Saint-Malo : Guersac et son environnement

 

Errand

 

Errand signifie Terre d’ER

 

 

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Base Généalogique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page réalisée à partir des recherches et publications de l’association « Le Pas de Saint-Malo »

 

 

L’île d’Errand était un domaine du prieuré Saint Symphorien (dépendant de l’abbaye de Marmoutier)  fondé à Er (île de la commune de Donges) en 1058 ; ce prieuré était alors le plus important centre religieux en Brière.

ER désignerait une « éminence rocheuse », un « écueil » et se rapprocherait de Er, Ar qui veut dire colline en phénicien.

(Extrait de « BRIERE de brumes et de rêves »   Fernand GUERIFF)

 

En 1789, les 1256 feux (foyers) de Montoir de Bretagne étaient répartis sur les 5 îlots principaux de Trignac, Aisne et Bert, Gron, Eran et Loncé.

En 1899, l’île d’Errand était une section de Montoir de Bretagne au même titre que l’île de Guersac.

 

 

L’ÉPÉE D’ERRAND

                                         

L’épée de l’île d’Errand date de l’âge du bronze final (vers 1000 avant J.C.).

Elle a été découverte en 1968 à 80 cm sous terre, dans les fondations d’une maison à La Chopinais.

Elle a été acquise par les Musées Départementaux de Loire-Atlantique.

(L’âge du bronze final est généralement appelé le « bel âge du bronze». En quantité et en qualité, sa production est étonnante. Armes, outils et bijoux illustrent la place prise par le métal dans tous les domaines. Les couteaux étaient variés, mais la fourchette n’existait pas encore.)

(Encyclopédie découverte junior N°8)

 

Saint-Malo-de Guersac – A la fin des années 90, M.CHARON, habitant Errand, découvrait une épée en creusant un emplacement de citerne, dans son jardin. L’endroit se trouve juste au bord des marais à une altitude de 1M NGF. Non déclarée à l’époque, cette arme vient de réapparaître ; mise en vente par son propriétaire, elle a été acquise par les Musées départementaux de Loire Atlantique.

Sa longueur conservée est de 603 mm mais la pointe de la lame est érodée et tronquée, et la zone du pommeau manque. Il s’agit d’une épée à languette tripartite, à ricasso moyennement marqué ; la lame est à tranchants sub-parallèles, nettement bombée et ornée d’un filet. La garde montre quatre emplacements de rivets dont deux sont encore obturés par des morceaux de métal. Trois trous de gros rivets s’alignent sur la fusée à bords très légèrement convexes. L’état de surface est médiocre ; l’épée était recouverte d’une belle patine brune et lisse qui s’est desquamée et ne subsiste plus que par lambeaux, découvrant un métal à nombreuses vacuoles.

Nous rapprocherons cet objet des épées type langue de carpe, malgré la forme peu accusée des ricassos et l’impossibilité de reconnaître la terminaison de la pointe : il est bien connu que les régions nantaises et nazairiennes ont livré des modèles archaïques de cette arme de bronze final III.

(Gallia préhistoire, tome 24, 1981)  Archives de la Direction Régionale des Affaires Culturelles  - Nantes

 

Archives de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Nantes

Bronzes briérons - F
épée de l'île d'Errand 2
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


ERRAND et sa POPULATION

 

VARIATION DU NOMBRE D’HABITANTS A ERRAND

ENTRE 1791 ET 2007

 

 

 

1791 : Seuls les chefs de famille étaient recensés

1795 : Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas recensés

 

 

 

RECENSEMENT DE 1946 : Population de la commune : 2046 habitants, dont 139 domiciliés à Errand répartis dans 38 maisons.

RECENSEMENT DE 1954 : Population de la commune : 2061 habitants, dont 139 domiciliés à Errand répartis dans 38 maisons.

Nombre de têtes de gros bétail : 50.

RECENSEMENT DE 2007 : Population de la commune : 3154 habitants, dont 180 domiciliés à  Errand.

 

 

L’attachement à la marine

 

« ERRAN est « un nid de gerfauts » et  GUERSAC une pépinière de corsaires et de négriers. »

 

GoeletteHAu XVIIIe siècle on y relève :

88 marins soit 46% de marins

7 laboureurs, 12 journaliers,

9 coupeurs de motte,

3 pêcheurs d’anguilles et de civelles,

3 tailleurs,

3 charpentiers,

2 fariniers, 

2 tisserands,

2 aubergistes,

1 fileur de foin, 1 de fileur de lin,

1 marchand,

1 vendeur de hardes,

1 cloutier, 

1 cordonnier,

1 chapelier,

1 marchand d’allumettes,

1 maître d’école.

