en hiver de pouvoir faire le moindre charroi ni même de se servir de la plus légère carriole pour arriver à leur domicile.

Vu qu’en hiver à cause des mauvais chemins qui sont impraticables, qu’ayant besoin des moindres provisions, soit farine, blé, chauffage et qu’ils soient obligés de les faire rendre chez eux à dos d’hommes par des routes de pieds que les chevaux ne peuvent fréquenter.

Vu que beaucoup de personnes voisines de l’indigence pourraient se soulager en élevant des volailles et en cultivant des denrées qu’elles iraient vendre aux marché de Montoir, et qu’ à cause de ces chemins impraticables en hiver, elles s’en sont détournées, surtout celles un peu âgées.

Vu que les trois quarts des habitants de tous ces villages sont des marins ou charpentiers de navires, tous susceptibles de partir ou d’arriver de nuit et que très souvent par celles très obscures et malgré toutes les précautions qu’ils prennent pour éviter de se mouiller les pieds et qu’ils se les mouillent quand même et que par suite il s’en suivent des maladies graves et quelquefois mortelles.

Vu enfin la grande nécessité très reconnue de donner des moyens de communication à tous les villages sus-énoncés, Monsieur le Maire propose qu’il y a lieu  et d’après tout l’exposé qui précède de demander à Monsieur le Préfet le classement de première utilité du chemin suivant le tracé comme suit :

A partir de la Ganache près le pré du pont Labbé passant dans le village et longeant la prairie, en continuant dans le Pont-Chareau, dans la Croix, les Vases, les Ponts Dabon, le Pin, Brevé, la Rue et aboutissant aux Ferrières où passe le chemin de grande communication n°50.

Monsieur le Maire expose en outre que le chemin déjà existant et qui est impraticable, devra de préférence être pris pour établir la base de la confection du nouveau dans le but :

1.  que la commune n’aura aucune acquisition à faire, et ce qui sera d’autant d’économies pour elle

2.  pour que tous les habitants des villages susnommés puissent y arriver sans trop de difficultés et de manière à pouvoir en profiter.

Le conseil après avoir entendu et de manière sérieuse l’exposé de Monsieur le Maire et l’avoir surtout pris en considération, délibère en demandant le classement du chemin suivant l’itinéraire tracé dans l’exposé de Monsieur le maire  et qu’il soit reconnu de première utilité et que les fonds pour la confection soient pris sur les ressources de la commune, à défaut sur ceux qu’elle a en rente sur l’Etat ou sur le produit des aliénations des terrains communaux qui seront vendus prochainement.»

 

Le 29-02-1869 le maire demande le classement et l’établissement d’un chemin de petite vicinalité allant de la Ganache à Brevé, chemin reconnu de première nécessité. Il demande pour cela une allocation de 5000 Francs. 

 

Le 20-03-1870 le maire communique « que le plan du chemin de ceinture n°8 est achevé et que très prochainement devrait être mis en avis d’exécution et qu’il y a dès à présent à s’occuper des fonds pour la confection de ce chemin. Considérant que le chemin de petite communication n°8 devra à cause des services qu’il rendra être commencé le plus vite possible» le conseil vote la somme de 16000 francs à prendre sur la vente des terrains communaux situés près des villages de Bert et de Aisne pour commencer ce chemin et terminer le chemin n°3 de Bert.

 

Le 20-7-1872 le maire écrit à l’agent voyer cantonal: « Comme il a été convenu entre nous que nous laisserions la partie insignifiante du jardin du capitaine François CURET, sur le chemin de ceinture N°8 condamné par le tracé de ce chemin avec défense expresse à lui d’y toucher; et qu’ayant été averti que cet individu y a fait des réparations quand même, je vous prie donc , Monsieur, et ne serait-ce que pour son insolence, tant vis à vis de la municipalité de Montoir, que vis-à-vis de l’administration vicinale, de le poursuivre suivant la rigueur des lois. » 

 

Le 09-11-1873 le maire de Montoir communique au conseil le plan du tracé du chemin N°8 après sa soumission à enquête. Des oppositions au nombre de six sont émises par les habitants :

1.  « De la part de Messieurs DUPIN et GLOTAIN demandant que le tracé soit écarté au moins de 8 mètres de leurs écuries près desquelles il passe afin de leur concéder des terrains utiles.

2.  De la part de Messieurs BOUCAND et consorts demandant que le chemin soit établi en contournant le pré N°420 de la section O du cadastre de façon à desservir les villages de Crosmain, la Gravelle, les Vases qui n’ont pas d’issue praticables.

3.  De la part de deux nommés HALGAND demandant l’écartement en face de leurs propriétés afin de conserver un four qui se trouve compris dans le tracé actuel.

4.  De la part de Messieurs CURET et autres demandant que le chemin soit prolongé le plus près possible du village de Brevé, ce qui utilisera les chaussées ou chemins actuels et évitera la grande courbe dans un terrain marécageux.

5.  De la part de Monsieur LAHAYE et de Monsieur CURET tendant à éviter la traverse de leurs prés par le chemin en le reportant dans leur pourtour.

6.  De Madame Françoise PLAUD et autres demandant que le chemin au lieu de se rendre directement à travers champs de la Rue à la route N°50, soit détourné de façon à desservir le village des Dabonnières et de là se rendre à la route.           

 

Enfin qu’un plus grand nombre de ponceaux soit établi sous le chemin. Le nombre fixé par le projet est de onze, tandis que celui que l’on croit utile est de vingt.

