Histoire de la Brière de 1850 à 1890

 

 

 

 

 

Note de parution : Cet ouvrage constitue une publication modernisée des comptes rendus de réunions des conseils municipaux de Montoir et Saint-Joachim accessibles par internet et, en partie, du conseil général de Loire-Inférieure.

Même si de nombreux extraits sont des recopies pures et simples, une mise en forme a souvent été effectuée pour en faciliter la lecture. Pour compléter, des textes ont été extraits des comptes-rendus du Conseil Général quand ils pouvaient se rapporter à la Brière ou à son environnement proche. Les commentaires ou explications de bas de page sont de l’auteur de ce document.

 

Ce document n'est en aucune façon destiné à la vente

 

Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage pour quelque usage que ce soit est formellement interdite. Cette clause est garantie par les alinéas 2 et 3 de l'art. 41 de la loi du 11 mars 1957 et par le premier alinéa de l'art. 40. Toute dérogation constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.


 


 

 

De la IIème République à l’exposition universelle.

L’explosion industrielle et démographique de la Basse-Loire

 

 

1850  à  1859

 

 

Les années 1850 voient la région de Saint-Nazaire-Montoir se développer et le commerce évoluer avec l'arrivée du chemin de fer. De nouveaux métiers pour la région se font jour, presque tous pratiqués, durant ces années, par des personnes étrangères à nos communes étudiées. Apparaissent, en particulier les maçons, terrassiers, couvreurs en ardoises, boulangers et jardiniers. Il semble bien que l’on puisse discerner, derrière ces changements, un début d’abandon des couvertures en chaume ou en roseau, une spécialisation dans la construction des maisons, la création d’entreprises de construction ainsi que le début d’un changement dans l’agriculture en passant d’une production légumière essentiellement d’autosuffisance à une production en partie destinée à la vente. En ce qui concerne l’arrivée de boulangers, sans doute faut-il y voir un changement dans les habitudes, chacun ne faisant plus forcément son propre pain, et une conséquence du développement des métiers d’ouvriers.

 

 

                 1850

Forte mortalité infantile durant toute l’année

 

27 janvier 1850 – Montoir

École des petites filles : donation SÉROT

·       Jean SÉROT (1791-1864), curé desservant de Montoir, propose de donner à la commune de Montoir une maison, nouvellement construite au bourg, qui sert d'école pour les filles. Les conditions qu'il y met sont les suivantes :

-  Elle servira toujours d'école pour les filles

-  Elle sera toujours tenue par les sœurs de Saint-Gildas ou toute autre personne acceptée par l'évêque.

-  Si ces conditions n'étaient pas accomplies, la maison retournerait de droit à la fabrique de l'église de Montoir.

-  Dans le cas où les conditions proposées par la communauté de Saint-Gildas ne conviendraient pas à la commune, la présente délibération sera considérée comme nulle et non avenue.

Par 8 voix contre 7 le conseil accepte les conditions ci-dessus.

Les opposants à ce vote ajoutent sur le registre le texte suivant : "les propositions précédentes n'offrant que des charges onéreuses pour la commune, présentées sous une apparence captieuse[1] en même temps que sa liberté d'instruction est aliénée par l'autorisation que l'on demande à l'évêque. Nous repoussons ces charges pécuniaires et antilibérales. Pour ces raisons nous protestons contre cette délibération." Les opposants sont Calixte CHAILLON, bien sûr, Pierre et Louis MAHÉ, Pierre et Jean MOYON, Jean Marie CLÉROUX, Jean Marie ÉVIN.

 

17 février 1850 – Montoir

Suite de la délibération du 27 janvier :

·       On a déjà bien compris les conflits de susceptibilité parmi les membres du conseil municipal, le commentaire des opposants le 27 janvier, certainement rédigé par CHAILLON, amène 5 d'entre eux à apporter la précision suivante : "Les protestataires affirment que par ces mots (…présentées sous une apparence captieuse…) ils n'entendent point dire que Mr le maire a cherché à surprendre ni tromper la bonne foi des personnes, qu'il a loyalement agi dans toute cette affaire. En conséquence, ils maintiennent leur protestation sauf ces mots."

Dans les 5 conseillers qui apportent cette précision il n'y a pas Calixte CHAILLON ni Jean Marie ÉVIN

 

Subvention pour les instituteurs :

·       Le 18 novembre 1849 le conseil municipal a accordé une subvention à l'institutrice du chef-lieu et à l'instituteur de Saint-Malo. Un conseiller demande la même faveur pour l'institutrice de Méan et celle de Saint Malo.

Le conseil accepte d'attribuer une subvention de 50 francs à chacune d'elles à condition qu'il y ait toujours 10 élèves gratuits qui seront désignés par le conseil municipal.

 

15 mars 1850 : Promulgation de la loi Falloux établissant un régime de liberté de l'enseignement primaire et secondaire.

 

1 avril 1850 – Montoir

École et mairie : maison BARBIN

·       Cette séance du conseil a pour but d'indiquer à l'autorité supérieure si les ressources de la commune sont suffisantes pour pouvoir acquérir la maison BARBIN. Le maire explique que pour lui l'affaire est possible car, si la dépense totale est estimée à 14.000 francs, l'autorité ne demande une justification que pour 11.000 francs. Il faut donc justifier la possession de cette dernière somme :

-  Somme en caisse déposée au Trésor : 8000,00 francs

-  Déjà acquise aujourd'hui, une portion dans la répartition du produit d'adjudication de 1849 du noir de Brière qui montera à près de 3000 francs mais pris ici pour 2000,00 Francs

-  Une année de fermage 1849 du marais de Bûches : 600 francs

-  Montant de l'adjudication faite au sieur DANDEAU pour un terrain communal : 400 francs

-  Soit un total de 11.000 francs.

·       De plus, l'entrée en jouissance de cette maison ne pouvant avoir lieu que le 24 juin 1851 les ressources de la commune se trouveront augmentées des points 2 et 3 non compris les intérêts du tout. …..

Le maire ayant terminé ses justifications comptables, le conseil approuve à l'unanimité.

 

17 mai 1850 – Saint-Joachim

Règlement définitif de l'exercice 1849 :               

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Recettes de l'exercice

9.737,30

- Dépenses budgétées réalisées et

6.586,14

- Créances à recouvrer et recettes supplémentaires

-1.648,18

- Dépenses non ordonnancées

-3.211,14

- Reste à recouvrer non justifié

 

- Dont il faut déduire des sommes restées sans emploi

 

 

 

 

 

Total des recettes

8.089,12

Total des dépenses

3.374,70

Solde créditeur

4.714,42

 

 

 

19 mai 1850 – Montoir

Règlement définitif de l'exercice de 1849 :

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Recettes cumulées de l'exercice

20.282,42

Créditées

13.712,84

Reste à recouvrer justifié

-1.645,30

Dépenses faites non ordonnancées

-5.714,50

 

 

 

 

Total des recettes

18.637,12

Total des dépenses

7.998,34

Solde créditeur

10.638,78

 

 

 

Instruction primaire :

·       Le conseil vote 1,5 centime additionnel pour l'instruction primaire.

Contribution des élèves payant :

·       Le conseil fixe la contribution mensuelle des élèves payant fréquentant l'école communale (pour rétribuer l'instituteur) :

-  Élèves apprenant à lire seulement       : 1,00 franc

-  Élèves apprenant à lire et écrire          : 1,50 franc

-  Élèves plus instruits                            : 2,00 francs

 

Journées de prestation en nature :

·       Vote de 5 centimes additionnels et 3 journées de prestation en nature pour les chemins vicinaux n° 23 (Montoir-Saint-Joachim), 44 (chemin de Gon), 43 (Montoir à Trignac) et 38.

Indemnité pour le secrétaire de mairie :

·       Le travail ayant beaucoup augmenté dans les administrations municipales, le conseil vote une indemnité de 100 francs pour le secrétaire de mairie.

 

École et mairie : maison GUICHET

·       Vote de 60 francs pour payer la facture envoyée par HALGAND, agent voyer, pour avoir dressé le plan de la maison GUICHET que le conseil avait envisagé d'acheter.

 

École des petites filles : donation SÉROT

·       Le maire apporte des précisions sur les conditions auxquelles le curé propose de donner la maison :

1.    "Elle servira toujours d'école pour les filles de la commune.

2.    Elle sera toujours tenue par les sœurs de Saint-Gildas ou toute autre personne, qui, remplissant toutes les conditions exigées par la loi, sera présentée par l'évêque de Nantes.

3.    Si, dans l'avenir, à quelque époque et pour quelque cause que ce soit, l'école vient à cesser d'y être maintenue et dirigée ainsi qu'il est dit à l'article 2, la maison objet de la donation sera dévolue et par ce seul fait de plein droit à la fabrique de l'église de Montoir qui en disposera en toute propriété.

4.    Les sœurs de Saint-Gildas accepteront volontiers la charge de tenir cette maison d'école pour les petites filles de la commune de Montoir à condition qu'une d'elle soit reconnue comme institutrice communale avec une subvention de 100 francs si on lui impose 10 élèves gratuits et 200 francs si on lui en donne 20.

5.    Les contributions, les réparations de la maison, l'entretien du mobilier des classes seront à la charge de la commune

6.    Le mobilier personnel des sœurs et son entretien ne regardera qu'elles seules et ne pourra jamais être à la charge de la commune."

Le conseil municipal accepte ces conditions à l'unanimité, y compris les opposants précédents.

 

Affaire des communs de Méan :

·       Vote de 40 francs pour payer les honoraires de Me DORÉ, avocat à Savenay, pour avoir défendu la commune dans le procès en partage des communs de Méan.

Demande de concession d'un terrain communal par MAGREIX Louis :

·       Louis MAGREIX (1812-1885), de Rosé, a demandé la concession d'un terrain communal de 2 ares à La Bigotais. Le conseil décide de vendre cette parcelle par adjudication.

Tambour de la Garde Nationale :

·       Le conseil demande au maire de récupérer chez Jean MORTIER (1794-1861), boulanger à Montoir, le tambour de la Garde Nationale dont il est le dernier détenteur.

Traitement de l'instituteur :

·       Le conseil demande au préfet l'autorisation de réduire le salaire de l'instituteur à 200 francs.

Établissement d'un marché à Saint-Nazaire :

·       Saint-Nazaire souhaite créer un marché de grains, bestiaux et autres produits du sol tous les vendredis.  Le conseil municipal répond au préfet que Saint-Nazaire "propose déjà un marché assez considérable tous les vendredis, que si on accorde encore celui qu'il demande, le peu de marchés qui existent à Montoir seront complètement anéantis". Demande est faite "de ne pas tout accorder à cette localité au détriment de la nôtre".

Chemin du cimetière :

·       Les habitants de Guersac ont fait parvenir une lettre au sous-préfet lui demandant que le chemin allant de l'église au cimetière soit réparé. Le conseil autorise les travaux nécessaires.

Journées de prestations de 1849 : état des non-valeurs

·       Le conseil décide de prendre en non-valeur toutes les cotes qui n'ont pas été perçues.

 

Budget 1849 :[2]

Comptes de gestion de 1849 du Receveur municipal :

·       La présentation en 2 tableaux vient du fait que le receveur a changé en courant d'année, Olivier BERG ayant pris sa retraite (apparemment le 23 novembre 1849) et étant remplacé par son gendre.

 

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l'exercice 1848

435,71

Sur l'exercice 1848

1714,38

Sur l'exercice 1849 (11 mois)

3953,39

Sur l'exercice 1849 (11 mois)

3171,39

Solde années précédentes

8522,18

 

 

 

 

 

 

Total des recettes

12911,28

Total des dépenses

4885,77

Solde créditeur

8025,51

 

 

 

Comptes de gestion 1849 de Montoir du receveur municipal LANIER

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

 

 

 

 

Sur l'exercice 1849 (1 mois)

5502,80

Sur l'exercice 1849 (1 mois)

3979,27

Solde années précédentes

8025,51

 

 

 

 

 

 

Total des recettes

13528,31

Total des dépenses

3979,27

Solde créditeur

9549,04

 

 

 

Aliénation d'un terrain domanial :

·       Étienne HUBEAU (1801-     ), de Méan, a fourni les pièces relatives à sa demande d'aliénation d'un terrain domanial situé sur le port de Méan et longeant sa maison.

Le conseil consent à l'aliénation demandée.

 

20 au 25 mai 1850 – Saint-Joachim

Les comptes-rendus (dans le désordre), donnent l'impression que le conseil se réunit et prend une décision par jour.

 

Approbation du compte d'ordre du maire :

·       Après présentation des éléments, le compte d'ordre du maire est approuvé.

Traitement de l'instituteur communal :

·       Le conseil, considérant que le salaire de l'instituteur communal est suffisant vote à l'unanimité sa reconduction.

Entretien des chemins vicinaux en 1851 :

·       "Vu l'insuffisance des revenus communaux ordinaires", le conseil municipal vote 5 centimes additionnels sur les contributions directes pour l'entretien des chemins vicinaux en 1851.

Journées de prestations de 1851 :

·       Même vote que pour les années précédentes pour l'entretien, pour moitié pour la route de Montoir à Saint-Joachim et de Saint-Joachim à Crossac pour l'autre.

 

31 mai 1850 : Loi électorale restreignant le suffrage universel

 

13 juin 1850 – Saint-Joachim

Comptes de gestion de 1849 du receveur municipal BERG (11 mois)

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur les 11 premiers mois de 1849

1306,76

Sur les 11 premiers mois de 1849

1877,00

Solde précédent

3072,71

 

 

Total des recettes

4379,47

Total des dépenses

1877,00

Solde créditeur

2502,47

 

 

 

Comptes de gestion de 1849 du receveur municipal LANIER (1 mois)

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur le dernier mois de 1849

3538,80

Sur le dernier mois de 1849

2139,32

Solde précédent

2502,47

 

 

Total des recettes

6041,27

Total des dépenses

2139,32

Solde créditeur

3901,95

 

 

 

Journées de prestations : État des non-valeurs :

·       Le conseil municipal vote le classement en non-valeurs des journées de prestation non effectuées ou payées.

 

23 juin 1850 – Montoir

Chemin de grande communication de Montoir à Herbignac :

·       Délibération sur le projet de classement d'un réseau de chemins de grande communication de Montoir à Herbignac, n° 16. Le conseil répond aux questions soumises à délibération :

-  La commune de Montoir accepte le classement des chemins de Montoir à Trignac comme chemin de grande communication et le regarde comme très important mais veut que les ressources de la commune ne soient employées que sur le parcours de Montoir car il est terminé à Montoir (chemin n°23) et, à peine, commencé ailleurs.[3]

-  Le parcours actuel, partant de Gris et passant par la Croix de Guersac, La Ferrière et Rosé, le conseil est d'avis que cette direction soit maintenue.

-  L'utilité de ce chemin est de transporter du vin, du bois de construction, grains, châtaignes, bestiaux, cidre et denrées de toutes espèces.

 

7 juillet 1850 – Montoir

Usurpation de terrain par Pierre LABOUR de Méan :

·       Pierre LABOUR, marchand de vin à Méan, a construit un hangar couvert de roseaux sur l'emplacement de l'ancienne corderie de Méan, à proximité de la grande route de Nantes, dans le terrain qui fut donné par la famille CHAILLON à la communauté des habitants de Méan suivant acte rapporté par le notaire DAVY le 28 août 1839.

Après une démarche infructueuse auprès de LABOUR, un exploit d'huissier du 18 juin lui a enjoint de démolir le hangar et de remettre le terrain en état sous 3 jours. Non seulement LABOUR n'a pas obtempéré mais il fut l'un des principaux instigateurs de l'instance en partage des communs de Méan par laquelle LABOUR et consorts furent déboutés et condamnés à tous les frais par le tribunal de Savenay le 11 janvier 1850. LABOUR et consorts veulent d'ailleurs faire appel de ce jugement.

Le conseil municipal demande donc au préfet l'autorisation d'assigner Pierre LABOUR "par action pétitoire devant le tribunal civil de Savenay".

 

14 juillet 1850 – Saint-Joachim

Foire de Saint-Lyphard :

·       Le préfet demande l'avis du conseil municipal concernant la demande de Saint-Lyphard pour la création d'une foire le 22 mai et le 6 juin de chaque année au lieu-dit Le Calvaire à un kilomètre du bourg.

Le conseil municipal approuve la demande.

 

11 août 1850 – Montoir

Halle dans le bourg :

·       Il conviendrait d'établir une halle dans le bourg, aussi, le maire Julien ROBERT propose d'utiliser une masure dite "Vieille chapelle" appartenant à Mr RIHOUET Jacques Étienne (1776-     ) et se trouvant au milieu de la place. Il propose au conseil de lui échanger cette masure contre une petite parcelle de terrain "au joignant" de sa maison.

Dans le cas où il refuserait, une demande d'expropriation serait alors faite. Le conseil autorise le maire à traiter le projet d'échange et le lancement de l'expropriation si nécessaire.

Remplacement du garde champêtre :

·       Depuis longtemps des plaintes réitérées sont formulées contre la négligence que le garde champêtre Julien BROUSSARD (1795-1867) apporte dans son service. Il se commet nombre de dégâts dans les propriétés particulières et l'impunité encourage les auteurs de ces délits. Il est par ailleurs prouvé que Julien BROUSSARD s'adonne au vin.

Le maire propose de remplacer immédiatement le dit BROUSSARD par Eugène MAUGOUR, ancien marin. Qui jouit de l'estime générale des habitants. Le conseil approuve la proposition du maire.

Commission cantonale :

·       Julien LIRON et René CANCOUËT sont désignés pour faire partie de la commission cantonale chargée de choisir les jurés potentiels pour 1851.

Chemin vicinal n° 43 de Trignac à Loncé :

·       Le conseil vote la somme de 4288,44 francs nécessaires pour payer les terrains dont la commune s'est emparée pour établir le chemin de Trignac à Loncé, y compris les 264 francs dus à Anne et Alexandre GEBEAU.

 

26 août 1850 : Mort de Louis-Philippe en Angleterre.

 

29 août 1850 – Saint-Joachim

Frais de procès :

·       L'ancien maire, Marc THOMAS, demande le remboursement de 167,89 francs de frais qu'il a eu à supporter pour un procès qu'il a eu à soutenir durant sa magistrature.

Le conseil vote le remboursement de la somme.

 

8 septembre 1850 – Montoir

École : Achat de la maison BARBIN :

·       Le préfet refuse d'autoriser l'achat de la maison BARBIN, le prix s'élevant au-dessus de 3000 francs[4]. Seul le gouvernement peut donner cette autorisation d'acquérir. Il demande aussi si la municipalité persiste à vouloir acheter cette maison.

Le conseil déclare alors que, bien que neuve, les murs en sont lézardés en plusieurs endroits ce qui prouve son peu de solidité, que le préfet ne la trouve pas assez grande et demande à la commune de bâtir une classe dans le jardin, terrain d'alluvions, le coût devient prohibitif et le conseil rejette cette solution par 13 voix contre 2.[5]

École des petites filles : donation SÉROT

·       Figure ici dans le registre une copie du texte des conditions négociées avec le curé en date du 19 mai 1850 comme si elles venaient d'être discutées. Le préfet n'était sans doute pas au courant de cette possibilité.

Achat de pierres :

·       Le maire informe le conseil municipal qu'il a passé un marché avec le sieur COLLIN pour l'extraction de 1200 mètres cubes de pierres destinées aux travaux des chemins vicinaux. Le conseil approuve la démarche et vote les 1200 francs, prix du marché.

 

7 octobre 1850 – Montoir

Garde-champêtre :

·       Le conseil officialise la nomination d'Eugène MAUGOUR (1819-1855) comme garde champêtre pour un salaire de 125 francs par an.

·       Les problèmes dans les propriétés communales ou particulières nécessitent la création d'un troisième poste de garde-champêtre.  François BOULO, ancien marin, est nommé avec un salaire de 125 francs par an.

 

10 novembre 1850 – Montoir

Halle dans le bourg :

·       Pour une raison inconnue, même exposé et même vote que le 11 août.

Pont de Boisman entre Errand et Guersac : Réparations

·       Les réparations indispensables du pont estimées à 200 francs sont votées par le conseil 

Réparation de l'horloge communale :

·       L'horloge communale qui se trouve dans le clocher est en très mauvais état et il est impossible de la faire marcher. Le conseil vote 200 francs pour la faire réparer[6].

Dégâts dans les gagneries :

·       Le maire reçoit tous les jours des plaintes pour les dégâts faits par les oies, canards et poules dans les gagneries et, les gardes champêtres, n'étant pas armés, ne peuvent empêcher ces dégâts. Le conseil vote 80 francs pour acheter des carabines de guerre pour les gardes-champêtres.

Enfants "gratuits" pouvant être admis à l'école communale :

-  Section du bourg : HALGAND de Drélif, TRÉMOUREUX du Tillou, BROSSAIS de Fondelain, PÉZERON de Trignac,

-  Section de Méan : François Benoni DENIER (1842-     ) de la Menée Beccard, Pierre SYLVESTRE (1842-1871) à Méan, AUDRIN à la Croix de Méan, GUIHARD à Bert

-  Section de Guersac : Étienne AOUSTIN de la Croix de Guersac, RABAS de La Ganache. JAUNY du bourg et THOBIE de Trembly.

Demande de concession d'un terrain communal par RAMET François Marie :

·       François Marie RAMET (1814-    ), forgeron au bourg, a fait une demande de concession pour une parcelle de terrain communale située le long du chemin qui conduit à la Bonne fontaine en passant par la route départementale.

Le conseil décide que cette parcelle sera vendue par adjudication avec une mise à prix de 100 francs.

 

Affaire des communs de Méan :

·       Vote de 723,23 francs pour payer les honoraires de Me JABINEAU avocat à Savenay pour avoir défendu la commune devant le tribunal de Savenay dans le procès intenté contre elle par les habitants de Méan.[7]

 

22 octobre 1850 – Montoir

École des petites filles : donation SÉROT

·       La délibération porte sur un "traité"[8] qui doit être passé avec la Supérieure Générale des sœurs de Saint Gildas pour l'établissement d'une école de petites filles dans la commune :

-  Le conseil municipal nomme comme institutrice la sœur Saint Alexis (Marie GUIBERT) pour diriger l'école.

-  La susdite sœur sera tenue de donner l'instruction gratuite à 20 enfants pauvres de la commune dont la liste sera dressée chaque année par le maire de concert avec le curé. Conformément à l'article 45 de la nouvelle loi sur l'enseignement, cette liste sera soumise à l'approbation du conseil municipal puis du préfet.

-  La commune fournira un mobilier de classe "convenable" et pourvoira à son entretien.

-  L'entretien de la maison et les contributions ne seront point à la charge de la sœur institutrice

-  Le mobilier personnel de la sœur institutrice et des sœurs adjointes est la propriété de la congrégation, qui les entretiendra.

-  La sœur institutrice percevra à son profit les rétributions mensuelles des élèves payants.

·       Le conseil accepte le traité "à l'unanimité moins 2 voix" et vote 200 francs de traitement pour la sœur institutrice.

Purge d'hypothèque :

·       Le conseil demande au préfet l'autorisation de na pas prendre de certificats de purge d'hypothèque pour le terrain nécessaire à l'établissement du chemin n°43 de Montoir à Trignac et à Loncé vu le peu d'importance des parcelles acquises.

 

27 novembre 1850 – Saint-Joachim

Nouvel instituteur :

·       Délibération pour "aviser aux moyens de donner promptement un instituteur communal à Saint-Joachim, avantage dont la commune a été privée depuis 3 ans". [9]

·       Après examen de 2 candidatures, la commune estime que "Jean LE MONIQUE, né le 26 janvier 1806 à Bréhan-Loudéac (Morbihan), muni d'un brevet de capacité délivré à Rennes le 10 novembre 1828 avait plus d'exercice dans l'instruction primaire étant le plus âgé[10] et qu'en outre, les meilleurs témoignages étaient en sa faveur relativement à ses mœurs"[11].

 

22 décembre 1850 – Saint-Joachim

Chemin n° 48 de Pontchâteau à Saint-Joachim :

·       L'agent voyer a fourni un rapport proposant le redressement de cette route et l'économie d'un pont au canal de Mazin.

Les membres du conseil estiment qu'il serait beaucoup mieux et moins coûteux de suivre l'ancienne route qui est déjà en pierres et solide que de traverser un marais qui n'est qu'un bourbier sans fond. Il est donc d'avis que l'ancien chemin soit suivi jusqu'à environ 40 mètres avant d'arriver au pont du canal de Mazin pour n'avoir pas à combler un trou énorme qui n'est éloigné que de 50 mètres vers la partie sud de l'ancien pont.

Chemin n° 50 de La Chapelle-des-Marais à Montoir :

·       Le maire déroule le plan figurant dans le procès-verbal d'enquête relatif à cette future route et fait remarquer que le tracé du chemin coupe le cimetière d'environ 50 mètres et qu'il est important qu'il soit intégralement conservé, Saint-Joachim ayant une nombreuse population et étant une ile entourée d'eau la moitié de l'année. Cependant, "pour l'élégance et le coup d'œil, il lui conviendrait assez que la pointe du côté sud qui devance de 2 mètres l'alignement des maisons qui joignent le dit cimetière fut rasée sur une longueur d'environ 6 mètres."

·       Les membres du conseil se lèvent alors en majorité et déclarent :

-  Que "vu l'impossibilité bien reconnue d'établir un cimetière dans aucun autre endroit et par respect pour le lieu de repos de leurs aïeux, ils demandent instamment que le dit cimetière soit entièrement conservé".

-  Que l'ancien chemin soit suivi depuis le bourg c'est-à-dire "qu'il passe au levant de la chapelle Sainte Anne et au couchant du moulin de la veuve HALGAND sans toucher ni à la chapelle ni au moulin et qu'ensuite le tracé de l'agent voyer soit suivi jusqu'au village du Pintré puis Rosé en se portant un peu du côté du levant vis-à-vis de la maison du sieur Jacques NICOLAS…"

 

                 1851

 

2 février 1851 – Saint-Joachim

Ponts du bourg et du canal de Brécun :

·       Délibération autour d'une réclamation de la famille HALGAND, du bourg, relativement à l'entretien trop onéreux pour elle de ces ponts.

·       Le conseil :

-  Considérant que d'après l'arrêté du préfet du 20 juillet 1848, il résulte que la famille HALGAND est chargée de frais considérables pour l'entretien des ponts qu'ils ont établi sur les curées du bourg et du canal de Brécun pour favoriser la circulation des gens de la commune et notamment des habitants de Bais

-  Considérant que la famille rend service aux gens de Bais, demande que les ponts établis sur les canaux du bourg et de Brécun restent dans l'état où ils se trouvent attendu qu'ils sont déjà plus que suffisants pour la circulation des habitants.

 

16 février 1851 - Montoir

Vote de 100 francs pour les pauvres :

·       Le préfet a engagé le maire a faire voter des secours pour les pauvres a l’occasion du 24 février (anniversaire de l’abdication de Louis-Philippe et de la révolution de 1848). Le maire propose donc de voter 100 francs pour acheter du pain.

·       La proposition est votée à l’unanimité.

Demande de concession d'un terrain communal par GUIHO Élie :

·       Élie GUIHO (1805-1869) demande à acheter 3 parcelles de terrain communal se trouvant auprès de la maison qu’il vient de faire construire en bordure du chemin du village de Gris.

·       Le conseil municipal lui accorde la concession des deux parcelles situées les plus près de sa maison mais lui refuse celle qui se trouve entre la prairie et le chemin.

Nouveau garde-champêtre :

·       Le nouveau garde n’a pu être payé pour le quatrième trimestre de 1850, le préfet n’ayant pas ouvert de crédit. Le conseil vote les 31,25 francs qui lui sont dus.

 

27 février 1851 – Saint-Joachim

Délibération et vote des points suivants :

·       Traitement fixe de l’instituteur             : 200 francs

·       Indemnité de chauffage de l’école                   : 50 francs

·       Taux unique de la rétribution scolaire : 1 franc par mois soit 12 francs par an.

 

16 mars 1851 - Montoir

Halle, mairie, école :

·       En aout 1850, il avait été décidé d’acheter ou d’exproprier le propriétaire de « la Vieille chapelle » afin de transformer l’endroit en halle communale. Après un départ des négociations favorables, des démarches administratives complexes rendent l’affaire impossible. Le maire propose donc de se retourner sur la possibilité d’achat de l’ex-maison de Constant Marie GUICHET (1803-1877) pour laquelle le préfet avait refusé l’affaire trouvant le prix de 15.000 francs trop élevé et hors de ses possibilités de décisions. Cette maison, qui appartient maintenant à Victor GIRAUD (1796-1877), pourrait être achetée pour 12.000 francs. « Dans cette maison nous pouvons avoir une classe très spacieuse, un beau logement pour l’instituteur, un joli jardin, un emplacement pour la halle très bien situé plus spacieux que celui propose d’abord… ». Le maire propose donc d’acheter cette maison en priant toutefois le département de « nous venir en aide ainsi qu’il l’a promis. »

Le conseil municipal vote à l’unanimité l’achat, pour 12.000 francs, de la maison et de ses dépendances pour servir d’école, de mairie et de halle.

 

25 mars 1851 – Saint-Joachim

Mairie et école :

·       La délibération a pour but de discuter de la maison de la veuve HALGAND, située au centre du bourg et qui est, semble-t-il, l’occasion à ne pas manquer pour en faire une mairie et une école sachant qu’il n’y en aura pas d’autre avant longtemps remplissant les conditions de salubrité et de commodités dont elle jouit.

-  Comme toujours, se pose le problème du financement, la commune n’ayant pas d’argent, les fonds disponibles étant utilisés pour l’entretien des chemins et pour jeter des ponts. Le conseil prie donc le préfet de lui venir en aide et l’autoriser à vendre des terres « vaines et vagues » jusqu'à concurrence de 6.000 francs (prix estimé de la maison) ou à faire un emprunt selon la solution qu’il jugera convenable pour la plus prompte acquisition de la maison envisagée.

 

18 mai 1851 – Montoir

Règlement définitif de l’exercice de 1850 :

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Recettes cumulées de l'exercice

22.899,82

Créditées

14.982,59

Reste à recouvrer justifié

-482,00

Dépenses faites non ordonnancées

-3947,65

 

 

 

 

Total des recettes

22.417,82

Total des dépenses

11.034,94

Solde créditeur

11.382,88

 

 

 

Comptes de gestion 1850 de Montoir du receveur municipal

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l'exercice 1849

2.138,46

Sur l'exercice 1849

847,68

Sur l'exercice 1850

11.073,34

Sur l'exercice 1850

8.657,22

Solde années précédentes

9.549,04

 

 

 

 

 

 

Total des recettes

22.780,84

Total des dépenses

9.504,90

Solde créditeur

13.475,94

 

 

 

Instruction primaire :

·       Le conseil vote 1,5 centime additionnel pour l'instruction primaire.

Contribution des élèves payant :

·       Le conseil fixe la contribution mensuelle des élèves payant fréquentant l'école communale (pour rétribuer l'instituteur) :

-  Élèves apprenant à lire seulement       : 1,00 franc

-  Élèves apprenant à lire et écrire          : 1,50 franc

-  Élèves plus instruits                            : 2,00 francs

Journées de prestation :

·       Le conseil communal vote 5 centimes additionnels et 3 journées de prestation en nature pour l’établissement et l’entretien des chemins vicinaux 23, 44, 43, 38, 24.

Subventions aux instituteurs privés :

·       Comme l’année précédente, des subventions sont votées pour les instituteurs et institutrices privés à condition qu’ils acceptent d’enseigner à des élèves « gratuits » :

-  Instituteur de Saint-Malo         : 100 francs pour au moins 15 élèves gratuits.

-  Institutrice de Montoir : 100 francs pour au moins 15 élèves gratuits.

-  Institutrices de Saint–Malo et celle de Méan, Mademoiselle Adélaïde ERGO (1804-1880)     : 40 francs pour 10 élèves gratuits.

Loyer de la mairie :

·       « Je ne sais comme cela se fait que l’année dernière on a oublié au budget de porter une somme de soixante francs que nous devons pour le loyer de la mairie… ». La somme est votée au chapitre additionnel du budget de 1851.

Prestations de 1848, 1849 et 1850 :

·       Les sommes de prestations non perçues pour ces années sont passées en non-valeurs car irrécupérables.

Indemnité du secrétaire de mairie :

·       Stanislas BOURDIC (1818-1871), est secrétaire du maire et en charge du recensement de la population de Montoir, il reçoit de la municipalité 150 francs d'indemnité "des peines qu'il a eu et des dépenses qu'il a faites".

Chemins vicinaux :

·       La commune a 3504 francs de boni sur les sommes allouées aux chemins vicinaux dans le budget de l’année précédente. Le conseil décide, sur proposition du maire, de les réallouer en partie pour l’année en cours sur les chemins suivants :

-  504 francs pour le chemin d’Errand

-  1000 francs pour le chemin de Trignac

-  1000 francs pour le chemin de la grande Brière (Loncé).

Demande de concession d'un terrain communal par RAMET François Marie :

·       Des oppositions à la vente par la commune d’un terrain communal à François Marie RAMET (1814-   ) ont été formulées par Rose MOYON et François Julien CARABIN (1792-1882)  sous prétexte qu’ils utilisent ce terrain.

Le conseil décide que ces oppositions sont non avenues et inadmissibles, la municipalité ayant toujours regardé les fosses à "manies"[12]  et les endroits servant à déposer les cendres comme appartenant a la commune et que c’est par tolérance qu’ils pouvaient se servir de ces terrains.

 

27 mai 1851 – Saint-Joachim

Journées de prestations pour 1852 :

·       Le conseil municipal vote 3 journées de prestations en nature pour 1852, aussi bien pour les hommes de 18 à 60 ans que pour les animaux pouvant effectuer des travaux agricoles.

 

29 mai 1851 – Saint-Joachim

Réunion du conseil municipal et des principaux propriétaires :

·        Cette délibération a pour but de voter une imposition extraordinaire pour couvrir certaines dépenses en 1852 :

-  Salaire du garde-champêtre                                                    : 150,00 francs

-  Traitement de l’institutrice                                                      :   50,00 francs

-  Frais de bureau de la mairie                                                    :     6,00 francs

-  Dépenses imprévues                                                               :   70,00 francs

-  Insertion dans le journal d’un avis concernant les chemins      :   10,20 francs

-  Traitement du secrétaire de mairie                                          : 230,00 francs              

·       L’ensemble des participants vote les centimes additionnels nécessaires.

 

Journées de prestations : état des non-valeurs :

·       Toutes les sommes non perçues dues au titre des prestations en nature pour les années 1848, 1849 et 1850 sont passées en « non-valeurs » car irrécupérables pour un total de 179,00 francs.

Chemins de grande communication 48 et 50 :

·       Des parcelles de terrain, vendues par des propriétaires depuis 2 ans pour faire ces chemins, n’ont toujours pas été payées, provoquant de nombreuses réclamations. Le conseil municipal demande donc au préfet qu’il exige « de qui de droit » l’état nominatif parcellaire et l’estimation des surfaces et des valeurs afin que la procédure d’indemnisation puisse être engagée, l’argent (environ 3000 francs) étant disponible dans la caisse de la commune.

 

31 mai 1851 – Saint-Joachim

Comptes de Gestion du receveur municipal LANIER

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l’exercice 1849

956,94

Sur l’exercice 1849

30,64

Sur l’exercice 1850

6232,82

Sur l’exercice 1850

5523,02

Solde précédent

3901,95

 

 

 

 

 

 

Total des recettes

11091.71

Total des dépenses

5553,66

Solde créditeur

5538.05

 

 

 

Chemins vicinaux :

·       Vote de 5 centimes additionnels pour l’entretien des chemins vicinaux en 1852.[13]

 

Règlement définitif de l'exercice 1850 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Recettes de l'exercice

11.449,09

- Dépenses budgétées réalisées et

7.163,42

- Créances à recouvrer

-255,85

- Dépenses ordonnancées non payées

-1.567,88

- Reste à recouvrer non justifié

 

- Dont il faut déduire des sommes restées sans emploi

-35,98

 

 

 

 

Total des recettes

11.193,24

Total des dépenses

5.559,56

Solde créditeur

5.633,68

 

 

 

20 juillet 1851 : Rejet de la révision de la Constitution qui devait permettre à Louis-Napoléon Bonaparte de se représenter.

 

8 août 1851 – Saint-Joachim

Liste des jurés potentiels :

·       Marc THOMAS et Denis FOURE sont désignés pour faire la liste des jurés potentiels du canton.

 

10 aout 1851 - Montoir

Établissement de courses de chevaux à Montoir :

·       Les communes de Guérande et Savenay ont obtenu que des courses se déroulent sur leur territoire, courses qui sont très favorables à leurs intérêts. Ces courses étant un désir unanime des habitants de Montoir, le maire propose de demander au préfet le même privilège. Ces courses auraient lieu le 7 septembre sur la vaste prairie entre le bourg et la Loire. Cet espace plat de 4 kilomètres permet de créer un hippodrome. La caisse de la commune, ayant une somme de 11154 francs, est à même de disposer des quelques centaines de francs nécessaires pour faire face aux diverses dépenses occasionnées.

·       Le conseil municipal, approuvant totalement la proposition du maire, renchérissant en disant que la race chevaline s’était considérablement améliorée sur Montoir depuis quelques années et que les courses étaient un bon moyen d’encouragement, demande au maire de faire les démarches auprès du préfet et vote 500 francs pour les premiers frais.

Commission cantonale :

·       Julien LIRON (1798-1876) et Jean DUPIN sont désignés pour faire la liste des jurés potentiels pour l'année 1851.

 

28 septembre 1851 - Saint-Joachim

Dessèchement des marais de Donges :

·       Une décision de la commission spéciale pour le desséchement des marais de Donges condamne la commune de Saint-Joachim ainsi que dix autres à payer à la compagnie De BRAY diverses indemnités pour restitution des jouissances qu’elles auraient indument perçues avant le 13 octobre 1830. Pour faire face à cette situation, les communes concernées se sont visiblement mises d’accord et on fait appel à un homme de loi pour rédiger le texte du compte-rendu du conseil municipal concernant ce point. Le texte est en effet identique pour les deux communes :

-  « Le conseil, considère que cette décision, dont le caractère contradictoire ou par défaut, n’est pas même indiqué vient, 20 ans après le partage définitif, faire peser sur les communes la responsabilité d’actes antérieurs qu’elles n’ont pas commis et leur imposer la responsabilité de jouissances, qu’en présence du droit de propriété des ci-devant vassaux, elles n’ont ni perçu ni dut percevoir. Son exécution aurait pour conséquence nécessaire la ruine des communes et il importe dès lors de déférer à la juridiction compétente comme essentiellement contraire non seulement à la réalité des faits mais a toutes les règles de l’équité et du droit. »

·       Le maire est délégué par le conseil pour demander au préfet l’autorisation de se pourvoir au nom de la commune, par toutes les voies de droit contre la décision dont il s’agit.

 

28 septembre 1851 - Montoir

Instituteur communal :

·       Louis GESBEAU, instituteur communal de Montoir a été, sur la demande du maire, révoqué par le recteur d’académie le 18 septembre 1851. (Les raisons ne sont pas explicitées). Il convient de le remplacer le plus rapidement possible et un seul candidat s’est présenté. Il s’agit d’un frère des écoles chrétiennes de l’institut de Jean Marie De La MENNAIS (1780-1860)[14]. Le maire demande donc aux conseillers municipaux s’ils veulent avoir un Frère des Écoles Chrétiennes ou un laïc.

·       Par une majorité de 14 voix contre 2, le conseil accepte que ce soit un frère et que celui-ci soit Jean-François BROHAN, frère RODRIGUEZ en religion, présenté par Mr de La MENNAIS. Il accorde aussi 200 francs de fixe, 200 francs d’indemnité de logement, les contributions amenées par les élèves et 12 élèves gratuits.

Dessèchement des marais de Donges :

·       Une décision de la commission spéciale pour le desséchement des marais de Donges condamne la commune de Montoir ainsi que dix autres à payer à la compagnie De BRAY diverses indemnités pour restitution des jouissances qu’elles auraient indument perçues avant le 13 octobre 1830.

·       « Le conseil, considère que cette décision, dont le caractère contradictoire ou par défaut, n’est pas même indiqué vient, 20 ans après le partage définitif, faire peser sur les communes la responsabilité d’actes antérieurs qu’elles n’ont pas commis et leur imposer la responsabilité de jouissances, qu’en présence du droit de propriété des ci-devant vassaux, elles n’ont ni perçu ni dut percevoir. Son exécution aurait pour conséquence nécessaire la ruine des communes et il importe dès lors de déférer à la juridiction compétente comme essentiellement contraire non seulement a la réalité des faits mais a toutes les règles de l’équité et du droit.»

·       Le maire est délégué par le conseil pour demander au préfet l’autorisation de se pourvoir au nom de la commune, par toutes les voies de droit contre la décision dont il s’agit.

 

Épidémie de dysenterie :

·       Plusieurs personnes ont déjà été atteintes de dysenterie aussi le maire a écrit au sous-préfet pour demander un secours financier pour les familles touchées. Celui-ci lui a répondu que le crédit pour les épidémies était épuisé et que le ministre avait eu la même réponse. Le maire demande donc au conseil municipal de voter un crédit de 200 francs pour les pauvres qui seraient atteints de cette maladie.

·       Le conseil vote la somme à l’unanimité.

 

23 novembre 1851 - Montoir

Achat d’un drapeau :

·       Le conseil municipal vote un crédit de 40 francs pour l’achat d’un drapeau, le drapeau actuel étant dans un état pitoyable et ne pouvant plus être utilisé.

Mobilier de la classe communale :

·       Le mobilier de la classe communale est insuffisant. Il manque les choses les plus essentielles et indispensables. 250 francs sont votés pour pallier ces insuffisances.

 

2 décembre 1851 : Coup d'état à Paris de Louis Napoléon Bonaparte qui prend le pouvoir.

 

3 et 4 décembre 1851 : Barricades dans Paris et fusillades sur les boulevards.

 

22 décembre 1851 : Rétablissement du suffrage universel masculin et plébiscite de Louis Napoléon Bonaparte pour établir une nouvelle constitution.

 

28 décembre 1851 - Montoir

École des petites filles : donation SÉROT

·       Tous les papiers et autorisations nécessaires étant enfin revenus, il reste à finaliser la donation devant notaire et à payer les droits d’enregistrement. Le conseil vote 600 francs pour payer le notaire et les droits.

Demandes de concessions de terrains communaux :

·       André MOYON (1807-1876) et Auguste DRONEAU (1796-1885) ont demandé la concession de terrains communaux à Gron. Considérant que ces terrains ne sont que des vasières insalubres à proximité du domicile des demandeurs, le conseil est d’accord pour la concession à condition que les demandeurs maintiennent en bon état le chemin qui passe devant leur propriété.

 

                 1852

 

-  Très forte mortalité infantile durant toute l’année, la plupart des décès sont des enfants de moins de 3 ans

 

9 janvier 1852 : Décret d’expulsion de France des députés républicains

 

14 janvier 1852 : Publication de la Constitution

 

8 février 1852 – Saint-Joachim

Partage des terres « vaines et vagues » :

·       À la suite de l’article 2 de la loi du 6 décembre 1850, le sieur Pierre HALGAND, propriétaire a Mazin a formulé, par l’intermédiaire de son avocat, une demande de partage de terres vaines et vagues[15].

-  Semblant désemparé par cette situation nouvelle, le conseil municipal de Saint-Joachim décide avant de donner toute suite, de « s’aboucher » avec le préfet afin de connaitre l’avis de l’autorité supérieure sur le sujet.

 

15 février 1852 – Montoir

Demande de concession d'un terrain communal par CHAILLON :

·       Un monsieur CHAILLON demandé la concession d'un terrain communal situé au bourg de Montoir, attenant à une écurie lui appartenant et à la place Saint-Étienne pour une surface d’environ 500 centiares.

-  Le conseil municipal décide de saisir le préfet pour décider et, dans le cas où il donnerait suite à la demande de CHAILLON, déclare que le terrain serait vendu par adjudication. Cette décision est motivée par les faits suivants :

-  La sœur institutrice a demandé une ouverture dans le mur communal bornant ledit terrain

-  Cette porte est utile pour la servitude de la maison servant d'école

-  Mr CHAILLON a une ouverture sur ce terrain qu'il regarde comme sa propriété.[16]

Demande de concession d'un terrain communal par BOUCAND Félix :

·       Une autre demande de concession de terrains a été faite par Félix BOUCAND (1822-1861), marchand de vin au bourg de Montoir. Il s'agit là d'un terrain situé à Méan au lieu-dit "La Petite Pâture" pour 68,99 ares.

·       Ce terrain bordant la route départementale n° 8 de Guérande à Nantes, le conseil décide de le répartir en 5 parcelles qui seront vendues par adjudication :

-  Parcelle 1                     : mise à prix de 55,70 francs

-  Parcelle 2,3 et 4           : mise à prix à 10 francs l'are

-  Parcelle 5                     : mise à prix de 5 francs l'are.

Demande de concession d'un terrain communal par GLOTAIN Jean-Baptiste

·       Troisième demande de concession d'un terrain communal faite par Jean-Baptiste GLOTAIN (1767-1860). Le terrain se trouve dans le bas du bourg, contiguë au pré des GESBAUD et à celui d'HERVOUËT.

-  Le conseil décide de le vendre par adjudication avec mise à prix à 30 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par DANDEAU

·       Un sieur DANDEAU a demandé à la municipalité la concession d'un petit terrain communal touchant sa propriété à Méan et dont il est le fermier depuis plusieurs années ayant dépensé beaucoup d'argent pour améliorer cette vasière.

-  Le conseil municipal décide de lui vendre ce terrain pour la somme de 60 francs

Demande de concession d'un terrain communal par BERTHO Jean

·       Demande de concession faite par Jean BERTHO (1818-1890), maçon, pour un terrain qui est une vasière située au bas du bourg.

-  Le maire demande au conseil de lui céder ce terrain gratuitement compte tenu de sa pauvreté. Le conseil accepte à l'unanimité.

Chemin vicinal n° 43 de Montoir à Loncé :

·       Vote de 2528,62 francs pour solder (tardivement) les indemnités d'achat de terrains pour l'établissement du chemin de Montoir à Loncé.

Fermage du marais des Buches et du droit d'échoppe :

·       Les fermes ci-dessus ayant expiré, le conseil municipal décide de demander au préfet l'autorisation de procéder à une nouvelle mise en ferme.

Indemnité pour la compagnie De BRAY :

·       La compagnie continue ses poursuites contre la commune et demande des indemnités pour les parcelles de marais n° 500à 509 qu'elle dit lui avoir été données en partage, parcelles dont jouissent quelques villages.

-  Le conseil municipal proteste contre cette demande et autorise le maire à ester en justice contre cette réclamation, les parcelles en question n'ayant jamais appartenu à la compagnie mais bien aux villages. Il nomme Me JUBINEAU, avocat près le tribunal de Savenay, pour contester même le principe à contredire la demande d'expertise et de reprise des dits terrains, faite par Mr THÉBAUDIÈRE administrateur des intérêts de la Compagnie des marais de Donges.

-   

22 février 1852 – Saint-Joachim

Salaire du secrétaire de mairie :

·       Le conseil municipal accorde une indemnité supplémentaire de 200 francs au secrétaire de mairie pour tout le supplément de travail qu’il a eu à fournir depuis 1848 pour les élections, le recensement etc..

 

29 février 1852 : Élection du corps législatif

 

7 mars 1852 – Saint-Joachim

Syndicat de la Grande Brière :

·       Le président de la commission de la Grande Brière a fait parvenir un courrier autorisant la commune de Saint-Joachim à curer les douves et canaux situés près et au nord du bourg, attendu que ces canaux se trouvent en dehors du périmètre de la Grande Brière mottière.

-  Le conseil municipal s’en réjouit et fait remarquer que le curage de ces canaux pourrait rapporter quelques subsides supplémentaires nécessaires pour la construction d’une école et charge le maire de faire auprès du préfet une troisième demande d’autorisation de curage des canaux.

-   

21 mars 1852 : Fondation du Crédit Foncier

27 mars 1852 : Louis Napoléon décrète le 15 août comme fête nationale (Saint Napoléon)

 

28 mars 1852 – Saint-Joachim

Chemin de grande communication n° 50 :

·       La municipalité a enfin reçu la liste nominative parcellaire des terres vendues par les propriétaires pour la construction du chemin de grande communication numéro 50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais.

-  Le conseil municipal demande au préfet qu’il lui donne l’autorisation d’indemniser les propriétaires (3.338,90 francs au total) qui attendent depuis 3 ans et qui menacent d’empêcher les travaux sur leurs terrains tant que ceux-ci ne leur sont pas payés.

 

4 avril 1852 – Saint-Joachim

Chemin de grande communication n° 50 :

·       Par une décision du 25 novembre 1851, le préfet a approuvé le tracé de ce chemin dans la commune mais depuis cette époque il a été prouvé qu’en suivant un tracé beaucoup plus régulier, on pourrait modifier le chemin entre le village du Lony et le bourg.

 

9 mai 1852 – Montoir

Règlement définitif de l’exercice de 1851 :

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Recettes cumulées de l'exercice

21.570,80

Créditées

1.7320,35

Reste à recouvrer justifié

-3.900,20

Crédits restés sans emploi et Dépenses faites mais non ordonnancées

-9.290,64

Total des recettes

17.670,60

Total des dépenses

8.029,71

Solde créditeur

9.640,89

 

 

 

Comptes de gestion 1850 de Montoir du receveur municipal

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l'exercice 1850

705,70

Sur l'exercice 1850

2.377,72

Sur l'exercice 1851

5932,14

Sur l'exercice 1851

7.130,44

Solde années précédentes

13.275,94

 

 

Total des recettes

19.913,78

Total des dépenses

9.508,16

Solde créditeur

10405,62

 

 

 

Régularisation des comptes de gestion du receveur municipal :

·       "Pour réparer les omissions faites sur les budgets des années à 1853 sur lesquels ont été portées par inadvertance des allocations de crédits concernant le paiement des contributions des propriétés communales exprimant des sommes inférieures aux avertissements de contributions émis par Mr la Directeur des contributions directes et enfin, pour satisfaire aux injonctions signalées par le conseil de préfecture sur les arrêtés de comptes", le conseil municipal vote le complément des contributions communales imposées…savoir : de 1847 à 1852, la somme de 227,94 francs.

État des non-valeurs :

·       Deux cotes du rôle des prestations pour 1850 n'ont pas été payées pour une somme totale de 11 francs. Le conseil vote le passage en non-valeur de cette somme pour cause d'impossibilité de recouvrement auprès des deux citoyens concernés. Vote identique concernant les prestations de 1851 pour la somme de 115,20 francs.

Vente de terrains communaux à Drélif :

·       Deux parcelles de terrain situées à Drélif étaient affermées depuis 1841 à Pierre TRÉMOUREUX pour le prix annuel de 20 francs jusqu'au 24 novembre 1850. Elles ont été vendues aux enchères à Mr TARTOUÉ le 30 septembre 1851 et à Alexandre PELOUX (1791-1862) le 12 octobre 1851.  Le conseil demande donc au préfet d'accorder une décharge au receveur municipal pour le fermage non perçu et de modifier les budgets de 1852 et 1853 dans lesquels le fermage a été inclus.

Journée de prestations pour 1853 :

·       Le conseil vote 5 centimes additionnels et 3 journées de prestation en nature pour l'établissement et l'entretien des chemins vicinaux en 1853 notamment les chemins "n° 50 de grande vicinalité et 44, 43, 98 et 24 de petite vicinalité".

Instruction primaire :

·       Vote de 3 centimes additionnels pour l'instruction primaire.

·       Rétribution mensuelle des élèves payants de l'école communale :

-  Élèves apprenant à lire seulement                   : 1,00 franc

-  Élèves apprenant à lire et écrire                      : 1,50 franc

-  Élèves plus instruits                                        : 2,00 francs

·       Vote pour le traitement fixe de l'instituteur communal qui est établi à 200 francs. La loi du 15 mars 1852 fixant que les revenus de l'instituteur ne peuvent être inférieurs à 600 francs et les contributions versées par les élèves s'élevant à 574 francs en 1851, l'instituteur a donc perçu 774 francs. La municipalité n'a pas à allouer de complément.[17]

Points divers concernant l'instruction :

·       Le conseil municipal vote des subventions pour les autres instituteurs (des écoles privées) qui officient dans la commune, sous réserve qu'ils acceptent un certain nombre d'élèves "gratuits" :

-  Instituteur de Saint-Malo : 200 francs pour 30 enfants gratuits

-  Institutrice privée de Saint-Malo (Melle CHAILLON) : 50 francs pour 15 élèves gratuits

-  Institutrices privées de Méan (Mesdemoiselles ERGO Adélaïde (1804-1880) et NICOLAS) : 25 francs pour 6 élèves

-  Instituteur privé de Méan (BELLIOT) : 80 francs pour 15 élèves gratuits.[18]

-  Le traitement de Marie GUIBERT, sœur Saint Alexis, institutrice communale, prévu au contrat, sera porté au budget de 1853 et au chapitre additionnel de 1852.

-  Le conseil vote 50 francs pour les frais de chauffage de l'école des garçons, les 25 francs des autres années s'avérant insuffisants.

-  40 francs sont votés pour distribuer des prix aux élèves de l'école communale.

Frais de voyage du maire :

·       Le maire, Julien Guillaume ROBERT (1818-1868) a dû se déplacer à plusieurs reprises pour le compte de la commune notamment pour aller à Rennes quatre fois pour soutenir le procès de la municipalité contre les gens de Méan. Le conseil municipal vote 200 francs pour son défraiement.

Indemnité pour la compagnie De BRAY :

·       Dans ce procès, Me MOREAU avocat à la Cour de cassation, qui assure la défense de la commune demande une avance de 100 francs sur ses honoraires.

Ouverture d'une porte sur la voie publique pour l'école des filles :

·       La sœur institutrice, Sœur Saint Alexis, a demandé la permission d'ouvrir une porte sur la voie publique entre l'écurie de Mr CHAILLON et la cure, le chemin conduisant à la porte actuelle étant très mauvais pendant l'hiver et les élèves ayant presque tous les pieds mouillés.

-  Le conseil municipal donne son accord et vote 34 francs pour l'établissement de la dite porte.

Gratification pour le secrétaire de la mairie :

·       Pour la même raison que les années précédentes, que la quantité de travail augmente pour le secrétaire de mairie, le conseil vote une gratification supplémentaire de 50 francs pour le secrétaire de mairie.

Dates de la foire de Bouée et de celle de Saint Molf :

·       La ville de Bouée a demandé au préfet de pouvoir changer la date de sa foire du 1er mai au 23 février. La municipalité de Montoir n'y voit pas d'inconvénient

·       De même, Saint-Molf, a demandé que sa foire soit établie régulièrement le 10 juin. La municipalité de Montoir est d'accord.

Demande de concession d'un terrain communal par MAHÉ Joseph :

·       Joseph MAHÉ (1811-1883), maitre au cabotage à Trignac, a demandé la concession d'un terrain communal d'environ un are dans ce village. Le conseil est d'accord pour que ce terrain soit vendu par adjudication.

 

9 mai 1852 – Saint-Joachim

Élections municipales :

·       Des élections municipales ont eu lieu et le nouveau conseil municipal prête serment. Les membres figurent au compte-rendu, sans précisions.

 

NOMS et Prénoms

Dates

 

Profession

 

AOUSTIN Pierre

 

 

 

AUDRAIN Pierre

(1797-1869)

Reconduit

Cabaretier

CHERUEL Jacques

(1804-1882)

Reconduit

 

DAVID Joachim

 

 

 

EVAIN

 

 

 

FOURE Denis

(1783-1867)

Reconduit

Cultivateur

MAHE André de La Rinais

(1790-1867)

Reconduit

Constructeur

MAHÉ André de Pendille

 

 

 

MAHÉ Jean

 

 

Cordonnier

MOYON Pierre de Fédrun

 

 

 

MOYON Pierre de La Ville

 

 

 

OLLIVAUD Guillaume

 

Reconduit

 

OLLIVAUD Pierre

 

 

 

THOMAS Marc

(1790-1861)

Reconduit

Cultiv. Marchand de tourbe

VINCE Denis

 

 

 

VINCE Pierre de la Rinais

 

Maire

 

VINCE Francois de la Rinais

 

 

 

 

20 mai 1852 – Saint-Joachim

Foire de Saint-Molf :

·       Le conseil municipal de Saint-Molf demande à pouvoir organiser une foire le 10 juin de chaque année. Le conseil municipal donne un avis favorable à ce projet.

 

27 mai 1852 – Saint-Joachim

Comptes de Gestion du receveur municipal LANIER

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l’exercice 1850

246,60

Sur l’exercice 1850

196,34

Sur l’exercice 1851

2.806,27

Sur l’exercice 1851

2.871,74

Solde précédent

5.538,05

 

 

Total des recettes

8.590,92

Total des dépenses

3.068,08

Solde créditeur

5.522,84

 

 

 

Règlement définitif de l'exercice 1851 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Recettes de l'exercice

13.065,35

- Dépenses budgétées réalisées et

8.724,97

- Créances à recouvrer

-3.063,05

- Dépenses ordonnancées non payées

-4.402,30

- États mensuels de sortie des élèves de la rétribution

-1.271,00

- Dont il faut déduire des sommes restées sans emploi

-1.271,20

 

 

 

 

Total des recettes

8.731,30

Total des dépenses

3.051,47

Solde créditeur

5.679,83

 

 

 

Régularisations de contributions :

·       Pour régulariser les comptes de gestion du receveur municipal, réparer les omissions faites sur les budgets des années antérieures sur lesquels les prévisions de contribution étaient inférieures aux contributions réelles et satisfaire aux injonctions de la préfecture, le conseil vote 712,32 francs de régularisation pour le "complément des contributions ordinaires et des contributions communales des biens de mainmorte"[19].

 

Régularisation des journées de prestations

·       Le conseil municipal de Saint-Joachim demande au préfet l'autorisation de passer en "non-valeur" les sommes dues par 28 contribuables, sommes qui sont impossibles à recouvrir soit 110,60 francs.

 

30 mai 1852 – Saint-Joachim

Rôles d'impositions extraordinaires (qui sont plutôt devenus ordinaires à Saint-Joachim !)

·       Réunion avec les citoyens les plus imposés. Les centimes communaux ordinaires étant insuffisants pour couvrir certaines dépenses, l'ensemble des participants vote les sommes nécessaires pour couvrir les dépenses suivantes :

-  Traitement du secrétaire de mairie                                         400 F

-  Acquittement des frais de bureau de la mairie                         100 F

-  Salaire du garde champêtre                                                    150 F

-  Traitement de l'instituteur                                                       60 F

-  Honoraires de Me MOREAU, avocat                                          100 F

-  Production d'un plan par HALGAND, agent voyer                     40 F

-  Paiement à Madame Veuve Camille MELLINET                           4 F

-  Dépenses imprévues                                                              70 F

-  Petit buste du prince-président en zinc galvanisé                   15 F

                                                                Soit :    939 Francs

14 juillet 1852 – Montoir

·       Le maire ROBERT démissionne de son poste, probablement après les résultats des élections municipales récentes.

 

29 juillet 1852 – Montoir

Installation du nouveau maire :

·       Les élections municipales ont eu lieu, probablement courant juin. À cette installation du nouveau maire, seuls Pierre BERGER en tant que maire provisoire, Julien LIRON et Étienne VINCE, membres de l'ancien conseil municipal dont il ne reste que cinq membres, sont présents.

-  Le nouveau maire et le premier adjoint prêtent serment, le second adjoint est absent.

-  Après avoir fait une allocution demandant aux présents de le soutenir, il met en demeure Pierre BERGER de lui fournir un "inventaire"[20]. Celui-ci répond qu'il en réfèrera à l'ancien maire Julien Guillaume ROBERT (1818-1868) et répondra ultérieurement.[21]

 

31 juillet 1852 – Saint-Joachim

Installation du maire :

·       Pierre VINCE (1801-1859), cultivateur au Millaud (Aignac) a été nommé maire par arrêté du "prince président" de la République par insertion au Moniteur Universel[22] du 25 juillet. AOUSTIN fils, cultivateur au Millaud et Pierre OLLIVAUD, cabaretier, ont été nommés adjoints par le même décret.

 

11 août 1852 – Montoir

Fête du 15 août :

·       Les conseillers municipaux nouveaux n'ayant pas encore prêtés serment seuls le maire, le 1er adjoint et 3 membres restant du précédent conseil municipal participent à cette séance.

·       Le chef de l'état (Louis Napoléon Bonaparte futur Napoléon III) a émis le souhait que les communes procèdent à une distribution de pain aux pauvres à l'occasion du 15 août. Le conseil municipal restreint vote 80 francs pour faire cette distribution.

 

14 août 1852 – Saint-Joachim

Fête du 15 août :

·       "A l'occasion du 15 août, fête de la patronne de la France" et "Conformément aux vues paternelles du prince-président de la République" le conseil vote la somme de 30 francs qui sera distribuée aux plus nécessiteux dans la boulangerie de Jean MORTIER le dimanche 22 août.

 

29 août 1852 – Saint-Joachim

·       Pierre MOYON et Jean MAHÉ de Mazin sont désignés pour faire partie de la commission cantonale en charge du choix des jurés.

 

5 septembre 1852 – Montoir

Enquête pour l'acquisition d'un pré par la fabrique pour être annexé au presbytère :

·       "La caisse ayant été battue"[23] le conseil délibère sur cette question et est d'accord pour l'acquisition.

·       De son côté, le juge de paix du canton a diligenté une enquête exécutée le 31 août par Pierre Julien GAUTIER (1815-  ), capitaine au long cours. Celui-ci déclare qu'il ne voit aucun empêchement à ladite acquisition mais qu'en cas de réparations majeures à l'église on pourrait disposer du pré pour se procurer des fonds pour subvenir aux réparations.

·       Malgré ce dernier point l'accord d'acquisition est maintenu par le conseil restreint (3 pour, 1 contre).

 

7 octobre 1852 – Montoir

Nomination d'un membre au syndicat de la Grande Brière :

·       Jean DUPIN (1800-1860) est désigné une nouvelle fois pour représenter la commune dans cette instance.

 

10 octobre 1852 – Montoir

Installation et Prestation de serment du conseil municipal :

·       On peut remarquer que cette séance a lieu 3 mois après les élections.

 

Membres identifiés du conseil municipal de Montoir élus en 1852 :

 

 

Le peu d'informations figurant dans les comptes rendus du conseil municipal, la plupart du temps ne figurent que les noms (même pas les prénoms), rend impossible, malheureusement, la connaissance certaine de l'identité de certains élus.

 

10 octobre 1852 – Saint-Joachim

Absence du maire :

·       Le maire Pierre VINCE devant s'absenter dans le courant de la semaine, Denis VINCE et Pierre MAHÉ prêtent serment. On peut supposer qu'il s'agit de remplacer le maire durant son absence mais alors pourquoi n'est-ce pas les adjoints ?

Remplacement de l'instituteur :

·       Jean LE MONIQUE a quitté Saint-Joachim dans le courant de septembre et il convient de lui trouver un successeur. Le sieur Jacques MURY, né le 8 octobre 1798 au Vivier (35) et muni d'un certificat de capacité en date du 1er octobre 1828 présente les conditions requises et est nommé par le conseil municipal.

 

17 octobre 1852 – Saint-Joachim

Installation et prestation de serment du conseil municipal de Saint-Joachim :

Conseillers élus

Dates

 

Professions

 

Conseillers élus, réélus ou maintenus

 

 

AOUSTIN François

 

 

 

AOUSTIN Joachim de Fédrun

 

 

 

AOUSTIN Joseph de Fédrun

 

 

 

AOUSTIN Pierre fils de Luc

 

 

 

CHERUEL Jacques

(1804 - 1882)

Reconduit

 

DAVID Joachim

(1803 – 1875)

Élu

Charpentier

FOURÉ Joseph

 

 

 

MAHÉ André de La Rinais

 

 

 

MAHÉ André de Pendille

 

 

 

MAHÉ Pierre

 

 

 

MAHÉ Pierre de Mazin

 

 

 

MOYON Jean

 

 

 

MOYON Joachim

 

 

 

MOYON Pierre

 

 

À la poste

OLLIVAUD Pierre

(1804 - 1866)

2ème Adjoint

Cabaretier

PÉZERON Luc

(1793 - 1866)

Reconduit

Cultivateur

THOMAS Marc

(1790 - 1861)

Reconduit

Cultivateur, marchand de vin

VINCE Denis

 

 

 

VINCE Jean

 

 

 

VINCE Pierre

(1801 - 1859)

Maire

Cultivateur

 

Commission syndicale de la Grande Brière :

·       Marc THOMAS (1790-1861) est élu commissaire syndic à l'unanimité du conseil pour représenter la commune dans cette commission.

 

24 octobre 1852 – Saint-Joachim

Curage des canaux :

·       La délibération a pour but « d'aviser aux moyens de vendre le produit du curage des douves et canaux désignés par le préfet dans son arrêté du 13 septembre » : curage des canaux de Pendille et Mazin. L'opération doit être faite avant la fin de l'année et avant l'affichage de l'adjudication de la Grande Brière, ce qui laisse peu de temps.

Le conseil autorise le maire à faire procéder au curage « soit par un marché privé soit par une adjudication publique avec un individu responsable par un traité (Contrat) portant la condition d'un dragage à l'eau en attendant le dragage ou curage à sec ». Il souhaite aussi, qu'une expertise payante soit faite préalablement pour chaque canal pour connaitre la nature ou la qualité de la terre noire.

 

31 octobre 1852 – Montoir

-  Prestation de serment du 2ème adjoint : Pierre Julien GAUTIER (1815-  ).

Foire de Prinquiau :

·       Le conseil municipal ne voit aucune objection à ce que la foire de Prinquiau ait lieu le 15 mai de chaque année.

Chemin vicinal n° 24 de Montoir à Méan :

·       Le maire expose le plan du chemin vicinal n°24 de Montoir à Méan et le procès-verbal de l'enquête ouverte le 6 septembre 1852 et close le 13. N'ayant pas d'observations à faire, le conseil municipal accepte le plan à l'unanimité.

 

4 novembre 1852 - Montoir

Compte de dépenses des élections des conseils municipaux, généraux et d'arrondissement ainsi que pour la proclamation de l’Empire :

·       Ces élections ont couté 50 francs à la commune, le conseil approuve le compte et vote 30 francs pour l'achat d'une écharpe de maire neuve.

Échoppes : Adjudication des échoppes de la place de Montoir :

·       Le dernier bail étant échu, le maire propose de mettre les échoppes de la place en adjudication.

-  Sur proposition du maire, sera ajoutée au cahier des charges une clause disant que l'adjudicataire sera tenu d'avoir une charrette ou un chariot qui se promènera chaque samedi dans les rues du bourg pour recevoir les immondices. Les immondices appartiendront à l'adjudicataire auquel la municipalité fournira un endroit pour les déposer. [24]

Entrée des enfants indigents dans les écoles communales :

·       Le maire et le curé ont élaboré conjointement une liste des enfants indigents pouvant être admis gratuitement dans les écoles communales conformément au bulletin officiel du ministère de l'intérieur et du ministère de l'instruction publique[25] :

 

Enfants indigents de l'école des garçons de Montoir

Garçons

Nom et prénom

 

Dates

Garçons

Nom et prénom

 

Dates

AOUSTIN Émile

(1840-    )

JAUNY Joseph Pierre

(1843-   )

AUDRAIN Jean Louis

(1842-1862)

JOUSSET Louis Auguste

(1841-1893)

BERTHO François Marie

(1842-   )

LABOUR Auguste élie

(1841-   )

BOUEC Pierre

(1843-1900)

LEMOINE

 

 

 

MOYON Édouard

(1839-   )

BROSSAY Joseph

(1842-1886)

MOYON François

(1841-   )

BUSSON Ernest

(1844-   )

NORMAND Alfred Stanislas

(1843-1900)

CORBILLÉ François

(1840-1873)

RAOUL (?) Julien

 

DENIER François Bénoni

(1842-   )

RABAS Eugène

(1842-   )

De TREMODEUX

 

RICORDEL Joseph

(1844 -1872)

 

 

SOREL Joseph

(1842 -1860)

DURAND Pierre

(1844 -1925)

SYLVESTRE Pierre Marie

(1842-    )

GROUHAND Louis

 

THOBIE

 

GUIHO Auguste Joseph

(1843-   )

TRÉMOUREUX Victor

(1843-   )

GUILLET François Marie

(1842-   )

TUAL Évariste

(1845 -1857)

JARNIER Jean-Marie

(1842 -1893)

YVERS Hyppolite

(1841-   )

 

 

 

 

 

Enfants indigents de l'école des filles de Montoir

Filles

Nom et prénom

 

Dates

Filles

Nom et prénom

 

Dates

AUFFRAY Marie Françoise

(1843 – 1911)

MOYON Xainte

(1846-1878)

BERNIER Marie Augustine

(1842 - 1880)

NORMAND Victoire Félicité

(1846 -   )

BOËC Jeanne Marie

(1845 -   )

OLLIVAUD Jeanne

(1843 -   )

DE TRÉMODEUX Anne Marie

(1844  -  )

ORAIN Jeanne Marie

(1843 -   )

DURAND Marie Constance

(1842 -   )

RABAS Adèle

 

DURAND Rosalie

(1843 -   )

RABAS Marie

 

GEORGES Marie Philomène

(1843 -   )

RIO Jeanne Marie Émilie

(1845 -   )

HALGAND Anne

(1839 -   )

RIO Marie

 

HÉMERY Marie Rose

(1842 -   )

SOREL Marie Aimée

(1844 -   )

HUBERT Joséphine

 

TESSIER Claire

(1844 -   )

JAUNY Joséphine Alodie

(1846-1862)

TEXIER Mélanie

 

LABOUR Anne Marie Élise

(1847 -1900)

THUAL Lise

 

LEMOINE Marie

(1847-1869)

THUAL Marie

 

LEVÊQUE Joséphine

(1841-   )

TRÉMOUREUX Joséphine

(1845 -   )

MÉAUDE Marie

(1846-1868)

VAILLANT Emilie

(1843 -   )

MOYON Joséphine

 

VIAUD Marie Adèle

(1843-1894)

 

·       Contrairement aux idées reçues, il semble que les filles commençaient souvent à aller à l'école 1 ou 2 ans avant les garçons.

Plan du chemin de grande communication n° 50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais :

·       Le conseil municipal n'ayant pas d'observations à faire sur le plan ni sur le procès-verbal d'enquête faite à ce sujet, le plan est accepté à l'unanimité.

Buste de l'empereur Napoléon III :

·       Le conseil vote 25 francs pour l'acquisition d'un buste de l'empereur.

Bail du chantier LOUMEAU et MAHÉ :

·       Le bail concernant le terrain du chantier de construction navale de Michel Émile LOUMEAU (1816-1853) et Pierre François MAHÉ (1797-1871), qui apparemment s'étaient associés, étant arrivé à expiration, est renouvelé pour LOUMEAU moyennant la somme de 100 francs et pour MAHÉ pour la somme de 84 francs.[26] Il s'agit d'un bail 3,6,9 partant de la signature du bail.

Demande de concession d'un terrain communal par RAMET François Marie :

·       Les raisons de leur opposition à la vente d'un terrain communal à François Marie RAMET ayant été rejetées par le conseil municipal, Rose MOYON et François Julien CARABIN (1792-1882) revendiquent le dit terrain qui a en fait été acquis par CHARPENTIER.

-  Le conseil municipal de Montoir reconnait que leur demande est fondée et que ce terrain doit leur être "restitué".

Divers :

·       Vote de 70 francs pour l'imprimeur de Savenay Mr MOREAU

·       Vote de 20 francs pour permettre à l'instituteur d'acheter divers objets pour l'école

·       Vote de 15 francs pour du matériel d'affichage

·       Vote de 47,20 francs pour payer une facture de CADIET, maçon, concernant des réparations au cimetière.

·       Demande de décharge pour le receveur concernant 77 francs de non-valeur sur le compte de prestations de 1851 plus 2,80 francs de frais de poursuite.

 

7 novembre 1852 : Senatus consulte[27] qui rétablit la dignité impériale

 

21 et 22 novembre 1852 : Plébiscite ratifiant le Senatus Consulte

 

21 novembre 1852 – Saint-Joachim

Crédits supplémentaires :

·       Vote de crédits supplémentaires pour faire face aux dépenses qui n'avaient pas été prévues en mai.

-  4 feuilles de papier timbré pour la transcription de 4 arrêtés préfectoraux       :   5,00 F

-  12 feuilles de papier timbré pour compléter les registres d'état-civil                : 18,00 F

-  Pour fourniture d'une boite destinée à recevoir les placards (affiches) : 12,00 F

-  Pour 2 insertions au journal officiel de Savenay                                               : 21,00 F

-  Pour frais d'élection au 21 et 22 novembre courant                                        : 20,00 F

-  Pour 97 mandats visés par timbre pour effectuer le paiement des terrains      : 33,95 F

                        Cédés à la commune.

                                                                                                          Soit au total     109,95 F

25 novembre 1852 – Saint-Joachim

Demande d'un deuxième vicaire :

·       Considérant qu'au dernier recensement de fin août 1851 la population de Saint-Joachim était de 3886 personnes et qu'elle va toujours en croissant "puisque chaque année le boni des naissances sur les sépultures est d'environ 60 et qu'aujourd'hui la population est de 3962, le conseil municipal considère "qu'un second vicaire est nécessaire pour le bien spirituel des habitants".

-  En conséquence, le conseil municipal de Saint-Joachim demande avec insistance au ministre des cultes de lui accorder une indemnité de 350 francs "le coffre-fort de la commune étant épuisé chaque année par des dépenses indispensables".

Détermination des non-valeurs :

·       Les sommes impayées et non récupérables pour les cotes de prestations de 1851 s'élèvent à 48 francs et les frais de poursuite à 3,20 francs soit 51,20 francs à passer en non-valeur (pertes et profits)

 

2 décembre 1852 : Paris : Louis Napoléon Bonaparte devient Napoléon III, empereur des Français, c'est le début du second Empire.

 

19 décembre 1852 – Montoir

Foires de Crossac :

·       La commune de Crossac a demandé à établir deux foires le 20 mai et le 20 juin. La municipalité de Montoir n'y voit aucun inconvénient.

 

26 décembre 1852 – Saint-Joachim

Foires de Crossac :

·       La commune de Crossac a demandé à établir deux foires le 20 mai et le 20 juin. La municipalité de Saint-Joachim n’y voit aucun inconvénient.

 

1853

 

29 et 30 janvier 1853 : Mariage civil puis religieux de Napoléon III et Eugénie de Montijo.

 

30 janvier 1853 – Montoir

·       Le préfet a fait parvenir une lettre informant que le senatus-consulte du 25 décembre portant interprétation et modification de la constitution exige une nouvelle prestation de serment. Le maire fait prêter serment à Jean François LEREEC (1800-1873), secrétaire de mairie.

Purge d'hypothèque :

·       Le conseil municipal demande la dispense de purge d'hypothèque pour les terrains acquis par la commune pour la construction du chemin n°43 de Montoir à Loncé.

 

6 février 1853 – Saint-Joachim

Intempéries hivernales :

·       Le maire met en avant l’état déplorable dans lequel les tempêtes et inondations des derniers mois ont laissé les 946 ménages de la commune. Le commerce des mottes qui est leur seule ressource a été fortement impacté aussi le maire supplie le gouvernement de leur fournir des secours et prie le préfet d’appuyer sa demande.

 

13 février 1853 – Montoir

Adresse[28] à l'occasion du mariage de Napoléon III :

·       Le préfet a fait parvenir une lettre type aux municipalités, lettre destinée à Napoléon III à l'occasion de son mariage. Le maire en lit la teneur :

-  "Sire, le pays vous demandait d'assurer son avenir en consolidant votre glorieuse dynastie. Vous avez comblé son vœu le plus cher. L'acte solennel que votre majesté vient d'accomplir est pour la France un gage précieux de stabilité et de bonheur. La noble compagne désormais associée aux destinées de votre majesté embellira par ses vertus un trône élevé par la confiance et la reconnaissance du peuple. Le conseil municipal de la commune de Montoir, interprète des sentiments de ses concitoyens, rend grâce à la providence de ces heureux évènements et vient offrir à votre majesté de respectueuses félicitations ainsi que l'hommage de son inaltérable dévouement."

 

Maison d'école :

·       Le maire propose de faire l'acquisition de la maison GIRAUD qui est la plus convenable et la seule dans Montoir appropriée pour être une école. Elle est occupée alors occupée par l'instituteur communal auquel le propriétaire a signifié qu'il devrait être parti à la Saint-Jean.

·       Le conseil municipal de Montoir décide d'en faire l'acquisition pour la somme de 10.000 francs payables en plusieurs termes moyennant des intérêts de 5%.

Classement de chemin :

·       La municipalité demande à ce que la traverse du bourg soit classée. Celle-ci va du chemin n° 43 de Montoir à Loncé au chemin de grande communication n° 8 qui va de Savenay à Guérande.

Reliure :

·       Le conseil vote 6,75 francs pour relier l'ouvrage de Mr MEROIN (?) intitulé "Formulaire municipal" qui se trouve dans un état de délabrement complet.

Réparations de chemins :

·       Le chemin qui conduit à la seule fontaine d'eau potable de la commune est impraticable ainsi que le chemin qui conduit à l'école des sœurs de Saint-Gildas. Le maire ayant demandé 300 francs pour les réparations, le conseil ne vote que 200 francs.

Frais d'huissier :

·       Le 29 septembre 1852, le maire a fait signifier par voie d'huissier à Mr CHAILLON de cesser ses constructions sur un terrain qui lui était revendiqué par la commune. L'huissier réclame 8,90 francs pour ce travail. Le conseil vote la somme.

Indemnité pour terrain vendu à PELOUX :

·       La commune a vendu à Mr PELOUX par adjudication un terrain que PELOUX déclare plus petit de 2,93 ares que ce qui avait été déclaré lors de l'adjudication. Il réclame donc 19,08 francs à la commune.

-  Le conseil demande une enquête pour s'assurer de la surface et nomme BECCARD et Pierre François MAHE (1797-1871) commissaires enquêteurs.

Demande de concession d'un terrain communal par YVERS :

·       Un sieur YVERS, de Gron, a présenté une demande d'acquisition d'un terrain communal. Jean DUPIN (1800-1860) et LEFEUVRE sont nommés pour faire une enquête sur cette demande.

Demande de subvention :

·       Pierre LOISEAU (1794-1881), instituteur communal a fait une demande de subvention qui est rejetée par le conseil municipal.

Décompte de la rétribution scolaire :

·       La commune se trouve débitrice de 299 francs sur ce compte mais l'heure étant avancée, la suite de la séance est remise à huitaine.

 

20 février 1853 – Montoir

Indemnité pour terrain vendu à PELOUX :

·       Après vérification de la surface du terrain par les commissaires, la somme de 19,08 francs est votée pour indemniser Mr PELOUX des 2,93 ares manquants.

Demande de concession d'un terrain communal par YVERS :

·       Après enquête, le terrain convoité par Mr YVERS, de Gron, peut être vendu. Il le sera par adjudication après accord du préfet.

Maison d'école :

·       Monsieur GIRAUD, propriétaire de la maison qui sert maintenant d'école, accepte la proposition du conseil municipal du 13 février aux clauses et conditions suivantes :

-  Il "donne" sa maison à la commune pour la somme de 10.000 francs

-  Payable moitié au comptant moitié en 1 an garanti par la commune

-  Les intérêts de la dite moitié étant servi à raison de 4,5 % par an.

-  Le conseil donne son accord sur ces termes et confie au maire la charge de faire la demande de permission d'achat au préfet sachant qu'actuellement la commune possède une somme de 9719,25 francs.

Réparation de la toiture de la maison d'école des petites filles : vote de 9,80 francs

Foire d'Escoublac :

·       La commune de Montoir donne son accord pour la création d'une foire à Escoublac le 2 avril de chaque année.

Mur du jardin de la cure :

·       Le mur du jardin de la cure étant écroulé en plusieurs endroits, la question se pose de savoir si sa réparation relève de la commune. Après délibération le conseil décide que les réparations doivent se faire aux frais de la fabrique.

 

20 février 1853 – Saint-Joachim

Prestation de serment du conseil municipal :

·       Le préfet a fait parvenir une lettre informant que le sénatus-consulte du 23 décembre portant interprétation et modification de la constitution exige une nouvelle prestation de serment. Le maire, puis l’ensemble du conseil municipal, prête serment à nouveau.

Création d’une foire à Escoublac

·       Approbation de la création d’une foire à Escoublac le 2 avril de chaque année.

 

27 février 1853 – Montoir

Prestation de serment des élus municipaux :

·       Pour la même raison que Saint-Joachim, l'ensemble du conseil municipal prête serment.

 

4 avril 1853 – Saint-Joachim

Création d’une foire à Herbignac :

·       Approbation de la demande de création d’une foire le 15 avril faite par le conseil municipal d’Herbignac.

 

5 avril 1853 – Saint-Joachim

Chemin de grande communication n° 50 :

·       Le conseil municipal demande au sous-préfet l’autorisation d’abattre 7 arbres situés dans le cimetière et qui se trouvent sur le tracé du chemin de Montoir à Saint-Joachim.

 

10 avril 1853 – Montoir

Budget additionnel :

·       La vente des terres noires a rapporté 1301,74 francs à la caisse de la commune aussi le maire propose d'en redistribuer une partie :

-  100 francs au secrétaire de mairie dont la rémunération a été diminuée de 100 francs par rapport aux autres années

-  75 francs pour le garde champêtre pour la même raison

-  100 francs pour les dépenses imprévues, somme qui était allouée les autres années.

Le conseil vote les sommes comme le demande le maire.

Prêtre pour Méan :

·       Les habitants de Méan demandent au conseil de constater par une délibération que la maison occupée par le receveur des douanes à Méan est propice à servir de presbytère pour loger un prêtre qui serait établi pour desservir la chapelle de Méan.

Le conseil municipal reconnait que cette maison est très convenable sous tous rapports et pourrait être affectée à l'usage que lui destinaient les habitants de Méan.

 

24 avril 1853 – Montoir [29]

Envahissement de terrains communaux : Madame DRONEAU

·       Le maire donne connaissance au conseil :

-  D'un procès-verbal dressé contre Madame DRONEAU à Gron pour envahissement d'un terrain communal

-  D'une sommation faite le 23 avril à la même personne de produire des titres de propriété au conseil de préfecture sous 15 jours.

-  Et demande s'il y a lieu de la poursuivre. Après un vote, demandé à bulletin secret, le conseil déclare qu'il n'y a pas lieu de poursuivre.

Envahissement de terrains communaux par Calixte CHAILLON (1811-1853)

·       Dans le litige d'envahissement par Calixte CHAILLON du terrain communal se trouvant en face la cour de la maison des Sœurs de Saint-Gildas, le sous-préfet a fait savoir que cette question ne pouvait être portée devant le conseil de préfecture puisque la possession annale[30] a été reconnue à CHAILLON.

·       À bulletin secret, le conseil décide de ne pas poursuivre Calixte CHAILLON.

-  Après ces deux décisions à bulletins secret, 8 conseillers signent une protestation officielle indiquant leur désaccord et disant qu'il en sera référé à l'autorité supérieure. Ce sont : le maire Pierre TACONNET, les deux adjoints François ALLAIRE et Pierre Julien GAUTIER, Pierre BERGER, Pierre LEFEUVRE, MOYON Pierre Marie, MOYON Pierre et Luc DESBOIS.

 

8 mai 1853 – Montoir

Règlement définitif de l’exercice de 1852 :

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Recettes cumulées de l'exercice

24.566,86

Créditées

21.602,03

Reste à recouvrer justifié

840,50

Crédits restés sans emploi et Dépenses faites mais non ordonnancées

-4.765,22

 

 

 

 

Total des recettes

25.407,36

Total des dépenses

16.836,81

Solde créditeur

8.570,55

 

 

 

Comptes de gestion 1851[31] de Montoir du receveur municipal Frédéric LANIER

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l'exercice 1851

355,58

Sur l'exercice 1851

899,27

Sur l'exercice 1852

13.469,57

Sur l'exercice 1852

13.414,59

Solde années précédentes

10.405,62

 

 

 

 

 

 

Total des recettes

24.230,77

Total des dépenses

14.313,86

Solde créditeur

9.916,91

 

 

 

·       L'état des non-valeurs est examiné par le conseil municipal qui déclare les 36 cotes qui y figurent sont irrécupérables pour une somme totale de 137, 60 francs ainsi que les frais de poursuite qui se montent à 6,90 francs, soit 144,50 francs.

 

15 mai 1853 – Montoir

Comptes de gestion du maire :

·       Ils sont reconnus exacts par le conseil municipal.

 

Chemins vicinaux :

·       5 centimes additionnels et 3 journées de prestation sont votés pour l'entretien des chemins vicinaux en 1854.

Subvention scolaire et Contribution scolaire des élèves :

·       Vote de 3 centimes additionnels pour l'instruction primaire.

·       Après avoir informé le conseil que la rentrée de la rétribution scolaire était réduite vu le peu d'élève qui la payent et que ce tarif était trop minime pour qu'il soit maintenu, le maire propose de fixer la rétribution mensuelle des élèves comme suit :

-  Élèves apprenant à lire seulement       : 1,50 franc

-  Élèves apprenant à lire et à écrire        : 1,75 franc

-  Élèves plus instruits                            : 2,00 francs

·       Cette proposition est votée à l'unanimité.

 

Traitement de l'instituteur communal :

·       Le salaire versé à l'instituteur par la commune sera de 200 francs

·       Conformément à la loi du 15 mars 1850, article 238, il y a lieu d'allouer à l'instituteur Pierre LOISEAU (1794-1881), un supplément de traitement afin d'élever son revenu au minimum de 600 francs. Après examen des rôles de la rétribution scolaire des élèves, 371 francs, les revenus de l'instituteur s'élèvent à 571,00 francs. Il manque donc 29 francs qui sont votés par le conseil pour atteindre le minimum légal.

Subventions aux instituteurs et institutrices privées et divers :

·       Du fait que la commune ne possède pas les fonds nécessaires pour acquérir une maison d'école[32] et qu'il faut aviser à une réduction de dépense par tous les moyens possibles, le maire Pierre TACONET (1811-1862) propose de réduire de moitié la somme accordée à l'instituteur privé de Saint-Malo. Après délibération, le conseil décide à la majorité de voter 200 francs pour l'instituteur de Saint-Malo à condition qu'il reçoive gratuitement 30 enfants indigents dans sa classe.

·       Subventions aux autres instituteurs[33] :

-  Madame CHAILLON, institutrice privée de Saint-Malo-de-Guersac : 50 francs

-  Mesdemoiselles Adélaïde ERGO et NICOLAS, institutrices privées de Méan : 25 francs chacune pour 6 élèves gratuits

-  Mr BELLIOT, instituteur privé à Méan : 40 francs pour 15 élèves gratuits

-  Marie GUIBERT, en religion Sœur Alexis, institutrice communale : 200 francs

·       Divers :

-  Vote de 200 francs pour le loyer de l'école

-  Vote de 25 francs pour le chauffage de l'école des garçons.

-  Vote de 40 francs pour la distribution de prix aux élèves des écoles communales : 20 francs pour l'école des garçons et 20 francs pour l'école des filles.

-  Le conseil rejette la demande de subvention faite par Pierre LOISEAU, instituteur communal.

 

Commissaire de police :

·       Le préfet a fait parvenir à la commune une lettre qui prescrit formellement à la commune de budgéter au chapitre des dépenses obligatoires, 100 francs qui représentent la part de la commune dans le traitement et les frais de bureau du commissaire de police du canton.

-  Après en avoir délibéré, le conseil n'a pas cru devoir voter les 100 francs proposés par le maire et ne vote que la somme de 50 francs.

Points divers votés lors de cette importante séance :

-  Réparation de la maison des sœurs                                                                : 50,00 francs

-  Distribution de pain aux indigents à l'occasion du 15 aout                               : 80,00 francs

-  Entretien du loyer (?) de la mairie qui se trouve en très mauvais état             : 50,00 francs

-  Complément de budget pour le loyer de la mairie porté de 60 à 65 francs       :   5,00 francs

-  Paiement de la sommation d'huissier envoyée aux habitants de Penhoët pour qu'ils arrêtent leurs travaux sur un terrain revendiqué par la commune          :  8,90 francs

-  Paiement d'Étienne HALGAND (1825-   ), agent voyer, pour la fourniture de 2 plans réclamés par la préfecture dans les affaires CHAILLON et DRONEAU       :  5,00 francs

Traitement du secrétaire de mairie :

·       Le maire propose de donner un traitement de 300 francs au secrétaire de mairie plus un supplément de 100 francs. Ces sommes sont validées par le conseil de Montoir qui porte 300 francs au budget de 1854 et 100 francs au budget additionnel de 1853.

Traitement du garde champêtre et du cantonnier :

·       Le salaire du garde champêtre est porté à 300 francs 

·       Le salaire du cantonnier communal est fixé à 450 francs

Demande de concession d'un terrain communal par AUPIAIS François :

·       François AUPIAIS souhaite acheter un terrain communal de 56 ares dans le "vague" de Penhoët. Le conseil municipal refuse de mettre ce terrain en vente.

Demande de concession d'un terrain communal par MAHÉ Pierre François :

·       Pierre François MAHÉ (1797-1871), constructeur de bateau, souhaite de son côté acheter un terrain communal de 29 ares à proximité du pont de Méan, terrain servant à son chantier. Le conseil décide de vendre ce terrain par adjudication après accord du préfet.

Envahissement de terrains communaux par Calixte CHAILLON (1811-1853)

·       Peut-être en réponse à la protestation du maire TACONET du mois précédent, le préfet, par une lettre du 26 avril, a demandé "que le procès-verbal dressé contre CHAILLON pour envahissement du mur de séparation de l'héritage des Sœurs soit soumis au conseil pour qu'il délibère s'il y a lieu ou non de poursuivre CHAILLON".

-  À l'unanimité moins une voix, le conseil décide qu'il y a lieu de poursuivre CHAILLON.

·       Le maire fait alors part au conseil d'une proposition de CHAILLON qui concèderait à la commune une certaine portion du pré qui est sa propriété en contrepartie de quoi la commune lui donnerait un chemin qui passerait le long du mur de la cour du presbytère et entre le jardin des Sœurs et celui du presbytère. Le conseil rejette cette proposition à l'unanimité.

 

Affaire du terrain dit "Les Joncs de Penhoët"[34] :

·       Le conseil décide qu'il y a présomption d'envahissement par des habitants de Penhoët et que ceux-ci sont mis en demeure de produire leurs titres de propriété au conseil de préfecture.

 Demandes au préfet :

·       Le conseil demande à la préfecture :

-  Le classement du chemin qui conduit de la Croix de Méan à Penhoët en passant par la Menée Noblet.

-  L’autorisation de vendre un terrain municipal, délaissement de chemin, situé aux Ferrières en Guersac.

-  L'autorisation de vendre un terrain municipal, délaissement de chemin, se situant dans la partie sud-ouest du bourg, partant de l'ancienne chaussée de Loncé jusqu'à la seconde arche de Montoir.

-  La remise d'un tiers des fonds qui incombent à la grande vicinalité car les chemins vicinaux classés sont dans un état tel que pendant 8 mois de l'année ils deviennent impraticables.

Pont de Boisman :

·       Ce pont a besoin de réparation et les fonds nécessaires devront être pris sur les journées de prestations.

Maison d'école :

·       L'achat de la maison d'école est remis à l'ordre du jour et le maire propose de voter une somme de 8000 francs pour acquérir la maison GIRAUD. La commune possède 9916,91 francs à fin 1852 auxquels vont venir s'ajouter les recettes de la vente des terres noires et des terrains ci-dessus que la commune se propose de vendre. La proposition est votée à l'unanimité.

 

26 mai 1853 – Saint-Joachim

Comptes de Gestion du receveur municipal LANIER

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l’exercice 1851

291,35

Sur l’exercice 1851

179,13

Sur l’exercice 1852

7.023,93

Sur l’exercice 1852

6877,98

Solde précédent

5.522,84

 

 

Total des recettes

12.838,12

(*) Total des dépenses

7.057,71

Solde créditeur

5.780,41

(*) 60 centimes d’erreur quelque part

 

 

Règlement définitif de l'exercice 1852 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Recettes de l'exercice

16.509,14

- Dépenses budgétées réalisées et

13.806,76

- Créances à recouvrer

-1.443,45

- Dépenses ordonnancées non payées

-3.386,66

 

 

- Dont il faut déduire des sommes restées sans emploi

-55,83

Total des recettes

15.065,69

Total des dépenses

10.364,27

Solde créditeur

4.701,42

 

 

 

·       Cette séance du conseil municipal à laquelle ont été conviés les citoyens les plus imposés décide des impositions supplémentaires en 1854 pour faire face aux dépenses suivantes :

-  Traitement du secrétaire de mairie                                                     400,00 F

-  Acquittement des frais de bureau de la mairie                                       70,00 F

-  Salaire du garde champêtre                                                                150,00 F

-  Indemnité de logement des institutrices                                                70,00 F

-  Frais de bureau du commissaire de police du canton                           100,00 F

-  Insertion au « Savenaisien » pour l’adjudication de terres noires           18,40 F

-  Pour dépenses imprévues                                                                     60,00 F

-  Chauffage de l’école                                                                              30,00 F

-  Indemnité de logement pour l’école (petite école)                               122,00 F

                                                                            Soit :                1020,40 Francs

·       Le conseil examine l’état des « non-valeurs » et décide que les 49 cotes qui s’y trouvent pour un montant total de 181,20 francs ne sont pas recouvrables.

·       Le conseil vote 100 francs pour les réparations indispensables du pont du Lony près du bourg pour le rendre capable de porter voitures, chevaux et charrettes.

 

29 mai 1853 – Montoir

Appel d'un jugement :

·       En février, le tribunal de Savenay a débouté la commune dans un litige concernant un terrain et lui demande le remboursement du terrain ou de payer des intérêts à 2 %. La commune décide de demander au préfet l'autorisation de faire appel de ce jugement.

Demande de concession d'un terrain communal par BERTHO Jean :

·       Jean BERTHO demande à acquérir une parcelle de terrain communal d'environ 81 centiares située rue du Praud. Le conseil donne son accord.

 

2 juin 1853 : Envoi de la flotte française aux Dardanelles. La guerre de Crimée se prépare.

 

12 juin 1853 – Montoir

Session extraordinaire demandée par le préfet.

État des cotes irrécouvrables sur les prestations :

·       L'état des cotes irrécouvrables sur les prestations de 1852 s'élève à la somme de 137,60 francs, le conseil vote 137,60 francs pour couvrir cette somme[35].

·       Le conseil vote ensuite 6,90 francs pour des frais de poursuites non recouvrés mais que ces frais resteraient à la charge du receveur municipal.

 

26 juin 1853 – Montoir

Commissaire de police :

·       On se rappelle que le 15 mai la commune avait refusé de payer les 100 francs pour le commissaire de police demandés par le préfet. Le préfet a fait parvenir une demande de 25 francs supplémentaires pour les frais de bureau du commissaire. Cette demande est à nouveau rejetée par le conseil, après un vote à bulletin secret demandée par BERGER, DUPIN et OLLIVAUD, par 11 voix contre 5.

 

29 juin 1853 – Saint-Joachim

Commissaire de police :

·       Un arrêté préfectoral du 15 juin a fixé à 25 francs la part de Saint-Joachim aux frais de bureau du commissaire de police du canton. Le conseil s’exécute "après diverses discussions".

 

10 juillet 1853 – Montoir

Procès en éviction :

·       Dans un procès en éviction[36] soutenu contre la Société des Marais de Donges[37] et intenté par son administrateur judiciaire Mr De La THÉBAUDIERE, le tribunal de Savenay a rendu un jugement défavorable à Montoir le 29 juin 1852.

·       La commune souhaite faire appel mais le délai légal d'appel étant dépassé, le conseil municipal décide de soumettre l'affaire au comité consultatif "pour maintenir la commune dans la possession de ses droits".

 

17 juillet 1853 – Montoir

Création d'une foire à Saint-André-des-Eaux :

·       Le conseil répond favorablement à la demande faite par Saint-André-des-Eaux de création d'une foire le 25 mai de chaque année.

État des cotes irrécouvrables de 1852 :

·       Jean LAHAYE : cote de prestations non réglée de 2,40 francs + frais de poursuite de 6,50 francs soit 8,90 francs que le conseil décide de passer en non-valeur.

·       André HALGAND : cote de prestations non réglée de 3,00 francs + frais de poursuite de 6,50 francs soit 9,50 francs mais l'intéressé figurait par erreur sur le rôle. Le conseil décide de passer la somme en non-valeur.

 

17 juillet 1853 – Saint-Joachim

Commission syndicale de la Grande Brière :

·       Marc THOMAS (1790-1861) a démissionné de son poste de conseiller municipal et de facto de celle de commissaire syndic de la Grande Brière. Pierre VINCE (1801-1859), maire en activité, est nommé par le conseil pour le remplacer au poste de commissaire syndic.

 

20 juillet 1853 – Saint-Joachim

Création d'une foire à Saint-André-des-Eaux :

·       Le conseil répond favorablement à la demande faite par Saint-André-des-Eaux de création d'une foire le 25 mai de chaque année.

 

24 juillet 1853 – Saint-Joachim

Création d'une foire à Assérac :

·       Le conseil répond favorablement à la demande faite par Assérac de création d'une foire (date non précisée)

 

31 juillet 1853 – Montoir

Honoraires de Me MOREAU :

·       Me LEDOUX, avocat à Savenay réclame pour le compte de Me MOREAU, avocat à Paris, la somme de 100 francs que la commune lui doit pour ses honoraires. Ces 100 francs portés au chapitre additionnel de l'année précédente ne peuvent être soldés qu'après autorisation spéciale du préfet[38]. Le conseil demande cette autorisation au préfet.