 

 

 

 

LES MARINS

 

Mousses dès le plus jeune âge, ils équipent les vaisseaux marchands qui vont à la Martinique en partant de la rivière de Nantes. Ils appareillent à Mindin. Les briérons n’ont que la Loire à traverser pour embarquer. La route passe par les Canaries pour trouver les Alizés. Aux Antilles, ils chargent du sucre, de la cassonade, de l’indigo, du rocou, etc…

Le retour est souvent mouvementé, la recherche des vents portants les amènent à passer au nord des Bermudes et parfois près des bancs de Terre-Neuve. D’autres partent pour la Guinée où ils font la traite. Ils achètent des nègres aux marchands guinéens, et les transportent à St Domingue au Cap Français, où ils les vendent. Ils font ensuite retour avec du sucre, de l’indigo et de l’argent.

 

LE COMMERCE TRIANGULAIRE

 

D’autres servent sur les corsaires de Nantes, de St Malo ou des Sables d’Olonne, et font la chasse aux Anglais et aux Flessingois, voire aux Barbaresques.

Les vieux font du cabotage sur les fameuses chaloupes briéronnes.

Tous les marins sont périodiquement « levés » par le service du Roy et vont sur les escadres. Ils y sont parfois officiers, officiers mariniers, maîtres, canonniers, charpentiers ou pilotes.

Vieillis, ils mettent « sac à terre » et deviennent cultivateurs.

Leurs fils sont déjà des marins confirmés et leurs petits enfants, des mousses.

 

(Extrait de « Marins et corsaires briérons » par le Docteur GLOTIN)

 

LES BATEAUX LES PLUS UTILISÉS PAR LES BRIÉRONS

                                                                                                                                                                                                                                                                   

Type

Tonneaux (= 2,83 m3)

Mât

Long x Larg xCreux

Lieu de construction

Année

Activités

VAISSEAU

500 à 2400 tx

 

45/62mx12/16mx5/7,8m                             500 à 800 Hommes                              Voiles carrées

Brest, Rochefort Toulon, Lorient

17e S – 18e S

Marine royale, guerre,                                    45 à 120 canons

FREGATE

300 à 600 tx

3

40/48mx11mx4,5m                250 à 500 Hommes                                Voiles carrées

Brest, Rochefort Toulon,         Saint-Malo

17e S – 18e S

Marine royale, guerre,                                  20 à 38 canons

BRICK

80 à 250 tx

2

19/40mx6/7mx3,3/4m                 10 à 20 Hommes     Voiles carrées et voile à corne

Méan                        Rozé (maxi:110Tx)

19e S

Long cours: commerce triangulaire vers l'Afrique: alcools, armes, tissus, ravitaillent les colonies; ensuite Les Antilles: traite négrière et au retour: sucre, café, coton, indigo. Durée 12 à 18 mois, ou direct vers les Antilles: farine, vins, salaisons, matériaux. Au 19esiècle:  vers la Réunion, Maurice (sucre) Brésil (cacao, cuir), Chine, Australie.

BRICK-GOELETTE

80 à 170 tx

2

19/27mx5,4/7,2x2,8/3,8      7 à 11 Hommes                         Voiles carrées et voile à corne

Méan                        Rozé (maxi:110Tx)

19e S

Cabotage vers Espagne, Angleterre, Pays- Bas, Allemagne, transportant sel, grains, vins et au retour: charbon du Pays de Galles, minerais espagnols, bois scandinaves.

GOELETTE

60 à 150 tx

2

16/24mx5/6mx2,7/3,3m  6 à 11 Hommes                        Voile à corne

Méan                        Rozé (maxi:110Tx)

19e S

Cabotage                          idem

GOELETTE

60 à 150 tx

2

16/24mx5/6mx2,7/3,3m  6 à 11 Hommes                        Voile à corne

Méan                        Rozé (maxi:110Tx)

19e S

Cabotage                          idem

LOUGRE

30 à 120 tx

3

15/22mx4,5/6mx2/3m          3 à 11 Hommes                   voile au tiers

Méan                        Rozé

19e S

Cabotage                          idem

CHASSE-MAREE

15 à 100 tx

3

12/18mx3,8/4,4mx1,8/3         3 à 10 Hommes                              voile au tiers

Méan                        Rozé

18e S – 19e S

Cabotage                          idem

CHALOUPE

3 à 28 tx

1

10/20mx3,2x 1,3               2 à 3 Hommes                                Voile au tiers

Rozé               Aignac

18eS – 19e S

Tourbe, noir vers Nantes, Pays de Retz, Ile de Ré, Oléron, Yeu, Groix, Belle- Ile et au retour: vins, pierres, sel…...