Après délibérations, considérant que la demande de MM. DUPIN et GLOTAIN ne saurait être prise en considération; que celle de Monsieur BOUCAND au contraire est tout à fait à propos; que celle de MM HALGAND n’est pas admissible; que celle de Monsieur CURET et autres est indispensable; que celle de MM LAHAYE et CURET ne peut être admise; que celle des habitants des Dabonnières est tout à fait fondée et qu’enfin le nombre de vingt ponceaux à établir sous le chemin paraît indispensable. »

 

Le 10-04-1874 le maire soumet au conseil le dossier relatif au projet d’exécution du chemin de ceinture N°8 dans la partie comprise entre le chemin de grande communication N°50 à la Croix de Guersac et le même chemin aux Ferrières.

Les dépenses d’exécution s’élèvent à la somme de 15.500 francs. Le maire souhaite que cette partie du chemin soit achevée dans l’année courante.

 

Le 16-05-1874 Monsieur le maire communique au conseil que presque tous les propriétaires de terrains expropriés pour la confection du chemin ont accepté l’indemnité qui leur a été proposée. La commune demande alors au préfet l’autorisation d’effectuer les paiements aux dits propriétaires.

 

Plus récemment :

 

Le 25-06-1952 la municipalité décide du revêtement du chemin de la Croix de Guersac par la gare du Pin et la Gravelle, à la D50, soit 0km500, et demande aux Travaux publics de bien vouloir en estimer le montant afin de prévoir l’emprunt.

 

Le 01-07-1966 Il est fait mention des travaux à effectuer avec l’aide du FSIR. La subvention est de 10 frs par habitant accusé en 1962 avec une majoration de 10 frs par hectare de surface du territoire communal. Pour la commune, le montant des dépenses à subventionner est de 37.070 frs avec un taux de subvention globale de 18%. La route du Pin est choisie comme voie communale nécessitant les travaux de réfection les plus urgents. L’emprunt de 50.000 frs près de la Caisse des dépôts doit permettre d’améliorer les voies communales N°8 et N°8 bis du Pin et de la Bosse.

 

Les 24-06-1967, 22-09-1967 et 6-12-1967 Le conseil municipal accepte le plan d’agrandissement du chemin du Pin et demande le concours des Ponts et chaussées.

Le coût des travaux concernant le CV N°8 en assainissement et enrobés dessus s’élèvent à 25.920 Frs.

 

Le 04-10–1969 le conseil décide d’entreprendre l’amélioration et l’élargissement du chemin de la Croix du Pin.

 

La rue Neville Chamberlain

 

Le 07-10-1938 le conseil municipal décide d’attribuer à titre d’hommage public, à la route allant de la Croix de Guersac à la rue Aristide Briand, la dénomination de « Neville Chamberlain ».

 

Le 19-10-1938 à travers le ministère des affaires étrangères, Neville Chamberlain adresse ses remerciements au Conseil municipal: « Vous avez bien voulu me transmettre les félicitations de votre conseil municipal pour mon action en faveur de la paix. Je suis très touché de cette marque de confiante approbation et je vous prie d’être, auprès de vos Collègues, l’interprète de mes vifs remerciements. »

 

Le 28-12-1940, suite aux derniers évènements de la guerre, le conseil décide de retirer le nom de cette rue et d’enlever la plaque indicatrice.

 

 

LES PONTS

 

Règlement des ponts sur le bas Brivet en 1841

 

EXTRAIT des registres des arrêtés de la Préfecture du Département de la Loire Inférieure

Nous Préfet de la Loire Inférieure,

-       Vu l’arrêté de l’un de nos prédécesseurs du 20 janvier 1826 et relatif à  l’établissement de ponts provisoires sur le Brivé.

-       Vu la délibération du conseil municipal de la commune de Montoir en date du 11 février 1841 tendant à obtenir   quelques modifications  aux règles posées pour l‘établissement de ces ponts,

-       Vu l’arrêté de M. le Maire de Montoir du 15 février 1841,

-       Vu le rapport de M. l’ingénieur ordinaire de l’arrondissement de Savenay du 23 avril courant approuvé le 27 par M. l’ingénieur en chef du département,

-        

Avons arrêté ce qui suit

-       Art 1e hors le temps du chômage dont il est parlé dans l’article 3 ci-dessous, aucun pont ne pourra être établi sur la rivière du bas brivé sans notre autorisation spéciale,

-       Art 2. La largeur entre culées des ponts fixes établis sur le brivé est fixée, au minimum, à cinq mètres vingt centimètres, leur élévation sous poutre est fixée à quatre mètres au dessus du niveau des eaux dans l’état ordinaire de la navigation, lequel niveau est à un mètre cinquante centimètres au dessus du Buse de l’écluse de Rozé.

-       Art 3. Chaque année la navigation sera suspendue pendant 20 jours sur le bas Brivé, à l’époque de la récolte des foins, pendant ce chômage les propriétaires des marais pourront établir des ponts provisoires sur cette rivière en observant la largeur entre culées déterminée à l’article 2 du présent, mais en établissant le tablier à quatre vingt dix huit centimètres au moins au dessus du niveau des eaux dans l’état ordinaire de la navigation tel qu’il a été fixé à l’article 2.                                                                         Au terme fixé pour l’expiration du chômage les ponts établis en vertu du présent article auront dû être de manière qu’il ne reste aucune entrave pour la navigation.

-       Art 4. Chaque année l’époque du chômage sera fixée au moins un mois à l’avance, par un arrêté pris par nous sur la demande de MM les Maires de Montoir et communes voisines. Cet arrêté sera publié dans les communes intéressées.

-       Art 5. L’arrêté d’un de nos prédécesseurs du 20 janvier 1826 est rapporté.

-       Art 6. Expédition du présent sera adressée à M Le Sous Préfet de Savenay, chargé en ce qui le concerne d’en assurer l’exécution.