 

Affaire CHARPENTIER :

·       Le sieur CHARPENTIER demande à la commune de lui laisser le reste du terrain que la commune lui avait vendu par acte authentique et dont le conseil de préfecture l'a dépossédé d'une partie d'environ 30 centiares.

·       Le conseil décide de lui concéder le terrain en question pour les frais qu'il avait fait pour arriver à la vente et dont il n'a pas été remboursé par la commune et qu'il n'y a pas lieu de passer par la voie administrative pour une si petite concession.

Commission du jury du canton :

·       Julien LIRON et Étienne DEBERT sont nommés pour faire partie de cette commission.

 

Demande de concession de terrains communaux à Gron :

·       André MOYON (1807-1876) souhaite acheter 1,24 are de terrain communal en 2 parcelles à Gron. Le terrain sera vendu par adjudication.

·       La veuve LOREAU (Françoise Antoinette PELOUX 1787-1871), la veuve MAHÉ, Perrine RENAUDIN (1813-1894) et Julien LOUIS (1819-1885) soumissionnent chacun l'achat d'une parcelle de terrain communal à Gron de 1,18 are. Le conseil décide que les parcelles seront mises en adjudication. Pour les 2 centiares soumissionnés par Julien LOUIS le conseil, compte tenu de la surface, lui concède directement moyennant 3 journées de prestations qui seront employées à réparer le chemin de Gron sous la surveillance de l'agent voyer. [39]

Revendication de terrain :

·       Le conseil municipal demande à Joseph MAHÉ, capitaine à Trignac, de lui fournir son titre de propriété pour le terrain qu'il a enclos dernièrement et dont la municipalité revendique la propriété.

 

14 août 1853 – Montoir

Donation terrain aux habitants de Méan par la famille CHAILLON :

·       Dans le litige de propriété du terrain cédé par la famille CHAILLON, litige entre la commune et les habitants de Méan, il semble qu'un jugement du tribunal de Savenay ait tranché en faveur des habitants de Méan. Le conseil, renonçant à poursuivre reconnait que ce terrain appartient en propre aux habitants de Méan. (Fin d'un litige qui dure depuis 14 ans)

Procès en éviction : Expertise

·       Un membre du conseil municipal doit être nommé pour assister l'expert nommé par le tribunal de Savenay pour la recherche des "évictions souffertes par la commune de Montoir". C'est Jean DUPIN qui est désigné pour cette mission.

Fête de l'Empereur :

·       Le conseil vote 10 francs pour faire un feu de joie et illuminer à l'occasion de la fête de l'Empereur.

 

15 août 1853 – Saint-Joachim

·       À la demande du ministère de l'intérieur, le conseil municipal vote la somme de 7 francs pour "un volume (?) demandé par souscription du 13 juin"[40]

 

31 août 1853 – Saint-Joachim

Remplacement d'un instituteur :

·       Jacques MURY, instituteur communal a quitté la commune en juillet. Le conseil considérant que le sieur MURY, à cause de son grand âge, ne donnait pas aux enfants tout le soin nécessaire et que le sieur Yves Marie GUERRIEN, natif de Saint Clet (Côtes-du-Nord), est muni d'un brevet de capacité en date du 28 août 1853, le conseil le nomme instituteur communal de Saint-Joachim.

 

4 septembre 1853 – Saint-Joachim

Route de grande communication de Montoir à La Chapelle-des-Marais :

·       Luc MAHE a proposé un échange au Lony pour la route de grande communication de La Chapelle-des-Marais à Montoir. D'après le procès-verbal des experts, le conseil est d'accord.

 

11 septembre 1853 – Montoir

Aliénation d'un terrain mis en adjudication : Chemin de halage    

·       Pierre François MAHÉ (1797-1871) a fait une observation sur une enquête faite en juillet au sujet de l'aliénation d'un terrain qu'il souhaite acquérir et qui doit être mis en adjudication. Il prétend qu'il existe ou existera un chemin de halage le long du Brivet et demande qu'en conséquence le prix fixé par l'expert soit réduit ou que l'on laisse sur le terrain la quantité nécessaire au chemin de halage.

-  Le conseil municipal refuse de prendre en compte cette remarque du fait qu'il n'y a pas et qu'il n'y a jamais eu de chemin de halage à cet endroit et que si les Ponts et Chaussées venait à en établir un, le propriétaire serait indemnisé par l'administration.

Maison d'école :

·       Le propriétaire de la maison, GIRAUD, a fait savoir que si l'administration préfectorale refuse l'acquisition de la maison, le loyer va être porté à 600 francs. Le conseil accepte la somme mais pour l'année en cours seulement.

 

 2 octobre 1853 - Montoir

Achat d'un pré par la fabrique :

·       La fabrique envisage l'achat d'un pré à l La Motte qui sera une annexe du presbytère et sera payé avec sa caisse. Le conseil donne son accord.

Paroisse de Méan :

·       Cela faisait longtemps que cela couvait : les habitants de Méan ont demandé que la section de Méan soit érigée en paroisse. Le conseil municipal de Montoir ne s'y oppose pas à condition que tous les frais ne soient en rien supportés par la commune et ses habitants.[41]

 

2 octobre 1853 – Saint-Joachim

Remboursement de Julien AOUSTIN :

·       Le sous-préfet a fait parvenir une lettre encourageant la commune à rembourser à Julien AOUSTIN la somme d'à peu près 198 francs (la facture ayant été égarée) pour les frais de procès que la commune a soutenu avec lui. Il semble que le conseil ait accepté de payer[42].

 

1 novembre 1853 – Saint-Joachim

Demande de partage des terres vaines et vagues faite par Pierre HALGAND de Mazin :

·       "Le conseil considérant qu'en l'absence de renseignements sur les droits des vassaux de la Vicomté de Donges sur les terres tourbeuses situées en la commune de Saint-Joachim il ne faut pas se prononcer sur les droits de la commune à la propriété de ces terrains, qu'une intervention de la commune dans l'instance de partage serait aujourd'hui prématurée, qu'il convient d'attendre que la production des titres aux mains de l'expert ait permis d'apprécier le mérite des prétentions des anciens vassaux…"

 

6 novembre 1853 – Montoir

Plan d'alignement du chemin n° 50 dans la traversée du bourg :

·       Après enquête, le plan d'alignement pour la traversée du bourg du chemin n° 50, n'ayant eu ni remarque ni réclamation, est adopté à l'unanimité.

Procès en éviction : Avis du comité consultatif :

·       Satisfaisant à la demande de Montoir, le problème a été présenté au Comité consultatif des communes qui a rendu son avis le 24 septembre 1853 : "Le comité a émis le vœu d'attendre le résultat de l'enquête prononcée par le tribunal de Savenay le 29 juin 1852 avant de faire une démarche quelconque"

Demande d'une fontaine pour la maison des Sœurs :

·       La Mère supérieure des Sœurs de Saint-Gildas a formulé la demande de creuser une fontaine dans la cour de l'école des filles, demande qui est rejetée par la municipalité.

Demande de concession d'un terrain communal par GUIHO Elie

·       Élie GUIHO (1805-1869) souhaite la concession d'une parcelle de terrain de 4,91 ares. Le conseil donne son accord pour un prix à dire d'expert.

 

13 novembre 1853 – Montoir

Affaire du terrain dit "Les Joncs de Penhoët" :

·       Le sous-préfet a fait parvenir un courrier faisant savoir que, "par un arrêté du conseil de préfecture en date du 28 octobre, la commune et le sieur CANCOIS sont renvoyés devant les tribunaux civils pour la question relative aux "Joncs de Penhoët"".

-  La commune décide de se porter demanderesse devant les tribunaux pour trancher la question de propriété.

Demande de concession d'un terrain communal par GALON Jean :

·       Jean GALON (1789-1860) se porte acquéreur d'un terrain communal que la municipalité lui refuse compte tenu des servitudes qui existent sur le terrain.

Secours aux pauvres :

·       À l'approche de l'hiver et du fait de l'importante augmentation du prix du pain, la municipalité vote 600 francs pour aider les pauvres, somme qui sera prise sur les 1301,74 francs de la vente des terres noires.

Demande de concession d'un terrain communal par GUILLOUX :

·       GUILLOUX, indigent, demande un morceau de terrain sous le Creux (?) près de La Ganache pour y bâtir une chaumière pour se loger. Le conseil accepte de le lui concéder pour 70 centimes.

 

13 novembre 1853 – Saint-Joachim

Chemin de grande communication n° 50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais :

·       Le maire présente au conseil municipal le plan, l'état parcellaire et les lettres d'acceptation des propriétaires qui ont cédé leurs terrains pour réaliser le chemin, propriétaires parmi lesquels plusieurs d'entre eux tracassent le maire en demandant les indemnités qui ont été fixées.

-  Le maire considère qu'il est urgent qu'ils soient payés sous peine qu'ils viennent retarder les travaux, qui sont déjà en retard, en refusant que les travaux se fassent sur leurs terrains avant qu'ils aient été payés.

-  Le conseil vote à l'unanimité les 2116 francs disponibles pour effectuer le paiement des terrains.

Murs du cimetière :

·       Le sous-préfet a donné l'autorisation que les murs soient reconstruits sur le même alignement que les maisons qui avoisinent le cimetière. Le conseil vote donc les sommes suivantes :

-  Pour l'acquisition de 15 toises de pierres                                                        168,00 francs

-  Pour l'acquisition de barriques de chaux                                                           81,00 francs

-                         "                      "     de sable                                                     88,50 francs

-  Pour l'ouvrier maçon, 112 toises                                                                     562,50 francs    

-  Pour le crépissage du mur en entier                                                               120,00 francs

-  Pour éteindre la chaux vive                                                                               15,00 francs

                                                                                                          Soit un total de        1035,00 francs

Curage des douves et canaux :

·       Les douves et canaux curés en 1853 n'ont pas été suffisamment creusés.

-  Le président du Syndicat de la Grande Brière ayant déclaré l'année précédente que la commune de Saint-Joachim avait le droit de curer les douves et canaux situés près et au nord du bourg et,

-  Attendu que ceux-ci se trouvent hors du périmètre de la Grande Brière mottière

-  Attendu que le curage de ces canaux est indispensable à la navigation et que le produit de ces curages pourrait donner quelques ressources à la commune, si nécessaire, pour la construction d'une maison d'école, le conseil charge le maire de faire une demande d'autorisation de curer auprès du préfet et de mettre le produit de ce curage dans le commerce.

Surveillance des terres noires :

·       Deux "individus" ont veillé à la surveillance des terres noires dont Mr BERTHO a été adjudicataire pendant l'année 1853 et ils y ont passé 53 jours. Le conseil vote à l'unanimité 106 francs pour ces personnes.

 

20 novembre 1853 – Saint-Joachim

Terrains tourbeux :

·       Suite à une lettre du sous-préfet en date du 16 novembre dont la teneur n'est pas indiquée, le conseil se prononce pour un partage, déclaré plus juste, du terrain tourbeux

 

4 décembre 1853 – Saint-Joachim

Terrains tourbeux :

·       Suite à une lettre du sous-préfet en date du 29 novembre dont la teneur n'est pas indiquée, le conseil municipal demande au préfet de l'autoriser à garder ses droits au regard des terrains tourbeux et demande à intervenir dans l'instance en partage des communs de Saint-Joachim formée par Pierre HALGAND de Mazin.

 

11 décembre 1853 – Saint-Joachim

Ateliers de charité :

·       « …conformément aux vues de Sa Majesté l'Empereur tendant à occuper les bras sans ouvrage[43] pendant cet hiver afin de venir en aide aux plus nécessiteux et à cause de la cherté des subsistances et du besoin des gens de cette commune, le conseil vote 300 francs pour arranger les rues et le chemin qui "contoure[44]" chaque village et qui en a tant de besoin en ce moment-ci et pour ce chemin vu que les trois jours de prestations fournies par la commune de Saint-Joachim sont employées aux chemins de grande communication depuis longtemps ».

 

18 décembre – Montoir

Demande de travaux sur les chemins dans la traversée du bourg :

·       Le maire propose d'utiliser les 600 francs votés pour venir en aide au secours des malheureux (séance du 13 novembre) à faire des travaux sur des chemins "dans la traverse du bourg faisant suite aux chemins vicinaux", chemins devenus impraticables. Cette proposition permettrait de "profiter du bénéfice du décret du 22 novembre 1853 par lequel le gouvernement vient en aide aux malheureux en votant une somme de 4 millions de francs". Les travaux devant être exécutés en terrassement et empierrements, la commune se trouve dans une position de ce "bénéfice".

·       La délibération fut animée, chaque section réclamant pour son village. Le scrutin secret fut demandé et le résultat fut sans surprise qu'il y avait 6 voix pour des travaux dans la traversée du bourg et 11 voix contre. La décision fut donc qu'on ne pouvait pas employer ces fonds (les 600 francs) sur ces chemins[45].

 

26 décembre 1853 – Montoir

Ateliers de charité sur le chemin de grande communication dans la traverse du bourg :

·       Le sous-préfet a, bien sûr, réagi à la décision du 18 décembre et demande "sur quels chemins la commune entend créer des ateliers de charité et dépenser la somme de 600 francs votée le 13 novembre pour venir au secours des ouvriers nécessiteux".

-  Le conseil décide finalement à la majorité que les travaux seront faits sur le chemin de grande communication dans la traversée du bourg et que le surplus de fonds sera utilisé dans la section de Guersac sur le chemin d'Errand n° 24.

 

26 décembre 1853 – Saint-Joachim

Ateliers de charité :

·       Suite à une lettre du sous-préfet en date du 23 décembre, le conseil municipal vote la somme de 1900 francs pour créer des ateliers de charité et est d'avis que cette somme soit employée pour le chemin de grande communication n° 50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais.

 

1854

 

1 janvier 1854 – Saint-Joachim

Foires de Missillac

·       La municipalité de Missillac demande à pouvoir créer 2 foires le 18 avril et le 18 septembre de chaque année, demande approuvée par celle de Saint-Joachim.

 

4 janvier 1854 : Les flottes française et anglaise entrent en mer noire.

 

12 février 1854 – Montoir

Foire du Croisic :

·       Le Croisic demande à pouvoir reporter sa foire annuelle du 23 septembre au dimanche qui précède l'Assomption (15 août). La municipalité de Montoir n'y voit pas d'inconvénient.

Aliénation de terrain à PINAUD :

·       Un sieur PINAUD souhaite acquérir une parcelle de terrain communal de 2,80 ares à dire d'expert. Le conseil répond favorablement à sa demande.

Station de chemin de fer de Montoir :

·       Le conseil demande au préfet l'obtention d'une station de chemin de fer sur la ligne Nantes-Saint-Nazaire "eut égard à son centre de population dans l'intérêt de la commune et de l'administration même des chemins de fer".

Subvention à l'instituteur LOISEAU :

·       Pierre LOISEAU 1794-1881), instituteur, a fait une demande de subvention, promettant de prendre 10 élèves indigents dans sa classe. Le conseil municipal lui vote 50 francs à condition qu'il prenne les 10 élèves indigents.

 

19 février 1854 – Saint-Joachim

Arbres du cimetière :

·       Le conseil municipal décide, "après mûre réflexion", que les 20 arbres qui sont dans le cimetière et qui entourent l'église sont une gêne importante pour faire des fosses et qu'il convient de les abattre et de les vendre. Il en demande l'autorisation au sous-préfet.

 

26 février 1854 – Saint-Joachim

Curage des douves et canaux de Fédrun :

·       Le maire fait remarquer au conseil que les douves ou canaux qui entourent Fédrun font partie de la commune et se trouvent comblés pour n'avoir pas été curés "depuis bien des années". Il est de ce fait impossible de pouvoir naviguer de juillet à octobre même avec de très petits bateaux. "Il serait donc à propos que ces douves soient curées et que le produit soit vendu au profit de la commune, attendu que lesdites douves ne limitent pas la grande Brière Mottière vu qu'elles en sont séparées par presque 85 hectares de terrain appartenant aux habitants de ce village".

-  Le conseil municipal adresse donc une demande d'autorisation de curer ces canaux et de livrer le produit au commerce.[46]

 

12 mars 1854 : La France et le Royaume-Uni concluent un traité d’alliance avec la Turquie déjà en guerre avec la Russie.

 

12 mars 1854 – Montoir

Foire d'Escoublac :

·       La municipalité d'Escoublac souhaite ouvrir une foire annuelle le 3 avril de chaque année, la demande est acceptée par Montoir.

Dégradation et usurpation de chemins :

·       Me TOUPLAIN, huissier à Saint-Nazaire, par un mémoire adressé à la municipalité de Montoir, réclame

-  8,50 francs pour frais de poursuite contre des dégradations de chemins et usurpations de chemins.

-  32,60 francs pour une sommation et une signification faites aux gens de Penhoët et à Madame DRONEAU.

-  Il demande que ces montants dont il a fait le déboursé lui soit remboursés par la commune de Montoir. La réponse du conseil municipal est :

-  Qu'en ce qui concerne les 8,50 francs, ils doivent être payés par les délinquants puisqu'ils ont été condamnés par le tribunal de simple police.

-  Que pour les 32,60 francs, Madame DRONEAU a été condamnée par le conseil de préfecture à remettre les lieux dans leur état primitif et que la signification de cet arrêté doit rester à sa charge soit 7,40 francs. La somme de 25,20 francs restant concernant les habitants de Penhoët se trouve en litige devant les tribunaux et sera payée par la partie qui "s'accouchera".[47]

 

26 mars 1854 – Montoir

Salaire du secrétaire de mairie :

·       Un complément de salaire de 100 francs pour le secrétaire de mairie est voté par le conseil municipal.

Salaires des gardes-champêtres :

·       Pour ramener leur salaire "autour des années précédentes" un complément de salaire de 75 francs pour les 3 gardes-champêtres (25 francs par garde) est voté par le conseil municipal.

Dépenses imprévues :

·       Vote de 100 francs pour les dépenses imprévues qui ont été rayées du budget 1854.

·       Toutes ces sommes seront prises sur les 2419,68 francs provenant de la vente des terres noires de Brière.[48]

 

27 mars 1854 : La France et le Royaume-Uni déclare la guerre à la Russie, c’est le début de la Guerre de Crimée.

 

Avril 1854 – Montoir

Suppression du porche de l'église :

·       Le tracé du chemin de grande communication n° 50, dans la traverse du bourg, implique que le porche de l'église, qui se trouve en saillie sur la voie publique, soit démoli par les chantiers de charité. Le préfet voudrait connaitre l'opinion du conseil municipal sur ce point.

-  Le conseil décide à la majorité absolue que le porche soit supprimé.

Demande de 2 étalons du gouvernement :

·       Le conseil municipal demande au préfet que soit établi à Montoir « pour l'année prochaine, un dépôt d'étalons du gouvernement composé d'un étalon demi-sang et d'un Normand, attendu que par suite de l'arrêté du préfet (?), la commune de Montoir va se trouver cette année dépourvue d'étalons car il est évident que le dépôt de Savenay sera bien plus qu'insuffisant pour saillir le grand nombre de juments poulinières qui existent dans la commune. Ayant un dépôt à Montoir, les communes de Donges et de Saint-Joachim fourniraient une grande quantité de juments poulinières qui arriveraient au dépôt de Montoir ».

 

21 mai 1854 – Montoir

Journées de prestations : État des non-valeurs :

·       Les 49 cotes de prestations mentionnées sur cet état, pour un montant de 149,60 francs, sont reconnues irrécouvrables par le conseil municipal qui prie le préfet d'en accorder la décharge au receveur municipal ainsi que pour les 3 francs de frais de poursuite.

 

Règlement définitif de l’exercice de 1853 :

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Recettes cumulées de l'exercice

17.197,36

Créditées

11.841,11

Non-valeurs justifiées

-145,20

 

 

Reste à recouvrer justifié pour l'exercice suivant

145,20

Crédits restés sans emploi

-156,70

 

 

Dépenses faites mais non payées avant le 15/3/1854 et à reporter

-2.112,83

Total des recettes de 1853

17.052,16

Total des dépenses

9.571,58

Solde créditeur

7.480,58

 

 

 

Comptes de gestion provisoires 1853 du receveur municipal Frédéric LANIER pour Montoir

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l'exercice 1852

2.296,90

Sur l'exercice 1852

3.422,22

Sur l'exercice 1853

8.179,26

Sur l'exercice 1853

8.448,99

Solde années précédentes

9.916,00

 

 

 

 

 

 

Total des recettes

20.393,36

Total des dépenses

11.871,21

Solde créditeur

8.522,16

 

 

 

·       Vote de centimes additionnels au budget de 1855 aux rôles des 4 contributions directes :

-  Pour les dépenses de l'instruction primaire                              : 3 centimes additionnels

-  Pour l'entretien des chemins vicinaux en 1855             : 5 centimes additionnels

·       Vote des journées de prestation pour la confection des routes en 1855 :

-  3 journées d'homme

-  3 journées pour les chevaux

-  3 journées pour les bœufs

-  3 journées pour les charrettes.

·       Vote de crédits pour être mentionnés au chapitre additionnel du budget de 1854 :

-  Subvention pour l'instituteur de Saint-Malo                             : 200,00 francs

-  Subvention pour l'institutrice de Saint-Malo                             :   50,00 francs

-  Subvention pour l'institutrice de Méan, Adélaïde ERGO :   40,00 francs

-  Subvention pour l'institutrice de Méan, Melle NICOLAS :   25,00 francs

-  Subvention pour l'instituteur de Montoir, Mr BELLIOT               :   80,00 francs

-  Subvention pour les prix aux garçons de l'école communale    :   20,00 francs

-  Subvention pour les prix de l'école des filles                            :   20,00 francs

-  Pour le mémoire[49] de Madame Veuve Camille MELLINET (?)     :     4,00 francs

Total    : 439,00 francs

 

25 mai 1854 – Saint-Joachim

Rôles de contribution à l'entretien des douves et canaux :

·       Les communes de Prinquiau, Donges, Saint-Joachim et Montoir, en désaccord avec la préfecture sur les rôles de contribution à l'entretien des douves et canaux, se sont entendues pour signer chacune une délibération identique sur ce sujet.

-  Ces délibérations seront par la suite annulées par un arrêté préfectoral du 7 juillet 1854. Elles témoignent néanmoins du conflit entre les municipalités et les dessècheurs.

-  Le texte, sous forme de lettre au préfet a visiblement été préparé et écrit par avance. Ce texte attire l'attention du préfet sur le fait que l'objet de la séance est très important pour la majorité des gens et propriétaires de la commune. Il concerne les impositions syndicales mises chaque année à la charge des propriétaires des marais soumis au dessèchement, perçues au profit du syndicat des Marais de Donges sur des rôles rendus exécutoires par le préfet.

 

Ces rôles « sont susceptibles de très graves observations et contiennent de très nombreuses erreurs mais le conseil croit devoir aujourd'hui s'arrêter à ce qui est le plus important ».

« Ces rôles ont été établis d'abord de manière à comprendre tous les marais compris dans le périmètre du dessèchement mais un grand nombre de propriétaires, notamment les sieurs MONNET de L'ORBEAU et autres se pourvoient devant le conseil de préfecture de la Loire-Inférieure puis devant le conseil d'État pour faire déclarer qu'ils soient exempts de toute contribution à l'entretien des travaux des marais de Donges…Sur cette demande, le conseil d'état, par sa décision du 26 juillet 1845, approuvée le 12 août suivant, a statué d'une manière définitive et cette décision, dont personne ne conteste ni ne peut contester aujourd'hui l'application, devrait être exécutée sans la moindre difficulté. »

« Cependant, il est fort loin d'en être ainsi, en effet l'article 1 de l'ordonnance de juillet 1845 rendue en conseil d'État est ainsi conçue : à l'article 1 il est déclaré que les ordonnances du 2 juillet 1817 et 2 septembre 1836, ont été seuls exemptés de contribution aux frais d'entretien des dessèchements des marais de Donges ceux des intéressés qui, avant la dite ordonnance du 2 juillet 1817, ont traité à cet effet avec la Compagnie, eux ou leurs auteurs, directement par eux-mêmes ou par des mandataires spéciaux ou ceux qui auraient traités avec la dite Compagnie[50] postérieurement à la dite ordonnance. »

« Quant à l'égard des intéressés qui justifieraient de semblables traités, la Compagnie concessionnaire est exclusivement chargée de l'établissement de tous les canaux nécessaires au dessèchement et de leur entretien à perpétuité. »

« Rien de plus net et de plus clair que cette décision et, Monsieur le Préfet apprendra, sans doute avec un grand étonnement, que la Compagnie du dessèchement des marais de Donges n'a encore rempli aucune des obligations qui en résultent pour elle. »

« Un grand nombre de propriétaires, et pour des marais d'une très grande importance, ont justifié de traités passés par eux ou leurs auteurs conformément à l'ordonnance du 26 juillet 1845 et ils ont obtenu et obtiennent encore chaque jour, non seulement la reconnaissance qu'ils ne doivent plus à l'avenir être imposés pour l'entretien des travaux du dessèchement mais la restitution des sommes qu'ils ont été indûment forcés de payer au percepteur du Syndicat depuis le premier établissement des rôles. »

« L'ensemble de ces restitutions forme une somme très considérable. Il est de toute évidence que c'est la compagnie concessionnaire qui aurait du seule supporter ces restitutions et payer, aux lieux et places des propriétaires reconnus exempts, les cotes de contributions payables depuis que les propriétaires ont fait reconnaitre leurs exemptions et qui, enfin, doit seule payer à l'avenir ces mêmes rôles de contributions. »

« Au lieu de cela, qu'est-il arrivé ? C'est la caisse du syndicat qui a seule, avec les fonds de tous les contribuables non exemptés, payé les restitutions importantes aux propriétaires exemptés et, d'un autre côté, le percepteur du Syndicat, qui devrait se borner à substituer sur ses rôles le nom de la Compagnie concessionnaire du dessèchement à ceux des propriétaires reconnus exempts et de faire payer par cette Compagnie exclusivement les cotes mises aux noms de ces propriétaires, croit devoir porter en non-valeur, c’est-à-dire n'exiger de personne le paiement de ces mêmes rôles. Cela produit le résultat très injuste et formellement à l'ordonnance du 26 juillet 1845 de ne pas faire payer exclusivement par la Compagnie ce qu'elle doit et de diminuer la recette du Syndicat, ce qui l'oblige à augmenter d'autant les rôles suivants à la charge de tous les propriétaires non exemptés. »…..

 

·       Le texte se poursuit en demandant au préfet :

-  D'interposer son autorité pour arrêter de tels abus

-  De faire restituer les sommes par la Compagnie au Syndicat afin d'éviter de nouvelles contributions

 

« En outre, le conseil doit dire à Monsieur le préfet qu'on ne s'explique nullement dans les communes soumises au dessèchement comment il se fait que depuis plusieurs années aucuns travaux n'aient été exécutés pour l'entretien des canaux et autres travaux de dessèchement et que cependant des rôles considérables de contributions aient toujours été mis en recouvrement. »

 

·       Le conseil municipal de Saint-Joachim demande au préfet :

-  D'exiger qu'on lui rende un compte de l'emploi des fonds

-  De refuser de rendre exécutoires les rôles jusqu'au rétablissement de la situation

-  Et profite de l'occasion pour signaler au préfet d'autres anomalies :

 

-  « Ainsi, dans le compte d'emploi des fonds provenant des premiers rôles, Monsieur le Préfet verrait que des sommes considérables ont été employées pour payer des travaux neufs, des creusements de certaines parties de canaux dans le roc, ce qui était entièrement à la charge de la Compagnie et ne pouvait pas être considéré comme faisant partie de l'entretien »…..

 

-  « …la base de répartition de ces rôles est d'ailleurs une base fausse; on répartit la contribution en raison seulement de la contenance de chaque portion de marais possédés par les redevables, ce qui fait supporter par celui qui a très peu profité du dessèchement une contribution égale à celle de celui qui en a beaucoup profité…. »

·       En conclusion du texte, le conseil "supplie" le préfet :

-  D'exiger un compte sérieux

-  D'exiger du percepteur du Syndicat qu'il contraigne la Compagnie à payer     

-  De forcer le percepteur du Syndicat s'il n'a pas contraint la Compagnie à payer

-  D'enjoindre au syndicat de faire payer à l'avenir les contributions qui lui reviennent

-  D'exiger que les rôles nouveaux soient sur de nouvelles baes

-  Au besoin d'établir une commission spéciale chargée de déclarer tout ce qui concerne les contributions d'entretien et l'emploi des fonds.

-   

[ndla : Ce texte a du déplaire à beaucoup de monde :

-  La Compagnie des dessècheurs quelque part accusée de détournement de fonds

-  Le percepteur du Syndicat accusé de ne pas faire son travail correctement

-  Le Syndicat lui-même composé de représentant des communes locales accusé de laxisme

-  Le préfet quelque part accusé de ne pas remplir sa fonction correctement et enjoint, même si les formes sont mises, de faire ce qu'on lui demande.

Quelques soient les raisons invoquées ensuite on comprend pourquoi cette dite "délibération" fut annulée.]

 

Garde-champêtre :

·       La conduite du garde-champêtre pose problème :

-  Bien qu'averti depuis longtemps qu'il doit écheniller[51] ou faire écheniller les arbres du cimetière en application de l'arrêté préfectoral du 1 février 1854, il n'en a tenu aucun compte.

-  Sa fonction de porteur de contraintes pour le compte du Receveur municipal de la perception de Montoir fait qu'il s'absente des jours entiers dans les communes voisines laissant la commune sans protection.

-  Les secrétaires de la mairie ont été plusieurs fois obligé d'aller chez lui pur lui remettre ce qui était pressant car il ne vient parfois pas toutes les semaines ou vient après la fermeture.

-  Le conseil municipal décide de le destituer.

 

28 mai 1854 – Montoir

Séance ordinaire de mai :

La séance a lieu sous la direction du maire provisoire François ALLAIRE

·       Votes de sommes à destinations diverses ;

-  Réparations de la mairie, de la maison d'école et du mur du presbytère          : 250,00 francs

-  Subvention pour l'achat de prix aux garçons et filles du primaire                    :   40,00 francs

-  Chemin vicinal de la Brière n° 38                                                                    : 600,00 francs

-  Chemins de Guersac                                                                                       : 400,00 francs

-  Somme pour la section du bourg (pour les chemins ?)             ²                      : 400,00 francs

            Total    :          1690,00 francs

Exploitation des terres noires :

·       Le conseil municipal de Montoir demande à ce que le Syndicat la Grande Brière rembourse à la commune de Montoir la part des 20.000 hectolitres de terres noires livrés en plus des 150.000 vendus en 1853.

 

11 juin 1854 – Montoir

Affermage des "Vases de Méan" :

·       Sur proposition du maire provisoire le conseil municipal, par un scrutin à bulletin secret, vote à l'unanimité moins une voix, pour que le fermage du terrain appelé "Les Vases de Méan" ne soit pas versé au produit de la chapelle de la section.

Dessèchement des marais de Donges : Délibérations annulées :

·       Le conseil municipal de Montoir délibère (?) sur le même texte que Saint-Joachim dans sa séance du 25 mai 1854 (voir plus haut), délibération qui sera annulée par arrêté préfectoral.

 

14 juillet 1854 – Montoir

Installation du nouveau maire :

·       Laurent NAUD (1808-1876), a été nommé maire de Montoir, il prête serment et désigne Pierre LOISEAU (1794-1881) comme 2ème adjoint et François ALLAIRE reste 1er adjoint. Le maire lui demande (le met en demeure) de fournir un inventaire (état de situation), ALLAIRE répond qu'il réfèrera à Pierre TACONNET l'ancien maire et qu'il répondra ultérieurement.

 

30 juillet 1854 – Saint-Joachim

Curage des douves et canaux de Fédrun :

·       Suite de la confrontation annoncée en février : Le Syndicat de la Grande Brière est autorisé à procéder à l'adjudication des terres noires à provenir du curage des canaux de Fédrun, les mêmes que la commune avait demandé au préfet en février de pouvoir vendre.

·       La municipalité essaie de faire valoir ses droits auprès de l'autorité supérieure et s'avoue surprise de voir que le Syndicat prétend avoir droit au curage de ces douves "attendu que ces douves formant la curée de Fédrun, dite dans les vieux titres "la chalandière" existe depuis fort longtemps et ne limite point la Grande Brière puisque qu'elle est séparée par d'autres douves et par des terrains d'une étendue considérable."

« Le Syndicat de la grande Brière ne date que du 3 octobre 1838 et ils n'ont jamais fait aucuns travaux autour de la brière si ce n'est la délimitation en 1852 qui se trouve bien au-delà de la chalandière; le silence gardé par eux lors du partage de 1846 des terrains qui se trouvent situés entre la chalandière et la brière prouve que le syndicat ne croyait pas avoir le droit de propriété et qu'il n'élève aujourd'hui des prétentions sur cette douve que parce qu'il y voit la source d'un bénéfice assez considérable. »

« Le cadastre de 1841, le silence gardé lors du partage de 1846, la délimitation de la brière en 1852, les faits de possession exercés par les habitants depuis un temps immémorial sont les preuves des droits de la commune. »

« De plus, à la fin de 1852 et au commencement de 1853, la commune de Saint-Joachim a été endommagée par les eaux de la grande brière et elle n'a reçu aucun dédommagement. Aujourd'hui, le syndicat vient dire que les grandes eaux emmènent la terre de la brière qui va se reposer dans les douves de Fédrun. Ces gens qui n'ont pas vu les propriétés de Fédrun couvertes d'eau et la terre, entrainée par les vagues, qui va se reposer si ce n'est dans les douves de Fédrun c'est donc dans la grande brière puisque à 60 cm plus bas ces propriétés sont au moins élevées de plus d'un mètre au-dessus de la grande brière ».

« En conséquence, le conseil demande au préfet l'autorisation de faire juger cette question et d'assigner le syndicat en la personne de son président pour savoir les droits qu'ils ont à faire valoir. »

 

6 août 1854 – Saint-Joachim

L'acte de présentation des comptes de gestion du receveur municipal ainsi que celui du vote d'impositions extraordinaires sont datés du 25 mai 1854 mais archivés à la date du 6 août, regroupant ainsi les 3 principaux actes de la gestion financière.

 

Comptes de Gestion du receveur municipal LANIER

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l’exercice 1852

2361,93

Sur l’exercice 1852

3486,29

Sur l’exercice 1853

7351,03

Sur l’exercice 1853

6010,21

Solde précédent

5780,41

 

 

Total des recettes

15493,37

Total des dépenses

9496,50

Solde créditeur

5996,87

 

 

 

Règlement définitif de l'exercice 1853 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Recettes de l'exercice

14110,94

- Dépenses budgétées réalisées

9815,14

- Créances à recouvrer

-1819,55

- Dépenses ordonnancées non payées

-3042,44

 

 

- Dont il faut déduire des sommes restées sans emploi

-249,00

Total des recettes

12291,37

Total des dépenses

6523,70

Solde créditeur

5767,67

 

 

 

Vote d'impositions extraordinaires avec l'accord des citoyens les plus imposés :

Dépenses à couvrir

Montants

en francs

Traitement du secrétaire de mairie

400,00

Acquittement des frais de bureau de la mairie 

70,00

Salaire du garde champêtre

150,00

Indemnité de l'institutrice

60,00

Indemnité de logement de l'institutrice

70,00

Traitement du commissaire de police du canton

83,33

Indemnité de frais de bureau du commissaire de police 

20,33

Loyer de la maison d'école 

122,00

Chauffage de l’école

30,00

Reconstruction des murs du cimetière

1035,55

Pour construction d'une école

12000,00

Fourniture de 200 mandats de paiement pour la mairie

4,00

Pour dépenses imprévues

20,00

Soit :

14065,71

 

État des non-valeurs :

·       Après examen des cotes non recouvertes, le conseil admet qu'elles sont irrécouvrables et se montent à 261,90 francs plus les 20 centimes de frais de poursuites. Le conseil demande au préfet de bien vouloir accorder remise au receveur municipal pour ces sommes irrécupérables.

Votes divers :

-  Vote de 3 centimes additionnels pour l'instruction au rôle des 4 contributions directes

-  Vote de 4 centimes additionnels pour le traitement de l'institutrice, celui du commissaire de police pour insuffisance de revenu et pour celui du garde-champêtre

-  Vote de 5 centimes additionnels pour l'entretien et la réparation des chemins vicinaux.

-  Vote des journées de prestations : 3 journées pour les hommes, les chevaux, les bœufs et les charrettes.

-  Vote de 18 francs pour supplément du 1/10 des remises en faveur du receveur municipal conformément à l'ordonnance du 23 avril 1839 pour ses peines et soins apportés dans les travaux laborieux de la comptabilité communale de Saint-Joachim.

 

6 août 1854 – Montoir

Terrain dit "Le Vague de Méan" :

·       Suite à une lettre du sous-préfet, le conseil décide que ce terrain, qui résulte d'une donation faite par la famille CHAILLON aux habitants de Méan, appartient en propre aux habitants de Méan qui sont libres d'en faire ce que bon leur semble.

Démolition du porche de l'église :

·       Le conseil décide que les réparations à l'intérieur et à l'extérieur seront au compte de la commune.

Don aux nécessiteux :

·       Conformément aux vœux de Napoléon III et en vertu d'une circulaire du préfet le conseil vote une somme de 150 francs pour distribuer du pain aux nécessiteux lors des "réjouissances de la fête du 15 août".

 

15 août 1854 – Saint-Joachim

Don aux nécessiteux :

·       Conformément aux vœux de Napoléon III et en vertu d'une circulaire du préfet le conseil vote une somme de 190 francs pour distribuer aux nécessiteux le 20 août.

Votes divers :

·       Vote de 50 francs pour les frais de procès contre le président de la Grande Brière[52] et pour l'acquisition d'un drapeau pour la mairie.

 

3 septembre 1854 – Saint-Joachim

Prestation de serment du nouveau maire :

·       Pierre HALGAND, cultivateur à Mazin, a été nommé maire par décret impérial du 16 août, il prête serment de fidélité devant les conseillers municipaux.

 

20 septembre 1854 : Bataille de l’Alma contre les Russes

 

1 octobre 1854 – Montoir

Affaire du terrain dit "Les Joncs de Penhoët" :

·       Une somme de 44 francs est votée pour "la taxe des témoins[53]« concernant l'affaire des "Joncs de Penhoët"

 

1 octobre 1854 – Saint-Joachim

Curage des douves et canaux de Fédrun :

·       Après le jugement du 12 août 1854 favorable à Saint-Joachim en confirmant sa propriété de la curée de Fédrun, le conseil considère que :

-  « …le syndicat de la grande Brière ne peut sans prouver son droit à la propriété de la curée de Fédrun disposer des produits de cette propriété communale et mettre en vente ces produits comme si cette curée de Fédrun lui appartenait…"

-  "…que cette tentative de vente des terres noires à extraire de cette curée est donc une violation des principes que le possesseur est réputé propriétaire jusqu'à preuve du contraire et que c'est à celui qui revendique un droit de propriété contre le possesseur à justifier tout d'abord de ce droit. Que c'est de plus agir au mépris de l'autorité de la chose jugée résultant du jugement du 12 août 1854 puisque cette décision judiciaire défendait au syndicat de la grande Brière de se permettre dorénavant et jusqu'à ce que la question de propriété soit jugée le trouble de droit dont la commune avait demandé la répression. »

·       Le conseil municipal décide :

-  Que le maire s'oppose à la nouvelle tentative de ventes des terres noires

-  Que le maire saisisse le conseil de préfecture et tous autres tribunaux soit administratifs soit judiciaires de son opposition à cette vente et aux actes qui l'autorisent.

-  Qui recommande l'exécution du jugement du 12 août 1854.

-  Que le maire est autorisé à faire le nécessaire pour éviter la vente projetée

-  Et déclare que cette tentative de vente est faite au mépris des droits de la commune, seule possesseur et propriétaire de la curée de Fédrun.

 

9 octobre 1854 : Début du siège de Sébastopol occupé par les Russes encerclés par Français et Anglais.

 

22 octobre 1854 – Saint-Joachim

Foire de Férel :

·       Férel souhaite déplacer la date de sa foire du 13 août au 28 avril. La municipalité est d'accord.

 

5 novembre 1854 – Saint-Joachim

Curage des douves et canaux de Fédrun :

·       Le maire a rédigé un mémoire destiné au préfet invoquant toutes les raisons pour assurer à la commune la propriété de la curée de Fédrun.

·       En appui à ce mémoire, « le conseil municipal prie le préfet le préfet de retirer à la commission syndicale de la grande Brière l'autorisation de vendre le produit du curage de la douve de Fédrun et d'autoriser la commune à poursuivre cette vente. » Il demande aussi au préfet « de saisir le conseil de préfecture de la demande d'autorisation de plaider sollicitée par la commune pour faire consacrer par les tribunaux le droit de la commune à la propriété de la douve de Fédrun. »

 

12 novembre 1854 – Montoir

Demande de concession d'un terrain communal par ÉVAIN Pierre :

·       Pierre ÉVAIN a fait une demande de concession d'un terrain situé dans le chemin qui conduit de la grande route au village de La Ramée, d'une surface de 84 centiares borné au nord par la vigne de Mr BERTEAU. Le conseil décide de vendre ce terrain par adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par ÉVAIN Étienne :

·       Étienne ÉVAIN a fait une demande de concession "d'une petite lisière de chemin située au village des Noës, de 350 centiares, bornée à l'est du chemin qui conduit de la grande route au village des Noës, terre vague des Noës". Le conseil décide de vendre ce terrain par adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par TASTAIRE :

·       La municipalité a reçu une lettre du sous-préfet au sujet d'un envahissement de terrain, sur le terrain dit "Les Vases de Méan", par le sieur TASTAIRE, poulieur, qui y a construit une écurie. De son côté, TASTAIRE souhaite acquérir ce terrain. Le conseil refuse formellement de s'occuper de cette affaire.

 

19 novembre 1854 – Saint-Joachim

Curage des canaux de la commune :

·       La commune ayant peu de ressources et beaucoup de dépenses à faire et aussi parce que les terres noires sont devenues une mine (temporaire) de revenu, le conseil envisage d'extraire les terres noires des curées se trouvant au nord et à l'est du bourg :

-  "De la curée qui conduit du Lony à la levée aux MAHÉ 's de Chieloup dite curée de Grand André

-  De la curée située entre le pont du Lony et le pont de Gourais dite curée des Levées-Ouïes

-  De la curée qui est entre le coin nord de la levée du presbytère au pont du Clos de Mazin dite la curée de La Potriais

-  De ce lieu la curée qui passe entre les levées et le marais de Pendille qui conduit jusqu'à la grande curée située au nord du dit marais de Pendille au coin septentrional du marais dit du chef de l'ile de Mazin où est placée la gravière par où passe les bateaux qui entrent dans le marais de la Boulay."

·       Le maire est autorisé à procéder à la vente par adjudication des terres noires des curées citées ci-dessus.

 

26 novembre 1854 – Montoir

Aqueducs de servitude pour les villages[54] :

·       Le conseil municipal vote la mise en adjudication pour la construction de 15 aqueducs sur les chemins vicinaux pour servitude de chaque village.

Allocation de secours pour un infirme :

·       Le conseil vote une somme de 80 centimes par jour pour faire recevoir à l'hôpital de Savenay, Étienne De TRÉMODEUX, "paralysé en mer".

Réclamation de Jean LONGLE :

·       Le sieur Jean LONGLE, ayant travaillé à l'extraction de pierres pour la commune dans la carrière de Savine, s'est vu refusé par l'agent voyer HALGAND, le paiement intégral de son dû. 168 francs lui ont été payés mais il manque 57,75 francs. Le conseil vote le paiement de cette somme.

 

2 décembre 1854 – Saint-Joachim

Société de secours mutuels :

·       Le préfet, dans une circulaire n° 29 du 18 septembre 1854, proposait la création d'une société de secours mutuels. La municipalité de Saint-Joachim ne voit pas l'utilité de l'établissement d'une telle société.

 

24 décembre 1854 - Montoir

Allocation de secours pour un malade :

·       Le conseil municipal vote une allocation de 80 centimes par jour pour faire entrer Julien Louis FAUDOIR (1821-1855), roulier et malade, domicilié au bourg, à l'hospice de Savenay.

Foire de Savenay :

·       La municipalité de Savenay souhaite créer une foire le 15 novembre de chaque année. Montoir n'y voit pas d'inconvénient.

Votes divers :

·       Pour la maison d'école :

-  Deux cartes géographiques                             : 20,00 francs

-  Achat de balais                                    :   5,00 francs

Aqueducs de servitude pour les villages :

·       Le devis pour la confection et la pose de ces aqueducs se monte à 19,50 francs l'unité, soit 292,50 francs pour l'adjudication. La somme sera prise sur les revenus des terres noires de Brière.

Affaire d'usurpation de terrain par Félix BOUCAND :

·       Félix BOUCAND (1822-1861) a apparemment usurpé un terrain appartenant à la commune. Après un vote à bulletin secret, le conseil décide que le terrain appartient à BOUCAND. A la suite de ce vote, le maire et le conseiller BECCARD émettent une protestation écrite et déclarent qu'il en sera référé à l'autorité supérieure[55].

Affermage d'un terrain au sieur DANAUD :

·       Le conseil accepte la demande de fermage d'un terrain de 20 centiares environ situé auprès du cimetière faite par DANAUD. Le fermage sera de 3 francs par an.

 

1855

 

En ce milieu du XIXème siècle, les déplacements de population pour des raisons économiques commencent à être perceptibles. Ce qui commençait à apparaitre depuis 1850 devient évident en 1855 à Montoir, année durant laquelle la moitié des couples mariés a un conjoint étranger au canton et même souvent au département voire même, les deux conjoints étrangers au département. Si l’on se réfère aux seuls mariages des communes de Montoir et Saint-Joachim, il semble bien que les échanges se fassent essentiellement avec les Côtes du Nord[56] (Côtes d’Armor) et que les travailleurs venus de ce département soient surtout des manœuvres ou des journaliers, ceux-ci ne restant souvent que quelques mois ou quelques années.

 

7 janvier 1855 – Montoir

Prestation de serment d'un nouvel adjoint :

·       Pierre LABOUR (1800-1877) devient adjoint[57] et prête serment.

Vente d'une tablette de cheminée :

·       Le conseil décide de vendre une tablette de cheminée en marbre provenant de la maison d'école au prix de 18 francs. La somme sera ensuite utilisée pour le chauffage de la mairie.

 

17 janvier 1855 – Montoir

Séance du conseil municipal auquel se sont adjoints les citoyens les plus imposés de la commune.

Ateliers de charité :

·       Suite à l'acte administratif du 5 janvier 1855, relatif aux secours à accorder aux pauvres, Mr LOISEAU, adjoint et président de la séance, propose de voter 10 centimes additionnels pour la création d'ateliers de charité dans la commune.

le conseil, à l'unanimité, déclare que le budget n'a aucun fond disponible et aucune donation ou souscription particulière. « Considérant que la situation malheureuse de la commune par l'absence de 800 à 900 marins ou charpentiers marins au service de l'État, la commune perdant donc son unique soutien, ne peut s'imposer aucun sacrifice et demeure telle qu'elle est ; un petit nombre des plus forts imposés de la commune réunis au conseil municipal a aussi décidé à l'unanimité qu'il se conformait à l'avis émis par le conseil municipal. »

 

11 février 1855- Saint-Joachim

Approbation du plan des canaux au nord du bourg :

·       Le plan des canaux du nord du bourg, le cahier des charges, clauses et conditions, soumis par le sous-préfet est approuvé à l'unanimité du conseil.

 

25 février 1855 – Montoir

Terrain dit "Le Vague de Méan" :

·       Le préfet a fait parvenir un courrier demandant le paiement aux experts de la somme qui leur est due pour l'estimation de la valeur du Vague de Méan. Le conseil refuse tout paiement, ce terrain appartenant en propre aux habitants de Méan.

 

Fermage de l'écurie de la maison d'école :

·       Le conseil vote un fermage en 3, 6,9 ans à raison de 30 francs par an au bénéfice de Georges AOUSTIN (1794-1877)

Assurance de la maison de la mairie :

·       Vote d'une somme de 15,08 francs pour l'assurance de la maison de la mairie et de ses dépendances pour une période de 10 ans.

Travaux de l'église :

·       Vote de 204,60 francs pour exécuter les travaux de l'église par suite de la suppression du porche et de l'abaissement du chemin de grande communication n° 50 dans la traversée du bourg. (Somme approuvée par le préfet le 11 avril 1855)

 

25 mars 1855 – Saint-Joachim

Requête des habitants de Saint-Joachim :

·       Le 11 février 1855 quelques habitants de Saint-Joachim ont adressé une requête au préfet, requête sur laquelle figurent les noms de certains individus ne sachant signer, celui de quelques enfants de moins de 16 ans et celui d'une femme mariée :

-  "Vu un titre authentique et très ancien des habitants de Mazin, lequel titre dit que toutes les douves situées à l'orient et à l'occident du marais de Mazin sont et appartiennent exclusivement aux dits habitants possesseurs des dits marais".

-  "Considérant que les habitants sont en possession immémoriale et continuelle jusqu'à ce jour des douves servant de clôtures de leurs marais gardis situés au levant et au couchant de l'Ile de Mazin, le conseil municipal est d'avis et reconnait à l'unanimité que la commune de Saint-Joachim est sans droit sur les douves en question et qu'il n'y a aucune erreur à ce sujet dans sa délibération du mois de novembre dernier"

 

1 avril 1855 – Montoir

Demande de concession d'un terrain communal par ÉVAIN :

·       Des oppositions ont été émises à l'achat de terrain communal par ÉVAIN ; le conseil les rejette.

 

Mai à novembre : Exposition universelle au Palais de l’Industrie de Paris

 

18 mai 1855 – Montoir

Règlement définitif de l’exercice de 1854 :

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Recettes cumulées de l'exercice

18880,55

Créditées

23746,17

Non-valeurs justifiées

 

Crédits restés sans emploi

-125,41

Reste à recouvrer justifié pour l'exercice suivant

-276,70

Dépenses faites mais non payées avant le 30/3/1855 et à reporter

-1898,22

 

 

 

 

Total des recettes de 1853

18603,85

Total des dépenses

21722,54

Solde créditeur

 

Solde débiteur

-3118,69

 

Comptes de gestion provisoire 1854 du receveur municipal Frédéric LANIER pour Montoir[58]

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l'exercice 1853

8179,56

Sur l'exercice 1853

8448,99

Sur l'exercice 1854

302,05

Sur l'exercice 1854

1122,29

Solde années précédentes

8791,59

 

 

 

 

 

 

Total des recettes

17273,20

Total des dépenses

9571,38

Solde créditeur

7701,82

Solde débiteur

 

 

·       Les opérations de l'exercice 1854, du 1 janvier au 31 décembre, sont provisoirement arrêtées à :

-  En recettes                  : 19719,58 francs

-  En dépenses                : 16960,86 francs

-  Excédent de recettes   :   2758,72 francs

 

Liste des 30 citoyens les plus imposés de Montoir [59]

Individus

Dates

Profession

N° de

la liste

 

 

 

 

AOUSTIN Georges

(1794-1877)

Maitres au cabotage

4

BENOISTON Jean

 

 

22

BERSIHAND Étienne

(1808-1870)

Farinier, marchand épicier

24

CAMUS de La Guilbourgère Fleury

 

 

16

DAVID Alexandre

(1775-1862)

Capitaine au long cours

5

DAVID Édouard

(1784-1860)

Notaire

13

DRONEAU Augustin

(1796-1885)

Maitre au cabotage

23

DUPIN Jean Marie

(1816-1876)

Maitre au cabotage

19

FOUCAULT Pierre

(1811-1873)

Maitre d'hotel

18

FRENON (?) Adolphe

 

 

11

GAUTIER Julien

(1815-      )

Capitaine au long cours

20

GINGUENEAU Louis

(1805-1880)

Marchand et aubergiste

28

GLOTAIN Jean-Baptiste

(1767-1860)

Officier de navire, greffier

26

HERBELIN François

 

 

8

HUART de Chateaufort Joseph Batilde

(1774-1857)

Négociant, rentier

9

LEFEUVRE François

(1801-1873)

Maitre au cabotage

26

MAHÉ Étienne Julien

(1797-1867)

Maitre au cabotage

29

MAILLARD de La GOURNERIE Jacques

 

 

1

MOQUIN Prosper

 

 

3

MOYON Jean-Baptiste (époux CHAILLON)

(1815-1868)

Maitre au cabotage

12

MORTIER Jean

(1794-1861)

Boulanger, aubergiste

10

MONNERON du PIN

 

 

2

OLLIVAUD Généreux

2 possibles

Maitre au cabotage

30

PAVIN Pierre Honoré Gilles

(1799-1871)

Débitant de tabac, buraliste

21

PELOUX Alexandre

(1791-1862)

Marchand, négociant

6

RABOT Alexandre

 

 

17

RICORDEL Louis

(1793-1888)

Maitre au cabotage

15

RIOUET Étienne

 

 

14

TARTOUÉ Honoré

(1799-1892)

Capitaine au long cours

7

VAUJOYEUX Étienne

(1804-1868)

Maitre au cabotage

25

 

 

 

 

 

·       De toute évidence, pour être aisé à Montoir il faut être capitaine de navire ou commerçant. Quelques noms figurent dans la liste sans pour autant avoir une vie locale. Il s'agit essentiellement de particuliers ayant des terres en fermage sur la commune et pour certains, vivant à Nantes.

Cimetière de Méan :

·       Madame veuve BODET de Méan (probablement Marie Anne HUBERT (1803-1876)) demande à être autorisée à bâtir un cimetière sur un terrain lui appartenant près du pont de Méan, tous les frais étant à sa charge. Le conseil autorise l'établissement du dit cimetière aux frais de madame BODET.

 

Vote de sommes diverses :

Dépenses à couvrir

Montants

en francs

Frais de bureau da la mairie (*)          

100,00

Complément de salaire du garde champêtre (*)          

75,00

Dépenses imprévues (rayées du budget faute de ressources) (*)       

80,00

Réparations de la maison des sœurs

20,00

Distribution de pain aux indigents le 15 août

150,00

Institutrice de Méan    

150,00

Subvention pour Adélaïde ERGO, institutrice de Méan

40,00

Instituteur de Montoir, Pierre LOISEAU

50,00

Subvention pour l'instituteur de Saint-Malo

100,00

Subvention pour l'institutrice de Saint-Malo

50,00

Subvention pour Melle NICOLAS institutrice de Guersac

25,00

Frais de voyage à Paris de Mr FAUCHEUX[60]                 

30,00

Achat de 2 peaux pour la caisse du tambour de la mairie[61]

10,00

Achat de 400 imprimés de mandats à Mme Veuve MELLINET

8,00

Achat de livres pour prix aux élèves des écoles

40,00

 

 

-  (*) Ces sommes seront prélevées sur les 2419,68 francs provenant de la vente des terres noires.

 

Demande de concession d'un terrain communal par LABOUR Émile et RIALLAND :

·       Les sieurs Émile LABOUR et RIALLAND, de Bert, ont fait une demande de concession pour un terrain communal situé sur le chemin de Certé à la brière, terrain de 5,50 ares. Le conseil décide que le terrain sera vendu par adjudication.

Votes de centimes additionnels :

·       Journées de prestation vote des 3 journées habituelles plus                : 5 centimes additionnels

·       Instruction primaire                                                                            : 3 centimes additionnels

Prix de l'école communale pour les élèves :

·       Le prix sera de 2 francs pour les élèves de 1ère catégorie et de 1 franc pour la 2ème catégorie. Il n'y a donc plus que 2 catégories sans indication de leurs caractéristiques.

Journées de prestations de 1854 :

·       Le receveur municipal présente l'état des non-valeurs qui se monte à 228 francs plus 4 francs pour les frais de poursuite. Elles concernent 70 contribuables que le conseil reconnait être dans l'incapacité de payer. Il demande donc au préfet d'en décharger le receveur municipal en passant les dites sommes en non-valeurs.

Journées de prestation de 1856 :

·       Le conseil vote 3 journées de prestation pour hommes, chevaux, bœufs et charrettes

Travaux de l'église :

·       Paiement de 186 francs, sur les 204,60 prévus pour les travaux à exécuter à l'église de Montoir par suite de la suppression du porche et de l'abaissement du chemin de grande communication n° 50 dans la traversée du bourg.

 

24 mai 1855 – Saint-Joachim

Règlement définitif de l'exercice 1853 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Recettes de l'exercice

15.980,06

- Dépenses budgétées réalisées

13.074,94

- Créances à recouvrer

-291,30

- Dépenses ordonnancées non payées

-4.418,53

 

 

- Dont il faut déduire des sommes restées sans emploi

-142,50

 

 

 

 

Total des recettes

15.688,76

(1) Total des dépenses

8.513,91

(2) Solde créditeur

7.174,85

 

 

·       (1) Il y a une erreur de 6 francs dans le total des sommes à déduire des dépenses, apparemment le chiffre 1 a été pris pour un 7. Dans le registre, le montant des dépenses est de 8507,91 francs. (2) Arrondi à 7180 dans le registre.

 

Comptes de Gestion définitifs du receveur municipal LANIER pour 1853 arrêtés au 31 mars 1854

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l’exercice 1853

7.351,03

Sur l’exercice 1853

6.010,21

Sur l’exercice 1854

238,92

Sur l’exercice 1854

513,49

 

 

 

 

Total des recettes

7.589,95

Total des dépenses

6.523,70

Solde de l'année 1853

1.066,25

 

 

Solde précédent à fin 1852

4.656,05

 

 

Solde définitif à fin 1853

5.722,30

 

 

 

 

 

 

Comptes de Gestion provisoires du receveur municipal LANIER pour 1854

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

15.892,55

Dépenses

6.344,37

 

 

 

 

Solde créditeur

9.548,18

 

 

 

État des non-valeurs :

·       Les journées de prestations non recouvrables s'élèvent à 191,70 francs et 6,10 francs pour les frais de poursuite. Le conseil demande au préfet d'en faire la décharge au receveur municipal.

Points divers :

·       Le budget primitif de 1856 et les chapitres additionnels de 1855 sont reconnus exacts.

·       Votes divers :

         Dépenses à couvrir

Montants

en francs

Dépenses de l'instruction primaire

4 centimes par franc

Entretien et réparation des chemins vicinaux

5 centimes par franc

Traitement du secrétaire de mairie

400,00

Salaire du garde champêtre

150,00

Indemnité de l'institutrice

60,00

Traitement du commissaire de police du canton

83,33

           

·       Journées de prestation : comme pour les années précédentes ce sera 3 jours pour les hommes, les chevaux, les bœufs et les charrettes

Impositions extraordinaires :

·       La séance se poursuit avec la participation des citoyens les plus imposés. Compte tenu de l'insuffisance des impôts les participants sont d'accord sur une imposition extraordinaire pour couvrir les dépenses suivantes :

 

Dépenses à couvrir

Montants

en francs

Rèquisition d'une maison d'école

9.000,00

Acquisition d'un drapeau pour la mairie

15,00

Acquisition du guide général du maire et du secrétaire

2,75

Honoraires dus à Mr JUBINEAU avoué

69,56

Mandats de paiement à la veuve Camille MELLJNET

4,00

Salaire du garde champêtre

150,00

Total

9.241,31

 

Prime au receveur municipal :

·       Conformément à l'ordonnance du 23 avril 1839, le conseil vote 18 francs pour le receveur municipal "pour ses peines et soins apportés dans les travaux laborieux de la comptabilité communal de Saint-Joachim."

 

27 mai 1855 – Saint-Joachim

Curage des douves et canaux de Fédrun :

·       Le conseil municipal de Saint-Joachim examine une lettre du préfet en date du 21 mai qui fait part d'un mémoire du président de la Grande Brière relatif au litige sur la propriété des canaux et douves de Fédrun.

·       La réponse du conseil municipal est ainsi formulée :

-  "La terre de la Grande Brière qui, d'après les dires de Monsieur le Président de la Grande Brière, se pulvérise aux jours de gelée est draguée en grande partie par l'adjudicataire de la grande Brière."

-  "L'eau de la marée qui monte en Brière par les douves de Fédrun ne peut entrainer la terre de la Grande Brière qui sans doute remonte contre le courant"

-  "Les curées de Fédrun étant plus élevées que plusieurs endroits de la Grande Brière, la terre, sans doute, ne va pas se détacher du bas pour aller se reposer dans un endroit plus élevé"

-  "Les terres noires qui gisent dans la curée de Fédrun n'ont pas la qualité ni la beauté de celles qui sont en Brière mais bien celles des levées de Fédrun car il existe au village de Fédrun sur le bord des dites douves des terres de même nature que celles qui sont dans lesdites douves. On a même examiné que les terres des propriétés qui tombent annuellement dans les curées de Fédrun pourraient les élever d'au moins 20 centimètres si elles n'étaient entrainées par le courant jusque dans la Grande Brière."

-  "Les douves situées au nord et au levant du bourg de Saint-Joachim se comblent aussi aisément que celles de Fédrun quoique l'eau de la Grand Brière n'y communique pas.

-  "Donc la demande de Monsieur le Président du Syndicat de la Grande Brière n'est pas fondée mais très absurde"

 

14 juin 1855 – Montoir [62]

Cimetière de Méan :

·       La donation de terrain pour le cimetière de Méan par Madame BODET a été actée le 1 juin 1855 dans l'étude Me GLOTAIN, notaire à Montoir, et acceptée par le conseil municipal.

Demande de concession d'un terrain communal par MAGRÉ :

·       Demande de concession d'un terrain communal de 11 ares à Rozé dans le chemin dit de La Bigotais soumissionné par Jean-Baptiste MAGRÉ (1818-1861). Le terrain sera mis en adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par la femme RENAUDIN :

·       Demande de concession d'un terrain communal de 18 centiares dans le chemin de Pontchareau soumissionné par la femme RENAUDIN. Le terrain lui sera concédé à dire d'experts.

Demande de concession d'un terrain communal par la femme PERRIN :

·       Demande de concession d'un terrain communal de 20 centiares situé au chef-lieu et soumissionné par la femme PERRIN. Le terrain lui sera concédé à dire d'experts.

Demande de concession d'un terrain communal par MAHÉ Joseph :

·       Demande de concession d'un terrain communal de 27 centiares environ situé à l'embouchure du chemin conduisant au vague du Tillou soumissionné par Joseph MAHÉ. Le terrain lui sera concédé à dire d'experts.

Demande de concession d'un terrain communal par JARNIER Jeanne Marie :

·       Demande de concession d'un terrain communal de 42 centiares situé dans le vague du village des Vases et soumissionné par Jeanne Marie JARNIER (1816-1895). Le terrain lui sera concédé à dire d'experts.

Demande de concession d'un terrain communal par la veuve GLOTAIN, née Marie Éloïse CHARON :

·       Demande de concession d'un terrain communal de 40 centiares situé dans le chemin de La Ganache et soumissionné par Marie Éloïse CHARON (1823-    ), veuve GLOTIN. Le terrain lui sera concédé à dire d'experts.

Demande de concession d'un terrain communal par la veuve CHARON[63] :

·       Demande de concession d'un terrain communal de 36 centiares situé dans le chemin de La Ganache et soumissionné par la veuve CHARON. Le terrain lui sera concédé à dire d'experts.

Demande de concession d'un terrain communal par BOUCAND Félix :

·       Félix BOUCAND (1822-1861), marchand de vin, demande la concession d'une parcelle de terrain de 11 centiares située dans le bourg sur la partie occidentale de sa maison. Le conseil lui concède le terrain aux conditions suivantes :

-  Qu'il s'engage à payer tous les frais faits jusqu'à ce jour concernant la construction d'une loge faite sur un terrain situé au bout de sa maison.

-  Qu'il s'engage en outre à ce que, si le chemin qui fait suite à celui du n° 24, de Loncé à la route départementale n° 8 dans la traverse du bourg, passant près de la dite loge, venait à être classé, à la première réquisition de l'autorité administrative, il démolisse la loge, une partie étant nécessaire à la route, sans aucune indemnité de la commune.

 

17 juin 1855 – Saint-Joachim

Foires de Pontchâteau :

·       La municipalité de Pontchâteau demande la possibilité de déplacer sa foire du 2ème lundi d'avril au lundi de Pâques. La demande est approuvée par le conseil.

Murs du cimetière de Saint-Joachim :

·       La construction du chemin de grande communication n° 50 a pris environ 4 mètres de terrain sur le cimetière, détruisant le mur de clôture. Le conseil demande au préfet à ce que ce mur soit reconstruit le plus rapidement possible par le biais d'un marché qui serait consenti entre le maire et Pierre Étienne BROSSEAU (1819-1864), maçon, qui serait adjudicataire des travaux à exécuter conformément au devis et plan joint. Le préfet ne répondra pas à cette demande.[64]

·       Le conseil fait remarquer qu'en mai 1854 un crédit de 1035,55 francs a été voté et figure au chapitre additionnel de 1854.

 

1 juillet 1855 – Saint-Joachim

Curage des douves et canaux de Fédrun :

·       La municipalité de Saint-Joachim demande au préfet à être autorisée à se défendre dans l'action judiciaire dont elle est menacée par le syndicat de la Grand Brière.

Prestations de serment :

·       Par décret impérial du 14 juin, Pierre HALGAND (1790-1860) a été nommé maire, Pierre AOUSTIN (1787-1856) et Pierre OLLIVAUD (1804-1866) adjoints. Les élus prêtent serment.

 

2 juillet 1855 – Montoir

Nouveau maire :

·       Laurent NAUD (1808-1876) a été nommé maire de la commune de Montoir le 14 juin par décret impérial et Pierre LABOUR adjoint par le même décret.

 

14,21 et 22 juillet 1855 - Saint-Joachim et Montoir

Élections municipales

 

12 août 1855 – Montoir

Prestation de serment des nouveaux conseillers élus :

·       Malheureusement il n'y a pas, comme pour Saint-Joachim cette fois, une liste détaillée du nouveau conseil municipal. Seuls les noms figurent et souvent sans le prénom.

Fête du 15 août :

·       Vote d'une somme de 50 francs pour les réjouissances de la fête de l'empereur le 15 août.

 

12 aout 1855 – Saint-Joachim

Installation du conseil municipal : Tous les conseillers prêtent serment.

Conseillers élus

Dates

 

Professions

 

Conseillers élus, réélus ou maintenus

 

 

 

 

 

 

AOUSTIN Emmanuel  La Clairvo

(1805 – 1888)

 

Cultivateur

AOUSTIN Guillaume du Lony

(1820 – 1905)

 

Meunier

AOUSTIN Jean-Marie La Clairvo

(1812 – 1895)

 

Cultivateur

AOUSTIN Joachim de Fédrun

(1798 – 1870)

 

Chaloupier

AOUSTIN Julien (1) du Lony

(1795 -

D.N. : 25/01/1795

Chaloupier

AOUSTIN Luc de La Lande

(1804 – 1890)

 

Cultivateur

AOUSTIN Pierre

(1787 – 1856)

1er adjoint - Décès pendant la mandature

Charpentier

EVAIN Pierre des Moyons

(1803 – 1865)

 

Chaloupier

FOURÉ Joseph de La Ville

(1792 – 1885)

 

Chaloupier

FOURÉ Pierre de Bais

(1796 – 1885)

 

Chaloupier

HALGAND Pierre

(1790 – 1860)

Maire

 

MAHÉ André (1) de Pendille

(1798 –

D.N. : 14/11/1798

Cultivateur

MAHÉ Joseph de Pendille

(1788 – 1868)

 

Cultivateur

MOYON Joseph des Moyons

(1814 – 1888)

 

Cultivateur

MOYON Pierre (1) de Fédrun

(1800 -

D.N. : 13/11/1800

Chaloupier

MOYON Pierre (1) de La Claire

(1798 -

D.N. : 22/11/1798

Chaloupier

MOYON Pierre

(1813 – 1858)

Décès pendant la mandature

Cultivateur

OLLIVAUD Pierre du bourg

(1804 - 1866)

2ème adjoint

Charpentier

PARADIS Nicolas

(1806 -

Décès pendant la mandature

Buraliste

PHILIPPE Pierre des Gr. Levées

(1811 - 1884)

 

Chaloupier

SAUZEREAU Jean de Pendille

(1818 - 1886)

 

Meunier

VINCE Joseph (1) du Lony

(1800 -

D.N. : 10/08/1800

Cultivateur

VINCE Pierre de La Rinais

(1800 – 1883)

 

Cultivateur

VINCE Pierre de L'Etage

 

 

 

·       L'identification de ces personnages est incertaine. Compte tenu des problèmes de registres d'état-civil durant la période révolutionnaire, il y a des différences entre les dates de naissance indiquées sur le registre des délibérations municipales et les recherches généalogiques sans pour autant avoir des certitudes sur les unes ou sur les autres

 

15 août 1855 – Saint-Joachim

Syndicat de la Grande Brière :

·       L’ex-maire Pierre VINCE (1801-1859), syndic de la Grande Brière ne fait plus partie du conseil municipal et ne peut de ce fait représenter la commune au syndicat. Nicolas PARADIS est nommé à l'unanimité pour le remplacer.

Murs du cimetière :

·       Le décompte de reconstruction du mur du cimetière se monte à 1060,00 francs, le conseil vote un crédit de 1035,55 francs au chapitre additionnel de 1855, somme budgétée à cet effet en 1854.

 

19 août 1855 – Montoir

Taxe communale sur les chiens :

·       L'acte administratif du 7 août instaure une taxe sur les chiens. Le conseil municipal en fixe la teneur :

-  1ère catégorie : chiens de chasse et de luxe                             : 5,00 francs

-  2ème catégorie : chiens de garde                                             : 2 francs

 

26 août 1855 – Montoir

Prestation de serment 1er adjoint :

·       Jean MORTIER (1794-1861), nommé 1er adjoint de Montoir prête serment.

Demande de concession d'un terrain communal par AOUSTIN Pierre :

·       Demande de concession d'un terrain communal de 32 centiares situé au village des Vases "joignant par une de ses parties, les autres étant débornées, par le même vague" et soumissionné par Pierre AOUSTIN (1803-1881). Le conseil décide de mettre ce terrain à l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par DURAND :

·       Demande de concession d'un terrain communal de 90 centiares situé dans l'excédent du chemin du Pontchareau et soumissionné par DURAND. Le conseil décide de mettre ce terrain à l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par DEBERT François :

·       Le conseil municipal concède un terrain de 6 centiares au village des Vases à François DEBERT (1807-1885)

Demande de concession d'un terrain communal par RENAUDIN :

·       Le conseil municipal concède un terrain de 17 centiares situé dans l'excédent du chemin rural passant au village de la Croix de Guersac à RENAUDIN. A condition toutefois qu'il s'oblige à faire à ses frais les réparations nécessaires pour rendre le chemin praticable au bout du dit terrain.

Demande de concession d'un terrain communal par la femme BLANCHARD :

·       Le conseil municipal concède un terrain pour 95 centiares situé dans l'excédent du chemin rural passant au village de la Croix de Guersac à la femme BLANCHARD. À condition toutefois qu'elle s'oblige à faire à ses frais les réparations nécessaires pour rendre le chemin praticable

Demande de concession d'un terrain communal par la femme SIMON :

·       Le conseil municipal concède deux parcelles de terrain pour 3,08 ares situées dans l'excédent du chemin rural passant au village de la Croix de Guersac à la femme SIMON. À condition toutefois qu'elle s'oblige à faire à ses frais les réparations nécessaires pour rendre le chemin praticable au bout du dit terrain.

Demande de concession d'un terrain communal par la femme DUPIN de l'Arche:

·       Demande de concession de deux parcelles de terrain pour 3,20 ares situées dans l'excédent du chemin rural desservant les villages et de l'Arche et des Vases faite par la femme DUPIN de l'Arche. Le conseil décide de mettre ces terrains à l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par LABOUR Pierre Désiré :

·       Pierre Désiré LABOUR (1821-1864) de la Menée Mayet souhaite acquérir un terrain communal de 13 ares pour 200 francs (probablement à La Menée MAYET). Le conseil municipal décide que ce terrain sera vendu par adjudication et oblige l'acquéreur à laisser 8 mètres pour servir de chemin au public.

Demande de location de terrain communal par AOUSTIN Georges :

·       Georges AOUSTIN (1794-1877) demande une petite place à louer pour 3/6/9 ans dans la basse-cour près de son écurie pour y placer sa charrette. Le conseil municipal accepte de lui louer l'espace demandé pour 10 francs par an sous condition qu'à la fin du bail il remette l'endroit dans son état primitif.

 

9 septembre 1855 – Montoir

Syndicat de la Grande Brière :

·       Pierre LAHAYE est nommé membre du Syndicat de la Grande Brière représentant Montoir.

Gendarmerie de Montoir :

·       "Les travaux des chemins de fer de Nantes ont attiré un grand nombre d'ouvriers dans nos parages et il est de la plus grande utilité qu'il soit créé de nouveau une brigade de gendarmerie dans le bourg de Montoir"

Demande de location de terrain par François GUIHARD :

·       François GUIHARD (1811-1865), poulieur à Méan, demande à louer une "certaine" étendue de terrain située au vague de Méan dit "Les Vases" pour une durée de 20 ans.

·       Après un vote à bulletin secret, la majorité du conseil rejette la demande[65] (13 voix contre 3).

 

10 septembre 1855 : Prise de Sébastopol. Prise de la forteresse de Malakoff par les Zouaves de Patrice de Mac Mahon le 8 septembre 1855

 

23 septembre 1855 – Montoir

Commissaire de police :

·       Le commissaire étant maintenant "rangé dans la première classe" par le préfet, la part contributive de Montoir est fixée à 150 francs pour le traitement et les frais de bureau de cet agent. Le conseil municipal vote la somme exigée.

 

14 octobre 1855 – Montoir

Affaire du terrain dit "Les Joncs de Penhoët"[66] :

·       Dans cette affaire entre le sieur CANCOIS et la commune, le jugement ayant été prononcé, le conseil municipal "laisse à la sagesse de Mr le Préfet s'il y a lieu d'interjeter appel du dit jugement vu qu'il n'y pas de titres de propriétés à nous exhiber il ne s'appuie que sur les prescriptions[67] qu'il n'y en a pas". Il semblerait donc que la municipalité ait perdu son procès en propriété contre CANCOIS au bénéfice du doute, les actes de propriétés n'existant pas.

Demande de concession d'un terrain communal par TARTOUÉ Pierre :

·       Demande de concession d'un terrain de 3,88 ares située au village des Vases faite par Pierre TARTOUÉ (1805-1858). La demande est rejetée par le conseil.

 

28 octobre 1855 – Montoir

Prestation de serment d'Étienne LABOUR :

·       Étienne LABOUR, membre du conseil municipal prête serment.

·       Trois mois après les élections, essayons d'identifier les membres du conseil municipal :

 

Conseillers

 municipaux

Dates

 

Professions

 

BERGER Pierre

(1786-1865)

 

Tisserand, marchand

BECCARD François

(1813-1877)

 

Laboureur

CANCOIS René

(1788-1872)

 

Maitre au cabotage

CHAILLON Étienne Alphonse

(1820-1861)

 

Docteur en médecine

DESBOIS Luc

(1783-1855)

Décès dans la mandature

Maitre au petit cabotage

DUPIN Jean

(1800-1860)

 

Laboureur

GÉRARD Jean

(1800-1876)

 

Maitre au cabotage

GLOTAIN Jules Constant

(1823-1892)

 

Marchand épicier

LABOUR Étienne

 

 

 

LABOUR Pierre

 

 

 

LAHAYE Pierre

(1803-1878)

Syndic de la Grande Brière

Maitre au cabotage

LEFEUVRE Pierre

(1803-1873)

 

Laboureur

LIRON Julien

(1798-1876)

 

Maitre au cabotage

LOISEAU Pierre

(1794-1881)

 

Instituteur

MAHE Louis

(1788-1858)

 

Maitre au cabotage

MAHÉ Pierre

 

 

 

MAHÉ Pierre François

(1797-1871)

 

Constructeur de navires

MORTIER Jean

(1794-1861)

1er adjoint

Boulanger, aubergiste

MOYON Pierre

 

 

 

MOYON Pierre Marie

 

 

 

MOYON André

(1807-1876)

 

Maitre au cabotage

NAUD Laurent

(1808-1876)

Maire

Marchand de vin en gros

OLLIVAUD Émile Fidel

(1824-1883)

 

Constructeur de navires

OLLIVAUD Pierre

(1802-1876)

 

Constructeur de navires

TABARY Louis

(1803-1868)

 

Laboureur

VINCE Joseph

 

 

 

VINCE Pierre

 

 

 

 

Location des chambres de la mairie :

·       Une lettre du sous-préfet invite la municipalité à louer les chambres inoccupées de la maison de la mairie. Après un vote à bulletin secret le résultat est qu'il convient de louer les chambres inoccupées de la mairie. Néanmoins, comme il y a des bulletins de vote douteux dans cette délibération, elle est soumise au sous-préfet pour être soumise à l'approbation du préfet.

·       Après cette délibération, une protestation est adressée au préfet par quelques conseillers municipaux : CHAILLON, CANCOIS, GLOTAIN, DUPIN (donc des vieux habitués du conseil). Cette protestation est la suivante[68] :

-  "Les soussignés, membres du conseil municipal de la commune de Montoir protestent contre le vote du conseil municipal dans la séance du 28 courant sur la demande faite par Mr le maire pour louer quelques-uns des appartements de la maison d'école de cette commune.

Le procès-verbal de cette séance affecte d'appeler cette maison la mairie, cette désignation est peu exacte car la maison sert en réalité de maison d'école communale depuis plus de 4 ans tandis que le siège de la mairie n'y a été transporté que depuis 15 mois.

Dans l'intérêt des enfants et du frère instituteur qui l'habite, les soussignés trouvent plus qu'inconvenant de louer une partie de cette école à des étrangers qui la demandent.

Les soussignés prient en conséquence Mr le sous-préfet de prendre en considération leur juste protestation et déclarent s'en rapporter entièrement à sa sagesse et à sa justice."

 

18 novembre 1855 – Montoir

Service médical des indigents des campagnes.

·       Suite à l'acte administratif[69] n° 37 du 22 octobre 1855, le conseil vote 300 francs pour concourir à assurer aux médecins une indemnité et aux pharmaciens le remboursement des médicaments qu'ils auront fournis.

 

18 novembre 1855 – Saint-Joachim

Bulletin officiel :

·       Le conseil vote quatre francs pour l'abonnement au bulletin officiel du ministère de l'intérieur.

 

 

16 décembre 1855 – Saint-Joachim

Service médical des indigents des campagnes :

·       En vertu de l'acte administratif n° 37, le maire donne lecture de la circulaire et du règlement concernant le service médical des indigents. Il donne ensuite la liste des indigents concernés formée par la commission, liste approuvée par le conseil qui vote la somme de 100 F.

 

1856

 

-  La ligne de chemin de fer entre Nantes et Saint-Nazaire est en construction, des participants nombreux à cette construction, « terrassiers » (manœuvres) provenant souvent d’autres département, parfois lointains (Haute-Loire) se marient, procréent, voire meurent, à Montoir. L’entrepreneur ou l’un des entrepreneurs préposés à la construction de cette ligne était Louis Isidore NOUTEAU originaire de La Guerche-de-Bretagne. Il épouse à Montoir Cornélie Marie LANIER fille de Frédéric, receveur municipal et percepteur des contributions directes de Montoir et Saint-Joachim. Ces travaux ayant duré plusieurs années, il est amusant de constater que certains ont procréé au fur et à mesure de l’avancement des travaux. On retrouve ainsi, pour un même couple, des enfants enregistrés dans différentes communes le long de la ligne.

 

6 janvier 1856 – Montoir

Affermage d'un terrain communal :

·       La municipalité a reçu de Mr LE SAUX, préfet, une demande pour délibérer sur la mise en ferme (location) d'un terrain communal situé à l'embranchement des canaux de La Boulais et du Bas Brivet échu à la commune de Montoir dans le partage fait en 1829. La commune profiterait les trois premières années au moins du fermage.

-  Le conseil accepte la proposition[70].

 

27 janvier 1856 – Montoir

Livrets des ouvriers :

·       Le conseil municipal estimant que la dépense occasionnée par l'envoi du registre et des livrets[71] d'ouvriers s'élevait à la somme totale de 11,50 francs vote cette somme à l'unanimité.

 

2 février 1856 – Saint-Joachim

Livrets des ouvriers :

·       Le conseil municipal voyant que la dépense occasionnée par l'envoi du registre et des livrets d'ouvriers s'élevait à la somme totale de 19,50 francs vote cette somme à l'unanimité.

 

10 février 1856 – Saint-Joachim

Distribution du courrier :

·       Le conseil municipal vote pour une demande de distribution journalière du courrier la justifiant ainsi :

-  "Vu Le nombre d'habitants de la commune,

-  "Vu le grand nombre d'ouvriers et de marins absents et au service (de l'État)

-  "Vu la quantité de marchands épiciers et autres qui sont domiciliés et qui reçoivent journellement des lettres,

-  Attendu que plusieurs fois déjà on a perdu des marchés sur lesquels on aurait pu faire un certain bénéfice et

-  Attendu surtout que les dépêches aussi bien que les lettres et correspondances de Mrs le Préfet et Sous-Préfet nous parviennent ordinairement trop tard et qu'on ne peut pas toujours répondre par le retour du courrier, il résulte que ceci met un retard considérable dans l'administration des choses et surtout dans les correspondances de Mr le Syndic des gens de mer de Montoir au sujet des ordres de levées[72] qui toujours ne nous parviennent que le jour où devraient se présenter devant Mr le Commissaire les jeunes gens levés."

Dépôt de sureté du canton :

·       Le conseil vote 16 francs pour le dépôt de sureté du canton, 8 francs pour 1854 et 8 pour 1855.

Réparations de l'école :

·       Vote de 56,40 francs pour la réparation des tables et bancs des 2 classes de l'école communale par le sieur CORBILLÉ, menuisier à Crossac.

Curage des douves et canaux :

·       Le conseil municipal fait une nouvelle demande au préfet pour faire le curage de la chalandière la justifiant ainsi :

-  "Considérant que la curée, ou chalandière, conduisant de Pendille à Rosée, côtoyant à l'ouest l'isle de Saint-Joachim et celle d'Aignac, ainsi que la curée contournant l'ile de Fédrun et toutes celles adjacentes entre les propriétés privées par lesquelles les habitants de cette commune au nombre de plus de deux mille, ont toujours passé leurs bateaux ….pour faire leur navigation qui est la seule ressource du pays, [Considérant que ces curées] se trouvent aujourd'hui comblées de manière à ne plus pouvoir naviguer que pendant les grandes eaux d'hiver et à demi charge, il serait bon que la commune fut autorisée à faire opérer le curage comme par le passé.

-  "Ce curage deviendrait encore d'une grande utilité en temps d'été afin d'avoir des eaux qui pourraient être alimentées par l'écluse de Rosée et serviraient à abreuver les bestiaux et mettre fin aux incendies, ce qui arrive trop fréquemment attendu que presque toutes les maisons sont couvertes en bourres.[73]"

 

17 février 1856 – Montoir

Subventions supplémentaires :

·       Les services de la préfecture ont procédé à des retranchements sur le chapitre additionnel de 1855 faute de ressources pour un montant de 685 francs.

-  Le conseil informe donc le préfet qu'il vote à l'unanimité la dite somme qui sera prise sur les 4032 francs issus de la vente des terres noires de 1854 qu'elle doit percevoir le mois prochain.

-  Cette somme couvrira les subventions suivantes refusées auparavant par l'administration :

-  Pour l'instituteur de Montoir Mr Pierre LOISEAU                                   :      8,50

-  Pour l'instituteur de Saint-Malo                                                            :  200,00

-  Pour Mademoiselle CHAILLON, institutrice de Saint-Malo                     :    50,00

-  Pour Adélaïde ERGO, institutrice à Méan                                              :    40,00

-  Pour Mademoiselle NICOLAS, institutrice à Guersac                             :    25,00

-  Pour Monsieur l'instituteur de Méan                                                    :  150,00

-  Pour le complément de salaire des 3 gardes-champêtres                    :    75,00

-  Pour dépenses imprévues                                                                   :    80,00

-  Pour complément des frais de bureau de la mairie                               :    15,00

                                                                                        Total    : 685,00 francs[74]    

·       Le conseil demande d'accorder cette fois ces subventions.

Achat ou réparation de la caisse (tambour) :

·       Vu l'urgence d'avoir une caisse, vote de 20 francs pour l'achat ou la réparation de celle-ci[75]

Chemins de communication du Clos :

·       Le maire présente au conseil deux pétitions relatives aux chemins de communication des villages du Clos qui se trouvent souvent coupés par les travaux sur la ligne de chemin de fer Nantes-Saint-Nazaire. Les pétitions demandent des chemins à seule fin de circuler librement.

     Le conseil municipal approuve les pétitions et demande à l'autorité supérieure d'en faire de même.

 

16 mars 1856 : Naissance de Louis-Napoléon fils unique de Napoléon III et Eugénie de Montijo.

·       Texte de la lettre votée par le conseil municipal de Saint-Joachim et adressée à l'Empereur au sujet de la naissance du Prince Impérial :

"Sire,

La commune de Saint-Joachim, quoiqu'isolée de son canton par le défaut d'un pont pour la relier à celle de Crossac, n'a pas voulu laisser passer l'évènement si heureux, pour votre majesté et la France entière, de la naissance d'un Prince, sans témoigner par la voix de son conseil les remerciements qu'elle adresse au ciel. Elle profite de cette occasion, Sire, pour vous remercier du profond du cœur d'avoir sauvé le pays tout entier de l'anarchie qui l'aurait dévoré si vos aigles triomphantes ne l'eussent anéantie pour toujours."

-  "Vive l'Empereur, vive l'Impératrice, vive le Prince Impérial !"

-   

·       Texte de la lettre votée par le conseil municipal de Montoir et adressée à l'Empereur au sujet de la naissance du Prince Impérial :

"Sire,

Dans cette petite commune emplie de patriotisme les habitants remercient Dieu de l'heureuse délivrance de Sa Majesté l'Impératrice votre auguste épouse et de la naissance d'un fils qu'elle considère comme le meilleur gage de paix et de bonheur pour la France.

Sire, vous avez relevé et sauvé la France abaissée et prête à périr. Vous lui avez rendu la grandeur et la gloire, vos armées victorieuses ont pris Sébastopol, humilié l'orgueil de la Russie et vengé la France. Soyez à jamais béni par tous les cœurs vraiment français.

Sire, vos fidèles sujets de la petite commune de Montoir signent avec empressement cette humble adresse pour prouver leur affection et leur respectueux dévouement à votre majesté, à leur gracieuse impératrice et au jeune prince impérial votre fils bien aimé et toute notre espérance pour l'avenir."

-  "Vive l'Empereur, vive l'Impératrice, vive le Prince Impérial !"[76]

 

16 mars 1856 – Montoir

Institutrice pour l'école des filles :

·       Sur proposition de la préfecture, Joséphine LEBATARD, en religion Sœur Marie Pébronie, est acceptée comme institutrice primaire des jeunes filles.

 

Établissement d'une gare à Montoir :

·       La création de la ligne de chemin de fer Nantes-Saint-Nazaire ne prévoit qu'une gare unique, à Donges, entre Savenay et Saint-Nazaire. Le conseil municipal de Montoir s'évertue à demander qu'une station soit créée à Montoir en donnant des arguments :

-  "L'administration ne doit pas ignorer que beaucoup de voyageurs, marins et autres donneront une fois arrivés à Donges la préférence aux vapeurs surtout avec une différence dans les prix" (?)

-  "une gare de voyageurs à Montoir est généralement considérée par les hommes sérieux et compétents comme la plus importante de la ligne de Nantes à Saint-Nazaire. Elle desservirait une population très nombreuse, trente à trente-cinq mille hommes[77] dont un quart sont marins, commerçants et habitués à voyager."

-  "deux projets de gares à Montoir ont occupé le public depuis longtemps, l'un entre Montoir et Méan près du moulin à vent de Mr MORTIER[78] à …mètres du bourg, l'autre dans la direction des Grandes Rivières au bout des Petites pâtures à 200 mètres de Montoir. La première, par son éloignement, sa fausse direction priverait l'administration d'un grand nombre de voyageurs et exposerait la Compagnie à un embarras très grand le cas échéant dans le cas de la nécessité d'une gare de marchandises à Méan :

1-    Pour toute marchandise parvenant par la rivière du Brivet canalisée jusqu'à Pontchâteau.

2-    Pour toutes celles provenant des arrivages au port de Méan par les caboteurs qui ne voudront pas se soumettre au paiement des droits et frais de bassin de Saint-Nazaire[79].  

-  "En effet, ces deux gares situées alors à deux kilomètres de distance l'une de l'autre, se trouveraient dans la même situation que celles de Bouchemaine et la Pointe sur la ligne d'Angers aux approches de cette dernière ville et tout le monde sait que l'administration s'est crue obligée d'en supprimer une déjà depuis longtemps. Les habitants de Méan doivent donc eux-mêmes et aux mêmes titres rejeter le projet d'une gare de voyageurs au moulin de Mr MORTIER.

-  La gare établie en face de Montoir au bout d'un chemin communal à deux cents mètres du bourg doit présenter plus de facilités et surtout la plus grande certitude d'y voir se réunir les voyageurs et la seule différence du prix rémunérateur de Montoir à Donges suffira pour couvrir ses frais et ses dépenses.

-  L'administration municipale de Montoir doit émettre le vœu de la voir établir à cet endroit." 

 

30 mars 1856 : Traité de Paris qui met fin à la guerre de Crimée

 

6 avril 1856 – Montoir

Affaire du terrain dit "Les Joncs de Penhoët" :

·       Vote de 591,97 francs pour couvrir les frais de procès dans cette affaire.

Établissement du chemin de fer :

·       Le maire donne connaissance d'une enquête sur le projet concernant la traverse de Montoir par le chemin de fer. Le conseil examine le plan et les pièces à l'appui et commente :

-  « La compagnie devant établir une station à Montoir, il faut que ce soit le plus près possible du bourg car centre important de population et carrefour de plusieurs routes. "Le conseil propose donc à la Compagnie de fixer la station dans la prairie nommée "La Pâture du bourg", profil 544, 545 du chemin de fer le plus près possible en amont du tournant dans la parcelle n°87 du cadastre par exemple". La Compagnie n'aurait qu'une petite parcelle de terrain à acquérir pour relier la station au chemin déjà existant du bourg à cet endroit.

-  L'élevage de bestiaux étant une des principales de Montoir et les bêtes vivant une grande partie de l'année par la vaine pâture des prairies que va traverser le chemin de fer, la Compagnie doit veiller à ce que l'accès des prairies soit fait non seulement pour l'enlèvement des foins mais aussi pour conduire les bestiaux à la pâture. Pour cela, la largeur de 4 mètres des chemins latéraux prévus par la Compagnie est insuffisante, les bestiaux étant conduits en "bandes très nombreuses" et parce que durant les foins la longueur des charrettes et leur nombre les empêcheraient de circuler simultanément. Il convient que les chemins d'exploitation des prairies soient larges de 8 mètres ou au moins de 6 mètres avec des endroits de dégagement tous les 50 mètres pour que les charrettes vides puissent attendre le passage de celles chargées.

-  Le pré nommé "Le Clos" situé au sud du chemin de fer duquel il n'est séparé que par le pré Coulais appartenant à Mr BOURDIC n'a aucun moyen de se desservir. Il conviendrait que la Compagnie acquiert une courte partie du pré Coulais pour y faire un chemin de liaison permettant au pré du Clos de se desservir par le passage à niveau au profil 544.

-  Les prairies d'une très grande étendue situées au nord-ouest du chemin de fer, depuis la traverse de la départementale n° 8 jusqu'à l'étier du bas Brivet seront sans moyen de servitude. Le conseil demande donc à la Compagnie l'établissement d'un chemin latéral au chemin de fer de l'étier du bas Brivet jusqu'au passage à niveau établi sur la route départementale.

-  Il ne figure sur le plan aucune douve latérale au chemin de fer pour l'écoulement des eaux. Il y a urgence pour le pays et la Compagnie à l'établissement de douves assez larges pour éviter les inondations lors des grandes marées ou des hivers pluvieux ».

 

13 avril 1856 – Saint-Joachim

Traitement du garde-champêtre :

·       Le traitement du garde-champêtre n'ayant pas été porté au budget de la commune par le préfet, le conseil vote 300 francs à cet effet.

 

27 avril 1856 – Saint-Joachim

Prestation de serment :

·       Pierre VINCE (1800-1883), fils de Luc, a été nommé adjoint par un décret impérial, il prête serment.

 

4 mai 1856 – Saint-Joachim

Chemin de fer :

·       Examen par le conseil municipal :

-  D’un profil "en long" du chemin de fer de Nantes à Saint-Nazaire indiquant les emplacements des stations sur le territoire de la commune de Montoir,

-  D’un mémoire descriptif

-  D’un avis du préfet relatif à l'enquête ouverte concernant les stations proposées

-  Le conseil reconnait la grande utilité de la station de Montoir "vu le grand nombre d'ouvriers charpentiers, marins et autres qui ont des communications journalières avec Nantes" et est d'avis qu'elle soit créée.

 

8 mai 1856 – Montoir

Établissement d'une gare à Montoir :

·       Le conseil municipal examine les plans envoyés par la Compagnie de chemin de fer sur lesquels figure la gare de Montoir. Il regrette que la Compagnie n'aie pas tenu compte de son avis du 6 avril d'implantation de la gare en amont du tournant mais, vu le malencontreux tournant et la pente du chemin de fer qui y existe, il est forcé d'accepter l'établissement de la dite gare tel qu'il figure sur le plan d'assemblage de la commune de Montoir.

 

26 mai 1856 – Montoir

Règlement définitif de l’exercice de 1855 :

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Recettes cumulées de l'exercice

13.845,26

Excédent de dépenses de 1854

3.118,69

Non-valeurs justifiées

 

Créditées au budget 1855

11.570,99

 

 

Crédits restés sans emploi

-78,86

Reste à recouvrer justifié pour l'exercice suivant

-163,40

Dépenses ordonnancées mais non payées avant le 30/3/1856 et à reporter

-1.248,56

Total des recettes de 1855

13.681,86

Total des dépenses

13.362,26

Solde créditeur

319,60

Solde débiteur

 

 

Comptes de gestion 1854 du receveur municipal Frédéric LANIER pour Montoir

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l'exercice 1854

10.895,39

Sur l'exercice 1854

15.838,47

Sur l'exercice 1855

227,90

Sur l'exercice 1855

5.884,07

 

 

 

 

Total des recettes de 1855

11.123,27

Total des dépenses de 1855

21.722,54

 

 

Solde débiteur de l'année 1955

-10.599,27

Excédent de l'exercice 1853

7.701,82

 

 

 

 

Solde final de l'exercice 1854

-2.897,45

 

 

 

 

 

Comptes de Gestion 1855 du receveur municipal du 1er janvier au 31 décembre

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

15.875,35

Dépenses

13.804,90

Solde créditeur

2.070,45

 

 

 

État des non-valeurs :

·       Les journées de prestations non recouvrables concernent 44 contribuables et s'élèvent à 161,40 francs. Le conseil demande au préfet d'en faire la décharge au receveur municipal.

 

Vote de sommes diverses :

Dépenses à couvrir

Montants

en francs

Subventions aux enseignants

 

Subvention pour l'instituteur de Montoir, Mr LOISEAU

50,00

Subvention pour l'instituteur de Saint-Malo

200,00

Subvention pour l'institutrice de Saint-Malo Melle CHAILLON

50,00

Subvention pour Melle NICOLAS institutrice de Guersac

30,00

Subvention pour Adélaïde ERGO, institutrice de Méan

40,00

Subvention pour Mme Veuve RIO, institutrice de Méan

30,00

Subvention pour Monsieur l'institutreur de Méan

150,00

Total

550,00

Achat de livres pour prix aux élèves de l'école des garçons

40,00

Achat de livres pour prix aux élèves de l'école des filles

20,00

Total

60,00

Prime au secrétaire de mairie pour le recensement de 1856

150,00

 

 

 

Traitement du secrétaire de mairie de Montoir :

·       Le maire expose que le traitement annuel de 400 francs du secrétaire de la mairie est insuffisant en raison des travaux incessants et de plus en plus compliqués et "attendu la constante exactitude, le zèle et le dévouement du secrétaire à remplir sa fonction puisqu'il est patent que malgré son déplacement journalier de 4 kilomètres pour se rendre dans les bureaux de la mairie, il s'y trouve très assidument de 10 heures du matin à 4 du soir et qu'il s'assujettit volontairement à sacrifier tous les dimanches et fêtes pour les employer également aux affaires urgentes de la mairie; et attendu en outre la cherté des aliments de toutes espèces, motif par lesquels les chefs de toutes les administrations ont pris l'initiative en prenant en considération cet état de chose pour accorder des suppléments des traitement à tous les salariés des départements."

-  Sur proposition du maire le conseil vote 50 francs au chapitre additionnel de l'année en cours et 450 francs au budget prévisionnel de 1857.

Votes du chapitre additionnel :

-  Pour l'instruction primaire : 3 centimes additionnels. Que le conseil demande au préfet d'accorder cette année au contraire de l'année précédente car la situation financière de la commune s'est beaucoup dégradée du fait de l'achat pour 11.600 francs de la maison d'école.

-  Pour l'entretien et la réparation des chemins   : 5 centimes additionnels

-  Pour le salaire des publicateurs des succursales de Méan et Guersac qui dépendent de la commune de Montoir  : 6 francs par publicateur soit 12 francs à ajouter au chapitre additionnel de 1856 et au budget primitif de 1857.

 

Journées de prestations :

·       Vote de 3 journées pour les hommes, les chevaux, les bœufs et les charrettes.

Demande de concession d'un terrain communal par VINCE Pierre :

·       Pierre VINCE (1789-1872) demeurant à la Croix de Méan voudrait acquérir un terrain communal de 4,76 ares situé à la Croix de Méan dans l'excédent de chemin vicinal conduisant à Bert.

