GÉOGRAPHIE,
HISTOIRE ET GÉNÉALOGIE DE LA BRIÈRE
La BRIÈRE, propriété indivise des Briérons
Les lettres patentes de Louis XVI en 1784
L’ensemble de le Brière est considéré (aujourd’hui encore) comme
propriété indivise de tous les Briérons, n’importe lequel d’entre eux peut
aller n’importe où chercher ce dont il a besoin. Sont exemptés les marais
gardis qui sont propriétés des habitants des villages et gérés en commun par
eux. Ne sont considérés comme gardis que les marais entourés de douves.
Il y avait bien des villages où les habitants avaient de tout temps
gérés leur marais en communauté, décidant ensemble, par exemple, des périodes
et des dates de coupe des roseaux et des joncs sans pour cela les avoir cernés
de douves. C’était le cas à Méan, Gron, Bert et Aisne.
Or, depuis les lettres patentes, beaucoup de gens de Saint Nazaire et de
Saint-André-des-Eaux venaient s’y servir comme chez eux au mépris des usages et
des besoins des iliens.
C’est ce qui explique que ces iliens, n’ayant pas dans un premier temps
réussi à faire reconnaître leur droit sur les marais, aient ensuite tenté d’en
faire des gardis en les entourant de fossés. Mais c’étaient trop tard, ils
étaient piégés par leurs fameux droits à user de la Brière.
Quand on sait que les lettres patentes de Louis XVI ont été données,
c’est précisé dans le texte, « à la
demande des habitants de Guérande, Saint-Lyphard, Saint-André et Escoublac,
pour confirmer les droits des dits habitants et tout le peuple commun des
paroisses voisines de la Brière dans la propriété et le jouissance de la dite
Brière », et considérant l’usage qui en a été fait par la suite, on
peut raisonnablement se demander si ce n’était pas là le résultat d’une
manœuvre des riverains contre les habitants des iles dans leur jouissance de
leur marais communs.
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