-        

Nantes le 4 Mai 1841 signé A Chaper

 

Pour expédition conforme délivrée à M le Sous Préfet de Savenay, le Conseiller de préfecture, Secrétaire général

Signé : Favre Couvel               Bon pour copie conforme                      Le Sous Préfet  Ange..........

 

 

 

 

Règlement du pont du pin en mars 1871

 

Devant Me RENEAUME, administrateur provisoire de l’étude de Me LEROUX, notaire à Montoir, canton de Saint Nazaire, Loire-Inférieure, et son collègue soussignés, ont comparu la majorité des propriétaires des marais gardis du Pin en la commune de Montoir dans lesquels ils possèdent soixante trois lots.

Lesquels ont, par ces  présentes, établi entre eux le règlement ci-après des intérêts communs qu’ils ont dans les dits marais.

article premier

Il sera nommé trois commissaires ou procureurs spéciaux chargés d’administrer les dits intérêts communs.

Ces trois commissaires seront toujours choisis parmi les habitants du village du Pin. S’ils viennent à quitter le dit village ils seront démissionnaires. Ils seront nommés à vie. En cas de décès, démission, ou empêchement de l’un d’eux, les deux autres pourront lui nommer un successeur.

article deux

Ces commissaires seront chargés de faire exécuter tous les travaux qu’ils jugeront utiles à l’intérêt commun et en outre de faire exécuter le présent règlement.

article trois

Lorsqu’il y aura des travaux à faire les commissaires devront avertir vingt quatre heures au moins à l’avance ceux qui seront chargés de les exécuter, l’un d’entre eux au moins sera toujours présent pour diriger et surveiller l’exécution de ces travaux.

article quatre

Pour tous les travaux les propriétaires devront fournir autant de travailleurs qu’ils ont de lots dans le marais.                                         

Les travailleurs devront être âgés de quinze ans au moins et capables de travailler.

Ceux qui ne possèdent pas un lot entier concourront aux travaux en proportion de ce qu’ils possèdent, cette proportion sera fixée par les commissaires.

article cinq

Les jours fixés les personnes désignées pour prendre part aux travaux devront être rendues aux lieux désignés à huit heures du matin au plus tard et ne pourront quitter le travail avant cinq heures du soir.

article six

Quiconque ne se rendra pas au travail en personne ou par un représentant au jour fixé sera tenu de payer deux francs par jour et par lot.

Quiconque viendra après l’appel du matin et quittera le travail avant l’appel du soir paiera un franc par lot.

article sept

Ceux qui refuseront de prendre part aux travaux et de contribuer à l’acquisition des matériaux des ponts, paieront un franc par charretée de foin qu’ils y feront passer.

article huit

Tous les bois, planches, pointes et autres matériaux nécessaires à la construction et à l’entretien des ponts ainsi que les frais de fauchage et de charrois, en un mot toutes les dépenses quelconques faites dans l’intérêt général se répartiront entre les différents propriétaires intéressés en raison de ce qu’ils possèderont dans le marais. Ces appels de fonds seront faits par les procureurs spéciaux et les sommes seront encaissées par eux.

 article neuf

Les personnes non propriétaires dans le marais qui passeront du foin sur le pont du Pin paieront un franc par charretée de foin qu’elles passeront.

article dix

Il est expressément défendu de mettre des bestiaux dans le Tré Brevé. Ce marais est réservé pour l’entretien du Pont et les procureurs spéciaux auront la faculté soit de l’affermer soit d’autoriser le passage ou partager la récolte.

article onze

Le marais sera livré au passage huit jours après l’enlèvement des récoltes, les propriétaires du marais et leurs fermiers ou locataires pourront seuls user de ce droit de passage à l’exclusion de tous étrangers et pour leurs bestiaux seulement, pourvu toutefois que les locataires habitent le village du Pin. Le marais sera retiré du passage au plus tard le vingt cinq mars de chaque année. Les procureurs spéciaux fixeront le jour où le passage commencera et celui où il se finira. Les bestiaux pris en dommage après le jour fixé paieront un franc par tête.

article douze

Les procureurs spéciaux étant chargés de faire exécuter le présent règlement auront le droit de faire toutes poursuites contre tous ceux des propriétaires qui ne l’observeraient pas de même que contre tous ceux qui porteraient dommage d’une manière ou d’une autre aux propriétés et ponts, chaussées.

En conséquence, ils pourront appeler et comparaître en conciliation, traiter, transiger, se concilier ou non, assigner et défendre devant tous tribunaux, obtenir tous jugements et arrêts, les faire exécuter par tous moyens de droit, même par toutes saisies et ventes de meubles.

article treize

Toute personne qui lors des travaux à exécuter refusera d’obéir aux procureurs spéciaux aura à payer une amende de cinq francs.

article quatorze

Si l’on juge à propos de creuser les douves du marais, ceux qui possèdent les marais longeant les chaussées devront faire creuser les douves de la longueur de leurs terrains attendu qu’ils ont toujours des charreaux qui joignent leurs dits terrains.

article quinze

Toutes les sommes à payer en exécution des conditions ci-dessus ainsi que toutes autres sommes quelconques qui pourraient être dûes à la communauté seront perçues par les procureurs spéciaux.

Elles serviront d’abord à payer les dépenses communes et les surplus, s’il y en a, seront partagés chaque année entre les intéressés ou mis en réserve pour les dépenses de l’année suivante. Du reste toutes dépenses ou frais quelconques se répartiront entre tous les intéressés.

article seize

Chaque année les procureurs spéciaux auront à rendre compte de leur administration à tous les habitants intéressés dans les marais réunis à cet effet. Cette réunion aura lieu le jour où l’on se réunira pour construire le grand pont.

aricle dix sept

Ceux des intéressés qui ne voudront pas travailler au petit pont perdront le droit de mettre leurs bestiaux dans les marais et d’user du passage commun.

article dix huit

Les seux du Tré Brevé seront affermés au compte de la communauté.

article dix neuf

Le présent règlement s’appliquera au creux marais comme au grand marais et au Tré Brevé.