-  Le conseil municipal accepte de le lui céder pour 23,80 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par HAUYÉ François :

·       François HAUYÉ (1822-1890) voudrait ériger une maison d'habitation sur un terrain communal situé à l'Isle dans l'excédent de chemin dit "chemin sous la bosse" d'une contenance de 2 ares environ et s'engage à payer le terrain à dire d'expert.

-  Le conseil décide de lui accorder le terrain pour la somme de 30 francs.

 

29 mai 1856 – Saint-Joachim

Règlement définitif de l'exercice 1855 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Recettes de l'exercice

17.310,14

- Dépenses budgétées réalisées

10.827,50

- Créances à recouvrer justifiées

125,37

- Dépenses ordonnancées non payées au 1/3/1856

-1.530,21

 

 

- Sommes restées sans emploi

-4,07

Total des recettes

17.184,77

Total des dépenses

9.293,22

 Solde créditeur

7.891,55

 

 

 

Impositions exceptionnelles : Se joignent au conseil les 30 plus imposés de la commune

·       Vote à l'unanimité des centimes additionnels nécessaires pour faire face aux traitements du secrétaire de mairie, du garde champêtre, du commissaire de police, de l'institutrice et pour insuffisance de revenu, le tout se montant à 1300 francs.

·       Acceptation du budget primitif de 1857 et du chapitre additionnel pour 1856

·       Votes divers aux rôles des 4 contributions directes :

-  Pour l'instruction primaire                                                       : 3 centimes additionnels

-  Pour l'entretien et les réparations des chemins vicinaux          : 5 centimes additionnels

Journées de prestation :

-  Vote de 3 journées pour les hommes, les bœufs, les chevaux et les charrettes comme les années précédentes.

-  État des non-valeurs de prestation : les 17 cotes figurant sur l'état pour un montant de 49,50 francs sont reconnues irrécouvrables par le conseil municipal qui demande au préfet d'en faire la remise au receveur municipal.

Receveur municipal :

·       Conformément à l'ordonnance du 23 avril 1839, le conseil vote 18 francs "pour supplément des remises de 1856 en faveur du receveur municipal pour ses peines et soins apportés dans les travaux laborieux de la comptabilité communale[80]".

 

29 mai 1856 – Saint-Joachim

Comptes de Gestion définitifs du receveur municipal  LANIER pour 1854 arrêtés au 31 mars 1855

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l’exercice 1854

9.656,76

Sur l’exercice 1854

5.830,88

Sur l’exercice 1855

364,33

Sur l’exercice 1855

2.677,03

 

 

 

 

(1) Total des recettes

9921,09

Total des dépenses

8507,91

 Solde créditeur année1854

1413,18

 

 

Solde précédent à fin 1853

5.729,30

 

 

(2) Solde définitif à fin 1854

7135,48

 

 

 

 

 

 

Erreur : 10021,09 (2) Erreur : 7142,48. En fait il est difficile de savoir où sont les erreurs : dans les totaux ou dans les lignes de compte mais il y a 1000 francs d'écart ce qui est important pour l'époque.

 

Comptes de Gestion provisoires du receveur municipal  LANIER pour 1855

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

19238,84

Dépenses

8527,54

 

 

 

 

Solde créditeur

10711,30

 

 

 

Honoraires d'huissier :

·       Vote de 15,71 francs pour les honoraires dus à Mr GOURDON huissier près le tribunal civil de Savenay et audiencier près la justice de paix du canton de Pontchâteau, pour la notification faite à Mr le Président du Syndicat de la Grande Brière à la requête de la commune de Saint-Joachim

Traitement du secrétaire de mairie :

·       Le secrétaire de mairie a prié le conseil municipal d'examiner son traitement qui est de "400 francs par an ce qui donne par jour 1,09 franc (ndla : par jour calendaire) somme bien insuffisante pour pourvoir aux besoins d'une famille dans ce moment où les aliments sont d'une cherté extraordinaire ".

"Le conseil considérant :

-  Qu’il y a un grand nombre d'étrangers qui viennent journellement de leur pays cherchant de l'ouvrage et qui ont pour ainsi dire toujours besoin à la mairie et

-  Que Mr le maire est obligé d'envoyer annuellement la liste de toutes les personnes qui se proposent de tourber chaque année dans le périmètre de la Grande Brière, ce qui donne au secrétaire de la mairie un surcroit de travail assez considérable et

-  Qu’il est juste qu'avec son traitement il (le secrétaire) puisse élever sa famille

-  Le conseil vote un supplément de salaire de 100 francs pour 1856 et élève son salaire à 500 francs pour 1857.

 

Honoraires de l'agent voyer :

·       Vote de 60 francs à l'agent voyer HALGAND pour la rédaction du cahier des charges et du calque du plan cadastral des douves côtoyant le bourg de la commune.

·       Vote de 41 francs pour la fourniture de Tables et de bancs à l'école communale en janvier 1856 par le sieur CORBILLÉ menuisier à Crossac.

Traitement du garde-champêtre :

·       Le conseil municipal demande à ce que le traitement du garde-champêtre pour 1857 soit élevé à la somme de 300 francs comme l'exprime la lettre de crédit du préfet en date du 28 avril 1856, pour son salaire de 1856.

 

Liste des 30 citoyens les plus imposés de Saint-Joachim  [81]

 

Individus

 

Dates

 

Profession

4 Contributions

directes

N° de

la liste

AOUSTIN François à La Coudre

 

 

48,44

11

AOUSTIN Pierre au Pintré

 

 

29,31

26

AOUSTIN Pierre dit Bijet

 

 

56,05

9

AUDRAIN Jean au Lony

(1818-1897)

Capitaine

43,01

12

AUDRAIN julien

(1823-1894)

Capitaine

38,12

15

AUDRAIN Pierre du Bourg

(1797-1869)

Cabaretier

37,52

17

BRETAULT-BILLON à Nantes

 

 

209,67

1

BOISROBERT Jean

(1793-1875)

Chaloupier

35,91

20

BROSSEAU Pierre au bourg

(1819-1864)

Maçon

34,43

23

CHERUEL Jacques au Champ Fouré

(1804-1882)

Meunier

53,60

10

DANAIS Jean Aimé Frédéric à la Rinais

(1830-1896)

Meunier

37,92

16

De La BLOTAIS à Nantes

 

 

34,80

22

DEMONTE Charles

 

 

27,01

30

FOURÉ Pierre à Mazin

(1800-1873)

Cultivateur

29,00

27

GALLIOT de CRAN à La Roche-Bernard

 

 

78,40

4

GIRODIN Joseph

(1800-1873)

Prêtre desservant

28,61

29

HALGAND Denis au Lony

(1799-      )

Marin

36,46

18

HALGAND Généreux au bourg

(1817-1891)

Maitre au cabotage

89,95

3

HALGAND Jacques à Fédrun

(1780-1860)

Cultivateur

35,69

21

HALGAND Julien Pierre au bourg

(1807-1887)

Maitre au cabotage

83,42

2

HALGAND Luc à Pendille

(1785-1862)

Marin

32,06

24

HALGAND Pierre Isabel

 

 

63,80

7

MAHÉ Guillaume dit Mougio

 

 

39,30

14

MAHÉ Julien dit Gaingain

 

 

31,38

25

MAHÉ Luc au bourg

 

Matelot

68,18

6

MAHÉ Pierre fils du tort (?)

 

 

76,90

5

MORTIER Alexandre au bourg

(1829-1866)

Boulanger

56,06

8

MOYON Joachim dit Pagal

 

 

36,01

19

TURCAUD Pierre au Pintré

(1814-1877)

Hotelier à Rosé

45,87

13

VINCE Joachim fils de Pierre au Lony

 

 

28,83

28

 

 

 

 

 

 

Impositions extraordinaires pour 1856 :

·       Le conseil a remarqué avec étonnement que l'imposition extraordinaire de 933,95 francs pour 1856, voté en 1855 avec les personnes les plus imposées, n'a pas été prise en compte au budget avec la seule mention "les pièces ne sont pas parvenues à la préfecture". Le maire certifie à la préfecture que la délibération a bien été faite avec les 30 plus imposés à partir d'une liste fournie par la préfecture.

Cette somme est bien sûr indispensable notamment pour la construction de l'école. Le conseil et les 30 plus imposés vote à nouveau la dite somme pour 1856 en même temps que celle pour 1857 et demande au préfet que les rôles d'imposition de 1857 tiennent compte des deux années.

 

Achat de 2 poêles pour l'école :

·       Le conseil vote 140 francs pour l'acquisition de 2 poêles à destination des 2 classes de l'école communale.

Distribution du courrier :

·       Le conseil de renouvelle sa demande d'avoir une distribution du courrier journalière.

 

Revenus de l'adjudication des terres noires :

·       La municipalité de Saint-Joachim demande que les fonds restant dans la caisse du Syndicat de la Grande Brière soient répartis entre les communes ayant-droit comme les années précédentes, la commune ayant un grand besoin de liquidités pour la construction de la maison d'école-mairie. Elle ne croit pas que le Syndicat ait le droit de retenir les fonds à sa disposition étant donné que ces fonds sont antérieurs au nouveau mode d'exploitation que la commission se propose de faire.

·       La commune de Saint-Joachim étant la plus centrale de la Grande Brière et la plus apte à juger les moyens d'en tirer un bon parti, pense que ce nouveau mode d'exploitation sera plutôt nuisible qu'utile aux communes et surtout à la propriété indivise des 17 copropriétaires.

 

Journées de prestations :

·       Le conseil demande au préfet que les fonds provenant des journées de prestation restent à la caisse communale à la disposition des besoins de la commune. En effet, la commune a un profil atypique dans ce sens où elle comporte un grand nombre d'absents, charpentiers de marine, marins, qui, ne pouvant effectuer les journées de prestation, s'en acquittent en espèces. Il en résulte aussi que les travaux sur les chemins sont très en retard.

 

12 juin 1856 – Montoir

Session extraordinaire à l'occasion du baptême du prince impérial :

·       Lors de cette session provoquée par un arrêté préfectoral, 2 votes sont effectués :

-  Pour une distribution de pain aux pauvres                                           : 150 francs

-  Pour les réjouissances à l'occasion du baptême du prince                    :   50 francs

 

15 juin 1856 – Saint-Joachim

Subventions diverses :

·       Vote de 125 francs pour l'éclairage et la distribution de pain[82]. "le conseil municipal aurait désiré voter davantage mais n'ayant pas reçu ce qui lui revient de sa portion de l'adjudication de la Grande Brière il a dû s'arrêter à ce chiffre.

 

13 juillet 1856 – Saint-Joachim

Classification des chemins :

·       La délibération se fait sur le tableau des propositions de classification des chemins de la commune et les réclamations ou observations auquel il a donné lieu. "Considérant que le chemin conduisant de Fédrun au bourg est beaucoup plus court que le chemin dit du Millaud et d'une grande utilité pour les habitants, le conseil demande le classement de celui des Martins qui est de toute utilité"

 

20 juillet 1856 – Montoir

Inondations :

·       Des inondations ont eu lieu. A la demande du sous-préfet une somme de 20 francs, portée primitivement au budget pour l'école des filles, est affectée à aider ceux qui ont été inondés.

 

17 août 1856 – Montoir

Chemin piéton et de halage :

·       Le conseil municipal est informé que les habitants de Méan ont formulé une demande auprès de la Compagnie de chemin de fer pour avoir un chemin piétonnier d'un mètre de large au sud du pont de chemin de fer qui aboutit au pont de Méan pour desservir les villages et le bourg de Méan. Sans ce chemin les habitants seraient forcés de faire un détour de 3 kilomètres pour arriver à leurs prairies.

·       Le conseil municipal avalise la demande des habitants de Méan, demande que ce chemin soit porté à 1,50 mètre et qu'il soit établi un chemin de halage pour les mouvements des embarcations montant ou descendant le Brivet.

Réparations :

·       Le conseil vote 25 francs pour des réparations à faire au couvent des Sœurs et 14 francs pour une corde placée à l'horloge de l'église de Montoir.

Demande de concession d'un terrain communal par DENIAUD Anastasie :

·       Marie Anastasie DENIAUD (1833-    ) souhaite obtenir une petite parcelle de terrain d'1,10 are, située dans l'excédent du chemin des Rivières, section de Trignac. Le conseil déclare que ce terrain sera mis à l'adjudication.

 

17 août 1856 – Saint-Joachim

Chemin n° 48 de Pontchâteau à Saint-Joachim :

·       Vote de 1250,80 francs pour paiement du chemin vicinal n° 48 après avoir examiné le plan et l'état parcellaire du dit chemin et les lettres d'acceptation des propriétaires. Le conseil souhaite que les dits terrains soient payés le plus tôt possible.

Curage des douves et canaux :

·       Considérant l'article 2 de l'arrêté préfectoral en date du 20 juin 1856, le conseil demande au préfet que le contre-haut[83] fixé à 0,40 mètre soit élevé à 1 mètre attendu que le conseil a jugé que cette profondeur sera suffisante.

Instituteurs :

·       La municipalité demande au préfet un instituteur supplémentaire, si possible un laïc, les deux frères enseignants étant insuffisants pour le grand nombre d'élèves de la commune.

 

12 octobre 1856 – Saint-Joachim

Instituteurs :

·       En réponse à la demande de la commune, le sous-préfet fait savoir que le conseil doit trouver le moyen d'assurer à l'instituteur un traitement de 600 francs[84].

·       Le conseil vote à cet effet une somme de 200 francs et un local convenable et peut assurer que la rétribution scolaire (payée par les élèves) s'élèvera au moins à 700 francs et plus probablement selon le zèle de l'instituteur.

 

16 novembre 1856 – Saint-Joachim

Comptes de Gestion définitifs du receveur municipal  LANIER pour 1855

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Sur l’exercice 1855

9.426,33

Sur l’exercice 1855

5.850,51

Sur l’exercice 1856

577,59

Sur l’exercice 1856

3.442,71

Solde précédent à fin 1854

7.135,48

 

 

 Total des recettes

17.139,40

Total des dépenses

9.293,22

 Solde définitif à fin 1855

7.846,18

 

 

 

18 novembre 1856 – Montoir

Arrêté des comptes : [85]

 

29 novembre 1856 – Saint-Joachim

Service médical des indigents des campagnes :

·       Le conseil municipal contrôle et accepte la liste des indigents établie par une commission communale et vote 100 francs pour subvenir au service médical des indigents des campagnes.

 

30 novembre 1856 – Montoir

Service médical des indigents des campagnes :

·       Le conseil municipal contrôle et accepte la liste des indigents établie par une commission communale et vote les 300 francs proposés par le préfet pour subvenir au service médical des indigents des campagnes.

Chauffage de la maison d'école :

·       Vote de 30 francs pour le chauffage de la maison d'école.

Demande de concessions de terrains

·       Le conseil accepte de vendre à dire d'expert deux parcelles de terrain, l'une de 0,42 are à la femme GLO (?) l'autre à un sieur LEMOINE entre la fontaine et le bout de son jardin.

Demande de concession d'un terrain communal par MOYON Rose :

·       Rose MOYON (1819-1894) du village de L'Isle souhaite acquérir une parcelle de 2 ares pour y bâtir une maison. Le conseil déclare vouloir vendre ce terrain à dire d'expert.

 

1857

 

6 janvier 1857 – Saint-Joachim

Conseil de fabrique :

·       Ce jour-là a lieu au presbytère une réunion du conseil de fabrique[86] à laquelle participe le maire. Le sujet est exposé par le prêtre desservant François Joseph GIRODIN (1800-1873) :

-  La capacité de l'église n'est plus depuis plusieurs années en proportion de la population qui augmente considérablement : 4160 habitants en 1857. Ses dimensions intérieures de 29 mètres en longueur, sanctuaire compris, et 16 mètres et demi en largeur s'avèrent trop petites d'autant qu'il y a un grand nombre de bancs propres[87] à encombrer l'église mais qui apportent à la fabrique les ressources nécessaires pour couvrir les dépenses annuelles indispensables.

-  La trésorerie de la fabrique est nulle puisque chaque année, les dépenses absorbent la totalité des recettes quand elles ne les dépassent pas.

-  Huit ans auparavant l'église avait été agrandie à grand renfort de sacrifices des paroissiens, "sacrifices qui furent tels que les habitants étant pauvres ne peuvent plus en faire de nouveaux"

·       Le conseil de fabrique considère :

-  Que l'église a besoin d'un agrandissement indispensable

-  Que les dépenses présumées s'élèvent à la somme de 30.000 francs "y compris une tour nouvelle car ce qui sort du clocher ne peut être conservé étant bas, étroit et informe et devant se trouver presque au milieu de l'église vu le projet d'agrandissement".

-  Que la fabrique ne peut concourir que très faiblement à cette dépense mais envisage de faire appel aux habitants en mettant aux enchères de nouveaux bancs en remplacement du trop grand nombre de chaises.

-  Que la fabrique s’engage, si l'évêque est d'accord, à fournir le sixième des dépenses présumées ou à payer 5000 francs.

-  Il demande en outre à la commune en vertu des articles 92,93 et 94 du décret du 30 décembre 1809 de pourvoir aux dépenses de l'agrandissement et de l'élévation de la tour pour les cloches "soit par la vente de parcelles de terrain communal, ou par la vente de terres noires au pouvoir de la commune, soit par toute autre voie qui lui appartiendra".

·       Copies envoyées à l'évêque, au préfet et au maire.

 

18 janvier 1857 – Saint-Joachim

Chemin n° 48 de Pontchâteau à Saint-Joachim :

·       Le conseil municipal demande au préfet de donner l'autorisation au percepteur de payer aux anciens propriétaires les terrains qui ont été incorporés dans la construction du chemin de grande circulation n° 48 sans être obligé de  fournir un certificat de non inscription hypothécaire.

 

19 janvier 1857 : Loi pour l’assainissement et la mise en valeur des Landes de Gascogne.

 

22 février 1857 – Montoir

Demande de concession d'un terrain communal par PÉZERON Jean Marie :

·       Cette demande de Jean Marie PÉZERON (1811-1894) concerne un terrain communal de 2,09 ares, situé en excédent du chemin rural entre le pré de La Hèche (?) et la gagnerie de la haute ile. Le conseil municipal décide de le lui concéder pour 31,35 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par PINEAU Jean :

·       Cette demande de Jean PINEAU (1796-1865) concerne un terrain communal en excédent du chemin de Montoir à Méan d'environ 5 ares, situé entre les villages de La Ménaudière et de La Menée Beccard, pour y construire une maison. Le conseil décide de mettre le terrain à l'adjudication.

Contravention :

·       Le commissaire de police du canton a dressé procès-verbal à la veuve HALGAND demeurant à La Ganache qui a envahi un terrain communal et y a édifié une construction. Le conseil municipal la met en demeure de produire son titre de propriété au conseil de préfecture sous un mois.

Chemin de Méan à Bert :

·       Les habitants de Méan ont fait une pétition demandant des réparations du chemin de Méan à Bert. Le conseil décide que ce chemin sera réparé par le moyen des journées de prestation faites par les habitants de la section de Méan.

 

Partage du terrain appelé "Les Vases de Méan" :

·       Le sous-préfet a adressé une dépêche relative à la mise en ferme des Vases de Méan qui appartiennent en propre aux habitants de Méan. Cette demande est rejetée par le conseil municipal de Montoir.[88]

 

Affermage des "vagues" appartenant aux vassaux de Montoir :

·       Le maire expose que depuis quelques temps, les terrains communaux appartenant aux vassaux de Montoir "sont en pleine vigueur de partage"[89]. Ce fait est connu de tous et le maire demande que ce partage ait lieu "par feu et non au marc le franc [90]".

·       Entendant cela, le conseil municipal émet une protestation "contre l'affermage des terrains vagues appartenant aux vassaux pour les raisons suivantes :

-  Ces terrains doivent rester en indivision pour l'usage de tous les habitants ainsi que l'établissent les lettres patentes du 13 janvier 1784.

-  Parce que ces lettres patentes en démontrant clairement que tous ces terrains, sans exception, sont d'origine domaniale et non seigneuriale établissent en même temps que tous ces terrains variés et vagues, en dehors des gardis, forment précisément l'objet de la donation royale faite au profit du commun peuple par les lettres patentes de 1784.

-  En conséquence de la donation royale, le conseil municipal déclare ne pas reconnaitre la compétence de l'autorité judiciaire dans cette affaire des communs et désire en appeler au préfet comme représentant dans le département du pouvoir fondateur de la donation et décide qu'il s'en rapportera à la décision suprême de sa majesté l'empereur le seul qu'il reconnait compétent dans cette affaire si palpitante d'intérêt pour tous les habitants.

Si dans sa haute sagesse l'empereur décide le partage, le conseil municipal et les habitants sont prêts à s'incliner devant cette suprême décision, mais ils supplient sa Majesté d'accorder :

-  Qu'il soit fait par l'autorité administrative et non par l'autorité judiciaire

-  Qu’il ait lieu par tête ou par feu suivant le droit conféré à chacun par les lettres patentes du Roi mais non au marc le franc."

 

22 février 1857 – Saint-Joachim

Foire de Saint-Joachim :

·       Le conseil municipal demande l'établissement d'une foire qui se tiendrait au centre du bourg le 6 septembre de chaque année. Il justifie sa demande par le fait qu'il n'y a ni foire ni marché à Saint-Joachim et que les habitants sont toujours obligés d'aller dans les communes voisines. De plus, la route de Pontchâteau à Saint-Joachim étant pratiquement terminée, il prie le préfet de prendre cette demande en considération pour la nombreuse population de la commune.

Distribution du courrier :

·       Le conseil renouvelle sa demande formulée en février et mai 1856 pour avoir le courrier tous les jours "voyant que la communication entre Crossac et Saint-Joachim est pour ainsi dire fermée afin d'éviter les désagréments qu'on éprouve si souvent en cette commune".[91]

 

8 mars 1857 – Saint-Joachim

Nouveau cachet :

·       Le conseil vote 5 francs pour l'achat d'un nouveau cachet.

 

22 mars 1857 – Montoir

Classement du chemin de La Croix de La Ramée au Village :

·       Le maire fait état de l'acceptation du classement de ce chemin par le sous-préfet.

 

14 avril 1857 – Montoir

Affaire du terrain dit "Les Joncs de Penhoët" :

·       Le sous-préfet a indiqué à la municipalité que les frais de procès dans cette affaire, procès perdu par la commune, seraient prélevés sur le produit de la vente des terres noires alors que ce revenu n'a pas encore été versé.

-  Le conseil municipal proteste et déclare que cette dette ne sera pas payée tant que la commune n'aura pas perçu les 4000 francs qu'elle attend du Syndicat de la Grande Brière.

Demande de concession d'un terrain communal par MOYON Rose :

·       Le sous-préfet a autorisé la concession du terrain demandé par Rose MOYON. Le conseil renouvelle son accord pour cette concession "à ladite demoiselle Rose MOYON vu son état d'indigence la plus notoire".

Ponts du bas Brivet :

·       Une pétition a été faite par un grand nombre d'habitants de Brais, La Rue, Le Pin, Loncé et Trignac situés sur le bas Brivet à l'égard des ponts.

-  La municipalité ayant été informée d'un projet de l'administration des Ponts et Chaussées visant à démolir les 6 ponts qui existent depuis un temps immémorial, déclare qu'il est de la plus grande nécessité de maintenir ces ponts pour desservir les villages que les habitants s'obligent à maintenir.

 

29 avril 1857 : Dissolution du corps législatif.

 

24 mai 1857 – Montoir

Règlement définitif de l'exercice 1856

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

Recettes cumulées de l'exercice

8.937,37

Créditées au budget de 1856

6.968,31

Non-valeurs justifiées

-43,20

Créditées supplémentaires

3.162,66

 

 

Crédits restés sans emploi

 

Reste à recouvrer justifié pour report sur l'exercice suivant

-126,25

Dépenses faites mais non ordonnancées avant le 30/3/1857

-374,44

 

 

Dépenses ordonnancées mais non payées avant le 30/3/1857

-585,10

Total des recettes

8.767,92

Total des dépenses

9171,43

Solde créditeur

 

Solde débiteur

403,51

 

Vote de sommes diverses :

Dépenses à couvrir

Montants

en francs

Centimes additionnels

 

Entretien des chemins vicinaux

5 centimes par franc

Instruction primaire

3 centimes par franc

Votes divers

 

Achat du manuel des maires

11,00

Prime au secrétaire de mairie pour le recensement de 1856[92]

150,00

 

 

 

Journées de prestations :

·       Vote de 3 journées pour hommes, chevaux, bœufs et charrettes.

Service médical des indigents :

·       Le conseil vote 300 francs pour 1858.

Demande de concessions d'un terrain communal par VINCE :

·       VINCE de La Croix de Méan souhaite acquérir à dire d'expert un terrain municipal de 15 ares situé à la Croix de Méan. Le conseil décide de vendre ce terrain par adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par LAHAYE Pierre :

·       Pierre LAHAYE (1803-1878) de Guersac souhaite acheter une parcelle de terrain communal d'environ 6 ares située aux Ferrières provenant d'un changement de direction du chemin de grande communication n° 50. Le conseil décide de mettre le terrain à l'adjudication.

Partage du terrain appelé "Les Vases de Méan" :

·       La municipalité a reçu du sous-préfet un courrier lui signifiant le droit que lui donne la loi de s'occuper de ces terres vaines et vagues et de se prononcer sur le mode de jouissance le plus avantageux pour les habitants de Méan.

-  Le conseil décide donc de partager ces terres en parts égales entre tous les ayants-droits en vertu de l'acte de donation de la famille CHAILLON. Le partage sera fait administrativement et à l'amiable. Il entend par ayants-droits tous ceux qui habitent ou leurs descendants qui habitent aujourd'hui le village de Méan depuis l'époque de la donation jusqu'à ce jour. Ceux qui sont venus habiter à Méan depuis la donation sont exclus du partage.

Affermage des "vagues" appartenant aux vassaux de Montoir :

·       Le maire fait part au conseil municipal d'une lettre du sous-préfet qui lui est parvenu concernant "tous les terrains tourbeux que les habitants de Montoir revendiquent comme leur propriété en vertu d'une donation royale. Le conseil municipal maintient leurs droits de propriété sur tous les terrains tourbeux compris dans les communs qui font l'objet du partage. Considérant que ces terrains appartiennent exclusivement aux habitants malgré le jugement rendu par le tribunal civil de Savenay dans la question d'affermage, vu l'urgence, le conseil municipal, à l'unanimité, demande à Mr la Préfet l'autorisation pour la commune d'ester en justice et de procéder, en vertu de la donation royale, contre les propriétaires qui nient l'existence de cette donation et contestent leurs droits de propriété sur ces terrains."

 

Réparations des chemins par la Compagnie des Chemins de Fer :

·       Assailli par les plaintes formulées contre les détériorations des chemins faites pendant la construction de la ligne, le conseil municipal demande à la Compagnie de remettre ces chemins devenus impraticables dans leur état d'origine.

 

28 mai 1857 – Saint-Joachim

Session du conseil municipal avec les plus imposés de la communes.

État des non-valeurs :

·       Les journées de prestations non recouvrables s'élèvent à 45,30 francs. Le conseil demande au préfet d'en faire la décharge au receveur municipal.

 

Votes divers pour 1858 :

Dépenses à couvrir

Montants

en francs

Centimes additionnels

 

Dépenses de l'instruction primaire

3 cent./franc

Entretien et réparation des chemins vicinaux

5 cent./franc

Votes divers

 

Supplément de remises de1857 en faveur du receveur

18,00

Plan du terrain pour la construction de l'école

10,00

Plan des communes dans un rayon de 2 myriamètres[93] pour obtenir la foire

10,00

Plan pour la formation et l'alignement des rues dans le bourg

20,00

Acquisition du terrain pour la construction de l'école et la mairie

800,00

Frais de notaires pour divers actes d'acquisition de terrain pour l'école

300,00

Achat du guide et formulaire du garde-champêtre

3,00

Achat du nouveau guide des fabriques des églises

3,50

Service médical des indigents

100,00

 

 

 

Journées de prestations :

·       Vote de 3 journées pour hommes, chevaux, bœufs et charrettes.

Distribution du courrier journalière :

·       "Le conseil municipal émet le vœu déjà formé par ses délibérations du 10 février et du 29 mai 1856 ainsi que celle du 22 février 1857 tendant à avoir le courrier journellement considérant que la communication du chemin n° 48 entre Crossac et Saint-Joachim sera terminée vers le 15 septembre prochain et voyant que la population de cette commune qui est de 4200 habitants presque tous éloignés de leur pays ayant souvent besoin d'une correspondance prompte et active".

Chemin de grande communication n° 48 :

·       Le conseil demande au préfet de bien vouloir dispenser les propriétaires des terrains concédés au chemin n° 48 de la production d'un certificat de purge d'hypothèque pour toutes les parcelles dont l'indemnité est de moins de 100 francs en matière d'élargissement et de 500 francs en matière d'ouverture et de redressement.

 

29 mai 1857 – Saint-Joachim

Règlement définitif de l'exercice 1856 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Recettes de l'exercice

13.673,57

- Dépenses budgétées  

8.502,20

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

-45,30

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

420,50

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain compte

-893,60

- Sommes restées sans emploi

-113,92

 

 

- Dépenses ordonnancées non payées reportées au budget 1857

-2.168,92

Total des recettes

12.734,67

Total des dépenses

6.639,86

 Solde créditeur

6.094,81

 

 

 

Chemin de grande communication n° 50 :

·       Le conseil municipal, prenant en considération la position des propriétaires qui ont cédé des parcelles de terrain pour la réalisation du chemin n° 50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais, veut réparer l'oubli qu'il a commis en 1853 et 1855 en omettant de demander l'autorisation de payer les indemnités qui leurs étaient dues sans l'accomplissement des formalités de purge des hypothèques légales et conventionnelles.

·       Considérant que la commune est devenue acquéreur des terrains cédés par les propriétaires, n'ayant eu aucune réclamation à faire à ces derniers pour leurs cessions de terrain dont les indemnités leur ont été payées pendant les années ci-après, savoir :

-  En 1853 : une somme totale de 3145,50 francs

-  En 1855 : une somme de 2309,00 francs

·       La commune demande au préfet, pour la régularité de ces deux paiements effectués, que les propriétaires qui ont cédé des parcelles de terrain pour les deux sommes susmentionnées soient dispensés de l'accomplissement des formalités de purges d'hypothèques légales et conventionnelles.

 

21 et 22 juin 1857 : Élections du corps législatif

 

12 juillet 1857 – Montoir

Foire de Saint-Joachim :

·       Le préfet a fait part de la demande de Saint-Joachim de créer une foire qui aurait lieu chaque 6 septembre. La municipalité de Montoir donne son accord.

Paiement des ouvriers :

·       Le conseil autorise le receveur municipal à payer les ouvriers qui ont travaillé sur le chemin de La Ramée.

Demande de concession d'un terrain communal par TASSIN Jean :

·       Jean TASSIN (1808-1892), demeurant à La Ramée souhaite acquérir une petite lisière du chemin allant de La Ramée aux Grandes Rivières. Le conseil décide de mettre ce terrain à l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par ALLAIRE :

·       Le sieur ALLAIRE demeurant à Trignac souhaite acquérir une petite parcelle de terrain en excédent du chemin rural dit "des communs". Le conseil décide de mettre ce terrain à l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par MOYON Jean Marie :

·       Jean Marie MOYON (1796-1877) demeurant à Trignac souhaite acquérir pour 4,67 ares de l'ancien chemin de Montoir à Trignac. Le conseil décide de mettre ce terrain à l'adjudication.

Église de Saint-Malo :

·       Le sous-préfet a retransmis à la municipalité un mémoire de NOURY, capitaine au cabotage, dans lequel celui-ci expose son intention d'appeler la fabrique de l'église de Saint-Malo (de Guersac) devant les tribunaux pour obtenir le paiement d'un transport de tuffeau de 240 francs de Nantes à Méan. Ce mémoire devra être donné au conseil de fabrique dans le cas où il aurait l'autorisation d'ester en justice pour répondre à l'action de NOURY.

-  Le conseil municipal encourage la fabrique de Saint-Malo à ester en justice le sieur NOURY attendu qu'il n'a aucun titre authentique à produire relativement au transport de tuffeau.[94]

Église de Saint-Malo :

·       Le conseil municipal prend connaissance d'une délibération du conseil de fabrique de Saint-Malo au sujet d'une revendication du sieur SAUCIER, agent judiciaire, sur un terrain annexé aux dépendances du presbytère de Saint-Malo.

-  Le conseil municipal reconnait, comme il l'a déjà fait, la fabrique de la paroisse de Saint-Malo comme légitime propriétaire du pré de la cure en vertu de la donation royale et des lettres patentes de 1461 et 1784, du traité de 1776 et de l'ordonnance de 1779 ainsi que le droit de jouissance dont elle a usé sans conteste jusqu'à ce jour. Il ne s'associe pas à l'opinion du sieur SAUCIER, souhaite que la propriété de la cure soit respectée et que le curé continue à en jouir comme par le passé.

 

18 juillet 1857 : Pacification du Sénégal :  Victoire de Louis FAIDHERBE sur El HADJ OMAR, libération du fort de Médine.

 

9 août 1857 – Montoir

Il est notable que depuis plusieurs mois c'est le premier adjoint, Alexandre MORTIER, qui préside les conseils municipaux auxquels le maire ne participe plus.

Église de Saint-Malo :

·       Le sieur SAUCIER[95] intente finalement un procès contre la fabrique de Saint-Malo et seulement contre elle. Le conseil autorise la fabrique à ester en justice en déclarant toutefois qu'il ne participera en rien aux frais du procès

 

9 août 1857 – Saint-Joachim

Mairie et maison d'école :

·       Le conseil municipal demande au préfet l'autorisation d'acheter un terrain pour construire la mairie-école.

 

15 août 1857 – Saint-Joachim

Registres d'état-civil :

·       Compte tenu du grand nombre de mariages contractés depuis le début d'année[96] le papier timbré va venir à manquer. Le conseil vote 24 francs pour l'achat de 16 feuilles de papier timbré.

·       Vote de 5 francs pour un "expret" envoyé au tribunal de Savenay portant les registres de l'état-civil pour les faire compléter.

Réjouissances du 15 août :

·       Le conseil vote 125 francs pour la distribution du pain et les illuminations (de la mairie).

 

30 août 1857 – Montoir

Revendication des terrains tourbeux :

·       Le préfet a autorisé, le 15 juillet, la commune de Montoir à aller en justice pour défendre les droits des habitants sur leurs terrains tourbeux.

École des filles : réparations

·       La sœur Marie Fébronie, supérieure de la maison religieuse de Montoir a demandé par courrier à ce que la municipalité vote des fonds pour des réparations de cloisons, carrelages des classes et peintures de plusieurs portes. Elle propose par ailleurs de payer la moitié des frais pour le creusement d'un puits dans le cas où le conseil paierait la seconde moitié.

-  Le conseil vote 50 francs pour les réparations, les finances communales ne permettant pas mieux.

-  Concernant le puits, le conseil se rappelle qu'il y a, en face de l'école des religieuses un puits qui a toujours été considéré comme municipal jusqu'en 1852, époque où Laurent NAUD (1808-1876), actuellement maire de Montoir, s'est permis de le renfermer dans son écurie en déclarant qu'il était sa propriété. Plusieurs réclamations avaient été faites mais Laurent NAUD étant devenu maire celles-ci restèrent sans effets.

-  Autrefois chacun pouvait y puiser de l'eau et Mr BARBEREL, dont le jardin côtoyait le puits, qui voulut y puiser de l'eau à partir de son jardin, fut menacé de poursuites par le juge de paix de l'époque s'il ne cessait pas de puiser à partir de son jardin sans utiliser le puisage de la rue comme tous les autres habitants, attestant ainsi de la propriété communale.

-  Le conseil refuse donc le puits demandé par la Supérieure de l'école, lui disant d'aller puiser l'eau dans le puits que Laurent NAUD s'est permis sans titre de renfermer dans son écurie. Par ailleurs, il demande au préfet de contraindre Laurent NAUD, maire de Montoir, à rétablir le puits dans l'état où il était lorsqu'il s'en est emparé.[97]

 

Problème routier :

·       Une voûte enjambant un fossé à l'entrée du bourg, à l'extrémité du chemin dit de Bois Joly est dans un tel état que les voitures et charrettes courent le risque de verser dans le fossé qu'elle enjambe. Le conseil vote 12 francs pour des réparations à faire le plus vite possible.

Affaire du terrain dit "Les Joncs de Penhoët" :

·       Mr TOUPLAIN, huissier à Saint-Nazaire, réclame 37,30 francs dans le cadre de cette affaire. Manquant d'information, le conseil renvoie la demande à une autre séance.

Problèmes avec le maire :

·       Confirmation de ce que l'on pressentait : le conseil municipal informe le préfet qu'il a fait venir le maire Laurent NAUD pour lui demander des explications sur plusieurs sujets intéressant la commune, que celui-ci s'est refusé catégoriquement à toute explication, adressant des expressions blessantes à deux membres du conseil qui lui parlaient avec décence.

 

4 octobre 1857 – Saint-Joachim

Session avec les 30 plus imposés

Budget additionnel :

·       Le conseil vote à l'unanimité 1000 francs pour faire face aux traitements du secrétaire de la mairie, du garde-champêtre et de l'institutrice "sauf liquidation".

Mairie et maison d'école :

·       Demande faite au préfet de pouvoir emprunter 10.000 francs pour la construction de la mairie et maison d'école, la mairie n'ayant pas assez de fonds disponibles en ce moment.

 

1 novembre 1857 – Saint-Joachim

Mairie et maison d'école :

·       Le sous-préfet a fait savoir qu'en envoyant le dossier de la mairie/maison d'école il faudra y joindre :

-  Les plans et devis de l'édifice projeté

-  Une délibération du conseil municipal faisant connaitre les ressources votées

-  Une demande de secours de l'État pour couvrir le déficit

·       Le conseil se rappelle alors avoir voté le 24 mai 1855 une somme de 9.000 francs pour cette construction et demande le secours de l'état "pour aider la commune qui a tant besoin de cette construction et qui, en ce moment n'a pas assez de fonds disponibles".[98] Et vote son accord unanime sur les plans et le devis.

 

15 novembre 1857 – Montoir

Le maire Laurent NAUD participe à nouveau aux délibérations.

Institutrice pour l'école des filles :

·       Une nouvelle institutrice vient d'être nommée pour l'école des filles. Il s'agit de Mademoiselle Marie Honorée GAUTRET, en religion Sœur Marie Catherine.

Chemin de grande communication n° 50 [99]:

·       Le conseil municipal considérant :

-  Que la gare de Montoir est la plus importante entre Nantes et Saint-Nazaire, surtout pour le nombre de voyageurs,

-  Que cette importance ne pourrait que s'accroitre s'il existait une communication entre Saint-Joachim et La Chapelle-des-Marais,

-  Que la Compagnie de Chemin de Fer d'Orléans est très intéressée par l'établissement de cette communication,

-  Que les travaux à exécuter sont si considérables que les communes livrées à elles-mêmes n'y pourront suffire que dans un temps indéterminé,

-  Charge le maire de faire les démarches nécessaires près de l'administration des chemins de fer à l'effet d'obtenir une subvention pour l'achèvement du chemin n°50 et fournir tous les renseignements qui pourraient lui être demandés.

 

Reliure des archives :

·       Le maire propose de voter 227,60 francs pour les frais de reliure des archives communales qui doivent être envoyées à Nantes[100]. Faute de ressources, le conseil rejette la proposition.

Fête de l'Empereur :

·       Le conseil vote 10 francs pour payer les dépenses faites pour payer les réjouissances de la fête de l'empereur du 15 août précédent.

 

22 novembre 1857 – Saint-Joachim

·       Examen et approbation de la liste des indigents.

 

29 novembre 1857 – Saint-Joachim

Mairie et maison d'école :

Session avec les 30 plus imposés[101]

·       Le conseil vote unanimement une somme de 5000 francs pour couvrir le déficit de la somme de 9000 francs votée en 1855.

·       Il vote aussi l'affectation du produit de la vente des terres issues du curage de "toutes les douves ou curées dites chalandières situées dans la commune et considérées comme curées ou canaux communaux".

Terrains communaux :

·       Le conseil décide que les morceaux de terrains communaux restant en excédents des travaux routiers faits depuis quelques années, soient affermés ou vendus au profit de la commune.[102]

 

29 novembre 1857 – Montoir

Église de Saint-Malo : reconstruction

·        Le conseil municipal examine les plans, délibère et déclare que considérant :

-  Que l'ancienne chapelle qui sert actuellement d'église est beaucoup trop petite pour la population et dans un état nécessitant réparations et agrandissement,

-  Qu'elle présente des périls sérieux à l'occuper et que les plans fournis par Monsieur NAU, architecte à Nantes, paraissent convenables au rapport de la surface et du style

-  Le conseil approuve le projet de reconstruction de l'église de Saint-Malo-de-Guersac et émet le vœu que, compte-tenu de l'urgence qu'il y a à commencer les travaux dès que la saison le permettra, le préfet prenne en considération les grands sacrifices que les habitants se sont imposés et autorise promptement la fabrique à faire commencer les travaux.

 

13 décembre 1857 – Saint-Joachim

Chemin de grande communication n° 50 :

·       Le conseil, considérant :

-  Que la gare de Montoir est une des plus importantes de la ligne Nantes-Saint-Nazaire

-  Que cette importance ne pourrait que s'accroitre s'il existait une communication facile entre Saint-Joachim et La Chapelle-des-Marais

-  Que les communes n'ont pas les moyens de réaliser celle-ci à court terme

-  Que la Compagnie du Chemin de fer d'Orléans est grandement intéressée par ce chemin.

-  Le conseil charge le maire de faire les démarches nécessaires près de l'administration du chemin de fer afin d'obtenir une subvention pour l'achèvement du chemin n° 50 de Saint-Joachim à La Chapelle-des-Marais.

Enfants gratuits :

·       Le maire fait connaitre au conseil la liste des enfants admis gratuitement en 1858 à l'école primaire communale dirigée par Mr GEORGES. La liste est approuvée.

Plan du bourg :

·       L'agent voyer Étienne HALGAND (1825-    ) a établi une proposition de plan d'alignement et de traçage des rues du bourg de Saint-Joachim. Le plan est approuvé par le conseil.

Murs du cimetière :

·       En 1853, "pendant le règne de Pierre VINCE (1801-1859) alors maire", une partie des murs du cimetière fut réparée et une autre reconstruite pour agrandissement sans l'autorisation du préfet. Le marché fut passé entre Pierre VINCE, le maire, François Joseph GIRODIN (1800-1873) le curé et Pierre Étienne BROSSEAU (1819-1864) le maitre maçon.

Souhaitant étendre le cimetière sur le terrain des deux dames veuves FOURÉ, le curé encouragea ces dernières à vendre une portion de leur jardin en leur promettant une rémunération équivalente à leur terrain. La construction de murs du cimetière fut faite de manière que la portion de jardin des deux veuves se trouve enfermée dans le cimetière et en fasse partie.

Vers la fin de 1854, Pierre HALGAND (1790-1860) fut nommé maire en remplacement de Pierre VINCE et en 1855, Pierre Étienne BROSSEAU, le maçon et les deux veuves étaient venus à la mairie dire que deux ans après ils n'avaient toujours rien reçu ni de la commune ni de la fabrique pour paiement des travaux et du terrain. Le conseil municipal fit part de ce problème au préfet qui considéra cette construction comme non avenue et qu'il fallait lever le plan du cimetière comme il était initialement prévu sans faire mention du terrain cédé par les deux veuves.

Voyant cela, pour pouvoir régler financièrement le problème, il fut décidé d'ouvrir une souscription et que, si le montant de celle-ci dépassait la somme, le surplus serait réparti pour subvenir aux besoins les plus urgents de la commune.

Il en est résulté que la souscription s'est élevée à 249 francs et a été répartie ainsi :

-  Jardin cédé au cimetière par les deux veuves                                      :   20,00 francs

-  Plan dressé par Mr GAUTHIER de Montoir                                                        :   25,00 francs

-  Pour Mr FAUCHEUX, ex-maire de Pontchâteau[103]                                            :   22,50 francs

-  Réparations des 2 ponts établis sur le chemin de Fédrun au bourg                  : 182,50 francs

 

1858

 

14 janvier 1858 :

·       Attentat de Felice ORSINI, indépendantiste italien qui, avec des complices lança 3 bombes contre Napoléon III devant l'Opéra. L'Empereur et l'Impératrice en sortirent miraculeusement indemnes mais l'attentat fit 12 morts et 144 blessés. Il en voulait à l'Empereur d'avoir envoyé l'armée française en 1849 pour écraser la République Romaine.

 

24 janvier 1858 – Saint-Joachim

Lettre à l'Empereur :

"Sire,

C'est avec un grand sentiment d'indignation que les habitants de la commune de Saint-Joachim ont ouï l'horrible attentat tramé contre vos jours et ceux de votre auguste compagne.

Mais aujourd'hui c'est avec bonheur que réunis de cœur et de sentiment aux généreux Français qui vous estiment, ils se pressent aux pieds des autels du Dieu qui conserva toujours la France.

Recevez grand Empereur l'expression fidèle des félicitations respectueuses que vous adresse le conseil municipal de cette commune pour la protection visible dont la providence vous a entouré dans cette douloureuse circonstance.

Vive l'Empereur, Vive l'Impératrice, Vive le Prince Impérial."

 

24 janvier 1858 – Montoir

Lettre à l'Empereur :

"Sire,

En apprenant les sanglants détails de l'attentat auquel vos Majestés n'ont échappé que par miracle, le conseil municipal de la commune de Montoir vient mettre à leurs pieds l'expression de sa sincère et douloureuse sympathie.

Frappés du même coup qui vous atteindrait, Sire, la France dont la destinée est si profondément liée à la vôtre, verrait se briser et s'anéantir sa grandeur et sa prospérité.

La providence qui vous a protégé déjà ne voudra pas que l'avenir de notre pays soit à la merci de détestables passions. Nos vœux, Sire, s'unissent à ceux de tous les Français dignes de ce nom pour demander à Dieu de conserver une vie qui chaque jour nous devient de plus précieuse.

Vive l'Empereur, Vive l'Impératrice, Vive le prince Impérial. [104]

 

31 janvier 1858 – Saint-Joachim

Digue de Saint-Joachim à Kerfeuil :

·       Cette digue, qui appartient au Syndicat des Marais de Donges et est entretenue par lui, lui coûte de grands frais chaque année. Le conseil propose donc au préfet de se charger de son entretien en l'incorporant au chemin de grande communication n°50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais si le syndicat veut bien en faire l'abandon gratuit.[105]

Mairie et maison d'école :

·       Suite à une lettre du sous-préfet, le conseil municipal demande que tout le terrain communal excédant le partage par feu[106] soit affermé à l'exception du terrain dit "Le Haley", situé dans la section E n° 1681,1682 et 1684. Le conseil demande que ce terrain puisse être vendu pour la construction de la mairie-école.

 

19 février 1858 : Vote de le loi de Sûreté Générale ou « Loi des suspects »

 

21 février 1858 – Saint-Joachim

Syndic de la Grande Brière :

·       Nicolas PARADIS (1806-1857) étant décédé le 23 novembre précédent le conseil municipal désigne Pierre HALGAND (1790-1860), le maire, comme commissaire syndic pour le remplacer.

Chemin de grande communication n° 50 :

·       Le conseil vote 2000 francs pour payer le terrain qui est incorporé dans la construction de celui-ci et prie le préfet de l'autoriser à cette acquisition.

28 février 1858 – Saint-Joachim

Mairie et maison d'école :

·       La municipalité demande au préfet l'aliénation du terrain excédant de la construction des chemins et que ce terrain puisse être vendu par adjudication au profit de la commune pour la construction de la mairie-école.

 

21 mars 1858 – Saint-Joachim

Excédent d'une souscription :

·       Le conseil municipal demande l'autorisation de verser à la caisse municipale une somme de 100 francs en excédent d'une souscription faite dans la commune.[107]

Réunion du conseil municipal avec les citoyens les plus imposés :

·       Le sujet de la séance et son déroulé ne sont pas donnés.

 

25 avril 1858 – Saint-Joachim

Adjudication de terrains :[108]

·       Le conseil demande au préfet l'autorisation de céder des terrains soumissionnés figurant sur un plan et portant les numéros 1, 2, 7, 11, 17, 21,25 et 26 du procès-verbal d'expertise. Il demande aussi l'autorisation de mettre en adjudication ceux qui figurent sur le même plan et qui n'ont pas été soumissionnés et que l'expert-priseur soit Pierre OLLIVAUD (1802-1876), constructeur à Rosé.

Droit de place :

·       La commune demande au préfet l'autorisation de prélever un droit de place de 0,10 franc par mètre de terrain occupé par les étalagistes qui, chaque dimanche et le jour de la foire viennent vendre à Saint-Joachim.

-  Considérant que la foire n'est pas encore bien établie, le conseil demande à retarder le droit de place pour les bestiaux pendant 5 ans.

Écluses de Pendille :

·       Considérant que les écluses de Pendille sont inutiles et nuisibles au commerce, la commune fera à ses frais un pont non éclusé et n'admet aucune autre des propositions du président du Syndicat des Marais de Donges.

Réunion du conseil municipal avec les citoyens les plus imposés : budget 1859

-  Entretien et réparations des chemins vicinaux             : 5 centimes additionnels

-  Instruction primaire                                                    : 3 centimes additionnels

-  Journées de prestation pour hommes, chevaux, bœufs et charrettes   : 3 journées

-  Service médical des indigents                                     : 100,00 francs

-  Approbation des comptes du budget prévisionnel de 1859

-  Approbation des comptes d'administration et d'ordre de 1857

-  Paiement de 20 francs à l'agent voyer Étienne HALGAND (1825-    ) pour l'estimation des terrains compris dans le tracé du plan du bourg.

·       Vote avec les plus imposés des centimes extraordinaires pour faire face aux traitements du garde-champêtre, de l'institutrice et pour insuffisance de revenu (?) montant à la somme de 1100 francs "sauf liquidation".

 

16 mai 1858 – Saint-Joachim

Règlement définitif de l'exercice 1857 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1856

6.049,46

 

 

- Recettes de l'exercice

7.621,73

- Dépenses créditées au budget

11.178,81

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

 

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

608,66

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain compte

213,05

- Crédits restés sans emploi

-104,22

 

 

- Dépenses faites mais non ordonnancées à reporter

-2.808,15

Total des recettes

13.458,14

Total des dépenses

8875,10

 Solde créditeur

4.583,04

 

 

 

17 mai 1858 – Montoir

Règlement définitif de l'exercice 1857 de Montoir  

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1856

-403,51

- Créditées au budget de 1857

8.097,29

- Recettes cumulées de l'exercice

10.253,69

- Créditées supplémentaires

1.491,69

- Non-valeurs justifiées

-22,20

- Crédits restés sans emploi

-133,41

- Créances à recouvrer justifiées

-86,65

- Dépenses faites mais non ordonnancées avant le 30/3/1858

 

 

 

- Dépenses ordonnancées mais non payées avant le 30/3/1858

-1439,77

 

 

 

 

Total des recettes

9.741,33

Total des dépenses

8.015,80

 Solde créditeur

1.725,53

 

 

 

Affermage des "Vases de Méan" :

·       Le conseil décide que les "Vases de Méan" seront divisées en parcelles de 16 ares mises en location pour 9 années consécutives par adjudication.

 

23 mai 1858 – Montoir

Demande de concession d'un terrain communal par CHOTARD Généreux :

·       Généreux CHOTARD (1860-   ), de Loncé, a fait une demande tendant à obtenir un terrain vague communal situé à Loncé de 1,60 are. Le conseil décide de le lui accorder au prix de 39 francs fixé par l'expert.

Demande de concession d'un terrain communal par ORAIN Pierre :

·       Pierre ORAIN (1807-1887), de Bert, souhaite acquérir une petite parcelle de terrain communal de 0,90 are située dans l'ile de Bert.  Le conseil décide de le lui accorder au prix de 20 francs fixé par l'expert.

Demande de concession d'un terrain communal par Pierre …?

·       Pierre …?, demeurant à l'Isle, souhaite acquérir une parcelle de terrain vague communal dit La Balle (?) de 7,40 ares située dans l'ile de Bert.  Le conseil décide de mettre ce terrain en adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par MORAND Étienne :

·       Étienne MORAND (1824-1892), demeurant à l'Isle, souhaite acquérir une parcelle de terrain communal de 12 ares. Le conseil décide de mettre ce terrain en adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par LERÉEC :

·       Le Sieur LERÉEC, demeurant à Méan souhaite acquérir une parcelle de terrain laissée en délaissement du chemin entre La Ménaudière et la Menée Beccard d'une surface de 7,90 ares. Le conseil décide de la lui vendre à dire d'expert, soit 98,50 francs.

 

Affaire du "vague" de Penhoeët :

·       "Le conseil municipal, dans la pensée que le "vague" de Penhoët, exproprié par la Compagnie du Chemin de Fer d'Orléans, appartient à la commune de Montoir, repousse les prétentions du sieur SOURCIER, administrateur judiciaire des intérêts communs des anciens vassaux, au sujet de l'indemnité que la Compagnie du Chemin de Fer doit verser pour les terrains dont elle s'est emparée et sollicite de Mr la Préfet l'autorisation de traiter avec la Compagnie pour toucher cette indemnité."

 

Fermage du Marais Buche :

·       "Le conseil municipal repousse encore les prétentions du sieur SOURCIER au sujet des prix de ferme du Marais Buche dont jouit actuellement le sieur HÉMERY fermier au village de Reniac. La commune possède ce marais de temps immémorial et n'a point à ce titre à justifier de ses droits et en présence d'une possession qui remonte à une époque très ancienne, le conseil municipal ne peut reconnaitre les droits des vassaux sur ce terrain que possède la commune qu'après justification des droits que le sieur SOURCIER veut faire prévaloir. Le conseil demande qu'on lui communique les titres et les documents sur lesquels le sieur SANCIER entend asseoir les droits des vassaux. Jusque-là le conseil désire que les prix de ferme continuent d'être perçus par la commune et déposés à la caisse municipale comme par le passé".

 

13 juin 1858 – Saint-Joachim

Mendicité :

·       "Considérant :

-  Qu’en ce moment la commune est dans l'impossibilité de créer un bureau de bienfaisance, n'ayant aucun fonds disponible, 

-  Que le nombre des indigents invalides dans la commune est de 4

-  Que les mendiants sont presque tous des étrangers à la commune

-  La décision de prendre l'arrêté suivant est entérinée par le conseil municipal.

Arrêté concernant l'extinction de la mendicité :[109]

·       "Nous, maire de la commune de Saint-Joachim,

-  Vu les lois des 14-22 décembre 1789, 10-24 août 1790, 28 pluviôse an VIII et 18 juillet 1837

-  Vu les lois des 7 frimaire an V (27 novembre 1796), code pénal articles 274, 275, 216, 217

-  Considérant qu'il est dans les attributions du pouvoir municipal de concourir à la répression de la mendicité

-  Considérant que la sollicitation de l'autorité et de la charité publique ont organisé des secours pour les malheureux réellement incapables de gagner leur vie,

-  ARRETONS,

Art. 1 : La mendicité est interdite dans la commune. Il sera pris à l'égard des habitants pauvres sans travail ou invalides des mesures convenables pour leur assurer des secours.

Art. 2 : Tout mendiant non domicilié dans la commune sera tenu de la quitter dans le délai qui lui sera assigné par le maire. À cet effet il lui sera délivré un passeport avec itinéraire obligé pour se rendre au lieu de sa résidence habituelle.

Art. 3 : S'il ne peut justifier de cette résidence il sera procédé à son arrestation, procès-verbal sera adressé et l'individu sera mis à la disposition du procureur impérial.

Art. 4 : Les contraventions au présent arrêté seront constatées par des procès-verbaux et poursuivies conformément aux lois.

Art. 5 : Le présent arrêté sera soumis à l'approbation de Mr le préfet du département pour être ensuite publié et affiché où besoin sera.

Art. 6 : Notre adjoint et la gendarmerie sont chargés de l'exécution du présent arrêté.

Fait en mairie à Saint-Joachim le 13 juin 1858

                                                Le Maire."

 

27 juin 1858 – Saint-Joachim

Séance avec les citoyens les plus imposés.[110]

Vote divers de centimes additionnels

·       Traitement du secrétaire de mairie                                         :   500,00 francs

·       Traitement du garde-champêtre                                                         :   300,00 francs

·       Traitement de l'institutrice (de l'école des filles)                                  :     60,00 francs

·       Pour insuffisance de revenu[111]                                                :   200,00 francs

Total                : 1060,00 francs

 

18 juillet 1858 – Saint-Joachim

Séance avec les citoyens les plus imposés.

Mairie et maison d'école :

·       Texte préparé par le maire pour le vote de cette séance :

-  Le conseil municipal et les plus imposés sont d'avis de répartir en 5 années la somme de 5000 francs votée le 29 novembre 1857 pour la construction de la mairie-école.

-  Ils s'engagent à payer 15 centimes par franc aux rôles des 4 contributions directes à dater du 1 janvier 1859 au 31 décembre 1863.

·       Faute de quorum la séance n'a pu avoir lieu

 

18 juillet 1858 – Montoir

Retranchements dans les chapitres additionnels :

·       Le maire donne connaissance des retranchements qui ont été faits dans les chapitres additionnels des exercices de 1856 et 1857 par le préfet.

·       Le conseil expose à celui-ci que les subventions mentionnées aux chapitres additionnels de ces années ayant été rejetées faute de ressources s'élèvent à 1100 francs et vote aussitôt cette somme pour les bénéficiaires ci-dessous en priant le préfet de bien vouloir accorder cette dépense qui sera prise sur les 1512 francs qui sont dans la caisse municipale et qui proviennent du solde des adjudications de terres noires de la Grande Brière mottière. Les bénéficiaires seront les instituteurs et institutrices :

-  Pierre LOISEAU, instituteur de Montoir                                    : 100,00 francs

-  Instituteur de Méan                                                                : 300,00 francs

-  Instituteur de Saint-Malo                                                        : 400,00 francs

-  Melle CHAILLON, institutrice de Saint-Malo                              : 100,00 francs

-  Adélaïde ERGO, institutrice de Méan                                       :   80,00 francs

-  Mme Veuve RIO institutrice de Méan                                       :   60,00 francs

-  Melle NICOLAS, institutrice de Guersac                        :   60,00 francs

Monument funèbre :

·       Mademoiselle Aimée HUART (1805-1897), propriétaire, a demandé à acheter 4 m² dans le cimetière du bourg afin de faire élever un "monument funèbre" pour elle et pour sa famille. Le conseil fixe le prix de vente à 150 francs du m² soit 600 francs.[112]

Droit sur les bestiaux de la foire :

·       Le préfet a autorisé la commune à percevoir un droit sur les bestiaux mis en vente aux foires de Montoir. Le maire publie donc un arrêté fixant les droits suivants :

-  Droit de place fixé à 10 centimes pour 2 m² présumés nécessaires aux animaux.

-  Pour un bœuf ou un taureau                                                   : 10 centimes

-  Pour un cheval                                                                       :   6 centimes

-  Pour un porc                                                                           :   5 centimes

-  Pour un mouton                                                                      :   5 centimes

-  Pour un veau de lait                                                                :   5 centimes

-  Pour la cage entourant les porcs dits de lait                             : 10 centimes

-  Pour le sac (?) renfermant des porcs                                       :   5 centimes

·       Pour combler les cotes devenues irrécouvrables, le conseil vote aussi 9 francs qui seront pris sur le rôle de la taxe sur les chiens.

Arrêté concernant l'extinction de la mendicité :

·       La commune de Montoir a elle-aussi publié une interdiction concernant la mendicité. Il semble que le préfet ne soit pas vraiment d'accord concernant cet arrêté. Le conseil réitère ses explications : la commune n'a pas les ressources pour créer un bureau de bienfaisance et a 15 mendiants invalides. Le conseil reformule sa décision que tous les mendiants étrangers à la commune soient reconduits chez eux.

 

21 juillet 1858 : Entrevue secrète entre Napoléon III et CAVOUR afin d’élaborer un plan de libération de l’Italie

 

8 août 1858 – Saint-Joachim

Adjudication de terrains :

·       Le conseil demande au préfet l'autorisation de céder des terrains soumissionnés figurant sur un plan et portant les numéros 1, 2, 7, 11, 14, 16, 21 et 24 du procès-verbal d'expertise.

Il demande aussi l'autorisation de mettre en adjudication ceux qui figurent sur le même plan et qui n'ont pas été soumissionnés dans le délai accordé.

 

Registres d'état-civil :

·       Vu le grand nombre de décès depuis le début d'année, le conseil vote 18 francs pour acquérir 12 feuilles de papier timbré pour compléter les registres de l'état-civil.[113]

 

Foire de Saint-Joachim :

·       Visiblement, la foire de Saint-Joachim n'a pas encore la même réussite que celles de Montoir même s'il n'y a pas de droits sur les bestiaux. Pour encourager la venue de bestiaux à la foire annuelle, le conseil municipal vote 32 francs pour des prix qui seront attribués ainsi :

-  Pour le premier couple de bœuf                                                          : 15 francs

-  Pour la première vache angevine                                                        :   6 francs

-  Pour le premier cheval                                                            :   8 francs

-  Pour le premier porc                                                                           :   2 francs

-  Pour le premier mouton                                                                      :   1 franc

 

22 août 1858 – Saint-Joachim

Marie et maison d'école :

·       Le maire établit le procès-verbal suivant :[114]

« L'an 1858, le 22 août à deux heures du soir, nous HALGAND Pierre, maire de la commune de Saint-Joachim rapportons qu'ayant convoqué les membres du conseil municipal et les plus imposés le 8 juillet dernier pour une réunion qui devait avoir lieu le 18 du même mois et que les membres convoqués ne se sont pas réunis en majorité. Une seconde convocation leur a été adressée le 28 juillet pour se réunir le 8 août, la majorité ne s'étant pas encore présentée. Une troisième convocation leur ayant été adressée le 12 du courant pour se réunir le 22, n'ayant pu encore cette fois obtenir la majorité et personne n'ayant voulu voter d'impositions extraordinaires,

Vu la lettre de Mr le sous-préfet en date du 22 juillet dernier

Vu l'article 26 de la loi du 18 juillet 1837 et l'article 17 de la loi du 5 mai 1855,

Nous, maire de la commune de Saint-Joachim, votons aux rôles des 4 contributions directes 15 centimes par franc pendant 5 ans à dater du 1janvier 1859 pour construction de la maison d'école…. »

 

29 août 1858 – Montoir

Chemin de fer :

·       Suite à la construction du chemin de fer, plusieurs chemins ont été modifiés ou dérivés sur la commune et le préfet demande à la commune de réceptionner les travaux.

Après avoir pris connaissance des différentes pièces et plans, le conseil municipal est d'avis que la réception du chemin de fer ait lieu aux conditions suivantes :

-  "Les chemins latéraux affectés à l'exploitation des propriétés seulement et qui sont simplement terrassés devront être nivelés de manière à ne présenter aucune partie creuse où les eaux pourraient séjourner et rendre incommode la circulation. Les pierres en bloc qui ont été déposées pour combler les excavations devront être brisées à la surface du chemin ou recouvertes d'une couche de graviers.

-  Les rampes de passage à niveau et les chemins devront être en bon état de viabilité et approvisionnées des matériaux nécessaires à leur entretien pour un an au moins soit 8 à 10 mètres cubes par 100 mètres d'empierrement. Les chemins usés ou dégradés seront rechargés à une épaisseur de 15 cm

-  Dans les parties en remblai et ……."

Le conseil désigne Étienne HALGAND (1825-    ), agent voyer à Montoir, pour procéder à la réception dans les conditions ci-dessus respectées contradictoirement avec l'agent nommé par la Compagnie.

Église de Saint-Malo : reconstruction

·       Le conseil est amené à délibérer au sujet d'une demande de secours à l'État faite par la fabrique de Saint-Malo pour l'achèvement de son église et déclare :

-  "Étant donné que la fabrique de Saint-Malo est abandonnée sur ses ressources (financières) et que jusqu'ici la commune n'a pas cru être en mesure de lui venir en aide,

-  Attendu l'urgence de la construction d'une église vue l'état et l'insuffisante de la chapelle

-  Attendu les grands sacrifices que les habitants se sont imposés malgré leur peu d’aisance…les raisons émises par le conseil de fabrique sont fondées."

Le conseil émet le vœu que l'État daigne accueillir la demande de la fabrique et lui accorder les sommes nécessaires pour l'achèvement de son église.

Enlèvement des terres aux abords de l'église de Montoir :

·       Le curé de Montoir a fait procéder à un enlèvement de terres aux abords de l'église pour les transférer dans son pré. Deux experts ont évalué la quantité à 34 charretées évaluées à 50 centimes la charretée soit 17 francs. Le conseil municipal autorise alors le receveur à percevoir les 17 francs et oblige le curé à faire les réparations sur les murs qu'il a dégradé lors de l'enlèvement.

Demande de concession d'un terrain communal par OLLIVAUD Marie :

·       Marie OLLIVAUD a soumissionné une parcelle de terrain vague communal située à Trignac. Le conseil le lui accorde à dire d'expert soit 10 francs.

Réparations de la maison des sœurs :

·       Vote de 60 francs pour la réparation de cloisons et de carrelages dans la maison des sœurs. Cette somme sera prise sur le produit de la vente des terres noires de la Grande Brière.

Fête de l'Empereur :

·       Vote de 20 francs pour payer les dépenses faites et pour payer le tambour.

 

Septembre 1858 : Occupation de Saïgon

 

12 septembre 1858 – Saint-Joachim

Accord avec le Syndicat des Marais de Donges :

·       Le 19 août 1858, un acte a été signé entre le président du Syndicat et le maire de Saint-Joachim. Le conseil municipal approuve l'accord.

 

14 novembre 1858 – Montoir

Demande de concession d'un terrain communal par MAHÉ Pierre François :

·       Pierre François MAHÉ (1797-1871), demeurant à Fondelain, a soumissionné pour une parcelle de terrain communal située au pont de Méan, d'une surface de 12,20 ares qu'il s'engage à payer à dire d'expert. Proposition acceptée par la commune.

Tarif pour le cimetière :

·       Le préfet a réagi au prix de concession au cimetière fait à Mademoiselle HUART en juillet et demande que la commune établisse un tarif pour le cimetière. La conseil adopte le tarif proposé par le préfet.

 

Vicaire pour Méan :

·       Demande d'un titre de vicaire pour la paroisse de Méan.

 

21 novembre 1858 – Saint-Joachim

Liste des indigents :

·       Le conseil approuve la liste des indigents établie par la commission communale.

Liste des enfants gratuits :

·       Le conseil approuve la liste des enfants qui seront acceptés gratuitement à l'école communale dirigée par Pierre GEORGES lors de l'année 1859.

Adjudication de la foire :

·       La municipalité demande au préfet l'autorisation de mettre en adjudication pour une durée de 5 ans la location de la place de Saint-Joachim pour le jour de la foire, les dimanches et jours fériés avec le respect d'un cahier des charges.

 

28 novembre 1858 – Saint-Joachim

Agent voyer :

·       Vote de 139 francs dus à l'agent voyer de Montoir, Étienne HALGAND (1825   ), pour la levée des plans et les procès-verbaux d'expertise des terrains provenant des excédents des chemins.

Réserve de boulangerie :

·       Un décret du 16 novembre commande l'approvisionnement de réserves alimentaires par les communes (essentiellement du pain).

Le conseil municipal demande au préfet que ce décret ne soit pas applicable à Saint-Joachim car la presque totalité des habitants boulangent eux-mêmes leur pain, qu'il n'y a que 2 boulangers dans la commune, dont l'un va partir prochainement par manque de travail.

 

5 décembre 1858 – Montoir

Réserve de boulangerie :

·       Le conseil déclare qu'il n'y a pas lieu d'appliquer cette mesure à Montoir étant donné que la plupart des habitants font eux-mêmes leur panification pendant presque toute l'année. Les boulangers ne peuvent pas savoir de manière précise et ne peuvent donc pas savoir la quantité de farine qu'il faudrait réserver. De plus, étant souvent dans l'obligation de faire des avances aux nécessiteux, cette mesure pourrait les amener à mettre fin à cette pratique.[115]

Grande pâture de Méan :

·       La Grande Pâture de Méan comprend 4 parcelles de terrains vagues situées dans le périmètre de l'ancienne seigneurie de Saint-Nazaire. Ces parcelles ne doivent pas être confondues avec d'autres terres vagues situées dans la commune de Montoir mais qui relevaient autrefois de la Vicomté de Donges et dont le partage est actuellement poursuivi entre les anciens vassaux de cette vicomté. En 1848 le tribunal de Savenay fut saisi d'une demande en partage des 4 parcelles dont il s'agit, entre les habitants du village de Méan qui s'en prétendaient propriétaires.

La commune de Montoir est intervenue dans cette instance en partage et après de longs débats tant en instance qu'en appel, la cour de Rennes rendit la 27 décembre 1851, un arrêt par lequel elle confirma les droits de propriété de la commune de Montoir.

Par ailleurs, la commune est chargée d'un passif qu'elle ne peut couvrir en même temps qu'il lui est impossible de faire exécuter les travaux d'utilité publique d'une grande urgence si nous ne prenons pas le parti d'aliéner les 4 parcelles en question.

Le conseil décide donc de mettre en vente ces terrains et que cette vente soit soumise à l'approbation du comité consultatif.

Reliures des archives :

·       Vote de 227,60 francs aux frères GERULET (?) qui ont procédé à la reliure des archives, somme à prendre sur les fonds disponibles de la commune.

Affaire du terrain dit "Les Joncs de Penhoët" :

·       Vote de 427,32 francs pour payer Me PAUCE (?), avocat à Savenay, pour avoir plaidé dans cette affaire.

Frais d'huissier :

·       Vote de 37,41 francs pour payer diverses sommations faites par Mr TAUPIN, huissier.

 

25 décembre 1858 – Saint-Joachim

Incendie de l'église :

·       L'église de Saint-Joachim a été complètement détruite par un incendie le soir de Noël. "On ignore comment le feu a pris. On suppose qu'une bougie mal éteinte, ramassée dans une armoire avec des fleurs en papier aura communiqué le feu".[116]

 

1859

L’année 1859, pour Montoir, est remarquable par sa très forte mortalité infantile et le peu de décès d’adultes.

 

13 février 1859 – Saint-Joachim

Dépôt d'argent au percepteur :

·       "Vu que très souvent bien des personnes sont obligées de s'en retourner après avoir passé leur journée à attendre leur tour à la mairie et porter le lendemain leur argent à Pontchâteau pour éviter des frais"

Le conseil municipal vote à l'unanimité et jusqu'à nouvel ordre, pour le percepteur, une somme de 1/10 des sommes remises mais à condition qu'il fasse 2 jours de recette par mois dans la commune. S'il n'est pas d'accord, la somme ne lui sera pas allouée.

 

27 février 1859 – Montoir-de-Bretagne

Régularisation de contributions :

·       Le sous-préfet a fait part d'une réclamation du percepteur de Pontchâteau concernant une contribution pour un terrain qui appartiendrait à la commune de Montoir mais qui se trouve sur celle de Saint-Joachim. Le conseil vote 12,95 francs pour payer les contributions de 1858 et 1859.

Demande de concession de terrain par LEBLAY François :

·       François LEBLAY (1820-1878), demeurant aux Vases en Guersac, demande la concession d'un terrain communal de 86 centiares estimé 17,20 francs. Le conseil décide de le lui vendre au prix donné par l'expert de la commune.

 

Demande de concession d'un terrain communal par la Veuve GUILLEMIN :

·       Mme Veuve GUILLEMIN, demeurant au Pin, soumissionne pour une parcelle de terrain, située au chemin de grande communication n° 50, d'une surface de 3,7 ares estimée 33,70 francs. Le conseil municipal accepte la vente à dire d'expert.

Demande de concession d'un terrain communal par MAHÉ Pierre François :

·       Le sous-préfet a signalé qu'une opposition à la concession du terrain du Pont de Méan à Pierre François MAHÉ (1797-1871) avait été formulée. Le conseil rejette cette opposition et maintient la vente à dire d'expert de la commune.

 

Avril 1859 : Début des travaux de percement du canal de Suez

 

17 avril 1859 – Saint-Joachim

Rémunération scolaire :

·       Considérant qu'il n'y a qu'une rétribution scolaire identique pour les 3 classes d'élèves, le conseil municipal propose que celle-ci soit revue de la manière suivante :

-  Première classe           : 500 francs

-  Deuxième classe          : 450 francs

-  Troisième classe          : 550 francs

De plus, le conseil pense n'avoir rien à voter pour le traitement de l'instituteur en 1860 bien qu'il ait deux adjoints.

 

17 avril 1859 – Montoir

Instruction primaire :

·       Vote de 3 centimes additionnels pour l'instruction primaire en 1860.

 

22 avril 1859 – Saint-Joachim

Règlement définitif de l'exercice 1858 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1857

 

 

 

- Recettes de l'exercice

19.148,48

- Dépenses créditées au budget

10.934,83

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

 

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

298,00

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain compte

-50,90

- Crédits restés sans emploi

-124,21

 

 

- Dépenses faites mais non ordonnancées à reporter

-3.178,80

 

 

 

 

(*)Total des recettes

19.097,84

Total des dépenses

7929,82

 Solde créditeur

11.168,02

 

 

(*) en fait : 19097,58

 

Approbation des comptes :

·       Approbation du compte d'ordre et d'administration du maire pour 1858, du budget primitif pour 1960 et du chapitre additionnel de 1859.

Journées de prestation :

·       Le conseil vote, comme chaque année, 3 journées de prestation pour les hommes, les chevaux, les bœufs et les charrettes et demande que le tiers de ces journées soit employé sur le chemin de petite vicinalité des Martins à Fédrun "qui est d'une très grande importance vu la grande quantité de personnes qui y passent chaque jour".

Réunion du conseil municipal avec les citoyens les plus imposés : budget 1860

-  Pour l'instruction primaire                                                                   : 3 centimes additionnels

-  Réparations des chemins vicinaux                                                       : 5 centimes additionnels

-  Paiement d'imprimés à Mr FRONTEAU imprimeur à Savenay                :   22,50 francs

-  Paiement au même de reliures du moniteur des communes 1852-1859          :   10,00 francs

-  Vote d'une somme de 50 francs pour Melle Marie Anne HALGAND (1821-1873), "directrice de la "salle d'asile" [117] pour ses peines et soins des enfants et l'entretien de sa classe."

-  Vote de 50 francs pour Étienne Alphonse CHAILLON (1820-1861), docteur en médecine à Montoir, nommé pour le service médical gratuit en 1860.

-  Vote par le conseil municipal et les citoyens les plus imposés des centimes extraordinaires nécessaires pour faire face au traitement du garde-champêtre, de l'instituteur, de l'institutrice et à l'insuffisance de revenus minimaux, la somme se montant à 1000 francs "sauf liquidation".

-  Le conseil demande au sous-préfet d'accorder la remise au receveur des journées de prestation non effectuées qui sont irrécouvrables.

Reconstruction de l'église :

·       Le maire met en délibération la construction de l'église dont le plan et le cahier des charges vont être soumis au préfet et se montent, pour la première partie à 93.306,02 francs. Cette somme serait pourvue par les ressources suivantes :

-  Vente des terres données à la commune par les habitants pour la construction de l'église présumée devoir s'élever à au moins                                         : 56.000 francs

-  Somme due par la compagnie d'assurance pour l'église                       : 25.250 francs (on se rappelle qu'elle a brûlé)

-  Matériaux provenant de l'ancienne église, estimés à                :   4.000 francs

-  Matériaux et sable fournis par les habitants et la fabrique        :   8.056 francs

Total    : 93.306 francs

·       Le maire précise que ces appréciations "sont portées à des chiffres affaiblis que l'on compte voir dépassés". De plus, le ministre des cultes connaissant le désastre qui a frappé la commune ne manquera pas de venir à son secours par une forte somme et une nouvelle église pourra bientôt remplacer l'abri en planches élevé momentanément par les habitants et à cet effet nous demanderions à Mr le Préfet d'ouvrir sur ces sommes, au fur et à mesure de leur rentrée, un crédit de 30.000 francs pour commencer les travaux immédiatement après l'approbation du plan-cahier des charges et l'adjudication". Le conseil approuve à l'unanimité.

 

23 avril 1859 : Ultimatum autrichien au Piémont repoussé par CAVOUR

 

3 mai 1859 : La France déclare la guerre à l’Autriche 

 

20 mai 1859 : Défaite des Autrichiens à Montebello

 

22 mai 1859 – Montoir

Règlement définitif de l'exercice 1858 de Montoir  

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1857

 

- Créditées au budget de 1858

9.675,36

- Recettes cumulées de l'exercice

13.893,85

- Créditées supplémentaires

3.578,16

- Non-valeurs justifiées

-37,70

- Crédits restés sans emploi

-83,41

- Créances à recouvrer justifiées

-60,44

- Dépenses faites mais non ordonnancées avant le 15/3/1859

-603,60

(*) Total des recettes

13.795,71

Total des dépenses

12566,51

Après examen du compte du receveur

 

 

(**) Total des recettes

15.427,46

Total des dépenses

14.688,92

 Solde créditeur

738,54

 

 

(*) En fait 13.795,81        (**) Chiffres visiblement rapportés ensuite.

Votes divers :

·       Pour le service médical des indigents en 1860             : 200 francs

·       Célébration de la fête de l'Empereur le 15 août            : 100 francs

 

Foire de Corsept :

·       Approbation de la création de cette foire annuelle qui aurait lieu le lendemain du dernier dimanche d'avril.

Expropriation de Me HERVOUËT :

·       Maitre HERVOUËT, avocat à Nantes, réclame à la commune le paiement d'un terrain dont il a été exproprié en 1848 lors de la création du chemin vicinal de Trégonneau. Il en réclame 666,08 francs plus les intérêts depuis onze ans.

Le conseil municipal déclare que les prétentions d'HERVOUËT quant aux intérêts sont trop élevées, que la valeur du terrain est bien suffisante et que, de toute façon, la commune n'a pas actuellement les ressources pour la payer.

Demande de concession d'un terrain communal par LEBEAU Pierre Marie :

·       Pierre Marie LEBEAU (1796-1872) est soumissionnaire d'une partie de l'ancien chemin vicinal de Montoir à Loncé dit chemin des Ferrières d'une contenance de 3,82 ares. Le conseil est d'accord pour lui concéder le terrain à dire d'expert de la commune.

Assainissement des logements insalubres :

·       Une loi du 19 avril 1850 relative à l'assainissement des logements insalubres incite les communes à créer une commission chargée de rechercher et d'indiquer les mesures indispensables d'assainissement des logements et dépendances insalubres.

·       Après délibération, le conseil municipal déclare à l'unanimité "que dans la commune de Montoir la salubrité des logements n'a laissé jusqu'à ce jour aucun doute susceptible d'altérer la santé des habitants…et qu'il n'y avait pas d'urgence à établir une commission à cet effet".[118]

 

14 août 1859 – Saint-Joachim

Fête de l'Empereur le 15 août :

·       Vote de 70 francs pour la distribution de pain aux indigents lors de la fête de l'Empereur.

·       Vote de 6 francs pour "la poudre à tirer et les illuminations de la mairie".

Registres de l'état-civil :

·       Vu le grand nombre de naissances et de décès depuis le début d'année, le conseil vote la somme de 30 francs pour l'acquisition de 20 feuilles de papier timbré pour compléter les registres de 1859.

Il vote aussi 5 francs pour payer les frais de voyage pour faire parapher les feuilles supplémentaires des registres.

 

21 août 1859 – Saint-Joachim

Adresse à l'Empereur à la suite de l'armistice de Villafranca :

·       "Sire,

La commune de Saint-Joachim ne veut pas laisser échapper l'occasion qui lui est offerte pour vous adresser les sentiments de respect et de joie profonde qu'elle a éprouvé. Voyant la position que la France occupe maintenant grâce à vous, Sire, à la tête des plus grandes nations de l'Europe, elle prie Dieu chaque jour qu'il conserve longtemps les jours de votre majesté si nécessaires au repos du monde entier.

La commune de Saint-Joachim n'a pas oublié de prier pour l'Impératrice et le prince Impérial gage certain de la durée d'une paix profonde pour la France et la destruction de l'anarchie.

Les membres et les conseillers municipaux de la commune ont l'honneur d'être avec le plus profond respect, Sire, vos très humbles et obéissants sujets."

 

28 août 1859 – Montoir

Entretien des chemins vicinaux :

·       Le conseil municipal vote :

-  5 centimes additionnels aux quatre contributions       

-  3 journées de prestations

Chemin de grande communication n° 50 :

·       Le maire donne connaissance au conseil de l'état parcellaire du chemin vicinal n° 50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais, chemin de grande communication entre le bourg de Montoir et la limite de Saint-Joachim sur une longueur de 4400 mètres dont le chiffre s'élève à la somme de 2.793,67 francs. 

·       Pour ce chemin le conseil municipal de Montoir demande la dispense de la purge des hypothèques légales et conventionnelles et vote la somme de 2793,67 francs à prendre sur les fonds disponibles dans la caisse municipale de Montoir.

 

Adresse à l'Empereur à la suite de l'armistice de Villafranca :

·       « Adresse de remerciements à S.M.L'Empereur des Français pour la paix glorieuse signée à Villafranca et la gloire dont il s'est illustré dans la guerre d'Italie sur les champs de bataille de Magenta, Turbigo, Solferino et Vive l'Empereur, Vive l'Impératrice, Vive le prince impérial ! »

Bureau de poste :

·       À la demande d'un grand nombre d'habitants de Montoir et de Saint-Joachim attachés depuis 18 mois à la distribution du courrier de Montoir, le maire demande la conversion du bureau de distribution de poste de Montoir en bureau de direction pour les raisons suivantes :

-  Presque tous les habitants de Montoir sont marins et, de ce fait, envoient fréquemment de l'argent par la poste à leurs familles. Celles-ci ne peuvent toucher cet argent dans un bureau de distribution et son donc contraintes de faire souvent des voyages onéreux et parfois pénibles à Saint-Nazaire ou Savenay. Parfois ils se trouvent obligés de répéter le voyage parce qu'il arrive trop souvent que le directeur du bureau n'a pas reçu l'avis de paiement le jour où ils se présentent.

Le conseil municipal de Montoir approuve à l'unanimité cette proposition du maire et en réclame son exécution dans les plus brefs délais.

 

18 septembre 1859 – Saint-Joachim

·       Le maire, Pierre HALGAND, "donne lecture au conseil d'une lettre du sous-préfet ainsi que de l'acte d'acquisition de la levée et du préau du presbytère de la commune faite au nom du sieur HALGAND Pierre alors maire de la commune de Saint-Joachim". Le conseil municipal considérant que le presbytère et ses dépendances sont propriétés communales, que la levée et le préau sont portés au rôle de la plus-value pour une somme de 386,28 francs, vote cette somme afin de s'acquitter de sa dette envers la Compagnie du syndicat des marais de Donges.[119]

 

2 octobre 1859 – Saint-Joachim

Reconstruction de l'église :

·       Le maire expose le plan et le cahier des charges d'une église en proportion de la population de la commune. Ces documents ont été élaborés par Alphonse GILÉE et la construction a été divisée en 3 parties :

-  Tout le corps de l'église                       :   93.306,02 francs

-  Les sculptures et les carrelages           :   23.701,29 francs

-  Le clocher ou la tour                            :   27.472,90 francs            Total : 144.480,21 francs[120]

Néanmoins, les deux dernières parties restent en suspens jusqu'à nouvel ordre.

Le conseil de fabrique s'oblige à procurer, avec ses ressources et les souscriptions, "la pierre sisteuse, la crazanne, le tuff[121] la chaux et le sable" qui sont déjà rendus en grande partie à pied d'œuvre et le conseil municipal pense que les habitants ne feront pas défaut pour le reste.

 

·       Les ressources sont :

-  Souscriptions recueillies ou payées                             : 14.740 francs

-  Souscriptions non payées mais cautionnées                : 12.000 francs

-  Divers matériaux procurés et payés                            :   9.220 francs

-  Indemnité de l'assurance "La Bretagne"                      : 25.246 francs

-  Terrains concédés estimés par l'expert            : 33.000 francs

 Total des ressources de la fabrique : 94.206 francs

L'exécution de la première partie est donc possible en laissant un excédent de 1899,98 francs aussi le conseil municipal demande à l'autorité supérieure l'autorisation de mettre en adjudication cette première partie.

 

9 octobre 1859 – Montoir

Terrains vagues de Penhoët et de la Menée Beccard :

·       Le préfet a informé la municipalité que, le 4 janvier 1859, une requête a été formulée par divers habitants de la section de Méan qui demandent la conservation à l'état vague de terrains situés à Penhoët et à la Menée Beccard, terrains dont la commune a réclamé la vente.

Le conseil municipal répond à cette requête : "Considérant que :

-  Par jugement du tribunal de Savenay du 4 janvier 1850 confirmé par un arrêt de la cour impériale du 27 décembre 1851, la commune a été reconnue propriétaire des terrains dont il s'agit sur lesquels la section de Méan n'a aucun droit particulier.

-  Que conséquemment la commune est libre avec l'autorisation de l'autorité supérieure de disposer de ces terrains de la manière qu'elle jugera la plus utile à ses intérêts,

-  Que sa position financière exige des ressources extraordinaires pour faire face au paiement des dettes qu'elle a contracté dans un but d'intérêt général et pour entreprendre des travaux urgents tels la réparation du bâtiment de la mairie, la construction d'une halle et tels autres dont certaines parties de la commune seront appelées à profiter pour l'amélioration des chemins et des bâtiments d'utilité publique.

-  Que les motifs sur lesquels se fondent les réclamations des habitants de Méan, notamment la continuation du pacage des moutons appartenant à quelques habitants, n'ont pas assez d'importance pour mettre obstacle à la vente des terrains qui doivent produire une somme considérable eut égard à leur situation dans le voisinage du bassin de Penhoët.

-  Que, d'ailleurs, cette réclamation n'est appuyée d'aucun, titre susceptible de mettre opposition à la vente, sans s'arrêter aux autres considérations développées par les signataires qui n'exposent pour la plupart que des mensonges qui n'ont d'autres objets que la critique des actes antérieurs de l'administration municipale et ont été cautionnés par l'autorité supérieure."

Le conseil municipal persiste donc dans sa demande d'autorisation de procéder à la vente conformément à sa délibération du 5 décembre 1858.

Quant à la demande incidente de la section de Méan d'être érigée en commune sans l'accomplissement des formalités prescrites par la loi, le conseil déclare ne pas avoir à s'en occuper dans l'état.

En ce qui concerne l'examen de cette affaire par le comité consultatif demandé par la commune le 5 décembre 1858, par un scrutin secret, le conseil a décidé par 12 voix contre 6 qu'il n'y avait pas lieu d'y donner suite, le projet de vente n'ayant été l'occasion d'aucune difficulté à résoudre devant les tribunaux.[122]

 

Terrains propriété de la commune de Saint-Nazaire :

·       La commune de Saint-Nazaire se propose d'aliéner des terrains lui appartenant mais situés sur le territoire de Montoir. Le conseil municipal de Montoir considère que, n'ayant aucun droit sur ces terrains, il n'a aucun motif d'opposition à ce projet de vente.

 

13 novembre 1859 – Saint-Joachim

Points divers :

·       Approbation de la liste des indigents dressée par la commission communale

·       Approbation de la liste des enfants admis gratuitement à l'école communale de Pierre GEORGES

·       Un certificat du 27 octobre d'Étienne HALGAND (1825-   ), agent voyer, fait connaitre que Grégoire MAHÉ a fourni une parcelle de terrain de 1,33 are pour la construction du chemin de grande communication n° 48 mais que par erreur celle-ci n'a été comptée que pour 0,05 are. A raison de 50 francs l'are, il lui revient encore 64 francs pour 1,27 are. Le conseil vote la somme manquante.

Excédents de terrains :

·       Le maire présente un plan où figurent des parcelles de terrain en excédent du chemin et le procès-verbal d'expertise. Le conseil demande alors au préfet l'aliénation de ces terrains et l'autorisation de mettre en adjudication les parcelles qui ne seraient pas soumissionnées à la fin du délai fixé par le maire.

 

29 novembre 1859 – Montoir

Partage du terrain appelé "Les Vases de Méan" :

·       Messieurs DAVY et Pierre Julien GAUTIER (1815-   ) ont fait parvenir à la municipalité un mémoire (facture) de 176,35 francs pour s'être rendus sur les lieux des Vases de Méan et y avoir levé les plans et fait les estimations  des terrains en 1854.

Le conseil trouve ce mémoire beaucoup trop élevé et vote la somme de 50 francs qu'il juge suffisante pour le travail fait.[123]

 

Terrains vagues de Penhoët et de la Menée Beccard :

·       Les réclamants des Vagues de Penhoët et de la Menée Beccard ont fourni des titres d'aliénation et demandent que l'affaire passe devant le conseil consultatif des communes. Le conseil municipal décide à l'unanimité que l'affaire soit appréciée par le comité consultatif et adresse les titres au sous-préfet.

 

4 décembre 1859 – Saint-Joachim

Reconstruction de l'église :

·       Examen du plan de la nouvelle église et du procès-verbal d'expertise des terrains à acquérir. Le conseil approuve le plan et l'état estimatif dressé par Étienne HALGAND (1825-   ), agent voyer, et vote la somme de 4081 francs pour payer les terrains avec les fonds de la commune.

 

11 décembre 1859 – Saint-Joachim

·       Même vote que le 4 décembre.

 

Quelques précisions sur la Campagne d’Italie :

 

31 mai 1859       : Victoire des Zouaves à Palestro

 

2 juin 1859         : Victoire de Mac Mahon à Turbigo

 

4 juin 1859         : Victoire de Magenta

 

8 juin 1859         : Entrée de Napoléon III et Victor-Emmanuel à Milan

 

24 juin 1859       : Victoire de Solférino

 

8 au 11 juillet 1859 : Armistice de Villafranca :[124]

 

L’armistice et les préliminaires de Villafranca ont été signés le 11 juillet 1859 à Villafranca di Verona, en Vénétie, par la France et l’Autriche. Il met fin à la guerre austro-franco-sarde qui constitue pour l’Italie, la deuxième guerre d'indépendance italienne.

 

Après les difficiles batailles de Magenta (4 juin) et de Solferino (24 juin), Napoléon III, sans consulter son allié sarde Cavour, propose l’armistice le 8 juillet et une entrevue le 11 juillet à l’empereur d'Autriche François-Joseph Ier. Bien que victorieux, Napoléon III est effrayé par l’hécatombe (près de 40 000 tués ou blessés à Solferino) et l’idée de devoir continuer une campagne d'automne et d’hiver contre les Autrichiens retranchés dans le quadrilatère. De plus, le gouvernement et l’impératrice lui transmettent des informations alarmantes sur l’état de l’opinion française, qui est exécrable. En particulier, les catholiques, jusqu’alors soutien du régime impérial, craignent pour les États pontificaux et l’indépendance du pape si l’Autriche était éliminée d’Italie. Enfin, un sentiment anti-français se répand en Allemagne, où on soutient les Autrichiens. La Prusse masse près de 400 000 soldats près du Rhin, dégarni de troupes françaises.

 

À Villafranca, il est convenu que l’Autriche cède la Lombardie (Mantoue et Peschiera exceptées) à la France, qui la redonne au royaume de Piémont-Sardaigne. Une confédération italienne présidée par le pape Pie IX est créée, la Vénétie sous souveraineté autrichienne en fera partie. Les ducs de Modène, de Parme et de Toscane, chassés par des révolutions, retrouvent leurs trônes.

 

Cavour, non consulté, démissionne le 10 juillet, alors que le roi Victor-Emmanuel II donne son accord « à titre personnel », laissant ainsi la porte ouverte à toute rétractation gouvernementale.

 

Ces préliminaires furent confirmés par le traité de Zurich du 11 novembre 1859.


 

1860  à  1869

 

 

1860

 

Les années 1860

Conséquence des grands travaux de construction du chemin de fer et du développement de l’activité de construction navale à Saint-Nazaire, la sociologie des mariages change rapidement sur Montoir, Trignac et Saint-Malo-de-Guersac. En 1861, par exemple, la majeure partie des mariages se fait soit entre des conjoints issus d’autres communes soit entre un habitant de ces communes et une personne de communes étrangères au canton. - Le développement de la construction navale à Saint-Nazaire et des activités connexes amènent de plus en plus d’étrangers à la région sud-Loire. On note de plus en plus la naissance d’enfants issus de couples nés et mariés d’ailleurs. Les actes d’état civil concernent, pour au moins 50%, des personnes nées en dehors du département et arrivées récemment dans la région ou des descendants nés de ces personnes.

 

De nouveaux quartiers de Trignac et Saint-Nazaire peu ou pas habités jusqu’alors se peuplent à grande vitesse. Il s’agit essentiellement du Pré Gras, de La Ménaudière, La Menée Mayet et de Penhoët. Les habitants de ces nouveaux quartiers habités semblent être exclusivement des personnes provenant de l’extérieur du département. Dans les premières années de la décennie 1860 ce sont plusieurs centaines de personnes qui viennent s’installer dans ces quartiers.   

 

- Avec l’arrivée du chemin de fer à Saint-Nazaire, des métiers nouveaux apparaissent comme « employé au chemin de fer », « garde-de la barrière » (passage à niveau du train avec la route). De même, la nouvelle technique de construction des navires avec des coques en acier provoque l’apparition du métier de « riveur » (les bateaux sont maintenant construits en fer au chantier de Penhoët et les tôles ne sont pas soudées mais assemblées par rivetage, la soudure à l’arc n’étant pas encore connue), frappeur, perceur sur le fer, ( ?), ajusteur… métiers qui sont la plupart du temps, dans les années 1860, pratiqués par des hommes étrangers à la Brière, les Briérons restant encore quasiment uniquement charpentiers, cultivateurs ou marins.

 

- 1866 voit le rattachement effectif de la plus grande partie de Méan à Saint-Nazaire et donc une diminution importante du nombre d'actes d’état-civil dans les registres de Montoir.

 

1 janvier 1860 – Saint-Joachim

Excédents de terrains :

·       Le sous-préfet a fait parvenir le procès-verbal de l'enquête réalisé par Mr DIANOU commissaire enquêteur nommé par le sous-préfet. Ce procès-verbal autorise visiblement la municipalité de Saint-Joachim à vendre, le conseil municipal approuvant les conclusions dans leur entier, demandant la vente par soumission des parcelles figurant au plan et rejetant toutes les pétitions faites jusqu'à ce jour.

 

8 janvier 1860 – Saint-Joachim

Foire de Paimboeuf :

·       La commune de Paimboeuf demande à changer la date de sa foire qui a lieu le 25 août en la déplaçant au 2ème mardi de mars. Le conseil donne son accord.

Abreuvoir au Lony :

·       Les habitants du Lony ont demandé un abreuvoir à côté du pont.

Le conseil municipal considérant :

-  que les habitants du Lony ont beaucoup d'autres endroits pour leur servir d'abreuvoir et notamment le graveau du Halé, le graveau des Levées-Ouïes et le graveau Fouré par où tous leurs bestiaux passent pour aller à la pâture chaque jour,

-  que, de plus, la douve contournant le village peut suffire pour abreuver les bestiaux

-  que la majeure partie des personnes signataires de la requête n'a jamais fait boire ses bestiaux à cet endroit

-  que plusieurs des voisins déclarent que cet abreuvoir est inutile et que l'eau ne manque pas dans leurs puits et même que l'eau en cet endroit serait salée en été[125].

-  Rejette la requête formulée par les habitants du Lony et demande la vente de la parcelle N°2 en entier[126].

 

Construction de l'église :

·       Le terrain ou l'église doit se construire appartient à 36 propriétaires, une estimation de celui-ci a été faite par un expert mais le prix fixé apparait insuffisant au conseil municipal qui propose d'acheter le terrain à 100 francs l'are[127].

·       La maison figurant au plan et devant être démolie est par contre estimée au bon prix de 3.000 francs. Le conseil vote donc 5.508 francs pour l'ensemble[128].

 

23 janvier 1860 : Traité de commerce franco-anglais instituant le libre-échange.

 

Février 1860 – Saint-Joachim

Construction de l'église :

·       La commune n'a toujours pas reçu l'autorisation de commencer les travaux de l'église et Pierre VINCE, adjoint et président de séance, rappelle qu'il est impératif d'obtenir cette autorisation le plus rapidement possible.

·       Le conseil déclare au sous-préfet :

-  "Que Saint-Joachim, avec plus de 4200 habitants, n'a pas d'église depuis le 25 décembre 1858, date de son incendie.

-  Que la commune a approuvé les plans et les devis ainsi que l'état des terrains à acquérir et leurs montants. Elle a fait aussi connaitre les ressources dont elle dispose pour ce projet.

-  Que les matériaux et les encombrants de la démolition de l'église sont déposés dans le cimetière rendant les inhumations de plus en plus impossibles.

-  Que Les matériaux ne sont pas en sureté notamment le sable et la chaux

-  Que la case en bois qui sert d'église provisoire n'est nullement en proportion de la population et sans garantie contre le vent et la pluie

-  Que la nouvelle église étant bâtie hors du cimetière, celui-ci sera ensuite assez grand pour les inhumations de la commune qui sont assez nombreuses.

-  Que, sur les 37 propriétaires du terrain 30 ont accepté l'estimation et que 7 personnes ne feront pas empêcher cette construction qui devrait déjà commencer à s'élever si ce n'était la mauvaise volonté de quelques personnes."

·       "Le conseil est donc d'avis d'en venir aux voies d'une expropriation forcée pour les personnes qui ne consentent pas".

 

19 février 1860 – Montoir

Foire de Paimboeuf :

·       Le conseil municipal de Montoir ne formule aucune opposition de la "translation" de la foire de Paimboeuf du 25 août au deuxième mardi de mars.

Partage du terrain appelé "Les Vases de Méan" :

·       À la demande du sous-préfet, vote de 176,35 francs pour payer l'expertise des Vases de Méan et le plan du lieu faits par Édouard DAVY et Pierre Julien GAUTIER en 1854.[129]

Demande de concession d'un terrain communal par Joséphine Marie ?