      

                                                                                                                                                                              

Des ARBRES FOSSILES de 1000 ANS(Presse-Océan du 3 septembre 2000 )

 

                 A Errand, Étienne MOYON cultive les mortas           

 

En creusant un étang dans son marais Étienne MOYON a sorti de leur écrin noir huit tonnes de mortas (chênes fossilisés) sur 1.500 m²; le fruit des transgressions et régressions de la mer et des divers mouvements géologiques.

 

Une forêt fossile à Errand. D’importantes quantités de troncs de chêne fossiles ont été extraites du marais lors des tourbages : Ce sont les mortas au cœur noir. Ces arbres sont morts, selon les dates relevées par le radiocarbone de l’an 2000, en 500 avant J.C. En fait, le remblaiement des marais briérons est relativement récent. Il y a 8.000 ans, la Brière n’était pas encore marécageuse mais se présentait comme une vaste cuvette parcourues par des vallées parfois très profondes (35 mètres entre Saint-Malo-de-Guersac et Montoir). Jusqu’en 2500 avant J.C., suite au réchauffement du climat, la remontée marine repousse les alluvions saumâtres de la Loire dans la dépression et la comble. C’est ainsi une grande épaisseur de vase qui noie les vallées antébriéronnes ; on trouve d’ailleurs cette argile bleue partout à deux mètres de la surface. Puis, la remontée de la vase se stabilise et forme le long de la Loire une levée bordière, fermant la cuvette de la Brière qui devient forêt. Cette levée isole le marais des influences marines tout en permettant à l’eau douce de monter (l’eau de pluie du bassin versant du Brivet). Les pieds dans l’eau, les arbres dépérissent et sont facilement couchés par les intempéries. Une végetation aquatique prolifère dans ce lac et enrobe les arbres. La décomposition de ces végétaux forma la tourbe (terre noire) qui est truffée de mortas.

 

Un morta de huit mètres. En témoignage du passé, Étienne MOYON a érigé dans sa levée d’errand un morta de huit mètres de haut qui veille fièrement sur le site fossile. Car l’ile est un haut lieu du morta. En effet, la plus grande concentration de ces arbres se situe entre le pont de Rozé et le pont de La Guesne d’une part, la butte de Clident et l’embouchure du canal de Priory d’autre part. Sortis du milieu, les mortas ont une texture spongieuse et sont gorgés d’eau mais moins d’un mois après leur extraction, ils acquièrent une dureté stupéfiante pratiquement insécable. Depuis des lustres, ils sont utilisés dans l’habitat(charpentes, poutres de cheminées) et actuellement ils sont travaillés dans l’artisanat (pipes, stylos, statues).   

 

Le PONT DE BOISMAN

 

Il y a un peu plus d’un siècle la plupart des déplacements s’effectuaient par bateau (c’est seulement à la fin du siècle dernier que les îles furent reliées par voie de terre hors d’eau en toutes saisons). Les habitants du village de l’Isle venaient par la chaussée jusqu’au pont de Boisman où ils embarquaient  pour se rendre à la foire de Pontchâteau par le canal de Languistre. Les méandres du vieux tracé du Brivet ne les intéressaient  plus, sauf pour aller à la pêche.

« Les ponts étaient des planches de bois de 30 cm de large sur une longueur de 3m à 3m20 reposant sur une culée de terre ou de pierres. A côté du pont il y avait un gravaud de pierres destiné au passage des charrettes et de bestiaux. Ces ouvrages existaient à la chaussée d’Erran  (pont de Boisman), Rozé, Braye, La Rue, Le Pin ».    (Les pays et les hommes – André MOYON)  

               

Le 26.5.1861, le conseil municipal soutient la demande des habitants du village d’Erran, tendant à obtenir la reconstruction du pont de Boisman : « Il y a danger d’y passer surtout avec des voitures et des bestiaux », « la circulation et le transport  de leur récolte et leurs engins sont impossibles pour la récolte prochaine » « il est urgent   et indispensable de leur venir en aide et faire cesser cet état de choses »

Suite au refus du syndicat des marais de Donges de prendre en charge cette réfection, le conseil vote le 17.11.1861 une somme de 120 francs sur les fonds de la commune pour être employée aux réparations les plus urgentes.