 

Toutes ces conditions ainsi arrêtées les parties ont d’un commun accord désigné pour procureurs spéciaux chargés de faire exécuter les présentes Mrs François VAUJOYEUX, Julien SIMON, Généreux CHEDOTAL, qui ont déclaré accepter cette fonction.

Dont acte fait et passé au village de Brevet en la demeure de Monsieur CHEDOTAL, l’an mil huit cent soixante et onze les neuf et dix huit mars.

Et ont Mmes BLANCHARD, RIALLAND, HALGAND, NICOLAS, GLOTIN, Vve MORIO, BELLIOT, GLUMEN, BIRGAND, RENAUDIN, Joseph RENAUDIN, MOYON vve GROUHAND, PERRAUD vve RIALLAND, DUPIN et CHARRON, Mrs Joseph CHEDOTAL, Julien et Désiré SIMON, MAHE, VAUJOYEUX, GUILLOU, BERSIHAND et DEBERT, Mlles FOURNIER et SIMON et Mmes HALGAND et BOURGES Agnès seuls avec les notaires les autres parties ayant déclaré ne savoir signer de ce requises par les dits notaires après lecture.

(Document  collection privée)

 

 

LES AQUEDUCS, ÉCOULEMENT DES EAUX PLUVIALES

 

Le 17 août 1879 Le conseil décide la construction d’un aqueduc sur le chemin N°8 au Pin: « Il sera construit un aqueduc partant du chemin N°8 pour monter dans la gagnerie du Pin. »

 

Le 27 janvier 1907 Le maire communique à l’assemblée une pétition par laquelle les habitants du village du Pin demandent la reconstruction aux frais de la commune d’un aqueduc au Pont Dabon démoli lors du curage du ruisseau. Le conseil décide de faire droit à cette demande.

 

Le 30 juin 1912 les habitants se plaignent des mauvaises conditions d’hygiène aux « Grands Parcs » .

 

Le 4 août 1912 après sa visite aux Grands Parcs, la commission d’hygiène conclut à une amélioration possible : 

·      «  Etablir un fossé commun entre les deux rangs de Parcs écoulant les eaux vers l’aqueduc existant sous le chemin de ceinture

·      Etablir le niveau du sol de ces Parcs au dessus du fond du dit fossé

·      Pourvoir les habitations de fosses d’aisance pour éviter le dépôt de déjections de toutes sortes sur les fumiers des Grands Parcs ».

 

Le 19 août 1926 les habitants des sections de la Croix de Guersac au pont du Pin doivent procéder au curage des fossés riverains de leur propriété ou habitation. Les travaux devront être terminés au plus tard le 22 septembre, faute de quoi ils seront exécutés aux frais des intéressés.

  

Le 23 novembre 1935 le conseil municipal décide de faire remplacer les buses au chemin de la Gravelle près de la gare du Pin.

 

 

 

LES PUITS

 

 

 

 

 

 

 

 

 


     

 

 

 

 

 

 

 

Le 9 août 1835, « vu l’extrême sécheresse qui semble devoir continuer tout l’été & qui a déjà desséché toutes les fontaines de la commune, ce qui met les habitants dans une grande gêne tant pour eux que pour leurs bestiaux, vu que dans chaque village il existe une bonne fontaine dont l’utilité est spécialement affectée au besoin de la vie des habitants, vu qu’il existe dans ces villages des personnes assez mal intentionnées pour épuiser ces fontaines soit pour laver leurs linges ou pour abreuver leurs bestiaux & par là réduire les autres habitants à manquer d’eau pour boire », le maire de Montoir arrête que «Toutes les bonnes fontaines du bourg comme de chaque village de cette commune seront fermées à clef ,& chaque matin à une heure connue de tout le monde, elles seront ouvertes pour faire une distribution d’eau dans une proportion juste et légale ceux qui se permettraient de forcer les cadenas ou les portes de ces fontaines.

  

Un arrêté municipal du 2 mars 1839 mentionne que « vu les plaintes fondées qui nous ont été portées que des fontaines publiques et particulières ni couvertes ni même entourées de murs se trouvaient dans des lieux vagues, en différents endroits de cette commune, ce qui compromet grandement l’existence des bestiaux et même celle des hommes », « les villages ou les simples particuliers qui ont des fontaines non garanties par un mur, d’un mètre d’élévation au dessus du sol, dans un lieu vague, c'est-à-dire non enclos, sont tenus, dans la quinzaine qui suivra la publication du présent, d’élever un mur d’un mètre de hauteur, au-dessus du sol, autour de l’embouchure des dites fontaines, sous peine d’être condamné à une amende de quinze francs et à payer en outre tous les frais de dommages et de poursuites et même, si besoin est, à voir les dites fontaines comblées à leurs frais».

 

En 1878 et en 1893, le règlement de Police Rurale concernant la salubrité publique stipule que « Il est expressément interdit d’altérer ,soit en y lavant soit par tout autre moyen, la limpidité et la pureté des eaux des fontaines . Les puisards, les puits, les citernes et autres lieux tenant des eaux stagnantes, devront être curés, de manière à ne laisser échapper aucune exhalaison fétide ou nuisible».

 

En 1902, « Il est défendu d’établir des dépôts de fumier aux environs des puits et fontaines publiques».