·       Ladite Joséphine Marie demeurant aux Vases demande la concession d'une parcelle de terrain communal de 82 centiares aux Vases. Le conseil lui laisse ce terrain au prix de 15 francs fixé par l'expert.

Demande de concession d'un terrain communal par JARNIER Jeanne Marie :

·       Ladite Jeanne Marie JARNIER (1816-195) demeurant aux Vases demande la concession d'une parcelle de terrain communal de 1,60 ares aux Vases à 15 francs l'are soit 24 francs. Le conseil décide de lui laisser ce terrain au prix fixé par l'expert.

Demande de concession d'un terrain communal par LEGUAY Jean :

·       Jean LEGUAY (1806-   ) demeurant à Camé demande la concession d'une parcelle de terrain vague situé dans la gagnerie du petit moulin en Montoir. Le conseil décide de mettre ce terrain en adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par GLOTAIN, notaire à Montoir :

·       GLOTAIN a fait une requête visant à acquérir deux parcelles de terrain en excédent de chemin au bourg le long de la route de grande communication n°50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais ; Le conseil municipal décide de lui adjuger ces terrains de 32 centiares à raison de 40 francs l'are soit pour la somme de 12,80 francs.

Demande de terrains par la compagnie du chemin de fer de Nantes à Saint-Nazaire :

·       "La compagnie du chemin de fer a besoin de parcelles qu'on lui a dit appartenir à la commune, notamment une parcelle située dans le vague commun de La Carrois pour une contenance de 11,42 ares ; n° 22 du plan de chemin de fer cette parcelle fait partie de celle n° 1579 du plan cadastral y dénommée comme pâture LAHAYE."

La parcelle a été estimée à 114,20 francs plus les intérêts, somme que la compagnie a déposé à la Caisse des Dépôts et Consignations. Néanmoins, le conseil municipal, vu un titre du 26 juin 1769, pense que cette parcelle appartient aux habitants de Camé et de La Carrois. Le conseil municipal décide que la commune n'a rien à prétendre à cette somme de 114,20 francs plus les intérêts qui devront être distraits au profit des ayants-droits de la commune.

 

26 février 1860 – Saint-Joachim

Chemins vicinaux :

·       Les publications légales ayant été faites, le conseil approuve l'état des chemins vicinaux.

 

18 mars 1860 – Saint-Joachim

Déplacement du cimetière :

·       "Le conseil municipal ayant appris par un certain bruit qui circule dans cette commune que le cimetière devait être déplacé d'après un plan nouvellement tracé" considère que ce projet nécessiterait des dépenses énormes pour la commune qui a déjà formé des plans pour une mairie et une école sans compter des chemins de communication d'un village à l'autre indispensables.

Il est d'avis qu'il ne soit pas donné suite à un tel projet et que le cimetière soit maintenu dans l'endroit actuel[130]

 

18 mars 1860 – Montoir

Envahissement de terrain par Pierre HERVEAU :

·       Pierre HERVEAU, de Trignac, a "envahi" un terrain appartenant à la commune. Le conseil décide de le poursuivre en justice.

 

25 mars 1860 – Saint-Joachim

Construction de l'église :

·       Il semble que le sous-préfet a diligenté une enquête sur le déplacement de l'église, certainement à cause du blocage fait par les 7 propriétaires récalcitrants. Le conseil "prie aussi Mr le sous-préfet d'avoir la bonté d'abréger autant qu'il sera possible la durée de l'enquête relativement au déplacement de l'église afin de hâter l'adjudication des travaux".

Le curé, François Joseph GIRODIN s'est engagé le 12 mars à remettre aux propriétaires dépossédés par la construction de l'église, le surplus des indemnités à payer qui n'a pas été voté par le conseil municipal. "Tous les membres ont confiance que Monsieur le Desservant ne fera pas défaut à sa parole parce que sa probité est connue depuis les longues années qu'il habite parmi nous".

Excédents de terrains :

·       "Le conseil considérant que le terrain au plan de l'expert parcelle n° 2 a été diminué de 1,40 are pour l'abreuvoir du Lony et qu'en conséquence le prix de l'estimation doit être diminué de 140 francs ayant été estimé 100 francs l'are. Contenant 1,15 are il doit être payé 115 francs par chaque propriétaire. En conséquence, le conseil municipal est d'avis que Mr le préfet approuve les actes pour la somme de 1 franc le centiare pour cette parcelle"[131].

 

6 mai 1860 – Saint-Joachim

Installation du nouveau maire : Pierre RABAS

·       Depuis le début de l'année, Pierre VINCE remplit les fonctions de Maire remplaçant Pierre HALGAND dont la dernière apparition au conseil date du 11 décembre et qui est décédé le 2 février 1860. Pierre RABAS, marin, des Clotreaux, a été nommé maire par décret impérial le 21 avril pour le remplacer. Il prête donc serment devant son conseil.

 

10 mai 1860 – Saint-Joachim

Transfert du cimetière :

·       Le maire lit une lettre du sous-préfet relative à la "translation" du cimetière[132], lettre à laquelle le conseil municipal répond :

-     « Le projet n'est pas opportun puisque toutes les ressources offertes par le conseil municipal et le conseil de fabrique sont insuffisantes pour construire une église simple et en proportion avec la population, puisque la commune n'a ni mairie ni maison d'école, puisque les chemins de grande communication qui doivent traverser la commune sont loin d'être terminés ce qui absorbe des dépenses étonnantes et cependant nécessaires.

Le projet n'est pas possible moralement. L'Ile du bourg est un grand ovale environné de maisons également distantes entre elles et traversé en longueur par la grande route. Un cimetière légal ne peut pas être érigé dans cette localité. Ce pays exceptionnel doit admettre des exceptions conformément à l'avis de Mr MALER sous-préfet de Savenay qui, le 16 août dernier avait visité la commune de Saint-Joachim. Le conseil municipal ajoute que les maisons situées de chaque côté du bourg ne sont distantes des canaux contournant le dit bourg que d'environ 80 mètres, canaux qui séparent le bourg de marais inondés la moitié de l'année.

Voilà pourquoi les membres du conseil supplient Monsieur le Préfet, vu l'état des choses, d'autoriser sur le champ la construction de la nouvelle église conformément au plan de l'emplacement tracé par Mr l'agent voyer d'arrondissement et approuvé par les délibérations des conseils de commune et de fabrique de Saint-Joachim et confirmé par le procès-verbal commodo et incommodo, cette enquête n'ayant reçu pendant toute sa durée aucune déclaration d'opposition".

 

16 mai 1860 – Saint-Joachim

Centimes extraordinaires :

·       Le conseil vote "les centimes extraordinaires pour faire face à divers traitements, attendu que les centimes communaux ordinaires seraient insuffisants" :

-  Traitement du garde champêtre (uniquement sur la contribution foncière)      :   200,00 F

-  Traitement de l'institutrice                                                                              :   100,00 F

-  Mr DAVID pour frais de procédure concernant le chemin n° 50            :     43,50 F

-  Paiement de terrains pour confection du chemin n° 50                        : 1000,00 F

-  Grégoire MAHÉ pour rectification d'arrêté                                                       :   106,50 F

Approbation des comptes :

·       Approbation des comptes d'ordre et d'administration de 1859

·       Approbation du budget primitif de 1861 et du chapitre additionnel de 1860

Votes divers :

-  Votes des journées de prestations : 3 journées pour les hommes valides, les chevaux, les bœufs et les charrettes qui seront utilisées pour la grande communication.

-  Votes de centimes additionnels pour 1861 :

-  Pour l'instruction primaire                                                                               : 3 centimes

-  Pour l'entretien et la réparation des chemins vicinaux                         : 5 centimes

-  Paiement d'imprimés à Mr FRONTEAU, imprimeur à Savenay               :    11,60 F

-  Paiement du service médical gratuit à CHAILLON (1820-1861) en 1861          :    50,00 F

-  Pour la réparation des ponts nécessaires à Fédrun                                          :    60,00 F

-  Approbation de l'état des non-valeurs de prestations pour 1859 soit 57 francs de prestations, 1,20 franc de frais communaux et 1,50 franc de taxes sur les chiens.

Sage-femme :

·       Compte tenu de la population, une sage-femme ne suffit pas pour faire face aux accouchements, aussi le conseil demande au préfet de bien vouloir l'autoriser à demander une deuxième sage-femme.

 

Règlement définitif de l'exercice 1859 de Saint-Joachim[133]

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1858

 

 

 

- Recettes de l'exercice

20.505,31

- Dépenses créditées au budget

10663,97

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

-89,70

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

1097,43

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain exercice

-274,10

- Crédits restés sans emploi

-23,32

 

 

- Dépenses faites mais non ordonnancées à reporter

-3147,15

Total des recettes

20141,51

Total des dépenses

8590,93

 Solde créditeur

11550,58

 

 

 

17 mai 1860 – Montoir :

Règlement définitif de l'exercice 1859 de Montoir  

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1858

 

- Créditées au budget de 1858

9938,65

- Recettes cumulées de l'exercice

14.372,44

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

1274,55

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

-30,30

- Crédits restés sans emploi

-396,01

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain exercice

-251,60

- Dépenses faites mais non ordonnancées avant le 31/3/1860

-623,85

 

 

- Dépenses ordonnancées mais non payées avant le 15/3/1860

 

Total des recettes

14.090,54

Total des dépenses

10193,34

(**) Total des recettes

12.657,51

(**) Total des dépenses

9906,35

 Solde créditeur

2751,26

 

 

(**) Chiffres apparemment rapportés après coup.

 

Demande de concession d'un terrain communal par François DENIAUD :

·       François DENIAUD (1801-1872), demeurant à Trignac, désire se rendre acquéreur de deux parcelles en excédent de chemin au village de Trignac, l'une de 84 centiares et l'autre de 36 centiares au prix de 14,40 francs. Le conseil lui accorde les parcelles au prix du certificat d'expertise.

Demande de concession d'un terrain communal par Louis JOUSSET :

·       Louis JOUSSET (1805-1891), demeurant à Trignac, a formulé une demande de concession d'un terrain vague situé au Pré Neuf de 1,20 are au prix fixé par l'expert de la commune de 14,52 francs. Le conseil municipal donne son accord.

Demande de concession d'un terrain communal par Étienne HALGAND :

·       Étienne Philippe HALGAND (1819-   ), demeurant à La Croix de Guersac, demande à acquérir deux excédents de chemin situés au Pin, d'une surface de 2,70 ares au prix fixé par l'expert de 32,40 francs. Le conseil donne son accord.

Demande de concession d'un terrain communal par Pierre Marie BOULLET :

·       Pierre Marie BOULLET, aubergiste, demeurant au bourg de Montoir, souhaite acquérir un terrain vague communal au Vivier près du bourg, de 48 centiares pour 5,76 francs, prix de l'expert. Le conseil municipal donne son accord.

Chemins vicinaux :

·       Le sous-préfet a enjoint aux conseils municipaux de voter les centimes additionnels et les journées de prestations pour l'entretien des chemins vicinaux. Le conseil vote :

-  5 centimes additionnels aux 4 contributions

-  3 journées de prestations

Votes divers :

·       Service médical gratuit pour les indigents                                           :   200,00 francs

·       Abonnement au bulletin annoté des lois                                              :       5,50 francs

·       Frais de procédure à Mr De La HARDROUYÈRE, avoué à Rennes          : 1.105,90 francs cette somme sera payée plus tard sur l'aliénation des terrains que la commune pourra faire.

Hospice de Savenay :

·       L'hospice de Savenay réclame une somme de 180,60 francs qui lui est due pour le séjour des dénommés De TRÉMODEUX, FAIDAIR et JOUNIN habitants de cette commune. Le conseil décide que cette somme soit portée aux chapitres additionnels de 1860.

Demande de concession d'un terrain communal par la Dame BOUCAND :

·       Une dame BOUCAND du village des Vases a fait une demande de concession pour un terrain que la municipalité lui refuse. Cette demande formulée en février a fait l'objet d'une pétition d'un "grand nombre" d'habitants et d'observations lors de l'enquête commodo et incommodo.

·       "Le terrain sert chaque jour de point de ralliement aux troupeaux très nombreux chaque fois qu'ils partent ou qu'ils reviennent de la prairie ou du marais. Que c'est sur ce terrain seulement que les bestiaux peuvent se désaltérer, que d'ailleurs ils sont de passage pour conduire à un puits commun et que, sous les deux rapports, la conservation du terrain dont il s'agit doit être considérée comme étant d'utilité publique. En conséquence le conseil, à l'unanimité, s'oppose à son aliénation et annule la requête formée par Mme BOUCAND, que d'ailleurs ce même terrain sans être classé chemin vicinal est le moyen de communication entre le village de La Gravelle et les Marais où vont journellement pacager les bestiaux."

Subvention à l'église :

·       Le curé et l'adjoint de Méan sollicite une somme pour subvenir à des besoins urgents à faire à la cure, une écurie et un puits reconnu d'une grande utilité. Cette somme est à prendre sur les 1054 francs appartenant à la section de Méan. Le conseil municipal vote la somme.

 

10 juin 1860 – Montoir

Assemblée extraordinaire.

Terrains vagues de Penhoët, la Menée Mayet et la Menée Beccard :

·       Le maire expose que les terrains vagues de Penhoët et de la Menée Beccard sont une propriété communale, que le droit à la commune de ces terres a été constaté par plusieurs décisions juridiques, que la vente de ces terres a été décidée par la commune…..

"Néanmoins le jugement renferme une erreur manifeste, les terrains vagues dont il s'agit, situés en dehors de la vicomté de Donges n'ont pu devenir la propriété des anciens vassaux de cette seigneurie ; il a d'ailleurs été voulu trois contradictions au moins de la part de la commune puisque celle-ci n’avait aucun avoué constitué sur l'instance, que ce jugement parait néanmoins acquérir…."

Le texte de justification figurant dans le registre n'est pas vraiment compréhensible. Toujours est-il que le maire demande au conseil et obtient l'autorisation de faire appel du jugement.

 

24 juin 1860 – Saint-Joachim

Chemin de fer de Nantes à Châteaulin : Avis sur l'emplacement des stations.

·       Le maire présente au conseil un plan en long du chemin de fer de Nantes à Châteaulin avec les stations projetées dans la traversée de l'arrondissement de Savenay, communes de Pontchâteau, Saint-Gildas-des-Bois et Séverac. Le sous-préfet demande leur avis aux autres communes de l'arrondissement sur les emplacements des stations proposées.

Le conseil de Saint-Joachim juge que les stations sont bien placées à condition que les voies d'accès soient sur les places publiques.

 

22 juillet 1860 – Saint-Joachim

Mairie :

·       L'insalubrité du local de la Mairie provoque des pertes dans la conservation des archives et, de plus, le propriétaire ne veut pas renouveler le bail. Il importe donc d'aviser aux moyens les plus prompts de se procurer un nouveau local.

Le conseil approuve cette nécessité et vote "50 francs pour subvenir aux frais de ce loyer"[134]

 

29 juillet 1860 – Saint-Joachim

Foire de Missillac :

·       La municipalité de Missillac a demandé la possibilité de créer une foire le 18 avril et l'autre le 4 septembre de chaque année. Le conseil de Saint-Joachim reconnait l'utilité de ces manifestations.

 

5 août 1860 – Saint-Joachim

Marché aux saveurs :

·       La commune de Pontchâteau a demandé à pouvoir créer un marché aux saveurs et aux .?.. qui se tiendrait le jeudi de chaque semaine à deux heures du soir (14 heures). Le conseil municipal approuve cette initiative à l'unanimité.

Syndicat de la Grande Brière :

·       Depuis le décès de l'ancien maire Pierre HALGAND (1790-1860), la commune est privée depuis 6 mois d'un représentant au syndicat de la Grande Brière. Le conseil désigne le maire Pierre RABAS comme commissaire syndic.

Chemin de grande communication n° 50 :

·       Vu le rapport de l'agent voyer et la lettre du sous-préfet, le conseil municipal décide d'affecter au chemin de grande communication n° 50 une somme de 1284,88 francs qui était dédiée précédemment à la petite vicinalité, ceci compte tenu de l'urgence de l'achèvement de celui-ci.

 

14 août 1860 – Montoir

Installation du maire et des adjoints :

·       Les sieurs Julien Guillaume ROBERT (1818-1868), maire, Pierre LOISEAU (1794-1881) et Pierre LABOUR (1800- 1877) ont été nommés maire et adjoints par décret impérial. Ils prêtent serment.

 

15 août 1860 – Montoir

Séance extraordinaire

Fête du 15 août :

·       Le préfet a publié "un arrêté invitant non seulement à prier pour l'Empereur et la France mais encore à venir en aide aux malheureux. Le conseil s'associant à cette pensée généreuse vote à l'unanimité la somme de 200 francs pour être distribuée aux indigents de la commune par les mains de Mr le Maire."

 

15 août 1860 – Saint-Joachim

Installation du maire et des adjoints :

·       Les sieurs Pierre RABAS, Jean Marie SAUZEREAU (1818-1886) et Luc VINCE ont été nommés maires et adjoints par décret impérial du 14 juillet dernier. Ils prêtent serment.

 

24 août 1860 – Saint-Joachim

Fête du 15 août :

·       Le conseil vote ? francs pour la distribution de pain aux indigents et 17 francs pour les illuminations de la mairie et la poudre à tirer.[135]

 

25 et 26 août 1860 – Saint-Joachim

Élections municipales de Saint-Joachim

 

26 août 1860 : Début de l’occupation de la Syrie par les troupes françaises

Septembre : Victoire française de Pa-li-kiao en Chine[136]

 

23 septembre 1860 – Saint-Joachim

Installation du nouveau conseil municipal :

·       Le maire informe le conseil municipal en grande partie renouvelé, que les élections du 25 et 26 août ont été reconnues régulières par le préfet, il invite donc les conseillers à prêter serment.

Conseillers élus

Dates

 

Professions

 

Conseillers élus, réélus ou maintenus

 

 

AOUSTIN Étienne

 

 

 

AOUSTIN Guillaume

 

 

 

AOUSTIN Luc

 

 

 

AOUSTIN Pierre

 

 

 

AOUSTIN Pierre Jean

(1811 – 1887)

 

Charpentier

GRIVAUD Guillaume

(1804 – 1880)

 

Cultivateur

GROUHAND Guillaume

(1793 – 1867)

 

Farinier

JULIOT René

(1801 – 1879)

 

Charpentier

MAHÉ Julien

 

 

Cordonnier

MAHÉ Julien fils de Jean

 

 

 

MAHÉ Pierre de Fédrun

 

 

 

MAHÉ Pierre de Ménac

(1820 – 1867)

 

Cultivateur

MOYON Alexis

(1818 - 1888)

 

Cultivateur

MOYON Pierre

 

 

 

MOYON Pierre Félix

(1825 – 1909)

 

Charpentier

PÉZERON Luc

(1793 - 1866)

Doyen du conseil

Cultivateur

PHILIPPE Généreux

 

 

 

PHILIPPE Alcide

(1829 - 1871)

 

Marchand

RABAS Pierre

 

Maire

 

SAUZEREAU Jean Marie

(1818 - 1886)

Adjoint

Meunier

VINCE Jean des Vinces

(1812 – 1890)

 

Cultivateur

VINCE Luc

 

Adjoint

 

VINCE Pierre

 

 

 

 

Chemin de grande communication n° 45

·       Le conseil municipal de Saint-Joachim est "unanimement d'avis de fournir proportionnellement aux communes circonvoisines les journées de prestation nécessaires pour l'achèvement du chemin de grande communication n° 45 de Saint-Joachim à Crossac".

Excédents :

·       Le conseil demande au préfet "de l'autoriser immédiatement à verser dans la caisse municipale l'excédent du produit des ventes faites le 18 juin 1856 par Pierre HALGAND, alors maire, mandataire du partage et GUIBERT notaire à Pontchâteau pour subvenir aux frais dudit partage s'élevant environ à la somme de 9495 francs et quelques centimes"[137].

 

23 septembre 1860 – Montoir

Installation du conseil municipal :

·       Les conseillers prêtent serment.

Conseillers

 municipaux

Dates

 

Professions

 

Conseillers élus, réélus ou maintenus

 

 

BERGER Pierre

(1786-1865)

 

Tisserand, marchand

BECCARD François

(1813-1877)

 

Laboureur

BOUCAND Félix Marie

(1822-1861)

Décès durant la mandature

Marchand de vin, de noir

CANCOIS René

(1788-1872)

 

Maitre au cabotage

CURET Généreux

 

 

 

DELAHAYE Aubin

(1811-1881)

 

Maitre au cabotage

LABOUR Étienne

 

 

 

LABOUR Pierre

(1800-1877)

2ème adjoint

Marchand de vin en gros

LAHAYE Pierre

(1803-1878)

Syndic de la Grande Brière

Maitre au cabotage

LEFEUVRE Pierre

(1803-1873)

 

Laboureur

LIRON Julien

(1798-1876)

 

Maitre au cabotage

LOISEAU Pierre

(1794-1881)

1er adjoint

Instituteur

MAHÉ Pierre françois

(1797-1871)

 

Constructeur de navires

MAHÉ Stanislas

(1825-1888)

 

Prêtre

MOYON Pierre

(1815-1892)

 

Arpenteur

MOYON André

(1807-1876)

 

Maitre au cabotage

OLLIVAUD Émile Fidel

(1824-1883)

 

Constructeur de navires

OLLIVAUD Pierre

(1802-1876)

 

Constructeur de navires

PAGEOT André

(1801-1867)

 

Marin

PLAUD Joseph

(1821-1898)

 

Charpentier de navire

ROBERT Julien Guillaume

(1818-1868)

Maire

Notaire

TABARY Louis

(1803-1868)

 

Laboureur

VAUJOYEUX François

(1802-1895)

 

Maitre au cabotage

 

 

 

 

 

Marché aux veaux et aux moutons à Pontchâteau :

·       La commune de Pontchâteau souhaite créer un marché aux veaux et aux moutons qui aurait lieu tous les jeudis. La municipalité de Montoir donne son accord.

Foires de Missillac :

·       La commune de Missillac souhaite créer 2 nouvelles foires qui se tiendraient le 18 avril et 4 septembre de chaque année. Le conseil de Montoir donne son accord.

Votes divers :

·       Réparations urgentes à l'école des filles                                              : 200,00 francs

·       Achat et réparations de mobiliers pour la mairie                                  : 100,00 francs

Cure de Méan :

·       Le conseil municipal de Montoir autorise la section de Méan à prendre sur le revenu de ses vases une somme de 977,94 francs pour la construction d'une annexe à la cure de la paroisse de Méan.

Syndic de la Grande Brière :

·       Vu son âge avancé et l'éloignement des lieux de réunion, Pierre LAHAYE souhaite démissionner de son poste de Syndic de la Grande Brière représentant Montoir. Le conseil choisit le maire Pierre ROBERT pour le remplacer.

Terrains vagues de Penhoët, la Menée Mayet et la Menée Beccard :

·       Le maire donne lecture d'une lettre du sous-préfet : "Un jugement du tribunal de Savenay en date du 30 décembre 1859 a prononcé le partage des vagues de Penhoët entre les représentants des anciens vassaux de la Vicomté de Donges. Votre conseil municipal a formé appel de cette décision judiciaire[138] par le motif que le terrain litigieux est situé en dehors de l'ancienne vicomté et qu'il appartient à la commune. Votre commune a été étrangère au procès, elle ne doit pas former appel mais faire une nouvelle demande du conseil municipal pour suivre une instance pour faire réformer le jugement par une demande incidente."

·       Le conseil municipal reconnait la justesse des remarques du sous-préfet, le remercie de reconnaitre que ces "vagues" n'ont jamais appartenu à la Vicomté comme cela a été reconnu par un jugement de la cour de Rennes et déclare que la commune ne se laissera pas dépouiller de terrains d'une très grande valeur et dont elle a le plus grand besoin.[139]

En conséquence le conseil de suivre l'affaire devant les tribunaux compétents et de choisir le meilleur avoué.

 

Chemin de petite communication n° 1 de Montoir à DONGES :

·       Le maire présente le procès-verbal d'enquête relatif à ce projet de chemin, le plan et l'état estimatif des biens à acquérir. Le conseil municipal de Montoir approuve l'ensemble.

 

18 Octobre 1860 : Signature par la Chine de la Convention de Pékin qui reconnait la validité du traité de Tianjin

 

4 novembre 1860 – Saint-Joachim

Construction de l'église :

·       Le conseil demande au préfet "de bien vouloir ouvrir immédiatement un crédit spécial de 5656 francs pour effectuer le paiement du terrain sur lequel doit être assise la nouvelle église, attendu que les cessionnaires exigent l'entier paiement avant le commencement des travaux de cette construction tant désirée".

Foire de Besné :

·       Approbation par le conseil de la demande de Besné du report de sa foire du 29 avril au premier vendredi de la mi-carême.

Frais pour le receveur de Pontchâteau :

·       Vote de 32,50 francs pour payer l'expédition d'actes civils de vente des terres noires par le receveur de l'enregistrement de Pontchâteau.

 

18 novembre 1860 – Montoir

Prestation de serment de LABOUR Étienne et MAHÉ Pierre François :

·       Absents précédemment, ces deux conseillers prêtent serment.

Liste des filles admises gratuitement à l'école :

·       Le conseil examine et approuve la liste des 29 petites filles pauvres admises gratuitement à l'école en 1861.

Rétribution de Pierre LOISEAU (1794-1881) :

·       "Dans la rétribution des indemnités accordées aux instituteurs libres de la commune le conseil avait désigné Pierre LOISEAU (1er adjoint maintenant), instituteur au bourg comme ayant bien acquis et devant recevoir une somme de 50 francs par an pour l'instruction des enfants pauvres ; depuis 3 ans il n'a rien reçu et pourtant il a toujours maintenant ses 6 enfants (gratuits) et même 7 aujourd'hui.". Le conseil vote 150 francs pour réparer cette erreur[140]

Rétribution de l'instituteur de Méan :

·       Messieurs LABOUR et OLLIVAUD font observer que sur le budget de 1860, une somme de 600 francs a été allouée à titre d'indemnité à l'instituteur de Méan pour l'éducation d'enfants pauvres pendant les années 1859-1860 mais qu'il ne devait en réalité toucher que 300 francs attendu que le conseil n'avait demandés pour lui que 150 francs par an.

Cette somme devait être prise sur les fonds de la commune attendu que c'est sur ces fonds que sont et ont toujours été payés les autres instituteurs libres. Pourquoi ne pas faire pour la section de Méan ce que l'on fait pour les deux autres. Puisque Méan paie bien pour les autres sections pourquoi celles-ci ne paieraient-elles pas pour Méan ?

Ils demandent que la somme de 600 francs soit prise sur les fonds communaux…

Travaux sur le chemin de Bert :

·       Étienne LABOUR demande à ce que les travaux se fassent sur le chemin de Bert qui est d'une grande utilité et pour lequel la commune n'a guère dépensé que 100 francs depuis quelques années. Le maire répond qu'il n'y a pas d'argent dans la caisse municipale et LABOUR propose de vendre tous les excédents de chemin qui se trouvent de part et d'autre et qui représentent plus de 40 ares. Le conseil reconnaissant juste cette proposition demande au préfet l'autorisation de procéder à cette vente.

 

Demande de concession d'un terrain communal par OLY Louis :

·       Louis OLY (1829-1900) soumissionne pour un excédent de chemin à l'est du cimetière. Le conseil décide qu'il sera vendu par adjudication.

Demande d'achat d'une concession dans le cimetière par la Veuve DAVY :

·       Agathe Eugénie LEMERLE (1791-1871), veuve d'Édouard DAVY décédé le 2 novembre 1860, souhaite acquérir un terrain dans le cimetière où son mari vient d'être enterré pour lui et sa famille. Considérant que le cimetière est maintenant suffisant depuis la séparation des paroisses de Saint-Malo et de Méan, le conseil accepte de lui vendre un espace à raison de 80 francs du m².

Paiement d'une parcelle à HERVOUËT :

·       Le sieur HERVOUËT réclame le paiement d'une parcelle de terrain qu'on lui a prise dans son pré de Trégonneau situé à la sortie ouest du bourg pour l'établissement du chemin de Trignac et Loncé à Montoir[141]. Cette somme de 666,08 francs est réellement due à Madame HERVOUËT et aurait dû lui être payée depuis longtemps. Le conseil décide le payer le plus tôt possible.

Demande de concession d'un terrain communal par l'abbé DESBOIS :

·       L'abbé DESBOIS souhaite acquérir une petite parcelle de terrain communal à l'entrée du village de Loncé formant un excédent du chemin n°43 de Montoir à Loncé. Le conseil accepte la concession sans passer par l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par PAJOT André :

·       André PAGEOT (1801-1867) souhaite acquérir une parcelle de terrain communal à Méan entre le chemin non classé conduisant de Méan à la pâture et son terrain. Considérant que ce terrain ne peut être utile qu'à lui, le conseil le lui accorde au prix de 30 francs l'are.

Demande de concession d'un terrain communal par la Veuve MAHÉ :

·       La Veuve MAHÉ (1798-1865) souhaite obtenir la concession d'un petit terrain de 2,26 ares situé au pignon ouest de sa maison et donnant sur le chemin conduisant de la route départementale n°8 de Montoir à Guérande aux Grandes Rivières. Le conseil lui accorde ce terrain au prix de 40 francs l'are.

Demande de concession d'un terrain communal par GUILLET René :

·       René GUILLET (1814-1891) se porte acquéreur d'une parcelle de terrain vague en excédent du chemin des communs située au village de Trignac et d'une contenance de 1,80 are. Le conseil déclare mettre cette parcelle en adjudication pour 22,60 francs vu l'emplacement de la parcelle.

Demande de concession d'un terrain communal par CHOTARD Pierre :

·       Pierre CHOTARD (1817-1885) demeurant à La Ganache se porte acquéreur pour une parcelle de terrain communal à La Ganache, bornée au nord par le chemin des marais à La Ganache, au sud par le fossé à Nicolas GOURAY, à l'est par le chemin d'Ovie et à l'ouest un abreuvoir. Le tout pour une surface de 7,35 ares. Le conseil décide de mettre cette parcelle à l'adjudication avec une mise à prix de 73,50 francs.

 

25 novembre 1860 – Saint-Joachim

Liste des indigents :

·       Approbation par le conseil de la liste des indigents avant envoi au préfet qui doit l'approuver.

·       Le maire fait aussi connaitre les enfants portés sur cette liste qui devront être admis gratuitement à l'école en 1861.

 

30 décembre 1860 – Saint-Joachim

Directeur de l'école :

·       Le maire demande de faire le choix d'un instituteur laïc ou d'un membre de la congrégation de Ploërmel pour remplacer Pierre GEORGES qui vient de quitter la commune. Le choix du conseil municipal se porte sur le frère François-Xavier appartenant à la congrégation pour être l'instituteur public de Saint-Joachim.

 

30 décembre 1860 – Montoir

Tarif pour les concessions du cimetière de Montoir :

·       Le maire déclare qu'il est important d'établir un tarif pour les concessions dans le cimetière de Montoir. Cette absence fait peser sur la commune une perte réelle depuis de longues années, attendu que plusieurs familles possédaient des terrains qu'elles n'avaient jamais payés. Cet état de chose doit cesser et il convient d'établir immédiatement un tarif :

-  Concession à perpétuité                      : 60,00 francs / m²

-  Concession trentenaire            : 30,00 francs / m²

-  Concession temporaire            : 15,00 francs / m²

Annexe du presbytère de Méan :

·       Le maire présente le projet de construction d'annexes au presbytère de Méan et du devis estimatif qui se monte à 1897,39 francs. Le conseil reconnaissant l'utilité de ce projet déclare que cette dépense ne peut être prise en charge par le budget de la commune puisque qu'elle sera financée par le produit des vases de Méan qui appartiennent à la dite section et qu'il est juste de laisser aux habitants de Méan la faculté de dépenser pour des travaux utiles des fonds qui leur appartiennent.

Terrains : échanges avec la commune :

·       Le maire soumet au conseil "un projet d'arrangement fait entre lui et les sieurs Jean LEFLOCH (1819-1880) et Charles MOYON (1828-   ). Celui-ci concerne deux petites parcelles situées à la Croix de Guersac, longeant la route de grande communication n° 50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais sur lesquelles existaient des maisons et écuries tombant en ruines. Il fait remarquer que depuis 20 ans il était question de l'acquisition des dites parcelles et que, voulant en finir, il était allé trouver les sieurs MOYON et LEFLOCH et avait traité avec eux à l'amiable au prix de 1,30 francs le mètre carré."

·       Le conseil considère que ce terrain, placé sur le bord d'une grande route avait, comme emplacement de maison, une valeur bien plus considérable que celle attribuée aux terrains situés dans le milieu des champs (80 centimes à 1 franc le m²) et que le prix offert par le maire n'est pas trop élevé. Il est donc autorisé à conclure l'affaire. 

 

1861

 

20 janvier 1861 – Saint-Joachim

Construction de l'église :

·       Le sous-préfet a fait connaitre qu'un membre de la commission des bâtiments civils en charge de vérifier les fonds de la nouvelle église en construction doit venir et il est urgent que le conseil vote une somme pour payer les frais de voyage. Le conseil vote une somme qui sera à déterminer par le préfet.

 

17 février 1861 : Juarez dénonce les dettes mexicaines.

 

24 février 1861 – Saint-Joachim

Chemins vicinaux :

·       Un document de l'état de viabilité des chemins vicinaux a été établi, affiché et approuvé par le conseil municipal.

Inondations :

·       "Considérant que la fermeture du clapet de Pendille, traversé par le chemin de grande circulation n° 50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais, a occasionné des inondations dans les marais, et même dans la Grande Brière, qui n'ont point dessécher depuis deux ans faute d'écoulement des eaux,

Considérant en outre l'état de gêne dans laquelle se trouve la navigation des habitants et plus particulièrement les villages de Mazin et Pendille qui sont enclavés dans leur village malgré les réclamations incessantes de ces habitants privés d'un passage qui leur est indispensable.

Le conseil municipal demande à l'unanimité la réouverture de ce clapet, attendu qu'il y a urgence".

 

24 février 1861 – Montoir

Pâtures de Méan : Demande d'autorisation pour vendre le terrain :

·       L'ancien Maire, Laurent NAUD (1808-1876), avait fait, avec l'assentiment du conseil, des démarches en préfecture afin d'obtenir l'autorisation de vendre les terrains dits "Les pâtures de Méan" sises entre Méan et Penhoët et longeant la grand-route de Nantes à Saint-Nazaire.

Plusieurs propriétaires de la section de Méan et l'administrateur des intérêts communs des vassaux de Montoir firent opposition et l'administration refusa l'autorisation demandée.

Ayant pris en charge cette tâche, le maire Julien Guillaume ROBERT (1818-1868), a traité avec l'administrateur des intérêts des vassaux et déclare qu'ils ont abandonné tous leurs droits sur lesdits terrains au profit de la commune. Les gens de Penhoët en ont fait autant. Quant aux habitants de Méan, "la partie saine de la population, les propriétaires et gens bien-pensant voient avec plaisir ce résultat et retirent franchement toute opposition. Restent donc quelques personnes, de ces gens qui ne sont jamais de l'avis des autres mais ils n'ont aucun titre, inutile de s'y arrêter…".[142]

Julien Guillaume ROBERT pense donc que, dans l'état, la commune est dans la situation de faire une proposition basée sur l'équité. Chaque fois que la municipalité a vendu des terrains parce qu'elle avait besoin d'argent, ceux-ci étaient sur la section de Méan car les communs disponibles ne sont que sur cette section. Pour acheter la gare les terrains vendus pour 12.000 francs étaient sur Méan, de même l'achat de la mairie et de l'école a été financé à plus d'un tiers par Méan. Maintenant la municipalité a besoin d'argent pour acheter les terrains pris pour les chemins et pour la halle indispensable à la commune. De son côté, la section de Méan a besoin d'argent pour finir la construction de son église et réparer les rues de son grand village qui sont dans un triste état.

Le maire propose donc au conseil d'abandonner le quart de la valeur de la vente des "pâtures de Méan" à sa section pour effectuer la finition de son église et les travaux des rues. Les trois quarts restant la propriété de la commune entière à condition :

-  Que cette cession coupe court à toutes difficultés entre la commune de Montoir et Méan

-  Que la municipalité vote une demande tendant à obtenir de l'administration supérieure l'autorisation de vendre une portion de la pâture de Méan pour subvenir aux besoins de la commune pour le paiement de ses chemins et établir une halle jusqu'à concurrence de 20.000 francs.

-  Que la section de Méan s'engage à ne demander sa part qu'au fur et à mesure des ventes.

Le conseil juge la proposition du maire plutôt équitable et approuve dans son entier la transaction terminant tous procès et contestations entre la commune et messieurs SANCIER et CLÉMENCEAU au nom des vassaux ainsi que les habitants de Penhoët qui la reconnaissent avantageuse pour la commune.

État des chemins vicinaux :

·       Le conseil approuve le compte-rendu établi par Mr BRETET, agent voyer, sur l'état de viabilité des chemins vicinaux de grande, moyenne et petite communication.

Route de grande communication n° 50 :

·       Le conseil approuve les divers actes de cession et prix proposés convenus avec plusieurs propriétaires de la commune de Montoir pour l'élargissement de cette route et demande au maire d'accélérer les formalités pour que ceux-ci soient payés le plus promptement possible.

Demande de concession d'un terrain communal par BOURDIC Stanislas Louis Marie :

·       Stanislas BOURDIC (1818-1871), propriétaire, demande la concession par la commune d'une parcelle de terrain située dans le bourg de Montoir, terrain de 78 centiares contournant la maison qu'il est en train de faire reconstruire. Ce terrain en excédent de rue n'est pas utile pour la circulation et comme il est en état d'insalubrité, les eaux venant y stagner, BOURDIC s'engage à l'assainir en le rehaussant. Le conseil municipal accepte donc de lui vendre sans adjudication au prix de 80 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par Émile OLLIVAUD :

·       Émile Fidel OLLIVAUD (1824-1883), constructeur de navires, demande la concession par la commune d'un terrain de 10,20 ares à Méan situé entre son chantier de construction et la rivière du bas Brivet dont il est locataire depuis de longues années. Le conseil municipal, considérant que le lui refuser présentait le risque de le voir transporter son chantier ailleurs et de priver de travail un grand nombre d'ouvriers de la commune, accepte la concession au prix de 1 franc le m² sans recourir à l'adjudication compte tenu qu'il est le seul propriétaire riverain.

Demande de concession d'un terrain communal par Jean Pierre LOREAU :

·       Jean Pierre LOREAU (1824-1898), charpentier, souhaite la concession par la commune d'une parcelle de terrain communal de 2,62 ares située au Grand Pré à Trignac et enclavée de tous côtés par le soumissionnaire. La municipalité accepte de la lui vendre à 14 francs l'are.

 

1 mars 1861 : Discours anticlérical du Prince Napoléon au Sénat

 

13 mars 1861 – Saint-Joachim

Construction de l'église :

·       Le conseil est appelé à se prononcer sur le choix du nouvel emplacement de l'église et des alignements proposés. Des plans ont été dressés par Monsieur GILLET, architecte à Nantes, et des recommandations faites par la commission des bâtiments civils, un procès-verbal d'expertise de toutes les parcelles à acquérir tant pour l'établissement de l'église que pour les voies publiques a été rédigé et le consentement à l'amiable des propriétaires pour vendre au prix fixé par l'expertise a été donné. Le conseil municipal accepte donc les deux plans mais "forme le vœu que le plan de fondations n°2 soit mis à exécution attendu qu'il est moins couteux".

 

18 mai 1861 – Saint-Joachim

Centimes extraordinaires :

·       Séance avec les propriétaires les plus imposés pour voter des centimes extraordinaires et faire face à des traitements "attendu que les centimes communaux ordinaires sont insuffisants :

-  Traitement du garde champêtre                                                                      : 300,00 francs

-  Traitement de la directrice d'école salle d'asile                                    : 100,00 francs

-  Traitement de l'institutrice                                                                              : 100,00 francs

-  Grégoire MAHÉ                                                                                    :   66,50 francs

Votes divers pour 1862 :

-  Vote de 3 journées pour les hommes, les bœufs, les chevaux et les charrettes. Prestations qui seront affectées aux chemins de grande vicinalité.

-  Centimes additionnels :

-  Pour l'instruction primaire                                                                               :   3 centimes

-  Entretien et réparations des chemins vicinaux                                                 :   5 centimes

-  2 feuilles de papier timbré pour les naissances et frais de voyage                   :   7,50 francs

-  Achat d'un code de législation                                                                         :   20,00 francs

-  Loyer de la mairie                                                                                           :   50,00 francs

-  Service médical gratuit, pour le docteur CHAILLON                                          :   50,00 francs

-  Dénombrement de la population                                                                     : 180,00 francs

-  Supplément pour opération des mutations en 1861                                         : 200,00 francs

-  Confection d'une boite pour afficher les mariages                                            :   15,50 francs

-  Achat d'un fusil au garde-champêtre                                                               :   20,00 francs

-  Achat d'une armoire bibliothèque pour les archives de la mairie                      : 120,00 francs

Paiements de factures :

-  Divers imprimés dus à Mr FRONTEAU imprimeur                                             :   13,50 francs

-  Mr BRETET agent voyer pour le plan parcellaire (construction de l'église)        :   40,00 francs

Divers :

·       Le conseil municipal demande que la somme de 1,50 franc pour les chiens et 37,50 francs pour les prestations soient portées aux cotes irrécouvrables.

·       Pour l'achat d'un terrain de 78,49 m² à Jean VINCE                                         :   55,00 francs

Foire de Quilly :

·       Le conseil municipal accepte la demande de Quilly de création d'une foire annuelle le 24 mai.

 

Règlement définitif de l'exercice 1860 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1859

 

 

 

- Recettes de l'exercice

23.180,04

- Dépenses créditées au budget

7.800,45

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

 

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

7.380,48

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain exercice

-304,10

- Crédits restés sans emploi

-1.320,60

 

 

- Dépenses faites mais non ordonnancées à reporter

-5.288,10

Total des recettes

22.875,94

Total des dépenses

8.572,23

 Solde créditeur

14.303,71

 

 

 

26 mai 1861 – Montoir

Règlement définitif de l'exercice 1860 de Montoir  

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1859

 

- Créditées au budget de 1860

15.359,23

- Recettes cumulées de l'exercice

18.233,33

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

346,69

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

-325,80

- Crédits restés sans emploi

-114,28

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain exercice

-1150,69

- Dépenses faites mais non ordonnancées avant le 31/3/1861

-2.382,10

 

 

- Dépenses ordonnancées mais non payées avant le 15/3/1860

 

Total des recettes

16.756,84

Total des dépenses

13.209,54

 Solde créditeur

3.547,30

 

 

 

Service médical :

·       Vote pour le service médical aux indigents : 200 francs

 

Budget spécial pour les chemins vicinaux en 1862 :

·       Examen des demandes des agents voyers.

-  Chemin de Montoir à Donges : chemin d'un intérêt médiocre pour la commune, les travaux exécutés jusqu'à ce jour sont suffisants et sa serviabilité exige très peu de frais d'entretien. Le conseil vote 50 francs seulement et demande que le surplus de 50 francs demandés par les agents voyers soient reportés sur le chemin de Méan à Bert.

-  Chemin de Montoir à Trignac : Les 500 francs votés pour l'entretien de ce chemin paraissent suffisants surtout que les travaux neufs paraissent beaucoup plus utiles et même indispensables sur les chemins de Montoir à Errand. Le conseil maintient les 500 francs demandés par les agents voyers pour l'entretien mais réaffecte les 900 francs demandés pour les travaux neufs sur le chemin de Montoir à Errand.

-  Chemin de Méan à Bert : Ce chemin est de première utilité pour les habitants de Montoir et même des communes voisines, Saint-Nazaire et Donges pour transporter de la tourbe mottière et des engrais qu'ils ne peuvent sortir que par là. Depuis plusieurs on n'y a fait que des travaux insignifiants or il se trouve impraticable à la circulation une grande partie de l'année et le transport des morts ne peut se faire que par bateau. Le conseil demande donc que l'on s'en occupe sérieusement et qu'il soit pris 50 francs sur le chemin de Donges, 397,08 francs sur celui de La Ramée pour être adjoints aux 150 francs demandés par les agents voyers ce qui fera 697 francs qui seront encore bien insuffisants.

-  Chemin de Montoir à Errand : Ce chemin doit être considéré comme le plus utile de la commune et depuis plusieurs années on n'y a fait que peu de travaux et pendant la moitié de l'année la circulation y est impossible. Dans l'intérêt de toute la section de Saint-Malo et du village d'Errand, contenant ensemble plus de 2000 âmes, il serait injuste de laisser cet état de choses. Le conseil demande donc que des travaux neufs soient effectués sur ce chemin lors de l'exercice 1862 et qu'il soit pris 900 francs sur le chemin de Trignac et 50 francs sur le chemin de Gron pour être adjoints aux 150 francs prévus et former ainsi 1100 francs[143].

-  Chemin de Montoir à Gron : l'état de ce chemin est satisfaisant aussi le conseil lui affecte seulement 100 francs les 50 francs supplémentaires demandé étant affectés à celui d'Errand.

-  Chemin de La Ramée : Même chose que le précédent, les 390,08 francs demandés supplémentaires sont affectés à celui de Bert.

-  Chemin de grande communication n°50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais : le budget demandé par les agents voyers est de 4194,16 francs que le conseil municipal réduit à 2000 francs justifiant que ce chemin a été fait en entier sur la commune de Montoir par ses habitants et toujours entretenu par eux. Il n'en est pas ainsi pour "Saint-Joachim et La Chapelle-des-Marais qui ont toujours gardé leurs ressources pour elles, qu'il ne serait pas juste dans cet état de choses que Montoir lui sacrifiât toutes les siennes." Le conseil demande donc que les 2194,16 francs restant soient utilisés pour les travaux neufs de Méan à Bert et de Montoir à Errand.

 

Demande de secours pour les instituteurs libres :

·       À la suite de réclamations faites par plusieurs membres du conseil et dans l'objectif d'aider et encourager d'urgence l'instruction des enfants et de venir en aide aux classes pauvres, le conseil vote :

-  Aux sœurs de Saint-Malo pour l'instruction gratuite de 12 pauvres                  : 100,00 francs

-  À Pierre LOISEAU (1794-1881) pour l'instruction gratuite de 6 pauvres           :   50,00 francs

-  À J.B. EVAIN (1830-1904) de Rozé, pour l'instruction gratuite de 6 pauvres    :   50,00 francs

Pont de Boisman, reconstruction :

·       Les habitants d'Errand souhaitent la reconstruction du pont de Boisman qui enjambe le Brivet qui est dans un état tel qu'il est devenu dangereux d'y passer avec des bestiaux ou des charrettes. Le conseil appuie cette demande de reconstruction auprès du syndicat des marais de Donges auquel cette dépense revient, étant dans la même catégorie que celui de Caloyau dont la construction a été mise à la charge du syndicat.

Vidange des lieux d'aisance des maisons d'école :

·       Le conseil vote 28 francs à Madame veuve MABILEAU dont les hommes ont procédé, à la demande de l'ex-maire Laurent NAUD, à la vidange des lieux d'aisance des écoles.

Salubrité des rues :

·       Le maire fait remarquer que la plupart des rues du bourg et des autres villages de la commune ont besoin de réparations, des trous s'y formant et l'eau y stagnant finissant par compromettre la salubrité des lieux. Il propose de voter une somme de 400 francs pour effectuer des réparations. La somme est acceptée par le conseil qui le charge de l'utiliser aux endroits les plus nécessaires.

Demande de concession d'un terrain communal par LEFEUVRE Pierre :

·       Pierre LEFEUVRE (1803-1873), de Trignac, demande la cession d'une parcelle communale de 1 are située au Grand Pré. Considérant que cette cession ne nuit à personne et que LEFEUVRE en est le propriétaire riverain, le conseil lui concède la parcelle sans adjudication au prix de 10 francs l'are.

·       Le même Pierre LEFEUVRE demande aussi la cession d'une autre parcelle de 12,10 ares. Le conseil, vu la situation de la parcelle décide de la vendre par adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par la femme MACÉ du Bout de Bert :

·       La dite femme MACÉ souhaite acquérir une parcelle communale de 1,98 are située en bordure e ses propriétés. Le conseil accepte la vente sans adjudication à raison de 15 francs l'are.

Demande de concession d'un terrain communal par RICORDEL Pierre :

·       Pierre RICORDEL (1811-1873), du Village, souhaite acquérir une parcelle de terrain de 1 are située en face de son écurie et longeant le chemin du Haut Camé à la prairie. Le conseil accepte la vente sans adjudication au prix de 20 francs l'are.

 

Demande de concession d'un terrain communal par ÉVAIN Pierre :

·       Pierre ÉVAIN (1803-1884) de La Ramée souhaite, de son côté, acquérir 2 parcelles de terrain communal, l'une de 14 centiares et l'autre de 1,30 are. Étant le seul riverain, le conseil accepte de les lui vendre sans adjudication au prix de 40 francs l'are.[144]

Demande de concession d'un terrain communal par la femme DANAUD :

·       La femme DANAUD de La Ramée (très probablement Adélaïde RICHARD (1820-1905) épouse de Pierre François DANAUD, maitre au cabotage), souhaite acquérir la parcelle n° 4 de 1,50 are. La parcelle lui est accordée sans adjudication pour 40 francs l'are.

Demande de concession d'un terrain communal par BERNIER Julien :

·       Julien BERNIER (1802-1871) du Tillou quant à lui convoite la parcelle n° 5 de 0,72 are. Le conseil la lui accorde sans adjudication pour 40 francs l'are.

Demande de concession d'un terrain communal par BOULLET Pierre Marie :

·       Pierre Marie BOULLET (1820-  ), charpentier au bourg de Montoir voudrait obtenir la cession par la commune d'une parcelle de terrain sise en face de sa remise et longeant la route n° 50. Le conseil la lui accorde sans adjudication. (Prix non précisé)

Demande de concession d'un terrain communal par CURET Jean-Baptiste :

·       Jean-Baptiste CURET (1820-1922), du bourg, souhaite acquérir une parcelle de terrain communal jouxtant sa maison et le chemin n° 50. Le conseil décide de la lui accorder sans adjudication (prix non précisé)

 

25 juillet 1861 – Saint-Joachim

Arrêté de police[145] 

·       Nous RABAT, Maire de la commune de Saint-Joachim considérant que les aubergistes sont en général sans ordre comme sans règlement, arrêtons :

-  Article 1 : il est défendu aux aubergistes de vendre à boire les dimanches pendant les offices, messes et vêpres.

-  Article 2 : il est défendu de vendre après dix heures du soir sous peine de 10 francs d'amende

-  Article 3 : il leur est également interdit de donner à boire aux gens ivres et de recevoir des enfants âgés de moins de 18 ans lorsqu'ils ne sont pas accompagnés de leurs parents.

-  Article 4 : le garde-champêtre et les conseillers municipaux sont chargés de veiller à l'exécution du présent.

-  Article 5 : Copie du présent sera publiée et affichée à l'issue de la grande messe le dimanche qui suivra son approbation par le préfet.

Saint-Joachim le 25 juillet 1861    Le Maire

 

15 août 1861 – Saint-Joachim

Fête du 15 août :

·       Une circulaire préfectorale incite la municipalité à faire de larges distributions aux familles indigentes. La municipalité vote 150 francs pour la distribution de pain aux pauvres.

 

25 août 1861 – Montoir

Fête du 15 août :

·       Le maire donne lecture d'une circulaire préfectorale invitant à l'occasion de la célébration de la fête nationale du 15 août, "non seulement à prier pour la France et l'Empereur mais à venir aussi en aide aux malheureux. Le conseil s'associant à cette pensée généreuse vote à l'unanimité la somme de 250 francs pour être distribuée aux indigents de la commune par les mains de monsieur le maire"[146]

Affaire du terrain dit "Les Joncs de Penhoët" :

·       Le sous-préfet a fait parvenir un courrier indiquant qu'il ne pouvait faire une enquête ni donner son autorisation sans connaitre les terrains objets de la demande. Vu le plan des terrains fait par Étienne HALGAND (1825-   ), agent voyer le 18 juillet 1859 et le procès-verbal d'expertise fait par le sieur J. GLOTAIN le 20 aout 1861, le conseil décide que les parcelles figurant sur le plan du n° 3 au n° 17 seraient vendues par adjudication, les parcelles 1 et 2 et 18 à 31 étant réservées jusqu'à nouvel ordre. Le maire est chargé de demander au préfet l'autorisation de vendre au plus vite.

Demande de concession d'un terrain communal par BERTHO Claude :

·       Claude BERTHO (1801-1865), demeurant aux Dabonnières, souhaite acquérir une parcelle de terrain située aux Ferrières formant un excédent de chemin de 1,12 are. Le conseil la lui accorde sans adjudication au prix de 50 francs l'are.

Demande de concession d'un terrain communal par BIGOT Étienne :

·       Étienne BIGOT (1815-1885), souhaite acquérir une parcelle de terrain située à Bert formant un excédent de chemin de 0,28 are. Le conseil lui accorde sans adjudication au prix de 15 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par XEAU :

·       Le sieur XEAU de Bert souhaite acquérir une parcelle de terrain située à Bert de 0,32 are. Le conseil lui accorde sans adjudication au prix de 15 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par BOULLET Pierre Marie :

·       Pierre Marie BOULLET (1820-  ), charpentier au bourg de Montoir voudrait obtenir la cession par la commune d'une parcelle de terrain située dans le vieux grand chemin de Méan près du bourg et contenant 7,10 ares. Le conseil la lui accorde sans adjudication au prix de 50 francs l'are.

 

28 août 1861 – Saint-Joachim

Arrêté concernant la fourrière[147] :

·       « Aujourd'hui 28 août 1861, Nous RABAT, maire de la commune de Saint-Joachim, considérant que dans cette grande localité il convient d'établir une fourrière et un tarif réglant la somme d'argent à percevoir par le garde-fourrière en paiement des fourrages[148] qu'y consommeraient les bestiaux qui seraient renfermés par le garde-champêtre.

Considérant en outre que les bestiaux ne consommeraient pas la même quantité de fourrage s'ils sont de nature différente, que par exemple le bœuf est plus couteux à nourrir que le cheval et le cheval que la vache etc... Avons arrêté et arrêtons ce qui suit :

-  Article 1er : La maison du sieur Jean VINCE de La Clairvaux louée pour la modique somme de 20 francs, située à 100 mètres du bourg, figure sous le n° 994 du plan cadastral section F est désignée pour fourrière de la commune de Saint-Joachim.

-  Article 2 : Par jour ou par 24 heures de séjour dans la fourrière on paiera : pour un bœuf 1 franc, pour un cheval 0,90 franc, pour une vache 0,75 franc

-  Article 3 : Le nommé PHILIPPE Alcide demeurant aux Vinces ayant été jugé apte au gardiennage de la fourrière percevra le bénéfice en provenant.

-  Article 4 : Copie du présent arrêté sera immédiatement adressé à Monsieur le Sous-préfet avec prière à ce magistrat de le faire sanctionner par l'autorité préfectorale.

Fait en mairie à Saint-Joachim le 25 juillet 1861               Le Maire »

 

30 octobre 1861 : Accord entre la France, l’Angleterre et l’Espagne pour une intervention au Mexique.

 

17 novembre 1861 – Montoir

Enquête commodo et incommodo pour les ventes de terrains communaux demandées :

·       Une enquête commodo et incommodo a été exécutée par Mr PÉRIO, receveur municipal mandaté à cet effet le 24 septembre 186. Le compte-rendu de cette enquête est examiné par le conseil qui maintient la vente de toutes les parcelles.

·       En ce qui concerne la soumission de Stanislas BOURDIC (voir au 24 février) il déclare "non fondées les oppositions émises par les sieurs ALLAIRE, CADIET, BARBOTEAU et LABOUR (au nom de Mr VINCE) et demande à ce qu'il soit passé outre attendu que la longueur de parcours dont on se plaint est insignifiante, que l'abord de la fontaine restera toujours libre pour le puisage, que le terrain tel qu'il est aujourd'hui est toujours boueux et malpropre et ainsi nuisible à la salubrité publique, qu'en le concédant à Mr BOURDIC il l'assainira en l'enclavant et l'exauçant[149] et que la régularité et la beauté du bourg y gagneront".

Réparations des ponceaux le long de la route de Savenay :

·       Il existait depuis plusieurs années 6 ponceaux[150] reliant les gagneries, les chemins et les fermes à la grande route de Nantes à Guérande. Ces ponceaux mal établis sont maintenant détruits et par conséquent toute communication est interrompue. Le conseil vote 120 francs pour leur rétablissement et autorise le maire à traiter de gré à gré avec des ouvriers capables sans avoir recours à une adjudication.

Institutrice communale :

·       La sœur Marie Catherine, institutrice communale, demande à percevoir elle-même le produit de la rétribution scolaire au lieu et place de Mr PÉRIO le receveur municipal. Vu la moralité bien connue de la sœur, le conseil municipal demande au préfet de faire droit à sa demande.

Chemin d'Errand, achèvement :

·       Le maire rappelle que le conseil a déjà demandé plusieurs fois l'achèvement du chemin de Saint-Malo à Errand et de celui de Méan à Bert mais que ces chemins, à peine commencés, sont dans la plus grande partie de leur parcours dans un état non seulement mauvais mais même impraticable, les tracés et plans ne sont pas achevés. La municipalité demande au préfet d'obtenir que ces plans soient terminés au plus tôt et que la majorité du produit des prestations de la commune soit employée sur ces chemins étant donné leur grande utilité.

Pont de Boisman, reconstruction :

·       Le préfet ne reconnait pas que la reconstruction du pont soit à la charge du syndicat des marais de Donges mais à la commune. Compte tenu de l'urgence, le conseil affecte 120 francs pour les réparations les plus urgentes. Le maire est chargé de les faire exécuter de gré à gré vu l'impossibilité de procéder à une adjudication[151].

Entrée à l'hôpital de Savenay :

·       Joseph Marie COLIN (1824-  ), tailleur de pierres à la Croix de Méan, sollicite l'autorisation de faire entrer à l'hospice son fils Alfred Auguste (1855-  ), atteint à la jambe d'une plaie considérée comme inouvrable. Compte tenu de l'indigence du demandeur, le conseil appuie la demande d'hospitalisation et s'engage à payer, sur les fonds de la commune, 80% des frais d'hospitalisation pendant 2 mois.

 

24 novembre 1861 – Saint-Joachim

Liste des indigents :

·       Approbation par le conseil de la liste des indigents avant envoi au préfet qui doit l'approuver.

·       Le maire fait aussi connaitre les enfants portés sur cette liste qui devront être admis gratuitement à l'école en 1862.

 

8 décembre 1861 – Montoir

Pâtures de Méan : Transaction entre la commune et les habitants de Méan :

·       Le conseil municipal prend connaissance de la transaction passée avec les habitants de Méan, de l'avis du conseil consultatif des communes et des établissements publics du département, les approuvent dans tous leurs contenus et demande au préfet leur prompte exécution.

 

29 décembre 1861 – Saint-Joachim

Mairie et maison d'école :

·       Le sujet de cette séance est la vente d'excédents de terrains, provenant des constructions routières, pour faire face à la construction d'une mairie et d'une maison d'école. Le maire présente les parcelles pouvant être vendues et le prix de 60 francs l'are pour les soumissionnaires. Le conseil demande au sous-préfet d'autoriser la vente de ces parcelles au prix indiqué.

Construction de l'église de Saint-Joachim :

·       "d'un rapport de Mr l'architecte chargé de la construction de l'église en date du 26 décembre courant, il résulte que les dépenses évaluées à 120.000 francs pour construction du vaisseau[152] et des voûtes de l'église sont aujourd'hui dépensés bien que le vaisseau seul soit construit. Les motifs exposés par Mr l'architecte sont malheureusement trop vrais. En effet des fouilles ont été faites en pure perte, de nouveaux terrains ont été nécessaires par suite du changement de site de la construction et de nouveaux terrains, encore de mauvaise nature, bien que des meilleurs de la commune, ont nécessité des mesures de consolidation prescrites par l'autorité supérieure et dont le tout a formé une dépense imprévue de 32.386 francs."

·       Après tous les efforts et privations que les habitants se sont imposés pour cette nouvelle église, le conseil reconnait qu'il est impossible d'obtenir de nouveaux subsides. De même, le conseil de fabrique est à bout de ressources. Le conseil municipal demande donc à l'État d'apporter un concours efficace "favorable à une population d'environ 5000 habitants dont plus de 1000 sont soumis à l'inscription maritime comme marins et ouvriers charpentiers."

 

1862

 

5 janvier 1862 – Montoir

Versement de 2400 francs pour le Marais des Bûches :

·       Le Sieur HÉMÉRY, fermier du Marais des Buches a versé le montant de son fermage (1200 francs par ans) à la caisse des dépôts et non à la commune en attendant le règlement du litige de propriété de celui-ci. Suite à un jugement désignant le Sieur SAUCIER administrateur judiciaire des vassaux de la commune de Montoir, le conseil municipal reconnait que tous les communs compris dans le territoire de Montoir à l'est des étiers de Méan ou Bas Brivet, appartiennent non à la commune de Montoir comme communs mais bien aux vassaux ou habitants, que le Marais de Buches est de ce nombre, et qu'en conséquence le conseil est d'avis à l'unanimité que la somme de 2400 francs, déposée par le Sieur HÉMÉRY à la Caisse des Dépôts et Consignation, doit être versée à Mr SAUCIER seul en sa qualité d'administrateur judiciaire.

Fixation des mises à prix des terrains de la Grande pâture de Méan, de Penhoët, de la Menée Mayet et de la Menée Beccard :

·       La commune a reçu du préfet l'autorisation de vendre par adjudication les terrains dépendant de la Grande pâture de Méan ainsi que les "vagues" de Penhoët, de la Menée Mayet et de la Menée Beccard.

·       Se pose alors le problème des mises à prix de ces terrains à la valeur très variable. Les terrains bordant les quais du deuxième bassin de Penhoët[153], déjà de grande valeur, sont propres à la construction de maisons et il importe de les diviser en lots plus petits pour augmenter encore leur valeur. Il importe aussi de construire des voies de communication et de sortie soit sur les quais du deuxième bassin soit sur la route départementale n° 8 (Route de Nantes à Guérande).

·       A l'unanimité, le conseil autorise le maire à vendre par adjudication et par petits lots les terrains joignant les quais du deuxième bassin, à ouvrir et laisser entre les lots les rues qu'il jugera nécessaires d'établir, à faire établir les plans nécessaires.

·       Pour ces lots compris entre les quais du deuxième bassin et la maison du capitaine LABOUR, dit "Jambe de Bois", soit les 16 premiers lots, la mise à prix sera de 5 francs le m². Et 2 francs le m² pour tout le reste de la Grand pâture de Méan.

·       Le conseil autorise par ailleurs le maire, en cas d'urgence, à concéder à l'administration l'occupation temporaire des terrains qui pourraient être expropriés pour la construction du deuxième bassin, dans les terrains de la Grande pâture de Méan, de la pâture de Penhoët et de la menée Mayet et Menée Beccard.

 

19 janvier 1862 – Montoir

Demande de changement de la route départementale sur les communs de la Grande pâture de Méan :

·       Le maire déclare que "pour l'établissement du deuxième bassin de Penhoët la route départementale n° 8 de Nantes à Guérande doit être changée. Suivant le plan elle changerait au coude formé par le pré de la famille CHAILLON et de là se dirigerait sur le quai nord du bassin et tournant à angle droit, longerait le dit quai jusqu'à la traverse du chemin de fer. Ce projet ne peut être admis, une grande route sur un quai de bassin non garni de parapets est toujours dangereuse et souvent encombrée."

·       Le maire propose de « "faire partir le point de direction de la route à la Menée Mayet, de là, traversant le fond de la Grande Pâture de Méan, elle se dirigerait toujours sur le commun, sans attaquer les propriétés particulières, au passage à niveau de la deuxième maisonnette[154]. Ce projet serait avantageux et pour l'État et pour la commune :"

-  À l'État qui ne serait pas obligé d'exproprier les terrains nécessaires, d'une grande valeur vu leur situation. Aussi en ce que ce tracé devrait changer encore lors de la construction des docks et bassins projetés indiqués sur le plan général, ce qui n'arriverait pas si l'on tient compte du changement proposé, les terrains se trouvant complètement en dehors.

-  Avantageux aussi pour la commune en ce sens que la route couperait en deux le cul-de-sac des Grandes Pâtures donnant à ces terrains une plus-value considérable ».

·       Pour ces motifs, le maire propose au conseil d'abandonner gratuitement à l'État le terrain nécessaire à l'établissement de la route conformément à la proposition ci-dessus et à la condition aussi qu'il prenne en moins sur la commune le terrain qu'il devrait exproprier pour la réalisation de la route et prenne en charge la préparation de la voirie pour la réalisation des lots longeant le deuxième bassin.

 

9 février 1862 – Saint-Joachim

Chemin n° 50 :

·       Compte tenu que les terrains acquis pour la continuation du chemin n° 50 ne dépassent pas chacun 500 francs et qu'ils ne sont grevés d'aucune hypothèque, la commune dispense les propriétaires des formalités de purge d'hypothèque génératrices de temps et de coûts pour les propriétaires.

 

16 février 1862 – Saint-Joachim

Chemins vicinaux :

·       L'état des chemins ayant été publié et affiché, le conseil l'approuve à l'unanimité.

 

23 février 1862 – Montoir

Chemins vicinaux :

·       Acceptation par le conseil municipal d'un état des lieux des chemins de grande, moyenne et petite communication de la commune fait par l'agent voyer cantonal.

Chantiers navals :

·       Dans le cadre de la construction des navires transatlantiques et du second bassin, la municipalité a reçu une demande de location de terrain pour l'établissement de cafés et cantine à la Grande Pâture de Méan pour un prix avantageux. Le maire est d'avis de louer mais sur une durée courte pour ne pas nuire à la vente autorisée par le préfet.

Le conseil autorise le maire à traiter cette demande de gré à gré à condition que ce soit pour un an et, que si la vente avait lieu dans un délai plus rapproché, le preneur (de cette année) vide les lieux sous un mois en enlevant toute construction faite par lui. Le maire donne ensuite connaissance du projet de bail à 1 franc le m², projet accepté par le conseil.

Gendarmerie de Montoir :

·       La construction du bassin va provoquer la venue sur la commune "d'un nombre considérable d'ouvriers, que ces gens n'ont pas toujours une moralité exempte de reproches, que leur conduite est souvent peu raisonnable surtout les dimanches et jours de paie, que parmi eux il se trouve des gens à craindre…il est urgent, indispensable d'avoir à Montoir, pendant le temps des travaux, soit une brigade, soit une demi brigade car, lorsque ces hommes voudraient s'enivrer et faire tapage, ils viendraient plutôt à Montoir où il n'y a pas de gendarmes, qu'à Saint-Nazaire où ils en trouveraient…"

Paiement factures :

·       Paiement de factures à Mr J. ALLAIRE libraire à Savenay pour 76,50 francs et à Mr FONTENEAU, imprimeur à Savenay, pour 55,50 francs.

 

Demandes de concessions de terrains :[155]

Demande de concession d'un terrain communal par BROSSAY Joseph et Jean GARENTON :

·       Demande faite par les sieurs Joseph BROSSAY (1811-1876) et Jean GARENTON (1817-1892) pour une parcelle de terrain vague de 1,20 are à la Ganache. La demande est acceptée au prix de 50 francs sans passer par l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par GUILLOU François :

·       Demande faite par le sieur François GUILLOUX (1818-1895) pour une parcelle de terrain vague de 5 ares à la Ganache. La demande est acceptée au prix de ? francs sans passer par l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par VINCE Joséphine :

·       Demande faite par la veuve Joséphine VINCE née LEBEAU (1812-1883) pour une parcelle de terrain vague de 0,27 are à la Ganache. La demande est acceptée au prix de 10 francs sans passer par l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par DRÉAN Julien :

·       Demande faite par Julien DRÉAN (1800-1879), maçon à Trignac, pour une parcelle de terrain vague communal longeant sa propriété. La demande est acceptée au prix de 15 francs l'are sans passer par l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par JOSSET Louis :

·       Demande faite par Louis JOSSET (1805-1891), pour la concession d'une parcelle de terrain vague communal située à Trignac de 1,21 are. La demande est acceptée au prix de 12 francs l'are sans passer par l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par DENIAUD François :

·       Demande faite par François DENIAUD (1801-1872), pour la concession de deux excédents de chemin à Trignac de 1,25 are. La demande est acceptée au prix de 12 francs l'are sans passer par l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par OLLIVAUD Émile Fidel :

·       Demande faite par Émile Fidel OLLIVAUD (1824-1883), constructeur de bateau à Méan, pour la concession de deux parcelles de terrain communal situées à Méan et longeant sa propriété pour une contenance de 6,31 ares. La demande est acceptée au prix de 1 franc le m² sans passer par l'adjudication.

Demande de concession d'un terrain communal par ROBERT Julien Guillaume :

·       Demande faite par ROBERT Julien Guillaume (1818-1868), propriétaire et maire à Montoir, pour la concession d'une parcelle de terrain communal, située à La Paclais, de 4,58 ares. La demande est acceptée au prix de ?? francs sans passer par l'adjudication.[156]

 

5 mai 1862 : Échec du siège de Puebla au Mexique[157]

 

25 mai 1862 – Saint-Joachim

Session avec les propriétaires les plus imposés :

·       Votes des centimes extraordinaires au rôle des quatre contributions directes :

-  Rémunération du garde-champêtre                                                     : 300,00 francs

-  Rémunération de l'Institutrice communale                                          : 100,00 francs  

-  Rémunération de la directrice de la salle d'asile                                   : 100,00 francs

·       Votes au rôle des quatre contributions directes :

-  Pour l'instruction primaire                                                                   :   3 centimes

-  Pour l'entretien et les réparations des chemins vicinaux                      :   5 centimes

·       Votes divers :

-  Mr CAILLET Ambroise (1809-1890) pour le service médical gratuit      :   50,00 francs

-  Mr FRONTEAU (divers imprimés en 1862)                                           :   15,00 francs

-  Mr GAUTRON, notaire à Nantes, pour divers frais d'acquisition :   40,07 francs

-  Loyer de la nouvelle mairie                                                                 :   50,00 francs

-  Considérant que les sommes votées pour l'acquisition des terrains cédés pour la construction du chemin n° 50 sont insuffisantes, le conseil vote pour compléter les paiements la somme de      411 francs.

-  Dépenses imprévues pour le budget primitif                                        :   50,00 francs

-  Réparation du pont du Millaud                                                 :   80,00 francs

Demandes au préfet :

·       Le conseil municipal demande au préfet de l'autorisation d'acquérir les terrains cédés par les habitants pour le chemin n°50 et de bien vouloir poster au plus vite l'arrêté afin de pouvoir indemniser au plus tôt les concessionnaires de ces terrains.

·       Il demande également l'autorisation d'acquérir le terrain sur lequel sera construite la mairie/maison d'école dont le prix se monte à 1010 francs.

Approbation des comptes :

·       Compte d'ordre et d'administration

·       Budget primitif de 1863 et budget du chapitre additionnel de 1862

Rôle des journées de prestations :

·       Vote de 3 journées de prestations pour les hommes, les chevaux, les bœufs et les charrettes. Ces journées seront affectées à la grande vicinalité.

Foire de Camoël (Morbihan) :

·       Le conseil approuve la création de cette foire le 20 juin de chaque année.

 

Règlement définitif de l'exercice 1861 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1860

14303,71

 

 

- Recettes de l'exercice

11035,92

- Dépenses créditées au budget

9117,45

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

-296,01

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

6815,92

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain exercice

 

- Crédits restés sans emploi

-15,24

 

 

- Dépenses faites mais non ordonnancées à reporter

-7224,74

Total des recettes

25043,62

Total des dépenses

8693,39

 Solde créditeur

16350,23

 

 

 

25 mai 1862 – Montoir

Règlement définitif de l'exercice 1861 de Montoir  

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1860

 

- Créditées au budget de 1861

10284,30

- Recettes cumulées de l'exercice

21738,75

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

10399,46

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

-91,50

- Crédits restés sans emploi

-258,01

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain exercice

-276,50

- Dépenses faites mais non ordonnancées avant le 31/3/1862

-3550,76

Total des recettes

21370,75

Total des dépenses

16874,99

 Solde créditeur

4495,76

 

 

 

Service médical des indigents :

·       Vote de 200 francs pour subventionner le service médical gratuit.

Foire de Montoir :

·       Il existait autrefois une foire de Montoir dans la première quinzaine de mai, qui a cessé d'exister et qui, pourtant, serait bien utile pour les Montoirins et leurs voisins. Le conseil demande donc au préfet la possibilité de rétablir cette foire le deuxième mardi de mai de chaque année.

Plan des terrains appelés Vagues de Méan ou de Penhoët, de la Menée Mayet :

·       Le maire présente au conseil municipal le plan de ces terrains réalisé par Mr LENFANT, géomètre, et déclare qu'il serait opportun de vendre la partie la plus rapprochée du deuxième bassin de Saint-Nazaire dit bassin de Penhoët et qu'il y a urgence à diviser ce terrain en plusieurs lots et à établir des rues et voies de communication. Si la commune prend une certaine quantité de terrain pour cela elle recouvrira la dépense facilement par la plus-value donnée au terrain par un plus grand nombre de lots. Il demande donc au conseil de diviser le terrain à vendre en 47 lots, de faire 4 ou 5 rues (ou 3) d'est en ouest d’une largeur de 10 mètres et une rue allant du nord au sud.

·       Le conseil autorise le maire à faire les divisions qu'il propose et à faire les rues projetées. Il accepte aussi la facture de 108 francs de Mr LENFANT pour son travail.

Échoppes : Bail pour le droit d'échoppe et nettoyage des rues :

·       Le maire déclare aussi que le bail pour les droits d'échoppe et nettoyage des rues étant expiré, le sieur GUIBÉ refusant de prendre ce bail, les publications ayant été faites, personne présentant des garanties sérieuses ne s'étant présenté, le sieur François HALGAND seul est venu lui offrir 70 francs pour chaque année de bail. Cet homme offre des garanties sérieuses mais la somme offerte par lui est supérieure de 25 francs à celle offerte par le sieur GUIBÉ. Il demande donc à pouvoir traiter directement de gré à gré avec lui sans avoir recours à la procédure d'adjudication. Le conseil autorise cette procédure mais pour un bail de 9 ans à 70 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par LABOUR Pierre Désiré :

·       Pierre Désiré LABOUR (1821-1864), capitaine marin demeurant à la Menée Mayet, souhaite obtenir la concession d'une parcelle de terrain située dans les Vagues de Méan à la Menée Mayet, formant un excédent de chemin entre sa propriété et la route n° 8, de 1290 m². Compte tenu de la situation du terrain et des plus-values envisagées par la commune sur ces terrains, le conseil accepte de vendre ce terrain à raison de 3 francs le m² sans adjudication.[158]

Demande de concession d'un terrain communal par OLLIVAUD Isidore :

·       Isidore OLLIVAUD (1817-1888) demande la concession d'une parcelle de terrain communal formant excédent de chemin sise à la Croix Misse (?) au prix de 1 franc le m². Le conseil municipal donne son accord sans passer par l'adjudication au prix de 5 francs le m².

Demande de concession d'un terrain communal par le sieur BINET :

·       Le sieur BINET, demeurant à Saint-Nazaire, demande la concession d'une parcelle de terrain communal sise à La Motte d'une contenance de 0,50 are. Le conseil municipal donne son accord sans passer par l'adjudication au prix de 10 francs attendu son droit de propriétaire riverain.

Demande de concession d'un terrain communal par la veuve ROBERT Étienne :

·       Anne ROBERT (1794-1870) veuve d'Étienne ROBERT, d'Aisne, demande la concession d'un terrain vague communal formant excédent de chemin à Aisne. Le conseil accède à sa demande sans passer par l'adjudication moyennant 20 francs l'are.

Demande de concession d'un terrain communal par JUMÉ François :

·       François JUMÉ (1798-1871), capitaine demeurant à Penhoët, demande la concession d'un terrain communal formant excédent de chemin sis dans les Vague des Méan et de la Menée Mayet et d'une contenance de 19,03 ares. Le conseil lui cède mais au prix de 4 francs le m².

Assurance contre l'incendie :

·       Mr SEGUIN, agent de la Compagnie Nationale a délivré un reçu de 21,70 francs concernant le renouvellement de la prime d'assurance de la mairie pour 6 ans et finissant le 25 février 1867.

 

Cimetière de Montoir :

·       Les clairevoies servant de clôture au cimetière de Montoir sur la route départementale n° 8 sont dans un état de délabrement complet, les portes sont dans le même état et ne peuvent plus fermer. En conséquence, le cimetière reste continuellement accessible à tous les animaux. Dans cet état, seule une réfection à neuf de la clôture serait efficace. Le maire propose donc un plan et un état des dépenses fait par un architecte et en demande l'approbation par le conseil. Considérant l'urgence de ces travaux, considérant que si des travaux en fer coutent plus que du bois mais durent bien plus longtemps, qu'une réserve assez considérable a été acquise à la commune à la suite de ventes de plusieurs parcelles opérées dans le cimetière en 1861 et 62, le conseil approuve le projet et vote la somme de ??? pour faire face aux dits travaux.[159]

Instituteurs supplémentaires :

·       Le maire déclare que l'instruction donnée à la jeunesse est insuffisante et loin de satisfaire les besoins de la population composée essentiellement de marins. Beaucoup de jeunes gens ne peuvent s'élever pour arriver au grade de capitaine marin faute d'une instruction suffisante, leurs ressources ne leur permettant pas d'aller chercher au loin l'instruction qu'il ne trouve pas chez eux.

"Aujourd'hui, la classe du Frère ÉVANCE, de la communauté de Ploërmel, instituteur communal, "très digne et très convenable, est parfaitement tenue mais seul avec 70 à 80 enfants, il lui est impossible de parvenir à s'occuper des jeunes gens se destinant à la Marine et leur donner les premières notions de mathématiques et de français nécessaires à leurs travaux d'examen."

Il s'avère donc nécessaire qu'un second frère lui soit adjoint et que l'un deux se consacre à ces jeunes gens et leurs donne l'instruction nécessaire pour se présenter dans une école d'hydrographie. De la sorte, ces jeunes gens, au lieu de passer deux ou trois examens et d'obérer les finances de leurs familles, presque toutes peu aisées, se trouveraient très souvent reçus la première fois.

Les deux frères habitant ensemble, les locaux de l'école seraient suffisants pour les recevoir.

Le conseil approuve la proposition du maire pour demander un second instituteur et vote pour celui-ci un traitement de 500,00 francs.

Gendarmerie de Montoir :

·       Une brigade de gendarmerie a été demandée en février, le local pour l'accueillir est convenable mais il n'y a pas de "chambre de sûreté" (geôle). Le maire propose de l'établir près de la mairie auprès d'un hangar inoccupé et demande 500 francs pour les frais.

 

5 juin 1862 : Traité franco annamite cédant les provinces orientales de la Cochinchine à la France.

 

29 juin 1862 – Saint-Joachim

Foires de Paimboeuf :

·       Le conseil municipal de Paimboeuf demande à pouvoir créer 11 foires annuellement (20 janvier, 8 février, 1er avril, 25 mai, 20 juin, 30 juillet, 10 août, 5 septembre, 12 octobre, 1er mercredi de novembre et 20 décembre). Le conseil municipal donne son accord.

 

3 août 1862 – Saint-Joachim

Vente des excédents de chemins :

·       Le juge de paix de Pontchâteau a procédé à une enquête concernant les excédents de terrains après les travaux de construction de chemins et a produit un procès-verbal de celle-ci. Le conseil municipal de Saint-Joachim approuve le procès-verbal mais se prononce sur les observations qui y sont faites :

-  "Pour le n° 26 il n'y a rien à changer ni au plan ni aux parcelles à vendre, le chemin de 2 mètres pour aller à la fontaine étant laissé en dehors et figuré par suite sur le plan."

-  "Pour le n° 43, il parait convenable de vendre cette parcelle au soumissionnaire Pierre AOUSTIN malgré la pétition opposante et malgré la réclamation de l'agent voyer par la raison suivante : Ce numéro n'a jamais servi d'abreuvoir, ne peut servir de passage pour les bestiaux et, enfin, cette parcelle ne peut être d'aucune utilité à la route attendu que la route en cet endroit offre toute solidité, que de l'autre côté il ne reste aucune issue et que si l'on ne veut pas cette parcelle elle sera forcément prise par le propriétaire voisin sans aucun avantage pour la commune."

-  "Pour le n° 85, il ne comprend aucune portion de l'attribution faite par le partage de l'expert (Mr NEVEU DERATRIE). Le sieur Joseph AOUSTIN a la parcelle attribuée au sud ; Le conseil maintient que le n°85 soit mis en adjudication, le dit AOUSTIN ayant déjà été favorisé par le partage pour cet allotissement[160] il parait juste de mettre les habitants du même village à même d'avoir sur le pâtis[161] ou issue dudit village une parcelle pour jardin ou lieu de dépôt."

-  "Le conseil déclare avoir une offre de 300 francs pour le n° 67 porté précédemment pout être donné par soumission. En présence de ce fait le conseil est d'avis dans l'intérêt de la commune que cette parcelle soit ajoutée à la liste de celles à vendre par adjudication."

 

17 août 1862 – Montoir

Fête nationale du 15 août et fête de l'empereur :

·       À l'occasion de cette fête nationale, le conseil municipal vote une somme de 250 francs qui seront distribués aux indigents par les mains de Mr le maire.

Foires de Paimboeuf :

·       Le conseil municipal de Paimboeuf demande à pouvoir créer 11 foires annuellement (20 janvier, 8 février, 1er avril, 25 mai, 20 juin, 30 juillet, 10 août, 5 septembre, 12 octobre, 1er mercredi de novembre et 20 décembre). Le conseil municipal donne son accord.

 

28 septembre 1862 – Montoir

Demande de concession d'un terrain communal par LABOUR Pierre Désiré :

·       Concernant cette soumission faite en mai 1862, un rapport a été fait par l'agent voyer :

-  "Bien que faisant 1290 m² elle (la parcelle) doit être considérée comme un excédent de chemin, la contenance ne constituant pas une exception,

-  La propriété LABOUR la borde exclusivement au couchant et possède sur la dite parcelle une ouverture (porte à deux battants) desservant une voie charretière ; cette servitude, coupant en deux, lui enlève et contenance et valeur,

-  Sa position distante du bassin de 4 à 500 mètres n'est pas aussi favorable pour construire que l'on voudrait bien le croire, cette vase de menée n'offrant aucune solidité pour assise de construction.

-  Les terrains joignant les quais du deuxième bassin assis sur le roc ont été vendus 8 francs le m² pour le plus cher et 4 francs pour le moins cher

-  La différence de position est dans la circonstance au moins en rapport avec la différence de prix

-  Il est sans conteste que les terrains au nord du chemin de la Menée Mayet dont fait partie (la parcelle) soumissionnée par LABOUR sont d'une valeur bien moins considérable que ceux situés au midi

-  il ne croit pas (l'agent voyer) qu'en mettant en adjudication on atteigne le chiffre de 3 francs, LABOUR n'offrant ce prix qu'en payant la convenance."

Considérant que des terrains peu éloignés de celui-ci, à 100 mètres de distance, longeant aussi la grande route, aussi bien situés pour construire viennent d'être concédés sur l'avis de Mr l'ingénieur à 1 franc le mètre à Mr ROBERT le maire de Montoir.

Considérant que Mr l'agent voyer d'arrondissement demande aujourd'hui 5 francs le mètre lorsqu'il s'est agi de mettre en vente une première fois ce même terrain il y a de cela 3 ans alors qu'il était déjà question du deuxième bassin, a fixé lui-même la mise à prix de ces terrains à 0,25 franc en moyenne ainsi que le constate un procès-verbal déposé en cette mairie, peut-on admettre que dans l'espace de 3 ans les prix aient pu monter de 5 sols à 5 francs ?

Éviter contestations et procès c'est déjà un bénéfice acquis, le conseil, à l'unanimité, décide que la parcelle soumissionnée par LABOUR lui soit concédée au prix de 3 francs le m².[162]

 

16 novembre 1862 – Montoir

Frais de Mr TOUPLAIN :

·       Le maire remet au conseil un état des frais réclamés par Monsieur TOUPLAIN, huissier à Saint-Nazaire, d'un montant de 53,96 francs. Cette somme étant due depuis longtemps, le conseil en réclame le paiement.

Assurance de la Mairie :

·       Le conseil décide de payer là Mr SEGUIN les 21,70 francs de la police d'assurance de la mairie pour les 6 ans à venir sachant que cela permet une réduction du montant d'un tiers.

Traitement des gardes-champêtres :

·       C'est par erreur que l'année précédente une diminution de 100 francs a été faite sur le traitement des 3 gardes-champêtres, le conseil rétablit donc leur traitement à 500 francs comme par le passé.

Les trois ponts sur le Brivet :

·       Le conseil municipal remercie le préfet d'avoir ordonné la démolition de 3 ponts en bois sur le Brivet construits par les Ponts et Chaussées[163], impossibles, mal construits et encore plus mal placés qui ont été la ruine des habitants de tous les villages bordant le Brivet.

Projet de bail d'un terrain communal par OLLIVAUD Émile Fidel :

·       La municipalité de Montoir a reçu une lettre du sous-préfet concernant un projet de bail fait par les Ponts et chaussées avec Émile Fidel OLLIVAUD (1824-1883) constructeur de navires concernant 2 parcelles de terrain longeant la route départementale n° 8.

Le conseil déclare que ces parcelles appartiennent à la commune sous la dénomination de Vagues de Montoir (communs) n° 2300 bis du cadastre et c'est à tort que durant le premier bail le fermage a été payé aux domaines alors qu'il aurait dû l'être à la commune. Ce terrain n'a jamais fait partie du port de Méan. Ces deux parcelles peuvent être affermées à Émile Fidel OLLIVAUD (1824-1883) non par les Ponts et Chaussées mais par la commune de Montoir.

Cession d'un terrain à Émile Fidel OLLIVAUD :

·       Le sous-préfet a fait part à la commune qu'en février 1861, lors d'une vente de terrain à Émile Fidel OLLIVAUD une zone de 8 mètres de largeur aurait été vendue indûment car elle appartenait au Domaine de la grande voierie.

·       Le conseil municipal répond :

-  Que ce terrain fait partie d'un vague porté au cadastre au n° 2300 bis touchant au nord un autre commun et la grande n° 8 et au sud, le port de Méan.

-  Rien n'indique la ligne séparant ce vague du terrain du port

-  Que ce que l'on peut appeler réellement port de Méan, savoir les endroits où les navires et bateaux viennent charger et décharger et où il est possible de le faire, où ils se tiennent et s'amarrent, est distant de plus de 100 mètres de la limite extrême sud des terrains vendus au sieur OLLIVAUD.

-  Que cette zone de 100 mètres n'a jamais servi au port ni au débarras du port de Méan, que rien n'indique que la délimitation du port avec le vague doit être là plutôt qu'ailleurs, que d'après l'inspection des lieux, il paraitrait juste que cette ligne s'étendit plus au sud encore du terrain vendu.

-  En conséquence, pour éviter les litiges à l'avenir, le conseil municipal demande que la séparation entre le port de Méan et le vague de Montoir soit régulièrement et légalement établie. En attendant il ne sera donné suite à aucune demande de concession au sud de la parcelle vendue à OLLIVAUD.

 

23 novembre 1862 – Montoir

Concessions de terrains dans le cimetière :

·       Il apparait que figure au budget de 1862 aux chapitres additionnels une somme de 400 francs devant être distribuée en secours pour les pauvres provenant de la vente des concessions dans le cimetière. Sur le même budget apparaissent 200 francs revenant à la commune sur le produit des mêmes ventes.

Il s'agit d'une erreur car le partage devrait être de 2/3 pour la commune et 1/3 pour les pauvres. "Il (le maire) demande que rectification se fasse et, dans tous les cas, il demande aussi que, attendu que le froid et le mauvais temps sont arrivés, que, par suite, le manque de travail se fait fortement sentir, cette somme de 400 francs ou de 200 francs soit distribuée aux pauvres soit en argent soit en pains dans le cours du présent hiver."

Le conseil municipal donne son accord pour la rectification et autorise le maire à faire la distribution de la façon qui lui paraitra la meilleure.

Ponts sur le Brivet :

·       Le conseil réitère au préfet ses remerciements exprimés le 17 novembre.

Vagues de Penhoët :

·       Une société effectuant des constructions sur un terrain à l'est du vague de Penhoët et Menée Mayet a couvert de remblais une partie de ce vague, détruisant les points de repère de la délimitation des terrains. Le maire a fait arrêter les travaux et déblayer le terrain mais les lieux n'étant pas encore rétablis dans leur état primitif, le conseil décide d'ester en justice.

Parcelle du moulin de Penhoët :

·       Une petite parcelle triangulaire proche du petit moulin de Penhoët sur la gagnerie de Lysan pose un problème de propriété entre la commune et les sieurs Julien Guillaume ROBERT (le maire) et DAVID qui s'en disent propriétaires[164]. Le maire étant concerné quitte la séance. En fait, aucun document ne semble exister concernant cette parcelle que les conseillers habitant à proximité ont toujours vue comme appartenant au moulin et faisant partie du chemin de Montoir.

Le conseil décide donc que cette parcelle ne peut appartenir à la commune.

 

École des filles, réparations :

·       À la demande l'institutrice, le maire a effectué une inspection des bâtiments de l'école et des réparations urgentes sont à faire : Les cloisons sont disjointes, le carrelage en mauvais état, le hangar pour mettre les enfants à l'abri en bien mauvais état et mal placé est à reconstruire dans un endroit de la cour plus élevé et plus sain joignant le presbytère.

Le conseil vote une somme de 300 francs pour que le maire puisse faire faire les réparations nécessaires.

Gendarmerie de Montoir et agent de police :

·       La municipalité de Montoir confirme au préfet sa demande d'avoir une brigade de gendarmerie et son vote de 400 francs pour le logement et la literie et, sur la suggestion du sous-préfet, accepte d'avoir un agent de police à Penhoët.

 

23 novembre 1862 – Saint-Joachim

Église :

·       Le conseil demande au préfet de lui ouvrir un crédit de 5994 francs correspondant à la somme avancée par la fabrique pour payer l'entrepreneur des travaux de l'église.

Élèves gratuits pour l'école :

·       Le Maire et le curé ont établi une liste des enfants admis gratuitement à l'école en 1863. Le conseil demande au préfet son approbation.

Service médical gratuit :

·       Demande au préfet d'approuver la liste des indigents admis à bénéficier du service médical gratuit en 1863

Vente des excédents de chemin :

·       Le conseil examine une nouvelle fois certaines réclamations :

-  "La réclamation faite par la veuve FOURÉ pour la parcelle n° 17 ne peut être admise, ses titres ne comprenant pas cet excédent de chemin. Du reste la veuve FOURÉ le reconnait et déclare à l'instant maintenir sa soumission en qualité de riverain.

-  Le n° 43 n'est d'aucune utilité soit pour abreuvoir soit pour le dépôt des bateaux (les bateaux restent dans la curée ou douve figurant au plan). En conséquence il persiste (le conseil) à demander la vente.

-  Le n° 38 est rectifié conformément à la demande de l'agent voyer. La contenance ne comprend pas les 4 mètres laissés entre la route et le dit n°. Le n° 106 est également rectifié et offre 86,64 ares de contenance déduction faite des 3 mètres laissés le long de la grande route.

-  Le n° 105 a été supprimé de la vente à la demande de l'agent voyer (comme utile à la grande route).

-  Le n° 67 sera donné à la soumission

-  Pour le n° 68, étant seul riverain, la soumission de MORAND (ou DESBOIS ?) doit être rejetée.

-  Le n° 85 devrait être vendu par adjudication en 2 lots et non concédé à soumission au sieur Joseph AOUSTIN. Le dit AOUSTIN a eu la parcelle au n° 340 du cadastre par le partage des communs. Cet allotissement le favorise en lui donnant non seulement accès sur le pâtis ou issue du village mais aussi toute facilité pour construire et faire dépôt de mottes ou matériaux. Le surplus du pâtis ou n° 85 à vendre actuellement, en toute justice, reviendrait aux autres habitants du village déshérités par le partage des communs, de toute issue ou lieu de dépôt à l'entrée de leur village. Le conseil insiste pour que le n° 85 soit mis en vente, AOUSTIN aura le même droit que les autres d'en devenir adjudicataire et nul ne pourra se plaindre d'une faveur qui, en raison de la première accordée par le partage, serait aujourd'hui une véritable injustice pour les autres habitants du village."

 

5 décembre 1862 – Montoir

Aliénation de terrains :

·       Le receveur municipal, en sa qualité de commissaire enquêteur, demande la vente aux enchères (par adjudication) des terrains soumissionnés par Émile Fidel OLLIVAUD (1824-1883) et Pierre Désiré LABOUR (1821-1864), "à moins qu'il ne soit reconnu plus avantageux aux intérêts de la commune de vendre directement aux soumissionnaires".

Le conseil répond que les prix offerts par les soumissionnaires "sont bien raisonnables et qu'il est presque certain qu'en mettant ces terrains en adjudication on n'obtienne pas les mêmes prix, les deux n'offrant des prix aussi élevés que par nécessité (OLLIVAUD) et par convenance (LABOUR)….etc..."

Le conseil maintient donc ses décisions précédentes.[165]

 

1863 (très peu de choses concernant Saint-Joachim)

 

2 février 1863 – Saint-Joachim

Commercialisation de terres de curage :

·       "La commission spéciale de la Grande Brière mottière, dans sa réunion du 23 janvier a abandonné à la commune de Saint-Joachim des terres à extraire au dragage depuis la curée de Graveau-Fouré jusqu'à la platier (?) de la grande Brière, la curée de Pendille jusqu'au bout du marais."

La commune manquant de revenus pour financer la construction de la mairie-école demande au préfet de l'autoriser à reprendre la commercialisation de ces terres de curage.

 

15 février 1863 – Montoir

Foires de Paimboeuf :

·       Le conseil municipal de Paimboeuf demande à pouvoir créer 11 foires annuellement (20 janvier, 8 février, 1er avril, 25 mai, 20 juin, 30 juillet, 10 août, 5 septembre, 12 octobre, 1er mercredi de novembre et 20 décembre). Le conseil municipal donne son accord.

 

22 février 1863 – Montoir

Ponts sur le Brivet :

·       Une lettre du sous-préfet demande à la commune les mesures prises au sujet des anciens et des nouveaux ponts sur le Brivet. Le maire s'est empressé de réunir le conseil municipal et "les habitants les plus sérieux des villages bordant le Brivet et plus spécialement intéressés dans la question". La réponse au sous-préfet est la suivante :

·       "Après deux réunions de longue durée et bien des paroles échangées voici les observations que je suis chargé d'avoir l'honneur de vous présenter de concert avec MM Pierre LAHAYE (1803-1878), VAUJOYEUX (François (1802-1895)), Aubin DELAHAYE (1811-1881), trois anciens capitaines et membres du conseil municipal, habitant depuis leur enfance les villages de Guersac et plus aptes que personne à vous donner de vive voix les nouveaux renseignements que vous croiriez utiles de leur demander."[166]

"Tous reconnaissent qu'il est indispensable que les anciens ponts soient conservés sur leurs emplacements actuels au nombre de six au lieu de trois ainsi que cela a toujours a toujours existé : La Grée, Bray, La Rue, Le Pin, Loncé et Trignac.".

"Tous, d'un avis unanime, demandent qu'il ne soit fait à chaque pont qu'une travée de 7 mètres. Ils affirment qu'avec trois travées, l'inondation de leurs prairies, de leurs marais est certaine, qu'il serait même impossible de l'empêcher. Ils sont localistes[167], connaissant les marées, sont certains de ce qu'ils avancent. Ils disent que lors du premier arrêté fixant l'ouverture des ponts à 5,66 mètres, jamais les eaux ne leur faisaient de mal, que depuis qu'elle existe à près de 7 mètres ce n'est qu'avec les plus grandes peines et des travaux considérables qu'ils peuvent se défendre et malgré tout plus d'une fois ils ont été débordés. Que serait-ce donc s'il y avait 3 travées : ruine certaine et complète. Ils s'engagent à ne point établir de ponts permanents, à enlever les poutres lorsque les besoins de la navigation l'exigent soit pour le passage des navires construits à Rozé, les chaloupes chargées de tourbe pouvant toujours passer librement sous les poutres. Ils prieraient cependant instamment Mr le Préfet de maintenir la permanence des ponts un mois chaque année pour l'enlèvement des récoltes ainsi que cela s'est toujours pratiqué. La commune n'en a jamais souffert, les marchands de tourbe étant eux-mêmes occupés à l'enlèvement de leurs récoltes.

"Ils proposent d'élever à deux mètres au-dessus du sol le tablier formé par les poutres mobiles, de la sorte, la navigation ne serait jamais interrompue pour les chaloupes et marchands de tourbe, le fait ne pourrait se produire que pour les grands navires que l'on pourrait construire à Rosée et, dans ce cas, ils s'engagent à ne gêner en rien le passage des dits navires, au contraire à l'aider ce qui est arrivé plus d'une fois déjà."

"Les culées[168] seront établies pleines sous les deux petites travées avec inclinaison de 10 cm par mètre. Cet article est donc accepté entier mais sans les petites travées."

"Les mattes (?) et culées seront refaites mais toujours sans travées, construites solidement de manière à ne gêner en rien le libre parcours des eaux, à éviter les remous et, par suite les envasements et ensablements. Dans ce but, on propose de les établir en forme de trapèze ayant le côté le plus long à la rive".

Les usagers acceptent tous les frais de se charger de tous les travaux mais aux conditions ci-dessus. Nombre d'entre eux étant charpentiers, ils demandent à ce que l'administration leur fournisse un plan qu'ils se chargeront d'exécuter sérieusement. N'étant pas riches ils demandent à ce que leurs ponts "ne soient pas traités avec toute la régulité (?)[169] des travaux d'art".