Le 22.10.1865, le conseil municipal déclare urgente la construction du pont de Boisman, accepte les plans et devis, se réservant  toutefois de faire valoir ses droits auprès de la Compagnie Debray pour l’obliger à indemniser tout ou partie de ces travaux.

Le 4.9.1866 , les travaux sont en grande partie effectués.

 

ROUTES ET CHEMINS

 

Jusqu’à la deuxième moitié du XIXe siècle aucune route n’existait en Brière. Les chemins n’étaient praticables que quelques mois par an. Zone de Texte: Photo collection privéeLa loi de 1836 a décidé la création d’un réseau vicinal. Ainsi, de 1850 à 1880-1890 les routes apparurent progressivement en Brière, permettant à quelques grands axes d’être praticables toute l’année ; les routes annulaires dans les îles ne l’ont été que beaucoup plus tard.

 

CHEMIN DE PETITE COMMUNICATION N° 4 DE MONTOIR A  ERRAN

 

Le 17.11.1861, le conseil municipal de Montoir « prie Monsieur le préfet d’obtenir que les tracés et plans des chemins à Erran et de Méan à Bert » (dont l’achèvement a déjà été demandé plusieurs fois) « soient terminés au plus tôt, que la majorité du produit des prestations de la commune soit employée sur ces chemins vu leur grande utilité » : «  à peine commencés ces chemins sont dans leur plus grand parcours non seulement mauvais mais même impraticables, que les tracés et plans ne sont point encore achevés bien que le classement en ait été depuis grand nombre d’années ».

Le 22.11.1863, le conseil municipal de Montoir demande que « le tracé du chemin de petite communication de St Malo à Erran classé et commencé depuis longtemps déjà soit définitivement établi ». Il considère que le chemin demandé « est très utile à toute la commune pour communiquer aux marais, indispensable au grand village d’Erran formant une île dans la saison d’hiver » ; à l’unanimité le conseil «  demande à ce que ce tracé soit fait et les travaux commencés le plus promptement possible ».

Le 19.2.1865, les ressources financières de la commune s’étant beaucoup améliorées, le Maire demande le classement et l’établissement, au plus tôt de trois chemins de petite vicinalité reconnus de première nécessité ; parmi eux, le chemin de Saint Malo de Guersac à Erran.

Le 4.2.1866, le conseil municipal approuve le projet qu’il considère urgent, et vote une somme de 8 250 francs; il demande la mise en adjudication des travaux.

Le 8.4.1866, le conseil municipal autorise l’achat des terrains nécessaires à la construction du chemin aux prix fixés sur l’état estimatif dressé par Mr l’agent-voyer cantonal, ceci dans les plus brefs délais.

Le 30.8.1868, le conseil déclare « à nouveau la grande utilité des chemins N° 3 et 4 de Bert et d’Erran, tant pour les villages qu’ils desserviraient à l’époque des grandes eaux que pour la grande nécessité des charrois à y faire pour les tourbes à l’usage de chauffage qui est le seul usité dans ces villages et dans la commune en général ; demande en conséquence à Mr le préfet qu’il lui procure le moyen d’arriver le plutôt possible à l’achèvement qui sont tant désirés et surtout depuis si longtemps ».

   (D’après le registre des délibérations du conseil municipal de Montoir -D4-Archives municipales de Montoir).

CHEMIN DE PETITE COMMUNICATION N° 12 D’ERRAN A  CROSSAC

 

Le 23.10.1881, projet de chemin destiné à relier Montoir à Pontchâteau et à devenir un chemin de grande communication 

Le 24.6.1883, le conseil municipal établit un classement des chemins vicinaux ordinaires non exécutés : le chemin d’Erran à Crossac figure en 3e catégorie (chemin dont l’exécution peut être différée).