 

En 1906, le Règlement municipal et d’Hygiène mentionne que « Les puits seront fermés et protégés contre toute infiltration d’eaux superficielles, et notamment des eaux de lavage, par l’établissement d’une aire en maçonnerie imperméable large d’environ 2 mètres, hermétiquement rejointes aux parois des puits et légèrement inclinées du centre vers la périphérie. Ils seront placés à une distance convenable des fosses à fumier et à purin, des mares et des fosses d’aisances, le plus loin possible, et autant que les pentes le permettront, au dessus. L’eau sera puisée à l’aide d’une pompe ou avec un seau qui restera constamment fixé à la chaîne. Ils seront nettoyés ou comblés si  l’autorité sanitaire le juge nécessaire. Lorsqu’il existera dans la commune des maladies transmissibles par l’eau, spécialement la fièvre typhoïde, la population devra être prévenue par le Maire du danger de se servir de l’eau des puits voisins des habitations contaminées et invitée à ne faire usage que d’eau bouillie».

 

 

L’ADDUCTION D’EAU POTABLE

 

Le 7 août 1926, suite aux réclamations sur le mauvais état des puits communaux et de villages, le conseil municipal décide de faire examiner l’état des puits de la commune par les Commissions d’HYGIENE et des TRAVAUX PUBLICS. « Il en résulte que la plupart de ces puits sont creusés depuis plus de 60 ANS, qu’ils n’ont jamais été nettoyés », « pour certains il est de nécessité absolue de procéder à des réparations avant la saison d’hiver.

Rozé - curage et réfection partielle du cerne.

La Grée, rue Barbière - margelle démolie, dérivation des eaux d’écoulement.

Brais - rue Jouaud - margelle à établir

La Rue - déplacement de tas de fumiers qui sont trop près et contaminent les eaux, dérivation urgente ».

Les analyses bactériologiques du 17 août 1932 à La Rue, Brais, Rosé, montrent des eaux de qualité médiocre ou mauvaise par leur teneur en Coli Bacille et de mauvaise qualité par leur teneur en autres germes, malgré les appréciations des habitants : « celle que Mr.…disait excellente », « celle que la brave femme préférait au vin ». (Archives municipales St Malo O3)

Le 10 juin 1938, « le Maire rappelle au conseil les besoins urgents en eau potable de la commune, l’état très précaire des ressources en eau actuelles et les dangers que ces ressources font courir à la santé publique ». Le conseil  municipal décide de demander « le concours technique et financier du service du Génie Rural pour faire procéder au plus tôt aux travaux de recherches d’un point d’eau, aux essais du débit et à l’analyse de l’eau ».

 

En 1940, « en exécution des prescriptions de la loi du 15 Février 1902 et des règlements ultérieurs concernant la protection des eaux potables, le renforcement des mesures sanitaires commandé par la présence des réfugiés dans le département et les instructions éditées par la Kommandantur, il importe plus que jamais, conformément à la circulaire de Mr le Ministre de la Santé Publique, en date du 20 Mai 1940, d’engager la lutte contre les maladies d’origine hydrique... Toutes les communes de la Loire-Inférieure sont tenues de faire procéder régulièrement, à partir du 1er Août 1940, à l’analyse des eaux d’alimentation ». À Saint-Malo-de-Guersac,10 analyses annuelles sont obligatoires. Les puits de la rue Barbière, La Grée et Rozé font partie des puits à analyser. Le résultat des analyses des échantillons d’eau prélevés le 30 septembre 1940 montrent que « toutes ces eaux sont mauvaises ; il conviendra donc de prévenir les usagers d’avoir à les stériliser avant la consommation, soit par l’ébullition, soit par javellisation (une goutte d’eau de Javel par litre, agiter, laisser reposer pendant une heure, verser ensuite une cuillérée à café de vin blanc par litre »).

 

Le 21 septembre 1941, le conseil approuve la création d’une commission intercommunale pour étudier en commun les possibilités d’alimentation en eau potable de leur territoire, le but recherché étant « d’obtenir la vente de l’eau à un prix admissible, sans que le budget communal ait à supporter la moindre charge ». La Conférence intercommunale pour l’alimentation en eau potable de la région Briéronne, réunie à St–Malo-de-Guersac le 16 février 1942, décide de charger « le Génie Rural de prendre sans délai, près des chantiers de Penhoët, une option pour l’acquisition du forage actuel et du réservoir de 200m3 surélevé de 5m; de déposer d’urgence le dossier de 1ère phase pour l’agrandissement du forage et la réalisation d’essai de débit ». Le 26 janvier 1943, le conseil municipal donne son accord pour l’adhésion au Syndicat pour l’alimentation en eau de la région Briéronne, regroupant les communes de Montoir, St-Malo-de-Guersac et St-Joachim.

 

« Les circonstances de la guerre n’ont pas permis de réaliser les travaux en 1943 et 1944 »;

Le 3 novembre 1945, le conseil décide « d’ajourner le projet de construction d’un château d’eau et installation d’un service d’eau dans la commune », « étant donné la situation actuelle devenue impossible par suite de fait de guerre. »

 En mars 1948, le Syndicat intercommunal d’adduction d’eau de la région briéronne (Montoir, Saint-Malo-de-Guersac, Saint-Joachim) envisage de reprendre le projet.

Il sera retenu au programme d’investissements de l’année 1960 du Ministre de l’Agriculture.

En 1961, le service d’eau prévoit d’installer un réservoir sur le terrain de Monsieur Curet.

 Le 21 décembre 1963, le conseil municipal « établit l’ordre de priorité concernant l’installation du service d’eau »

 

Archives municipales de Saint-Malo-de-Guersac  - 1D1

 

En 1965, La Bosse, La Rue, Brais, La Grée, sont alimentés en eau potable.