Le texte rappelle à plusieurs reprises que ces travaux ne seront exécutés par la population et les frais pris en charge que s'il n'y a qu'une travée et que les culées sont faites comme demandées.

La réponse au sous-préfet se termine par : "Ils prient Mr le Préfet de prendre en considération les observations ci-dessus et mettent sous sa haute protection tous leurs intérêts, le pain de leurs familles si gravement menacés, persuadés qu'il ne les abandonnera pas. Pont de Méan et arche à boucher, pont de La Rue à faire déboucher".

 

Mars à juin 1863 : Seconde expédition au Mexique dirigée par FOREY.

 

1 mars 1863 – Saint-Joachim

Plan et devis de la Mairie-école :

·       Le conseil municipal examine et approuve le plan établi par Mr GILLET, architecte à Nantes.[170]

 

29 mars 1863 – Montoir

Travaux dans les rues du bourg :

·       La somme de 400 francs qui avait été votée pour les travaux indispensables dans les rues du bourg est insuffisante, le conseil vote 250 francs supplémentaires.

Ponts sur le Brivet :

·       Le maire Julien Guillaume ROBERT expose au conseil municipal un projet de délibération destiné au préfet qu'il demande au conseil d'accepter ou d'amender. Dans celui-ci, il remercie le préfet en son nom, celui du conseil et celui de tous les habitants de la section de Guersac pour les soins qu'il apporte à leur éviter une ruine certaine…et déclare que tous sont prêts à obtempérez à ce qu'il demande mais "permettez-nous cependant les objections suivantes que nous livrons à votre sagesse" :

-  "Vous demandez 3 travées dans nos ponts, si cela est, nous serons inondés, c'est incontestable, nous ne pourrons jamais nous défendre des eaux. Une travée seule à 7 mètres est déjà beaucoup, que serait-ce s'il y en avait 3 ? Et puis, combien les dépenses seraient plus considérables et nous sommes loin d'être riches. Nous demandons que les ponts n'aient qu'une seule travée avec une élévation de 1,80 mètre au-dessus du sol, les culées avec une inclinaison de 10 cm par mètre en forme de trapèze pour éviter les remous ; ensuite que l'on bouchât, ainsi qu'il en a été question déjà une des arches du pont de Méan, celle du levant, de la sorte nous espérons pouvoir nous sauver."

-  Vous ne nous accordez que 3 ponts au lieu de 6 que nous avions autrefois. Nous venons vous demander, Mr le Préfet, de nous en accorder un quatrième à Loncé et c'est peut-être le plus nécessaire. En effet c'est par le pont de Loncé que sort la plus grande partie de la tourbe au chauffage et du bourg et de la section du Clos (population 2000). Sans ce pont, le transport serait de 4 lieues au lieu d'une, par chemin très mauvais. D'un autre côté, Loncé aurait au moins 3 kilomètres de chemin à acheter pour desservir son marais et il est impossible qu'il se fasse. Quant à La Rue, Bratz et La Grée, après un examen sérieux, visite sur les lieux, il est possible qu'en faisant le nouveau pont projeté entre l'ancien pont de Bratz et le nouveau pont, ces trois villages se desservent par le même pont en suivant pour mener leurs bestiaux le franc bord aux têtes de chaussées bordant le Brivet. Un autre avantage résulterait encore pour les villages (qui) ne sont pas les plus riches de la commune (car) en se réunissant les nouveaux frais de construction seraient partagés ; par contre la somme incombant à chacun moins forte. La Grée pourrait aussi se desservir par le pont des écluses existant à Rozée.

-  On prierait aussi Mr le Préfet de maintenir la permanence des ponts un mois chaque année pour l'enlèvement des récoltes ainsi que cela s'est toujours pratiqué….."

Le conseil approuve ce compte-rendu de délibération à l'unanimité.[171]

Chambre de sureté :

·  Le 25 mai 1862, 500 francs ont été votés pour réparer un logement appartenant à la commune pour servir provisoirement de chambre de sûreté[172] mais cette dépense n'a pas encore été approuvée par le préfet. Néanmoins, le ministre de la guerre vient d'autoriser un poste provisoire de gendarmes à Montoir à compter du 1er avril prochain et il est urgent que cette chambre de sûreté soit prête dans les plus brefs délais.

Sachant que ce local est satisfaisant, qu'il pourrait ensuite servir comme dépôt d'huile et des réverbères projetés pour l'année suivante dans le bourg ou comme logement d'une pompe[173], le conseil maintient sa délibération de l'année précédente et autorise le maire à traiter directement, sans adjudication, avec des "ouvriers convenables".

Paroisse de Méan :

·  Le conseil de fabrique de Méan demande l'autorisation d'utiliser les 942 francs, provenant de la location des Vases de Méan revenant à l'église, pour clore de murs un terrain situé face à la cure.

Le conseil juge cette initiative intéressante pour valoriser cette parcelle et donne l'autorisation.

 

30 avril 1863 : Combat de Camerone qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines lors de l'expédition française au Mexique.

Soixante-deux soldats de la Légion, assiégés dans un bâtiment d'une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda, résistèrent plus d'une journée à l'assaut de 2 000 soldats mexicains. À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, se rendent à leurs adversaires à condition de garder leurs armes et de pouvoir secourir leurs camarades blessés. Camerone est célébré chaque année comme un haut fait de la Légion étrangère, le 30 avril, dans toutes ses unités.

 

8 mai 1863 : Prise de Puebla au Mexique

 

10 mai 1863 – Montoir

Demandes de concessions de terrains communaux par les sieurs OLLIVAUD Émile Fidel et LABOUR Pierre Désiré :

·       La suspicion de l'administration continue à peser sur les conditions de ces deux affaires. Le maire fait état d'une lettre du sous-préfet du 3 avril relative aux soumissions d'Émile Fidel OLLIVAUD (1824-1883) et Pierre Désiré LABOUR (1821-1864) (voir en mai et novembre 1862).

·       Le conseil considère que les propositions faites par les demandeurs sont avantageuses pour la commune, que "c'est la convenance seule qui a engagé ces messieurs à offrir ce prix, personne n'eut offert autant", que LABOUR pourrait réclamer un passage direct à la grande route. C'est pour ces raisons et pour éviter un procès que la transaction s'est traitée de gré à gré avec LABOUR. Néanmoins, ne voulant pas mettre en péril les intérêts de la commune, le conseil décide de mettre les terrains soumissionnés à l'adjudication avec une mise à prix de 3 francs le m² pour le terrain soumissionné par LABOUR et de 1 franc le m² pour celui d'OLLIVAUD. Le produit de la vente devant être réparti entre la commune de Montoir et la section de Méan suivant les termes de la délibération du 24 février 1861 et ceux de la convention du 18 novembre suivant.

 

Règlement définitif de l'exercice 1862 de Montoir  

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1861

 

- Créditées au budget de 1862

10.735,28

- Recettes cumulées de l'exercice

23.224,74

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

9.197,53

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

-19,50

- Crédits restés sans emploi

-71,99

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain exercice

-100,75

- Dépenses faites mais non ordonnancées avant le 31/3/1863

-3.718,55

 

 

- Dépenses ordonnancées mais non payées avant le 15/3/1862

 

Total des recettes

23.104,49

Total des dépenses

16.142,27

 Solde créditeur

6.962,22

 

 

 

Marché de Pontchâteau :

·       Accord donné à la commune de Pontchâteau pour un marché aux bestiaux.[174]

Foire de Savenay :

·       Accord donné à la commune de Savenay pour la tenue d'une foire le 15 novembre de chaque année.

Chemin de Bert à Méan :

·       Ce chemin, qui est le plus important de la commune et qui sert presqu'exclusivement à la sortie des tourbes de la Grande Brière pour Montoir et Saint-Nazaire, doit être réalisé d'urgence, des travaux insignifiants y ayant été réalisés. Le conseil prie instamment le préfet d'y faire droit.

 

Foire à Sambron :

·       Sous la première république, il y avait à Montoir, le 15 mai, une foire "considérable et avantageuse pour la commune". Pour des motifs incompréhensibles (du maire en tout cas) elle s'est tenue sans date fixe et c'est tout juste s'il est question de la faire. Le maire propose que cette foire appelée dans le pays "Foire à SAMBRON[175]" soit rétablie au 15 mai de chaque année. Cette proposition est acceptée par le conseil.

Cabarets :[176]

·       Reconnaissant que bien des abus existent dans la tenue des cabarets sur Montoir, le conseil municipal décide de promulguer un règlement. "Il y a lieu surtout de demander leur fermeture pendant les offices les dimanches et fêtes dites d'obligation, attendu que les cabarets restant ouverts…sont pour la plupart mal tenus, sont des lieux nuisibles et dangereux pour bien des pères de famille et surtout pour la jeunesse"

-  "Pour les jeunes gens qui, à l'insu de leurs parents qui les croient à la messe et restent là à dépenser mal à propos de l'argent qui serait utile à leur famille et ne prennent que des goûts de dépense et d'ivrognerie"

-  Pour bien des pères de famille en effet, qui voit-on se cacher dans les auberges pendant les offices, ce ne sont pas les hommes rangés, ceux qui savent gagner et ménager le pain de leurs enfants, mais bien ces gens sans conduite qui viennent boire le peu d'argent qu'ils ont conservé de leur salaire de la semaine[177] sans s'inquiéter si le lendemain il y aura du pain chez eux…".

Le conseil approuve la décision d'établir un règlement et demande au préfet d'autoriser celui-ci.

 

24 mai 1863 – Saint-Joachim

Règlement définitif de l'exercice 1862 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1861

16.350,23

 

 

- Recettes de l'exercice

10.277,88

- Dépenses créditées au budget

8.339,57

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

 

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

13.136,68

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain exercice

-342,89

- Crédits restés sans emploi

- 35,31

 

 

- Dépenses ordonnancées mais non payées à reporter sur budget 1863

-12.048,41

Total des recettes

26.285,22

Total des dépenses

9.400,53[178]

 Solde créditeur

16.884,69

 

 

 

Vote des budgets :

·       Votes de centimes extraordinaires : (avec les propriétaires les plus imposés)

-  Traitement du garde-champêtre                                                                     :   360,00 francs

-  Traitement de l'institutrice                                                                              :   100,00 francs

-  Traitement du directeur de la salle d'asile                                                       :   100,00 francs

·       Votes divers (conseil municipal seul) :

-  Construction de divers aqueducs dans la commune                                         :   200,00 francs

-  Service médical gratuit des indigents                                                              :     50,00 francs

-  80 pages de papier timbré à 25 centimes employé depuis le 14/7/1862          :     20,00 francs

-  4 feuilles de papier timbré pour compléter le registre des naissances              :     13,00 francs

-  Pain distribué aux indigents (somme avancée par le maire)                             :     36,00 francs

-  Réparations des ponts de Fédrun                                                                    :   100,00 francs

-  Drapeau et écharpe du maire                                                                         :     40,00 francs

-  Frais d'élection d'un député au corps législatif                                     :     30,00 francs

-  Rétablissement du clapet de Pendille                                                              : 1000,00 francs

-  Création d'une bibliothèque scolaire                                                               :   100,00 francs

-  Fêtes publiques                                                                                   :   150,00 francs

-  Supplément pour frais de bureau de la mairie                                     :     30,00 francs

 

·       Votes de centimes additionnels au rôle des 4 contributions directes :

-  Pour l'instruction primaire en 1864                                                                 : 3 centimes par franc

-  Entretien et réparations des chemins vicinaux en 1864                        : 5 centimes par franc

Journées de prestation pour 1864 :

·       Comme chaque année, vote de 3 journées de prestations pour les hommes, les bœufs, les chevaux et les charrettes. Ces journées seront utilisées pour la grande vicinalité.

Marché de Pontchâteau :

·       Accord donné à la commune de Pontchâteau pour un marché de denrées tous les lundis

Foire de Savenay :

·       Accord donné à la commune de Savenay pour la tenue d'une foire le 15 novembre de chaque année.

Réclamation de Joseph AOUSTIN :

·       Joseph AOUSTIN, de Bais, a porté réclamation concernant la parcelle qui lui a été attribuée pour une soumission comprise au plan d'aliénation sous le n° 85.

Vu l'avis favorable de l'agent voyer d'arrondissement, le conseil ne voit pas d'opposition à ce que ce terrain soit vendu à AOUSTIN au prix fixé par l'expert (voir au 3 août 1862).

 

10 juillet 1863 : Proclamation de la monarchie mexicaine

 

9 août 1863 – Montoir

Croix de Penhoët ou de La Ménaudière :

·       Il est d'usage que chaque village ait sa croix dont il assure l'entretien. Penhoët avait la sienne qui a disparu avec les expropriations de la pâture. Les habitants du village demandent une petite parcelle de terrain pour y reconstruire leur croix.

Le conseil accepte de donner gratuitement une parcelle de 10 m sur 10 prise dans la pâture.

Cabarets :

·       Le préfet n'a toujours pas donné son approbation pour la publication d'un règlement concernant la fermeture des cabarets pendant les offices, le conseil réitère sa demande.

Demande de concession d'un terrain communal par GAUDET :

·       Le sieur GAUDET demande la concession d'un terrain communal de 279 m² sis au milieu "de la ville" près de l'Isle des Grands Champs, section de Méan au sud du chemin de fer. Le conseil décide de mettre ce terrain à l'adjudication avec une mise à prix de 1 franc le m².

 

11 août 1863 : Traité imposant le protectorat français au Cambodge

 

6 septembre 1863 – Montoir

Communs de Penhoët :

·       Le conseil est informé de la vente d'une partie des communs de Penhoët, du changement à opérer dans l'établissement d'une rue et une révision des lots. Ces changements proviennent de la commission des bâtiments civils et approuvés par le ministre du commerce et des travaux publics.

Le conseil déclare son désaccord mais accepte les changements compte tenu de l'avis du ministre.

 

1 novembre 1863 – Montoir

Cimetière de Montoir :

·       Le cimetière étant dans un état de détérioration complète, le conseil vote 3.800 francs pour faire les travaux permettant sa remise en état.

Communs de Penhoët :

·       La commission des bâtiments civils a dressé un nouveau plan et fait un nouveau rapport concernant les terrains de Penhoët. Dans ce rapport, la commission exige que la commune de Montoir fasse l'acquisition d'une parcelle "que la famille CHAILLON ne veut vendre à aucun prix et que, voulut-elle vendre, cette demande deviendrait très onéreuse pour la commune qui se verrait forcée de payer beaucoup plus cher un terrain remplacé par un autre qu'elle vendrait beaucoup moins cher."

Concernant le redressement de rue, celui-ci n'est d'aucun avantage pour la commune et dans tous les cas cela ferait l'affaire des Ponts et Chaussées. Le conseil rejette donc les demandes établies dans le rapport des ingénieurs du 13 octobre 1863 et demande le maintien du rapport des mêmes personnes en date du 12 mai 1863, approuvé par le ministre, relatif au changement de la rue C-D et l'agrandissement de quelques parcelles joignant les quais du second bassin.

Réverbères de Montoir :

·       "La création de nouvelles routes fait aujourd'hui de Montoir un bourg très fréquenté, la proximité de Saint-Nazaire et des chantiers de bateaux transatlantiques à Penhoët nous donnent toutes les nuits un concours de voitures et de piétons et des accidents pourraient arriver très souvent et arrivent aussi faute d'éclairage".

En conséquence, le conseil demande l'établissement de 7 réverbères à Montoir :

-  vote pour leur acquisition une somme de 300 francs

-  vote un traitement annuel de 180 francs pour l'homme chargé de les allumer et les éteindre

-  vote 150 francs pour l'acquisition d'huile[179]

-  et, vu l'urgence, autorise le maire à traiter de gré à gré avec un fournisseur "convenable".

Placement sur l'État :

·       La commune vient de recevoir 68.600 francs provenant de l'expropriation des communs de Penhoët. Cette somme placée au Trésor ne produit que 3% d'intérêts alors que placée en rente sur l'état elle produirait près de 4,5%.

Le conseil demande donc le placement de 60.000 francs en rente sur l'état "trois pour cent".

 

2 novembre 1863 – Saint-Joachim

Concession de terrain à AOUSTIN Étienne :

·       Le conseil municipal donne son accord pour la vente d'une parcelle de terrain de 2 centiares située à Nevron à Étienne AOUSTIN de Bais, "au marc le franc"[180] et au profit de la commune.

 

22 novembre 1863 – Montoir

Chemin de Bert à Méan :

·       Le maire communique au conseil plan et devis relatifs au tracé du chemin de Bert et à la vente de parcelles formant excédents de chemin. Le conseil considérant qu'aucune opposition ne s'est élevée lors de l'enquête sauf celle d'Étienne JOUAUD (1815-1884) qui a depuis été levée par un échange de de terrain accepté par JOUAUD, le conseil ratifie l'échange et approuve le tracé.

Pompe à incendie :

·       Plusieurs incendies auraient pu être maitrisés ou limités s'il n'avait fallu appeler les pompes de Saint-Nazaire. La commune ayant maintenant des moyens disponibles vote les fonds nécessaires et autorise le maire à traiter de gré à gré avec un fournisseur "convenable" pour une pompe à incendie.

École communale :

·       Le nombre d'élèves fréquentant l'école communale augmente chaque année. "La population mâle de Montoir est composée presqu'exclusivement de marins se destinant à être capitaines. Ils ont besoin d'une instruction plus soignée, plus sérieuse que ceux devant rester dans les campagnes". Un instituteur adjoint capable surtout pour les mathématiques et choisi parmi les frères de Ploërmel, comme l'instituteur actuel serait nécessaire. Un traitement annuel de 300 francs lui serait alloué. Le conseil municipal entérine cette demande au préfet.[181]

Chemin de Saint-Malo à Erran :

·       Ce chemin de petite communication, commencé et classé depuis longtemps n'a toujours pas été établi. Ce chemin, très utile à toute la commune et notamment au village d'Erran qui forme une ile durant l'hiver, doit être réalisé et les travaux commencés le plus promptement possible.

Fontaine de la rue :

·       Demande de construction de la fontaine dite "de la rue", sise à la Ménaudière section de Méan pour être creusée et mis en état. « Considérant que vu le grand nombre de maisons construites à la Menée Mayet par suite de l'expropriation et démolition du village de Penhoët, il est indispensable de rétablir l'ancienne fontaine de la rue située dans une excellente position. Cette fontaine ne sera pas réparée par quelques particuliers qui pourraient en réclamer la possession exclusive ».

Le conseil de Montoir vote une somme de 250 francs et déclare qu'une quête sera faite par le maire auprès des propriétaires voisins pour parfaire le surplus de dépense.

Gardes-champêtres adjoints :

·       « Vu l'étendue considérable de la commune de Montoir, considérant que 3 gardes-champêtres, dont 2 sont infirmes et le troisième dans un âge très avancé, sont insuffisants pour la garde des propriétés, qu'il n'y a pas lieu de demander le renvoi d'aucun d'eux, tous faisant leur devoir de leur mieux et n'ayant que leur salaire pour vivre et élever leur famille, le conseil demande la création de 2 gardes-champêtres adjoints, l'un pour la section du bourg et l'autre pour la section de Méan. »

Legs de BERSIHAND Étienne :

·       Étienne BERSIHAND (1803-1863), notaire à Savenay mais originaire de Montoir, décédé en juin, a fait un legs de 1000 francs aux pauvres non mendiants de Montoir. Lequel a été distribué par le maire et les curés de Montoir, Saint-Malo et Méan. Le conseil municipal vote un "remerciement sincère" à sa famille.

Gendarmerie de Montoir :

·       Depuis sa création, le poste de gendarmerie de Montoir a été très utile pour le bourg et pour Méan mais le nombre d'ouvriers à Penhoët augmentant chaque jour, deux gendarmes sont insuffisants. Le conseil demande la création d'une brigade entière divisée en deux postes, l'un à Montoir et l'autre à Méan avec chambre de sûreté à Méan.

 

Service médical gratuit des indigents :

·       Le conseil municipal de Montoir considère que la médecine gratuite des indigents est faite dans des conditions qui laissent trop à désirer dans l'intérêt des pauvres. Il est difficile pour ne pas dire impossible à un seul médecin des indigents, Ambroise Marie CAILLET (1809-1890), de donner des soins aux malades de quatre communes séparées par des distances aussi longues, Montoir, Crossac, Besné et Saint-Joachim, d'autant qu'il a déjà une clientèle payante considérable. Il y a deux médecins à Montoir, Ambroise Marie CAILLET et Louis LEGOFF (1820-1865), et si la médecine des indigents était partagée les pauvres y gagneraient. Il y avait auparavant trois médecins à Montoir qui se partageaient la médecine des indigents (GUICHET, BARBIN et CHAILLON), compte tenu de l'augmentation attendue de la population il est encore plus indispensable de faire ce partage aujourd'hui.

Le conseil municipal demande l'autorisation de partager la clientèle pauvre entre les deux médecins actuels et si ce n'est pas possible, que seul Louis LEGOFF soit chargé du service des indigents de la commune de Montoir.[182]

 

Remise de l'église :

·       Le curé et le conseil de fabrique demandent depuis un certain temps que la municipalité les aide à construire une "décharge"[183] pour loger les exposoires, bouquets, candélabres et autres objets servant aux cérémonies des grandes fêtes religieuses de l'année.

En reconnaissant la nécessité, le conseil vote 2.000 francs pour la construction du local demandé au joignant de la tour, dans le renfoncement formé par la tour, lequel local donnant sur la place devra être réalisé "dans des conditions convenables".

Transport d'un défunt :

·       La commune de Saint-Nazaire demande une somme de 11 francs pour le transport du corps d'Yves JAGO (1784-1863), mendiant, domicilié à Trignac et décédé à l'hôpital civil de Saint-Nazaire. Le conseil accepte de payer la somme à ceux qui l'ont transporté.

 

13 décembre 1863 – Montoir

Communs de Penhoët et de la Menée Mayet :

·       La commune a reçu du préfet :

-  L'autorisation de divisions de lots et ouverture de rues établis sur le plan de la commission des bâtiments civils et permettant la vente par parcelles des communs de Penhoët et de la Menée Mayet.

-  L'autorisation du cahier des charges permettant la vente en 36 lots

-  Le plan des lots et ouvertures de rues.

Ayant des dettes à solder pour les chemins et de nouvelles dépenses à faire pour des chemins neufs, une halle, et à Méan des dépenses importantes à faire pour son église beaucoup trop petite, le conseil municipal de Montoir autorise la vente de ces terrains aux conditions requises.

 

20 décembre 1863 – Montoir

Croix de Penhoët ou de la Ménaudière :

·       Le curé de Méan souhaite obtenir gratuitement une parcelle de terrain dans les terrains de Penhoët pour l'érection d'une croix en remplacement de celle de Penhoët enlevée par l'expropriation des terrains pour la construction du deuxième bassin.

Décision est prise de cédée à la section de Méan une parcelle de 1 are près de La Ménaudière, joignant la route départementale n° 8.

Réverbères à Méan :

·       Si les réverbères sont utiles à Montoir ils le seraient aussi à Méan vu le grand nombre d'ouvriers travaillant aux chantiers transatlantiques et le grand nombre de charrettes traversant à toute heure de la nuit le bourg de Méan.

Il est décidé d'installer trois réverbères dans la traversée de Méan, charge au maire d'en faire l'acquisition de gré à gré. 200 francs sont alloués à cet achat, 100 francs annuels pour l'homme chargé de l'éclairage et du nettoyage et 100 francs pour l'achat de l'huile.

Pont de Trignac : réparations

·       Le grand nombre de charrettes de transport de tourbe passées dans l'année sur le pont de Trignac a gravement endommagé son tablier, plusieurs poutres étant cassées. Le conseil décide d'allouer 300 francs pour employer des ouvriers à aider les gens de Trignac à réparer leur pont.

Liaison des cités ouvrières :

·       Le sous-préfet demande à ce que le commun participe à la construction d'un chemin de liaison entre la grand 'route de Nantes à Guérande et les cités ouvrières de Penhoët[184].

·       Le conseil municipal de Montoir, considérant qu'il est opportun que le commun participe, vote une somme de 500 francs aux conditions suivantes :

-  Que cette route soit prise dans un des emplacements désignés comme rue sur le plan.

-  Que les ingénieurs des P&C autorisent à laisser prendre les matériaux nécessaires sur la butte de Penhoët.

-  Que les propriétaires des cités viennent en aide pour la construction pour une somme qui ne pourra être inférieure à celle de la commune

 

Échange de terrains :

·       La sortie du pré de Trignac pour venir au pont de Méan, longeant le Brivet, est impraticable aussi, Émile Fidel OLLIVAUD (1824-1883) propose-t-il de céder sur sa propriété privé une parcelle de 3 mètres de large partant du pré de Trignac et donnant accès à la grande route à condition qu'on lui donne une surface identique dans le commun près du pont de Méan, joignant au nord son chantier de construction. Le conseil municipal est d'accord pour l'échange projeté.

 

27 décembre 1863 – Montoir

Chemin de Montoir à Trignac :

·       Après examen des pièces relatives aux travaux à exécuter le conseil municipal décide de demander leur exécution par voie d'adjudication.

 

1864

 

21 février 1864 – Montoir

Expropriations de Penhoët :

·       Lors des expropriations des terrains à Penhoët pour la construction du second bassin, les ingénieurs chargés de la construction avaient offert 0,10 franc du m² pour les terrains expropriés. La municipalité de Montoir fit alors appel à un avocat de Nantes, Mr MÉNARD, pour sauvegarder ses intérêts. Celui-ci obtint du tribunal 3 francs du m² soit 68.406,45 francs.

Sur proposition du maire, le conseil municipal vote pour rémunérer l'avocat, 1% du capital perçu soit 684 francs.

Héritage BOURDIC :

·       Henriette Marie BOURDIC (1774-1862), veuve VALADE, a légué dans un testament du 8 juin 1860 déposé chez Me RENAUME à Montoir, une certaine quantité de décalitres de froment à partager par portions égales entre les pauvres des communes de Montoir, Lavau et Bouée. À défaut de bureau de bienfaisance à Montoir, le maire demande au conseil s'il lui convient d'accepter le legs au nom des pauvres de Montoir. Le conseil accepte et demande au maire de remercier en son nom la famille de la défunte.

Réverbères de Montoir :

·       Vote par le conseil d'un crédit supplémentaire de 200 francs pour compléter les frais d'achat et d'installation des réverbères du bourg.

Mur de façade du cimetière :

·       Le conseil adopte le cahier des charges du mur du cimetière, travaux et fournitures.

Concession de terrain à MOYON Constant :

·       Constant MOYON (1829-1901) demande la concession d'un terrain communal bordant un pré lui appartenant à La Motte et d'une surface de 1,80 are.

Considérant que cette parcelle peut être considérée comme un délaissement de chemin, le conseil de Montoir la lui concède au prix de 20 francs, sans adjudication.

Concession de terrain à RABOT :

·       Le conseil accepte de vendre à un nommé RABOT, pour 30 francs, un petit "canton" de pré faisant partie de l'ancien chemin de Méan et de 1,76 are.

Isolement du village du Pin :

·       Chaque hiver, le village du Pin, qui est le plus peuplé de la commune, se trouve sans voie et chemin de communication. Ce n'est donc qu'avec les plus grandes difficultés que l'on peut transporter les cercueils à l'église mais aussi les denrées les plus nécessaires.

La municipalité exprime donc le vœu qu'un chemin rural soit établi, partant du moulin du Pin jusqu'au chemin de grande communication n°50, longeant le village de La Rue qu'il pourrait desservir et vote uns somme de 3000 francs pour la confection de ce chemin.

Hangar de l'école des petites filles :

·       Le maire obtient du conseil l'autorisation de traiter de gré à gré avec la dame CHAILLON pour acquérir auprès de celle-ci la mitoyenneté du mur de son écurie qui est aussi le mur du hangar (préau) de l'école des filles.

Accaparement d'un terrain communal :

·       Le sieur FLORENT Michel Joachim (1826-   ), marchand chiffonnier à Méan, vient d'ouvrir sur un terrain communal de la Menée Mayet deux passages donnant sur un terrain lui appartenant et ceci sans passer par le chemin normal de la Menée Mayet. La municipalité décide d'ester en justice contre le sieur FLORENT.

 

4 avril 1864 – Saint-Joachim

Chemin de fer de Laval à la Loire :

·       Le conseil municipal de Saint-Joachim vote à l'unanimité pour que le tracé du chemin de fer de Laval à la Loire passe par Chateaubriand et Nantes.

 

10 avril 1864 – Montoir

Pensionnaires de l'école des filles :

·       Jeanne Alexandrine LEBEAU, en religion Sœur Marie Modeste, nommée par la mère supérieure pour remplacer Sœur Marie Catherine, née Marie Honorée GAUTRET, forcée de rentrer à la maison des sœurs de Saint-Gildas pour cause de maladie, demande l'autorisation de recevoir des pensionnaires dans l'école.

Compte tenu des excellents services rendus en tant qu'institutrice par Sœur Marie Modeste depuis plusieurs années, le conseil lui accorde les deux autorisations nécessaires.

Liaisons des cités ouvrières :

·       Monsieur Le SAUCE, le préfet, demande à la commune un crédit de 3000 francs pour l'établissement d'un chemin conduisant de la route n°8 aux nouvelles cités[185] promettant que le département ferait avance d'une pareille somme.

La municipalité de Montoir estime que cette somme est beaucoup trop importante, que le coût de construction pourrait être bien moindre surtout si l'administration des Ponts-et-Chaussées autorisait l'extraction de matériaux sur la butte de Penhoët. "Considérant que ce chemin ne servira qu'aux cités, les propriétaires ou ceux qui les exploitent peuvent bien faire quelque chose puisque c'est eux qui en profitent et que ce chemin n'est pas d'une nécessité première pour la majorité de la population". Le conseil demande que l'on se réfère à sa délibération du 21 décembre 1863 sur ce sujet.

Isolement du village du Pin :

·       Les plans et devis du chemin allant du Pin à la route n° 50 ayant été présentés, le conseil municipal vote pour la proposition faite et en demande la réalisation dans les plus brefs délais pour un budget de 3000 francs.

Chemin n° 3 de Méan à Bert :

·       Le chemin n° 3, de Méan à Bert ne se fait toujours pas, les prestations étant presque toute employées sur la route à grande communication n° 50. Pourtant il y a urgence à donner à ce gros village très peuplé et à la Grande Brière un moyen de sortie.

Le conseil demande la possibilité de vendre les parcelles bordant le chemin n° 3 pour que le produit puisse être employé aux travaux de ce chemin.

Chemin de fer de Laval à la Loire :

·       Le maire donne connaissance d'une circulaire préfectorale sur l'utilité publique de construire un chemin de fer de Laval à la Loire.

« Passant par Châteaubriant, Nort[186] et Nantes, le conseil municipal considère que celui-ci sera très avantageux pour tout le département et par suite à la commune de Montoir. Montoir étant une commune composée essentiellement de marins et ce chemin de fer reliant Nantes avec les ports de la Manche, cela ne pourra être qu'avantageux pour son commerce maritime, les grains en particulier. Plus le centre de départ sera rapproché de Nantes plus les navires faisant le cabotage y trouveront avantage. Ce résultat serait obtenu, le chemin de fer arrivant à Nantes par Châteaubriant après avoir traversé plusieurs pays fertiles. D'un autre côté, ils trouveraient encore avantage pour le transport de leur charbon qu'ils amènent en grande quantité et qui, trouvant à Nantes un nouveau débouché leur procurerait d'en amener davantage. La ligne par Angers empêcherait pour nous toutes ces ressources et tous ces avantages ». Le conseil municipal est donc tout à fait favorable à cette ligne par Châteaubriant.

Compagnie De BRAY :

·       "Des difficultés existent depuis de nombreuses années entre la Compagnie De BRAY et onze communes limitrophes. Dernièrement, Mr COUETOUX, administrateur des intérêts communs de la Compagnie, s'appuyant sur un arrêté du Conseil d'État, a cru devoir prendre inscription sur les immeubles appartenant à la commune de Montoir pour une somme de 82.035,50 francs". Le maire pense qu'il n'avait pas le droit de la prendre et que dans tous les cas il importe de la faire lever « d'autant que les tentatives amiables avec Mr COUETOUX ont toutes été inutiles ». Le maire demande donc au conseil l'autorisation d'ester en justice contre la Compagnie devant tous les tribunaux possibles dans le but de contester la somme réclamée et de la contraindre à main levée de l'inscription prise.

Terrains à vendre à Penhoët :

·       Il existe à Penhoët et à la Menée Mayet au joignant des terrains que la commune vient de vendre le 28 mars, une parcelle de terrain qui ne rapporte rien à la commune et qui n'est pas utilisée par les riverains. Proposition est donc faite de la vendre et dans le but de vendre plus avantageusement, de faire des levées de plans parcellaires et des établissements de rue.

Le conseil accepte l'idée et donne l'autorisation, notamment pour une rue coupant le terrain d'est en ouest.

 

22 mai 1864 – Saint-Joachim

Séance ordinaire avec les propriétaires les plus imposés :

·       Votes divers :

-  Traitement du garde-champêtre                                                         : 360,00 francs

-  Traitement de l'institutrice                                                                  : 100,00 francs

-  Traitement de la directrice de la salle d'asile                                        : 100,00 francs

-  Construction d'une mairie, mobilier de l'école                          : illisible

-  Service médical des indigents en 1865                                    :  50,00 francs

-  Déplacement de Mr MOREAU, agent voyer cantonal, pour une expertise de Mr GALLIOT de CRAN             :  35,40 francs

-  Vote du 1/10ème de remise en sus pour Mr LE BEAU percepteur

-  Plan et procès-verbal dressés par Étienne HALGAND (1825-   ), agent voyer d'arrondissement "pour la station de déverser par celle de terrain en 1859" (?) : 94,75 francs

-  Pour les fêtes publiques en 1864                                                        : 150,00 francs

-  Frais d'élection au Conseil Général                                                      :   30,00 francs 

-  Réparations du pont du Millaud                                               : 100,00 francs

-  Pour Mr GAUTRON, notaire à Nantes, pour expédition d'acte               :   40,07 francs

Foire de Saint-Joachim :

·       Considérant qu'il n'existe qu'une seule foire "dans cette grande localité", le conseil municipal demande l'établissement de deux autres foires qui se tiendraient tous les 1er mai et 10 octobre.

Journées de prestation :

·       Le conseil vote, pour 1865, 3 journées pour les hommes, les bœufs, les chevaux et les charrettes.

Centimes additionnels :

·       Le conseil vote :

-  Pour l'Instruction primaire en 1865                                                     : 3 centimes additionnels

-  Entretien et réparations des chemins ruraux                                       : 5 centimes additionnels

Dépenses imprévues ou supplémentaires en 1864 :

·       Vote de :

-  Supplément de dépenses imprévues en 1864                                      : 20,00 francs

-  Supplément de frais de bureau de la mairie en 1864                           : 30,00 francs

 

29 mai 1864 – Montoir

Règlement définitif de l'exercice 1863 de Montoir  

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1862

 

- Créditées au budget de 1863

12.041,23

- Recettes cumulées de l'exercice

97.660,57

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

75.464,90

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

-104,00

- Crédits restés sans emploi

-848,01

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain exercice

-237,00

- Dépenses faites mais non ordonnancées avant le 31/3/1864

-7.698,37

 

 

- Dépenses ordonnancées mais non payées avant le 15/3/1863

 

Total des recettes

97.319,57

Total des dépenses

78.959,75

 Solde créditeur

18.359,82

 

 

 

Presbytère de Méan : réparations

·       Après examen d'un dossier soumis par le conseil de fabrique concernant des constructions et réparations urgentes à faire au presbytère de Méan, le conseil municipal vote la somme de 6.405 francs qui sera prise :

-  Sur le produit de location des vases

-  Et le surplus sur la part revenant à la section de Méan (soit un quart) dans le produit de la vente des "Joncs de Penhoët".

Service d'eau de Penhoët :

·       Un sieur BEAULIEU, négociant à Saint-Nazaire a communiqué au conseil un projet pour obtenir un service d'eau à Penhoët.

Le conseil municipal reconnait que le manque d'eau à Penhoët et dans les villages voisins se fait sentir tous les jours et qu'il est très difficile de s'en procurer dans les fontaines où elle est de mauvaise qualité[187]. La proposition de BEAULIEU est donc bien accueillie par le conseil municipal d'autant qu'elle apparait peu coûteuse pour la commune et convenable pour les consommateurs et que la concession de 50 ans demandée semble équitable pour le couvrir des frais et lui procurer un bénéfice raisonnable.

Le conseil invite donc le maire à obtenir du préfet sa prompte approbation.

Gardes-champêtres adjoints :

·       "Vu la grande étendue de la commune de Montoir, vu le nombre toujours croissant des étrangers venant s'y établir et les dégâts qu'ils y commettent[188], le nombre de trois gardes-champêtres, les trois blessés et infirmes, est insuffisant, que pourtant on ne peut renvoyer ces hommes faisant leur service autant qu'il leur est possible…".

·       Reconnaissant la "justice des observations de Mr le maire", le conseil municipal "l'autorise à obtenir la création de deux gardes-champêtres adjoints et vote pour traitement à chacun une somme annuelle de 50 francs[189]".

 

3 juillet 1864 – Saint-Joachim

Mairie et maison d'école :

·       Le conseil est d'avis de maintenir le plan des terrains acquis pour la construction de la mairie et de l'école, la surface de 11 ares étant suffisante et qu'il y a lieu de modifier seulement le plan de l'architecte suivant la modification demandée par le conseil de l'instruction gratuite. Le conseil désigne 3 membres pour accompagner le maire chez l'architecte.

Solde des terrains acquis pour la construction de l'église :

·       Le conseil demande à l'autorité supérieure la dispense de remplir la formalité de purge des hypothèques pour toute acquisition d'un prix inférieur à 500 francs et autorise le maire à faire la purge pour tout acte excédant cette somme.

Après avoir examiné le plan des abords de l'église établi par l'agent voyer, le conseil déclare que la dame MORTIER, qui refuse de céder ses terrains à l'amiable, soit expropriée attendu que sans cela la place de l'église serait irrégulière.

 

24 juillet 1864 – Montoir

Réunion du conseil municipal assisté des citoyens les plus imposés conformément à la loi du 18 juillet 1833.

Les plus imposés présents : Pierre FOUCAULT (1811-1873), Laurent NAUD (1808-1876), Étienne DESBOIS (1814-1882 ?), GUILLOU François (1818-1895 ?), MAHÉ, DANDEAU Jean, VAUJOYEUX Étienne (1804-1868 ?), OLLIVAUD Généreux (1822-1902), MOYON, DRONEAU, TARTOUÉ, RICORDEL, MOLAY François (1825-   ), BOURDIC Stanislas Louis Marie (1818-1871)

 

Projet de rattachement de la section de Méan à Saint-Nazaire :

·       Le maire présente les pièces concernant la future annexion de Méan par Saint-Nazaire : conseil municipal de Saint-Nazaire, délibération du syndicat de Méan, procès-verbal d'enquête, procès-verbal du commissaire enquêteur.

Le conseil municipal de Montoir ne voit aucune nécessité dans les circonstances actuelles à l'annexion de Méan y voyant un avantage pour Saint-Nazaire et un grand désavantage pour Montoir et surtout pour Méan.

-  « En effet, Saint-Nazaire s'agrandit d'une portion de commune riche et peuplée, agrandit les limites de son octroi et s'empare de terrains communaux d'une grande valeur. Quel avantage en tire Méan : aucun, bien loin de là, des charges et des charges très lourdes. Il est riche aujourd'hui, il sera pauvre demain. Saint-Nazaire, dit-on, est une ville à faire. Il faut qu'elle se crée soit, mais non au préjudice de ses voisins. Si elle a des charges, plus tard elle aura des bénéfices, elle profitera des uns, qu'elle sache supporter les autres. Méan a lui aussi bien des choses à faire, église, maison d'école, rues, chemins, il est tout naturel, de toute bonne justice que ses ressources lui servent à lui-même plutôt qu'à autrui. Il ne voit pas (le CM) la nécessité de cette annexion, selon lui, elle ne se nécessite pas aujourd'hui, en effet, sur quels motifs s'appuie dans sa demande le conseil municipal de Saint-Nazaire ? La section de Méan est tout entière en deçà du Brivet, limite naturelle de ces deux communes. Si la commune de Montoir est coupée en deux il ne s'ensuit pas qu'on doive la démembrer pour autant. Avec ce système il faudrait refaire en entier la carte de France. Les villages (de Méan) sont plus rapprochés de Saint-Nazaire ! Cela n'est pas exact : Bert, Aucart, Aine sont plus rapprochés de Montoir, aucune voie de communication ne les relie à Saint-Nazaire, il en existe pour venir à Montoir. Méan est à mi-route des deux villes ».

 

-  « Il faut que tous les bassins[190] soient dans la même commune, en Saint-Nazaire ? Soit, pour cela vous n'avez pas besoin de Méan, vous ne prenez pas tout le terrain jusqu'au Brivet. En prenant Penhoët, L'Ysop, la Menée Mayet jusqu'à la Menée Naudière, vous avez 1er et 2ème bassin, tous les chantiers, bassins et docks portés au plan général soumis à l'enquête il y a deux ans comprenant l'ensemble de la ville de Saint-Nazaire et ses bassins. Au-delà vous avez une zone de 200 mètres au moins de profondeur et vous n'arrivez pas encore à Méan-bourg, il se trouve distant de 100 mètres au moins. Où donc est la nécessité de s'en emparer et de Bert, Aucart et autres villages ? Ils sont à plus de 4 et 5 kilomètres du terrain dont vous avez besoin pour vos bassins. Prenez ce dont vous avez franchement besoin, n'en prenez pas davantage, surtout quand c'est à notre plus grand préjudice ».

-  « Saint-Nazaire tend dans son développement à se porter vers Méan ?  Cela n'est pas prouvé surtout quand on voit Saint-Nazaire faire tous ses efforts pour soutenir l'entreprise César et Cie qui reportera forcément la ville du côté opposé ».

 

-  « Les chantiers de Penhoët doivent être de Saint-Nazaire ? Cela doit être, ils sont au centre des bassins, c'est admis. La police se ferait tout aussi bien par Montoir. Cela se fera par Saint-Nazaire et tout sera dit ».

 

-  « Quant aux avantages qu'en retireraient les marins, le conseil les considèrent comme nuls. Il n'est pas difficile aux habitants de Méan de faire 2 ou 3 kilomètres pour venir chercher les papiers à Montoir. Au reste cela n'arrive qu'une fois dans la vie d'un marin. Une fois son acte de naissance, dont il a besoin pour s'embarquer, déposé à la marine, il n'a plus besoin de le redemander. Au reste pas un seul ne se plaint de cette petite peine, l'enquête le prouve ».

 

-  « Quant au plan, aux établissements des rues, pour les quartiers à faire, il ne sera pas plus difficile à l'administration municipale de Montoir qu'à celle de Saint-Nazaire de les obtenir. Le conseil reconnait la nécessité et attend pour la réclamer que la difficulté existante entre les deux communes soit tranchée ».

 

-  « Ainsi, point de nécessité, désavantages dans cette annexion, telle qu'elle est demandée, pour Montoir et Méan. Pour ces motifs le conseil proteste contre l'annexion de Méan par Saint-Nazaire, il demande qu'il ne soit pris sur la commune de Montoir pour être adjoint à Saint-Nazaire que Penhoët, l'Ysop, Menée Mayet et terrain suffisant pour établissement de tous les bassins projetés jusqu'à Menée Naudière, exclusivement suivant une ligne partant de la lettre A[191], touchant le chemin de fer, la seconde maisonnette[192] à la lettre B, touchant au Brivet, laissant Méan complètement en dehors avec Bert, Aine, Aucart et les autres villages ».

Ce compte-rendu de séance est majoritairement signé à l'unanimité des participants moins 3 voix.

 

25 septembre 1864 – Montoir

Gardes-champêtres adjoints :

·       Le maire expose au conseil que la population de Montoir augmente tous les jours, que parmi les ouvriers venus d'ailleurs beaucoup sont peu raisonnables, que les propriétés et surtout les récoltes souffrent beaucoup et que des plaintes continuelles lui sont adressées. Il propose donc au conseil de nommer 2 gardes-champêtres supplémentaires : François HALGAND, cultivateur à Montoir, et Jean-Marie BOTREL, journalier de Méan, avec un traitement annuel de 100 francs chacun. Le conseil accepte la proposition.

Échanges commerciaux avec Pontchâteau :

·       Les échanges commerciaux avec Pontchâteau sont de plus en plus importants mais les voies de communications sont difficiles surtout dans le secteur de Saint-Malo-de-Guersac qui fait l'essentiel de son commerce avec cette ville pour l'achat des grains et autres céréales, les achats et ventes de bestiaux, ce commerce se faisant essentiellement par eau surtout en hiver.

Sur proposition du maire, le conseil accepte la construction d'un chemin de petite communication partant de la route de grande communication n° 50 au lieu-dit Saint-Malo, passant par Errand, les marais, Revin de Donges, les Eaux en Crossac et se dirigeant, de là, sur Pontchâteau.

Murs du cimetière :

·       Les murs de ceinture du cimetière de Montoir sont dans un état de dégradation complète, en ruines dans plusieurs endroits et bien trop peu élevés partout, les chiens y passant sans difficulté. Les réparations se faisant sur la façade, il y a nécessité à faire la même chose aux murs de ceinture. Le conseil décide donc de remonter les murs de 60 cm au nord et à l'est et de 80 cm à l'ouest, le tout crêpi à neuf. Le maire est autorisé à traiter par voie administrative et un maximum de 1500 francs avec l'entrepreneur ayant en charge la façade du cimetière.

 

Église de Saint-Malo :

·       L'église de Saint-Malo est sur le point d'être terminée et sert déjà au culte mais l'état de gêne des habitants en empêche l'achèvement. Malgré un secours de l'état de 8.000 francs, la section de Saint-Malo ne pourra terminer son église, le conseil de Montoir lui vote donc une aide de 10.000 francs pour achever l'église.

Route du Pin :

·       La route non classée allant du Pin à la route n° 50 est impraticable et ce n'est qu'avec les plus grandes difficultés que l'on peut y passer les corps lors des enterrements. Le conseil vote 400 francs pour subvenir aux réparations les plus urgentes et charge le maire de leur exécution.

Police d'assurance pour l'école des filles :

·       Accord sur la police d'assurance pour une durée de 10 ans et une prime totale de 28,35 francs.

 

Terrains à vendre à Penhoët :

·       Malgré une lettre du sous-préfet en date du 16 septembre expliquant le renvoi de ce dossier, le conseil déclare :

-  Maintenir sa délibération du 10 avril 1864.

-  Il affirme "que le but principal qu'il se proposait était bien la vente des communs, que l'établissement de rues et voies de communication n'était que secondaire, que s'il proposait de faire un sacrifice et votait des fonds, c'était dans la persuasion que l'on vendrait plus avantageusement.

-  Consentir à ce que les deux parcelles désignées par Mr l'agent voyer, portant les numéros du plan 62 et 65 soient concédées à l'amiable aux propriétaires riverains et qu'il en soit de même des lots portant les numéros 63,64 et 66 soit sur une estimation à faire d'après l'estimation de l'adjudication des autres lots soit, ce qu'il préfèrerait, au prix de 4 francs le mètre sans adjudication.

-  Reconnaitre que l'expert constate que les surfaces données par lui sont approximatives mais qu'il ne voit là aucun inconvénient puisqu'après la vente et, lors de la délivrance des lots, l'expert viendra sur les lieux et donnera à chacun exactement ce qui lui appartiendra.

-  Reconnaitre que le quart du produit de cette vente profitera tout d'abord à la section de Méan seule sachant que cela s'est déjà fait pour toutes les ventes des communs de Penhoët opérées jusqu'à ce jour et que ces fonds seront employés pour les besoins les plus urgents de la section de Méan.[193]

Démolition de cases[194] et église de Montoir :

·       Il existe au centre de Montoir, donnant sur la principale place, quatre mauvaises cases appartenant à la fabrique, joignant l'église, et qui sont dans un délabrement complet. Le conseil de fabrique reconnait qu'il n'y a pas lieu de les maintenir. "Il (le maire) propose qu'elles soient démolies mais, l'église n'ayant pas de décharge[195], on en établirait une partie sur leur emplacement et partie sur un terrain vague joignant l'église entre le clocher et les dites cases de manière à former une seconde aile semblable à celle existant déjà au nord, ayant même forme ce qui rendrait l'extérieur de l'église régulier. Deux murs se retrouveraient déjà faits (nord et est). Le mur sud partirait de l'angle du clocher, prolongerait jusqu'au point de jonction de la ligne formant façade de l'église, là prendrait le mur du couchant qui viendrait aboutir à l'angle sud-ouest de l'église près de la grande porte. De cette façon, tout se trouverait régulier, la place agrandie, embellie et la circulation libre pour voitures et charrettes tandis qu'elle est presque impossible aujourd'hui. Pour obtenir ce but, il croit (le maire) que la commune doit venir en aide à la fabrique, il propose de voter une aide de 2.000 francs, la fabrique de Montoir devant faire le surplus de frais."

Le conseil municipal donne son accord à ce projet du maire.

 

13 novembre 1864 – Montoir

Cimetière de Montoir :

·       Une somme de 1500 francs a été votée le 25 septembre pour la réfection des murs du cimetière mais le maire n'a pas eu le temps de faire une transaction de gré à gré avec un entrepreneur, le conseil demande au préfet d'approuver l'emploi de 1.495 francs par voie de régie administrative, somme nécessaire pour les travaux d'après le décompte dressé par Mr FRANGEUL, conducteur de travaux des Ponts-et-Chaussées.

Construction d'une fontaine à Méan :

·       Il est urgent de construire une fontaine à Méan où le manque d'eau se fait sentir de jour en jour davantage, la population augmentant continuellement. Le maire propose de traiter de gré à gré avec René DENIER (1833-1878), maçon entrepreneur, qui présente toutes les garanties. Le conseil donne son accord.

 

20 novembre 1864 – Saint-Joachim

Mobilier de l'école de Saint-Joachim :

·       Vote d'un crédit supplémentaire de 80 francs pour le mobilier de l'école.

École de Saint-Joachim :

·       Le conseil examine les plans de l'école fournis par Alphonse GILET, architecte de Nantes, les approuve et demande à l'administration préfectorale d'accélérer le commencement de cet édifice, le nombre de classes et d'instituteurs étant insuffisant.

Affermage de risbermes[196] :

·       Demande d'autorisation pour affermer les risbermes bordant la route ou chemin de grande communication n° 48 de Saint-Joachim à Crossac.

 

18 décembre 1864 – Saint-Joachim

Projet de transaction entre la commune et la compagnie De BRAY :

·       Le préfet a invité la municipalité à se prononcer sur l'adoption de cette transaction. "Un décret impérial du 5 juillet 1855 a condamné la commune à payer à la Compagnie DE BRAY le montant des revenus des terrains formant le lot de la Compagnie du 25 juin 1825 au 13 décembre 1830 et les intérêts de cette somme à compter du 2 mars 1855. La commune est donc débitrice de la somme de 53.900,98 francs en principal et des intérêts de neuf ans et demi. L'autorité supérieure ne peut laisser le décret du 5 juillet 1855 sans exécution, il s'agit de faire droit aux réclamations de la Compagnie."

"Son excellence le ministre de l'intérieur, voulant prouver sa sollicitude aux onze communes débitrices, a obtenu que la compagnie renoncerait aux intérêts de neuf ans et demi si les communes paient dans un délai de 6 mois la somme du principal qui est de 53.900,98 francs pour cette commune."

Le maire déclare que si la commune accepte la transaction, il y aura une autre réunion le dimanche 25 pour aviser aux moyens de payer dans les 6 mois, emprunt ou tout autre moyen de faire face à l'engagement.

Le conseil municipal se déclare prêt à accepter cette transaction mais déclare qu'il ne sait pas comment il va pouvoir payer une transaction aussi onéreuse et très exagérée pour une commune qui ne vit que de ses tourbières.

 

18 décembre 1864 – Montoir

Cimetière de Montoir :

·       Les murs du cimetière sont en réfection et les travaux portés au chapitre additionnel de 1864 pour 1.800 francs à prendre sur 3.800 francs, somme approuvée par le préfet. Mais ils s'élèvent en fait à une somme de 2.400 francs aussi le conseil décide-t-il de prendre les 600 francs en écart sur les mêmes 3.800 francs.

Vagues de Penhoët deuxième portion :

·       Par sa délibération du 25 septembre 1864, le conseil avait demandé l'établissement de voies publiques réservées au plan de la deuxième portion des vagues de Penhoët et ayant pour objet de faciliter la vente des terrains mais il n'avait pas songé que leur tracé devait faire l'objet d'une décision spéciale et que les contenances des divers lots devaient être établies d'une manière exacte afin d'éviter les difficultés existantes pour la première vente.

Le conseil de Montoir demande donc que les tracés de ces terrains soient approuvés par une décision spéciale de l'autorité compétente et autorise le maire à procéder aussitôt après à la vérification des surfaces.

Chemins vicinaux :

·       Le maire fait part d’une estimation faite par l’agent voyer cantonal des fournitures et approvisionnements pour la petite vicinalité pour les années 1865 à 1867, état se montant à 3.500 francs qui est approuvé par le conseil municipal.

 

Projet de transaction entre la commune et la compagnie De BRAY :

·       Pour les mêmes motifs que Saint-Joachim, la commune de Montoir est redevable de 58.596, 50 francs envers la société De BRAY.

Le conseil autorise le maire à « sauvegarder et à maintenir par toutes voies de droit, devant tous tribunaux, les droits et intérêts de la commune de Montoir contre les vassaux de la commune qui sont les débiteurs réels envers la Compagnie De BRAY, obtenir jugement contre les dits vassaux, prendre inscription et au besoin obtenir la vente de tout ou partie des communs leur appartenant, de manière que la commune puisse rentrer dans ses fonds dont elle entend aujourd’hui ne faire que l’avoir ».

Le conseil se déclare prêt à accepter la transaction passée entre le ministre de l’intérieur et l’administrateur des intérêts de la Compagnie avec abandon entier des intérêts disant que cette somme sera prise sur le produit des ventes effectuées dans la portion des Joncs de Penhoët   suivant adjudication au rapport de Me RENEAUME, notaire à Montoir, en date du 28 mars 1854 et autorise le maire à se désister de toutes poursuites intentées contre la Compagnie De BRAY[197].

Indemnités allouées aux instituteurs.

·       Des indemnités ont été promises à François CHAPRON (1829-1898) et à Melle BRINEAU, instituteurs a Méan, à charge pour eux d’instruire des enfants pauvres de Méan. Cette mission ayant été remplie, le conseil vote une indemnité de 150 francs pour chacun d’eux.

Concession de terrain a BOULET Pierre Marie :

·       Le sieur BOULET Pierre Marie (1820-   ), débitant de vin au bourg de Montoir demande la concession d’un terrain communal formant excédent de chemin au lieudit « le vieux grand chemin » près du bourg de Montoir. Le conseil décide de vendre ce terrain par adjudication au plus offrant sans que BOULET ait un droit prépondérant[198].

 

25 décembre 1864 – Saint-Joachim

Projet de transaction entre la commune et la compagnie De BRAY :

·       Le conseil municipal se déclare dans l'incapacité de payer le montant dû à la Compagnie DE BRAY.

 

1865

 

19 fevrier 1865 -  Montoir

Acquisition d’une maison et de ses dépendances :

·       Le conseil de fabrique de l’église de Méan souhaite obtenir l’autorisation d’acquérir pour 3.500 francs une maison et ses dépendances qui seraient très utiles au presbytère mais pourrait devenir très incommode si elle passait en d’autres mains. Cette maison appartenant à François CHAPRON (1829-1898), qui est disposé à la vendre, est louée au curé et les fonds seraient pris sur le produit de la location des vases de Méan. Le conseil municipal de Montoir donne son accord.

Cimetière de Saint-Malo-de-Guersac, réparations :

·       Durant les grandes pluies de l’hiver précédent, le mur nord du cimetière de Saint-Malo s’est écroulé. Sa reconstruction et les réparations nécessaires aux portes d’entrée ne peuvent être prises en charge par la fabrique déjà grevée par la construction de son église. Le conseil municipal vote les 800 francs nécessaires aux réparations.

Passerelle sur le Canal de Trignac :

·       Un canal allant du Brivet à Trignac est en construction, visant a évacuer le trop plein des eaux de la Brière. Or ce canal coupe toute communication entre le reste de la commune et les villages de Bert, Aine et Aucart. Le conseil autorise le maire a demander l’autorisation de construire une passerelle et vote 300 francs pour la construction de celle-ci.

Presbytère de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Le local servant de presbytère à Saint-Malo-de-Guersac tombe en ruines, la toiture est écroulée et une reconstruction est indispensable ; le curé et son vicaire ne savent où se loger. La fabrique de Saint-Malo-de-Guersac étant dans l’impossibilité de reconstruire, le conseil vote 3.000 francs pour venir en aide à la fabrique et l’aider à la reconstruction de la cure.

Construction et reconstruction des 3 églises de la commune :

·       Des réclamations ont été adressées à plusieurs reprises concernant les 3 églises de la commune de Montoir : Montoir, Saint-Malo-de-Guersac et Méan. Considérant que :

1.    Que l’église de Saint-Malo-de-Guersac ne peut se terminer sans que la commune lui vienne en aide, les ressources de la fabrique étant épuisées, et les travaux devant se terminer,

2.    Que l’église de Méan est beaucoup trop petite compte tenu de la population et qu’il y a lieu d’en construire une nouvelle mais que les ressources de la fabrique sont insuffisantes,

3.    Que l’église du bourg de Montoir a aussi besoin de réparations, qu’une partie a besoin d’être démolie pour faciliter la circulation dans la traversée du bourg, ce qui nécessitera l’établissement d’une aile droite...

·       Le conseil décide de voter :

-  Pour l’église de Saint-Malo                   : 15.000 francs

-  Pour l’église de Méan                           : 25.000 francs

-  Pour l’église de Montoir                        : 15.000 francs

À la condition expresse que les fonds nécessaires à la construction des chemins de Bert, de Saint-Malo à Errand, de la Ganache et du Pin aient préalablement été prélevés sur les fonds communaux.[199]

Réverbères de Méan :

·       Le crédit précédemment voté de 200 francs pour les réverbères de Méan s’avère notoirement insuffisant, le conseil vote 240 francs supplémentaires.

Concession de terrain à BROSSAY et GARANTON :

·       Une demande de concession de terrain à la Ganache a été faite per les sieurs BROSSAY Joseph (1811-1876) et GARANTON Jean (1817-1892)[200] pour une surface de 1,02 are. Cette parcelle n’étant d’aucune utilité le conseil décide de la céder aux demandeurs pour 30 francs sans adjudication.

Règlement des indemnités dues pour le chemin numéro 50 :

·       Depuis de longues années, de nombreuses petites parcelles, prises à leurs propriétaires lors de la construction du chemin n 50, n’ont pas été payées, provoquant de justes réclamations. Le maire demande à ce qu’une commission prise dans le conseil municipal lui soit adjointe avec pouvoir d’établir et régler les droits de chacun. MM VAUJOYEUX, LAHAYE et OLLIVAUD sont nommés pour constituer la commission.

 

Chemin de petite vicinalité de Montoir à Trignac :

·       Ce chemin, commencé depuis plusieurs années, n’est toujours pas fini et il conviendrait de le terminer en une seule annuité. Or, les ressources votées l’année précédente sont insuffisantes. Le maire demande donc :

-  Que les 1.200 francs portés au budget pour le chemin de Bert soient reportés sur celui de Trignac.

-  Qu’une somme de 2.200 soit votée pour l’achèvement complet du chemin de Trignac en 1865.

Reconnaissant néanmoins que le chemin de Bert est de première utilité, le conseil vote une somme de 1.500 francs pour commencer les travaux.

Halle de Montoir :

·       La présence d’une halle à Montoir est de plus en plus une nécessité compte tenu de la position centrale de la commune, de sa proximité avec Saint-Nazaire et de ses voies de communication. Il faut une halle qui permettrait de recevoir et séparer les grains et autres marchandises. Le maire demande donc au conseil de voter le principe de la construction d’une halle au bourg et de voter une somme de 40.000 francs nécessaire pour la construction. Il est chargé par le conseil d’étudier le projet, le conseil se réservant le soin de l’adopter.

Demande de classement de trois chemins de petite vicinalité :

·       Jusqu'à présent les ressources de la commune n’étaient pas suffisantes et n’ont pas permis de faire tout ce qu’il fallait pour les chemins vicinaux. La situation s’étant améliorée, le maire demande le classement de trois chemins de petite vicinalité de première nécessité. Il s’agit du chemin de Saint-Malo-de-Guersac à Errand, celui de Méan à Bert et celui de La Ganache à Brevé longeant la prairie. Il demande une somme de 5.000 francs pour chacun de ces chemins plus une somme pour la construction d’un pont sur le Brivet (chemin d’Errand).

Finalement, le conseil, d’accord sur le principe, le charge d’obtenir de l’administration que les études de classement soient faites et vote la somme qu’il demandera pour leur exécution.

Legs d’ Augustine ERGO femme THOBY:

·       Louise Augustine ERGO (1815-1860), femme de Joseph Marie THOBY (1814-1887), a fait un legs de 12.000 francs en faveur de la fabrique de Méan.

Considérant :

-  Que son époux consent à faire l’avance de 1.000 francs pour les pièces réclamées par son épouse,

-  Que les immeubles dépendant de la communauté sont estimés à 5.500 francs en dehors du montant de l’inventaire,

-  Que la femme THOBY n’a eu l’intention de faire porter son legs que sur les biens meubles et immeubles de sa communauté et que ses propres biens resteront à sa famille,

-  Que ses héritiers naturels consentent à l’exécution de ce legs,

Le conseil municipal autorise la fabrique de Méan à accepter le legs dans les termes et aux conditions établis par la dame THOBY dans son testament du 3 mars 1860.

 

12 mars 1865 – Saint-Joachim

Demande de 2 foires :

·       Le conseil municipal demande au préfet l'autorisation de créer 2 foires, l'une le 13 mai et l'autre le 24 octobre de chaque année.

Règlement de la dette :

·       Après avoir reçu une lettre du sous-préfet, le conseil répond qu'il est dans l'impossibilité de régler une dette de plus de 40.000 francs d'autant que le terrain lui-même ne vaut pas plus de 50.000 francs.

 

23 avril 1865 – Montoir

Cure de Montoir :

·       Le bâtiment servant de presbytère et appartenant à la commune est dans un état de vétusté et de détérioration complet et le remettre en état couterait aussi cher que d’en construire un neuf.

Après examen des plans et devis, le conseil municipal décide que la cure sera reconstruite, vote un budget de 13.500 francs et déclare que le reste du devis et les éventuels suppléments resteront à la charge de la fabrique.

Vicaire à Méan :

·       L’accroissement continuel de la population de Méan nécessite d’avoir une aide pour le curé desservant, aide que, ni la fabrique ni la commune, ne peuvent prendre en charge. C’est pourquoi le conseil municipal demande la création d’un poste de vicaire subventionne par l’État.

Nouvelle église de Méan :

·       Le curé de Méan a remis à la municipalité les plans et devis de la future église de la section. Après examen, le conseil municipal considérant :

-  Les ressources incombant à la section de Méan par les ventes déjà faites des communs de Penhoët (25%) suffisantes pour faire face aux premiers travaux.

-  Les ressources provenant des prochaines ventes, l’aide que pourra apporter la commune et l’aide de l’État sur lequel compte la commune.

Le conseil municipal autorise la section de Méan à utiliser ses ressources pour la construction d’une église.

Baux des vases de Méan :

·       Les baux des Vases de Méan, sur lesquelles ont été élevées bien des constructions, vont arriver à expiration. Exposer les propriétaires de celles-ci à les démolir serait les exposer à des pertes importantes. Par ailleurs le prix des baux est très convenable et les locataires sont gens responsables et bons payeurs. Le conseil décide donc de renouveler les baux pour une durée de neuf ans.

Cimetière de Montoir :

·       Versement de 800 francs a Mr LEBAIS, maçon, pour la fin des travaux du cimetière de Montoir comme notifié par Mr FRANGEUL, architecte des P&C, en charge de la surveillance de ces derniers.

Concession de terrain à OLLIVAUD Émile :

·       Émile Fidel OLLIVAUD (1824-1883), constructeur de navires à Méan, demande la concession d’un terrain de 9 ares, longeant le Brivet et contigu a son chantier. Il y a établi, avec l’autorisation de l’administration des Ponts et Chaussées, un petit bassin de carénage. Considérant qu’Émile OLLIVAUD emploie sur son chantier un nombre « assez considérable » d’ouvriers et qu’en le mettant à même d’agrandir son chantier son travail ne fera qu’augmenter et que le nombre d’ouvriers croitra, le conseil lui accorde le terrain demandé, sans adjudication, pour 50 francs.

 

13 mai 1865 : Publication de la loi qui consacre le rattachement d’une grande partie de Méan à la commune de Saint-Nazaire.

 

28 mai 1865 – Saint-Joachim

Dépenses extraordinaires :

·       Séance avec quelques citoyens les plus imposés (5) : Vote de :

-  Garde-champêtre                                                        : 360,00 francs

-  Instituteur                                                                  : 110,00 francs

-  Directrice de la salle d'asile                                         : 100,00 francs

-  Complément construction mairie et mobilier de l'école : 15 centimes additionnels pendant 5 ans.

Votes divers :

-  Vote du 1/10 de remise pour Mr LE BEAU percepteur de la commune.

-  Service médical gratuit                                    :   50,00 francs

-  Fête publique de 1866                                    : 150,00 francs

-  Frais pour les élections municipales de 1865              :   50,00 francs

-  Dépenses imprévues                                                  : 100,00 francs

-  Frais de bureau de la mairie                                        : 100,00 francs

-  Journées de prestations pour 1966 : 3 journées pour les chevaux, les bœufs, les charrettes et les hommes.

-  Instruction primaire en 1866 : 3 centimes additionnels par franc aux rôles des 4 contributions.

-  Entretien des chemins vicinaux : 5 centimes additionnels par franc aux rôles des 4 contributions.

-  Accord pour le transfert de la foire de Paimboeuf.

 

Règlement définitif de l'exercice 1864 de Saint-Joachim[201]

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1863

17.303,70

- Reliquat de 1863

 

- Recettes de l'exercice

9.727,89

- Dépenses créditées au budget

8.866,35

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

 

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

13.017,65

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain exercice

-354,58

- Crédits restés sans emploi

-137,79

 

 

- Dépenses ordonnancées mais non payées à reporter sur budget 1865

-9.423,99

Total des recettes

26.677,01

Total des dépenses

12.322,22

 Solde créditeur

14.354,79

 

 

 

28 mai 1865 – Montoir

Règlement définitif de l'exercice 1864 de Montoir 

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1863

 

- Créditées au budget de 1864

12.213,81

- Recettes cumulées de l'exercice

37.571,08

- Dépenses supplémentaires en cours d'exercice

25.088,17

- Non-valeurs justifiées au compte du receveur

-232,00

- Crédits restés sans emploi

-13.657,77

- Créances à recouvrer justifiées reportées au prochain exercice

-271,39

- Dépenses faites mais non ordonnancées avant le 31/3/1865

 

 

 

- Dépenses ordonnancées mais non payées avant le 15/3/1864

 

Total des recettes

37.067,69

Total des dépenses

23644,21

 Solde créditeur

13.423,48

 

 

 

25 juin 1865 – Montoir

Concession de cimetière à DAVY Lazare Osman :

·         Lazare Osman DAVY (1817-   ) demande la possibilité d’acheter une concession trentenaire de 2 mètres sur 1 dans le cimetière à l’emplacement où repose son père.

Contestation de VACHER contre la Commune de Montoir :

·       Le préfet a reçu d’un certain VACHER "une demande d’autorisation d’appeler la commune devant les tribunaux dans le but d’arrêter les suites du commandement qui lui a été notifié afin de le contraindre au paiement du prix principal et des intérêts dus à la commune pour la vente par adjudication de diverses parcelles de terrains dans les pâtures de Méan".

La demande est motivée par :

-  « Sur ce qu’il (VACHER) ne doit pas d’intérêts sur le prix de la vente qu’il a été empêché de payer par le fait de.. » ???

-  « L’irrégularité des poursuites d‘abord parce qu’avant d’y recevoir (recourir) la commune aurait dû se percevoir (s’apercevoir) de l’autorisation prescrite par les articles 49 et 51de la loi du 18 juillet 1837 et en second lieu parce que l’article lui-même est incomplet attendu qu’il ne relate pas les dates de l’approbation du cahier des charges et du procès-verbal de vente ».

·       Le maire met en avant le fait, sur le premier point, que les intérêts sont dus en vertu de l’article 7 du cahier des charges qui contient la clause suivante : « le prix de chaque adjudication sera payable sans intérêts dans le mois de l’avis qui sera donné aux acquéreurs pour Mr le receveur municipal de l’approbation de la vente par Mr le préfet. Dans le cas de non-paiement dans ledit délai, il produira à partir de l’expiration du mois qui suivra l’avis de Mr le receveur municipal, jusqu'à parfait paiement, des intérêts à a 5% par an. L’opposition mise au paiement par Mr COUETOUX, administrateur des marais de Donges, ne faisait aucunement obstacle à l’exécution de cette clause puisque le débiteur avait la faculté de se libérer en versant le prix de son adjudication à la caisse des consignations ou il serait devenu productif d’intérêts au profit de la commune. Il a préféré conserver entre ses mains la somme dont il était débiteur avec intérêts… »

« Sur le second motif que le commandement énoncé de l’inscription a été signifié en vertu d’un titre revêtu de la formule exécutoire, qu’il ne s’agissait pas d’introduire une instance et qu’en conséquence il n’y avait pas lieu de se pourvoir de l’autorisation prescrite par les articles 49 et 51 de la loi de juillet 1837 mais bien d’exiger les conditions de la vente suivant un acte authentique, que quant aux irrégularités du commandement elles ne peuvent intéresser que la responsabilité de l’huissier mais que dans tous les cas les omissions qu’il pouvait présenter ont été réparées par un acte ultérieur…… »

·       Cette longue contestation de la demande de VACHER bourrée d’arguties juridiques[202] se poursuit par une demande du conseil municipal bien décidé à se défendre dans le procès que le sieur VACHER veut lui intenter.

Concession de cimetière à Montoir pour CAILLET Ambroise :

·       Ambroise Marie CAILLET (1809-1890), docteur en médecine, souhaite obtenir une concession de 2 m² dans le cimetière de Montoir à l'endroit où a été inhumée son épouse. Le conseil municipal lui concède ce terrain à titre trentenaire. À charge pour CAILLET de se conformer aux lois et règlements concernant la police des cimetières[203] et de verser à la caisse municipale la somme de 60 francs dont les deux tiers à la commune et un tiers au profit des pauvres.

 

Concession de cimetière à Montoir pour ROBERT Julien Guillaume :

·       Julien Guillaume ROBERT (1818-1868), propriétaire et maire de Montoir, souhaite obtenir une concession de 2 m² dans le cimetière de Montoir à l'endroit où a été inhumé son beau-père Étienne modeste GLOTAIN (1776-1853). Le conseil municipal lui concède ce terrain à perpétuité.[204]

Concession de cimetière à Méan pour les époux BÉCHET et ANDRÉ[205]:

·       Les époux BÉCHET et ANDRÉ demande une concession à perpétuité de 2 m de longueur et 0,80 m de largeur dans le cimetière de Méan pour y construire un monument à l'emplacement où reposent déjà les cendres de leur père, mère et sœur. Le conseil municipal leur accorde cette concession.

Presbytère de Saint-Malo-de-Guersac : Reconstruction

·       Considérant que la cure de Saint-Malo-de-Guersac est détruite et que les réparations sont impossibles, que la fabrique est surchargée par la construction d'une nouvelle église, le conseil municipal de Montoir vote 8.000 francs pour venir en aide à la fabrique de Saint-Malo-de-Guersac.

 

17 septembre 1865 – Montoir :

Installation du nouveau conseil municipal :

·       Les élections ont eu lieu le 16 et 17 septembre 1865 :

Conseillers

 municipaux

Dates

 

Professions

 

ALLAIRE Elysée Marie

(1816-1888)

 

Charpentier de port

BECCARD François

(1813-1877)

 

Laboureur

BERCEGER Victor Marie

(1822-1896)

 

Laboureur

CATHELINAIS Auguste

(1830-1902

 

Tisserand, commerçant

DANAUD Eugène

(1825-1880)

 

Maitre menuisier

DELAHAYE Aubin

(1811-1881)

 

Maitre au cabotage

DESBOIS Étienne

(1814-1882)

 

Maitre au cabotage

DRONEAU Jean Auguste

(1796-1885)

2ème adjoint

Maitre au cabotage

DUPIN Jean Marie

(1816-1876)

 

Maitre au cabotage

DURAND Jean-Baptiste

(1820-1900)

 

Maitre au cabotage

HÉMERY Pierre Luc

(1819-1893)

 

Propriétaire

LEFEUVRE Pierre

(1803-1873)

 

Laboureur

LOISEAU Pierre

(1794-1881)

1er adjoint

Instituteur

MAHÉ Pierre françois

(1797-1871)

 

Constructeur de navires

MOYON André

(1807-1876)

 

Maitre au cabotage

MOYON Mathurin

(1818-1890)

2ème Maire

Capitaine au long cours

MOYON Pierre

(1815-1892)

 

Arpenteur

OLLIVAUD Pierre

(1802-1876)

 

Constructeur de navires

ORAIN Pierre

(1807-1887)

 

Marin

ROBERT Étienne

 

 

 

ROBERT Julien Guillaume

(1818-1868)

1er Maire

Notaire

SIMON Julien

(1814-1891)

 

Maitre au cabotage

VAUJOYEUX François

(1802-1895)

 

Maitre au cabotage

 

24 septembre 1865 – Montoir :

Nomination du syndic de la Grande Brière Mottière :

·       Le maire Julien Guillaume ROBERT (1818-1868) est désigné par le conseil municipal pour représenter les intérêts de la commune au sein du syndicat des 17 communes propriétaires des marais de la Grande Brière mottière.

Main levée aux acquéreurs de parcelles vendues dans les communs de Penhoët :

·       Le conseil autorise le maire à "consentir toute main levée et radiation d'inscription, même celle de privilège de vendeur au profit de tous acquéreurs des dites parcelles ayant versé intégralement le prix de leur acquisition aux mains du receveur municipal".

Concession de cimetière à Méan pour MICHEL Jean (1829-   ) fils :

·       Le capitaine Jean MICHEL fils (1829-   ) demande la concession à perpétuité d'un terrain au cimetière de Méan de 2 m de long et 1,50 m de large. Le conseil la lui accorde à perpétuité au prix de 60 francs le m².

Cotisation dans les produits de la Grande Brière mottière :

·       La commission syndicale des marais de Donges a accepté la répartition des résultats de l'exploitation des marais de la Grande Brière mottière auprès des 17 communes propriétaires, répartition faite sur les chiffres du dernier recensement.

·       Le conseil municipal accepte cette proposition "qui est de toute justice car dans le nombre de ces communes, celle de Saint-Nazaire, entre autres, avec le nombre de sa population croissant dans des proportions considérables finirait par absorber la grande majorité de ces revenus au préjudice de toutes les autres".[206]

Réverbères de Méan :

·       Les 240 francs votés pour les réverbères de Méan sont insuffisants, 200 francs supplémentaires sont votés.

Gendarmerie de Montoir :

·       Le conseil municipal reconnait que la présence d'une brigade de gendarmerie à pied au bourg de Montoir est de toute nécessité. Il s'engage à fournir à l'administration un local convenable pour le logement d'une brigade soit en recourant à la location soit par l'entremise d'un propriétaire qui construirait le logement pour le louer. Si ces solutions n'étaient pas possibles, la commune s'engage à construire rapidement un logement aussitôt les travaux en cours terminés. "Le délai ne peut être très long, la commune avec toutes ses ressources pourra facilement et avant peu faire face à tous ces besoins"[207]

 

Octobre 1865 : Reconnaissance de la valeur légale des chèques

 

22 octobre 1865 – Montoir

Chemin de petite vicinalité de Montoir à Trignac :

·       Les 2.200 francs supplémentaires votés en février posent problème, le receveur municipal prétendant ne pas être en mesure de les payer. Le conseil réitère sa demande de paiement en prenant le montant sur n'importe que fonds de la commune.

Presbytère de Méan :

·       Le conseil donne son accord sur le devis de 7.455 francs et sur les plans établis par Monsieur CHENANTAIS père, architecte à Nantes, pour les réparations et construction du presbytère de Méan. La somme devra être prise sur les fonds issus de la vente des communs appartenant à la section de Méan.

Église de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Le 25 septembre 1863 a été voté une somme de 10.000 francs pour venir en aide à la section de Saint-Malo-de-Guersac pour l'achèvement de son église mais, par suite du décès de Mr NAUD, son architecte, la somme n'a pas été payée et les créanciers forcent maintenant le versement de la dite somme. Le conseil demande que cette somme soit payée en la prenant sur le produit de la vente des communs de Penhoët qui doit se trouver "entre les mains de monsieur le receveur "particulier".[208]

Presbytère de Saint-Malo-de-Guersac : Reconstruction

·       Les fonds de 8.000 francs votés pour aider la section n'étant pas disponibles, le conseil décide qu'ils soient pris soient pris soit sur les fonds placés au Trésor soit sur ceux de la vente des communs de Penhoët qui sont dans les mains du receveur particulier.

Fabrique d'engrais :

·       Le sieur RENAUD a fait une demande pour établir une fabrique d'engrais près du pont de Méan. Le conseil accepte la demande à condition que cet établissement ne compromette en rien la santé publique et ne soit jamais un établissement d'équarrissage.[209]

Mairie de Montoir provisoire :

·       Les travaux à faire pour la mairie nécessite qu'elle soit provisoirement transférée. La solution proposée par Eugène DANAUD (1825-1880) consiste à utiliser le préau de l'école et le sellier attenant, d'abandonner à l'instituteur communal toute la "grande maison", de disposer la mairie actuelle dans une salle d'étude pour les petits enfants, de bâtir un nouveau préau adossé au mur de séparation des deux jardins contigus et un petit sellier pour le vin de l'instituteur et des lieux. Cette proposition est acceptée par le conseil qui vote 3.000 francs pour les travaux qu'il comprend.

« Si toutefois il plaisait à l'instituteur communal de loger quelques-uns de ses élèves à cause de l'hiver et de leur grand éloignement du bourg, le conseil lui donne l'autorisation mais à la condition expresse que tous les frais d'installation qu'il serait obligé de faire au premier étage seraient à sa charge et que le nombre de ces élèves ne dépasse pas le chiffre 10 et qu'aussi il ne prenne jamais d'étranger à la commune »".

Pont de Boisman (route de Montoir à Errand) :

·       Accord sur les plans et le coût, 10.500 francs, de la construction du pont de Boisman, le conseil se réservant le droit de faire valoir ses droits auprès de la Compagnie DE BRAY soit pour l'obliger à indemniser la commune de la totalité du coût ou, du moins, d'une grande partie. Le maire est autorisé à traiter avec elle à l'amiable ou par voie judiciaire. Le paiement se fera pour moitié dans l'exercice suivant et pour moitié dans l'exercice d'après.

 

4 au 11 Octobre 1865 : Entrevue de Napoléon III et de Bismarck à Biarritz

 

3 novembre 1865 – Saint-Joachim

Installation du conseil municipal :

·       Les élections municipales ont eu lieu le 16 et 17 septembre 1865.

Conseillers élus

Dates

 

Professions

 

AOUSTIN Étienne

 

 

 

AOUSTIN Luc

 

 

 

AOUSTIN Luc fils d'André

(1822-1890)

 

Charpentier

AOUSTIN Jean

 

 

 

AUDRAIN Jean

(1818-1897)

Adjoint

Maitre au cabotage

FOURÉ Julien

 

 

 

JOALLAND Julien

 

 

 

HALGAND Julien

 

Syndic Grande Brière

 

MAHÉ Guillaume

 

 

 

MAHÉ Julien

 

 

 

MAHÉ Luc

 

 

 

MAHÉ Pierre André

 

 

 

MAHÉ Pierre

 

 

 

MOYON Joseph

 

 

 

MOYON Pierre fils de Michel

 

 

 

MOYON Pierre Félix

(1825 – 1909)

 

Charpentier

OUISSE

 

 

Contremaitre charpentier

PHILIPPE Guillaume

 

 

 

PHILIPPE PIerre

 

Maire

 

THOMAS Pierre Nicolas

(1815 -         )

 

Ouvrier

VINCE Jean-Baptiste

 

 

Cultivateur

VINCE Paul

 

 

 

VINCE Pierre

 

Adjoint

 

VINCE Pierre

 

 

 

 

Le compte-rendu des conseillers élus s'accompagne d'une lettre de protestation du nommé OUISSE qui, contremaitre charpentier, ne peut s'absenter de son travail les jours de semaine pour assister au conseil municipal. Plusieurs autres conseillers ont le même problème que lui : MOYON Pierre fils de Michel, PHILIPPE Pierre, AOUSTIN Jean, MAHÉ Guillaume et FOURÉ Julien. A part Saint-Joachim les maires de toutes les autres communes de l'arrondissement ont accepté de faire les conseils le dimanche et les jours fériés.

Les conseillers présents prêtent serment individuellement.

Syndic de la Grande Brière :

·       Julien HALGAND est élu syndic à bulletins secrets.

 

8 novembre 1865 – Saint-Joachim

C'est toujours Pierre RABAS, l'ancien maire qui est en fonction. Le quorum minimum n'étant pas réuni, le conseil municipal est ajourné.[210]

 

19 novembre 1865 – Montoir

Chemin de Bert :

·       Dans l'impossibilité de trouver un accord sur les prix avec certains propriétaires de terrains le conseil autorise le maire à nommer une commission pour statuer sur leur valeur réelle.[211]

Concession de cimetière à la Veuve LEGOFF :

·       La Veuve LEGOFF demande une concession trentenaire dans le cimetière de Montoir, concession accordée pur 30 francs le m².

Concession de terrain à COQUILLET :

·       Un nommé COQUILLET demande la concession de 2 ares de terrain communal dans les vagues de la Petite Pâture près de Méan pour y construire sa maison. Sa demande est acceptée au prix de 25 francs l'are.

 

Concession de terrain à BODET :

·       Le capitaine BODET de Méan a fait une demande de concession de terrain municipal attenant au sud de sa maison située à Méan (24 m sur 2,30 m). Le conseil accède à sa demande pour un prix de 1 franc du m².

Réclamations d'indemnités :

·       Deux réclamations ont été faites et sont satisfaites par le conseil municipal :

-  L’une par Pierre MOYON (1815-1892), arpenteur juré, 30 francs pour des honoraires d'arpentage sur le chemin de Bert

-  L’autre par Pierre OLLIVAUD (1802-1876), conseiller municipal, 300 francs comme indemnité du terrain qu'il a concédé pour la route de grande communication à Rosé

Frais d'hôpital à Savenay :

·       Sur proposition du maire le conseil vote la somme de 171,20 francs pour le paiement de frais à l'hôpital de Savenay pour le nommé HOUÏSTE (HOUIS ?), indigent.

Contestation de VACHER contre la Commune de Montoir :

·       Via son avoué à Savenay, Me VEZIN, monsieur VACHER fait les propositions suivantes :

-  Paiement d'un tiers comptant avec intérêts à partir de la date de mise en demeure de Mr PÉRIO

-  Les deux autres tiers dans 3 ans avec intérêts à partir de la même date.

Le conseil accepte les propositions et déclare que tous les frais qui ont été faits pour arriver à la folle enchère[212] devront être supportés par le dit VACHER.

Garde-champêtre :

·       Le conseil municipal nomme François HALGAND garde-champêtre titulaire en remplacement d'Eugène MAUGOURD (1819-1865) décédé et remplace HALGAND par le nommé Joseph Marie Mathurin LAMY (1826-1891) comme garde-champêtre adjoint.

 

3 décembre 1865 – Saint-Joachim

Installation maire et des adjoints :

·       Pierre PHILIPPE est nommé maire par décret impérial du 25 novembre. Jean AUDRAIN et Pierre VINCE sont nommés adjoints à la même date. Les 3 prêtent serment.

Les conseillers municipaux absents à la prestation de serment du 3 novembre, prêtent serment.

 

1866

 

- Début de la construction du canal de Trignac qui sera terminée en 1868

 

7 janvier 1866 – Montoir

Église de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Le maire fait part au conseil du rejet par l'administration centrale concernant le vote en septembre de 10.000 francs supplémentaires pour l'église de Saint-Malo-de-Guersac qui laisse malgré tout un déficit de 1.698,34 francs par rapport au devis de l'architecte.

Le maire expose alors :

-  Que des travaux nécessaires imprévus au devis sont apparus durant les travaux

-  Que le devis initial de l'architecte donnait un coût total de 82.840 francs, que le décompte actuel de l'architecte est de 93.200 francs et donc un déficit réel de 10.360 francs.

-  Que la paroisse de Saint-Malo n'a même pas aujourd'hui les moyens de payer les travaux déjà faits.

En conséquence, le conseil réitère son vote de 10.000 francs pour aider la paroisse "et prie Monsieur le préfet de bien vouloir sanctionner"[213]

 

14 janvier 1866 – Saint-Joachim

Paiement de frais d'actes :

·       Le conseil municipal de Saint-Joachim délibère sur la manière d'acquitter auprès de Mr ROULAND les frais d'actes au sujet de l'acquisition des terrains de l'emplacement de l'église et décide de voter les 119 francs nécessaires au chapitre additionnel de l'année 1866.

 

21 janvier 1866 – Montoir

Pont de Boisman (route de Montoir à Errand) :[214]

·       Après examen du plan, du devis, de l'analyse des prix et le calcul de la distance moyenne des transports, le conseil vote 11.000 francs pour la construction du pont.

 

4 février 1866 – Montoir

Chemin d'Errand :

·       Ayant délibéré sur un projet établi par Mr VALLIOT, agent voyer cantonal de Savenay, le conseil vote une somme de 8.250 francs pour la construction de ce chemin, somme répartie en 2 annuités de 4.125 francs sur les exercices 66 et 67. Le reste de la dépense (ou le quart) devant être pris sur les journées de prestations.

·       Le conseil demande en outre la mise en adjudication des travaux.

Chemin de Bert :

·       Ayant délibéré sur un projet établi par Mr VALLIOT, agent voyer cantonal de Savenay, le conseil vote une somme de 6.900 francs pour la construction de ce chemin, somme répartie en 2 annuités de 3.450 francs sur les exercices 66 et 67. Le reste de la dépense (ou le quart) devant être pris sur les journées de prestations.

·       Le conseil demande en outre la mise en adjudication des travaux.

Chemin de la Croix à Rosé :

·       Une commission municipale est nommée "qui aura pour mission spéciale de reconnaitre ou de découvrir autant que faire se pourra les propriétaires riverains du chemin de grande communication de la Croix de Guersac à Rosé qui ont droit à des indemnités ; et dans le délai le plus bref possible, la commune désirant en terminer pour cette affaire".

 

25 février 1866 – Saint-Joachim

Mesures de salubrité publique :

·       En différents points de la commune des eaux sales inondent complètement les rues et les rendent impraticables. De plus elles sont très dangereuses car elles croupissent la moitié de l'année et cela à cause de personnes "qui soit par dessein prémédité soit par une méchanceté qu'on ne peut qualifier refusent obstinément de déboucher, de déblayer des ruisseaux qui depuis un temps immémorial servaient d'égouts aux rues de la commune, se portant forts sur ce point que, ces ruisseaux coulant entre leurs propriétés, ils en étaient les maitres".

Le conseil municipal demande en conséquence à l'autorité supérieure un arrêté "par lequel tout individu qui ayant comblé ou refusant de déblayer les ruisseaux destinés à dessécher les rues de la commune soit poursuivi comme contrevenant aux lois de petite voierie.

Chemins vicinaux :

·       Les chemins vicinaux étant dans un très mauvais état et souvent impraticables, la municipalité demande à l'autorité supérieure de pouvoir disposer d'un tiers des journées de prestations, à partir de 1867 et les années suivantes pour leur entretien. Et ce jusqu'à ce ne soit plus nécessaire. (!)

 

11 mars 1866 – Montoir

Presbytère de Méan : adjudication

·       Une séance d'adjudication pour les travaux du presbytère de Méan avait été organisée le 7 janvier sans que personne ne se présente mais le 24 janvier le sieur LEBOIS de Savenay est venu soumissionner pour les travaux en offrant 1% de rabais. Le conseil accepte la proposition et renonce à une nouvelle adjudication.

 

8 avril 1866 – Montoir

Chemin d'Errand : achat des terrains

·       Le maire propose de payer d'urgence les terrains nécessaires pour la construction du chemin n°4 de Saint-Malo-de-Guersac à Errand ainsi qu'ils sont fixés sur l'état estimatif dressé par l'agent voyer cantonal :

-  50 francs les 81 ares du lot n°1 au n° 27

-  60 francs du n° 28 au n°54

-  80 francs les n° 15, 27, 44, 45

Le conseil autorise le maire à traiter avec les propriétaires et à agir suivant la loi si d'éventuelles difficultés surgissent avec eux.

Mairie de Montoir : travaux

·       Pour les travaux de la mairie provisoire le conseil municipal autorise le maire à faire travailler "les gens du pays dont les salaires sont bien moins élevés que ceux des étrangers…l'autorise à traiter de gré à gré avec un entrepreneur du pays et vote la somme de 426,79 francs prise sur le budget de 1866"[215].

Il demande aussi à ce que les travaux soient réalisés pour la fin juin.

Délimitation des communes de Saint-Nazaire et Montoir :

·       Le conseil municipal autorise le maire à demander au préfet la délimitation de ces deux communes et le règlement définitifs de tous les intérêts de Montoir avec la section de Méan.

Réverbères de Méan : allumeur

·       Vote de 150 francs pour l'allumeur des réverbères de Méan pour une annuité finissant le 1 janvier 1866. Les sommes suivantes devant être payées par Saint-Nazaire.

Garde-champêtre :

·       Le sieur Étienne PINEAU (1807-1867), garde-champêtre titulaire, étant dans l'impossibilité de remplir ses fonctions pour cause de maladie, le sieur Mathurin LAMY (1826-1891), garde-champêtre adjoint prendra la place et jouira de ses honoraires, l'inverse étant valable pour le sieur PINEAU qui reprendra sa place lorsque sa santé le lui permettra.

 

22 avril 1866 – Saint-Joachim

École de Saint-Joachim :

·       Le sous-préfet demande à ce que la commune fasse un emprunt de 10.000 francs pour compléter le cahier des charges de la maison d'école déclarant "qu'un entrepreneur sensé ne pourrait prendre l'adjudication de cette maison et attendre la somme suscitée pendant 13 ans, somme qui sera prélevée par les centimes additionnels".[216]

À contre cœur le conseil accepte à condition que les intérêts de l'emprunt ne commencent que le jour où les travaux seront terminés et l'argent versé "et il sera procédé dans le recouvrement de ces fonds de la manière la plus économique et s'il se trouve des gens de la commune qui veulent prêter des valeurs il sera fait avec eux des sans seings et toute facilité sera donnée à la commune de faire ses paiements au fur et à mesure qu'elle rencontrera des secours".

Adjudication des terres noires :

·       Le conseil municipal demande la possibilité de mettre en adjudication les terres noires qui comblent les canaux de la commune afin de récupérer des ressources pour la création du chemin des Martins et la maison d'école. Néanmoins, toutes ces terres noires ne seraient pas mises en adjudication la même année de manière à ne pas contribuer à la baisse des cours. De ce fait l'extraction de ces terres noires selon les parties de la commune se ferait par tirage au sort et elles pourraient être déposées sur les francs bords.

 

21 mai 1866 – Montoir

Points divers :

·       Nomination d'une commission pour l'adjudication des travaux de la mairie provisoire et du hangar de l'école des garçons.

Le maire est autorisé à :

-  Demander l'installation d'un receveur spécial pour la recette de la Grande Brière

-  Demander l'installation d'un pont sur le canal de Trignac

-  Demander la suppression de l'impôt sur les tourbes.

Legs BENOITON :

·       Le conseil municipal autorise le conseil de fabrique à accepter le legs fait par Jean BENOITON (1782-1865) décédé le 8 janvier 1865.

Nouvelle foire et changement des époques pour les marchés :

·       Demande au préfet d'établir une foire "tous les derniers mardis de mai car c'est l'époque la plus favorable pour la vente des animaux premiers gras et l'achat des maigres pour mettre sur les marais".

·       Demande aussi pour que les marchés qui existent déjà commencent le 1er octobre au lieu du 1er novembre.

Gendarmerie de Montoir : locaux

·       Concernant les locaux de la gendarmerie, le conseil municipal décide :

-  Soit de prendre des engagements de location avec le sieur GUYOT pour la maison qu'habite actuellement le sieur BIORET

-  Soit à "s'entendre avec le sieur SEGUIN (?) pour que celui-ci bâtisse sur son terrain un monument[217] à cet effet, la commune se proposant de lui faire les avances les fonds avec intérêts à 5% l'an garanties par la maison et les dépendances et après y avoir été autorisée par le préfet".

Vente des excédents de terrains des chemins de Bert et d'Errand :

·       Demande est faite au préfet de vendre les excédents de terrains de ces chemins et que le produit de leurs ventes soit utilisé pour leurs achèvements. Il demande aussi la possibilité de vendre l'ancien chemin d'Errand situé sous la gagnerie de La Paquelais après avoir toutefois fait la remise au curé de Saint-Malo-de-Guersac de l'équivalent de ce qui lui a été pris dans son pré par le nouveau chemin qui le traverse.

Démolition de la "vieille chapelle" :

·       Dans le but d'assainir et d'embellir le bourg et aussi d'agrandir la place à cause des marchés qui deviennent de plus en plus conséquents, la municipalité décide d'abattre la vieille masure appelée "vieille chapelle" appartenant à Thomas Prosper ANGEBEAU (1811-1889). En compensation, la commune lui concèderait un terrain en face de sa maison d'une surface à déterminer.

Élargissement du chemin vis-à-vis de chez Mr GLOTAIN :

·       Il devient urgent d'élargir le chemin de grande communication dans le bourg devant chez Mr GLOTAIN à cause du passage très fréquent de voitures et charrettes et des accidents qui pourraient en résulter. Le conseil demande donc l'élargissement du chemin dans cette partie et pour cela de traiter de gré à gré avec la famille CHAILLON pour la quantité à prendre sur son jardin dont l'alignement a été fixé par l'administration vicinale. Il vote en sus une somme de 200 francs pour indemniser la famille CHAILLON.

 

27 mai 1866 – Saint-Joachim

Budget 1867 de Saint-Joachim :

Séance avec les plus imposés :

·       Votes au chapitre additionnel divers pour 1866 :[218]

-  Pour le garde champêtre                                             : 360 francs

-  Pour la directrice de la salle d'asile                              : 100 francs

-  Pour l'institutrice                                                         : 100 francs

-  Complément mobilier de mairie                                   :   60 francs

-  Complément mobilier école                                          :   50 francs

-  Réparation pont d'Aignac                                             :   50 francs

-  Réparation pont Loiseau                                              :   50 francs

-  Recensement de la population                         : 200 francs

-  Indemnité au garde champêtre                                   :   18 francs de déplacement

-  Frais d'élections municipales                                        : 200 francs

-  Remise du receveur municipal                         :   53,17 francs

-  Votes de Centimes additionnels pour 1867 :

1.    Instruction primaire                                        : 3 centimes

2.    Entretien des chemins vicinaux                                   : 5 centimes

·       Votes divers pour 1867 :

-  Service médical gratuit                                    :   50 francs

-  Fêtes publiques                                                : 120 francs

-  Frais de bureau de la mairie                                         : 100 francs

-  Dépenses imprévues                                                   : 100 francs

 

Mairie et école de Saint-Joachim :

·       Les élus et les plus imposés maintiennent leur vote du 14 janvier de 15 centimes additionnels par franc aux quatre contributions directes.

"L'assemblée s'étant vivement agitée sur l'urgence et la nécessité d'une maison d'école, a d'abord examiné que d'après le compte établi à la délibération du 21 janvier dernier le déficit est non seulement de 10.000 francs mais de près de 16.000 francs car les 5.930 provenant des 15 centimes additionnels pendant 5 ans ne sont pas à proprement parler des ressources disponibles, ne pouvant en jouir qu'au bout d'un certain terme…"

"Pour les 10.000 francs qui restent encore, payables au moyen des centimes additionnels, qui continuerons comme il a été dit plus haut, il sera fait un emprunt. Quant au remboursement de l'emprunt on ne peut déterminer en combien d'années il pourra être effectué ne sachant à quel taux on pourra nous prêter. Quant à la date de l'emprunt ce sera celle de la fin des travaux à moins qu'un entrepreneur facile ne veuille attendre plus tard"[219]

Journées de prestations :

·       Vote de 3 journées pour les hommes, les chevaux, les bœufs et les charrettes.

Nouvelles foires de Saint-Joachim :

·       Le conseil demande la création de 2 nouvelles foires le 1er mai et le 10 octobre.

 

Règlement définitif de l'exercice 1865 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1864

14.354,79

- Reliquat de 1864

 

- Recettes de l'exercice

12.099.72

- Dépenses créditées au budget

18.959,99

 

 

 

 

Total des recettes

26.454,51

Total des dépenses

18.959,99

 Solde créditeur

7.494,52

 

 

 

23 juin 1866 – Montoir

Mairie de Montoir : adjudication

·       L'adjudication des travaux de réparations et construction de la mairie provisoire de Montoir a eu lieu le 3 juin mais aucun adjudicataire ne s'est présenté. Depuis, le sieur Eugène DANAUD (1825-1880), entrepreneur à Montoir, s'est proposé pour faire les travaux moyennant un rabais de 2,50%. Le conseil décide qu'il n'y a pas lieu de procéder à une autre adjudication et accepte la proposition de DANAUD[220].