 

CHEMIN DE PETITE COMMUNICATION N° 24 DE CEINTURE D’ERRAN

 

En février 1893, les habitants du village demandent au Préfet la réalisation du chemin de ceinture de leur île :

Village d’Erran en la commune de Montoir

Monsieur Le Préfet

Nous soussignés, habitant le village d’Erran village appartenant à la commune de Montoir, réclamons avec juste raison le chemin le chemin de ceinture de notre pays. Tous les autres villages environnants ont leur chemin fait et terminé en bonne condition. Pourquoi donc que Erran serait excepté des autres, nous ne voyons pas la raison pourquoi. C’est pourquoi, Mr le Préfet  que nous venons vous supplier afin que vous nous fassiez obtenir ce chemin tant désiré et d’une si grande utilité pour nous.

En attendant votre protection et votre appui nous sommes avec un profond respect  vos subordonnés tous dévoués.

 

Zone de Texte: Archives municipales de St Malo- Série O2Le 1er Novembre 1906, des conseillers municipaux de la section de Guersac demandent au Maire d’étudier la question du chemin de ceinture d’Erran, très urgent.

 

Le 15.7.1907, Monsieur HEMERY Joseph, conducteur de travaux à Montoir, est nommé commissaire pour procéder à une enquête de 3 jours sur le projet de tracé du chemin de communication N° 24. L’enquête devra commencer le lundi 12.8.1907.

Le 31.1.1908, la commission départementale approuve le tracé du chemin vicinal ordinaire N°24, long de 2256 mètres, large de 6 mètres entre fossés et talus.

Le 27.6.1910, le conseil municipal demande l’autorisation d’acquérir les terrains nécessaires à la confection du chemin vicinal ordinaire N°24, conformément aux conditions acceptées par les propriétaires.

Le 16.8.1910, le préfet crédite au budget 1910 de la commune 1.800 Francs pour les travaux neufs du chemin ordinaire N°24.

Le 10.10.1910, il autorise la commune de Montoir à acquérir des propriétaires les parcelles de terrains nécessaires à l’établissement du chemin de petite communication N° 24.

Le 23.5.1913, le préfet, vu l’urgence, met en demeure l’entrepreneur de faire venir dans les 10 jours  trois ouvriers terrassiers pour le règlement des accotements et des fossés, pour achever la mise en état de réception définitive des travaux de construction du chemin.

Le 23.6.1913, l’entrepreneur n’ayant pas répondu à cette injonction, le préfet décide que ces travaux seront effectués par voie de régie, immédiatement organisée aux frais et risques de l’entrepreneur

(D’après les archives municipales de St Malo- Série O2)

 

                                                                                                                          

Une HISTOIRE DE CROIX…           (Photo : La Pas de Saint-Malo)         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


                                                                                                                                                                                                                                          

Cette croix est érigée sur un terrain appartenant à la famille Jean  MOYON (1748-1790). Il a quatre enfants (Jean, Pierre Marie, Julien et Marie). Après la révolution, les partages sont effectués dans la famille. Jean MOYON, fils aîiné, marié à Claire LAHAYE en troisième noces, est lésé dans ce partage : il avait une croix à porter ! Cette croix a donc, semble-t-il été dressée pour cette cause en 1835.

Ce couple a deux enfants : Jean Marie (marié à Louise CIVEL) et Rose (mariée à Etienne OLLIVAUD).

Jean Marie MOYON et Louise CIVEL ont un fils François Marie marié à Marie Léonide SARZEAU. Ce couple a un fils François qui décédera le 20.6.1915 à Verdun. C’est en mémoire de son fils décédé à la grande guerre que Marie Léonide SARZEAU va rénover cette croix en 1924 et la montera en gradins.                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

                                                                                                                                                                              

Le PAS de JÉSUS et le PAS du DIABLE                         

                                                                                                                                      

A 50 mètres du pont de Boisman, un rocher non loin du marais s’orne de deux empreintes merveilleuses : « Le Pas de Jésus » et « le Pas du Diable ». Difficile de dire s’il s’agit d’une action humaine ou de l’érosion.

(Extrait de « Brière de brumes et de rêves » Fernand GUERIFF)

 

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

        

 

    

Le SORCIER-CHEVAL d’ERRAN

 

 « On se rappelle dans l’île d’Erran d’un sorcier qui se métamorphosait en animal. Plusieurs fois, il fit peur  à des enfants en leur apparaissant sous forme de cheval. L’un d’eux, pourtant, réagit en lui assénant un violent coup de bâton sur le museau. Le lendemain  on découvrit le pot-aux- roses : le bonhomme avait le nez tout tuméfié ». (Souvenirs de Mme S.,  née R., née en 1789) 

(Extrait de « Brières de brumes et de  rêves » Fernand GUERIFF)