 

 

 

 

L’ÉLECTRICITÉ

 

Un projet a été présenté en novembre 1911, modifié en novembre 1913, en vue d’établir dans les communes de Montoir et de Saint-Joachim des ouvrages de distribution d’énergie électrique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1926 - Étude pour la distribution basse tension dans le bourg de Saint-Malo-de-Guersac avec extension possible sur Brais 

 Le 11 février 1923, le conseil municipal de Montoir émet « un vœu pour que la Société Énergie Électrique de la Basse Loire veuille bien étudier la possibilité d’installer l’électricité à St Malo de Guersac ».

Le 4 août 1926, pour permettre l’installation du réseau de basse tension qui doit électrifier le bourg et le bas Brais, le maire demande aux habitants s’ils souscriraient à un emprunt communal, pour éviter un emprunt à des établissements de prêt dont les conditions sont des plus onéreuses. Les personnes sollicitées ainsi que la Coopérative de Trignac ont répondu que, vue la situation actuelle, elles étaient au regret de ne pouvoir donner suite à sa demande.

Le 7 décembre 1926, l’Ingénieur en Chef du contrôle des distributions d’énergie électrique autorise la Société Energie Electrique de la Basse-Loire à faire circuler le courant dans la canalisation aérienne Haute Tension qu’elle a établie pour alimenter les postes de Saint-Joachim.

Le 12 février 1927, le conseil municipal « demande instamment que le service du Génie Rural veuille bien examiner et étudier l’installation de la distribution d’énergie électrique dans les écarts et émet le vœu que ces écarts soient électrifiés au cours de l’année 1927-1928 » …. « L’électrification rendra de grands services aux habitants des dits écarts (*). Elle parait de nature à faciliter le retour à la terre d’un certain nombre d’ouvriers qui, par suite de chômage, peuvent être dans l’obligation de quitter chantiers et usines. Elle est, de plus, susceptible de faire de la commune un centre de production agricole ».

[(*) Les écarts sont les villages à l’écart du bourg principal]

 

Le 1er juillet 1927, le réseau d’alimentation d’une partie de Brais est mis en service en même temps que celui du bourg. Les supports sont en bois sur la voie publique, en fer sur les façades

 

Le 21 juin 1928, l’Ingénieur en chef du Génie Rural fait savoir « qu’il serait au plus haut point désirable que les travaux puissent commencer dès que possible. Les populations sont en effet impatientes de bénéficier sans retard des avantages de l’électricité. De plus le niveau du plan d’eau à la surface de la Grande Brière s’élève rapidement dès les premières pluies d’automne et il parait indispensable, sous peine de longs retards, que certaines parties du réseau prévues à proximité des marécages soient exécutés avant cette époque. Enfin le concessionnaire et la commune ont réuni les fonds en vue de la construction des ouvrages et ces capitaux inutilement immobilisés entrainent des charges qui ne sont compensées par aucune recette ».

En juillet 1928, en raison du caractère d’urgence que présentent les travaux d’établissement d’un réseau rural de distribution d’énergie électrique, le Ministre de l’Agriculture a décidé, à titre exceptionnel, d’autoriser la commune à les entreprendre dès à présent.

Le 5 juillet 1928, le Sous-préfet autorise dès maintenant  l’exécution des travaux, autorisation exceptionnelle vu leur urgence.

En février 1929, Monsieur Curet, menuisier au Pin, demande le renforcement de sa ligne pour lui permettre d’actionner un moteur d’une puissance de dix chevaux. Les fils 40/10 prévus au devis primitif seront remplacés par des fils 50/10.

 

Le 28 mars 1929, trois habitants demandent « l’extension de la ligne électrique aux frais de la commune pour l’installation de l’électricité dans un groupe de maisons du village des Vases...par la suite ce réseau électrique pourrait éventuellement être utilisé par 5 ou 6 autres foyers ». Leur demande a été acceptée.

 

En avril 1929, le maire informe les habitants que « profitant des subventions de l’Etat et du département pour l’installation de son réseau électrique, le conseil municipal de St Malo a décidé de faire construire des dérivations permettant d’amener le courant à la portée de la presque totalité de la population. Si toutefois vous désiriez profiter de ces dispositions c'est-à-dire qu’une dérivation soit placée à proximité de votre habitation, je vous prie de le faire connaître d’urgence à la mairie en prenant l’engagement de faire installer l’électricité dans votre logement, condition essentielle ».

 

Le 8 juin 1929, l’Ingénieur en chef du contrôle des distributions d’énergie électrique autorise la mise en circulation du courant dans les canalisations Haute Tension destinées à alimenter les postes de transformation des écarts de la commune, et dans les canalisations Basse Tension destinées à l’alimentation des villages.

 

Le 2 août 1929, les travaux d’électrification des écarts de la commune sont entièrement terminés et mis en service

En 1931, des habitants de la Bosse, la Rue, Rozé…demandent l’extension de la ligne électrique pour amener l’électricité dans leur maison. La commune leur remboursera la moitié de leurs frais de participation à l’extension de la ligne.

En juin 1946, un groupe d’abonnés habitant le village du Pin (extrémité ouest  du village) demande à l’Energie Electrique de la Basse-Loire le rétablissement d’une ligne B.T. qui a disparu du fait de l’occupation allemande. L’EEBL « comme il ne lui est pas possible d’aviser individuellement chaque abonné qui lui écrit » prie le Monsieur le Maire « de porter à leur connaissance que satisfaction leur sera donnée avant un mois ».

 

En 1947, l’éclairage public est remis en état. Les poteaux bois sont remplacés par des poteaux en béton.