 

5 août 1866 : Après la victoire des Prussiens sur l’Autriche à Sadowa, Napoléon III demande la rive gauche du Rhin puis le Luxembourg et la Belgique.

 

5 août 1866 – Saint-Joachim

Chemin n° 50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais :

·       Examen du redressement du chemin n° 50 entre Rozé et Le Pintré : "Le maire expose au conseil les plans et dates et expose les dommages et intérêts que va demander Mr BRETAULT-BILLON[221] pour passer dans son réseau (?). Cependant il faut aviser au moyen de redresser cette courbe brusque et difficile des écluses de Rosé et cela parait possible…car en partant de la maison à THUAL en Montoir on peut par une légère courbe aboutir au jardin de TURCAUD et par là avoir une ligne presque droite et ainsi il n'y aurait aucune modification à faire sur le terrain de la commune de Saint-Joachim et la route ainsi rectifiée offrirait toute sécurité aux voyageurs qui, chaque jour se voient exposés à des accidents par ce tournant rapide".

Le conseil vote une demande au préfet de modification du tracé allant dans ce sens.

 

16 septembre 1866 – Montoir

Paiement des chemins de Bert et d'Errand :

·       Les travaux de réalisation des chemins de Bert à la Croix de Méan et de Saint-Malo à Errand sont en cours et il est importants qu'ils soient terminés le plus vite possible les voies de communication entre ces villages et le reste de la commune étant interrompues tous les hivers. Reste néanmoins qu'il faut payer les entrepreneurs pour que les travaux continuent et que les fonds nécessaires excèdent les prévisions budgétaires. Il s'agit de :

-  Pont de Boisman                                 : 11.000 francs

-  Chemin d'Errand                                  :   4.125 francs

-  Chemin de Bert                        :   3.450 francs soit un total de 18.575 francs.

Le conseil décide donc de prendre les fonds nécessaires soit sur les fonds déposés au Trésor soit sur ceux placés en rente sur l'État.  

Commission pour vente de terrains :

·       Une commission composée de Jean Auguste DRONEAU, Pierre LOISEAU, Jean-Baptiste DURAND, Pierre MOYON est nommée pour vérifier quels seraient les terrains communaux autour de Bert susceptibles d'être vendus.

·       De même pour Errand où certains terrains ont déjà été envahis par des propriétaires y ayant, pour certains, planté des arbres. La commission sera composée de Jean Marie DUPIN, Pierre OLLIVAUD, Étienne DESBOIS et Pierre MOYON. Les deux commissions étant présidées par le maire Julien Guillaume ROBERT.

Vaines pâtures : délai

·       La municipalité fixe la période autorisée pour les vaines pâtures dans la prairie de Montoir : elle commencera lorsque toutes les récoltes auront été ramassées jusqu'au deux février de chaque année.

Fabrique de Saint-Malo : emprunt

·       Pour pouvoir terminer les travaux de l'église, le conseil de fabrique de Saint-Malo demande l'autorisation d'emprunter en son nom et pour son compte une somme de 20.000 francs à 6%, payable par annuités, "les intérêts devant produire amortissement de la dette". Le conseil municipal donne son accord.

Appointements divers :

·       Pour François Jean NOBLET (1824-1895), cantonnier spécial de la commune : 600,00 francs

·       Les 600 francs portés au budget de 1866 pour les instituteurs sont répartis ainsi :

-  À Pierre LOISEAU (1794-1881), instituteur à Montoir   : 100,00 francs

-  Au frère de Saint-Malo                                                 : 200,00 francs

-  Aux sœurs de Saint-Malo                                                         : 200,00 francs

-  À Jean-Baptiste EVAIN (1830-1904) à Rosé                            : 100,00 francs

Pont de Rosé : redressement

·       L'agent voyer cantonal a soumis un projet de travaux concernant le pont de Rosé sur la route de La Chapelle-des-Marais à Montoir. Le conseil municipal le trouve trop onéreux pour la commune, surtout à cause de la valeur des terrains sur lesquels sont installés des chantiers de briques et de noir.

Il préconise :

-  "L'élargissement du pont actuel".

-  "Le prolongement de la route à partir de chez TUAL et de la Veuve AOUSTIN de manière que le nouveau pont s'établisse à l'angle nord du jardin de Mr TURCAUD. L'une et l'autre de ces deux dernières propriétés étant beaucoup moins dispendieuses que l'exécution du plan dressé par l'agent voyer cantonal".

 

28 octobre 1866 – Saint-Joachim

Demande d'un marché hebdomadaire par Saint-Dolay :

·       "Le conseil…s'est trouvé heureux de pouvoir se déclarer favorable à ses confrères de Saint-Dolay"

 

4 novembre 1866 – Montoir

Paiement des chemins de Bert et d'Errand :

·       Après lecture d'une lettre du préfet donnant des explications sur le retard de la vente de rentes sur l'État pour payer les travaux de construction des chemins de Bert et d'Errand, le conseil réitère sa demande que les travaux déjà effectués soient payés le plus rapidement possible et déclare que les 13.575 francs devant figurer au budget de 1867 seront largement couverts par la vente des excédents de terrains des chemins en construction et par les ressources ordinaires du budget de 1867.

Mairie de Montoir : suppléments de travaux :

·       Une somme de 1500 francs est votée pour faire face à des dépenses supplémentaires au devis primitif de construction de la mairie provisoire.

Démolition de la "vieille chapelle" :

·       Le maire a obtenu de Thomas Prosper ANGEBEAU (1811-1889) un accord pour échanger la masure dite "vieille chapelle" contre un terrain communal joignant sa maison. Le conseil donne son accord pour que le maire traite l'affaire de gré à gré.

 

Décembre 1866 : Les troupes françaises quittent Rome.

 

Décembre 1866 – Montoir

Délimitation des communes de Saint-Nazaire et Montoir :

·       N'ayant pas eu de nouvelles du préfet concernant le règlement de la délimitation des communes de Montoir et de Saint-Nazaire, le conseil municipal lui rappelle cette nécessité.

Secours aux pauvres de la commune :

·       "Monsieur le maire expose que vu le manque de travail pour les principaux soutiens de famille dans l'indigence, vu le peu de ressources qu'offre maintenant toute la marine en général, vu la cherté des vivres, il propose de voter une certaine somme pour venir en aide aux familles les plus nécessiteuses, cette somme devant être ajoutée à celle déjà produite par le bazar[222] fait au bourg de la commune au profit des pauvres".

Le conseil municipal d'accord avec le maire vote une somme de 800 francs qui devra être ajoutée à celle déjà produite par le bazar, le tout pour être distribué aux plus nécessiteux. "Cette répartition devra être faite d'un commun accord par les Dames patronnesses[223] du bazar, une commission choisie parmi les membres du conseil municipal et avec MM les curés de Montoir et de Saint-Malo qui seront toujours disposés à y prêter leur concours".

Classement d'un chemin à Gron :

·       Demande de classement d'un chemin qui partira de l'extrémité de celui qui arrive au village de Gron et aboutira au Brivet là ou s'embarquent et débarquent une grande quantité de marchandises.

Gendarmerie : gendarmes :

·       Les nommés HOURT et PIOVANETY, gendarmes à Montoir avant la formation définitive de la brigade, n'ont pas été réglés d'un reliquat de solde qui leur est dû depuis lors et qu'il convient de satisfaire leur réclamation.

Service médical des indigents :

·       Vote d'une somme de 200 francs pour le service médical des indigents, somme qui viendra s'ajouter aux subventions de l'état et du département "dans le but unique d'assurer aux indigents de la commune les services gratuits d'un médecin et la fourniture gratuite des médicaments qui pourraient être nécessaires".

Nouvelle fontaine dans le bourg :

·       Une nouvelle fontaine est nécessaire dans le bourg et un crédit de 500 francs a été voté. Le conseil donne l'autorisation au maire de lancer les travaux en traitant de gré à gré avec des ouvriers du pays.

 

1867

 

19 janvier 1867 : Napoléon III annonce des réformes libérales.

 

Février 1867 : Départ des troupes françaises du Mexique.

 

17 février 1867 – Montoir

Secours aux pauvres de la commune :

·       Vu les besoins nécessiteux et pressants des pauvres de la commune, la municipalité décide de procéder rapidement à la distribution des 800 francs votés en décembre 1866 en prenant la somme sur le produit des ventes de concessions dans le cimetière et en la distribuant selon les propositions de la commission choisie à cet effet.[224]

Subvention au 3ième frère instituteur :

·       Décision est prise de donner une subvention provisoire de 25 francs par mois pour le troisième frère venu assister momentanément les deux autres instituteurs en se réservant le droit de la lui retirer 'en terme opportun".

Virement de prestations du chemin d'Erran au chemin de Bert :

·       Une somme de 570 francs en prestation des travaux neufs du chemin d'Erran est virée sur les travaux neufs du chemin de Bert de manière à ce que ces derniers puissent travailler sur leur chemin et n'aient pas une longue et pénible route pour se rendre sur le chantier.

Chemins de Bert et d'Errand : Maintien de la délibération du 4 février 1866 :

·       Le maire expose qu'il y a une nécessité absolue à terminer en 1867 les chemins de Bert et d'Erran et que pour ce faire, la délibération du 4 février 1866 soit maintenue.  C’est-à-dire que les deux sommes de 3450 et 4125 francs soient prélevées sur l'exercice de 1867 ou, à défaut, sur le produit de la vente des prochains terrains communaux. La motion est votée par le conseil.

Cimetière de Saint-Malo :

·       Le conseil autorise le maire à traiter de gré à gré avec un entrepreneur pour l'emploi des 850 francs destinés au mur d'enceinte du cimetière de Saint-Malo.

Règlement de Mme Veuve CHAILLON du bourg et Pierre OLLIVAUD (1802-1876) de Rosé :

·       Le conseil autorise le maire à régler à ces deux personnes les concessions de terrains qu'elles ont faites pour l'élargissement du chemin de grande communication n°50 et les exempte des formalités de purges légales et hypothécaires.

 

Cimetière de Montoir : Solde du paiement à LEBOIS

·       Le sieur LEBOIS, de Savenay, qui a réalisé les travaux du cimetière, réclame un solde de paiement de 841,57 francs, menaçant d'assigner la commune. Avant de payer, le conseil municipal demande une vérification de tous les travaux exécutés et mentionnés au préalable au cahier des charges.

 

Presbytère de Saint-Malo-de-Guersac :

·       La fabrique de Saint-Malo-de-Guersac est appelée à contribuer pour la somme de 4.331,86 dans le montant des travaux de construction du presbytère en conséquence le conseil municipal vote une somme identique en crédit supplémentaire applicable au paiement de ces travaux.

 

3 mars 1867 – Saint-Joachim

Foires de Savenay, Assérac, Crossac, Saint-Viaud :

·       Accord pour les demandes de foires annuelles à Savenay les 6 octobre, 14 novembre, et 3 décembre.

Accord pour la demande de foire annuelle à Assérac le 15 juillet.

Accord pour la demande de foire annuelle à Crossac le 9 mai. (Vote le 28 avril)

Accord pour la demande de foire annuelle à St-Viaud le 1er lundi de mai. (Vote le 3 novembre)

Chemin n° 50 :

·       Le département apportant un secours considérable pour terminer cette route, il est indispensable de voter un complément budgétaire de 193 francs pour payer à Mr GALLIOT de CRAN les 416 francs des terres pour lesquelles les experts de la commune (MOREAU) et du propriétaire (CADO) se sont mis d'accord le 7 janvier 1864.

 

Avril à novembre 1867 : Exposition universelle au Champ-de-Mars à Paris.

 

10 avril 1867 - Promulgation de la loi Duruy sur l’instruction primaire

Cette loi apporte les nouveautés suivantes :

Obligation pour les communes de plus de 500 habitants d’avoir une école de filles

Modifications concernant la désignation des enseignants et leur salaire minimal

Gratuité des écoles primaires publiques

Création de la caisse des écoles pour récompenser les meilleurs élèves et aider les plus pauvres.

Enseignement de l’histoire et la géographie obligatoires.

Renforcement de l’État sur les écoles « libres »

Promotion des salles d’asile en les protégeant de la concurrence des écoles primaires.

 

14 avril 1867 – Montoir

Emprunt pour l'acquittement de la dette envers la Compagnie De BRAY :

·       La dette des 10 communes propriétaires des marais envers la Compagnie De BRAY a amené le Conseil Syndical de la Grande Brière Mottière à décider du doublement du droit perçu sur chaque mètre cube de tourbe extraite. Les communes ont conscience qu'il faut trouver une solution pour en finir avec cette dette et éviter le partage ou la vente de la Brière.

·       Le conseil "reconnait la nécessité de contracter un emprunt pour éteindre la dette des dix communes et vote la proposition d'emprunt telle qu'elle a été établie par la délibération syndicale de la Grande Brière le 15 septembre 1866 à condition que les intérêts de la commune de Montoir ne soient lésés en aucune façon en dehors de la garantie hypothécaire offerte par elle sans que ses revenus puissent être atteints…Il demande que le cubage soit fait d'une manière plus sérieuse et moins aléatoire pour les habitants…Il demande donc à nouveau qu'un receveur spécial pour la grande Brière soit nommé au plus tôt…Il vote et admet le droit ou taxe de 50 centimes par m3 de tourbe mais seulement jusqu'à l'extinction de la dette. Il croit que prolonger indéfiniment l'impôt sur la tourbe serait agir contre les intentions du Donateur car cette taxe porte sur tous les pauvres et ce sont principalement eux qu'il a voulu avantager en leur donnant la Brière."

·       Le conseil municipal en profite pour faire part ou réitérer des demandes plus générales sur la gestion de la Grande Brière : "Admettant en outre les considérations établies dans la délibération syndicale du 15 décembre 1866 sur la nécessité de laisser dans l'indivision la Grande Brière sans modification aucune dans la jouissance entre les communes intéressées, le conseil demanderait qu'il soit reconnu par toutes les communes que la Grande Brière devrait rester indivise que la jouissance en restera commune à tous et à chacun des habitants des 10 communes. Il admet encore la proposition du syndicat établissant la déclaration précitée, établissant la Case (?) pour la fixation du droit des communes dans la propriété de la Grande Brière et dans ses revenus. Il demanderait que ces droits soient reconnus et établis d'une manière certaine, définitive et irrévocable d'après le nombre de feux établis et reconnus dans chaque commune au recensement de 1866."[225]

 

Chemin de Bert :

·       Il existe quelques parcelles de terrain en excédent du chemin de Bert qui ont été proposées aux propriétaires riverains afin qu'ils puissent exercer leur droit de préemption. Aucune soumission de leur part n'ayant été présentée la municipalité décide de mettre ces terrains en adjudication au prix figurant dans le procès-verbal d'expertise dressé par Mr MOREAU, agent voyer, le 22 août 1863. Le produit de la vente sera affecté à l'exécution du chemin de Bert.

Cimetière de Montoir : Solde du paiement à LEBOIS

·       La commune a reçu une relance du sous-préfet pour effectuer le paiement des sommes dues à LEBOIS, entrepreneur de bâtisses, dans le cadre des travaux de clôture du cimetière. Le conseil maintient sa délibération de février et forme une commission en charge de faire les vérifications décidées et de s'entendre avec LEBOIS.

Foires de Frossay, Savenay, Crossac et Saint-Joachim : pas d'opposition

Fourniture de pain aux pauvres :

·       Autorisation est donnée au maire de payer aux boulangers la fourniture du pain aux pauvres.

 

28 avril 1867 – Saint-Joachim

Emprunt pour l'acquittement de la dette envers la Compagnie De BRAY :

·       Le conseil municipal de Saint-Joachim vote dans les mêmes termes que celui de Montoir le 14 avril précédent.

 

12 mai 1867 – Saint-Joachim

Foire de Montoir :

·       Dans sa délibération du 21 mai de l'année précédente, la municipalité de Montoir demandait à pouvoir créer une foire annuelle le dernier mardi de mai et que les marchés qui existent déjà commencent le 1 octobre au lieu du 1 novembre. La municipalité de Saint-Joachim se déclare favorable à la demande de "ses collègues…déclarant que sous bien des points de vue (leurs) demandes étaient même d'un grand intérêt et d'une grande importance pour Saint-Joachim".[226]

 

26 mai 1867 – Saint-Joachim

Budget 1868 de Saint-Joachim :

Séance avec les plus imposés.

·       Vote des centimes extraordinaires aux contributions directes :

-  Pour le garde champêtre                                             : 360 francs

-  Pour la directrice de la salle d'asile                               : 100 francs

-  Pour l'institutrice                                                         : 100 francs

·       Vote du rôle des journées de prestation pour 1868 : 3 journées pour les hommes, les chevaux, les bœufs et les charrettes.

·       Vote de centimes additionnels pour 1868 aux rôles des 4 contributions directes :

-  Instruction primaire                                                    : 3 centimes

-  Entretien et réparation des chemins vicinaux               : 5 centimes

·       Vote divers :

-  Vote du 1/10 des remises pour LE BEAU percepteur de la commune

-  Pour les fêtes publiques en 1868                                 : 150 francs

-  Service médical gratuit des indigents                           :   50 francs

-  Loyer de la maison d'école                                          : 270 francs

-  Frais de bureau de la mairie                                        : 100 francs

·       Vote des chapitres additionnels de 1867 :

-  Supplément du loyer de la maison d'école                   :   30 francs

-  Construction d'un portail au cimetière             : 200 francs

-  Construction de tables pour l'école                              : 150 francs

-  Supplément pour l'achat de terrain à Mr GALLIOT        : 193 francs

-  Réparation du pont de Bais                                          :   50 francs

-  Réparation du pont de Mazin                                       :   50 francs

-  Dépenses imprévues                                                   : 100 francs

-  Déplacement du garde champêtre                               :   10 francs

-  Fêtes publiques                                               : 150 francs

 

Règlement définitif de l'exercice 1866 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Reliquat de 1864

14.354,79

 

 

- Recettes de 1865

12.099,72

- Dépenses de 1865

18.959,99

- Recettes de l'exercice 1866

8.560,79

- Dépenses de l'exercice 1866

10.831,50

 

 

 

 

Total des recettes

35.015,30

Total des dépenses

29.791,49

 Solde créditeur

5.223,81

 

 

 

14 juillet 1867 – Montoir

Chemins d'Errand et de Bert : note de crédit pour l'achèvement

·       Le conseil veut à tous prix terminer au plus vite les chemins d'Errand et de Bert commencés depuis l'année précédente. Il manque pour cela 8427 francs en plus des prestations exigibles. Il demande donc au préfet "d'autoriser dans les plus brefs délais la vente d'une portion de rente sur l'État placée au nom de la commune"

Hospitalisation à Saint-Jacques[227] de Pierre RABAS :

·       Pierre RABAS (1820-1869), charpentier marin du bourg, est atteint d'aliénation mentale le rendant furieux. Il menace et frappe ceux qui l'approchent et sa famille est réduite à la misère. Le conseil demande son admission à la maison des aliénés de Saint-Jacques et accepte de payer ses frais d'admission et de séjours annuels à condition qu'ils ne dépassent pas 100 francs.

Soumission de terrain par PRIVAT Jules Théodore :

·       Le sieur PRIVAT Jules Théodore Adélas (1837-   ) demande la concession d'un terrain sur le chemin de La Motte pour être annexé à son pré limitrophe (dit pré de la maison rouge). Le conseil nomme une commission pour faire une évaluation du prix du terrain.

Concession de terrain à RABAS :

·       Le père RABAS charretier au bourg demande la concession d'un terrain bordant le chemin qui conduit à la grande fontaine et la porte d'entrée du pré MORLAY, ayant le désir d'élever une bâtisse. Le conseil lui accorde le terrain au prix de 3 francs du m².

Soumission de terrain par MOYON André :

·       André MOYON, domicilié à Gron, souhaite acquérir un terrain communal situé derrière son écurie. Le conseil accepte sa demande mais lui demande un plan des lieux avant de lui fixer un prix.

Concession de terrain à TUAL Philippe :

·       Philippe TUAL (1819-1897), de Rosé, souhaite acquérir un terrain dont il est riverain à Rosé, terrain dont il a remis le plan. Le conseil accepte de vendre le terrain à 5 francs du m².

Construction de maison par JUBEAU Joseph :

·       Joseph JUBEAU (1826-1871), meunier à Gris, fait une demande de construction d'une bâtisse sur le même emplacement qu'un vieux hangar qui existe depuis très longtemps. Le conseil municipal autorise cette construction au même emplacement à condition qu'elle n'empiète d'aucune façon sur les chemins avoisinants.

Redressement du chemin n°5 de l'église au presbytère :

·       Les habitants de Saint-Malo-de-Guersac demandent le redressement du chemin de petite communication n°5 de l'église au presbytère. Le conseil est d'accord pour faire la demande et vote les fonds nécessaires.

 

Place de l'église de Montoir : agrandissement de la place par l'achat des vieilles boutiques :

·       La municipalité désire agrandir la place de l'église pour que les foires et marchés qui s'y tiennent aient plus d'espace. Pour ce faire, le conseil vote l'achat des vieilles boutiques se trouvant sur la place en payant 2.000 francs celles qui appartiennent à la fabrique de la paroisse et 200 francs pour celles qui appartiennent à Mme Veuve CHAILLON, ces deux sommes figurant déjà au budget.

Acquisition d'une nouvelle horloge :

·       La vieille horloge de la tour de l'église étant irréparable, le conseil vote 1.100 francs pour son remplacement.

 

8 septembre 1867 – Montoir

Rentes sur l'État pour combler le déficit :

·       Le déficit porté au chapitre additionnel du budget de 1867 se monte à 5.911,93 francs et le rejet, faute de ressources, de diverses propositions de dépenses faites par le conseil municipal lors de l'établissement du budget de 1868, amène le conseil à envisager des solutions drastiques pour sortir de cette impasse et obtenir des solutions aux demandes et propositions faites déjà par le conseil lors de sa session de mai[228].

·       Le maire propose :

-  "De voter les 5.911,93 francs aux chapitres additionnels de l'exercice 1867. Cette dépense étant due, il importe de se mettre en mesure de la verser aussitôt que les paiements seront exigibles."

-  "De maintenir les allocations et traitements votés pour l'année scolaire 67/68 aux instituteurs et institutrices libres de la commune. Il fait remarquer que la population mâle de Montoir est composée de marins, que l'instruction est de 1ère nécessité pour elle et que par manque de commerce actuellement les parents ne pourraient payer les écoles qui sont remplies de non-payants. Il propose de conserver aussi les 900 francs prévus aux chapitres additionnels concernant cet aspect.

-  Diverses propositions de dépenses ont été faites concernant les rues du bourg, les chemins du bourg, les ponts et étiers, travaux qui ont déjà été commencés. Les laisser inachevés serait perdre une grande partie le temps et l'argent déjà employés. De même, la démolition de la vieille masure sur la place, déjà commencée, devrait être poursuivie pour permettre l'accueil "des foires et marchés considérables qui s'y tiennent chaque année depuis la Toussaint à Carnaval". Il propose donc de maintenir les 1.750 francs prévus aux n°59,60 et 67 du chapitre additionnel.

-  Le manque d'eau dans la saison d'été a nécessité la construction d'une seconde fontaine mais les crédits alloués se sont révélés insuffisants. Il convient de maintenir les 320 francs permettant de parfaire le paiement[229].

-  Les maisons servant aux écoles des garçons et des filles ainsi que de logements aux instituteurs communaux nécessitent des réparations, surtout celle des garçons. Il est nécessaire de conserver le crédit de 500 francs qui a été voté.

-  Le traitement de l'éclaireur chargé des réverbères sera dû pour les deux années 66 et 67 et 50 francs sont nécessaires pour l'acquisition d'huile. Le crédit de 510 francs pour ces deux points est nécessaire.

-  D'autres crédits pour un montant de 1.146,50 francs correspondants à des dettes doivent absolument être maintenus.

-  Le maire propose enfin que le surplus de dépenses proposé par le conseil municipal soit reporté sur des exercices ultérieurs.

 

·       Le maire reconnait que la dépense est importante mais il insiste sur le fait que laisser passer l'hiver sans travail est à la fois une perte de temps et d'argent "et tant de bras restant cette année à ne rien faire beaucoup de gens se trouvent sans pain".[230]

·       Il invite le conseil à vendre une partie de ses rentes sur l'État pour faire face à un déficit qui, malgré les coupes qu'il vient de faire, s'élève à 11.038,43 francs soit :

-  5.911,93 francs pour le chapitre additionnel de 1867

-  5.126,50 francs pour les dépenses à venir et maintenues après le rejet du budget.

·       À la suite de cet exposé du maire, le conseil municipal souscrit à l'unanimité à ses arguments et demande instamment au préfet de donner un avis favorable à la vente de rentes jusqu'à concurrence de 11.038,43 francs.

 

18 septembre 1867 – Montoir

Créations de nouvelles écoles : (rejet)

·       La loi Duruy du 10 avril 1867 et une circulaire préfectorale sur ce sujet ont provoqué une délibération municipale amenant cette réponse de la municipalité :

-  "La commune de Montoir est desservie par une école communale et deux écoles libres de garçons parfaitement tenues par sept frères de l'institution de Ploërmel, par une école communale et deux écoles libres de filles aussi bien tenues par les sœurs de Saint-Gildas, que tous les locaux sont parfaitement appropriés et appartiennent partie à la commune, partie à ces institutions religieuses; que l'éducation est donnée à tous, pauvres et riches indistinctement et avec les mêmes soins; que ces instituteurs et institutrices sont satisfaits de leurs appointements, de leurs salaires et des gratifications accordées par la commune.(Le conseil) a été d'avis de laisser les choses continuer dans le même état pour la présente année sauf à leur venir en aide ce hiver si la misère qui semble nous menacer augmente par trop le nombre de non payants. Quant à l'établissement de nouvelles écoles dans les hameaux le conseil n'en voit point la nécessité, les distances étant peu grandes et les voies de communications faciles".

 

Octobre 1867 : Création d’un enseignement secondaire pour jeunes filles

 

10 novembre 1867 – Montoir

Station d'étalons impériaux à Montoir

·       La municipalité a reçu en octobre une lettre du directeur du haras de Napoléon-Vendée (La Roche-sur-Yon) l'informant qu'une station d'étalons impériaux sera établie à Montoir au prochain printemps. La commune doit fournir, à ses frais, l'écurie des chevaux, le logement et l'aménagement du palefrenier.

Faute de locaux disponibles ou à louer le maire s'est adressé à Mr FRANGEUL, architecte à Saint-Nazaire, pour avoir plan et devis. Pour un bâtiment comprenant le logement du palefrenier, une écurie divisée en stalles pour 4 chevaux et un box pour un cheval, le devis s'élève à 6.350 francs pour la construction seulement, l'aménagement n'étant pas chiffré.

Mr Pierre FOUCAUD (1811-1873), propriétaire à Montoir offre un terrain pour bâtir cet établissement qu'il ne veut ni vendre ni louer à condition que le bâtiment soit toujours affecté au logement des étalons de l'administration des haras, se réservant le droit de reprendre ce terrain si cette condition venait à ne plus être respectée. Ce terrain est situé en bordure de la route départementale n° 8 dans le bourg de Montoir mais ne gênera personne.

Un autre endroit conviendrait également, c'est une parcelle communale joignant le chemin rural dit La Rue de la Fontaine de la Croix qui est accessible aussi bien que l'autre et le sol est le même.

Par ailleurs plusieurs personnes se sont offertes spontanément pour concourir à l'édification de ce bâtiment par des fournitures gratis de matériaux et de travaux. Certains proposèrent même de donner de l'argent.

"La commune de Montoir étant le centre de l'élevage des chevaux de toute la contrée, que depuis fort longtemps la majeure partie des habitants se livrent à cette industrie qui est agréable et lucrative, que la venue des étalons impériaux va même augmenter la valeur et la qualité des produits…" le conseil municipal accepte l'offre des étalons, remercie le directeur des haras, le maire, les personnes qui s'en sont occupées et les donataires volontaires.

L'établissement devant être prêt pour le mois de mars, il prie le maire de faire les démarches nécessaires rapidement pour que les adjudications soient lancées et vote 10.350 francs pour les travaux[231]. Une somme de 6350 francs sera prélevée si possible sur les fonds disponibles sinon le conseil autorise la vente de rentes sur l'État. Mr Pierre FOUCAUD est remercié pour son offre qui est acceptée. Si elle était refusée le terrain de la Rue de la Fontaine de la Croix serait choisi.

 

Primes d'encouragement aux propriétaires de taureaux :

·       L'arrivée prochaine des étalons impériaux qui participeront à l'amélioration du cheptel équin de la région incite le conseil municipal de Montoir à trouver des solutions pour améliorer aussi le cheptel des bovins en incitant les propriétaires de taureaux à améliorer leurs animaux. Comme il n'y a dans la commune que quelques personnes ayant des taureaux reproducteurs, la qualité ne s'améliore pas et des taureaux "défectueux" sont livrés à la reproduction.

Pour y remédier le conseil vote une somme de 1.000 francs qui sera répartie par un jury d'examen entre les propriétaires de taureaux reproducteurs selon le mérite des animaux. Le maire est autorisé à prélever sur cette somme ce qui sera nécessaire pour l'achat de taureaux de plus belle race.

 

8 décembre 1867 – Saint-Joachim

Chemin des Martins : Financement

·       L'établissement du chemin de petite vicinalité des Martins[232] étant devenu d'une grande nécessité le conseil municipal vote à l'unanimité "l'ensemble des ressources disponibles à la caisse municipale ainsi que celles qui sont placées au Trésor à l'exception de 1000 francs qui sont réservés aux imprévus. De plus, le conseil prévoit de se réunir en session extraordinaire pour voter les ressources suivantes sitôt qu'elles seront perçues :

-  Le produit des soumissions des terrains communaux qui peut s'élever à 5.000 francs

-  Le produit de la vente du 13 octobre 1867 des trois parcelles de terrains communaux qui sont de 1337 francs

-  Les 2.060 francs (?) qui proviendront de l'adjudication des terres noires donnée le 6 octobre 1867 qui seront abandonnés aussi à la construction de ce chemin.

Ces fonds ainsi réunis pourront faciliter les moyens de commencer ce qui n'est encore qu'un projet. Le conseil demande à l'autorité supérieure à ce qu'elle veuille mettre à exécution le chemin de petite vicinalité des Martins qui l'intéresse si vivement".

Revendication d'un terrain de MAHÉ :

·       Un sieur MAHÉ revendique la propriété d'un terrain situé au Millaud et qui a été vendu aux enchères le 13 octobre 1867.

"La parcelle figure comme "vague" sur le plan cadastral et c'était le motif de la vente et attendu que depuis plus de trente ans la famille HALGAND, présentée par MAHÉ, avait enclos l'afféagement du 23 novembre 1767 et que le terrain à vendre étant en dehors de cet enclos, était évidemment la propriété de la commune qui se réserve le droit de faire constater que la contenance du dit enclos est bien supérieure à son titre, le conseil déclare que la vente de la parcelle du Riaud du Millaud est maintenue".

 

1868

 

Le Maire, Julien Guillaume ROBERT décède le 27 août et sera remplacé en octobre par Mathurin MOYON. Il est curieux de constater que tous les actes d'état-civil enregistrés depuis le début d'année seront rectifiés. Le nom du maire Julien Guillaume ROBERT comme officier d'état-civil sera remplacé par celui de Pierre LOISEAU, premier adjoint officier délégué à l'état-civil.

 

12 janvier 1868 – Saint-Joachim

Chemin des Martins : contestation du financement par le sous-préfet :

·       Le sous-préfet conteste le financement voté par le conseil dans sa séance du 8 décembre arguant du fait que ces fonds sont affectés depuis longtemps pour la maison d'école et qu'il convient de les laisser pour ce à quoi ils sont destinés.[233]

·       Le conseil considère "attentivement" l'utilité du chemin des Martins comparée à celle d'une maison d'école et en tire les conclusions suivantes :

-  "Les bâtiments où sont les classes actuelles sont le plus beaux et les mieux aérés du bourg.

-  Les loyers de ces maisons sont payés par la commune qui est encore toute disposée à les faire rendre plus agréables mais que celles occupées par les institutrices laissent beaucoup plus à désirer et s'il y avait des sacrifices à faire ce serait plutôt pour ces dernières qui ont le loyer de leur maison à leur charge.

-  Cependant le conseil n'épargnera rien pour fournir aux instituteurs un logement et des classes convenables mais que, retarder davantage l'établissement du chemin des Martins, ce serait attaquer et même ruiner la santé d'un tiers des enfants qui fréquentent les classes, ces enfants demeurant des journées entières les pieds glacés et mouillés, ayant un chemin impraticable et souvent inondé d'eau à traverser pour se rendre en classe.

-  Ce chemin, sous un autre point de vue, ne présente pas moins d'importance car les habitants de ce grand village de plus de 1100 âmes (il s'agit de Fédrun), enfermés comme dans une ile, ne peuvent conduire quand bon leur semble leurs marchandises qui doivent fournir le nécessaire à leur pénibles existence"

·       En conséquence, le conseil persiste dans son vote du 8 décembre et demande à l'autorité supérieure de n'y rien modifier.

Excédents de chemins :

·       Il existe encore divers excédents de chemins qu'il convient de vendre pour subvenir aux besoins de la commune :

Soumission de terrain par AOUSTIN Étienne :

·       Étienne AOUSTIN, aubergiste à Mazin, souhaite acquérir à Mazin une parcelle de terrain d’un are longeant le chemin n°48, évaluée à 250 francs. Demande acceptée par le conseil.

Soumission de terrain par PLAUD Pierre :

·       Pierre PLAUD (1808-1880), cultivateur à Pendille, souhaite acquérir un excédent de chemin de 12 centiares à Pendille pour 29,64 francs. En tant que riverain, il fait valoir son droit de préemption. Demande acceptée par le conseil.

 

9 février 1868 – Saint-Joachim

Emprunt

Séance avec les citoyens les plus imposés.

·       Suite à une circulaire préfectorale du 23 janvier 1868, le conseil vote 15 centimes extraordinaires pour contracter un emprunt pour mettre à exécution le projet de maison d'école et pour commencer ou achever les chemins vicinaux dont l'urgence est reconnue.

 

9 février 1868 – Montoir

Salaires des instituteurs :

·       Le maire Julien Guillaume ROBERT étant retenu par une maladie (il décèdera le 27 août), c'est Pierre LOISEAU (1784-1881) qui est président de séance.

Il y a quelques mois le maire avait rencontré l'instituteur et l'institutrice de la commune au sujet d'une augmentation de salaire. Il avait été décidé de laisser les choses en l'état jusqu'à l'hiver mais que la mairie leur viendrait en aide si les misères de l'hiver devenaient trop considérables. Or, il s'avère que l'hiver est rude, que plus de la moitié des élèves payants ne paient plus et que les parents veulent enlever leurs enfants de l'école si on les oblige à payer[234]. Les instituteurs sont, de ce fait, dans la plus grande gêne puisqu'ils ne touchent plus grand-chose.

Le conseil décide de leur allouer 300 francs chacun quitte à les prendre sur les rentes placées sur l'État.

Port de Rozé : entretien

·       Une somme de 400 francs a été votée pour l'entretien du port de Rozé mais pour exécuter ce travail il serait préférable de le faire quand il fait beau et aux grandes marées, "deux choses qui n'arrivent pas toujours ensemble".

Pierre LOISEAU demande donc à avoir une liberté d'action sur ce sujet pour pouvoir profiter des bonnes occasions et, pour cela, que ces travaux puissent être effectués en régie sans être lié à un entrepreneur particulier. Le conseil municipal lui accorde cette liberté.

 

Chemins de Bert et d'Erran : achèvement

·       Par une délibération du 14 juillet 1867, il y avait, en plus des journées de prestation, 8.487 francs destinés à l’achèvement des chemins de petite vicinalité 3 et 4, Bert et Erran. Bien que faisant partie du chapitre additionnel de 1867, ces fonds n'ont pas encore été autorisés par l'administration.

La municipalité prie donc instamment le préfet d'autoriser l'ouverture de ce crédit qui "aurait pu faire travailler bien des malheureux et balayer bien des misères.

Aide sociale à la population :

·       À la suite d'une circulaire préfectorale du 23 janvier le conseil municipal de Montoir croit devoir faire quelques observations au préfet :

-  « À Montoir il n'y a pas de riches ni de pauvres, la propriété est énormément divisée

-  Par contre la commune ne vit que par la marine, lorsque le commerce maritime va bien tout le monde vit à Montoir mais aussi, quand il s'arrête, la gêne se fait vite sentir ; aussi depuis 2 ans, le commerce manquant, les récoltes faisant défaut, la misère se fait sentir lourdement…et tous peuvent à peine subvenir à leurs besoins personnels et ceux de leur famille…un appel à la charité publique ne produira que bien peu de chose et il n'y a guère à y compter".

Il est donc décidé de prendre 1.400 francs sur les fonds de la commune qui seront répartis ainsi :

-  400 francs qui seront distribués aux vieillards, aux veuves et aux infirmes

-  1.000 francs qui seront employés aux travaux de réparations des chemins de Bert, Aisne et Aucard par les indigents qui seront réunis en ateliers de charité.

-  Ces 1.400 francs seront, le cas échéant, prélevés sur les rentes de la commune sur l'État.

 

5 avril 1868 – Saint-Joachim

Chemin des Martins et école : Emprunt

Séance extraordinaire avec les citoyens les plus imposés.

·       Dans une lettre du 25 mars 1868, le préfet renouvelle l'invitation pressante de sa lettre du 18 janvier sur la nécessité où est la commune de s'imposer extraordinairement de 15 centimes pour construire une mairie et une maison d'école.

Visiblement contrainte, la municipalité vote les 15 centimes aux rôles des 4 contributions directes :

-  7,5 centimes pour le chemin des Martins

-  7,5 centimes pour la construction des classes

Sitôt le chemin terminé, les centimes seront entièrement affectés à la construction des classes.

Si l'autorité supérieure l'exige, il sera fait immédiatement un emprunt remboursable au moyen de ces centimes additionnels pour commencer de suite les travaux du chemin et de l’école.

Le mode de cet emprunt, la manière dont il sera remboursé, le laps de temps pendant lequel dureront ces centimes additionnels seront calculé par le maire qui dressera un état à cet effet.

Quant aux fonds qui seront produits à l'avenir par la vente des terres noires, quand le chemin sera terminé, ils seront employés aux besoins les plus pressants.

 

26 avril 1868 – Saint-Joachim

Foire de Pontchâteau :

·       Acceptation de trois nouvelles foires à Pontchâteau les 15 janvier, 14 mai et 1er lundi d'octobre.

Approvisionnement alimentaire :

·       La population de Saint-Joachim s'est considérablement accrue depuis quelques années et des besoins nouveaux se font sentir, des changements doivent se faire, notamment dans les approvisionnements alimentaires. Lors du marché du samedi, une foule de gens vient vendre les produits de son industrie mais cette affluence n'est rien à comparer à celle du dimanche, les clients venant faire leurs achats méprisant ainsi la loi du dimanche[235]. "Les hommes les plus distingués des communes voisines sont même surpris et peinés de voir un grand nombre de gens s'acheminer vers Saint-Joachim, tous chargés d'approvisionnements et profitant du dimanche pour vendre leurs marchandises".

Pour contrer cette tendance, le conseil demande à ce qu'un marché aux denrées puisse se tenir tous les samedis dans la commune.

Foire de Saint-Joachim :

·       Profitant du sujet, la municipalité demande qu'une autre foire puisse avoir lieu chaque 24 mai.

Curage de canaux :

·       Comme l'année précédente, le conseil demande que le curage de divers canaux soit mis en adjudication, les canaux du bourg paraissant les plus propres à cette exploitation, étant comblés et arrêtant la navigation :

-  "Le canal au couchant du bourg du Lony au bout de Pendille"

-  Le canal du Graveau Fouré au lieudit la Piatière tel que lis en adjudication il y a plusieurs années.

-  Le canal qui longe le marais de Pendille

-  Le canal au levant du bourg du pont du Lony à aller au No (?)"

 

17 mai 1868 – Montoir

Concession de cimetière à PAVIN Pierre Honoré Gilles :

·       Le conseil accorde à Pierre Honoré Gilles PAVIN (1799-1871) une concession perpétuelle de 2 m² dans le cimetière de Montoir à l'endroit où a été inhumé son fils ainé.

Chemins de Bert et d'Erran : achèvement

·       Le conseil vote une nouvelle fois le crédit de 8.487 francs voté l'année précédente pour l'achèvement des chemins de Bert et Erran.

Paiement des terrains expropriés pour construire les chemins de la commune :

·       Le conseil vote le paiement des terrains expropriés pour la réalisation des chemins de la Croix de Guersac à Rozé, de Saint-Malo à Erran, de Montoir à Loncé et pour l'embranchement sur Trignac.

Chemins ruraux : réparations :

·       Vote "de la somme nécessaire" pour les chemins ruraux ayant besoin de réparations urgentes :

-  Le chemin du Pin à la Croix Brignan

-  Le chemin de la maisonnette de la Ramée à Montoir dans la gagnerie

-  Le chemin qui conduit de la route n° 50 jusqu'aux quais de Rozé

-  Le chemin de ceinture allant du Pin à la Ganache

-  Le chemin de communication dans le village de Gron

-  Le chemin appelé La Rue Praud

Ces travaux devront être faits avec les ressources de la commune en y employant le cantonnier communal qui sera contrôlé par les conseillers municipaux qui habitent dans le voisinage des chemins en réparation.

 

24 mai 1868 – Montoir

Presbytère de Montoir : solde définitif :

·       Le conseil constate que la fabrique de Montoir a bien payé 2.575 francs qui n'étaient pas compris dans le cahier des charges et qu'il est lui-même débiteur de 2.500 francs qui restent à payer pour solde de tout compte. Il vote cette somme qui n'était pas comprise dans les 13.500 francs votés antérieurement.

Mains levées à Messieurs LEBOIS et COCHARD, entrepreneurs pour le cimetière et le presbytère :

·       Le conseil accorde une main levée à ces deux personnages pour les inscriptions hypothécaires qui ont été faites sur leur bien en garantie de leur cautionnement vis-à-vis de l'Administration.

Instituteurs : Augmentation de la rémunération des instituteurs et institutrices :

·       Les affaires maritimes étant toujours "languissantes" le conseil municipal vient en aide à tous les instituteurs et institutrices de la commune qui sont dans l'obligation d'accueillir un grand nombre d'enfants indigents :

-  Aux frères de Montoir, 460 francs dont 60 francs pour ceux de Méan

-  Aux sœurs de Montoir, 460 francs dont 60 francs pour celles de Méan

-  Aux frères de Saint-Malo-de-Guersac, 400 francs

-  Aux sœurs de Saint-Malo-de-Guersac, 400 francs

Prix pour les meilleurs élèves :

·       Une subvention est accordée à chaque école [236]:

-  Aux frères de Montoir : 50 francs

-  Aux sœurs de Montoir : 50 francs

-  Aux sœurs et aux frères de Saint-Malo-de-Guersac : 100 francs

-  Aux frères et aux sœurs de Méan : 50 francs

Instituteurs : Réclamations des instituteurs de Montoir

·       L'instituteur communal et les sœurs institutrices de Montoir ont fait chacun de leur côté une avance de 70 francs pour l'achat des livres destinés aux divers prix accordés aux élèves et aimeraient être remboursés. Le conseil vote 140 francs à se partager entre eux.

 

École des sœurs du bourg de Montoir :

·       Une "petite classe[237]" vient d'être décidée chez les sœurs du bourg de Montoir aussi le conseil vote 100 francs pour la fabrication d'une table, deux bancs et un escabeau.[238]

Aqueduc pour les eaux pluviales :

·       À la demande de Jean Auguste DRONEAU, 2ème adjoint, vote des "fonds nécessaires" pour la construction urgente d'un aqueduc pour les eaux pluviales à Gron

 

30 mai 1868 – Saint-Joachim

Chemin des Martins et école des garçons : financement

Session avec les plus imposés

·       Le but de cette session extraordinaire est de valider les ressources nécessaires à l'établissement du chemin de Fédrun, dit chemin des Martins, et à la mairie et école des garçons[239].

·       Chemin des Martins :

-  Prix des terrains à acquérir et travaux pour le chemin des Martins       : 19.271 francs

-  La commune peut y affecter les ressources suivantes :

-  Sur fonds disponibles au budget de 1867                                            :   1.633 francs

-  Le prix de la vente des terres noires en 1867                                      :   2.060 francs

-  Le prix des terrains vendus                                                                 :   1.337 francs

-  Le tiers des prestations de 1868, 1869 et 1870                                   :   6.000 francs

                                                                                   Soit un  total de           : 14.930 francs

- La différence à combler est donc de 5.341 francs

 

·       École et mairie :

La dépense totale est évaluée à 48.143 francs comprenant le prix du terrain pour 1.143 francs, la construction de la mairie et le logement des instituteurs.[240]

-  Construction de 5 classes, du préau, des lieux d'aisance[241], puits        : 24.092 francs

Comprenant le prix du terrain de 1.143 francs

-  La commune peut y affecter les ressources suivantes :

-  Secours promis par l'état                                                                    :   6.000 francs

-  Crédits ouverts au budget de 1867                                                     :   1.120 francs

-  Secours promis par le préfet sur les fonds du département                 :   8.170 francs

Soit un total de            : 15.290 francs

-  - La différence à combler est donc de 8.802 francs

Le besoin de financement supplémentaire est en conséquence de 14.143 francs pour lesquels le conseil décide de faire un emprunt de 14.150 francs qui serait remboursé par 15 centimes additionnels extraordinaires pendant 18 ans soit 1.220 francs par an entre 1869 et 1886.[242]

Chemin n° 50 :

·       Pour permettre l'achèvement de ce chemin, le préfet a autorisé la commune à acheter le terrain de Mr GALLIOT de CRAN et propose de dispenser la commune de la purge légale d'hypothèque. Bien que ces terrains soient apparemment vierges d'inscription hypothécaire, le conseil est d'avis que les terrains cédés pour la route soient purgés d'hypothèque et remercie le préfet.

Soumission de terrain par AOUSTIN Étienne :

·       Un rapport de l'agent voyer d'arrondissement remet en cause l'acceptation de vente donnée par la municipalité à Étienne AOUSTIN pour un excédent de chemin à Mazin.

Le conseil déclare que :

-  Ce terrain offre toutes sortes d'avantage pour ce à quoi il le destine

-  Sol pierreux très propre à élever un édifice

-  La construction d'une maison loin de détruire le perré[243] de la route le fortifierait

-  La vente à AOUSTIN est donc maintenue.

Journées de prestation pour 1869 :

·       Vote de 3 journées pour les hommes, les chevaux, les bœufs et les charrettes.

Budget 1869 de Saint-Joachim :

·       Vote des centimes extraordinaires aux contributions directes :

-  Pour le garde champêtre                                             : 360 francs

-  Pour la directrice de la salle d'asile                              : 100 francs

-  Pour l'institutrice                                                         : 110 francs

·       Vote de centimes additionnels pour 1869 aux rôles des 4 contributions directes :

-  Instruction primaire                                                    : 3 centimes

-  Entretien et réparation des chemins vicinaux               : 5 centimes

·       Vote divers :[244]

-  Vote du 1/10 des remises LE BEAU percepteur            :   77 francs

-  Pour les fêtes publiques en 1869                                 : 150 francs

-  Service médical gratuit des indigents                           :   50 francs

-  Loyer du logement des instituteurs                              : 300 francs

-  Frais de bureau de la mairie                                        : 100 francs

-  Construction de 3 tables pour l'école                           :   90 francs

-  Réparation du pont de la Rochette                              :   50 francs

-  Dépenses imprévues                                                  : 100 francs

-  Pour les fêtes publiques                                              : 100 francs

-  Entretien des rues des villages de la commune : 100 francs

Les chemins de grande vicinalité étant en très bon état, le conseil décide que les centimes spéciaux votés pour leur entretien soient attribués à payer les terrains occupés par les dits chemins.

 

Règlement définitif de l'exercice 1867 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Solde de 1865

5.084,07

 

 

- Reliquat de 1866

1.701,52

- Reliquat de 1866

1.561,74

- Recettes de l'exercice 1867

12.198,09

- Dépenses de l'exercice 1867

9.846,28

 

 

 

 

Total des recettes

18.983,68

Total des dépenses

11.408,02

 Solde créditeur

7.575,66

 

 

 

31 mai 1868 – Montoir

Cimetière de Montoir : Solde du paiement à LEBOIS :

·       La réclamation de paiement faite par LEBOIS en février 1867 a enfin donné lieu à la vérification des travaux exécutés pour la clôture du cimetière de Montoir. La commission communale a pu vérifier que les dimensions données par LEBOIS étaient parfaitement exactes, Le solde de 841,87 francs qui lui est dû lui sera payé par un crédit ouvert au chapitre additionnel de 1868.[245]

Rentes sur l'État : demande de vente pour 40.000 francs

·       "Vu les engagements et obligations de la commune, vu le plus grand désir témoigné par tout le conseil pour la régularisation de la commune, vu surtout la grande satisfaction qu'en éprouveraient tous les habitants, le conseil reconnaissant qu'il est impossible à la commune de parfaire à tous les engagements sans avoir recours à ses rentes qu'elle a placées sur l'État, demande en conséquence à Monsieur le Préfet l'autorisation de vendre 40.000 francs de ces sus dites rentes".

Budgets :

·       Examen et signature des pièces relatives au budget, pas de détails.

Terrains communaux avoisinant le village de Bert :

·       Le président de séance, Pierre LOISEAU, soumet au conseil diverses observations relatives aux terrains communaux situés aux abords du chemin de Bert n° 3 et de tous les autres qui avoisinent ce village et indique le grand avantage qu'il y aurait à les vendre publiquement.

En accord avec cette suggestion, le conseil demande au préfet la possibilité de les vendre.

Soumission de terrain par BLANCHAUD Louis :

·       Louis BLANCHAUD souhaite acquérir un terrain communal à Bert. Le conseil accepte que ce terrain soit mis en adjudication.

 

26 juillet 1868 – Saint-Joachim

Chemin des Martins : Examen du projet

·       Le maire soumet au conseil le PV d'enquête dressé par Mr François PIGEON, instituteur communal nommé par le préfet commissaire enquêteur le 24 juin. Il résulte de celui-ci :

-  Que les sieurs Pierre HALGAND, AOUSTIN Guillaume, Pierre VALTIER, Joachim MOYON et Gilles VALTIER (1818-1876) déclarent s'opposer à ce que leur terrain soit incorporé au sol du chemin.

-  Que le commissaire enquêteur demande à ce que le plan soit modifié du pont du Lony au chemin n° 50 sans faire connaitre les motifs sur lesquels se basent son avis.

Le conseil accepte le plan tel qu'il est présenté mais demande que la largeur entre fossés soit portée de 5 à 6 mètres. Pour ce qui concerne les observations du procès-verbal, le conseil s'en remet à l'expertise qui sera faite pour déterminer la valeur des terrains et qu'il n'y a pas lieu de s'arrêter aux oppositions formulées par les cinq propriétaires. La proposition du commissaire-enquêteur est, elle aussi, rejetée le tracé proposé étant plus dispendieux et ayant l'inconvénient de prendre en entier la maison de Pierre PHILIPPE. Enfin le canal de dérivation proposé présente des inconvénients ; il préférerait que le pont fût construit sur la curée existante, la commune aurait ainsi moins de propriétaires à indemniser.                        

Foires de Missillac

·       Le conseil donne son accord à la demande de Missillac pour créer 2 foires annuelles le 18 avril et le 26 mai.

 

16 août 1868 – Montoir

Presbytère de Montoir : solde définitif :

·       Via le sous-préfet, le sieur COCHARD, entrepreneur ayant réalisé les travaux, réclame la délibération du conseil approuvant le décompte de tous les travaux qu'il a exécutés.

Après avoir "à nouveau" examiné le dossier le conseil reconnait qu'il y manque la pièce demandée par le sous-préfet et il approuve donc le décompte général de l'architecte. Les fonds, quant à eux, ont été votés le 24 mai précédent (2.500 francs)

 

30 août 1868 – Montoir

Frais d'impression :

·       Vote de 52,92 francs pour l'impression de registres

Soumissions de terrains communaux par plusieurs demandeurs :

·       Plusieurs terrains communaux, déjà métrés et estimé par Pierre MOYON (1815-1892), arpenteur juré, sont soumissionnés à l'achat :

-  Une parcelle de 0,32 are soumise par BLANCHAUD, riverain, pour 50 francs

-  Deux parcelles de 0,25 et 0,22 are par la veuve BIGOT, riveraine, pour 75 francs au total

-  Trois parcelles de 1,87 are, 0,25 are et 0,22 are par GENEVOIS, riverain, pour 175 francs

-  Une parcelle de 9,67 ares par Étienne BRIAND (1816-1884), riverain, pour 255 francs

-  Une parcelle de 1,60 are par TUAL de Rozé, riverain pour 200 francs

Les demandes sont accordées aux soumissionnaires "suivant les estimations stipulées : à moins de cela le conseil demande qu'elles soient toutes mises en adjudication"[246].

Foires de Missillac :

·       Le conseil donne son accord pour la création d'une foire annuelle à Missillac le 18 avril mais refuse la demande de création pour le 26 mai, une foire de Montoir se déroulant à la même époque.

Courrier de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Vu le grand nombre de marins vivant à Saint-Malo, le courrier y est important et l'envoi de lettres en hiver pose problème. Le conseil municipal décide d'installer une boite aux lettres au bourg de Saint-Malo à l'endroit le plus en évidence et aux frais de la commune (frais pris sur les revenus des foires et marchés).

Réclamation de RICORDEL Pierre Marie :

·       Pierre Marie RICORDEL (1828-1877) réclame la somme de 529,60 francs à la commune pour les 6,65 ares de terrain qu'il lui a cédé pour la construction du chemin de Bert.

La municipalité montre son ignorance de ce cas et lui demande de fournir les pièces d'une contre-expertise qu'il a dû faire faire sinon il restera dans la catégorie des expropriés. Dans les deux cas, il attendra que la commune ait les ressources avec lesquelles elle règlera en même temps toutes les expropriations faites pour le chemin de Bert (n° 3) et celui d'Erran (n° 4).

Cimetière de Montoir : Réclamation de LEBOIS :

·       La municipalité a reçu un courrier du sous-préfet lui demandant de statuer au plus tôt sur la vérification des travaux exécutés par LEBOIS.

Le conseil témoigne de son mécontentement contre le sieur LEBOIS qui participait le 31 mai à la commission nommée à cet effet et réunie avec l'architecte FRANGEUL. Cette commission ayant donné raison à LEBOIS, la somme a été portée immédiatement au chapitre additionnel de 1868 et a été approuvée par le préfet. LEBOIS pouvait donc se faire payer en produisant ses documents en règle "mais les ayant perdu et ne sachant où les trouver le conseil déclare qu'il n'est nullement responsable et qu'il n'est pas non plus dans l'obligation de les lui reproduire"[247]

Réclamation faite par L'Infant de la Roche :

·       Un dénommé L'Infant de la Roche réclame 423 francs à la commune de Montoir pour divers travaux qu'il aurait fait pour la commune. Étant inconnu de la commune ainsi que ses services le conseil lui demande un justificatif et, s'il est exact, la commune "s'empressera de lui solder son compte mais pas avant que des fonds suffisants le lui permettent"[248].

Vérification de la caisse :

·       Pierre LOISEAU (1794-1881), 1er adjoint, remplaçant provisoirement le maire décédé le 28 août, demande à ce que la caisse journalière soit vérifiée en sa présence. Laquelle caisse contient 34,80 francs et va être équipée de deux cadenas avec 2 clefs différentes, l'une dans les mains de LOISEAU et l'autre dans celles du secrétaire de mairie.

Cette caisse devra aussi contenir 2 registres destinés à inscrire les recettes et les dépenses afin qu'elle puisse être vérifiée par le conseil au moins lors de la réunion ordinaire trimestrielle.

Ponts du Brivet : répartition du budget d'entretien :

·       Une somme de 400 francs a été allouée au budget de 1868 pour l'entretien des ponts du Brivet. La somme est répartie ainsi :

-  Pont du Pin                              : 150 francs

-  Pont de La Rue            :   50 francs

-  Pont de La Grée                       :   50 francs

-  Pont de Brais                           :   50 francs

-  Pont de Trignac            : 100 francs

Avant le versement des sommes un compte "parfaitement détaillé" de toutes les réparations faites devra être fourni au secrétariat de la commune.

Chemin de Bert : demande de moyens :

·       Dans le chapitre additionnel du budget de 1868, le préfet n'a validé que 50% de la somme prévue initialement pour l'achèvement des chemins n° 3 et 4 de Bert et Erran qui, de ce fait, ne seront sans doute pas encore achevés cette année.

Le conseil demande une nouvelle fois au préfet de lui accorder les moyens de terminer ces chemins si utiles et commencés depuis si longtemps.

Comptabilité des foires et marchés :

·       La municipalité de Montoir souhaite mettre en place une comptabilité des foires et marchés pour mieux appréhender les recettes qui y sont faites. Après de longs débats il est décidé :

-  Que les jours de foires et marchés il sera fait des jetons en carton de différentes valeurs suivant la nature des animaux

-  Une certaine quantité sera donnée à chacun des receveurs sur chacune des routes à l'entrée du bourg pour être remis aux propriétaires entrant dans le bourg avec des animaux au fur et à mesure qu'ils percevront des droits.

-  Les foires et les marchés terminés, les jetons qui leur resteront permettront d'évaluer la recette de chacun.

-  Dans la mesure du possible il sera établi un contrôle pour parcourir les foires et marchés dans le but de recueillir les jetons et des reçus seront donnés aux propriétaires qui auront déjà payé.

Concession de cimetière à la veuve ROSSELIN :

·       Françoise Marie BECCARD (1840-   ), veuve ROSSELIN, souhaite acquérir à perpétuité les 2m² de terrain où son époux est inhumé. Le conseil lui accorde la concession à raison de 60 francs/m².

Remplacement de terrain :

·       Le curé de Saint-Malo demande le nombre de m² de terrain à lui remplacer en compensation de la quantité qui lui a été expropriée pour la construction du chemin d'Erran, lui coupant son pré situé sous la gagnerie de La Paclais. Le conseil n'ayant pu s'entendre désigne une commission pour statuer sur le sujet.

Augmentation du pont de Boisman :

·       Bien que le crédit porté au budget soit suffisant, le conseil vote l'acceptation d'un devis complémentaire pour la construction de ce pont et le chemin de petite communication n° 4.

 

30 août 1868 – Saint-Joachim

Chemin des Martins : Examen n° 2 du projet

·       Une seconde enquête a eu lieu les 24,25 et 26 août concernant les deux tracés proposés. Le PV d'enquête fait apparaitre :

-  Que pour le premier tracé, les opposants persistent

-  Que pour le second tracé Jean VINCE et Pierre PHILIPPE ne veulent consentir à aucun arrangement avec la commune. Il en est de même pour les habitants du Lony qui attribuent la plus grande importance à leur bonne fontaine comprise au centre du tracé et qui alimente 700 personnes.

-  Que le commissaire enquêteur prétend que le second tracé sera moins onéreux mais toujours sans justifier son opinion.

Finalement la décision du conseil est identique à celle du 26 juillet.

 

4 octobre 1868 – Montoir

Installation du nouveau maire MOYON Mathurin (1818-1890) :

·       Mathurin MOYON, capitaine au long cours a été nommé maire de Montoir le 20 septembre par un décret impérial. Il prête serment.

 

18 octobre 1868 – Montoir

Chemins vicinaux en voie d'achèvement : situation

·       Le président de séance présente un tableau donnant la situation des chemins à achever en 10 ans et les dépenses à faire de 1869 à 1878 inclus. Il en ressort que la construction et l'entretien des chemins du réseau vicinal attribué à la commune s'élèvent à 26.266 francs et que la commune peut fournir sur ses ressources ordinaires 30.375,80 francs. Il en ressort donc un excédent de 4.109,80 francs.

·       En conséquence le conseil vote pour la période de 10 ans :

-  Les 3 journées de prestation habituelles

-  Les 5 centimes spéciaux prévus par la loi du 21 mai 1836.

-  Pas de prélèvements sur les revenus ordinaires pendant cette période décennale au titre des chemins vicinaux.

 

25 octobre 1868 – Saint-Joachim

Journées de prestation :

·       Le sous-préfet a demandé à ce que le conseil se réunisse en session extraordinaire pour délibérer relativement à la loi du 11 juillet 1868 sur l'achèvement des chemins vicinaux et la circulaire du préfet du 2 septembre 1868 relative à celle-ci.[249]

Le conseil déclare qu'il a déjà voté 15 centimes additionnels extraordinaires dont la moitié pour rembourser un emprunt uniquement réservé à cet objet et renvoie à sa délibération du 30 mai.

Extraction indue de terres noires :

·       Eugène VINCE (1828-1881), "négociant à Saint-Joachim, a été déclaré adjudicataire de la terre noire de la curée comprise du marais de Mazin au village de Pendille et que dans son extraction il s'est jeté dans un terrain indivis appartenant à la commune et non compris sur le cahier des charges de la vente". Il refuse maintenant de soumissionner ce terrain de 16,80 ares, ce à quoi il avait d'abord consenti.

Le conseil considère qu'il est urgent de tirer profit de cette terre ameublie qui sera emportée par les grandes eaux de l'hiver si on ne l'enlève pas et décide qu'elle sera mise en adjudication sans égard pour les travaux d'extraction. Il demande au préfet de donner son accord le plus vite possible.

 

8 novembre 1868 – Montoir

Chemin de ceinture de Saint-Malo : demande de classement :

·       Le problème :

-  Vu le grand nombre d'habitants agglomérés dans les villages de Saint-Malo-de-Guersac

-  Vu la grande difficulté pour faire des charrois même par beau temps.

-  Vu l'impossibilité en hiver de faire le moindre charroi ou même d'utiliser la moindre carriole pour arriver à domicile.

-  Vu qu'en hiver le moindre approvisionnement de farine, blé ou chauffage doit être apporté à dos d'homme.

-  Vu que beaucoup de personnes voisines de l'indigence pourraient se soulager en élevant des volailles ou en cultivant des denrées si elles pouvaient les vendre au marché mais s'en détournent à cause de cette situation, surtout celles un peu âgées.

-  Vu que les trois quarts des habitants de tous les villages sont des marins ou des charpentiers de navires, tous susceptibles d'arriver de nuit et que très souvent, par les rues très obscures, malgré les précautions prises, ils se mouillent les chaussures attrapant des maladies graves, voire mortelles.[250]

·       Vu enfin la grande nécessité de donner des moyens de communications à tous ces villages, le maire propose de demander au préfet le classement de première utilité du chemin de ceinture de Saint-Malo-de-Guersac ("à partir de La Ganache près le pré du pont Labbé passant sous le village et longeant la prairie en continuant sous le Pont Charreau, sous la Croix, les Vases, les ponts Dabon, le Pin, Brevé, la Rue et aboutirait aux Ferrières où passe le chemin de grande communication n° 50"). Le chemin existant servirait de base à ce nouveau chemin, la commune n'ayant alors aucune acquisition à faire et les habitants de ces villages pourraient arriver à faire les travaux sans trop de difficultés.

·       Le conseil approuve la proposition du maire.

Chemin du pont de Trignac à Bert : demande de classement :

·       Le chemin n° 5 de Montoir à Trignac est classé mais cette partie de 900 mètres allant à Bert ne l'est pas. Si elle était convertie en chemin vicinal elle rendrait d'éminents services aux habitants de ces villages notamment en hiver quand les grandes eaux couvrent cette partie non classée occasionnant un détour considérable. Le classement rendrait aussi possible le transport direct par charrette de grandes quantités de tourbe qui sont aujourd'hui changées en traversant le village de Bert et obligées de faire le grand tour par Méan pour arriver à Montoir et de coûts supplémentaires pour des gens qui sont généralement les moins aisés de la commune.

Pour toutes ces raisons, le conseil municipal de Montoir demande au préfet le classement cette portion de chemin.

Chemin de Gron au Brivet : demande de classement :

·       Considérant que ce chemin rendrait de grands services aux habitants de Loncé et Méan s'il était praticable en toutes saisons, le conseil demande au préfet son classement.

Chemin de petite communication n° 3 : résiliation de l'entreprise :

·       Le préfet a fait part d'un ordre de résiliation de l'entreprise du sieur GUIHOT au sujet du chemin de petite communication n° 3 et, de ce fait, de l'ajournement des travaux jusqu'à ce qu'un nouvel entrepreneur soit trouvé et qu'ensuite l'état des chemins permette la reprise.

De ce fait le conseil demande que les fonds destinés au chemin n° 3 soit reportés sur le chemin n°4 d'Erran pour son achèvement.

Concession de cimetière à LAHAIE Pierre :

·       Pierre LAHAYE (1803-1878) demande une concession à perpétuité de 2 m² dans le cimetière de Saint-Malo-de-Guersac où a été inhumée son épouse Marie GILET (1807-1859). Le conseil accorde la concession au prix usuel de 60 francs le m².

Dégrèvement de prestation :

·       Pierre MOYON, de La Paclais, a fait une demande de dégrèvement d'une partie de sa taxe des prestations pour 1868. Le conseil municipal reconnaissant que son fils a été imposé à tort, n'ayant pas atteint l'âge requis, demande au préfet de le dégrever pour 1868.  

Représentant au Syndicat de la Grande Brière :

·       Depuis le décès de Julien Guillaume ROBERT l'ancien maire, la commune n'a plus de représentant au syndicat aussi le conseil demande au sous-préfet de nommer Mathurin MOYON, le nouveau maire, comme nouveau syndic.

 

22 novembre 1868 – Montoir

Demande de concession d'un terrain communal par GENEVOIS Pierre :

·       Pierre GENEVOIS (1816-1883), demande la concession d'un terrain communal de 228 m² dont il est riverain au village d'Aucart. Le conseil la lui accorde pour 228 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par BLANCHAUD :

·       Le sieur BLANCHAUD[251], demeurant à Bert, demande la concession d'un terrain communal de 44,72 m² dont il est riverain au village de Bert. Le conseil la lui accorde pour 70 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par GEORGES :

·       Le sieur Jean GEORGES (1817-1880) demande la concession d'un terrain communal de 8 ares sur lequel il a bâti une maison qu'il habite depuis plusieurs années sur la gagnerie des Ferrières.

Le conseil prenant en compte le fait que GEORGES est à la limite de l'indigence, qu'il a une nombreuse famille et un père vieillard et aveugle, lui accorde le terrain à moitié prix soit 80 francs, sous réserve de l'approbation de l'autorité supérieure.

 

Demande de concession d'un terrain communal par GUILLOU François :

·       Le sieur François GUILLOU demande la concession d'un terrain communal de 13,03 ares sur la gagnerie du Ros, paroisse de Saint-Malo-de-Guersac, terrain sur lequel il a bâti une maison qu'il habite depuis plusieurs années.

Le conseil prenant en compte le fait que GUILLOU est dans une position peu aisée, lui accorde le terrain à un prix réduit de 90 francs, sous réserve de l'approbation de l'autorité supérieure.

Presbytère de Montoir : Main levée au sieur COCHARD :

·       Le sieur COCHARD, entrepreneur du presbytère de Montoir ayant exécuté les travaux et rempli ses obligations, le conseil municipal accorde la main levée de son cautionnement.

Concession de cimetière à Saint-Malo-de-Guersac pour VAUJOYEUX François :

·       François VAUJOYEUX (1802-1895) souhaite acquérir une concession de 2m² à perpétuité dans le cimetière de Saint-Malo-de-Guersac où a été inhumée sa fille Anastasie (1833-1863) épouse du capitaine Généreux CURET (1826-1886). Le conseil municipal accorde la concession moyennant 60 francs le m².

Il fait une deuxième demande pour une concession identique pour l'endroit où a été inhumé son frère Étienne (1804-1868). Le conseil de Montoir la lui accorde pour le même prix.

Demande d'aliénation de terrains communaux :

·       La commune :

-  Pour payer au plus tôt les terrains expropriés pour la construction des chemins vicinaux

-  Pour l'achèvement de tous les chemins de petite vicinalité en voie d'exécution

-  Pour la réalisation des chemins projetés et dont le classement a été demandé

et parvenir à satisfaire à toutes ces obligations, la commune, donc, aurait un grand avantage à demander au Préfet la possibilité d'aliéner (vendre) tous les anciens communaux pour utiliser ensuite le produit de ces ventes à payer les charges énumérées ci-dessus.

Pour réaliser ce projet, plan et estimation, il faut faire appel à un homme de l'art très capable. Le maire propose Étienne HALGAND (1825-   ), agent voyer d'arrondissement.

En accord avec tous ces points le conseil municipal demande au préfet de bien vouloir accéder à ses demandes.

Paiement des emprises faites par GUIHOT à divers propriétaires de Méan :

·       L'agent voyer communal a fait une communication de la liste des personnes sur le terrain desquelles l'entrepreneur GUIHOT a fait des emprises pour la confection de son travail effectué sur le chemin n° 3 de Méan à Bert. Cet homme a été renvoyé de toutes entreprises et est débiteur vis-à-vis de toutes ces personnes. L'administration, sur ce que la commune lui devait, lui a déduit les sommes qu'il devait à ces débiteurs.

·       La commune demande à payer elle-même les débiteurs :

-  TUAUD Julien (1806-1883)                              : 519,20 francs

-  EGASE Anne Veuve DAUCE (1819-   )  :   31,45 francs

-  LEMAY Perrine (1803-1891)                             :   31,45 francs

-  PAJOT André                                                    :   42,04 francs

-  GEOFFROY Anne                                              :   76,04 francs

-  MAHÉ Julien                                                     :   67,04 francs

-  JOUAUD Étienne (1815-1884)              :   45,00 francs

Classement du chemin de L'Ormois :

-  "Vu le grand nombre de charrois qui se font à partir de la route départementale puis la Croix de La Ramée en allant à L'Ormois et Trémaudeux, villages environnants.

-  Vu l'importance de la quantité considérable de foin qui passe dessus venant des marais du voisinage pour se rendre sur divers points de la commune

-  Vu l'exploitation de pierres à bâtir dans une carrière appartenant à Mr Stanislas BOURDIC (1818-1871) sur sa propriété de Trémaudeux, laquelle à cause de sa proximité de la commune, est d'un grand avantage d'abord pour la commune qui a quelquefois besoin de pierres et qui les obtient dans ce lieu qui est bien meilleur marché qu'ailleurs à cause de la différence de distance à parcourir et la même raison pour les particuliers.  

-  Vu la proposition de Mr BOURDIC qu'il fournira la plus grande quantité de remblais nécessaires pour la confection de ce chemin"

Pour toutes ces raisons, le conseil demande au préfet le classement de ce chemin.

 

29 novembre 1868 – Montoir

Soumission de terrain communal de TUAL Pierre :

·       Philippe TUAL (1819-1897) de Rozé veut acquérir un terrain communal dont il est riverain. La commune lui accorde la parcelle au prix de 1,50 francs le m².

Échange de terrain demandé par JOUAUD Étienne :

·       Étienne JOUAUD (1815-1884), demeurant à Certé, souhaite échanger un terrain qui lui a été pris pour réaliser le chemin de Bert à Méan contre la portion de chemin délaissé qui se trouve entre ses propriétés. La commune accepte l'échange contre une soulte[252] de 78 francs que la commune paiera et qui sera prise sur le produit des parcelles communales déjà concédées.

Assurances bâtiments communaux :

·       Acceptation par le conseil des polices d'assurance contre l'incendie de tous les bâtiments municipaux, polices souscrites le 25 février 1867 et arrivant à échéance le 26 février 1873[253].

Liste des enfants indigents pour les écoles :

·       Après examen de la liste qui lui est présentée, le conseil déclare que tous les enfants figurant sur celle-ci doivent être considérés comme indigents, et, à ce titre, être admis gratuitement dans les écoles du chef-lieu de la commune. Leur nombre est de 34 pour les garçons et 36 pour les filles.

Échange de terrain demandé par la fabrique de Saint-Malo :

·       La fabrique de la paroisse de Saint-Malo-de-Guersac propose à la commune d'échanger une partie de chemin délaissé de 7,38 ares contre la parcelle n°55 de 8,98 ares qui lui a été exproprié par la commune pour la confection du chemin n° 4 de Saint-Malo à Erran. La proposition est acceptée sans soulte de part et d'autre.

Main levée à LEBOIS :

·       Tous les travaux du presbytère de Montoir étant terminés, la municipalité accorde à l'entrepreneur LEBOIS la main levée de son cautionnement.

Service médical des indigents :

·       Le conseil municipal liste les 174 indigents qui auront droit aux soins et aux médicaments gratuits en 1869. Une liste de 4 supplémentaires est aussi faite (?).

 

30 novembre 1868 – Saint-Joachim

Instruction primaire :

·       Conformément à la loi Duruy du 10 avril 1867, le conseil doit voter une rétribution mensuelle 50 centimes par élève indigent fréquentant l'école. Comme il y en a eu 31 en 1868, la subvention totale s'élève à 186 francs.[254]

Après les dépenses de l'année, les centimes extraordinaires pour le chemin et l'école, la municipalité de Saint-Joachim se déclare dans l'impossibilité de faire face à cette dépense et implore le préfet de fournir la subvention à sa place.

 

27 décembre 1868 – Saint-Joachim

Foire de Campbon :

·       Accord pour le transfert de la foire de Campbon du 7 mai au premier jeudi d'avril.

·       Accord pour le transfert de la foire de Sainte-Anne du 19 mars au 17 mai.

 

1869

 

10 janvier 1869 – Saint-Joachim

Halle de Saint-Joachim : proposition du projet

·       Le marché de Saint-Joachim s'accroit chaque jour et le maire y voit la nécessité de construire une halle ou d'accepter des propositions émises par des entrepreneurs pour mettre à l'abri les marchandises :

Les deux frères MAHÉ se proposent d'élever une halle aux conditions suivantes :

-  Le samedi, de percevoir un droit de 5 centimes par sac d'un hectolitre ou moins d'un hectolitre.

-  Tous les jours de marché, de percevoir un droit de 5 centimes sur toutes les espèces de denrées et tous les paniers déposés.

-  De percevoir un droit de 5 centimes sur les marchands ambulants pour leurs installations

-  De percevoir les jours de foires un droit uniquement sur les sacs de grains et graines pour ne pas empiéter sur les droits du placier.

-  De percevoir les mêmes droits sur tout sac d'un hectolitre qui sera vendu les jours de marché dans les magasins ou autres hangars dans le bourg, du Lony à Pendille.

-  Le pesage et mesurage sera au profit du constructeur de la halle à condition que l'individu qui sera chargé de ce travail soit accepté par le maire.

-  "La halle aura en largeur de 9 mètres et en longueur 13. Elle sera bien conditionnée, couverte en ardoises et offrira une clarté convenable, elle aura une ouverture au nord et au sud suffisante pour le passage des charrettes qui par-là pourraient la traverser. Les murs qui existent maintenant seront conservés sauf l'ouverture dont nous venons de parler. Elle aura une ouverture dans les abords de deux mètre trente-trois".

-  Cet accord aura de la valeur jusqu'au 10 février 1879. À cette époque, les matériaux de la halle et le terrain seront à la libre disposition des MAHÉ comme ils le sont aujourd'hui.

La discussion fut vive sur ces conditions mais la commune n'ayant pas elle-même les ressources pour élever cette halle, le conseil prie le préfet d'autoriser cette construction.

 

10 janvier 1869 – Montoir

Classement de chemins :

·       Le conseil étudie un tableau proposant le classement de nouveaux chemins et décide :

-  Le classement du chemin n°7 jusqu'au pont de Trignac en chemin vicinal avec largeur indiquée à la colonne 9.

-  Le classement du chemin n°7 du pont de Trignac au village de Bert en chemin vicinal avec largeur indiquée à la colonne 9.

-  Le classement du chemin n°8, chemin de ceinture de Guersac (de La Bosse à La Rue) en chemin vicinal avec largeur comme indiqué à la colonne 9.

-  Le classement du chemin n°5, prolongement jusqu'au village de Brivé en chemin vicinal avec largeur indiquée à la colonne 9.

Afin de permettre l'échange soumissionné par Étienne JOUAUD du village de Certé le conseil demande au préfet de prononcer la suppression du vieux chemin qui n'est plus d'aucune utilité.

Demande de concession d'un terrain communal par GUIHARD Pierre Marie :

·       Pierre Marie GUIHARD (1831-1882), maitre au cabotage à Saint-Malo souhaite acquérir un terrain communal que la commune lui accorde pour 49 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par BRIAND Étienne :

·       Étienne BRIAND (1816-1884) demeurant à la Croix de Méan souhaite acquérir un terrain communal que la commune lui accorde pour 0,62 francs du m² et au total 685,10 francs[255], compte tenu de l'absence d'opposition des autres riverains et de l'inutilité pour la commune de ce terrain.

Demande de concession d'un terrain communal par VINCE Pierre :

·       Pierre VINCE demeurant à la Croix de Méan souhaite acquérir un terrain communal que la commune lui accorde pour 0,60 francs du m² et au total 1.508,03[256], compte tenu de l'absence d'opposition des autres riverains et de l'inutilité pour la commune de ce terrain

Demande de concession d'un terrain communal par LIRON François :

·       François Liron (1828-1888) maitre au cabotage demeurant à la Croix de Méan souhaite acquérir un terrain communal que la commune lui accorde pour 0,60 francs du m² et au total 888,92 francs[257], compte tenu de l'absence d'opposition des autres riverains et de l'inutilité pour la commune de ce terrain.

Démolition d'une écurie :

·       Il y a sur le chemin n°4 d'Erran, à l'entrée du village, une écurie appartenant à Jean TUAL (1830-1876), maitre au cabotage, qui fait obstacle à la circulation et qu'il serait opportun d'abattre en indemnisant le propriétaire de 110 francs selon l'estimation des experts. Le conseil est d'accord avec cette proposition du maire.

Station d'étalons impériaux :

·       Plusieurs éleveurs ont fait parvenir à la commune une lettre dans laquelle ils se plaignent du mauvais choix d'étalons producteurs du pays et demandent au conseil municipal de faire le nécessaire pour obtenir une station d'étalons impériaux à Montoir[258].

Le conseil municipal prenant en compte leurs récriminations fait part au préfet :

-  « Que nombre de juments livrées chaque année à la production tant à Montoir que dans les communes limitrophes est d'environ un millier

-  Que les étalons privés qui servent les juments de la contrée sont depuis longtemps et chaque année à Montoir dont la position centrale est trouvée plus commode par tous les éleveurs.

-  Qu'une station d'étalons impériaux à Montoir serait un grand bienfait pour le pays attendu que les éleveurs, presque tous gens de la culture ne peuvent faire les dépenses d'achat et d'entretien d'étalons de valeur

-  Que le défaut de qualité dans les producteurs nuit au produit et que, malheureusement, les étalons privés de la localité ne sont pas en rapport avec la valeur des poulinières, ce qui fait reculer au lieu de progresser et ce qui deviendra de plus en plus nuisible s'il n'y est apporté remède ».

Le conseil demande la création à Montoir d'une station d'étalons impériaux pour fonctionner dès la prochaine monte, observant toutefois que les étalons qui conviennent le mieux ne sont pas les chevaux de race anglo-normande généralement trop grands et trop grêles mais bien les petits postiers, bien distingués, près de terre et de robes foncées. Les résultats venus de semblables chevaux avec les juments du pays étant bien supérieurs à ceux venus des anglo-normands.

 

7 février 1869 – Saint-Joachim

Crédits pour les chemins de petite communication :

·       Le préfet a autorisé des crédits à Saint-Joachim afin d'achever ses chemins de petite communication :

-  Ressources communales :

-  Sur l'emprunt                                                                         : 2.670,00 francs

-  Ventes de terres noires et fonds disponibles                           : 4.913,00 francs

-  Fonds de l'État                                                            : 1.809,00 francs

-  Fonds départementaux                                                : 3.347,00 francs

-  Prestations et centimes spéciaux en 1869                               : 1.402,02 francs

Soit      : 14.141,02 francs

"Le conseil municipal plein de reconnaissance et de gratitude pour le vif intérêt et la tendre sollicitude que Mr le Préfet porte à la commune de Saint-Joachim dont il soulage à tous moments les immenses besoins…"

Chemin des Martins : enquête d'utilité publique n° 2

·       François PIGEON, instituteur missionné par le préfet, a fait son enquête les 1, 2 et 3 février et remis son procès-verbal d'enquête sur lequel on voit que les sieurs Guillaume AOUSTIN, Gilles VALTIER (1813-1876), Pierre VALTIER (1810-1886), Joachim MOYON, Antoine CORBILLÉ (1807-1886), Jacques FOURÉ, Pierre HALGAND déclarent s'opposer à ce que leurs terrains soient incorporés au chemin.

Après un examen attentif du tracé, le conseil l'adopte intégralement, regrette que le canal de dérivation proposé augmente le nombre de propriétaires à indemniser alors qu'il serait préférable d'utiliser la curée existante et considère qu'il n'y a pas lieu de s'arrêter aux oppositions des 7 propriétaires et s'en rapporte à l'expertise des terrains qui sera faite ultérieurement.

 

14 février 1869 – Montoir

Demande de concession d'un terrain communal par GEORGE Jean :

·       Jean GEORGE (1817-1880) souhaite acquérir un terrain communal que la commune lui accorde pour 420 francs, compte tenu de l'absence d'opposition des autres riverains et de l'inutilité pour la commune de ce terrain.

 

Débornement du pré de PRIVAT Jules Théodore Adélas

·       Il convient de donner à PRIVAT Jules Théodore Adélas (1837-   ) le débornement[259] de son pré qui borde le chemin du bourg à La Motte. Une commission est désignée pour l'opération comprenant le maire, Mr DANAUD et DELAHAYE avec pour arpenteur juré Pierre MOYON (1815-1892).

Acquisition de pierres pour le débarcadère de Rosé :

·       Les "principaux" habitants du village de Rosé on fait une demande pour que des réparations soient faites au débarcadère et à la rue qui traverse le village. Après de longs débats, le conseil décide que la commune ferait l'achat de 8 à 10 toises de pierres pour les réparations du débarcadère et d'un "certain nombre" de charretées de débris de carrière pour les réparations de la rue mais à condition que le transport des pierres par bateau et le charroi des débris de carrière soit fait gratuits attendu que ce débarcadère et la rue en question servent le plus généralement aux habitants de Saint-Joachim dont le centre de leur industrie siège aux environs de Rosé.

Indemnité pour la sage-femme jurée :

·       La sage-femme jurée domiciliée à Montoir réclame 150 francs qui lui serait suffisante pour l'indemniser des accouchements qu'elle est appelée à faire auprès des femmes indigentes. Reconnaissant qu'elle rend des services éminents et qu'elle est elle-même dans un état voisin de l'indigence avec des enfants en bas âge, le conseil municipal lui accorde les 150 francs qu'elle demande.

École gratuite aux enfants de LOISEAU Pierre :

·       Le maire expose au conseil municipal les services "imminents" (éminents) que le premier adjoint, Pierre LOISEAU (1794-1881), a rendu dans le temps à la commune comme instituteur primaire alors qu'aujourd'hui, à cause de son âge avancé qui l'empêche d'exercer, de sa position précaire il a  un certain nombre d'enfants en bas âge dont l'éducation n'est pas faite, il pense qu'il y a lieu d'accorder à ces derniers l'école gratuite. Ce que le conseil accorde généreusement[260].

Demande de concession d'un terrain communal par MOREAU André :

·       André MOREAU (1819-1895) souhaite acquérir une petite parcelle de terrain communal sous la gagnerie du Ros, village de La Ganache, où il bâtirait lui-même une maison en terre pour y loger sa famille qui est assez nombreuse et est surtout dans la plus grande des misères. Compte tenu de son état d'indigence, le conseil est d'accord pour lui donner une petite parcelle de terrain qu'il paierait en effectuant plusieurs journées de travail sur les chemins ruraux. Une commission lui fixera le lieu et la contenance.

École gratuite aux enfants de RENAUDIN Joseph :

·       "Le maire fait connaitre au conseil la fâcheuse position sans laquelle sont restés les enfants de Joseph RENAUDIN (1829-1868) après la mort toute récente de leur père :

-  Avec une mère, Marie Joséphine BERSIHAND (1839-1883) qui a perdu la tête et que sa famille a été obligée de conduire à St-Jacques

-  Sans aucun moyen d'existence car les dettes que leur a laissé leur père étaient si grandes que le produit de leur minime patrimoine n'a pas suffi pour les acquitter.

En conséquence, à cause de la grande considération de cette famille et surtout à cause de besoins si pressants que nécessite la malheureuse position de ces pauvres orphelins, il demande (le maire) que la commune leur vienne en aide en leur accordant les écoles gratuites et en payant tous les frais de l'établissement de Saint-Jacques que nécessite la position de leur malheureuse mère qui peut être considérée comme perdue pour eux."

Le conseil municipal donne son assentiment à cette proposition du maire.

Demande pour que Montoir devienne chef-lieu de canton :

·       Le conseil municipal de Montoir délibère sur cette question qui circule apparemment parmi la population :

-  « De par sa situation géographique, Montoir conviendrait parfaitement pour un chef-lieu de canton. Si on détache Montoir et Donges du canton de Saint-Nazaire et Saint-Joachim de celui de Pontchâteau on pourrait avoir un canton dont Montoir sera le centre.

-  Saint-Nazaire, par l'augmentation de sa population urbaine est devenu un canton considérable dont les besoins et les services ne sont plus en rapport avec un chef-lieu de canton rural tandis que Montoir et Donges sont des communes dont les besoins, les affaires et la coutume sont purement ruraux. De là nait une gêne, surtout pour les gens qui ont des besoins en justice de paix[261].

-  L'augmentation incessante et rapide de Saint-Nazaire donne tellement d'affaires à la justice de paix que le seul juge de paix est constamment surchargé et qu'il est obligé d'avoir trois jours par semaine consacrés aux audiences et que celles-ci finissent toujours très tard et que cela oblige les habitants des campagnes à des retards en voyage qui non seulement sont nuisibles à tous égards mais exposent les gens à des dangers par les voyages de nuit, ce qui n'a lieu dans aucun autre canton rural.

-  La surcharge continuelle du rôle des audiences oblige le juge de paix à ne pas accorder tout le temps nécessaire pour réfléchir sur les propositions de conciliation qui souvent n'ont pas lieu par défaut de temps pour réfléchir sur les propositions d'arrangement.

-  La population de Montoir est de 4.108 âmes, celle de Donges de 3.004 et celle de Saint-Joachim de 4.624 âmes, ce qui représente un canton encore plus considérable que beaucoup d'autres du département sans que celui de Saint-Nazaire auquel il resterait 18.300 âmes et celui de Pontchâteau auquel il resterait 8.163 âmes se trouvassent mis à un rang inférieur.

-  Les habitudes, les usages, les industries des communes de Montoir, Donges et Saint-Joachim sont tellement en rapport que l'on peut dire qu'elles sont les mêmes tandis que ceux de Saint-Nazaire n'ont plus aucun rapport.

-  Un marché hebdomadaire se tenant à Montoir, les personnes ayant un besoin au chef-lieu pourraient profiter de ce jour pour faire toutes leurs affaires[262]."

 

28 février 1869 – Montoir

Aliénation de terrains communaux :

·       Le maire donne communication au conseil municipal d'un projet d'aliénation de terrains appartenant à la commune de Montoir[263]. La réponse de la commune est que le produit qui en serait retiré serait beaucoup moins avantageux que par les moyens déjà projetés étant donné qu'aucun concurrent ne se présenterait et que les concessionnaires éventuels se retireraient. Elle décide donc de conserver les mêmes moyens[264].

Demande de concession d'un terrain communal par la Veuve GALON :

·       La veuve Jeanne GALON née PICOT (1804-1889) souhaite acquérir un terrain qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour lequel les autres propriétaires riverains ne préemptent pas. La commune le lui accorde pour 120 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par MOYON André :

·       André MOYON (1807-1876) souhaite acquérir un terrain qui ne sera d'aucune utilité pour la commune, n'est d'aucun rapport pour elle et est en mauvais état. La commune le lui accorde pour 18 francs.

Concession de cimetière à OLLIVAUD Généreux :

·       Généreux OLLIVAUD (1807-1884) demande à acquérir une concession à perpétuité de 2 m² dans le cimetière de Montoir à l'endroit où a été inhumée sa parente Anne CHELET (1792-1866), veuve de Pierre TACONET (1791-1840), afin d'y faire inhumer tous les membres de sa famille[265]. Le conseil la lui accorde.

Chemin vicinal n° 3 : paiement des parcelles

·       Lors de la construction du chemin vicinal n° 3 l'entrepreneur GUIHO avait été autorisé par le préfet à exploiter des terrains dont l'indemnité avait été négociée par l'ancien maire pour la somme de 917,22 francs au total. Cette somme n'ayant pas été payée aux ayants-droits par GUIHO a été retenue dans le décompte définitif du 26 novembre 1868, la commune ayant ensuite conservé les fonds dans sa caisse. La municipalité décide donc de payer les ayant-droits.

Demande de concession d'un terrain communal par JOSSET Auguste et DENIAUD Adélaïde :

·       Auguste JOSSET et Adélaïde DENIAUD (1842-1889) demandent la concession de 2 parcelles de terrain communal inutile et d'une "mauvaise nature". Considérant que les soumissionnaires sont les seuls à pouvoir les exploiter et leurs situations précaires, le conseil accorde les deux parcelles selon leurs valeurs données par les experts et déclare que l'acquéreur de la parcelle A donnera la servitude (de passage) à la parcelle B.

 

 

28 mars 1869 – Saint-Joachim

Chemin des Martins : Tracé n°1

·       Une nouvelle enquête diligentée par François PIGEON a eu lieu les 23,24 et 25 mars ne relève plus que 5 opposants (Guillaume AOUSTIN et Jacques FOURÉ ont disparu de la liste), les autres conclusions sont les mêmes.

Foire de La Chapelle-Launay et de Drefféac

·       Acceptation de la création d'une foire annuelle le 19 mars à la Chapelle-Launay et de la création à Drefféac d’une foire annuelle le 30 avril et une autre le 16 septembre.

 

11 avril 1869 – Saint-Joachim

Lancement de l'emprunt voté le 31 mai 1868

·       Il s'agit de concrétiser l'emprunt nécessaire pour construire le chemin des Martins et l'école. Le conseil adopte les résolutions suivantes :

-  L'emprunt de 14.150 francs autorisé par décret du 20 septembre 1868 sera, à la diligence du maire, contracté auprès du Crédit Foncier de France. La somme sera remise à la commune en une ou plusieurs fois selon les indications du maire.  

-  La commune se libèrera de cet emprunt en 18 annuités de 786,11 francs à compter du 31 janvier ou du 31 juillet qui suivra le consentement du prêt. Les annuités seront payables par moitiés les 31 janvier et 31 juillet…(suivent les conditions de paiement des intérêts, de remboursement du capital etc…).

 

11 avril 1869 – Montoir

Chemin n° 4 : acquisition de terrains

·       Sous la pression du sous-préfet le conseil municipal décide de l'achat de terrains pour la réalisation du chemin de petite vicinalité n° 4. Le paiement sera fait à l'aide du produit de la vente de terrains communaux et le cas échéant avec le produit des "revenus ordinaires" de la commune.

Pour ce faire, le conseil demande la dispense des formalités de purge d'hypothèques.

Chemin n°6 : acquisition de terrains

·       Sous la pression du sous-préfet le conseil municipal décide de l'achat de terrains pour la réalisation du chemin de petite vicinalité n° 6. Le paiement sera fait à l'aide du produit de la vente de terrains communaux et le cas échéant avec le produit des "revenus ordinaires" de la commune.

Pour ce faire, le conseil demande la dispense des formalités de purge d'hypothèques.

Foire de La Chapelle-Launay et de Drefféac

·       Acceptation de la création d'une foire annuelle le 19 mars à la Chapelle-Launay et de la création à Drefféac d’une foire annuelle le 30 avril et une autre le 16 septembre.

 

25 avril 1869 – Saint-Joachim

Chemin des Martins : approbation du tracé par le préfet

·       Le tracé du chemin ayant été approuvé par le préfet, le conseil demande l'autorisation de procéder à l'acquisition des terrains nécessaires à sa construction.

Maison d'école des garçons :

·       La commune demande au préfet à être dispensée des formalités de purge d'hypothèque pour pouvoir acquérir rapidement les terrains nécessaires pour l'école.

L'acquisition de terrains faite pour la construction de la mairie et de l'école des garçons le 24 août 1868 est insuffisante et il y a lieu de compléter le terrain nécessaire de 3,60 ares. Le maire présente l'acte qu'il a passé avec des propriétaires cédants le 22 et 23 avril au rapport de Me ROULAUD notaire à Pontchâteau pour l'acquisition de ces 3,6 ares à des conditions très avantageuses. Le conseil municipal entérine l'acquisition.

 

6 mai 1869 – Saint-Joachim

Chemin des Martins : achat des terrains

·       Des lettres ont été envoyées le 26 avril aux propriétaires des terrains qui doivent être achetés pour la construction du chemin. L'analyse des réponses montre que :

-  Certains ont donné leur accord sur le prix proposé : René MAHÉ, Jacques CHERUEL, les héritiers de Marc THOMAS, Étienne AOUSTIN, Rose THOMAS et Jean VINCE.

-  D'autres choisissent pour expert Alcide PHILIPPE (1829-1871) pour déterminer la valeur de leurs terrains : Joachim TACONNET (1795-1880), Jacques HALGAND, Adèle MOYON, Julien FOURÉ (1815-1886), Jacques FOURÉ, Jeanne PHILIPPE (1822-1889) veuve VINCE, Pierre PHILIPPE (1815-1833), Jeanne PHILIPPE, Pierre SIMON (1816-1895), Étienne LOISEAU, Guillaume MAHÉ, Antoine CORBILLÉ (1807-1886), Jean MASSÉ, Luc AOUSTIN, Paul VINCE, Guillaume VINCE, Jean MAHÉ, Guillaume MAHÉ

-  Et enfin d'autres n'ont pas répondu, désirant sans doute en arriver à une expropriation : Pierre VALTIER (1810-1886), Gilles VALTIER (1813-1876), Joachim MOYON, Joachim VINCE, Philippe BERTHO (1824-   ), Denis AOUSTIN, Jean AOUSTIN.

Devant le nombre important de propriétaires ayant demandé une contre-expertise à Alcide PHILIPPE (1829-1871) qui n'est qu'arpenteur, le conseil municipal demande au préfet de nommer un vrai expert et pour ceux qui n'ont pas répondu, il demande au préfet qu'ils soient expropriés.

 

23-24 mai 1869 : Élections législatives, semi-défaite pour l’Empereur

 

30 mai 1869 – Montoir

Chemins vicinaux : paiement des chemins

·       La plupart des propriétaires expropriés pour réaliser les chemins depuis plusieurs années n'a toujours pas vu la couleur des indemnités qu'elle aurait dû percevoir et exprime de plus en plus de réclamations. Le conseil vote la somme de 6.300 francs pour faire face à ces paiements.

 

Règlement définitif de l'exercice 1868 de Montoir 

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Résultat de 1867

6.369,13

 

 

- Recettes intermédiaires de l'exercice 1868 au 31/12

36.928,71

- Dépenses intermédiaires de l'exercice 1868 au 31/12

27.758,68

- Recettes définitives de l'exercice 1868 au 31/3/1869

35.324,39

- Dépenses définitives de l'exercice 1868 au 31/3/1869

29.992,75

 

 

 

 

 Solde créditeur

11.700,77

 

 

 

Bâtiments communaux : réparations

·       Un devis a été établi pour les réparations indispensables à faire aux bâtiments communaux que l'on a laissé aller depuis plusieurs années. Après avoir examiné les réparations à faire le conseil municipal vote la somme de 400 francs.

Chemin d'Erran n° 4 : changement de catégorie

·       Ce chemin a été classé en 3ème catégorie mais vu l'importance de ce chemin, vu aussi l'importance qu'il aura dans l'avenir quand il rejoindra Crossac, le conseil municipal demande le classement de ce chemin en 1ère catégorie.

Mairie de Montoir : ameublement

·       Il a été nécessaire de faire des aménagements dans le bureau du maire et celui du secrétaire de mairie pour procéder au classement des archives qui étaient éparpillées çà et là et souvent introuvables. Le conseil vote 250 francs pour le paiement de ces frais.

Chemin de Loncé n° 2 : établissement d'un aqueduc

·       Le maire a reçu de nombreuses plaintes disant qu'aux grandes marées, favorisées par les vents du sud, de grandes parties du chemin de Loncé sont recouvertes par les eaux lesquelles accélèrent la dégradation du chemin et qu'il serait opportun de construire un nouvel aqueduc pour faciliter l'écoulement des eaux.

Le conseil reconnait la nécessité de faire un second aqueduc pour éviter ces débordements qui nécessitent tous les ans d'importantes remises en état.

Chemins ruraux : demande de réparations

·       De nombreuses plaintes sont parvenues concernant des chemins ruraux en très mauvais état. Reconnaissant l'état de ces chemins le conseil vote la somme de 1.200 francs pour réparations.

Gardes-champêtres : complément de solde

·       Les gardes-champêtres qui sont obligés d'être disponibles jour et nuit estiment que leurs salaires ne suffisent pas à leurs dépenses personnelles pour élever leur famille et qu'il y a lieu de les augmenter.

Reconnaissant leur argumentation, le conseil vote une indemnité supplémentaire au budget de 500 francs qu'ils devront se partager.

Rues du bourg de Montoir : réparations

·       Vote de 300 francs pour la réparation des rues du bourg.

Foires de Campbon :

·       Vote de l'acceptation de la "translation" (changement de dates) des foires de Campbon.

 

13 juin 1869 – Saint-Joachim

Séance du conseil municipal avec les plus forts contribuables.

Budget 1870 de Saint-Joachim :

·       Vote des centimes extraordinaires aux contributions directes :

-  Pour le garde champêtre                                             : 360 francs (4,50 centimes additionnels)[266]

-  Pour la directrice de la salle d'asile                               : 100 francs (1,25 centime additionnel)

-  Pour indemnité aux institutrices                                  : 100 francs (1,25 centime additionnel)

·       Vote de centimes additionnels pour 1870 aux rôles des 4 contributions directes :

-  Instruction primaire                                                    :    3 centimes

-  Entretien et réparation des chemins vicinaux              :    5 centimes

·       Vote divers pour 1870 :

-  Pour les fêtes publiques en 1870                                 :    150 francs

-  Service médical gratuit des indigents en 1870 :      50 francs

-  Loyer du logement des instituteurs en 1870                :    240 francs

-  Frais de bureau de la mairie en 1870                           :    100 francs

-  Dépenses imprévues en 1870                                      :    100 francs

·       Votes aux chapitres additionnels de 1869 :

-  Frais de bureau supplémentaires de la mairie              :      30 francs

-  Pour les fêtes publiques                                              :      50 francs

-  Déplacements du garde-champêtre                             :      10 francs

-  Frais d'élections                                                          :      30 francs

-  Achat du sol du chemin des Martins                             : 3.600 francs

-  Les crédits pour 14.141,02 francs votés le 7 février pour le chemin des Martins seront portés au chapitre additionnel de 1869.

-  Vote du 1/10 des remises LE BEAU percepteur            :      54 francs

-  Acquisition de terrain pour la maison d'école               :    684 francs

-  Indemnité pour dégâts                                                :      30 francs[267]

-  Indemnité au secrétaire de mairie                               :      10 francs

 

Règlement définitif de l'exercice 1868 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Solde de 1866

4.577.32

- Solde de 1866

 

- Reliquat de 1867

4.315,44

- Reliquat de 1867

1.317,44

- Recettes de l'exercice 1868

11.033,70

- Dépenses de l'exercice 1868

9.957,02

 

 

 

 

Total des recettes

19.926,46

Total des dépenses

11.274,46

 Solde créditeur

8.652,30

 

 

 

·       Rôle des prestations pour 1869 : Vote de 3 journées pour les hommes, les chevaux, les bœufs et les charrettes.

 

4 juillet 1869 – Montoir

Subventions au concours cantonal :

·       Un concours des meilleurs élèves du canton (Saint-Nazaire, Donges et Montoir) a eu lieu le 12 juin à la mairie de Saint-Nazaire. Le sous-préfet pousse les municipalités à voter une subvention pour pouvoir donner des prix aux élèves en fonction de leurs "mérites"[268]. Le conseil de Montoir vote 50 francs de subvention.

Départementale n° 8 : amélioration de la traversée de Montoir

·       La municipalité de Montoir a reçu un courrier du sous–préfet concernant des améliorations à apporter à la traversée du bourg par la départementale n° 8 Nantes-Guérande à laquelle il répond :

-  "La situation financière de la commune est bien connue, obligée qu'elle est de payer des dettes qu'elle a contractées depuis longtemps pour payer des expropriations nécessaires à la réalisation de chemins vicinaux.

-  Vu l'obligation de faire achever plusieurs chemins vicinaux de première nécessité en voie d'exécution et d'en commencer d'autres aussi de première nécessité et dont le classement vient d'être ordonne.

-  Considérant que les ressources de la commune sont insuffisantes pour parfaire à toutes ces obligations même les plus urgentes le conseil déclare à l'unanimité qu'il ne peut et ne pourra fournir la moitié de la somme pour les dépenses calculées par les ingénieurs pour 1868 et comme les craintes d'insalubrité n'en continueront pas moins et qu'elles ne peuvent qu'augmenter le conseil municipal persiste toujours dans sa demande au préfet. Il observe en outre que si Mr le préfet ne peut obtenir la totalité d'abord qu'il demande la moitié pour l'année présente et l'autre moitié pour l'année prochaine".                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                

Chemin d'Erran n° 4 : élargissement dans le bourg de Saint-Malo

·       Le maire a reçu des plaintes demandant l'élargissement du chemin de petite communication n° 4 dans la traversée du bourg de Saint-Malo-de-Guersac près de chez Étienne BERSIHAND propriétaire et marchand. Des accidents sont à craindre, notamment au moment où les charrois sont les plus importants, à cause de sa petite largeur, d'une pente assez prononcée et d'un tournant. Il y aurait urgence à avoir du préfet l'autorisation de procéder à un élargissement.

Demande de règlement définitif des comptes des travaux du presbytère de Saint-Malo

·       Le règlement définitif des travaux au presbytère de Saint-Malo-de-Guersac n'a toujours pas été fait et le sous-préfet demande à ce que le problème soit résolu. Or il s'avère qu'après de minutieuses recherches, les pièces demandées par le préfet n'ont pas été retrouvées et sont probablement perdues depuis longtemps. En conséquence, si c'est possible, le conseil demande à ce que le règlement définitif soit fait dans les plus brefs délais, les fonds qui y sont consacrés étant disponibles depuis longtemps.

Creusement du Brivet

·       De nombreuses plaintes se sont fait entendre concernant l'envasement progressif du Brivet dans la partie du village de Rosé à ce point que dans peu de temps la navigation y sera interdite rendant sans travail et sans pain de nombreuses familles. Le conseil municipal demande au préfet les moyens de creuser la rivière.

Vente aux enchères de 4 parcelles de terrain communal

·       Le maire présente au conseil municipal les plans de 4 terrains communaux qui ne présentent pas d'utilité pour la commune. Deux se trouvent dans le village du Clos près de la gagnerie de Lavenac et les deux autres dans le village de Trignac. Devant l'impérieuse nécessité de "faire de l'argent" pour acquitter ses dettes d'expropriation de terrains pour construire ou achever les chemins, le conseil demande au préfet de l'autoriser à vendre ces terrains aux enchères.

 

8 août 1869 – Saint-Joachim

Chemin des Martins : achat des terrains

·       Demande d’autorisation d'acquisition au préfet des terrains pour lesquels les experts MAHÉ et Alcide PHILIPPE se sont mis d'accord sur le prix ainsi que ceux des sieurs René MAHÉ, Jacques CHERUEL, Marc THOMAS, Rose THOMAS, Étienne AOUSTIN, Jean VINCE et Jean AOUSTIN qui ont consenti à un arrangement amiable c’est-à-dire au prix porté sur l'état parcellaire.

·       Demande au préfet d'exproprier les sieurs VALTIER car, n'ayant donné aucune réponse aux lettres qui leur ont été adressées, il y a lieu, en conséquence, de recourir à une expropriation forcée vu le refus formel donné verbalement de ne vouloir céder à aucun prix.

·       Le maire fait aussi part au conseil d'un jugement du juge de paix de Pontchâteau condamnant la commune de Saint-Joachim à payer les terrains de Joachim TACONNET et Jacques HALGAND à 200 francs l'are. Il s'abstient de se prononcer par contre sur les héritiers de Jacques HALGAND qui sont mineurs.

Le conseil accepte le prix concernant le sieur TACONNET mais en ce qui concerne le terrain des mineurs HALGAND, "la commune aura à se pourvoir devant qui de droit".

·       Le conseil municipal demande aussi à l'autorité supérieure la dispense de remplir la formalité de purge légale pour toute acquisition d'un prix au-dessous de 500 francs et autorise le maire, après autorisation, à effectuer cette purge. (Autorisation donnée le 1 septembre 1869)

Réclamation d'indemnités :

·       Les frères MAHÉ, adjudicataires de terres des canaux et curées du Champ Fouré et de Chieloup, ont présenté une réclamation d'indemnités suivant procès-verbal du 6 octobre 1867 qui consiste à dire que malgré toute la vigilance employée dans l'extraction et le transport de leurs terres, il leur était impossible d'échapper à une perte certaine et inévitable.

·       À cela le conseil répond que "l'adjudication date du 6 octobre 1867 et qu'ils n'ont fait leur travail qu'en septembre 1868. Ils ont ensuite refusé l'ouvrier en ne lui donnant pas le salaire accoutumé et convenable. A l'arrivée des crues, au lieu de hâter les transports ils les ont retardés de telle sorte que les eaux ont fini par tout surpasser et tout submerger. Il s'ensuit donc que pour ces trois motifs :

-  N'avoir pas commencé le travail dès la première année de l'adjudication

-  Avoir négligemment refusé à l'ouvrier le salaire raisonnable

-  Avoir arrêté le travail au moment où les crues se sont produites

Il y a lieu de rejeter leur demande."

Canal du Brivet :

·       Le canal du Brivet, à Rozé, se comble chaque jour un peu plus et la navigation locale va se trouver interdite sous peu. Autrefois les bateaux plats appelés blins naviguaient en tout temps dans cet étier et le batelier pouvait opérer un double transport par jour alors qu'aujourd'hui il en fait un seul, et encore lui faut-il profiter de la marée. Jadis, les chaloupes pouvaient aller à Nantes toutes les semaines, maintenant, ne pouvant sortir du port que dans les hautes eaux et les fortes marées, elles font difficilement un voyage tous les 15 jours.

·       Le conseil municipal prie donc le préfet de faire hâter le curage du Brivet qui est le seul débouché par lequel sortent les produits de la Grande Brière.

Mairie de Saint-Joachim : mairie provisoire

·       L'instituteur déclare pouvoir se passer quelques temps d'une des 5 classes de la maison d'école en construction compte tenu du nombre d'enfants qu'il a habituellement. Le conseil propose donc au préfet d'utiliser la cinquième classe comme mairie sitôt son achèvement.

 

15 août 1869 – Saint-Joachim

Foires de Donges :

·        Accord pour la création de deux foires à Donges : l'une le premier lundi de Carême et l'autre le 2ème lundi de juillet.[269]

Terrain de Généreux HALGAND :

·       Généreux HALGAND (1817-1891) se dispose à bâtir une maison sur la parcelle qui se trouve en face de la porte de l'église, parcelle qui n'a pu être acquise par la commune faute de ressources quoique cette acquisition ait été de la plus grande importance. Ce projet de construction vient donc forcer à une décision définitive. Deux choses rendent ce terrain d'utilité publique et exigent qu'on en demande l'expropriation :

-  Il est compris dans les abords de l'église et contribue à recevoir la foule à la sortie du lieu saint.

-  (C'est le seul lieu convenable qui parait désormais indispensable pour mettre les grains à l'abri les jours de marché)[270].

-  HALGAND demande pour prix de son terrain 4.000 francs

Le conseil, considérant que le prix proposé par HALGAND est disproportionné par rapport à celui des experts qui parait raisonnable, demande au préfet l'expropriation d'HALGAND, sachant que les fonds provenant de la vente des communs qui n'est pas encore terminée, serviront à payer le dit terrain.[271]

 

22 août 1869 – Montoir

Rattachement de Saint-André-des-Eaux au canton de Saint-Nazaire :

·       La commune de Saint-André-des-Eaux demande à être détachée du canton de Guérande pour être rattachée à celui de Saint-Nazaire. La municipalité de Montoir donne son accord.

Chemin d'Erran n° 4 :

·       La commune de Montoir a racheté à Jean TUAL (1830-1876) son écurie afin de faire les travaux d'élargissement du chemin n° 4. Elle demande au préfet la dispense des formalités de purge d'hypothèque.

Foires de Donges :

·       Le conseil donne son accord pour la création de 2 nouvelles foires annuelles à Donges, l'une le premier lundi de carême et la seconde le deuxième lundi de juillet.

Ventes de nouveaux terrains communaux :

·       La municipalité de Montoir demande l'autorisation au préfet de vendre aux enchères des terrains vagues et inutiles appartenant à la commune et environnant les villages de Bert, Aine et Aucard afin de payer les dettes dues à la réalisation des chemins.

 

5 septembre 1869 – Saint-Joachim

Foire de Campbon :

·       Accord pour le changement de dates de 3 foires de Campbon.

19 septembre 1869 – Saint-Joachim

Foire de Saint-Viaud :

·       Accord pour le changement de date de la foire de Saint-Viaud du 17 octobre au 20 février.

Foire de Prinquiau :

·       Accord pour la création d'une foire annuelle à Prinquiau le 14 mai.

Foire de Saint-Dolay :

·       Accord pour la création d'une foire à Saint-Dolay le 20 avril et le 26 juin à Sainte-Anne.

Mairie et maison d'école :

·       Mr LEBEAU, receveur municipal a été chargé de l'enquête concernant le projet d'acquisition de terrain nécessaire pour compléter l'emplacement de la mairie et maison d'école. Le conseil examine son procès-verbal d'enquête du 29 août et constate :

-  Qu'il n'y a pas d'opposition sur le prix d'achat du terrain à 100 francs l'are

-  Que le terrain fait bien 3,60 ares et que cela est conforme au plan et suffisant

-  Qu'il s'agit d'une acquisition très avantageuse pour la commune

En conséquence l'ensemble du document est approuvé à l'unanimité et le conseil demande au préfet l'autorisation d'acheter le terrain aux 7 propriétaires concernés.

 

26 septembre 1869 – Saint-Joachim

Terrain de Généreux HALGAND :

·       Le conseil municipal de Saint-Joachim reprend les explications de sa session du 15 août 1869 sans évoquer expressément la construction éventuelle d'une halle et demande l'autorisation au préfet d'exproprier Généreux HALGAND (1817-1891). Au passage on apprend que le terrain objet du litige fait 0,74 are et qu'HALGAND en demande 4.000 francs alors que l'expertise l'a chiffré à 370 francs. Le problème est clair, les desiderata d'HALGAND sont complètement disproportionnés.

Chemin des Martins : Litige avec Joachim MOYON et Gilles VALTIER

·       Le maire a été convoqué pour trouver un arrangement amiable avec Joachim MOYON et Gilles VALTIER (1813-1876) au sujet de l'achat de leurs terrains. Après examen, le conseil municipal décide de faire la proposition suivante :

-  Le terrain sera payé à 135 francs l'are

-  La commune leur fait un abandon gratuit du vieux chemin à partir du chemin neuf à aller au canal sur une largeur de 4 mètres et sur une longueur d'environ soixante mètres.

Présents à cette offre, Joachim MOYON et Gilles VALTIER ont trouvé ces conditions "bien raisonnables et très avantageuses pour eux" et les ont acceptées.

En conséquence, le conseil demande au préfet d'accepter l'acquisition des terrains à ces conditions, 1,73 are pour VALTIER et 3,03 ares pour MOYON soit un total de 642,60 francs.

 

3 octobre 1869 – Saint-Joachim

Chemin de Martins : Litige avec VALTIER Pierre

·       Comme précédemment, il s'agit de trouver un arrangement amiable avec Pierre VALTIER concernant le terrain qu'il doit céder pour la construction du chemin des Martins. Le maire considère que ce terrain n'est qu'un pré ordinaire d'une valeur moyenne de 100 francs l'are, bien loin des prétentions de Pierre VALTIER qui en demande 255 francs l'are.

Toute entente avec lui ayant été impossible, le conseil demande au préfet l'autorisation d'exproprier Pierre VALTIER, pour cause d'utilité publique, de son terrain de 2,01 ares.

 

7 novembre 1869 – Saint-Joachim

Chemin des Martins : demande d'indemnisation pour une fontaine

·       Pierre PHILIPPE (1815-1883) et Jeanne PHILIPPE (1822-1889) veuve VINCE ont adressé au sous-préfet une demande d'indemnisation pour une fontaine comprise dans le terrain qui leur est pris pour construire le chemin des Martins.

Le maire objecte que "cette fontaine abandonnée depuis plus de 20 ans avait été comblée par les propriétaires eux-mêmes qui se sont hâtés d'en enlever les pierres sitôt que l'entrepreneur a tracé la route". Le conseil municipal "reconnait le peu d'importance de la réclamation des PHILIPPE pour une fontaine démolie depuis de longues années et bâtie sur un sol qui n'est même pas imposé en leur nom mais qui est porté comme vague au plan cadastral et qui l'est réellement car primitivement, à cet endroit où viennent aboutir plusieurs routes il existait beaucoup de terrain communal qui, peu à peu, a été envahi par les PHILIPPE". Le conseil rejette donc formellement leur demande.

Barrage avec écluse au pont du Lony :

·       Une lettre du préfet du 25 octobre informe la commune que le Syndicat des Marais de Donges a été autorisé par le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics à exécuter un barrage sur la curée existante au pont du Lony et ce "sans nuire d'une manière sérieuse aux habitants de Saint-Joachim"

Le conseil considère que "ce barrage sera un obstacle très gênant pour la navigation, ne serait-ce que de quelques instants car à cet endroit il passe près de 600 bateaux par jours à certaines époques". De plus, ce lieu n'est voisin des écluses de Rozé[272] que d'environ 1.000 mètres et des écluses si rapprochées ne peuvent manquer d'être nuisibles. D'autre part, "il ne sera pas possible dans certaines parties basses de la commune, comme dans la Boulaie par exemple, d'enlever les récoltes, ces terrains restant toujours inondés[273].

Enfin, cette curée est propriété de la commune de Saint-Joachim et le Syndicat tente de la déposséder injustement".

Enfin, aucune enquête annonçant un tel projet n'a eu lieu contrairement aux lois et règlements.

En conséquence, le conseil demande à l'autorité supérieure de ne pas laisser dépouiller la commune de ce qui lui appartient incontestablement. "Le Syndicat a beaucoup d'autres moyens d'atteindre son but et si ces moyens sont un peu plus dispendieux nous en supporterons les conséquences car nous aussi sommes intéressés dans le syndicat. Les plans et autres pièces du projet ne nous ont même pas été soumis ni vus par nous et il est tout à croire que le syndicat, pour faire accepter son projet l'a présenté sur la curée Monsieur et non sur celle du pont du Lony".

 

Foire de Nivillac :

·       Acceptation de la création d'une foire annuelle le 27 mai à Nivillac.

Recette imprévue :

·       La vente de la terre des canaux a produit une recette de 2.200 francs non prévue au budget ni au chapitre additionnel de 1869. Ces fonds étant prévus pour la petite vicinalité, la commune demande au préfet d'enregistrer cette recette et d'autoriser une dépense de 2.200 francs pour la petite vicinalité.

 

17 au 20 novembre 1869 : Inauguration du canal de Suez

 

21 novembre 1869 – Montoir

Échange de terrain avec JOUAUD Étienne :

·       Afin d'effectuer le paiement de la soulte prévue en novembre 1868 dans l'accord d'échange de terrain avec Étienne JOUAUD (1815-1884), le conseil demande la dispense des formalités de purge d'hypothèque.

Foire de Frossay :

·       Le conseil municipal donne son accord pour la nouvelle foire de Frossay le premier mercredi de juillet.

Comptabilité des « Joncs de Penhoët » expropriés par l'État :

·       Le maire rappelle à ses conseillers que la commune a été expropriée par l'État d'une partie des terrains connus sous le nom de Joncs de Penhoët pour construire le deuxième bassin de Saint-Nazaire. Dans un intérêt de comptabilité il demande au conseil d'émettre un avis sur la nature de ces terrains.

Le conseil se prononce ainsi : "..la portion des terrains dont il s'agit, comprise dans les plans de travaux et l'exécution du bassin, formait le sol de l'ancienne voie de communication entre Montoir et Saint-Nazaire abandonnée depuis la construction de la route départementale n° 8, que cette portion recevant les égouts des terres voisines entre lesquelles elle était…?..était couverte d'eau pendant la plus grande partie de l'année et qu'ensuite elle était le plus souvent à l'état de bourbier; qu'elle était d'ailleurs complètement improductive, n'était pas susceptible de culture et de produire des revenus à la commune. Si l'indemnité allouée doit paraitre excessive eu égard à la nature du terrain, l'explication de ce fait résulte de la décision du jury d'appliquer le prix uniforme de quatre francs le m² à tous les terrains expropriés sans considérer leur valeur relative."

Demande de concession d'un terrain communal par LABOUR Louis :

·       Louis LABOUR souhaite acquérir un terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour lequel les autres propriétaires riverains ne préemptent pas. La commune le lui accorde pour la somme de 30 francs l'are soit 144,90 francs (4,83 ares).

Demande de concession d'un terrain communal par GEORGES Jean :

·       Jean GEORGES (1817-1880) souhaite acquérir un terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune, n'est d'aucun rapport pour elle et est en mauvais état. La commune le lui accorde pour 120 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par MAHÉ Pierre François :

·       Pierre François MAHÉ (1797-1871) souhaite acquérir un terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune, n'est d'aucun rapport pour elle et est en mauvais état. La commune le lui accorde pour 40 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par HUBEAU Étienne :

·       Étienne HUBEAU souhaite acquérir un terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour lequel les autres propriétaires riverains ne préemptent pas. La commune le lui accorde pour la somme de 100 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par la Veuve BOULET :

·       La Veuve BOULET souhaite acquérir un terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour lequel les autres propriétaires riverains ne préemptent pas. La commune le lui accorde pour la somme de 30 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par BOCANDÉ Nazaire :

·       Nazaire BOCANDÉ (1828-    ) souhaite acquérir un terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour lequel les autres propriétaires riverains ne préemptent pas. La commune le lui accorde pour la somme de 25 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par CORMERAIS :

·       Le sieur CORMERAIS souhaite acquérir un terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour lequel les autres propriétaires riverains ne préemptent pas. La commune le lui accorde pour la somme de 40 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par ROBERT Étienne :

·       Étienne ROBERT souhaite acquérir un terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour lequel les autres propriétaires riverains ne préemptent pas. La commune le lui accorde pour la somme de 300 francs.

Liste des enfants indigents pour les écoles :

·       Le conseil accepte la liste des enfants indigents présentée par le maire, enfants qui auront droit à l'enseignement gratuit.

Vivier près du pont de Loncé :

·       Le maire relate une conversation qu'il a eue avec le propriétaire d'une pièce d'eau qui borde le chemin de petite communication n° 5 de Montoir à Loncé :

-  Le propriétaire laisse la liberté aux animaux de la commune d'aller à l'abreuvoir dans cette pièce d'eau à la condition expresse :

-  "Que la commune ferait à ses frais une clôture autour de cette pièce d'eau de manière à ce que les animaux qui viennent boire ne puissent remonter dans son pré pour y faire des dégâts.

-  Que la commune lui donnerait pour toute indemnité une somme de 20 francs

-  Que ce propriétaire, et quand il lui plaira sera toujours libre de s'emparer de cette pièce d'eau

-  Qu'il soit expressément défendu d'y baigner n'importe quels animaux, même des volatiles."

Le conseil municipal donne son accord à cet arrangement très pratique pour la commune à condition toutefois que, si ce propriétaire venait à vouloir reprendre sa pièce d'eau, tous les débours faits par la commune, comme la clôture, devraient lui être remboursés[274].

 

Chemin d'Erran n° 4 : élargissement dans le bourg de Saint-Malo

·       Les modifications de ce chemin, décidées le 14 juillet 1869 pour un élargissement sur une longueur de 113 mètres, ont données lieu à une enquête qui n'a reçu ni réclamations ni observations. En conséquence et après examen des pièces du projet, le conseil vote 113 francs pour effectuer le paiement des parcelles. Somme à prendre sur les revenus ordinaires de la commune ou sur les fonds spécialement affectés au chemin n° 4.

Abreuvoir des Vases :

·       Le maire a reçu une pétition collective des habitants de La Croix, Cromain, Les Vases, Pont Dabon, La Ganache et autres dans laquelle les habitants demandent que la commune les autorise à faire à leurs frais un abreuvoir sur un terrain communal situé aux Vases et bordant les propriétés de Mrs VAUJOYEUX et NICOLAS.

Le conseil autorise les habitants à faire à leurs frais et à l'endroit indiqué l'abreuvoir demandé.

Envahissement de terrain au village de la Croix du Pin :

·       Deux habitants du village du Pin ont signalé par courrier certains envahissements qui sont faits par des propriétaires riverains "aux routes du pied dans les gagneries aux routes charretières[275] et aux chemins ruraux, entre autres près de la Croix du Pin et auprès d'un champ acheté tout récemment par la famille appelée "Les Cordonniers".

Une commission composée des conseillers DUPIN et DESBOIS, accompagnés de l'arpenteur juré Pierre MOYON, est nommée pour aller vérifier la contenance des propriétés indiquées.

Église de Méan : reconstruction

·       Une délibération du 23 avril 1865 avait conclu à la nécessité de construire une église à Méan. Le conseil maintient cette délibération mais se déclare incompétent pour en choisir l'emplacement, l'église devant être construite sur la commune de Saint-Nazaire.

Église de Montoir : horloge

·       Un membre du conseil municipal propose l'achat d'une horloge qui serait placée dans la tour de l'église mais le maire déclare que la ville n'a pas les moyens de se payer une horloge de qualité (deux cadrans très apparents de loin, 3 aiguilles) et qu'il n'y a pas lieu de voter une somme.

 

21 novembre 1869 – Saint-Joachim

Chemin des Martins : échange de terrain avec les sieurs Gilles VALTIER et Joachim MOYON

·       Conformément à l'accord du 26 septembre 1869, un procès-verbal d'enquête a été réalisé par l'instituteur communal relativement à l'échange d'une partie de voie communale située au Lony avec le terrain des sieurs VALTIER Gilles (1813-1876) et MOYON Joachim.

De ce procès-verbal il résulte "qu'une réclamation sans importance et même sans rapport avec la question a été faite puisque les réclamants déclarent qu'on anticipe sur leur propriété, ce qui ne peut exister car la commune ne s'engage à livrer que ce qui lui appartient suivant ses titres et ne prétend contracter l'échange qu'à cette condition".

En conséquence, ayant approuvé le procès-verbal, le conseil demande l'autorisation de mettre en œuvre l'échange dans les conditions prévues le 26 septembre. 

Terrain de Généreux HALGAND :

·       Suite à la décision du 26 septembre une enquête a été réalisée par le juge de paix de Pontchâteau concernant l'expropriation de Généreux HALGAND (1817-1891) pour le terrain en face l'église où il a commencé à construire une maison. Dans son procès-verbal le juge de paix déclare qu'il n'y a aucune réclamation contre le projet d'expropriation mais il déclare aussi qu'une entente peut intervenir au moyen de concessions réciproques entre la commune et le sieur HALGAND.

Ayant appelé le dit HALGAND, celui-ci a persisté dans ses exigences irrecevables.

Le conseil municipal renouvelle donc sa demande d'expropriation et prie l'autorité supérieure "de donner suite à un vœu général et émis par tous les habitants de Saint-Joachim. Il refuse de donner 4.000 francs pour 74 centiares de terrain qui suivant le procès-verbal d'expertise en valent 370".

Œuvres sociales :

·       Le maire soumet à l'examen du conseil :

-  La liste des indigents qui bénéficieront du service médical gratuit en 1870.

-  Les listes des élèves gratuites pour les écoles publiques de filles en 1870.

-  La liste des enfants gratuits pour l'école des garçons en 1870.

Réclamation du curé :

·       Le curé de Saint-Joachim a fait une réclamation concernant l'abandon au profit de la fabrique de 40 ares de terrain restés en dehors du partage des communs de Saint-Joachim. Le maire explique :

-  Que le partage des terres "vaines et vagues" a été ordonné par feu[276] et que le jugement, après accomplissement des formalités, a été rendu exécutoire.

-  Que bien des erreurs ont été commises dans l'exécution de ce jugement, erreurs que l'on ne peut réparer aujourd'hui tant sont nombreuses les réclamations.

-  Que le conseil municipal ne prétend en aucune manière faire abandon de la parcelle demandée par le curé attendu qu'il n'en a pas le droit par rapport au jugement rendu qui donne le terrain aux habitants et non à la commune. Il faudrait un nouveau jugement pour que la commune puisse en disposer.

"Monsieur HALGAND ne peut se prononcer sur l'affaire de son frère pour expropriation et ne dit rien sur cette affaire"[277]

 

28 novembre 1869 – Montoir

Demande de modification de prix pour deux terrains communaux

·       Dans sa délibération du 4 juillet 1869 le conseil municipal avait décidé de vendre aux enchères publiques 4 parcelles de terrain communal. Deux ont été vendues mais pas les deux autres jugées trop chères. Le maire demande au conseil de revoir le prix de manière à trouver des acquéreurs.

La décision est prise de ramener le prix d'une parcelle de 500 francs à 300 francs et le prix de la deuxième parcelle à 150 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par CHOTARD Généreux :

·       Généreux CHOTARD (1830-1901) souhaite acquérir un terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour lequel les autres propriétaires riverains ne préemptent pas. La commune le lui accorde pour la somme de 35,70 francs.


 

1870  à  1879

 

 

1870

 

Les années 1870 voient apparaitre, dans les registres des décès, des enfants en bas âge confiés en nourrice à Montoir et particulièrement en provenance de Saint-Nazaire. Signe des temps et probablement les premières conséquences de l'industrialisation et du travail des femmes en dehors de leur voisinage immédiat. Il semble qu'un certain nombre de nourrices ou gardiennes d'enfants aient été des veuves qui devaient assurer cette fonction pour améliorer leur ordinaire, voire pour l'assurer.

Dans ces années aussi les contraintes sur le contrôle des naissances se précisent et apparaissent les sages-femmes jurées (assermentées). Elles ont l'obligation de faire les déclarations de naissance qu'elles assurent en respectant des délais. Ainsi, Marie Joseph YVIN (1838-   ) qui assura un grand nombre d'accouchements dans ces années (voir base généalogique), dut payer une amende de 5 francs pour avoir omis de déclarer une naissance.

 

De même, les médecins qui n'apparaissaient guère dans les registres auparavant, figurent plus régulièrement dans les registres des naissances et leur nombre qui était d'un seul individu passe momentanément à trois pendant ces années, signe de l'accroissement de la population et du recours plus fréquent à leur service pour les accouchements.

 

L'appellation "débitant" ou "débitante de boissons" remplace peu à peu le terme de cabaretier ou cabaretière. Il est clair, au travers de la lecture des registres, qu'il y a dans ces années 1870 une multiplication importante du nombre de personnes exerçant cette activité. S'improviser débitant de boissons devait s'avérer assez facile et l'investissement de départ peu ruineux. C'était surtout les femmes qui exerçaient cette occupation en aménageant sommairement un espace dans la salle commune de la maison ou en emménageant une petite terrasse garnie d'une table ou deux devant l'entrée de leur maison.

 

23 janvier 1870 – Saint-Joachim

Chemin des Martins : règlement litige

·       Les sieurs MAHÉ et PHILIPPE, experts désignés pour l'évaluation des terrains concernés par la construction du chemin des Martins se sont mis d'accord sur le prix des terrains de Joachim VINCE, Pierre VALTIER et Philippe BERTHO, lesquels ont accepté. Le conseil demande à acquérir ces terrains qui représentent 7,79 ares au prix de 563,48 francs.

Foire de La Chapelle-des-Marais

·       La Chapelle-des-Marais demande à pouvoir créer 2 nouvelles foires annuelles : l'une le lundi de la semaine sainte et l'autre le 4 octobre de chaque année.

La municipalité de Saint-Joachim fait remarquer que La Chapelle-des-Marais a déjà 2 foires et « que 2 nouvelles serait beaucoup pour une petite localité », donne son accord pour la première mais désire que celle du 8 octobre n'ait pas lieu car elle nuirait beaucoup à celle qui se tient le même jour à Saint-Joachim. De plus, la position de La Chapelle-des-Marais, entre Pontchâteau et Herbignac, communes qui ne manquent pas de foires, ne plaide pas en sa faveur.

Maison d'école : non-conformité au plan

·       Le maire déclare au conseil que l'entrepreneur qui construit l'école ne respecte pas le devis et le cahier des charges et qu'il y a lieu de lui donner des ordres pour démolir ce qui est non conforme.

Le conseil intime donc à l'entrepreneur de démolir ce qui n'est pas conforme et le met en demeure de terminer des travaux qui devraient être terminés depuis six mois.

Chemin des Martins : purge des formalités légales de levée des hypothèques

·       Le conseil demande au préfet de bien vouloir dispenser les sieurs Pierre VALTIER, Joachim VINCE et Philippe BERTHO des formalités de purge légale des hypothèques sur leurs terrains.

Barrage avec écluse au pont du Lony :

·       Le maire a reçu un courrier du sous-préfet de Saint-Nazaire l'invitant à réunir le conseil municipal afin de délibérer sur le projet de barrage avec écluse au pont du Lony que l'administration du dessèchement de Donges veut établir.

Une délibération sur ce sujet avait déjà eu lieu le 7 novembre 1869 et en présence de la protestation des habitants de Saint-Joachim il semblait que la construction de cette écluse devait être ajournée et abandonnée. Mais la compagnie du dessèchement a fait de nouvelles tentatives, l'ingénieur CHEGUILLAUME est venu sur les lieux et a pu se convaincre des inconvénients du projet et de la perturbation que mettrait ce barrage dans la circulation de la navigation dans une douve qui est la voie de communication principale vers le canal du Brivet pour les habitants de Saint-Joachim et des communes avoisinantes.

À l'instar du maire, le conseil municipal pense :

-  Que la compagnie du dessèchement n'agit en la circonstance que dans son intérêt privé, pour apporter de prétendues améliorations à ses terrains privatifs.

-  Qu'elle veut installer son écluse sur des terrains qui appartiennent aux habitants

-  Qu'elle ne peut exproprier ces habitants pour un travail qui n'est d'intérêt public

-  Qu'elle peut construire sur ses terrains des ouvrages d'art qui auront le même effet.

-  Qu'elle veut en fait, en certaines saisons, donner de l'eau à des terrains plus élevés que ceux des habitants de Saint-Joachim

-  Qu'elle peut opérer un barrage dans le canal de la Boulaie avec des clapets dans les douves de dessèchement

-  Mais elle ne peut pas s'emparer de la propriété des habitants et faire des travaux qui peuvent leur nuire.

·       "En effet, l'établissement d'une écluse au pont du Lony aurait pour conséquences fâcheuses :

-  D'apporter un obstacle à la libre navigation d'une douve qui sert aux habitants pour le transport des terres tourbières et de leurs denrées. Chaque jour et à chaque instant de la journée il passe des bateaux, une quantité considérable de bestiaux. Le marinier sera entravé dans la navigation et sera à la merci des ordres donnés par l'administration

-  D'amener une perturbation dans la jouissance de 250 hectares environ de prés marais qui appartiennent aux habitants. En effet, quand la compagnie voudra, à l'aide de son écluse, donner de l'eau pour couvrir (ses) terrains qui se trouvent au-dessus et en contre-haut des terrains des habitants elle causera une véritable inondation sur les terrains des habitants. Il suffit, pour se rendre compte de ce grave inconvénient de voir les lieux et de constater leurs différentes situations. Il en résultera que les récoltes des habitants seront perdues ou fortement endommagées et cela pour apporter un peu d'amélioration aux terrains particuliers de la Compagnie. Lorsque les habitants auront déposé leurs terres tourbières sur leurs propriétés, en juillet et en août si la compagnie veut donner de l'eau pour arroser ses terres, nos propriétés en contre-bas sur lesquelles nous retirons et déposons les tourbes, seront inondées et nos récoltes seront perdues. Et même, l'extraction de la terre noire, qui est une des principales industries des habitants, et qui se tire dans les douves de clôture de chaque propriété, deviendrait impossible pendant la période dans laquelle la compagnie enverra de l'eau sur ses terres car les douves, une fois remplies, ne pourront plus se vider."

·       Le conseil envoie donc une protestation au préfet contre la création de cette écluse ajoutant : "nous voulons le dessèchement et non les inondations et c'est au moment où nos terrains sont parfaitement desséchés, que nous les exploitons, que tous nos travaux s'exécutent, que l'on veut les inonder[278]". Il donne aussi au maire toute liberté pour employer tous les moyens nécessaires à l’empêchement de la réalisation de cette écluse.

 

27 février 1870 – Montoir

Vente aux enchères de parcelles de terrain communal

·       Le maire propose au conseil de mettre aux enchères publiques des terrains qui, à cause de leur situation, n'ont aucune utilité pour la commune :

-  Un terrain de 10,60 ares à Gron expertisé à 10 francs l'are

-  Deux parcelles de 8,38 ares expertisées à 10 francs l'are

Demande de concession d'un terrain communal par ? :

·       ? souhaite acquérir un terrain communal de 22,12 ares à Errand qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour lequel les autres propriétaires riverains ne préemptent pas. La commune le lui accorde pour la somme de 320 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par SIMON Julien :

·       Julien SIMON (1814-1891) souhaite acquérir un terrain communal de 7,10 ares à Errand qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune le lui accorde pour la somme de 100 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par VAILLAND :

·       VAILLAND souhaite acquérir un terrain communal de 5,80 ares près du village de La Cordionnais qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune le lui accorde pour la somme de 100 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par BRILLAND :

·       Un sieur BRILLAND souhaite acquérir deux parcelles de terrain communal de 28 centiares au bourg de Montoir, parcelles qui ne seront d'aucune utilité pour la commune et qui permettront de redresser les rues du bourg si elles sont accordées au concessionnaire. La commune le lui accorde pour la somme de 30 francs les deux parcelles.

Demande de concession d'un terrain communal par ROBERT Étienne :

·       Étienne ROBERT (1834-1895 ?) souhaite acquérir un terrain communal de 26,19 ares à Aisne, terrain qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune le lui accorde pour la somme de 130 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par MOLLAY François :

·       François MOLLAY (1825-   ) souhaite acquérir un terrain communal de 15,05 ares au village du Clos, terrain qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune le lui accorde pour la somme de 188 francs.

 

Classement de chemin :

·       Compte tenu de la grande quantité de charrois venant de Loncé pour se rendre à la départementale n° 8 en traversant le bourg de Montoir, le conseil municipal demande au préfet le classement en petite vicinalité, dans la traversée du bourg, du chemin de Loncé en passant devant la maison de Mr BARBIN, devant celles de Mrs TACONNET, BOUCAND, sur le boulevard Saint-Étienne, enfin dans la ruelle Bois-Joli qui vient aboutir sur la route départementale n° 8.

 

20 mars 1870 – Montoir

Chemin de Méan à Bert :

·       Le maire présente au conseil le plan pour l'achèvement définitif du chemin de petite vicinalité n° 3 de Méan à Bert ainsi que le projet d'ensemble pour les travaux à exécuter dont le montant s'élève à la somme de 12.500 francs, assurant qu'il y a urgence à voter des fonds pour l'achèvement de ce chemin en y ajoutant les subventions des 2/5ème à accorder par l'État et le département.

Il indique aussi que le plan du chemin de ceinture de Saint-Malo-de-Guersac n° 8, est achevé et qu'il devrait être mis en exécution très prochainement, il convient donc de voter des fonds pour la réalisation de ce chemin en ajoutant la subvention des 2/5ème à accorder par l'État et le département.

Le conseil, considérant que les ressources de la commune sont insuffisantes pour l'achèvement du premier chemin et le commencement d'exécution du deuxième, délibère, inscrit la somme de 16.000 francs[279] qui devra être prise sur le produit de la vente des communaux situés près des villages de Bert et Aisne, vente qui a eu lieu les 26 et 28 décembre 1869 par Me RENEAUME, notaire à Montoir. Il demande en outre qu'il soit accordé par l'État et le département les 2/5ème des fonds votés par la commune.

Demande de concession d'un terrain communal par DRONEAU Auguste :

·       Auguste DRONEAU (1796-1885), propriétaire riverain, souhaite acquérir une parcelle de terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune lui accorde les deux parcelles pour la somme de 84 francs.

Demande de concession d'un terrain communal par TREMANT Joseph :

·       Joseph TREMANT (1821-    ), propriétaire riverain, souhaite acquérir une parcelle de terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune lui accorde la parcelle pour la somme de 106 francs.

 

20 avril 1870 : Senatus Consulte sur les pouvoirs de l’Empereur

 

22 avril 1870 – Montoir (mois supposé, il ne figure pas dans le compte-rendu)

·       Le maire expose que le sieur Louis THOBIE, cultivateur à la Ville-Halluard en Saint-Nazaire, les époux DURAND demeurant à La Ville-Aubry en Saint-Nazaire, les époux Eugène MACÉ demeurant à Bert, les époux FLEURY demeurant à Aisne, les époux Pierre Marie MAHÉ demeurant à Bert, les époux Étienne ROBERT demeurant à Bert, annoncent leur intention de revendiquer la propriété de tout ou partie des terrains vendus aux enchères par la commune de Montoir les 26 et 28 décembre 1869 suivant procès-verbal d'adjudication de Me RENEAUME notaire à Montoir, et par suite de provoquer en justice l'annulation de ces ventes. A cet effet, ils ont fait parvenir au préfet un mémoire aux termes de l'article 51 de la loi du 18 juillet 1857 à l'effet d'assigner la commune de Montoir. La commune doit-elle résister à cette demande ou y acquiescer ?

·       Le maire fait observer :

-  « Qu’aucune communication de titres justifiant les prétentions n'a été faite à l'administration municipale ou à ses conseils

-  Que les prétentions semblent reposer sur des bases inconciliables et contradictoires puisqu'ils invoquent en même temps pour justifier leur action de prétendus titres, pièces et un prétendu titre général que la mise en vente des terrains aliénés par la commune a été précédée d'une enquête dans laquelle les demandeurs actuels n'ont fourni aucune réclamation.

-  Que la vente a été dénoncée plus d'un mois avant l'adjudication au moyen d'affiches et d'insertions dans les journaux

-  Que deux des demandeurs seuls ont formulé à la veille de l'adjudication une protestation conçue dans des termes tellement vagues qu'il était impossible de la prendre en considération

-  Que la commune a été autorisée à vendre les terrains aliénés par l'autorité supérieure

-  Que les ventes une fois consommées ont été approuvées par Mr le Préfet

·       En présence de tous ces faits le conseil croira sans doute qu'il est de l'intérêt de la commune et du devoir du maire de résister aux demandes en nullité des ventes des 26 et 28 décembre dernier que les sieurs THOBIE et consorts déclarent vouloir intenter….. »

Finalement, le conseil municipal est d'avis que la commune résiste aux actions en revendication et autorise le maire à ester en justice, prie le conseil de préfecture de lui donner l'autorisation de se défendre contre les actions qui seraient menées contre la commune.

Frères instituteurs de Méan :

·       Les frères instituteurs de Méan demandent une subvention pour les enfants indigents qui fréquentent leur école au même titre que pour les enfants des écoles du bourg de Montoir. Reconnaissant cette disparité, le conseil accorde 70 francs aux frères de l'école de Bert et environs.

Régularisation de crédit :

·       Pour acheter à la fabrique 4 petites maisons sur la place du bourg, la commune avait voté en 1868 un crédit de 2000 francs qu'elle a omis de reporter sur 1869 pour effectuer le paiement de la vente. Le report est voté.

Chemin de fer de Saint-Nazaire à Châteaubriant :

·       Le conseil émet le vœu que ce chemin de fer soit concédé le plus tôt possible.

 

8 mai 1870 : Plébiscite largement gagné par le « oui » qui renforce l’évolution vers le régime parlementaire.

 

21 mai 1870 : Senatus Consulte instituant l’Empire parlementaire.

 

29 mai 1870 – Montoir

 

Règlement définitif de l'exercice 1868 de Montoir, receveur municipal : Mr PÉRIO

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Résultat de 1868

11.700,77

 

 

- Recettes intermédiaires de l'exercice 1869 au 31/12

20.688,04

- Dépenses intermédiaires de l'exercice 1869 au 31/12

28.247,72

- Recettes définitives de l'exercice 1869 au 31/3/1870

22.317,11

- Dépenses définitives de l'exercice 1869 au 31/3/1870

26.628,19

 

 

 

 

 Solde créditeur

7.389,69

 

 

 

Demande de concession d'un terrain communal par BAUDRY Théophile :

·       Théophile BAUDRY (1834-1898), propriétaire riverain, souhaite acquérir une parcelle de terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune lui accorde la parcelle pour la somme 10 francs l'are.

Demande de concession d'un terrain communal par AUPIAIS Joseph :

·       Joseph AUPIAIS (1828-1900), propriétaire riverain, souhaite acquérir une parcelle de terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune lui accorde la parcelle pour la somme 10 francs l'are.

Demande de concession d'un terrain communal par TRÉMOUREUX Joséphine veuve RICORDEL :

·       Joséphine TRÉMOUREUX (1808-    ), veuve RICORDEL, propriétaire riverain, souhaite acquérir une parcelle de terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune lui accorde la parcelle pour la somme 12 francs l'are.

 

31 mai 1870 – Saint-Joachim

Séance avec les plus forts contribuables.

Budget 1871 de Saint-Joachim :

·       Vote des centimes extraordinaires aux contributions directes :

-  Salaire de 2 gardes-champêtres[280]      (300 x 2)         : 600 francs (7,00 centimes additionnels)[281]

·       Vote des journées de prestations : 3 journées pour hommes, bœufs, chevaux, charrettes dont le tiers pour la petite vicinalité.

·       Vote de centimes additionnels pour 1870 aux rôles des 4 contributions directes :

-  Instruction primaire                                        :    3 centimes

-  Entretien et réparation des chemins vicinaux   :    5 centimes

·       Vote divers pour 1871 :

-  Pour les fêtes publiques en 1871                                 :    100 francs

-  Service médical gratuit des indigents en 1871 :      50 francs

-  Loyer du logement des instituteurs en 1871    :    240 francs

-  Frais de bureau de la mairie en 1871               :      50 francs

-  Loyer de la mairie en 1871                              :      40 francs

-  Subvention pour les enfants indigents : 83 enfants indigents fréquentent les écoles, 40 garçons et 43 filles, pour lesquels il est dû, à raison de 0,50 franc par mois et par élève selon la loi du 10 avril 1867, 240 francs à l'instituteur et 258 francs aux institutrices. Ne pouvant subvenir à cette dépense, le conseil demande au préfet une subvention de 498 francs.

·       Votes aux chapitres additionnels de 1870 :

-  Paiement de l'imprimeur FRONTEAU (affiches) :      67 francs

-  Vote du 1/10 des remises LE BEAU percepteur            :     

 

Règlement définitif de l'exercice 1869 de Saint-Joachim

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Recettes

 

Dépenses

 

- Solde de 1867

8.392,60

- Solde de 1867

 

- Reliquat de 1868

1.632,51

- Reliquat de 1868

1.375,81

- Recettes de l'exercice 1869

40.228,27

- Dépenses de l'exercice 1869

39.401,13

Total des recettes

50.253,38

Total des dépenses

40.776,94

 Solde créditeur

9.479,44

 

 

 

19 juin 1870 – Montoir

Chemin de Loncé : prolongement

·       Après examen du dossier de classement du prolongement du chemin n°2 de Loncé à la route départementale n° 8 et dans la traversée du bourg ainsi que le procès-verbal d'enquête, le conseil demande le classement en petite vicinalité du dit chemin.

Foire de Besné :

·       Accord pour le transfert de la foire de Besné du 29 avril au premier samedi après Pâques.

 

19 juillet 1870 :  Début de La guerre franco-allemande, parfois appelée guerre franco-prussienne

 

ou guerre de 1870, qui opposera, du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871, la France et les États allemands coalisés sous l’égide de la Prusse.

Elle se solde par la défaite française et la victoire éclatante des États allemands qui s’unissent en un Empire allemand, proclamé au château de Versailles, le 18 janvier 1871. La victoire allemande entraîne l’annexion par le Reich du territoire d’Alsace-Moselle (dit Alsace-Lorraine) et l’affirmation de la puissance allemande en Europe au détriment de l’Autriche-Hongrie et de la France.

 

31 juillet 1870 – Saint-Joachim

Fonds de secours :

·       Le conseil demande au préfet que les fonds prévus pour les fêtes publiques en 1870 soient versés dans la caisse des secours pour les besoins de l'armée.

 

28 août 1870 – Saint-Joachim

Installation du conseil municipal : Les élections municipales ont eu lieu les 13 et 14 août.

Conseillers

Dates

 

Professions

 

AOUSTIN Jean

 

 

 

AOUSTIN Julien

 

 

 

AOUSTIN Luc

 

 

 

AOUSTIN Luc

 

 

 

AOUSTIN Pierre Jean

 

 

 

AUDRAIN Jean

(1818-1897)

 

Maitre au cabotage

HALGAND Jacques

 

 

 

MAHÉ Jean

 

 

 

MAHÉ Pierre

 

 

 

MOYON Alexis

(1818-1888)

 

Cultivateur

MOYON Jean

 

 

 

MOYON Joseph

 

 

 

MOYON Pierre

 

 

 

PHILIPPE Jean

 

 

 

PHILIPPE PIerre

 

 

 

ROBERT Alexandre

(1827-1906)

 

Maitre au cabotage

THOMAS Pierre Nicolas

(1815-       )

 

Ouvrier

VINCE Grégoire

(1825-1884)

 

Marchand de tourbe

VINCE Luc

 

 

 

VINCE Pierre

 

 

 

 

Garde nationale sédentaire [282]:

·       Une garde nationale sédentaire doit être créée et la première chose à faire est la constitution d'un conseil de recensement composé de 24 membres dont 12 seront pris parmi les conseillers municipaux et 11 parmi "les habitants les plus aptes à cette laborieuse mission".

Sont désignés les conseillers suivant : AUDRAIN Jean, PHILIPPE Pierre, MOYON Pierre, MAHÉ Jean, MAHÉ Pierre, AOUSTIN Pierre Jean, VINCE Grégoire, VINCE Luc, VINCE Pierre, PHILIPPE Jean, ROBERT Alexandre, AOUSTIN Luc

 

28 aôut 1870 – Montoir

Installation du conseil municipal :

Conseillers

 municipaux

Dates

 

Professions

 

ALLAIRE Elysée Marie

(1816-1888)

 

Charpentier de port

ANGEBEAU Thomas Prosper

(1811-1889)

1er adjt prov

Capitaine au long cours

AOUSTIN Josepf

(1826-1880)

 

Constructeur de bateaux

BECCARD François

(1813-1877)

 

Laboureur

BERCEGER Victor Marie

(1822-1896)

 

Laboureur

CURET Jean-Baptiste

(1820-1922)

 

Capitaine au long cours

DANAUD Eugène

(1825-1880)

 

Maitre menuisier

DESBOIS Étienne

(1814-1882)

 

Maitre au cabotage

DRONEAU Jean Auguste

(1796-1885)

2ème adjt prov.

Maitre au cabotage

DUPIN Jean Marie

(1816-1876)

 

Maitre au cabotage

DURAND Jean-Baptiste

(1820-1900)

 

Maitre au cabotage

HALGAND Alexis

(1811-1884)

 

Marin

HÉMERY Pierre Luc

(1819-1893)

 

Propriétaire

LEFEUVRE Luc

(1834-1903)

 

Marin

LABOUR Louis

 

 

 

MOYON André

(1807-1876)

 

Maitre au cabotage

MOYON Mathurin

(1818-1890)

Maire prov.

Capitaine au long cours

MOYON Pierre dit Mignon

(1818-1878)

 

Maitre au cabotage

RIALLAND Désiré

(1830- 1913

 

Maçon

RICHARD Joseph

 

 

 

RICORDEL Constant

(1822-1906)

 

Maitre au cabotage

SIMON Julien

(1814-1891)

 

Maitre au cabotage

VAUJOYEUX François

(1802-1895)

 

Maitre au cabotage

 

 

 

 

 

Garde Nationale sédentaire :

·       Pour la création du conseil de recensement de la Garde Nationale sédentaire, deux groupes doivent être proposés au préfet, l'un à base de conseillers municipaux et l'autre à base de citoyens pris dans la population :

-  Conseillers municipaux : ALLAIRE Élysée, CURET Jean-Baptiste, DUPIN Jean, SIMON Julien, AOUSTIN Joseph, MOYON Pierre, RICHARD Joseph, BERCEGER Victor, MOYON André, DURAND Jean-Baptiste, LEFEUVRE Luc et RICORDEL Constant.

-  Autres citoyens : BOULLET Pierre Marie (1820-   ), BOURDIC Stanislas (1818-1871), ENAUD (Pierre 1810-1888 ?), MOYON Pierre dit Mignon, VALLÉE Jacques (1816-1875 ?), ÉVIN Étienne (1822-1890), DANAUD François (1817-1896 ?), LOUIS Félix (1813-1885 ?), OLLIVAUD Isidore (1817-1888), ÉVIN Louis, QUIQUÉRO Étienne (1827-1882), RAULT Joseph.

 

1 septembre 1870 : défaite à Sedan de l'armée française

L’armée française était commandée par Napoléon III (120.000 hommes et 560 canons) contre les Prussiens commandés par le futur Kaiser, Guillaume Ier de Prusse 200.000 hommes et 780 canans). Napoléon III est fait prisonnier.

 

4 septembre 1870 : Gambetta proclame la déchéance de l’Empire

 

18 septembre 1870 – Montoir

Garde Nationale sédentaire : équipement

·       Il est urgent de fournir des armes et des équipements à la Garde Nationale de Montoir en cours de formation. Craignant que le département et l'arrondissement ne puissent suffire à tous les frais, la commune de Montoir a lieu de pourvoir en partie à toutes ces dépenses selon ce que ses ressources lui permettent. Le maire propose d'affecter à cette dépense :

-  Le produit de la vente des terrains communaux effectuée les 28 novembre 1869 et 27 février 1870, lequel n'a pas reçu d'emploi aux chapitres additionnels du budget de 1870 et se montant à 1.225 francs.

-  Les crédits aux articles 53, 55, 57, 58, 70, 71 des chapitres additionnels pour 2.875 francs.

Le conseil vote en conséquence un crédit de 4.100 francs, seule ressource à disposition de la commune, pour venir en aide au département et à l'arrondissement.

 

26 septembre 1870 – Montoir

·       Situation qui pose question : à la date du 26 septembre figure ce texte : "Nous soussignés membre de la commission électorale de la commune de Montoir, à 8 heures du matin, déclarons avoir pris possession de la mairie de Montoir pour y régler (??) les fonctions de maire et conseillers municipaux jusqu'à la nomination des conseillers provisoires chargés d'administrer la commune jusqu'aux élections. La commission n'a fonctionné que comme simple bureau électoral, cependant les affaires les plus pressées de la commune (?? Seront assurées ?).

En foi de quoi nous avons signé ce présent procès-verbal.

Signé : G. BARBIN, A.PELOUX, B.ALLAIRE, DURAND, illisible "[283]

 

Que s'est-il passé exactement ?

-  Les élections ont donc eu lieu en août 1870. Jusqu'au 26 septembre les actes de mariage sont signés de Thomas Prosper ANGEBEAU (1811-1889), "adjoint par intérim" et les actes de naissances par Mathurin MOYON "maire officier d'état-civil". Cela semble normal car le nouveau maire et ses adjoints n'ont pas encore été nommés par le préfet. L'ancien maire est toujours en service.

-  Les 27 et 28 septembre les actes de naissance sont signés de Gustave BARBIN (1842-1921), "maire provisoire" qui ne figurait pas dans la liste des conseillers élus en août. La municipalité a donc peut-être été dissoute.

-  À partir du 2 octobre Edmond Victor RENEAUME (1825-1899) est "maire provisoire", il ne figurait pas non plus sur la liste des élus d'août.

 

2 octobre 1870 – Montoir

·       « Le dimanche 2 octobre à une heure de l'après-midi, la commission administrative de la commune de Montoir s'est réunie à la mairie, lieu ordinaire de ses séances sur la convocation faite à chacun de ses membres par M. BARBIN Gustave (1842-1921), président en vertu d'une lettre d'hier émanant de M. VEILLARD, sous-préfet de Saint-Nazaire. Étaient présents :

-  RENEAUME Edmond, ancien notaire à Montoir (1825-1899)

-  LOUIS Félix, capitaine à Gron (1813-1885)

-  BOURDIC Stanislas, propriétaire à Montoir (1818-1871)

-  ALLAIRE Jean-Baptiste, capitaine à Montoir (1821-1891)

-  CATHELINAIS Auguste, à Rosé (1830-1902)

-  DANAUD Pierre, capitaine à La Ramée (1817-1896)

-  DURAND Jean-Baptiste, capitaine à Bert (1820-1900)

-  LEROUX Jean Honoré, notaire à Montoir (1843-1918)

-  PELOUX Alphonse, négociant à Montoir (1834-   )

-  QUIQUERO Étienne, capitaine à Trignac (1827-1882)

-  TENAUD Claude, négociant à Rosé (1844-    )

M. LEROUX, nommé secrétaire, prend place au bureau en cette qualité

M. BARBIN, président, donne lecture de la pièce suivante émanant de M. VEILLARD.

….

Le sous-préfet de Saint-Nazaire,

-  Vu le décret du 24 septembre qui ajourne les élections et donne plein pouvoir aux préfets pour l'organisation de municipalités provisoires

-  Vu la délégation spéciale de M. le préfet de la Loire-Inférieure ;

-  Considérant que les bureaux électoraux qui avaient été nommés pour présider les élections municipales ne pouvaient sans de graves inconvénients continuer à gérer seuls les affaires communales, arrête :

-  Le bureau électoral de la commune de Montoir est dissous

-  Une commission municipale provisoire devra prendre en main immédiatement les affaires de la commune. Elle se compose de RENEAUME, président, qui remplira les fonctions de maire provisoire. LOUIS et BOURDIC adjoint. (Les autres membres présents étant membres)

-  Ordre à tous les agents de la force publique de reconnaitre la présente commission et au besoin de lui prêter main forte.

-  Le présent arrêté sera, par les soins du maire provisoire publié et affiché dans toute la commune.

Saint-Nazaire le 1 octobre 1870.    Le sous-préfet : VEILLARD »

 

À la suite de cette lecture, tous les participants acceptent leur nomination et décident d'une réunion hebdomadaire le jeudi matin à 10 heures.

 

13 octobre 1870 – Montoir

Garde Nationale sédentaire : habillement

·       Le président expose

-  Qu’il y a urgence de procéder à l'habillement de la garde nationale. Les gardes nationaux devant s'habiller à leurs frais, les 4.100 francs votés le 18 septembre sont plus que suffisants.

-  Que la commission a les éléments nécessaires pour connaitre le nombre d'indigents à habiller gratis.

-  Que Mr BRILLAND Henri Pierre (1821-1893), tailleur à Montoir offre de fournir à raison de 9 francs par homme une vareuse et un képi conformes à l'ordonnance et que ces vêtements présentent les principales qualités à exiger en pareil cas.

Il propose donc d'affecter la somme de 1.000 francs à l'habillement. La commission vote la somme et demande au maire de traiter avec BRIAND.

 

20 octobre 1870 – Montoir

Garde Nationale sédentaire :

·       Le président de la commission, Edmond RENEAUME, annonce que pour assurer la sécurité de la commune, il a, en accord avec le commandant de la garde nationale, établi un poste à la mairie de Montoir dans la grande salle de la mairie faute d'un autre local. Cette situation n'étant pas bien sûr satisfaisante il propose d'établir le corps de garde dans un petit bâtiment dépendant de la mairie et servant de décharge[284]. Il demande à la commission de voter, sur les fonds réservés à l'équipement de la garde, la somme nécessaire à l'aménagement de ce local en corps de garde. Il propose de voter en même temps de voter la somme nécessaire à l'installation d'un corps de garde à Saint-Malo-de-Guersac. Le tout évalué à 500 francs.

 

Facture de restauration :

·       MOYON, aubergiste à Saint-Malo-de-Guersac, réclame le paiement d'une somme de 63,50 francs qui lui serait due pour des repas fournis au président et aux assesseurs chargés de présider à Saint-Malo-de-Guersac au vote du plébiscite et aux élections municipales de 1870. La commission refuse la demande qui ne lui semble pas suffisamment justifiée.

Garde Nationale des indigents : habillement des indigents

·       Examen et admission de la liste des gardes nationaux qui peuvent être habillé gratis.

 

23 octobre 1870 – Saint-Joachim

Dette envers l'instituteur :

·       Depuis la loi du 10 avril 1967, il est dû 0,50 franc par mois et par élève gratuit. De ce fait, la commune doit à l'instituteur communal 186 francs pour 1869 et 169,50 francs pour les trois premiers trimestres de 1870. La commission demande donc au préfet d'ouvrir un crédit de 298,50 francs et un crédit pour l'instituteur d'autant plus que ce dernier touche à peine les ¾ de la rétribution scolaire.

 

27 octobre 1870 – Montoir

Don de Mme Veuve BERGER :

·       Madame Veuve BERGER[285] a fait don d'un pré près du bourg de Montoir aux curés successifs de la paroisse de Montoir suivant un acte reçu par Me LEROUX, notaire. Après avoir contrôlé l'actif, le profit de la cure, la position de fortune des héritiers présomptifs et celle de la dame BERGER, la commission remercie la dame pour la donation et ne s'oppose pas à la donation.

Legs de Melle BERGER :

·       Le 31 octobre, le sous-préfet attire l’attention sur le fait que Mademoiselle BERGER[286] a, par testament du 7 avril 1870, légué son mobilier en faveur des pauvres de la commune en en laissant néanmoins la jouissance à sa mère et qu’il y a donc lieu d’accepter le legs en nue-propriété. Ce qui est fait par le conseil municipal.

 

3 novembre 1870 – Montoir

Dispense de mobilisation

·       Jean Honoré LEROUX (1843-   ), notaire à Montoir, demande à être dispensé provisoirement de la garde nationale mobilisée. Considérant :

-  qu'il est le seul notaire de Montoir

-  que plusieurs communes adjacentes sont dépourvues de notaire

-  que son absence ne ferait que jeter le trouble dans les affaires surtout à la marine qui occupe presque tous les gens et où le notaire est le représentant des absents.

En conséquence la commission demande qu'il soit dispensé de départ dans la garde nationale mobilisée.

 

1871

 

19 janvier 1871  : Défaite de Faidherbe à Saint-Quentin

 

28 janvier 1871  : Capitulation de Paris, armistice de Versailles.

 

8 au 12 février 1871 : Élection de l’assemblée nationale et réunion de celle-ci à Bordeaux

 

17 février 1871  : Adolphe THIERS est nommé chef du gouvernement

 

3 mars 1871                  : Formation du comité central de la Garde Nationale

 

18 mars 1871                : Opération militaire de THIERS à Montmartre et Belleville

 

28 mars 1871                : Proclamation de la « Commune » à Paris

 

30 mars 1871 – Montoir.

Réunion de la commission municipale sur la convocation d’Edmond RENEAUME.

Station d'étalons impériaux à Montoir

·       Le directeur du dépôt des étalons de l’État de La Roche-sur-Yon a fait parvenir un courrier demandant à la commune de Montoir si elle est en mesure d’accueillir une station d’étalons et de « les loger d’une manière convenable ».

Le directeur, invité par la commune, est venu lui-même examiner les locaux proposés et n’en a trouvé aucun convenant entièrement. Depuis les nombreuses années que la commune cherche à obtenir cette station pour régénérer les lignées de chevaux élevés dans la région, RENEAUME propose donc de construire une écurie près du bourg où la commune possède un terrain à la Fontaine Neuve reconnu très approprié par le directeur du dépôt des étalons.

Il propose d’y construire une écurie pour trois chevaux, un logement pour le palefrenier et une cour pour la monte en utilisant 2.800 francs restant disponibles sur la somme de 4.000 francs votée le 18 septembre pour les dépenses de l’armement et l’équipement de la Garde Nationale sédentaire.

La commission municipale donne son accord et autorise le maire à s’entendre avec un propriétaire d’écurie pour le logement provisoire des chevaux et à acheter les ustensiles d’écurie nécessaires.

 

11 au 24 avril 1871                   : Mac MAHON fait bombarder les forts de Paris

24 avril au 20 mai 1871 : Mac MAHON fait occuper les forts de Paris

 

7 mai 1871 – Montoir

Conseil municipal de Montoir : installation

·       De nouvelles élections ont elles eu lieu ou s’agit-il des élus de celles d’août 1870[287] ? Toujours est-il que le conseil municipal se réunit pour procéder à son installation sous la présidence de Paul GLOTAIN (1825-1899) « conseiller premier porté au tableau ». 23 personnes participent au conseil qui élit le maire et deux adjoints :

-  Maire                : MOYON Mathurin (1818-1890)                      22 voix

-  1er adjoint        : ANGEBEAU Thomas Prosper (1811-1899)      21 voix

-  2ème adjoint      : DRONEAU Jean Auguste (1796-1885)           14 voix

 

8 mai 1871                     : Le gouvernement de Versailles exige la reddition de la Commune

 

13 au 28 mai 1871        :Reconquête de Paris par les Versaillais, exécution des otages par les fédérés et exécution des Communards par les Versaillais

 

21 mai 1871 – Saint-Joachim

Salaires des instituteurs

·       Le maire expose que 83 indigents ont fréquenté l’école pendant l’année 1870, 40 garçons et 43 filles pour lesquels il est du à raison de 0,50 francs par mois pour chaque élève gratuit d’après la loi du 10 avril 1867, soit 240 francs à l’instituteur et 258 francs aux institutrices. Le conseil municipal de Saint-Joachim vote les deux sommes[288].

Entretien des routes et chemins.

·       Après des années de travaux, le maire estime que les routes de grande communication et les chemins vicinaux sont en très bon état et ne nécessitent que peu d’entretien, qu’en conséquence on pourrait se dispenser de leur attribuer toutes les journées de prestation alors que les chemins de petite vicinalité, rues ou chemins des villages sont impraticables pendant les trois quarts de l’année, voire toute l’année. Il est grand temps d’affecter un tiers des journées de prestation pour les réparations et l’entretien de ces chemins qui empêchent, par leur mauvais état d’enlever en temps utile les récoltes tardives. Le conseil décide de de demander cette autorisation au préfet.

École des garçons : litige ÉVAIN

·       Les classes des garçons étant entièrement achevées et reçues par Mr Alphonse GILET, architecte à Nantes, et les membres de la commission municipale le 11 avril 1871, il reste la facture à payer. Celle-ci, d’un montant de ??[289] a bénéficié d’un rabais de 12 % de Mr ÉVAIN, entrepreneur à Pontchâteau mais il y a eu néanmoins des travaux supplémentaires et imprévus pour la somme de ?? francs. Les travaux faits ne sont pas payés aussi le conseil municipal demande au préfet de pouvoir disposer de la somme nécessaire.

Comité départemental de secours

·       Le Comité Départemental de Secours a accordé une somme de 460 francs pour les familles nécessiteuse de Saint-Joachim, le conseil municipal délibère pour déterminer comment les distribuer. Après cette délibération il est décidé que presque toutes les familles sont dans le besoin et que toutes recevront une part égale sauf celles qui en ont déjà perçu et quelques veuves et familles qui sont dans la plus grande des misères mais que le conseil ne peut pas désigner ici.

 

21 mai 1871 – Montoir

Réclamations de l’architecte CHENANTAIS fils

·       CHENANTAIS fils fait des réclamations réitérées pour être payé des 1.50 francs d’honoraires pour la construction du presbytère.

Cette somme « n’ayant pas été détournée » du budget 1870, y figurant toujours au même article et l’exercice 1870 n’étant pas clos, il est décidé de régler l’architecte au plus tôt.

École : paiement des réparations

·       Plusieurs réparations ont été faites aux maisons d’école et il est important d’en effectuer le paiement, 300 francs, avec l’argent disponible à l’article 53 du chapitre additionnel de 1870.

 

25 juin 1871 – Saint-Joachim

Réunion avec les plus imposés pour voter les centimes extraordinaires aux contributions

·       Les plus imposés présents sont : AOUSTIN Pierre Auguste (1847-1879), PERRAUD François (1827-1876), VINCE Grégoire (1825-1884), MOYON Jean-Baptiste, TURCAUD Pierre (1814-1877), BOUAIRE Jean-Baptiste, MAHÉ Pierre, AOUSTIN Guillaume, SAUZEREAU Pierre, PHILIPPE Alcide (1829-1871) et GILOT Pierre.

·       Les dépenses à pourvoir :

-  Pour un deuxième garde-champêtre, un seul étant insuffisant : Ce sujet déclenche une « discussion assez forte…et qui a duré assez longtemps » à l’issue de laquelle tous les plus imposés se sont retirés ainsi qu’une grande partie des conseillers, aucune solution n’étant possible

-  À la suite de cela le maire propose de rétablir le traitement de la directrice de la salle d’asile ainsi que le paiement de la pension d’un 3ème vicaire qui est déjà dans la commune depuis plusieurs mois. Pas plus de solution pour ces aspects.

·       Réunis à nouveau le conseil le conseil a accepté les propositions ci-dessous :[290]

 

Commission administrative

Règlement définitif de l'exercice 1870 de Montoir, receveur municipal : LEBEAU Auguste

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Article 1 : Situation du comptable au 31 décembre 1869

- Recettes

2.260,35

- Dépenses

10.469,37

 

 

Solde du comptable

8.389,02

- Solde précédent

17.868,46

 

 

Solde du comptable

9.479,44

 

 

 

 

 

 

Article 2 : Opérations de 1870 et des 3 premiers mois de 1871 y afférant

- Recettes

20.137,04

- Dépenses

19.887,65

- Solde 1870

243,39

 

 

- Reprise du solde de 1869

9.479,44

 

 

Solde créditeur pour 1870

9.722,83

 

 

 

 

 

 

 

Situation des chemins vicinaux et budget spécial

·       « Vu la situation des chemins vicinaux ordinaires et le projet de dépenses à y affecter en 1872 la commune sera imposée de :

-  3 journées de prestation dont le produit est évalué à               3.679,50 francs

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                               430,45 francs

·       Il sera inscrit au budget de 1872 pour le service des chemins vicinaux, en plus des ressources ci-dessus votées :

-  La somme de … ? à prélever sur les revenus ordinaires de la commune

-  Les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne 4 du tableau des recettes.

·       En ce qui concerne les dépenses, le conseil est d’avis que leur répartition ait lieu conformément aux indications de la colonne 4 du tableau des dépenses. »[291]

Chemins vicinaux ordinaires

·       Sur proposition de l’agent voyer cantonal concernant la répartition des reliquats de l’exercice 1870, ceux-ci seront répartis conformément aux indications de la colonne 6 du tableau qui précède[292].

Cotes irrécupérables

·       Sur présentation de la liste des cotes imposables non payées s’élevant à 262,50 francs et une taxe sur les chiens non payée de 1,50 franc, le conseil reconnait que les personnes concernées sont insolvables.

Réclamation du curé pour des marais

·       Le curé de Saint-Joachim a fait parvenir une demande d’abandon au profit du presbytère d’une parcelle de 40 ares dans le marais de La Boulay, parcelle restée en dehors du partage des terres vaines et vagues de la commune. Il justifie sa demande par le fait que le partage a été fait « par feu » et que, de ce fait, le presbytère n’a reçu aucun lot de marais.

Le conseil municipal accède à cette demande.

Troisième vicaire

·       Le maire indique ensuite qu’un troisième vicaire est depuis « bien des mois » dans la commune et invite le conseil à lui voter une pension de 200 francs pour l’année courante. La proposition est acceptée.

Votes divers pour 1872

-  Instruction primaire : 3 centimes additionnels par franc

-  Directrice de la salle d’asile : vote de 150 francs de traitement pour les services rendus aux habitants

Garde champêtre

·       Le conseil désigne Jean AOUSTIN dit « Sepliard » et prie le préfet de l’accepter.

Travaux sur la commune

-  Il y a lieu de refaire deux aqueducs du Pintré, un dans le haut d’Aignac, un à La Clairvaux, deux au Lony sur le chemin des Martins. Ces aqueducs sont indispensables pour l’irrigation des eaux et pour le passage des charrettes dans les rues des villages. Le conseil vote 150 francs pour les 6 aqueducs.

-  Réparation des rues de la commune                                                               : 400 francs

-  Traitement d’un nouveau garde-champêtre lors des derniers mois de 1871     : 120 francs

-  Traitement des 2 gardes-champêtres en 1872                                     : 560 francs

 

25 juin 1871 – Montoir

Bilan comptable de la commune pour 1870, receveur municipal : PÉRIO

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Intermédiaires au 31/12/70

 

Intermédiaires au 31/12/1870

 

- Résultat créditeur précédent

7.576,58

 

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

17.756,44

- Dépenses intermédiaires au 31/12

22.725,25

- Solde créditeur

2.607,87

 

 

 

 

 

 

Définitives au 31/5/1871

 

 

 

- Solde définitif de 1869

7.389,69

 

 

- Recettes définitives au 31/05

16.563,35

- Dépenses définitives au 31/05

22.874,61

 Solde créditeur

1.078,43

 

 

 

Syndicat de la Grande Brière

·       Paul GLOTAIN (1825-1899) est désigné pour représenter Montoir au syndicat.

 

2 juillet 1871 – Saint-Joachim

Syndicat de la Grande Brière

·       Pierre VAILLAND, conseiller municipal est désigné pour représenter la commune au Syndicat.

 

16 juillet 1871 – Montoir

Stations de chemin de fer

·       Une enquête préfectorale demande l’avis du conseil municipal sur l’emplacement des stations de chemin de fer de la ligne Saint-Nazaire- Le Croisic. Le conseil déclare n’avoir rien à redire à ce qui est proposé.

Écoles libres de Saint-Malo-de-Guersac : classement en écoles communales

·       Le maire déclare que :

-  L’impossibilité pour tous les enfants pauvres de la commune de pouvoir fréquenter les écoles communales situées au bourg de Montoir.

-  L’insuffisance de places dans ces écoles qui ne pourraient tous le contenir

-  Les difficultés budgétaires annuelles pour déterminer les indemnités à verser aux écoles pour les enfants pauvres ayant droit à l’enseignement gratuit

-  La commune se doit d’accorder l’école gratuite aussi bien aux enfants de Guersac qu’à ceux du bourg

Considérant que si les écoles libres de Guersac étaient classées écoles communales ce serait une économie notoire pour la commune et tous les enfants pauvres pourraient bénéficier de l’école gratuite, le conseil demande au préfet que les écoles libres de Saint-Malo-de-Guersac soient communales avec les mêmes droits que celles du bourg de Montoir.

Échoppes : régie des places de Montoir et répurgation du bourg[293]

·       Le bail pour la gestion des échoppes et la répurgation du bourg étant expiré, il convient de déterminer quelle pourrait la mise à prix et pour cela que cette gestion soit, pendant quelques temps que cette gestion soit prise en régie par la commune.

Monsieur FAIVRE (Pierre, gendarme) est choisi pour assurer la régie et Jean-Baptiste CURET (1820-1922) pour faire les encaissements.

 

13 août 1871 – Montoir

Fourrière : droits à payer

·       Du fait de l’importante augmentation des fourrages depuis quelques temps et sa probable continuation, le maire propose de lier les droits de fourrière, à la hausse ou à la baisse, au prix des fourrages.

·       Droits de fourrière :

-  Droit d’entrée ou droit d’attache : [294]

-  Pour un bœuf, une vache ou un cheval : 0,50 franc

-  Pour un mouton                                              : 0,10 franc

-  Pour une oie                                                    : 0,10 franc

-  Droits de nourriture pour 12 heures, « du matin au soir ou du soir au matin »

-  Pour un bœuf, une vache ou un cheval : 1,00 franc

-  Pour un mouton                                              : 0,35 franc

-  Pour une oie                                                    : 0,15 franc

·       Le garde fourrière doit toujours tenir disponible un local dont les frais de location et d’entretien seront à sa charge et qu’il y a lieu de le dédommager. Les animaux pris en délit et réclamés par leurs propriétaires pourront leur être laissés mais la moitié des droits de fourrière devra néanmoins être acquittée.

Enfants assistés

·       La loi du 5 mai 1869 impose aux communes le paiement de la dépense des enfants assistés[295], dépense fixée au cinquième des dépenses extérieures. Ce chiffre doit figurer au budget 1872, 95 francs, et la part de 1870 et 1871, 190 francs, régularisée.

Demande de concession d'un terrain communal par ÉVIN Pierre 

·       Pierre ÉVIN souhaite acquérir une parcelle de terrain communal de 14 ares située près du village de Trembly, parcelle qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune décide de traiter de gré à gré avec le demandeur pour la somme de 200 francs évaluée par les experts.

Demande de concession d'un terrain communal par PÉZERON Pierre 

·       Pierre PÉZERON (1814-1903) souhaite acquérir une parcelle de terrain communal de 1,93 are située au village d’Errand, parcelle qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune décide de traiter de gré à gré avec le demandeur pour la somme de 30 francs évaluée par les experts.

Demande de concession d'un terrain communal par LAHAYE Jeanne

·       Jeanne LAHAYE (1807-1881) souhaite acquérir une parcelle de terrain communal de 1,18 are située au village d’Errand, parcelle qui ne sera d'aucune utilité pour la commune. La commune décide de traiter de gré à gré avec la demanderesse pour la somme de 30 francs évaluée par les experts.

Pâtures de Méan : main levée pour DELAHAYE et AOUSTIN

·       Les dénommés DELAHAYE et AOUSTIN demande une mainlevée pour une garantie prise par la commune de Montoir le 28 mars 1864 concernant des parcelles de terrain situées dans les Pâtures de Méan.

Les parcelles des demandeurs et des autres personnes concernées par des parcelles pour la même opération, étant réglées, le conseil municipal consent à la radiation entière et définitive des inscriptions prises d’office au profit de la commune.[296]

 

31 août 1871 : La loi Rivet donne à THIERS le titre de Président de la République

 

3 septembre 1871 – Montoir

École communale de Montoir : décès du directeur

·       Le frère BÉNIGNE (en religion), soit Jean Pierre TÉTU, supérieur de l’école communale de Montoir, étant décédé, son remplacement doit être effectué très rapidement, l’école rouvrant ses portes le lendemain 4 septembre. Une demande en ce sens est envoyée en ce sens au Supérieur général des Frères de Ploërmel.

 

24 septembre 1871 – Montoir

Droits de timbre

·       La loi du 25 août 1871 oblige à ajouter 2 décimes aux droits de timbre à partir du 28 août. S’appliquant aussi aux registres d’état-civil, le conseil vote la somme de 40 centimes par feuille de registre restée en blanc au 28 août 1871.

Vases de Méan : droits de fermage

·       « La section de Méan, réunie à Saint-Nazaire depuis 1866, possède en propre une inscription de rente sur l’État de 1465 francs figurant dans la comptabilité de Montoir. En outre, les habitants du village de Méan ont été gratifiés par une donation reçue en date du 28 août 1839, de terrains situés sur les bords de la Loire et d’une contenance de 6 hectares 62 ares et 21 centiares. Ces terrains, connus sous le nom de Vases de Méan étant affermés et les revenus figurent sur le budget de la commune de Montoir pour une somme totale de 4.151,40 francs. La commune de Saint-Nazaire demande à ce que ces 2 sommes cessent de figurer sur le budget de Montoir pour être portées sur celui de Saint-Nazaire ».

Le conseil de Montoir reconnait que les 4.151,40 francs provenant de la vente des fourrages des Vases de Méan appartiennent bien à Saint-Nazaire et vote le virement de cette somme. Par contre, considérant que seulement une seule partie de Méan a été rattachée à Saint-Nazaire, le conseil considère avoir droit à un prorata de la rente de 1465,50 francs sur l’État. « En conséquence il déclare qu’il n’y a ni urgence ni nécessité du transfert de cette somme. Il demande qu’elle continue, comme par le passé à figurer sur le budget de la commune de Montoir, déclarant que les intérêts des villages de cette section annexés à Saint-Nazaire continueront d’être parfaitement préservés ».

Demande de concession d'un terrain communal par ÉVIN Pierre 

·       L’agent voyer d’arrondissement a fait parvenir un courrier concernant la demande d’aliénation d’un terrain à Trembly faite par Pierre ÉVIN, considérant que compte tenu de la superficie de celui-ci et de sa proximité du village de Trembly, la commune aurait intérêt à procéder à une vente publique.

Après examen, le conseil maintient sa première décision, ce terrain étant recouvert par les eaux pluviales une partie de l’année et les travaux dispendieux pour l’en préserver ne peuvent être faits que par le propriétaire riverain.

Chemin de fer entre Saint-Nazaire et Châteaubriant

·       Une compagnie offre d’établir un chemin de fer direct entre Saint-Nazaire et Châteaubriant où il devrait se relier à la ligne de l’ouest via Montoir, Besné et Pontchâteau.

Le conseil municipal de Montoir défend auprès du préfet la concrétisation du projet :

-  Il est conscient que ce chemin de fer serait un bienfait pour la commune et le pays en ouvrant un débouché sur une contrée avec laquelle il y a des relations peu fréquentes vu la difficulté, la cherté et la lenteur des transports.

-  Le commerce maritime ayant toujours été la source d’alimentation de Montoir, tout ce qui tendra à augmenter le trafic maritime sera un avantage pour Montoir. Ce chemin de fer, en ouvrant une deuxième voie reliant Saint-Nazaire à la capitale et en traversant d’autres contrées favorisera les importations et augmentera les exportations.

-  Ces augmentations de volumes sur Saint-Nazaire bénéficieront aussi aux communes environnantes en employant des ouvriers dont beaucoup sont aujourd’hui sans emploi ou très peu payés ou en fournissant aux marins un moyen de transport les rapprochant de leur résidence, diminuant ainsi les frais qu’ils sont obligés de faire pour aller ou revenir de leurs embarquements.

-  La concurrence entre les deux lignes de chemin de fer amènera une baisse des prix de transport facilitant la venue à Saint-Nazaire des passagers à destination des pays d’outre-mer qui aujourd’hui préfèrent se rendre dans d’autres ports, voire à l’étranger pour réduire leurs frais de voyage qui sont élevés avec la Compagnie d’Orléans.

-  « Le trafic d’exportation de Montoir et Saint-Joachim, qui, à présent, est si couteux et peu productif pour le pays, venant à se faire plus directement à plus bas prix sera beaucoup plus rémunérateur. »

·       En conséquence le conseil recommande vivement la prise en considération de ce projet.

 

1 octobre 1871 : Saint-Joachim

Marché aux bestiaux de Guérande

·       Le conseil municipal donne une adhésion entière à la création d’un marché hebdomadaire le samedi à Guérande.

Suppléments de droits pour les registres de l’état-civil en 1871

·       À la demande du préfet, le conseil municipal vote les suppléments de droits relatifs aux registres de l’état-civil de 1871 qui sont de 0,40 francs par feuille, soit 16,20 francs pour 40 feuilles et une page.

 

Fin novembre 1871 – Saint-Joachim

Foires de Séverac

·       Le conseil municipal de Séverac demande :

-  Le déport de sa foire du 15 mai au 20 avril

-  La création d’une nouvelle foire le 24 septembre

Le conseil de Saint-Joachim donne son accord pour les deux évènements.

Foires de Saint-André-des-Eaux

·       Le conseil municipal de Saint-André-des-eaux demande la création de 3 foires qui se tiendraient les 26 mars, 25 mai et 25 septembre. Le conseil de Saint-Joachim donne son accord.

Chemins vicinaux : subventions et emprunts

·       Sur demande de l’agent voyer le conseil vote 1.196,00 francs pour des travaux neufs sur le chemin des Martins à répartir conformément aux indications de la colonne 6 du tableau.

·       Remise au receveur municipal : 24,00

Réclamation du curé pour des marais : protestation

·       Les sieurs MAHÉ, Jean AUDRAIN (1818-1897) et PHILIPPE protestent contre l’abandon au presbytère de Saint-Joachim de parcelles de marais. « Après avoir mûrement et sérieusement examiné et les objections de la dite protestation et la réponse péremptoire de Mr le maire à ces objections, réponse adressée à Mr le sous-préfet avec les pièces du dossier en date du 18 novembre 1871, vote à l’unanimité l’inscription de la lettre entière dans son registre des délibérations comme réponse parfaite aux objections et comme complément du dossier demandé. Le conseil prie Mr le Préfet de prendre cette affaire en considération, de regarder comme non avenue cette protestation qui n’a même pas le mérite d’être sérieuse et de vouloir faire droit à une demande si légitime[297] »

·       Lettre du maire au préfet :

-  « J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint les pièces concernant la cession de parcelles de 40 ares de marais dans La Boulay, commune de Saint-Joachim, cession en faveur du presbytère de Saint-Joachim qui, lors du partage, n’avait pas eu de lot. Une protestation de 3 personnes contre cette cession est jointe aux pièces.

Cette protestation ne nous parait pas sérieuse car elle ne contient aucune proposition qui puisse soutenir un examen attentif.

On y lit cette proposition : Le tribunal de Saint-Nazaire a refusé et des preuves de ce jugement on n’en donne aucune. Cette proposition est, de plus, une insulte au tribunal que l’on suppose avoir été injuste en refusant à une maison ce qu’il a accordé à toutes.

On y lit encore : les parcelles de 40 ares valent 3 ou 4 fois plus que les autres qui les avoisinent. Assertion sans preuve mais voici un détail qui donne du jour à cette objection. Il est des parcelles qui ont été excavées et dont on a retiré toute bonne terre. N’est-il pas évident, Mr le Préfet, que ces parcelles valent moins que celles qui sont dans leur état primitif. Une telle objection n’est sérieuse que par la mauvaise foi qui s’y rencontre.

On y lit encore cette autre étrange proposition : il faut vendre ces parcelles au nom de la masse ( ?) pour établir une rampe pour sortir sur le chemin n° 50. Le chemin en question, Mr Le Préfet est en assez bon état à l’époque où l’on coupe le roseau de ces marais.

Ces messieurs de l’opposition possèdent dans ces marais des parcelles dont ils jouissent depuis 10 ans et plus et le presbytère, lui, n’a pas de lot. Et il faut vendre, pour faire un chemin plus commode pour desservir les propriétés de ces messieurs, les parcelles nécessaires pour faire ce chemin, et s’il reste quelque chose on donnera un lot au presbytère. Je ne réponds pas à cette proposition car on ne peut la prendre au sérieux.

Le presbytère a un droit comme les autres feux ; il y a des parcelles libres, donnez-lui donc son lot, alors vous pourrez vendre et votre proposition aura un sens raisonnable.

Plus bas, on lit cette proposition : il faut faire appel à tous les co-partageants pour voir s’ils veulent céder 40 ares au presbytère. D’abord, cette demande de la part de gens qui jouissent de leur lot depuis 10 ans de demander aux co-partageants nantis déjà de leur part s’ils veulent bien accorder aux autres la part dont ils ont été privés jusqu’ici, est-ce raisonnable ? Non.

Pour ne pas créer des difficultés nouvelles, d’après vos ordres, cet appel a été fait à tous les co-partageants et tous les hommes sensés et amis de la justice ont approuvé la délibération de leur conseil municipal qui ne faisait que réparer une faute ou plutôt une lacune de l’ancienne administration.

Sur près de 5000 habitants de Saint-Joachim, 3 seulement ont eu le courage de jeter sur le papier des objections qui ne soutiennent pas un examen sérieux.

Cette protestation ne nous étonne pas et ne doit pas nous étonner, elle sort de la plume de Mr MAHÉ dit « Petit Jacques », ancien secrétaire, qui a ébloui les deux autres La preuve en est que Mr AUDRAIN Jean, ancien adjoint, a dit en présence de plusieurs autres qu’il regrettait cette signature, qu’on l’avait trompé, qu’il ne savait pas que c’était un lot qu’on lui demandait pour le presbytère. Jugez Mr le Préfet le sérieux de cette opposition.

D’après la loi du partage le presbytère devait avoir un lot et il ne l’a pas encore malgré la promesse faite par Mr le maire d’alors à Mr CHEVREAU votre prédécesseur, promesse faite dans une nombreuse assemblée tenue à Saint-Joachim, l’on n’a pas su encore remplir cette promesse.

Nous ne doutons pas, Monsieur le Préfet, que vous nous permettrez de réparer cette faute en donnant un lot au presbytère et que vous voudrez bien vous servir de nous pour opérer cet acte de justice.

Dans cet espoir, Mr le Préfet, je vous prie d’agréer l’assurance de mon profond respect et de mon entier dévouement.

                                                                            Le maire signé SAUZEREAU

 

La séance touchant à sa fin, le curé s’est alors présenté avec une lettre de Jean AUDRAIN déclarant qu’ayant été induit en erreur et avoir signé un acte opposé aux intérêts du presbytère, il retire sa signature. Ce courrier est joint au compte-rendu de la réunion du conseil.

Sections électorales : fonctionnement des communes

·       Le préfet a fait parvenir une lettre aux communes ayant opté pour des sections électorales avec attribution à chacune d’elles d’un membre de conseiller municipal à élire proportionnellement à la population. Finalement, après mûre réflexion, le conseil n’admet pas le fonctionnement de la commune en sections, « ce fonctionnement devant être nuisible aux élections qui devront avoir lieu en temps opportun dans la commune ».[298]

 

26 novembre 1871 – Montoir

Chemins subventionnés

·       Vu les propositions de l’agent voyer en ce qui concerne les répartitions des subventions et emprunts pour 1871, le conseil décide qu’elles seront réparties selon la colonne 6 du tableau :

-  Chemin de ceinture de Guersac n° 8, travaux neufs, 7.093 francs

-  Chemin de Bert n° 3, solde et achèvement de travaux neufs, 2.500 francs

Foires de Saint-André-des Eaux

·       Cette commune souhaite la création de 3 foires les 26 mars, 25 mai et 25 septembre de chaque année. Le conseil de Montoir est d’accord pour le 26 mars et le 25 septembre mais il demande à ce que celle du 25 mai soit rejetée par le préfet car elle serait très préjudiciable à celle de Montoir qui se tient le dernier mardi du mois de mai.

Acquisition d’un pré par la fabrique de Montoir

·       Le fabrique de Montoir souhaite acquérir une parcelle de pré de 22,74 ares provenant des époux PRIVAT et vendu judiciairement devant le tribunal civil de 1ère instance de Saint-Nazaire. Le conseil donne un avis favorable à cet achat.

Maintien des usages

·       Un certain nombre d’habitants de Saint-Joachim demande que le pacage en commun dans la prairie de Montoir reste tous les ans à Noël, et non le 2 février, comme il est d’usage depuis un temps immémorial.

« Après d’assez longs débats, le conseil, à la majorité, décide que les anciens usages continueront d’exister comme par le passé excepté cependant pour les oies dont le pacage leur est interdit à partir du 15 novembre de chaque année, attendu que dans les années pluvieuses il est reconnu que ces sortes d’animaux avec leurs becs font un tort considérable aux prairies. »[299]

Demande de concession d'un terrain communal par VALLÉE Jean-Louis

·       Jean Louis VALLÉ (1818-1871), propriétaire à Errand souhaite acquérir une parcelle de terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour laquelle les propriétaires riverains ont renoncé à leurs droits de préemption. La commune demande à traiter de gré à gré avec le demandeur pour la somme de 25 francs évaluée par les experts.

Demande de concession d'un terrain communal par YVER Eugène

·       Eugène YVER (1824-1893), propriétaire à La Motte souhaite acquérir une parcelle de terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour laquelle les propriétaires riverains ont renoncé à leurs droits de préemption. La commune demande à traiter de gré à gré avec le demandeur pour la somme de 25 francs évaluée par les experts.

Chemins vicinaux : réclamations pour expropriations

·       De nombreuses réclamations réitérées ont été faites par un grand nombre d’habitants de la commune pour des expropriations de divers terrains qu’on leur a faites, qui ont dû servir à la confection de plusieurs chemins vicinaux[300] mais n’ont jamais été payées.

Le maire est conscient de la justesse de l’irritation de ses concitoyens mais les caisses de la commune sont vides pour pouvoir les indemniser au plus tôt. Il propose de procéder à la recherche de tous les terrains communaux invendus et de demander au préfet l’autorisation de les vendre pour combler ensuite les dettes de la commune dont certaines datent de longues années.

Des conseillers mettent aussitôt en avant des terrains invendus :

-  Un morceau sous la gagnerie de La Paclais. Pour ce morceau certains prétendent que d’après des titres, il appartiendrait en propre au village de l’Isle aussi Paul Pierre GLOTAIN est mandaté par le conseil pour en prendre connaissance et donner son avis sur la conduite à tenir par la municipalité.

-  Le vieux chemin desservant anciennement la prairie de Montoir, aboutissant à la Croix de Guersac et reconnu maintenant comme d’aucune utilité. Une commission de 8 membres du conseil municipal se réunira le 8 décembre suivant pour statuer sur les moyens à prendre pour la vente de ce terrain.

-  Un morceau de prairie situé dans le village de La Menée Lambourg, situé sur le bord du Brivet et un grand nombre de petites parcelles éparses çà et là. Pour ces terrains, il est décidé de procéder par les moyens habituels en usage dans la commune et de remplir les formalités exigées par le préfet.

Chemin n° 1 : difficultés avec Donges

·       Depuis longtemps la commune de Montoir fait des efforts pour la confection du chemin vicinal n° 1 aboutissant au Priory, point limitrophe de la commune de Donges afin de rapprocher plus facilement et plus directement les deux communes. Il était « moralement » convenu que chacune d’elles ferait sa partie de chemin mais à ce jour, Donges n’a encore rien fait. Le maire propose donc au conseil de Montoir d’en référer au préfet en lui demandant de prendre en considération les réclamations de Montoir.

Le conseil vote bien sûr la proposition afin d’obliger Donges à remplir ses engagements.

 

17 décembre 1871 – Montoir

Saint-Malo-de-Guersac : parcours du facteur rural

·       Un certain nombre de personnes de Saint-Malo-de-Guersac habitant des villages comme La Ganache ou L’Isle ont fait des réclamations pour que le facteur alterne son itinéraire de manière à ce que la partie de la paroisse qui se trouve à l’est-nord-est du chemin de grande communication n° 50 soit desservie alternativement un jour sur deux avec la partie qui se trouve au sud-sud-ouest du même chemin. La raison en est que les commerçants ou les marins, compte tenu de la longueur de la tournée du facteur, ne peuvent souvent pas répondre dans la journée[301].

Le conseil décide de demander à l’administration que le facteur puisse alterner sa tournée.

Demande de concession d'un terrain communal par TRÉMOUREUX Emmanuel

·       Emmanuel TRÉMOUREUX (1831-1875), propriétaire riverain à Drélif souhaite acquérir une parcelle de terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et pour laquelle les propriétaires riverains ont renoncé à leurs droits de préemption. La commune demande à traiter de gré à gré avec le demandeur pour la somme de 10 francs évaluée par les experts.

Élections futures : fonctionnement de la commune

·       À la demande du préfet sur la nécessité de fractionner la commune pour les élections futures et avoir des conseillers distincts le conseil répond qu’à ce jour il existe 3 sections :

-  La section du Bourg qui contient 1997 âmes

-  Celle de Saint-Malo-de-Guersac, paroisse succursale, de 1766 âmes

-  Celle de Bert, formée de la partie laissée à Montoir sur l’ancienne section de Méan lors de son annexion à Saint-Nazaire, contenant 569 âmes.

Ces 3 sections doivent être conservées et devenir définitif et régularisé de façon que la section du Bourg ait 10 conseillers, celle de Saint-Malo-de-Guersac 10 conseillers et celle de Bert 3 conseillers.

 

1872

 

14 janvier 1872 – Montoir

Aliénation de BERSIHAND Marie Joséphine

·       Marie Joséphine BERSIHAND (1839-1883), veuve de Joseph RENAUDIN, est toujours internée à l’hôpital Saint-Jacques de Nantes et ses frais sont payés par la commune depuis février 1869. Le maire appelle la municipalité à délibérer sur les moyens à employer pour pourvoir à ses frais de traitement et d’entretien vu son état d’indigence et celui de sa famille.

Le conseil considère qu’«  ..aux termes de l’article 28 de la loi du 30 juin 1838 et à l’arrêté du préfet à intervenir sur le règlement de la dépense des aliénés indigents, les frais d’entretien de la dite BERSIHAND dans l’hospice de Saint-Jacques soient à la charge du département et d’un huitième à la commune dans la proportion qui sera fixée dans l’arrêté à intervenir. »

Ventes de terrains communaux

·       Le 26 novembre 1871 la municipalité de Montoir s’est mise en quête de trouver des ressources pour payer ses dettes, notamment à la suite des expropriations faites pour la construction des chemins vicinaux. Une première démarche porte sur des terrains vagues situés près du village de La Menée Lambourg et un vieux chemin à partir de la Croix de Guersac « courant au sud dans la prairie de Montoir ». La commune demande au préfet l’autorisation de vendre ces terrains par adjudication publique s’engageant à ce que ces ventes servent à payer les dettes liées à la construction des chemins vicinaux.

 

Budget 1871 : Révision

·       Une somme de 250 francs avait été votée à l’article 23 du budget de 1871 pour la célébration des fêtes publiques et « comme maintenant cette somme ne peut être payée au même titre et à cause des grands besoins qui se font sentir dans les familles nécessiteuses », le conseil municipal demande le virement de cette somme pour être affectée au secours des familles nécessiteuses et indigentes de la commune.

Marais de Donges : paiement des plus-values

·       De nombreuses plaintes des habitants de la commune sont relatives aux déplacements dispendieux pour se rendre à Pontchâteau soit à Savenay pour y payer la plus-value provenant du Syndicat du dessèchement des marais de Donges au receveur des dits marais.

La municipalité demande au préfet d’intervenir pour que le receveur des Marais de Donges et autre se déplace à Montoir deux fois par an (deuxièmes mardis de mars et septembre) pour y percevoir les fonds du Syndicat.

 

28 janvier 1872 – Saint-Joachim

Affaire HALGAND Julien Pierre : Maison ambulance

·       Une maison appartenant à Julien Pierre HALGAND (1807-1887 ? il peut s’agir de lui ou de son fils) a été réquisitionnée à la suite d’une demande du préfet pour servir d’ambulance (hôpital ou maison de convalescence) durant les mois de guerre et guerre civile précédents. Elle a été équipée de 20 lits et HALGAND réclame le paiement de ses loyers pour une année entière.

Le conseil est d’avis de proposer à HALGAND le paiement de 2 mois de loyer, soit 28,30 francs, refusant le paiement de l’année entière pour le motif qu’HALGAND a toujours, depuis le mois de novembre 1870, eu la clef de sa maison en sa possession et qu’en conséquence il avait accepté la résiliation du prétendu bail dont il est question dans sa demande mais dont ni le conseil ni le maire n’ont eu connaissance. Le conseil demande aussi au préfet de ne pas donner à HALGAND l’autorisation d’un recours judiciaire contre la commune.