 

Le 5 novembre 1949, « Le conseil municipal décide de faire l’installation d’une lampe dans le secteur du Pin (carrefour du Pin à la Gravelle) qui s’avère indispensable; il sera demandé à l’Entrepreneur agréé d’en effectuer la pose dans le plus bref délai ».

 

Le 5 mars 1965, le conseil municipal émet un avis favorable au passage de la ligne électrique haute tension Pont-Château - Saint-Nazaire sur le territoire de la commune (au-dessus des marais de Rosé au Pin).

Un transformateur est installé à l’entrée de la commune, en bordure de la zone artisanale du Pré Malou.

 

En 1972, EDF étudie un projet pour alimenter en 225.000V la région de Montoir et de Saint Nazaire, à partir de Cordemais.

Cette ligne passera sur la commune de Saint Malo avec un poste de transformation (225/63 KVA) au Pré Malou. Les travaux ont commencé en avril 1978.

 

En 1980, une nouvelle ligne aérienne 63KV a été construite à partir de ce poste lors de la création du terminal méthanier de Montoir.

Les anciennes lignes 63KV entre Pontchâteau-St Nazaire/La Baule sont déposées plus tard.

 

 

 

LE SERVICE POSTAL , LE TÉLÉPHONE

 

 

Le 17 décembre 1871, le maire fait connaître au conseil qu’un assez grand nombre d’habitants des villages de Saint Malo « ont fait des réclamations tendant a ce que le facteur rural des postes alterne son itinéraire de manière à ce que la portion de la paroisse de Saint-Malo-de-Guersac qui se trouve à l’Est Nord Est et Nord du chemin de grande communication N°50 soit desservie la première à un jour alterné entre, avec la portion sud, sud-ouest du même chemin. Elles donnent pour raison, que les commerçants et marins, qui habitent les villages ci-dessus désignés, éprouvent de très grands retards dans les correspondances commerciales, que les lettres qu’elles reçoivent quelquefois tardivement sous le rapport du grand nombre de dépêches que le facteur est appelé à remettre dans sa course empêchent de répondre le même jour de la réception, que pour … à cet inconvénient il y aurait lieu de demander à l’administration des postes de vouloir bien faire alterner l’itinéraire du facteur rural chargé de desservir cette portion de commune de manière à satisfaire les besoins des réclamants ». Le conseil va demander « à l’administration des postes de vouloir bien autoriser le facteur rural de Saint Malo d’alterner d’un jour entre son itinéraire pour satisfaire les besoins des réclamants ».

Le 4 janver 1874 le maire écrit au directeur des postes à Nantes au sujet du facteur de la commune: « Si vous n’apportez aucune amélioration à son service si pénible, qu’incessamment il deviendra par suite de fatigues dans l ‘impossibilité de le continuer; et par conséquent le service en général de sa distribution en souffrira et, ce qui comme par le passé pourra être préjudiciable aux administrations et aux personnes dans les affaires entre autres aux capitaines marins très nombreux dans la commune, qui demandent souvent réponse et d’urgence par retour du courrier. »

 

Le 08 mars 1891 le conseil municipal vote une somme de 25 frs destinée à l’établissement d’une boîte aux lettres au lieu dit la Croix de Guersac, dans la maison de le veuve Perraut, et demande à ce que le courrier de Saint-Joachim fasse la levée de la boîte en se rendant à la gare pour le train de 5 heures 1/2 du soir.

 

Le 28 avril 1907, le conseil municipal, « considérant que l’installation d’une boîte aux lettres au village de Brais rendrait d’importants services à la Population demande qu’une boîte fixe s’ouvrant du dehors soit installée au village de Brais maison Philippe. Décide que la dépense d’acquisition et d’installation de cette boîte sera payée grâce au virement de crédit voté à cet effet à la même séance »

 

Le 19 juillet 1908 le conseil décide de placer à la gare du Pin la boîte actuellement en réserve et vote 30 frs d’indemnité à la Compagnie du Tramway pour la levée de cette boîte.

 

En mai 1911, Montoir-de-Bretagne fait partie des 24 communes de Loire-Atlantique non encore pourvues du téléphone, bien que la section de Saint-Malo-de-Guersac ait demandé l’installation d’une cabine.

Le 2 février 1913 le conseil municipal émet le vœu que la boîte aux lettres placée à la gare du Pin soit fixée sur le bâtiment de la gare sur le coté aspectant la voie.

 

Litige entre la municipalité et la compagnie de chemin de fer en 1922-1923. La Compagnie du chemin de fer du Morbihan fait savoir qu’elle ne veut plus continuer à assurer le service de la boîte aux lettres de la gare du Pin pour laquelle une indemnité annuelle de 30 frs lui est versée par la commune. Cependant un accord pourrait intervenir si la dite indemnité était portée de 30 à 360 frs par an.

Le conseil à l’unanimité refuse d’augmenter l’indemnité dans de telles proportions. Il consentirait à la doubler mais pas davantage. Il prie Monsieur le Préfet de demander à la compagnie intéressée qui assure le service depuis plusieurs années de faire connaître les raisons qui motivent une semblable demande.

Le rapport qui est transmis par le Préfet fait tout d’abord ressortir que l’administration est absolument désarmée pour demander à la compagnie de continuer le service des boîtes aux lettres, cette chose n’étant pas prévue au cahier des charges.

Le rapport ne fait mention que des entraves apportées au service par la relève des boîtes aux lettres et des pertes subies par la Compagnie du fait que pendant que l’employé s’occupe des boîtes aux lettres, les voyageurs montent dans le train sans billet, etc, etc.

Le conseil municipal demande alors à Monsieur le Préfet de faire le nécessaire pour que le service de la boîte aux lettres de la gare du Pin soit assuré par l’administration des Postes et Télégraphes.

A la suite de la protestation de la municipalité et revenant sur sa demande la Compagnie du chemin de fer d’intérêt local du Morbihan fait savoir que, sur les instances de l’administration, elle veut bien consentir à assurer le service de la boîte aux lettres de la gare du Pin moyennant une redevance annuelle de 90 francs.

Après l’avis favorable donné par Monsieur le Préfet le conseil accepte ces conditions. La somme de 90 francs sera portée au budget additionnel le 13 juillet 1923.

 

En 1924, une agence postale devant y être installée prochainement, un groupe d’habitants de Saint-Malo-de-Guersac demande à ce que le téléphone y soit installé en même temps. Le 2 novembre 1924, le conseil municipal de Montoir « donne un avis favorable à l’installation du téléphone à Saint-Malo-de-Guersac mais sous réserve formelle que ladite installation n’entraine aucune dépense, ni dès à présent, ni pour plus tard, pour la commune de Montoir ».

À partir du 19 avril 1953, le téléphone sera mis en service le dimanche après-midi chez M. Moyon Emilien, n°1 à Rozé.

Le 1er septembre 1962, le conseil municipal aborde la question de l’installation du téléphone automatique à Montoir-Saint Malo. Il devrait fonctionner au premier semestre 1963.

 

Téléphone : Poste d’abonnement public au Pin

 

Le 27 juin 1970, le conseil municipal « autorise le Maire à signer un contrat d’abonnement avec la Direction des Télécommunications de Nantes pour la construction du poste d’abonnement public du « Pin », dont le concessionnaire sera : Monsieur Curet Jean, domicilié au Pin, en cette commune ».

 

Le 30 juin 1977, le conseil municipal demande l’installation d’une cabine téléphonique à prépaiement au pont de Rozé.

 

Le 30 juin 1977, le conseil municipal remarque que les postes d’abonnement public ont rendu de grands services , mais qu’il est souhaitable dorénavant de s’orienter vers les cabines à pré-paiement qui ne présentent aucune astreinte, préservent la vie privée de ceux qui y ont recours. Il demande l’installation d’une cabine à pré-paiement à la gare du Pin.

 

 Le 15 février 1985, « deux postes de téléphone public situés chez des particuliers à Errand et au Pin existent encore sur la commune, dont l’abonnement est payé par la commune; le conseil municipal décide à la majorité de supprimer ces abonnements compte tenu du très faible service rendu aujourd’hui pour la population.»

 

 

LA LUTTE CONTRE LES INCENDIES : Présence indispensable de l’eau dans les canaux

 

 8 Juin 1873 : Lettre du maire à Mr Lebez ancien capitaine marin, village du Pin:

« Diverses plaintes m’ayant été faites sur ce que le cours des eaux qui commence au bord du Brivé et qui se continue en longeant le chemin de ceinture N°8 jusqu’à la Ganache, ayant été détourné, et que ce détour excessivement long pourrait être d’un grand inconvénient et même préjudiciable en cas d’incendie par le manque d’eau qui ne pourrait plus arriver aussi loin qu’autrefois par cause de ce long détour….J’ai reconnu que ce cours d’eau existant depuis un temps immémorial et arrosant toutes les grandes marées, dans son parcours tout le long du chemin de ceinture N°8 jusqu’à la Ganache et que la quantité d’eau qu’il y laissait, pouvant être d’une grande utilité et d’un grand secours en cas d’incendie et qu’en conséquence  il ne pouvait pas être….Depuis le détour donné à ce cours d’eaux, l’eau des grandes marées n’arrivait plus à la moitié de sa course habituelle; et ce , par cause du grand détour qu’elle est obligée de prendre...Vous même, Monsieur, et sans doute sans aucune intention en l’établissant une communication sur ce cours d’eau pour entrer dans votre propriété enclose avoir complétement arrêté l’ancien cours d’eau et lui avoir fait prendre une autre direction; et qui est l’unique cause que l’eau ne se rendait plus à ses limites d’autrefois.

En conséquence, Monsieur, aussi bien dans l’intérêt général, que dans la sécularité des maisons qui avoisinent le chemin  de ceinture N°8 le long duquel passe ce cours d’eau, je vous engage à rétablir ce dernier, ce qu’il était depuis un temps bien reculé; ce qui du reste vous sera facile soit en établissant un aqueduc ou soit un pont assez élevé pour que les cours des marées puissent circuler au dessous et comme par le passé; alors la satisfaction de tous les ayant droits sera complète et vous Monsieur, vous aurez et avec autant de facilité accès sur votre propriété. »

 

 

LES AUBERGES

 

Réglementation concernant les auberges de la commune de Montoir

  (Registre  des arrêtés du Maire – 6 Mars 1836)  

 

Nous, Maire de la commune de Montoir,

 

Vu le désordre qui existe dans quelques auberges de cette commune, dont les aubergistes au mépris des arrêtés de nos prédécesseurs, se permettent de tenir leurs portes ouvertes, toutes les nuits, à tout le monde, recèlent chez eux des jeunes gens, durant des nuits entières à jouir et à boire, malgré les réprimandes de leurs parents, ce qui débauche la jeunesse et occasionne du trouble dans les familles.

Vu que des désordres aussi graves doivent être réprimés avec la plus grande sévérité, avons arrêté ce qui suit :

 

-        Art - 1er : En général  toutes les auberges de la commune de Montoir , celles du bourg comme celles de la campagne, seront fermées à dix heures précises du soir, après en avoir fait sortir tous les joueurs et buveurs, il n’y aura seulement que les voyageurs qui seront pour loger dans les dites auberges qui devront y rester....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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