Enfants assistés

·       Selon le n° 98 des actes administratifs de 1871, la commune doit payer 160 francs pour les enfants assistés en 1870 et 1871.

 

4 février 1872 – Montoir

Partage entre Méan de Saint-Nazaire et Méan de Montoir[302]

·       Le litige entre Saint-Nazaire et Montoir au sujet des Vases de Méan a fait ressortir la nécessité de procéder à un partage à propos de rentes sur l’État détenus par la section de Méan avant son découpage entre les deux communes soit 1465,50 francs. Contrairement à ce que pensait Montoir cette somme, lors du partage n’a pas été versée au budget de Montoir mais sur celui de Saint-Nazaire qui déclare avoir droit à cette somme en totalité.

Le sous-préfet demande alors à la municipalité de Montoir si elle consent au partage de la dite somme au prorata du nombre de foyers dans chacune des deux parties de l’ex-section de Méan. La valeur de cette rente affectée à Montoir serait dévolue à la section Méan de Montoir. Sous réserve bien sûr de l’acceptation de Saint-Nazaire ou d’une autre solution de partage notamment en fonction de l’étendue des deux parties.

Le conseil municipal nomme donc une commission pour procéder au comptage des feux[303]. Cette commission est composée d’Isidore OLLIVAUD (1817-1888), Jean-Baptiste DURAND (1820-1900), Constant RICORDEL (1822-1906), Luc LEFEUVRE (1834-1903) et Pierre MOYON Capitaine.

 

11 février 1872 – Saint-Joachim

Affaire HALGAND Julien Pierre : Maison ambulance

·       En réponse à la demande du conseil municipal en date du 28 janvier, le sous-préfet répond qu’à l’expiration du délai fixé par l’article 52 de la loi du 18 juillet 1837 une instance judiciaire peut être engagée par Julien Pierre HALGAND sans autre formalité et qu’un jugement par défaut peut être prononcé contre la commune. Il importe donc au conseil municipal de déclarer s’il propose ou non d’ester en justice contre le demandeur.

Après examen des demandes d’HALGAND et de son avocat, Me GUIHAIR tendant à demander 170 francs pour le bail de sa maison du bourg, le conseil municipal, ne trouvant pas cette demande fondée, attendu que la commune, depuis novembre 1870 n’a pas joui de cette maison si ce n’est pendant environ 6 semaines à 2 mois pour y établir une ambulance, est disposé à soutenir le procès que pourrait lui intenter HALGAND.

Votes divers

-  Rétribution scolaire de 1873                                                                : 3.250,00 francs

-  Traitement de l’instituteur en 1873                                                     :    200,00 francs

-  Vote des centimes spéciaux pour assurer ce traitement en 1873         :    ?

Classement de chemins

·       Travaux communaux : Le conseil demande au préfet de pouvoir établir plusieurs aqueducs qui sont complètement démolis le long de la route n° 50 et du chemin vicinal des Martins ainsi que de pouvoir disposer d’un tiers des journées de prestation de 1872 pour l’entretien et les réparations des chemins de ceinture des villages qui sont impraticables pendant 10 mois de l’année.

 

18 février 1872 – Montoir

Ventes de terrains communaux

·       Le conseil municipal examine le procès-verbal en date des 23 et 31 janvier 1872 dressé par Monsieur PÉRIO, commissaire enquêteur, sur le projet de ventes de terrains communaux décidé le 14 janvier.

Une seule opposition à la vente a été faite par des habitants de la Menée Lambourg et d’autres villages voisins. Ils rejettent la vente du commun près de la Menée Lambourg parce que cette parcelle est restée depuis un temps immémorial à l’état de commun, que cet état a donné l’idée de bâtir quelques maisons la bordant pour le service desquelles une servitude de passage bien viable, au nord de la Menée Lambourg, leur est devenue nécessaire et devra être rétablie par la commune si la vente venait à se faire.

Le conseil considérant que les signataires de l’opposition reconnaissent que ce terrain est un commun et ne font que confirmer à la commune son droit de propriété et son droit d’en disposer sans conteste. S’il a plu à des propriétaires de bâtir en joignant ce commun, il ne s’ensuit pas que le commun doit fournir une servitude de passage. Néanmoins, un chemin de 6 mètres de large est laissé entre la parcelle à vendre et les maisons, assurant ainsi le service des maisons, comme il est indiqué dans le rapport sur le projet de l’agent voyer.

L’état quelconque de ce chemin ne peut être une cause à alléguer contre la vente car quel que soit cet état, il faudra toujours que les habitants en aient l’inconvénient puisque ce chemin sépare les maisons de la parcelle à vendre. Il faut le considérer comme un chemin rural qui suivra la même réglementation que les autres chemins ruraux.

Le conseil fait aussi remarquer que l’opposition est signée non seulement des propriétaires des maisons jouxtant la parcelle mais aussi de propriétaires et même de locataires éloignés de la parcelle n’ayant aucun passage à exercer sur le chemin. Il s’agit pour le conseil municipal d’arguments spécieux pour tenter d’empêcher la vente et continuer à bénéficier de l’utilisation gratuite de ce terrain.

Foire de La Chapelle-Launay

·       Le conseil donne son accord pour une foire de La Chapelle-Launay le premier lundi après le 20 mars.

Foire de Crossac

·       Le conseil donne son accord pour une foire de Crossac le 19 juin de chaque année.

Saint-Malo-de-Guersac : parcours du facteur rural

·       Le 17 décembre 1871, le conseil municipal de Montoir avait demandé que l’administration des postes modifie le parcours du facteur rural à Saint-Malo-de-Guersac, une modification a bien été faite mais pas du tout celle qui était demandée. Le conseil explique que Guersac étant un cercle de maisons entourant des champs ayant la route de Montoir à Saint-Joachim passant au milieu, si la tournée du facteur démarre toujours du même côté le matin le retour le soir se fera toujours de l’autre côté qui sera toujours désavantagé. D’où la demande d’alternance.

Demande de vente d’un terrain communal

·       Afin de payer des terrains expropriés depuis longtemps pour la construction de chemins vicinaux, le conseil demande au préfet l’autorisation de vendre aux enchères publiques un terrain vague appartenant à la commune, situé sous la gagnerie de La Paclais et aboutissant au chemin n°4 de Saint-Malo à Erran. La mise à prix étant celle qui est mentionnée au procès-verbal d’expertise.

 

14 mars 1872 : Promulgation de la loi contre l’Internationale

 

24 février 1872 – Montoir

Partage entre Méan de Saint-Nazaire et Méan de Montoir

·       Le dénombrement des foyers de la partie Montoir de Méan effectué par la commission désignée le 4 février 1872 a donné les résultats suivants :

-  Village de Bert y compris la partie dite « Bout de Bert »                      69 feux

-  Village d’Aisne                                                                        26 feux

-  Village d’Aucard                                                                                  13 feux

-  Croix de Méan, Certé, Petit et Grand Savine, Menée Lambourg 64 feux

·       Soit un total de 186 feux[304]

 

24 mars 1872 – Saint-Joachim

Foires de Crossac, La Chapelle-Launay et Prinquiau

-  Le conseil municipal de Saint-Joachim donne son accord pour une nouvelle foire à Crossac tous les 19 juin

-  Le conseil municipal de Saint-Joachim donne son accord pour une nouvelle foire à La Chapelle-Launay le 1er lundi après le 20 mars

-  Le conseil municipal de Saint-Joachim donne son accord pour le transfert de la foire de Prinquiau qui se tient le 14 mai au 2ème lundi d’après Pâques.

Classement de chemins

·       Le 11 février précédent, la commune demandait au préfet de pouvoir utiliser des prestations pour des chemins de grande vicinalité pour l’entretien de chemins de village. Cette demande a été transmise par le préfet aux agents voyers de l’arrondissement et du canton.

L’avis de l’agent voyer cantonal est que Saint-Joachim n’a qu’un seul chemin classé vicinal et qu’il n’a pas besoin d’entretien, le moment est donc opportun pour classer un ou deux chemins pour utiliser les ressources disponibles et assurer légalement l’emploi de la prestation destinée au service de la petite vicinalité.

L’avis de l’agent voyer d’arrondissement est quasi identique et incite le conseil à demander des classements de chemins.

Le conseil demande donc le classement :

-  Du chemin allant du Pintré au bout de Pendille côté du couchant des villages, classé n° 2

-  Du chemin de ceinture de Fédrun, à partir des Martins à faire le tour du village, classé n°3 de petite vicinalité.

 

24 mars 1872 – Montoir

Réclamations de l’architecte CHENANTAIS fils[305]

·       Par un courrier, le préfet informe la commune d’une demande en action contre la commune faite par CHENANTAIS fils, architecte, en qualité d’héritier sous bénéfice d’inventaire de son père à l’effet d’obtenir des honoraires dus à son père relativement à la construction du presbytère de Montoir.

-  « Considérant qu’il résulte du devis que la somme à allouer pour les honoraires de l’architecte est fixée à 5% des travaux, que ces honoraires comprennent les frais auxquels peut donner lieu la surveillance exercée par l’architecte lors même qu’elle exige des déplacements nécessaires pour l’architecte n’habitant pas sur les lieux, »

-  « Considérant que la demande de Monsieur CHENANTAIS est d’autant moins fondée que le devis a été dressé par son père lui-même, qu’en conséquence, c’est à juste titre que le receveur municipal, obligé de s’assurer de la conformité des prétentions de la commune avec leurs titres de créances a refusé le paiement des frais de voyage de Mr CHENANTAIS, »

-  Le conseil « est d’avis que la commune soit autorisée (par le préfet) à défendre à l’action que Mr CHENANTAIS est dans l’intention de lui intenter et renouvelle l’offre de paiement des honoraires dus aux héritiers de Mr CHENANTAIS à raison de 50% du montant des travaux conformément au devis dressé par lui et approuvé par Mr le préfet. »

Foire de Prinquiau

·       Le conseil municipal donne son accord au transfert de la foire de Prinquiau du 14 mai au deuxième lundi après Pâques.

Pont à l’écluse de Trignac

·       La municipalité a reçu des habitants de la partie de la commune située au-delà du Bas Brivet une lettre par laquelle ils rappellent que, lors de la création du canal de Brière, l’administration syndicale de la Grande Brière leur promis un pont sur le nouveau canal près de l’écluse de Trignac afin de rétablir la communication interrompue par le creusement du canal.

En attendant ce nouveau pont, un passage charretier provisoire, en bois, fut établi. Ce passage est maintenant dans un très mauvais état et fait craindre des accidents imminents. C’est ainsi qu’un charretier a vu une partie du tablier se rompre et menacer de faire tomber homme et attelage dans le canal.

Le conseil prie le maire de faire les démarches pour que l’administration de la Grande Brière établisse un pont solide et définitif. Il demande aussi au maire de faire la demande pour qu’une passerelle pour piétons soit établie sur le même canal à au moins 2 kilomètres de l’écluse de Trignac pour faciliter la communication des deux côtés de la Brière surtout lors du tourbage.

 

Pont sur le Priory (pont PRAUD)

·       Le maire a reçu une lettre du maire de Donges qui fait remarquer qu’autrefois un pont de bois établi par la famille PRAUD sur le canal du Priory est dans un état de vétusté avancé et qu’il serait temps de lui faire d’importantes réparations.

Le conseil de Montoir déclare ce pont inutile, construit uniquement pour faciliter l’accès des Dongeois à la prairie de Montoir et refuse en conséquence de participer aux réparations, demandant en outre qu’il soit démoli au plus tôt afin d’éviter les accidents.[306]

Demande d’autorisation vente d’un terrain communal à Rosé

·       Toujours dans l’optique de trouver des ressources pour payer ses dettes, la municipalité de Montoir demande au préfet de pouvoir vendre aux enchères publiques une parcelle de terrain vague de 4,95 ares lui appartenant, située à Rosé entre les marais de la Petite Brière et, au sud, au chemin n° 50 de Montoir à Saint-Joachim.

Demande de concession d'un terrain communal par HERVEAU Pierre Marie

·       Pierre Marie HERVEAU (1826-1895), propriétaire riverain à Trignac souhaite acquérir une parcelle de terrain communal qui ne sera d'aucune utilité pour la commune vu la mauvaise nature du sol. La commune demande à traiter de gré à gré avec le demandeur pour la somme de 40 francs évaluée par les experts.

Action en justice contre le sieur PRIVAT Jules Théodore

·       Le sieur Jules Théodore PRIVAT (1837-   ) demeurant au bourg jouit depuis quelques temps d’un terrain de 3 à 4 ares appartenant à la commune et situé au nord de la communauté des Sœurs. Il lui a été demandé plusieurs fois des titres pour ce terrain et les pièces présentées doivent être considérées comme étant sans valeur. L’ordre de déblayer le terrain et de l’abandonner complètement à la commune lui a été intimé sans qu’il en tienne compte.

Le conseil municipal autorise donc le maire à ester en justice contre PRIVAT pour obtenir la restitution du terrain.

 

12 mai 1872 – Saint-Joachim

Enquête et classement des terrains vicinaux

·       Suite à la demande de classement des chemins en petite vicinalité, une enquête a été diligentée et le procès-verbal est examiné en séance. Considérant que ces chemins sont d’une nécessité absolue pour les habitants de la commune, le conseil municipal déclare que les 3 chemins portés au tableau sous les n° 2, 3 et 4 ont lieu d’être classés et d’avoir une largeur conforme aux indications de la colonne 8 du tableau.

 

26 mai 1872 – Saint-Joachim

Foires d’Herbignac

·       La commune de Saint-Joachim ne voit pas d’inconvénient à la création des foires les 19 février, 16 septembre et 14 octobre à Herbignac et 28 juin à Pompas.

Foires de Saint-Joachim

·       La municipalité demande au préfet la possibilité de créer deux foires, l’une le 24 juin et l’autre le 15 avril de chaque année.

 

26 mai 1872 – Montoir

Bilan comptable de la commune pour 1871, receveur municipal : Mr PÉRIO

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Intermédiaires au 31/12/1871

 

Intermédiaires au 31/12/1871

 

- Résultat créditeur précédent

2.607,87

- Solde débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

24.484,92

- Dépenses intermédiaires au 31/12

21.844,34

- Solde créditeur

5248,45

 

 

Définitives au 31/3/1872

 

 

 

- Solde définitif de 1870

1.078,43

 

 

- Recettes définitives au 31/05

23.809,24

- Dépenses définitives au 31/05

19.666,11

 Solde créditeur

5.221,56

 

 

 

Foires de Saint-Michel

·       La commune de Montoir ne voit aucun inconvénient à la création de deux foires sur la commune de Saint-Michel (Chef-Chef) les le 18 février et le 12 mai.

 

Foires d’Herbignac

·       La commune de Montoir ne voit pas d’inconvénient à la création de foires les 19 février à Herbignac et 28 juin à Pompas mais proteste énergiquement sur la création des 16 septembre et 14 octobre à Herbignac qui seraient très préjudiciables à celle de Montoir.

Demande de concession d'un terrain communal par HERVEAU Étienne

·       Étienne HERVEAU (1837-1892), propriétaire riverain à Trignac souhaite acquérir une parcelle de terrain communal de 6,31 ares située au lieudit Les Mares près du village de Trignac, parcelle qui ne sera d'aucune utilité pour la commune vu la mauvaise nature du sol vaseux et excavé. La commune demande à traiter de gré à gré avec le demandeur pour la somme de 8 francs l’are.

Demande de concession d'un terrain communal par LEROUX René Julien, maire de Donges

·       René Julien LEROUX, maire de Donges, souhaite acquérir une parcelle de terrain communal de 5,91 ares située près du village de La Cordionnais et du chemin de petite vicinalité n° 1, parcelle qui ne sera d'aucune utilité pour la commune vu la mauvaise nature du sol excavé par endroit. La commune demande à traiter de gré à gré avec le demandeur.

Demande de concession d'un terrain communal par LERAY Pierre

·       Pierre LERAY (), propriétaire riverain à Trignac souhaite acquérir une parcelle de terrain communal de 7,04 ares située sous la gagnerie de Trignac et longeant le chemin de servitude, parcelle qui ne sera d'aucune utilité pour la commune vu la mauvaise nature du sol rempli d’excavations. La commune déclare lui concéder la parcelle de gré à gré pour 40 francs.

Demande de concession collective d'un terrain communal

·       Pierre LABOUR, François TESSIER (sans doute 1827-1903) et la veuve POIRIER née Françoise Mélanie HALGAND (1819-1874), propriétaires riverains à Trignac souhaitent acquérir une parcelle de terrain communal de 1,29 are située le long du chemin vicinal n° 5 à Trignac, parcelle qui ne sera d'aucune utilité pour la commune vu la mauvaise nature du sol. La commune déclare la leur concéder de gré à gré pour la somme de 0,50 franc le m², chacun pour la partie de parcelle devant chez lui et, en plus pour la veuve POIRIER, le bout situé au nord-ouest, bordant le chemin.

Vente de terrains communaux à Bert

·       La commune de Montoir possède des terrains vagues près du village de Bert qui ne seront jamais ni utiles ni d’aucun revenu. La commune souhaite donc les vendre et demande au préfet de pouvoir les vendre aux enchères publiques pour se constituer des ressources.

Demande de concession collective d'un terrain communal

·       Julien HERVY (1831-   ) et François MOYON (1841-   ) souhaitent acquérir une parcelle A de 6,05 ares et deux parcelles B et C réunies de 5,20 ares situées aux Bossineaux à Trignac. Ces parcelles ne seront d'aucune utilité pour la commune vu la mauvaise nature du sol. La commune déclare concéder la parcelle A à Julien HERVY et les parcelles B et C à François MOYON pour la somme de 15 francs l’are.

Demande d’échange de terrain entre la famille ROBERT et la commune de Montoir

·       La veuve ROBERT, Joséphine Marie GLOTAIN (1823-   ) souhaite faire l’échange de la portion du vieux chemin de Saint-Malo à Erran, de 4,07 ares, qui ont été délaissés, contre 4,47 ares expropriés à la famille Julien Guillaume ROBERT (1818-1868), son époux décédé, pour la confection du chemin vicinal n° 4 de Montoir à Erran. Le conseil municipal de Montoir accepte l’échange sans soulte de part et d’autre.

Demande d’autorisation vente d’un terrain communal à Rosé

·       À la suite de l’enquête faite par PÉRIO, commissaire enquêteur, concernant le projet de vente d’un terrain à Rosé, les habitants ont fait une observation. Ils demandent que le chemin du marais dit de La Petite Brière qui était conservé à l’ouest du terrain à vendre soit conservé à l’est car cette partie est beaucoup plus solide et que le chemin y sera bien meilleur.

Le conseil n’y voit aucun inconvénient s’il convient mieux aux habitants et accepte la proposition remarquant toutefois qu’il sera moins direct avec la courbe « qu’il subira » et que sa surface diminuera aussi en passant de 4,95 ares à 4,07 ares.

Demande d’internement pour AOUSTIN Jean

·       Le conseil municipal de Montoir examine la demande d’admission faite pour l’internement de Jean AOUSTIN à l’hôpital Saint-Jacques de Nantes et les documents joints à cette demande desquels il ressort que la famille est dans l’incapacité de subvenir à cet internement.

Le conseil est d’avis qu’aux termes de l’article 28 de la loi du 30 juin 1838 et de l’arrêté préfectoral à intervenir sur le règlement des dépenses des aliénés, les frais d’entretien seront à la charge du département et de la commune selon les proportions prévues par le dit arrêté.

Paiement des expropriations

·       Le maire fait état auprès du conseil municipal des nombreuses réclamations faites via le préfet pour le paiement des expropriations décidées pour la construction de chemins vicinaux. Outre les ventes de terrains faites ou en cours une somme de 6.500 francs a été votée à cet effet au chapitre additionnel de 1872.

Le conseil municipal demande au préfet le maintien au budget additionnel de cette somme.

 

9 juin 1872 : Élections partielles à l’Assemblée nationale

 

12 juin 1872 – Saint-Joachim

Réunion avec les plus forts contribuables 

Salaires des deux gardes-champêtres

·       Il s’agit de voter les centimes extraordinaires nécessaires pour payer le salaire des gardes-champêtres. Tous les conseillers présents votent mais du côté des plus imposés, sur 11 présents, seul Jean MAHÉ donne son accord, les autres quittent la séance.

 

Projet de dépense pour 1873

·       La commune sera imposée pour 1873 de :

-  3 journées de prestation dont le produit est évalué à                           : 3.520,50 francs

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                                        :    430,45 francs

·       Il sera inscrit au budget de 1873 les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne 4 du tableau des recettes et en ce qui concerne les dépenses le conseil est d’avis que leur répartition ait lieu conformément aux indications de la colonne 4 du tableau des dépenses.

 

Règlement définitif de l'exercice 1871 de Saint-Joachim, receveur municipal : Mr LEBEAU Auguste

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Article 1 : Situation du comptable au 31 décembre 1870

- Recettes

11.759,48

- Dépenses

18.279.70

 

 

 Solde du comptable

6.520,22

- Solde précédent du comptable

11.001,55

 

 

Solde du comptable

4.481,33

 

 

 

 

 

 

Article 2 : Opérations de 1871 et des 3 premiers mois de 1872 y afférant

- Recettes

11.518,81

- Dépenses

19.134,14

- Solde 1871

 

 

7.615,33

- Reprise du solde de 1870

9.722,83

 

 

Solde créditeur pour 1871

2.107,50

 

 

 

 

 

 

 

Votes divers

·       Dépenses de première nécessité

-  Cotes des rôles d’imposition reconnues irrécupérables pour un total de           : 293,77 francs    

-  Taxe sur les chiens non récupérables                                                   :   82,50 francs  

-  Pour l’instituteur, subvention pour les élèves indigents                        : 291,50 francs

-  Pour la directrice de la salle d’asile, subvention pour les élèves indigents        : 181,50 francs

-  Pour les frais de « dénombrement »[307] en 1872                                              : 200,00 francs    

-  Pour Mr GÉRARD en paiement de divers imprimés                                          : 102,00 francs    

-  Pour Mr GILOT en paiement de médicaments pour les indigents                      :   34,75 francs

-  Pour Mr RENAUD pour des arbres plantés dans le cimetière                             :   53,25 francs      

Le maire précise que ces dépenses de première nécessité ne peuvent être assurées par les seules finances de la commune et demande au préfet d’intervenir pour obtenir une aide du département ou de l’État.

Foires de Saint-Lyphard

·       Le conseil donne son accord à la création de 2 foires à Saint-Lyphard les 5 avril et 12 juillet

 

29 juin 1872 : Convention d’évacuation des départements occupés

 

30 juin 1872 – Saint-Joachim

Réunion avec les plus imposés (reprise de la réunion du 12 juin)

Salaire des gardes-champêtres

·       Cette fois les plus imposés et les conseillers présents ont voté mais sans obtenir de majorité, une nouvelle réunion est donc convoquée pour le 11 juillet.

 

11 juillet 1872 – Saint-Joachim

Salaire des gardes-champêtres

·       Il s’agit donc de la 3ème séance convoquée dans les formes légales pour voter les centimes nécessaires pour assurer le salaire des gardes-champêtres. Aucune majorité, une nouvelle fois n’ayant pu être atteinte 7 centimes additionnels sont décidés par le maire et les conseillers ayant donné leur accord.

 

11 août 1872 – Montoir

Chemin n° 8 : acceptation du plan

·       L’enquête concernant les travaux de ce chemin n° 8 pour sa partie entre le chemin de grande communication n° 50 et les prairies de La Ganache n’ayant reçu aucune opposition, le conseil municipal approuve le plan des travaux.

Chambre de commerce à Saint-Nazaire : création

·       Prenant en considération :

-   « Que la commune de Saint-Nazaire est intimement liée aux intérêts de Montoir, que plus cette commune aura d’essor plus Montoir y gagnera, surtout au point de vue de la marine,

-  Qu’il est vrai que si Saint-Nazaire était représentée par une chambre de commerce il y aurait plus d’union, plus d’entente, dans la défense des intérêts du commerce non seulement de Saint-Nazaire mais encore de tout l’arrondissement

-  À l’unanimité le conseil municipal de Montoir vote pour la création d’une chambre de commerce à Saint-Nazaire. »

Foire de Montoir :

·       Le territoire de la commune consistant en prairies hautes et en marais, oblige pour ainsi dire, les habitants à s’occuper du commerce des bestiaux, commerce nécessitant des foires que la commune n’a pas cependant au moment où cela serait utile, c’est-à-dire à la fin des herbes du printemps.

Le conseil municipal décide donc de la création d’une foire le 25 juin de chaque année.

Foire de Saint-Lyphard :

·       Le conseil municipal de Montoir ne voit pas d’objection à la création de 2 nouvelles foires à Saint-Lyphard les 5 avril et 12 juillet.

Foire de Savenay

·       Le conseil municipal ne voit pas d’opposition au transfert de la foire de Savenay du 6 octobre au premier mercredi octobre, de la foire du 14 novembre au 2ème mercredi de décembre et de celle du 3 décembre au 1er mercredi de décembre.

Vente de terrains communaux à Bert :

·       Le sous-préfet a reçu plusieurs réclamations concernant la mise en vente de ces terrains bordant le chemin vicinal n° 3, il invite le conseil municipal à délibérer sur celles-ci. Il est donc décider de monter une commission de 5 membres du conseil ayant pour mission de statuer sur place sur le nombre exact de riverains, sur la quantité de terrain communal à laquelle chacun a droit et sur la valeur de chaque parcelle concédée. Cette opération devra se faire en présence des propriétaires le 15 août à 4 heures du soir.

Demande de concession d'un terrain communal par la veuve LABOUR née LIRON :

·       Anne Marie LIRON (1828-   ) veuve LABOUR souhaite acquérir une parcelle de terrain communal de 14,98 ares située au midi du pré Marlan et longeant le chemin vicinal n° 3 de Méan à Bert. Cette parcelle qui ne sera d'aucune utilité pour la commune et les propriétaires riverains ayant renoncé à leur droit de préemption, la commune demande à traiter de gré à gré avec le demandeur pour la somme de 231 francs.

 

25 août 1872 – Montoir

Chemin de ceinture n° 8 : prolongement

·       Les prolongements du chemin de ceinture n° 8, l’un partant de La Ganache, passant par l’Isle et aboutissant au chemin d’Erran n° 4, l’autre partant du chemin de grande communication n° 50, passant par La Rue, Brevé et le Pont Dabon où il rencontre le chemin de ceinture n° 28 sont d’une première utilité en général pour les habitants de la commune. Le conseil municipal en demande donc au préfet le classement dans la catégorie des chemins subventionnés. La commune assure pouvoir en assurer l’achèvement avant 1879 et s’engage à créer des ressources nécessaires pour couvrir la moitié de la dépense d’exécution de la longueur à classer et à les entretenir après leur achèvement.

 

1 septembre 1872 – Saint-Joachim

Foires de Savenay :

·       L’ajustement des dates de foires continue. Savenay demande le transfert de sa foire du 6 octobre au 1er mercredi d’octobre, de sa foire du 14 novembre au 2ème mercredi de novembre, de celle du 9 décembre au 1er mercredi de décembre. Le conseil municipal donne son accord.

Terrain de Généreux HALGAND :

·       Généreux HALGAND (1817-1891) veut se faire payer par la commune un terrain lui appartenant qui se trouve entre le mur du cimetière et la place de l’église ou à lui abandonner ses droits sur ce terrain et le laisser libre d’édifier la maison qu’il avait projeté de construire.[308]

Le conseil municipal considère qu’il ne serait pas convenable de bâtir une maison sur cet emplacement attendu que la place de l’église est déjà trop petite et que cette maison masquerait « la belle façade de l’église ». De plus il ne parait pas raisonnable de jouir d’un terrain d’une très grande valeur sans indemniser largement le propriétaire. Ayant fait venir HALGAND pour lui demander s’il consentirait à vendre son terrain pour 1000 francs, celui-ci répondit que ce terrain lui coûtait plus que le prix offert et qu’il ne pouvait donc le céder à ce prix.

Le conseil municipal ne pouvant prendre sur lui la responsabilité de payer ce terrain 2.000 francs, somme proposée par HALGAND[309], connaissant que la commune ne possède pas les ressources nécessaires, demande au préfet de prendre un arrêté pour pouvoir terminer cette affaire en litige depuis plus de 3 ans.

 

 

Chemins vicinaux subventionnés :

·       Le maire a reçu une lettre du préfet relative à une augmentation budgétaire départementale équivalente à 200 kilomètres du réseau des chemins vicinaux subventionnés du département.

Malheureusement la commune de Saint-Joachim n’a pas les ressources pour faire classer des chemins vicinaux subventionnés supplémentaires et toucher ainsi une part de subventions complémentaires en faisant un emprunt à la caisse des chemins vicinaux. Elle demande néanmoins à classer les 3 chemins de ceinture de la commune au nombre de chemins subventionnés, chemins qui sont aujourd’hui au nombre des chemins vicinaux ordinaires et prie le préfet de se faire son interprète auprès du département pour lui faire obtenir une subvention.

Jean-Baptiste ( ?) VINCE et Pierre Marie EVAIN sont désignés pour être appelés à faire partie de la commission cantonale en charge de dresser la liste du jury.[310]

 

27 octobre 1872 – Saint-Joachim

Foire de Montoir

·       Accord est donné pour la création d’une foire annuelle à Montoir le 25 juin.

Terrain de Généreux HALGAND :

·       Une lettre du préfet donne l’autorisation à la commune de transiger avec Généreux HALGAND ou de le faire exproprier. Compte tenu qu’une expropriation serait tout à fait préjudiciable à la commune du fait des frais, le conseil municipal de Saint-Joachim demande au préfet de bien vouloir obtempérer à la demande et de lui accorder les 2.000 francs qu’il demande.[311]

 

10 novembre 1872 – Montoir

Chemin de ceinture n° 8 : acceptation des expropriations

·       Pour les travaux à faire sur le chemin n°8 les lettres d’options à choisir pour les expropriations ont été renvoyées par les propriétaires de la partie entre le chemin n° 50 et les prairies de La Ganache. Certains ont choisi l’abandon de leur terrain à la commune, les autres ont accepté les indemnités qui leur ont été proposées. Le conseil remercie « tous ceux qui ont eu la générosité de faire l’abandon de leur terrain à la commune et approuve en même temps ceux qui ont accepté l’indemnité proposée ».

Chemin de ceinture n° 8 : acceptation des travaux :

·       Le conseil examine le dossier du projet de chemin dont les dépenses s’élèvent à 8.500 francs et, comme cette somme est entièrement disponible, il y a lieu d’espérer l’achèvement des travaux pour l’année suivante. Il demande néanmoins au préfet que ces travaux puissent commencer le plus vite possible.

Chemins vicinaux : dispense de purge des hypothèques :

·       Le préfet ayant accordée une somme de 4.740 francs au budget additionnel de 1872 pour le paiement des propriétaires expatriés lors de la confection des chemins vicinaux. Avant de procéder à cette opération il y a lieu de demander au préfet de pouvoir effectuer le paiement sans passer par les formalités de purge des hypothèques légales et conventionnelles, les sommes revenant à chaque propriétaire étant inférieures à 500 Francs et les anciens propriétaires étant tous dans des positions qui garantissent la commune d’aléas hypothécaires.

Chemins vicinaux : paiement des expropriations :

·       Deux états parcellaires fournis par l’agent voyer d’arrondissement et concernant les propriétaires expropriés des chemins vicinaux 4 et 6, n’ont pas reçu l’agrément du préfet pour le paiement des expropriations. N’y voyant pas de raison, le conseil demande au préfet de donner l’autorisation de paiement.

Demande de concession refusée :

·       François GUILLOU a fait une demande rachat d’une parcelle de terrain communal de 3,40 ares à La Ganache. La municipalité était disposée à la lui céder pour 80 francs mais les autres propriétaires riverains s’y étant opposés, l’affaire est annulée.

 

17 novembre 1872 – Saint-Joachim

Réunion avec les plus imposés à la demande du préfet.

Terrain de Généreux HALGAND :

·       Cette réunion a lieu à la demande du préfet relativement au dégagement des abords de l’église et à l’acquisition du terrain du terrain d’HALGAND pour 2.000 Francs. Laquelle somme serait financée par 5 centimes additionnels par franc aux quatre contributions directes pendant 5 ans.

Les plus imposés de la commune refusent de voter sauf MAHÉ dit Chiloup qui accepte. La majorité n’étant pas effective la question est renvoyée « au lundi 25 novembre à une heure du soir »

 

24 novembre 1872 – Montoir

Droit perpétuel d’abreuvoir

·       Étienne SIMON, négociant à Frossay a cédé à la commune de Montoir le droit permanent à tout habitant de la commune d’utiliser un abreuvoir creusé dans une prairie lui appartenant et situé le long du chemin de petite vicinalité n° 2 entre le Bourg et Loncé, pour y abreuver les animaux, comme si cet abreuvoir était communal. L’opération s’est réalisée pour 400 francs qui seront payés aussitôt que les formalités de rigueur seront accomplies. Considérant que l’élevage des bestiaux dans les prairies de Montoir est une des richesses de la commune et que l’été la plupart des réservoirs communaux sont taris, alors que c’est l’époque où on en a le plus besoin, cette pièce d’eau, étant intarissable et contenant une eau de très bonne qualité, au centre des prairies, pourra, si l’on y fait attention, abreuver les animaux de toute la commune.

Aide aux Alsaciens et Lorrains

·       Une somme de 250 francs figure au budget en prévision de la célébration de fêtes publiques, somme qui, maintenant ne peut être payée au même titre. Le maire propose de demander au préfet de la virer pour qu’elle soit affectée au secours des Alsaciens-Lorrains qui se sont réfugiés en France pour conserver leur nationalité française, proposition acceptée par le conseil.

 

25 novembre 1872 - Saint-Joachim

Réunion avec les plus imposés 

Terrain de Généreux HALGAND :

·       Cette réunion a pour but de voter les 5 centimes additionnels aux 4 contributions directes pendant 5 ans pour l’achat du terrain d’HALGAND Généreux (1817-1891), aubergiste au bourg, afin d’agrandir la place publique. Les plus imposés refusent une nouvelle fois de voter et le maire fixe une nouvelle réunion au 3 décembre.

 

28 novembre 1872 : Élection d’une commission de 30 membres chargés d’organiser la République.

 

3 décembre 1872 – Saint-Joachim

Réunion avec les plus imposés 

Terrain de Généreux HALGAND :

·       Troisième et dernière réunion permettant légalement de terminer la procédure. Les plus imposés ainsi que 4 conseillers municipaux ayant refusé de voter disant qu’il fallait laisser la terre à son propriétaire et qu’il en fasse ce que bon lui semble. La majorité n’étant pas atteinte, le maire et les conseillers municipaux restants votent les 5 centimes additionnels pendant 5 ans permettant de payer les 2.000 francs demandés par HALGAND

 

15 Décembre 1872 – Saint-Joachim

Réunion avec les plus imposés 

Terrain de Généreux HALGAND :

·       La réunion précédente s’étant terminée sans majorité, le maire fait voter en modifiant le sujet du vote : l’abandon du terrain à son propriétaire ou les 5 centimes. Finalement l’assemblée consent à voter les 5 centimes additionnels pendant 5 ans. Tous les assistants votent sauf deux (OLLIVAUD et VINCE)

 

29 décembre 1872 – Saint-Joachim

Affaire HALGAND Julien Pierre : école des garçons

·       Le préfet a fait part de la volonté de Julien Pierre HAGAND de se faire payer une somme de 170 francs pour une année de location échue le 31 décembre 1871 d’une maison lui appartenant et dans laquelle se tenait provisoirement une des écoles communales, celle des garçons.

Le maire rappelle que cette demande a été rejetée comme étant sans fondement attendu que le bail de cette maison avait cessé en 1870 après la construction et l’inauguration de la nouvelle école, que le sieur HALGAND a obtenu devant le juge de Pontchâteau un jugement condamnant la commune de Saint-Joachim à lui payer la somme réclamée mais que ce jugement est en procédure d’appel (en attente de l’autorisation du préfet).

Après délibération le conseil municipal autorise le maire à poursuivre l’appel dans le sens arrêté par le préfet pour la première instance.

 

1873

 

7 janvier 1873 : mort de Napoléon III en Angleterre

 

26 janvier 1873 – Montoir

Le maire, Mathurin MOYON, est absent pour cause de maladie.

Chemin de ceinture de Guersac :

·       En vertu de la loi qui accorde aux communes rurales une subvention pour l’exécution de leurs chemins, il y a lieu de voter une certaine somme qui devra être utilisée à l’exécution des prolongements du chemin de ceinture n° 8 dont le classement a été demandé au préfet par une délibération du 11 août 1872. Le conseil municipal de Montoir s’empresse de voter une somme de 5.000 francs à prélever sur les ressources ordinaires de la commune.

Chemin de petite vicinalité pour desservir les villages du Clos :

·       Il y a une « nécessité absolue » de s’occuper d’un tracé de chemin de petite vicinalité pour la servitude d’un grand nombre de villages du Clos et comme celui-ci aura le même but que le chemin de ceinture n°8, il y aura lieu de le nommer aussi chemin de ceinture avec un n° différent et de demander son classement dans la catégorie des chemins subventionnés.

Le conseil municipal demande donc au préfet qu’une étude « sérieuse » soit faite dans les plus brefs délais et demande le classement.

 

9 février 1973 – Saint-Joachim

Foires de Saint-Nazaire

·       Le conseil municipal de Saint-Nazaire demande la création de 4 foires, le 7 mars, le 1 juillet, le 18 novembre et le 30 décembre de chaque année. La demande est acceptée par la municipalité de Saint-Joachim.

Réorganisation de la médecine gratuite :

·       Une circulaire du préfet invite les communes à réorganiser l’assistance médicale. Le conseil municipal décide de former une commission, composée de Jean Marie SAUZEREAU, maire, BERTHELOU, Pierre THOMAS, Claude ROUX[312] et Eugène VINCE, laquelle établit sur le champ la liste des indigents pouvant bénéficier de l’assistance médicale.

Pour subvenir au paiement des médicaments, le conseil municipal vote 150 francs qui seront portés au chapitre additionnel du budget en mai ainsi que 50 francs pour le paiement du médecin.

Chemin n°1 de Crossac à Besné

·       Le maire de Crossac demande à ce que le chemin n° 1 de Crossac à Besné soit changé de catégorie et soit classé comme chemin d’intérêt commun. Le conseil municipal de Saint-Joachim donne son accord, ce chemin utilisé par toutes les communes donnant un libre passage et abrégeant les distances.

 

16 février 1873 – Montoir

Legs en faveur de la fabrique de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Jean BERTHO (1798-1872), propriétaire aux Dabonnières a, par testament du 4 décembre 1871, légué ses meubles et immeubles en faveur de la fabrique de l’église de Saint-Malo-de-Guersac et qu’il y a lieu que la commune donne son accord. Le conseil donne son accord pour l’acceptation du legs.

Foires de Saint-Nazaire :

·       Acceptation des 4 nouvelles foires demandées par Saint-Nazaire.

Station d’étalons : écurie et logement du palefrenier

·       Lors de l’établissement de la station d’étalons du haras, la commune a dû fournir une écurie pour les chevaux et une chambre pour le palefrenier, locaux qui ont été loués et dont le bail arrive à expiration en août[313]. La question se pose alors de savoir s’il ne serait pas opportun de faire bâtir un établissement exprès.

-  Sachant que cette station d’étalons est un grand bienfait pour le pays,

-  Que l’établissement loué ne convient qu’imparfaitement à remplir la fonction et que la commune possède le long du chemin de la fontaine de la Croix du bourg un terrain dont la surface est suffisante,

-  Que, quoique placé dans le bourg le long de la grand ’route, il est cependant sur le bord d’un chemin peu fréquenté et en dehors de la vue permanente du public, ce qui est une condition pour ce type d’établissement,

-  Qu’il est préférable que cet établissement soit la propriété de la commune qui pourra lui donner les proportions et dispositions nécessaires, les aménagements les meilleurs et les plus confortables,

Le conseil décide de réaliser ce projet dans les plus brefs délais et prélever une somme de 5.000 francs sur les fonds placés sur l’État pour couvrir les frais.

Réorganisation de la médecine gratuite :

·       La demande du préfet de former une commission pour désigner les indigents qui pourront bénéficier de l’assistance médicale pose un problème au conseil municipal car, par sa division en sections électorales, Montoir est dans une situation particulière, une commission choisie en fonction des principes édictés par la circulaire préfectorale serait insuffisante pour pouvoir établir avec équité la liste générale des indigents de la commune.

Finalement le conseil municipal augmente le nombre de participants à la commission et nomme pour celle-ci :

-  - Mathurin MOYON (1818-1890) le maire, 1er adjoint Thomas Prosper ANGEBEAU (1811-1889)

-  - Le curé de la commune, Mr DESBOIS (1814-1882), conseiller pour Saint-Malo

-  - Mr OLLIVAUD, conseiller pour Bert

Le maire propose aussi de voter une somme qui sera ajoutée à la subvention du département pour le paiement des médicaments et des honoraires du médecin choisi par la commission formée précédemment. Compte tenu du grand nombre d’indigents dans les 3 sections de la commune (environ 200), une somme de 800 francs est votée, à prendre sur les fonds ordinaires de la commune.

 

23 février 1873 – Montoir

Église de Montoir : démolition de l’aile nord

·       Il y a nécessité d’élargir ou de redresser la route de grande communication n° 50, de Donges à La Chapelle-des-Marais, dans la traversée du bourg de Montoir. Après délibéré et considérant :

-  « Que l’aile nord dit « Le Rosaire » de l’église de Montoir oblige le tracé actuel de la route n°50 à décrire un tournant très incommode pour la circulation et même très dangereux par les deux rampes rapides à cet endroit où la route est très étroite,

-  Que pour donner à la route la largeur réglementaire augmentée encore par les tournants, le tracé fait de grandes emprises sur les maisons bordant la route, ce qui obligera la commune à payer des indemnités qui pourront être élevées étant donné qu’il y aura déplacement d’industrie

-  Qu’il serait préférable de faire disparaitre l’aile nord, cela redresserait le tracé de la route et rendrait la traverse du bourg de Montoir plus directe, partant, beaucoup plus commode et ferait éviter la majeure partie des expropriations inévitables sans cela.

-  Que l’église de Montoir parait de dimension suffisante pour la population mais qu’en en retranchant l’aile nord elle deviendrait trop petite ce qui obligera à donner une compensation.

-  Que le Monsieur le curé de Montoir avec le conseil de fabrique voulant donner autant que possible la faculté de redresser la route dont le parcours actuel est si gênant, offre de laisser abattre la portion de l’église qui devra l’être à condition toutefois de prendre en compensation le terrain situé au sud de l’église où existe maintenant une halle provisoire et sur lequel la commune élèverait un bas-côté pour compenser la partie enlevée.

En conséquence le conseil municipal décide le principe d’abattre l’aile nord de l’église pour redresser le parcours de la route n° 50, de céder le terrain du sud et d’y construire aux frais de la commune l’édifice accordé en compensation.

Hospitalisation de Louis Philippe Pierre COCHARD :

·       Délibération pour décider si le susnommé COCHARD né le 19 février 1833[314] sera hospitalisé dans un établissement public ou un hospice appartenant au département aux frais de la commune compte tenu de l’indigence de sa famille. En se fondant sur l’article 28 de la loi du 30 juin 1838 et de l’arrêté préfectoral le conseil municipal déclare que les frais d’hospitalisation seront pris en charge par la commune et le département dans la proportion fixée par l’arrêté préfectoral.

Assurances des bâtiments communaux :

·       Le maire fait part que les assurances des bâtiments communaux seront expirées le 25 février et qu’il y a lieu de les renouveler. Les nouvelles polices souscrites auprès de la compagnie « La Nationale » pour une somme de 18.000 francs sont pour 6 ans. En payant les 6 années d’avance la commune se verrait accordée par la compagnie d’assurance une remise de la valeur d’une année.

Le conseil donne son accord pour les assurances des 4 bâtiments communaux et leur paiement global et immédiat au moyen du crédit ouvert à cet effet au budget primitif (art.19) de l’exercice 1873.

Enfants indigents de l’école libre de Méan :

·       Mr OLLIVAUD, conseiller municipal, a adressé au maire une demande motivée concernant les indigents qui fréquentent l’école privée de Méan. Le conseil municipal considère qu’il est dans l’impossibilité d’accorder des faveurs plutôt à une des écoles libres qu’à une autre et qu’il y a lieu d’accorder pour les enfants indigents de l’école de Méan la même chose que pour les autres, c’est-à-dire 50 centimes par élève et par mois de l’année scolaire.

Quant à la somme allouée pour les prix donnés en récompense, le supérieur de Méan devra s’entendre avec ses collègues de Montoir et de Saint-Malo pour obtenir son prorata sur la somme votée par la commune proportionnellement au nombre d’élèves indigents de chaque école.[315]

 

4 mai 1873 – Montoir

Chemin de ceinture du Clos :

·       Le projet de classement en chemin vicinal de ce chemin a fait l’objet d’une enquête qui n’a recueilli aucune observation. Le conseil municipal estime qu’il y a donc lieu de le classer n° 10 au tableau des chemins vicinaux ordinaires et d’en fixer la largeur conformément aux indications de la colonne 8 du tableau.

 

 

Budget des chemins vicinaux :

·       Vu les propositions de l’agent-voyer cantonal en ce qui concerne la répartition des reliquats pour 1973, il est décidé que ceux-ci seront répartis selon les indications de la colonne 6 du tableau de l’état modèle 2 bis (14.510,06)

·       Vu les propositions de l’agent voyer cantonal concernant la répartition des subventions pour 1874, il est décidé que ceux-ci soient répartis selon les indications de la colonne 6 du tableau qui précède (2533)

·       Vu la situation de chemins vicinaux ordinaires et le budget de dépenses à y affecter en 1874, la commune sera imposée ainsi :

-  Journées de prestation dont le produit est évalué à 4940,70 francs

-  Centimes spéciaux ordinaires évalués à 995,31 francs

Les dépenses seront affectées selon les indications de la colonne 4 du tableau des dépenses.

Vente de terrains communaux :

·       Toujours à la recherche de ressources, la commune demande au préfet l’autorisation de vendre des terrains communaux situés le long du chemin vicinal n° 3 de Méan à Bert, près des villages de Trembly et Savine, terrains réputés bien sûr d’aucune utilité pour la commune.

 

Bilan comptable de la commune pour 1872 (Receveur : PÉRIO puis ARNOLD pour 1871 et 1872 :

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Intermédiaires au 31/12/1872

 

Intermédiaires au 31/12/1872

 

Mr PERIO

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

5.248,45

- Solde débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

26.565,32

- Dépenses intermédiaires au 31/12

23.320,46

- Solde créditeur

8.493,31

 

 

Intermédiaires au 31/3/1872

 

 

 

Mr ARNOLD (3 mois)

 

 

 

- Recettes

3.835,94

- Dépenses

4.133,89

 

 

- Solde

297,95

 Solde créditeur définitif

8.195,36

 

 

 

Station d’étalons : écurie et logement du palefrenier

·       Le préfet conteste la décision du conseil municipal du 16 février voulant financer la construction d’une écurie et le logement du palefrenier du haras avec la vente de 5.000 francs de rentes sur l’État que possède la commune. Il considère que cela va grever « extraordinairement » les finances de la commune qui n’est endettée d’aucun centime.

Le conseil municipal explique :

-  Que la station est un bienfait pour la commune

-  Qu’elle ne peut refuser le logement du palefrenier et des chevaux

-  Que le logement actuel est loué malgré un fermage élevé et pas convenable

-  Que le propriétaire en ayant besoin pour son commerce refuse de prolonger le bail des bâtiments qui se termine en juillet.

-  Qu’aucun autre établissement de ce genre n’existe à Montoir

-  Que la commune a les ressources qui permettent de faire la construction sans avoir recours à l’impôt

-  Que si la commune trouvait une location cela finirait par lui coûter plus cher que les 5.000 Francs

-  Que, si elle avait des communs à vendre suffisant à couvrir la dépense, elle les utiliserait

-  Que, de toute façon, les rentes sur l’État ont été acquises avec le produit des ventes de communs.

En conséquence le conseil municipal ne change rien à son vote du 16 février et redemande l’autorisation de vendre une partie de ses rentes sur l’État.[316]

Mémoire d’impayés anciens :

·       Mr FRONTEAU, imprimeur à Saint-Nazaire, a fait parvenir à la sous-préfecture un mémoire réclamant une somme de 168,80 francs pour des fournitures faites par lui en 1865,1866 et 1868, disant que malgré de nombreuses réclamations il n’a pu se faire payer.

Le maire déclare avoir reçu deux lettres, le 10 et le 15 avril dernier, mais n’en avoir jamais reçu d’autres. Voulant vérifier que ces fournitures n’ont pas été payées pour ces années alors que des sommes sont budgétées chaque année à ce sujet, le conseil demande à FRONTEAU de lui fournir une note détaillée de ses fournitures pour les années litigieuses « se réservant de la rejeter si elle ne parait pas fondée ».

 

Service direct par vapeur entre Paimboeuf et Donges :

·       Le sous-préfet de Saint-Nazaire a fait parvenir une demande d’avis de la commune de Montoir concernant une subvention dans laquelle Montoir se trouverait participante afin de rétablir le passage à vapeur entre Paimboeuf et Donges.[317]

La réponse de Montoir est que c’est à tort qu’elle a été désignée comme une de celles ayant un intérêt plus direct à l’établissement de ce service. « Les affaires de la commune et de ses habitants les amènent rarement à passer de l’autre côté de la Loire, on a dû confondre avec les habitants de Saint-Joachim dont une grande partie de la population s’occupent de travaux et de commerce les appelant souvent à Paimboeuf. Cependant l’établissement de ce service rendant les communications plus faciles, le commerce en général ne peut qu’y gagner ; il est malheureux que la lettre de Mr la Sous-Préfet n’ait pas fait connaitre le chiffre auquel pourrait s’élever la cotisation demandée à la commune de Montoir, ce qui rend impossible une décision en ce moment ».

Le conseil renvoie sa décision à une date ultérieure quand il saura la valeur du montant qu’il aurait à payer au concessionnaire de la liaison.

Aliénation de BERSIHAND Marie Joséphine

·       Marie Joséphine BERSIHAND (1839-1883), veuve de Joseph RENAUDIN, est toujours aliénée à l’hôpital Saint-Jacques de Nantes et ses frais sont payés par la commune depuis février 1869 à cause de sa plus grande indigence. Le maire rappelle que l’hospitalisation de cette femme ayant été faite en urgence compte tenu de son état il avait été impossible d’obtenir l’arrêté de préfecture autorisant son admission gratuite et le temps de séjour sous cette condition n’est compté qu’à partir du jour de signature de l’arrêté.

Le trésorier de l’hospice de Nantes (Saint-Jacques) réclame donc à la famille, pour l’année 1869 la somme de 226,50 et pour l’année 1872 la somme de 351,50 soit 577,00 francs.

·       Considérant que la famille indigente, est dans l’impossibilité de payer et que l’état des finances de la commune ne permet de payer une telle somme, le conseil municipal veut bien malgré tout participer en votant la somme de 350 francs mais demande à l’hospice de prendre le solde à sa charge.[318]

 

18 mai 1873 – Montoir

Mémoire d’impayés anciens :

·       Après avoir reçu le mémoire détaillé de Mr FRONTEAU, imprimeur, des sommes dues par la municipalité de Montoir le conseil municipal décide de payer l’arriéré plutôt que de le poursuivre en justice.[319]

Service direct par vapeur entre Paimboeuf et Donges :

·       Dans sa délibération du 4 mai le conseil municipal avait déclaré que ce service présentait peu d’intérêt pour le commerce de Montoir mais qu’il acceptait de participer à la subvention. Le sous-préfet lui demande donc de voter celles-ci.

Considérant qu’il a de lourdes charges et de grands engagements à supporter, le conseil vote la somme de 100 francs à prendre sur les ressources ordinaires.

 

18 mai 1873 – Saint-Joachim

Réunion avec les plus imposés

Projet de dépense pour 1874

·       La commune sera imposée pour 1873 de :

-  3 journées de prestation dont le produit est évalué à                           : 3.342,00 francs

-  7 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                                        :    473,82 francs

·       Il sera inscrit au budget de 1874 pour le service des chemins vicinaux les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne 4 du tableau des recettes et en ce qui concerne les dépenses le conseil est d’avis que leur répartition ait lieu conformément aux indications de la colonne 4 du tableau des dépenses.

 

Règlement définitif de l'exercice 1872 de Saint-Joachim, receveur : Mr SCHERRER Georges Célestin[320]

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Article 1 : Situation du comptable au 31 décembre 1872

- Recettes

2.316,18

- Dépenses

1.574,01

 

 

 Solde du comptable

741,17

- Solde précédent du comptable

1.074,11

 

 

Solde du comptable

1.815,28

 

 

 

 

 

 

Article 2 : Opérations de 1872 et des 3 premiers mois de 1873 y afférant

- Recettes

11.040,26

- Dépenses

12.132,56

- Solde 1872

 

 

-1.092,30

- Reprise du solde de 1871

2.107,50

 

 

Solde créditeur pour 1872

1.015,17

 

 

 

Votes divers         

-  Pour l’instituteur, subvention pour les élèves indigents en 1872                      : 737,00 francs

-  Le maire expose que la commission de Saint-Joachim ( ?) doit au comité consultatif une somme de 30 francs à titre d’honoraires dans l’affaire de la « Miterne[321] » (1er décembre 1867). La somme est votée.

-  Le maire propose d’acheter des rideaux pour les croisées des classes, le soleil pouvant incommoder les élèves pendant les grandes chaleurs. Il y a aussi besoin de cartes géographiques pour les deux premières classes ainsi qu’une suspension en fer pour la clochette[322], le tout évalué à 250 francs. La somme est votée.

Centimes additionnels

·       Le maire présente la note d’honoraires de 1.000 francs de Monsieur GILLET, architecte à Nantes, pour la construction de l’école et déclare qu’il est urgent de voter 10 centimes additionnels pour la payer. Il est nécessaire aussi de voter 10 autres centimes additionnels pour acquérir le terrain de Généreux HALGAND (1817-1891), les revenus de 1873 étant insuffisants, soit 20 centimes et idem pour 1874, 15 centimes soit un total de 50 centimes pour couvrir toutes ces sommes.[323]

Jean-Baptiste MAHÉ, un des plus imposés déclare qu’il est d’avis de voter seulement 5 centimes additionnels pour le salaire d’un garde-champêtre et de s’abstenir pour le reste, les autres membres s’étant abstenus. La séance est renvoyée au 22 mai.

 

21 mai 1873 – Montoir

Restitution d’un trop perçu :

·       Dans les comptes de 1872 de Mr PERIO, l’ancien receveur municipal, se trouve inclus une somme de 2.270 francs alloué à titre de subvention pour le service des chemins vicinaux. Cette somme, destinée en réalité à Saint-André-des-Eaux, figure à tort dans les comptes de Montoir. Le conseil vote donc un crédit supplémentaire de cette somme au budget de 1873 à titre de restitution.

Classement de chemins à partir du n° 11 au n° 20 :

·       Une circulaire du préfet a été publiée sur ce qui concerne l’extension du réseau des chemins vicinaux subventionnés et demande aux conseils municipaux de délibérer sur l’extension à donner au réseau de petite vicinalité.

Le maire invite donc le conseil à examiner la situation vicinale de la commune et à faire un choix judicieux des voies de communication pourraient faire partie du réseau des chemins vicinaux subventionnés. Après une discussion approfondie le conseil sollicite le classement, par ordre d’importance des chemins ci-après :

·       Chemins d’utilité générale :

-  N° 10 : Chemin de ceinture du Clos

-  N° 11 : Chemin de l’écluse du pont de Trignac par Bert, Aucard, pour se raccorder au chemin du Grand-Marsac, 3500 mètres.

-  N °12 : Chemin d’Erran à Crossac, devant faire suite au chemin n° 4 d’Erran et se terminant à la limite de Crossac, 1.500 mètres

-  N° 13 – Chemin de l’écluse de Rozé, passant par La Grée et Bray pour arriver au village de La Rue en faisant jonction avec le chemin de ceinture n° 8, 1.600 mètres.

·       Chemins d’utilité communale :

-  N° 14 : Chemin de Bert à Aisne, faisant suite au chemin de Méan à Bert, 800 mètres

-  N° 15 : Chemin de Lavenac, part de la route départementale à l’embranchement du chemin n° 1 pour terminer au village de Lavenac.

-  N° 16 : Chemin de ceinture de Loncé faisant le tour du village, 2100 mètres

-  N° 17 : Chemin de la Croix de Méan à la menée Lambourg

-  N° 18 : Chemin de Rosé à La Paclais par la Brobançais

-  N° 19 : Chemin du Pré Neuf aux Rivières, partant du chemin n° 2

-  N° 20 : de Méan à Prézégat, départ du chemin de Méan à Bert par l’ancienne route de Guérande, Savine, pour venir se souder au chemin n° 13 de Toutes-Aides.

Le conseil prend l’engagement de livrer au département, à mesure des besoins, les terrains nécessaires à l’établissement des chemins qui seraient classés dans le nouveau réseau subventionné de 800 km.

En raison des nombreux sacrifices faits par la commune de Montoir pour la création de ses chemins vicinaux, le conseil municipal demande à ce qu’il lui soit fait une attribution en rapport sur les demandes ci-dessus.

 

22 mai 1873 – Saint-Joachim

Séance avec les plus imposés

Centimes additionnels :

·       Le maire fait remarquer que les gardes-champêtres sont insuffisamment payés pour le service qu’ils rendent. Après une longue discussion, une somme de 800 francs devrait être allouée et 8 centimes par franc sur les 4 contributions directes pour former cette somme.

Le conseil municipal délibère aussi sur les points suivants :

-  Pour les honoraires de Mr GILLET (1.000 francs)                                 : 10 centimes additionnels

-  Pour le terrain de Généreux HALGAND (abords de l’église)                  : 10 centimes additionnels

·       N’ayant obtenu aucune majorité, la séance est reportée au 25 mai.

Le maire déclare alors que puisque les conseillers ne veulent plus voter de centimes additionnels pour avoir des fonds afin de pouvoir combler le déficit des budgets et payer Mr GILLET, il propose de mettre en adjudication les terres noires existantes dans les canaux ainsi que sur les bernes des routes. Ayant été mises en adjudication les années passées et ayant rapporté « un bénéfice assez net», le conseil municipal demande au préfet de bien vouloir redonner l’autorisation de vendre ces terres conformément au cahier des charges joint. 

 

24 mai 1873 : Démission de Thiers, Mac MAHON est élu président de la République. Le duc de BROGLIE est nommé vice-président du conseil.

 

25 mai 1873 – Saint-Joachim

Séance avec les plus imposés et toujours les mêmes sujets :

·       Gardes champêtres : Le maire propose de voter les 800 francs réclamés par les gardes-champêtres, couverts par 8 centimes additionnels. Jean-Baptiste MAHÉ répond qu’il vote 5 centimes pour un seul garde attendu qu’à son avis un seul suffit, rejoint dans cette opinion par 4 autres participants. Les 16 participants restant rejoignent la proposition du maire et votent les 800 francs et les 8 centimes additionnels. 

·       Honoraires de GILLET : le maire propose une nouvelle fois 10 centimes additionnels et Jean- Baptiste MAHÉ répond qu’il veut bien payer avec les ressources du budget mais pas…(ne finit pas sa phrase)

Visiblement fâché devant l’impossibilité de faire voter les centimes additionnels par les plus imposés le maire déclare qu’il va en référer à qui de droit et lève la séance.

 

 

8 juin 1873 – Montoir

Réclamation des habitants de Méan :

·       Une pétition d’habitants de Méan ont fait parvenir une pétition demandant la création d’une commission de trois ou 5 membres chargée de régler différents comptes avec les communes de Montoir et Saint-Nazaire.

Le conseil municipal après délibération, déclare, que si la section de Méan, tant dans sa partie passée à Saint-Nazaire que dans celle restée à Montoir, a des intérêts particuliers à faire valoir contre l’une ou l’autre de ces communes, il est certain qu’elle soit représentée utilement. Le conseil ne s’oppose pas à la nomination de cette commission à condition que les membres la composant soient choisis en égale proportion dans chacune des parties de Méan Montoir et de Méan Saint-Nazaire.

Quant aux questions soulevées, le conseil pense que la commission en reconnaitra sans doute le peu d’exactitude. Aussi, croyant « oiseux de réfuter dès maintenant les assertions émises, il attend avec confiance le rapport de la commission se réservant de présenter ensuite, s’il y a lieu telles observations qu’il croira utiles. »

 

6 juillet 1873 – Montoir

Classement des chemins à partir du n° 11 au n° 20 :

·       Le maire met sous les yeux des conseillers le tableau des chemins dont le classement est demandé, un plan d’ensemble des chemins et des lieux desservis et le procès-verbal d’enquête. Les conseillers sont appelés à donner leur avis sur le classement, les remarques qui auraient pu être faites lors de l’enquête, la largeur à donner aux chemins et les ressources qu’il compte consacrer à leur construction et à leur entretien (article 4 de l’instruction générale sur le service des chemins vicinaux).

Le conseil émet l’avis que les chemins prédéfinis dans le tableau du 21 mai et dans le même ordre sont reconnus utiles et urgents. Concernant les frais de réalisation, la commune demande à ce qu’ils soient prélevés sur le produit des ventes de terrains communaux ou, s’il y avait un avantage, la commune ferait un emprunt à la caisse des chemins vicinaux. La largeur des chemins sera celle de la colonne 8 du tableau.

Dans la partie du chemin n° 9 (déjà classé), de Trignac à Bert, le conseil demande que cette partie soit redressée de manière à dessiner la Grande Brière Mottière ce qui donnerait un avantage à la commune du fait que le sol lui appartient.

Foires de Bouée :

·       Le conseil municipal donne son accord pour la création de deux nouvelles foires annuelles à Bouée le lundi de la Pentecôte et le 8 décembre.

Modification du plan d’alignement dans la traversée du bourg de Montoir :

·       Dans le cadre de la modification déjà actée de la traversée du bourg, le conseil donne son accord sur la rectification du plan d’alignement des maisons.

 

13 juillet 1873 – Saint-Joachim

Classement de chemins vicinaux :

·       Le maire présente un tableau du chemin dont le classement est demandé, un plan d’ensemble du chemin et des lieux et le procès-verbal d’enquête. Il lit aussi l’article 6 de l’instruction générale sur le service des chemins vicinaux : « Le conseil municipal donnera son avis sur l’utilité du classement sur les observations qui auraient été faites ainsi que sur la largeur à donner au chemin. Il fera connaitre les ressources qu’il entend consacrer à sa construction et à son entretien ».

·       Le conseil municipal émet donc l’avis suivant : « Considérant que ce chemin sera d’une utilité absolue

-  Tant pour les habitants des villages de Chieloup, Bais et Ménac qui se trouvent enclavés par les eaux pendant au moins trois mois de l’année et ne peuvent communiquer au bourg qu’au moyen de bateaux et faire un long détour pour arriver au chef-lieu de la commune,

-  Que pour l’extraction de la pierre, pour l’entretien des routes, qui se trouve en abondance dans l’Ile de Brécun

-  (Le conseil) a émis l’avis qu’il y avait lieu de classer au rang de chemins vicinaux ordinaires le chemin poste au dit tableau sous le n° 5 et ‘en fixer la largeur conformément aux indications de la colonne 8 mais d’en faire partir le tracé du prolongement du chemin de Fédrun allant directement à Chieloup et un petit branchement partant de Chieloup allant dans l’ile de Brécun. [324]»

 

3 août 1873 – Montoir

Demande de concession d'un terrain communal par FLEURY Jean-Baptiste :

·       Jean-Baptiste FLEURY (1821-1897), charpentier, souhaite acquérir à Trembly un terrain communal de 64,82 ares bordant sa propriété près du village. Le conseil, après examen du plan, admet que le terrain ne sera jamais d’aucune utilité et d’aucun rapport pour la commune et les autres propriétaires riverains ayant renoncé à leurs droits de préemption, déclare-le lui concéder de gré à gré pour 12,50 francs l’are.

Ventes aux enchères de terrains vagues à Erran :

·       Le maire communique au conseil deux plans de terrains vagues appartenant à la commune, la parcelle n° 1 provenant du vieux chemin d’Erran aujourd’hui délaissé et celles du plan n° 2 provenant d’excédents d’un chemin rural situé aussi au village d’Erran.

Ces parcelles, reconnues d’aucune utilité pour la commune qui doit pouvoir satisfaire à ses besoins les plus urgents, le conseil demande au préfet l’autorisation de les vendre aux enchères publiques.

 

10 août 1873 – Saint-Joachim

Taxe sur la tourbe

·       Le maire fait état de la correspondance entre Mr de PELLAN, président du syndicat de la Grande Brière et le syndic Pierre VAILLANT de Saint-Joachim au sujet des arriérés dus par les habitants concernant la taxe sur la tourbe et la diminution de ladite taxe. Il fait aussi part d’une correspondance avec le préfet en date du 30 juillet.

« Considérant que Mr De PELLAN n’entend parler de la diminution de la taxe que quand les habitants seront entièrement liquidés[325] et que Mr le préfet fait toute réserve au sujet de l’intervention de la commune et de la substitution de garantie aux obligations personnelles des habitants de Saint-Joachim[326], le conseil déclare ne prendre aucune responsabilité pour l’exécution des recouvrements à faire et qui sont dus individuellement par les habitants et suppose que cette affaire n’était pas dans ses attributions. »

Terrain de Généreux HALGAND :

·       Le conseil municipal demande au préfet l’autorisation d’acquérir le terrain de Généreux HALGAND pour agrandir la place de l’église.

 

24 août 1873 – Montoir

Foires d’Escoublac :

·       Le conseil municipal donne son approbation à la création de deux foires annuelles à Escoublac le 3 avril et le 20 juin.

 

7 septembre 1873 – Saint-Joachim

Affaire Pierre AUDRAIN :

·       Pierre AUDRAIN (1821-1905) a fait parvenir un mémoire dans lequel il expose les motifs pour lesquels il est déterminé à appeler la commune devant les tribunaux afin de faire reconnaitre son droit de propriété sur un terrain sur lequel il a élevé une construction. Le conseil municipal se rend donc sur les lieux à Pendille pour examiner la construction, le chemin rural et un mur de clôture situé au bout de la nouvelle construction du côté opposé au chemin rural.

Le conseil constate :

-  Que la construction ne gêne guère la circulation publique malgré qu’il n’existe que 5,50 m de largeur de chemin de l’angle nord de la construction à l’angle nord de l’écurie qui se trouve de l’autre côté du chemin.

-  Que le mur de clôture se trouve de beaucoup sur le chemin rural

AUDRAIN ayant déclaré qu’il était prêt à démolir son mur de clôture et que, par conséquent, il abandonnait ce terrain en compensation de celui qui se trouvait ( ?) dans la construction et tirerait une ligne droite à partir de l’angle nord de l’écurie appartenant à Pierre RENAUDIN à aller à l’angle nord de l’écurie appartenant Pierre PHILIPPE le conseil accepte ses propositions à condition qu’il les mette à exécution dans les 15 jours soit pour le 21 septembre.

 

14 septembre 1873 – Saint-Joachim

Affaire Pierre AUDRAIN :

Pierre AUDRAIN avait envoyé une lettre se proposant de poursuivre la commune en justice. Le 7 septembre les choses ont bougé et AUDRAIN a pris des engagements quant à l’empiètement de son mur sur le chemin rural mais est resté muet quant au sujet exact du mémoire. Comme il a empiété sur le chemin, la commune prie le préfet de l’autoriser à ester en justice contre AUDRAIN.

 

28 septembre 1873 – Saint-Joachim

Salle d’asile :

·       La municipalité a reçu un courrier de l’inspecteur primaire traitant de la continuation de la salle d’asile de Saint-Joachim fondée par Sœur Marie Anne HALGAND (1821-1873)[327] qui vient de mourir et pour laquelle il convient de trouver une remplaçante. Le local appartenant à la défunte, il importe de le louer et de voter au moins une somme de 400 francs pour assurer le traitement de la nouvelle directrice alors que ce que le gouvernement donne annuellement servirait au paiement de la femme de service.

Le conseil municipal décide que la salle d’asile doit perdurer compte tenu des nombreux services qu’elle rend, vote 200 francs pour la directrice comme traitement fixe et attribue une rétribution de 1 franc par enfant et par mois. Le tout payé par la commune qui se réserve aussi de pouvoir louer une maison « convenable » pour cet établissement. Demande est faite au préfet que ces dépenses soient portées au budget prochain dans les dépenses obligatoires.[328]

 

5 octobre 1873 – Saint-Joachim

Maison d’asile :

·       Le préfet demande si la direction de la maison d’asile sera confiée à une institutrice libre ou à une institutrice congréganiste[329] et demande à ce que le conseil municipal se prononce sur le loyer de la maison d’école[330].

Le conseil municipal propose d’admettre pour directrice de la salle d’asile une institutrice laïque, et fixe le loyer de la maison d’école à 300 francs. Il vote aussi un traitement fixe de 600 francs à la directrice de la salle d’asile et 300 francs à la femme de service mais à la condition expresse que cette directrice soit Melle Modeste HALGAND[331], aujourd’hui institutrice à Saint-Marc en Saint-Nazaire. Le préfet est prié d’agréer ce vote et de faire muter Melle HALGAND immédiatement afin qu’il n’y ait pas de retard.

 

6 octobre 1873 : Début du procès du Maréchal BAZAINE pour avoir capitulé à Metz en 1870.

 

19 octobre 1873 – Montoir

Session extraordinaire du conseil municipal

Baisse des mises à prix des terrains du chemin de BERT :

·       Lors de la vente aux enchères le 13 juillet par Me LEROUX, notaire, des excédents de chemins bordant le chemin n° 3 de Méan à Bert, ceux-ci sont restés invendus pour cause de très mauvais état et ne convenaient nullement aux propriétaires avoisinant. Elles représentent 3 parcelles pour un total de 56,46 ares. Depuis lors une seule personne s’est présentée et a fini par proposer 300 francs pour le tout.

Le conseil municipal opte finalement pour la vente de gré à gré pour 300 francs à l’auteur de la proposition.

Demande de concession d'un terrain communal par BECCARD Emmanuel :

·       Emmanuel BECCARD (1842-   ), herbager, meunier,  souhaite acquérir à Gris un terrain communal de 1,53  are bordant sa propriété près du village. Le conseil, après examen du plan, admet que le terrain ne sera jamais d’aucune utilité et d’aucun rapport pour la commune et les autres propriétaires riverains ayant renoncé à leurs droits de préemption, déclare-le lui concéder de gré à gré pour 30 francs.

Demande de concession de terrains communaux par les héritiers VIAUD et PERRAUD Victor :

·       Deux parcelles de terrain communal situées près du village de La Ganache et provenant d’excédents du chemin de ceinture n° 8, contiennent 3,56 ares pour la parcelle A et 2,68 ares pour la parcelle B soit 6,24 ares au total. La première est soumissionné par les héritiers VIAUD et la deuxième par le sieur Victor PERRAUD (1829-1879), maitre au cabotage.

Le conseil, après examen du plan, admet que le terrain ne sera jamais d’aucune utilité ni d’aucun rapport pour la commune et qu’il y a lieu de concéder ces terrains aux soumissionnaires aux prix portés au procès-verbal d’expertise.

Classement de chemins vicinaux :

·       La municipalité de Montoir est informée par le préfet que, par décision ministérielle, en date du 27 septembre, Montoir figure au tableau de répartition du nouveau réseau de 800 km de chemins vicinaux pour les chemins suivants :

-  N° 10 ceinture du Clos pour 1.600 mètres

-  N° 11 chemin de Trignac au Grand Marsac pour 3.500 mètres

-  N° 20 chemin de Méan à Prézégat pour 2.000 mètres

Soit un total de 7.100 mètres.

Le préfet précise que ces longueurs doivent être considérées comme pratiquement définitives mais que le conseil municipal peut malgré tout intervenir à condition que la longueur totale reste équivalente.

Après délibération :

-  Le conseil reconnaissant que le chemin de ceinture du Clos est d’une urgence réelle vote à l’unanimité ces travaux, reconnaissant toutefois que la longueur qui lui est assignée dans le tableau doit être moindre que sa longueur réelle mais que dans tous les cas il y aura lieu de l’exécuter dans son ensemble, quitte à réduire sur le troisième chemin ce qu’elle excèderait pour la longueur attribuée à Montoir.

-  Concernant le chemin de Trignac au Grand Marsac, il est tellement nécessaire à Montoir et à Saint-Nazaire qu’il pourrait être considéré comme d’intérêt général.

-  Quant au chemin de Méan à Prézégat, le conseil n’en reconnait nullement l’utilité car ce chemin qui aurait presque tout son parcours sur Montoir n’aurait pour but que de relier deux points de Saint-Nazaire et ne serait utile qu’à très peu de personnes de Montoir qui auront déjà le chemin de Méan à Bert et de Trignac à Grand Marsac via Bert. A l’unanimité moins une voix, le conseil rejette ce chemin et propose celui de Rosé à La Rue.

Long de 1. 800 mètres, desservant La Grée et Brais, il est bordé de maisons sur tout le parcours et continue le réseau du chemin de ceinture de Saint-Malo. Il est de plus de 200 mètres moins long que celui de Méan à Prézégat. Il offrirait la possibilité de donner à celui de la ceinture du Clos sa longueur réelle. Enfin il ferait profiter la section de Guersac dans le réseau des 800 km ce qui n’aurait pas lieu sans cela alors que cette section est bien plus importante que celle de Bert qui avec la solution proposée bénéficierait de deux chemins alors que celle de Saint-Malo n’en aurait aucun.[332]

 

9 novembre 1873 – Montoir

Chemin de ceinture du Pin n° 8 :

·       Le chemin de petite communication n° 8 de ceinture du Pin vient d’être soumis à l’enquête et plusieurs observations ont été formulées :

-  « De la part de MM. DUPIN et GLOTIN qui demandent que le tracé soit écarté d’au moins 8 mètres de leurs écuries près desquelles il passe afin de leur concéder des terrains utiles.

-  De la part de MM. BOUCAND et consorts qui demandent que le chemin soit établi en contournant le pré n° 420 de la section O du cadastre de façon à desservir les villages de Cromain, La Gravelle et Les Vases qui n’ont pas d’issue praticable.

-  De la part de deux nommés HALGAND, demandant l’écartement du chemin en face leurs propriétés afin de conserver un four qui se trouve dans le pré actuel.

-  De Mr CURET et de de 8 autres demandant que le chemin soit prolongé le plus près possible du village de Brevé ce qui utilisera les chaussées ou chemins actuels et évitera la grande courbe dans un terrain marécageux.

-  De la part de MM. LAHAYE et CURET, une demande tendant à éviter la traversée de leur pré par le chemin en le reportant dans leur pourtour.

-  De la part de Mme Françoise PLAUD et autres demandant que le chemin, au lieu de se rendre directement à travers champs de La Rue à la route n° 50, soit détourné de façon à desservir le village des Dabonnières et de là se rendre à la route.

-  Enfin qu’un plus grand nombre de ponceaux soient établis sous le chemin, le nombre établi par le projet est de 11 tandis que celui que l’on croit utile est de 20. »

·       Après délibération, l’avis du conseil municipal est le suivant :

-  La demande de DUPIN et GLOTIN ne saurait être prise en considération.

-  Celle de BOUCAND est jugée tout à fait à propos

-  Celle de MM HALGAND n’est pas admissible

-  Celle de Mr CURET et autres est indispensable

-  Celle de MM. LAHAYE et CURET ne peut être admise

-  Celle des habitants des Dabonnières est tout à fait fondée

-  Qu’enfin le nombre de 20 ponceaux est indispensable au dire aussi du commissaire enquêteur.

·       Le conseil à l’unanimité adopte le tracé défini avec les modifications mentionnées ci-dessus.

Action en justice contre le sieur PRIVAT Jules Théodore :

·       Mr COGEZ, avoué (avocat), réclame à la commune de Montoir 186,01 francs, montant des frais lui incombant dans son procès intenté contre Mr PRIVAT en vertu d’une délibération du 24 mars 1872.

Très surprise d’avoir été déboutée dans cette affaire, la commune néanmoins décide de payer la somme réclamée par l’avocat.

Ventes aux enchères d’un terrain communal :

·       Le conseil municipal se propose de vendre aux enchères un terrain communal longeant un chemin rural et le marais de La Pierre Blanche, proche et à l’ouest de l’Ile de Faugaret.

Ce terrain de 42,90 ares ne sera jamais utile pour la commune aussi le conseil demande l’autorisation au préfet de le mettre aux enchères au prix du procès-verbal d’expertise.

 

11 décembre 1873 : Condamnation à mort de BAZAINE. Il sera gracié par le Maréchal-Président Mac MAHON

 

14 décembre 1873 – Montoir

Ventes aux enchères d’un terrain communal :

·       Le conseil municipal se propose de vendre aux enchères publiques un terrain communal de 65,60 ares situé près du village d’Aucard. Demande est faite au préfet de pouvoir le vendre avec la mise à prix fixée par voie d’expertise.

Église de Montoir : démolition de l’aile nord :

·       La nécessité de redresser la route n° 50 dans la traversée du bourg nécessite la démolition de son aile nord et la construction d’une autre aile dans la partie sud. Afin de se conformer au nouveau tracé de la route il convient de procéder à la démolition de l’aile nord et à la construction de ce qui doit la remplacer et, en même temps de réparer de nombreux points de l’église, notamment la voûte qui est en très mauvais état.

Un devis d’architecte établit à vingt et quelques deux mille francs le coût des travaux sur lesquels la fabrique offre de prendre une partie à son compte. Le maire propose que la commune prenne de son côté, 15.000 francs en tout pour l’ensemble des travaux.

La démolition de l’aile nord et la réfection de la nef principale s’avérant d’un intérêt général et la fabrique venant contribuer à la dépense, le conseil, à l’unanimité moins une voix vote 15.000 francs à prendre sur les revenus ordinaires de la commune et en cas d’insuffisance, sur les fonds du commun placé en rente sur l’État.

Ces fonds seront utilisés jusqu’à leur extinction, la fabrique prenant ensuite le relai sans qu’elle puisse revenir vers la commune sur ce sujet.

 

28 décembre 1873 – Saint-Joachim

Terrain de Généreux HALGAND :

·       Le préfet demande à ce que le conseil se prononce et dise laquelle des délibérations du 15 décembre 1872 et du 20 mai 1873 doit être prise en considération pour fixer les centimes additionnels votés et la durée du prélèvement pour effectuer le paiement du terrain acheté à Généreux HALGAND suivant l’acte sous seing privé du 15 octobre 1873, approuvé par le préfet le 22 octobre et enregistré à Pontchâteau le 3 novembre.

Le conseil déclare qu’il s’agit de celle du 20 mai 1873 et que la durée du prélèvement sera de 3 ans soit 1874 à 1876 pour 5 centimes additionnels.

 

28 décembre 1873 – Montoir

Nouveau vicaire de Saint-Nazaire et vacance du 2ème vicaire de Montoir :

·       Monseigneur l’Évêque de Nantes voulant utiliser en faveur de la nouvelle paroisse de Saint-Nazaire le titre de 2ème vicaire de Montoir resté inoccupé et demandant l’avis du conseil sur les nécessité de ce deuxième vicaire[333], « à l’unanimité le conseil ne voyant pas pour le moment l’urgence d’un troisième prêtre, quoiqu’il en reconnaisse l’utilité, est d’avis que la paroisse peut être privée momentanément du deuxième vicaire et laisse Monseigneur libre de disposer du titre inoccupé, acceptant l’engagement pris par sa lettre du 16 courant de faire obtenir en temps opportun à la paroisse de Montoir, un titre nouveau aussitôt que la demande lui sera faite. »

Partage des marais du Pin :

·       Le préfet a demandé que la commune délibère sur les intérêts et les droits que la commune peut avoir dans les partages des marais du Pin restés indivis entre les intéressés. Savoir :

-  Dans le marais de Trébéché : 10 hectares et 81,57 ares

-  Dans le même marais une parcelle de commun de 21,09 ares

-  Dans le Creux marais une parcelle d’1 hectare et 19,92 ares

-  Dans le même marais une parcelle d’1 hectare et 50 ares

·       « À l’unanimité le conseil municipal déclare qu’il ne reconnait pour la commune aucun droit d’intervention dans les partages des marais signalés mais si dans le mode de partage qui pourra être accordé il en était découvert elle aurait toujours la faculté de les revendiquer soit pour reprendre des excédents de communs aussi bien que pour obtenir les terrains nécessaires à la confection du chemin vicinal n° 8 devant traverser une certaine partie de susdits marais. »

 

1874

 

20 janvier 1874 : Droit accordé au président de la République de nommer les maires.

 

15 février 1874 – Montoir

Église de Montoir : restauration

·       Les plans et devis concernant la restauration de l’église de Montoir sont présentés au conseil municipal par l’architecte Mr FRABOULET. Le conseil approuve l’ensemble et demande que l’adjudication des travaux se fasse le plus tôt possible compte tenu de l’urgence.

Église de Montoir : demande d’emprunt de la fabrique :

·       La Fabrique du bourg de Montoir devant participer à la reconstruction d’une partie de l’église, le conseil de fabrique demande l’autorisation de faire un emprunt de 10.000 francs remboursable par annuités pendant 10 ans.

Chemin de ceinture du Pin n° 8 : à l’ouest du chemin de grande communication n° 50 :

·       Le maire présente le plan de cette partie du chemin et fait remarquer que les modifications demandées par le procès-verbal d’enquête et les décisions du conseil municipal du 9 novembre 1873 ont été accordées à l’exception de la terminaison au chemin n° 50 dont le premier tracé est maintenu par l’administration vicinale. Le conseil municipal approuve le projet.

 

Allocation aux pauvres :

·       Le conseil vote une allocation de 160 francs pour les pauvres, somme provenant de leur part dans la vente de concessions dans le cimetière.

Écuries du haras : prolongation du bail :

·       Le 7 avril 1871, la commune a signé avec Victor PELOUX (1824-1874) un bail de location pour les écuries et cours pour le service des chevaux du haras national. Le bail étant arrivé à échéance des discussions avec Victor PELOUX avaient été entamées quand celui-ci est décédé le 7 janvier 1874. A la suite d’un arrangement avec sa veuve, le maire a obtenu une prolongation du bail mais seulement pour l’année en cours aux mêmes prix et conditions que précédemment. Le conseil accepte la prolongation.

 

15 mars 1874 – Saint-Joachim

École des garçons :

·       Il s’avère « indispensable de faire des réparations dans les bâtiments de l’école des garçons et des acquisitions d’objets classiques et mobiliers absolument indispensables ». Ces dépenses furent votées au chapitre additionnel de 1873 à la session de mai mais furent rejetées par le préfet faute de ressources ce qui n’empêche pas les fournisseurs de réclamer le paiement de ces fournitures indispensables. Le conseil demande donc au préfet de pouvoir disposer des sommes suivantes :

-  400 francs portés au budget de 1874 article 27 chapitre ? traitement du vicaire, le traitement du vicaire étant annulé par son départ de la commune.

-  177 francs que l’instituteur a reçus en trop d’après le règlement de compte de la préfecture.

Affaire Pierre AUDRAIN :

·       Pour en terminer avec l’affaire Pierre AUDRAIN (1821-1905) et arriver à l’arrangement amiable projeté avec lui le conseil municipal demande au préfet l’autorisation de faire un échange de terrain avec lui, attendu que le terrain en question vient agrandir le chemin rural de Pendille trop étroit à cet endroit et donner une plus libre circulation aux charrettes, notamment en été.

 

19 avril 1874 – Saint-Joachim

Service militaire[334] :

·       MAHÉ René François (1853-1926), fils de Joachim et de Rose HALGAND, ayant obtenu lors du tirage le n° 69, demande à être dispensé de service militaire en tant que soutien de famille. Le maire demande au conseil de donner son avis au terme de la loi du 27 juillet 1872.

Le conseil donne un avis très favorable au réclamant qu’il reconnait comme le seul soutien de la famille et prie l’administration militaire de lui accorder la dispense.

ALLANIC Yves (1853-   ), ayant obtenu lors du tirage le n° 66, demande à être dispensé de service militaire en tant que soutien de famille. Le conseil donne le même avis favorable.

Par contre, pour Joachim Désiré AOUSTIN (1853-1893) le conseil municipal donne un avis défavorable « attendu qu’il est le plus jeune sur sept enfants et qu’en conséquence il n’est pas le seul et unique soutien ».

 

19 avril 1874 – Montoir

Chemin de ceinture du Clos n° 10 :

·       Les travaux pour l’établissement de ce chemin ont été soumis à l’enquête. Le maire présente au conseil les différentes pièces du dossier et les remarques faites à l’enquête :

-  « Étienne EVIN (1822-1890) demande que lors de la confection du chemin il soit établi deux rampes aux caniveaux pour lui faciliter l’accès de sa propriété avec le chemin, l’une au nord et l’autre au midi de sa maison. Il déclare aussi que des rampes seraient préférables à des aqueducs autant pour le passage des eaux que pour la servitude de sa propriété. En outre, se fondant sur sa connaissance dont les eaux s’écoulent actuellement du village des Noës, il observe que l’aqueduc projeté au profil n° 59 serait bien plus efficace s’il était reporté au profil n° 58.»

-  Le conseil répond qu’il pourra voir le problème des rampes et s’entendre avec l’agent voyer cantonal lors de la construction tout comme pour ses autres remarques.

-  Monsieur RICHARD émet deux critiques : « la première critiquant le tracé depuis le profil 29 au profil 35 qu’il voudrait voir serpenter de droite à gauche de façon à ne pas entamer les propriétés des deux côtés. La deuxième a pour but de faire reporter entre les profils 31 et 32 l’aqueduc projeté entre les profils 32 et 33. »

-  Comme le commissaire enquêteur, le conseil considère que la demande de modification du tracé n’est pas fondée. Pour ce qui concerne l’aqueduc, liberté est donnée à l’administration de garder son projet mais de prendre en compte la demande de RICHARD.

-  Madame Veuve PÉZERON se plaint « du peu d’élévation du prix de sa parcelle qui sera prélevée pour la construction du chemin. Elle en demande le double »

-  Ses réclamations étant fondées, le conseil se joint aux observations du commissaire enquêteur.

-  Madame Veuve BOISROBERT demande à ce que le tracé soit dévié plus au sud-est dans le but d’utiliser le terrain communal.

-  Se joignant aux conclusions du commissaire enquêteur, le conseil rejette complètement sa demande.

Chemin de ceinture n° 8 et carrière dans le champ d’Eusèbe LEBEAU :

·       Le maire expose au conseil que, concernant le chemin de ceinture n°8, dans sa partie comprise entre la route n° 50 et la Croix de Guersac et le même chemin aux Ferrières les dépenses s’élèvent à 15.000 francs et il y a lieu d’attendre son achèvement pour le courant de la présente année.

Néanmoins, Eusèbe LEBEAU (1832-1874), propriétaire du champ sur lequel doivent s’extraire des terres végétales et des pierres propres à la construction de ce chemin, lui a déclaré adresser une pétition à l’administration supérieure en demandant que l’entrepreneur en charge de ce chemin, qui aura à extraire des pierres de son champ, prenne des mesures et précautions pour, en les extrayant, ne pas tarir la source d’un puits se trouvant en bas de son champ, puits d’une grande utilité pour les maisons environnantes.

Le conseil municipal ne voit aucune observation à faire et accepte le devis de 15.500 francs.

 

10 mai 1874 – Saint-Joachim

Réunion avec les plus imposés

Règlement définitif de l'exercice 1873 de Saint-Joachim, receveur : Mr SCHERRER Georges Célestin

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Article 1 : Situation du comptable au 31 décembre 1873

- Recettes

10.744,61

- Dépenses

11.216,35

 

 

 Solde du comptable

471,74

- Solde précédent du comptable

1.815,28

 

 

Solde du comptable

1.343,54

 

 

 

 

 

 

Article 2 : Opérations de 1873 et des 3 premiers mois de 1874 y afférant

- Recettes

10.593.58

- Dépenses

10.895.53

- Reprise du solde de 1872

 

 

 

Solde créditeur pour 1873

1.015,17[335]

 

 

 

Budget des chemins vicinaux :

·       [« Vu la situation des chemins vicinaux ordinaires la commune sera imposée pour 1875 de :

-  3 journées de prestation évaluées à ??  francs

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à ??  francs 

En plus, il sera inscrit au budget de 1875 pour le service de chemins vicinaux :

-  Une somme de ?? à prélever sur les revenus ordinaires de la commune

-  Les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne 4 du tableau des recettes.

En ce qui concerne les dépenses le conseil est d’avis qu’elles se fassent conformément aux indications de la colonne 4 du tableau des dépenses.

Vu les propositions de l’agent voyer cantonal en ce qui concerne la répartition des reliquats, ceux-ci seront répartis conformément aux indications du tableau qui précède, colonne 6.

Mr le receveur a présenté au conseil municipal un état des cotes irrécouvrables de 187 ? s’élevant à la somme ???. Le conseil a admis et approuvé cet état reconnaissant les gens qui y sont dénommés insolvables. » ][336]

Salaire des gardes-champêtres :

·       Le maire propose de voter aux 4 contributions directes 8 centimes additionnels pour assurer le salaire des gardes-champêtres. Le conseil municipal et les plus imposés sont d’avis de réduire leurs salaires à la somme de 660 francs en votant les centimes nécessaires pour arriver à cette somme.

Agrandissement de la place de l’église : achat du terrain de Généreux HALGAND :

·       Le préfet demande que le conseil statue sur l’imposition votée le 20 mai 1873 pour effectuer le paiement du terrain nécessaire à l’agrandissement de la place de l’église. Après délibération, le conseil municipal et les plus imposés sont d’accord pour faire un emprunt de 4.000 francs (dont 2.000 francs pour couvrir le déficit des budgets de 1873 et 1874) remboursables pendant 4 ans à partir de 1875 par des annuités payables en octobre.

 

Affaire HALGAND Julien Pierre : école des garçons :

·       En 1873, la commune a été condamnée à payer à Julien Pierre HALGAND (1807-1887) la somme de 170 francs pour loyer d’une maison et les frais de justice. Le conseil et les plus imposés votent donc 3 centimes additionnels pour 1875 afin de payer la somme à HALGAND.

Votes divers :

·       Vote de 4 centimes additionnels pour l’instruction primaire

Hospitalisation de Perrine CRAHÉ

·       Perrine CRAHÉ a demandé à la commune de prendre en charge son hospitalisation à Nantes ou à Saint-Nazaire compte tenu de sa situation financière. Le conseil décide de ne pas la prendre en charge du fait que Saint-Joachim possède beaucoup de malheureux dans la même situation qu’elle et qu’il n’est pas possible de les mettre tous à l’hospice d’autant que la commune est déjà dans l’obligation de faire un emprunt pour couvrir les dépenses absolument obligatoires.

 

17 mai 1874 – Montoir

Bilan comptable de la commune pour 1873, receveur municipal Mr ARNOLD

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Intermédiaires au 31/12/1873

 

Intermédiaires au 31/12/1873

 

- Résultat créditeur précédent

8.514,31

 

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

27.709,75

- Dépenses intermédiaires au 31/12

25.094,77

- Solde créditeur[337]

11.129,49

- Solde débiteur

 

Intermédiaires au 31/3/1874

 

 

 

- Recettes

28.498,71

- Dépenses

26.383,54

- Solde

2.115,17

 

 

Solde définitif à fin 1872

8.195,36

 

 

 Solde créditeur définitif

10.310,53

 

 

 

Budget des chemins vicinaux :

·       Vu les propositions de l’agent voyer d’arrondissement, les subventions et emprunts seront répartis pour 1874 selon les indications de la colonne 6 du tableau (2.089 francs pour le chemin de ceinture n°8).

Budget des chemins vicinaux subventionnés :

·       « Vu la situation des chemins vicinaux ordinaires et le projet des dépenses à y effectuer en 1874 la commune sera imposée pour 1875 de :

-  3 journées de prestation évaluées à 5.263,50 francs

-  2 centimes spéciaux ordinaires[338] évalués à 988,49 francs »

Pour le budget de 1874 sont votées en sus :

-  Une somme de 5.000 francs à prélever sur les ressources ordinaires de la commune

-  Les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne 4 du tableau des recettes

-  Quant aux dépenses, leur répartition sera celles de la colonne 4 du tableau des dépenses.

Église de Montoir : restauration :

·       Le maire rappelle au conseil qu’il a voté 15.000 francs le 15 décembre 1873 pour ce sujet et informe le conseil qu’il a reçu une lettre du sous-préfet lui demandant d’expliquer de quelle façon les fonds vont être débloqués sans toucher à ceux qui sont placés en rentes sur l’État.

Après examen de la balance du chapitre additionnel de 1874 le conseil municipal déclare « qu’après y avoir fait figurer la somme de 13.000 francs pour l’exécution des travaux susdits il y reste encore un boni de 319,43 francs et qu’en conséquence il y a lieu et à l’unanimité de voter cette somme de 13.000 francs à prélever sur les ressources ordinaires de la commune et le solde, soit 2.000 francs, sera fourni en 1875 par les mêmes ressources attendu que l’entrepreneur de ces travaux sera toujours disposé à accorder des délais de paiement plus ou moins éloigné. »

École des garçons : demande d’un troisième frère enseignant :

·       Compte tenu du grand nombre de garçons à l’école communale les deux frères enseignants sont devenus insuffisants, le conseil autorise le maire à déposer une demande pour un troisième frère auprès du Supérieur Général des Frères de Ploërmel en lui demandant quelle somme il faudrait lui attribuer.

Réclamation MAHÉ :

·       Le capitaine MAHÉ de Méan a fait parvenir deux lettres de réclamation pour le paiement d’un terrain vendu à la commune en 1864 pour la construction d’une fontaine à Méan. Le conseil déclare manquer de preuves concernant ce non-paiement et se déclare prêt à payer si MAHÉ fournit les preuves adéquates.

École de Saint-Malo-de-Guersac : classement en école communale

·       L’école libre de garçons de Saint-Malo-de-Guersac souhaite devenir école communale de façon à être administrée comme celle du bourg de Montoir[339]. Le conseil, d’accord avec cette demande, rappelle au préfet sa délibération du 16 janvier 1871 allant dans ce sens.

École de Saint-Malo-de-Guersac : demande d’un directeur congréganiste :

·       Le fait de demander que cette école devienne communale implique de décider de la nature du directeur de l’école, soit laïque soit congréganiste. Le conseil considérant que le directeur actuel, congréganiste, remplit parfaitement son rôle, demande qu’il continue à ce poste ou que ce soit un autre instituteur pris dans la même congrégation.

Dépassement de crédits du receveur municipal :

·       Le receveur informe qu’il a dû dépasser les crédits suivants :

-  Frais d’impression                                                                               :   2,07 francs

-  Remise du receveur municipal (complément)                                      : 58,50 francs

-  Remboursement sur l’attribution des chevaux et voitures (1872)        :   1,04 franc

Les 61,61 francs de complément de crédits sont votés.

Chemin de ceinture n° 8 : partie de la route n°50 aux Ferrières[340], paiement de terrains expropriés

·       Toutes les lettres d’option envoyées aux propriétaires ont été signées et que presque tous ont accepté l’indemnité qui leur était proposée y compris ceux qui avaient préalablement fait des objections. Le conseil demande donc au préfet l’autorisation de payer les indemnités qui sont dues.

Chemin de ceinture n° 8 : partie de la route n°50 aux Ferrières, purge des hypothèques

·       Le conseil municipal demande au préfet la dispense des formalités de purge des hypothèques pour les terrains dont les indemnités sont inférieures à 500 francs, c’est-à-dire tous les propriétaires, qui sont tous dans une position qui garantit la commune d’éventuelles surprises hypothécaires.

 

19 mai 1874 : Loi interdisant l’emploi d’enfants de moins de 12 ans.

 

19 juillet 1874 – Saint-Joachim          

Formation de la liste électorale :

·       Suite à la loi du 7 juillet 1874, il y a lieu de faire le choix d’un délégué pour faire partie de la commission en charge de préparer la liste électorale en vue des élections municipales. Pierre VAILLAND est choisi à l’unanimité. Il convient ensuite de choisir deux autres délégués qui seront adjoints aux membres de la commission précédente pour le jugement des réclamations (article 2 de la loi). Sont nommés à l’unanimité Gilles et Jean AOUSTIN, tous deux électeurs dans la commune, qui acceptent le mandat.

 

25 juillet 1874 – Montoir

Formation des listes électorales :

·       Suite à la loi du 7 juillet 1874, il y a lieu de constituer 2 commissions en charge de constituer une liste électorale pour Saint-Malo-de-Guersac et l’autre pour le bourg de Montoir. Il y a aussi pour chaque section de désigner deux délégués pour recevoir les réclamations, délégués qui se joindront à chacune des commissions. Les délégués pour la formation des commissions et les réclamations sont désignés :

-  Section du bourg : Président : Mathurin MOYON (1818-1890), Le Maire, délégué du conseil Paul GLOTAIN (1825-1899), délégués pour les réclamations : Jean-Baptiste CURET (1820-1922) et Jean-Baptiste DURAND (1820-1900).

-  Section de Saint-Malo-de-Guersac : Président : Mathurin MOYON, le maire, délégué du conseil Joseph AOUSTIN, délégués pour les réclamations : Étienne DESBOIS (1814-1882) et Julien SIMON (1814-1891).

 

23 août 1874 – Saint-Joachim

École : élèves gratuits :

·       Le conseil municipal examine les listes des élèves indigents proposés pour être admis gratuitement à l’école en 1875 et, provisoirement, les valide toutes.

 

23 août 1874 – Montoir

Subventions pour les chemins vicinaux :

·       La commune de Montoir ayant droit à des subventions pour les chemins vicinaux, le conseil municipal vote un emprunt de 1.400 francs à la Caisse des chemins vicinaux pour 1874.[341]

École de Saint-Malo-de-Guersac : classement en école communale :

·       Suite à sa demande, la municipalité a reçu de l’inspecteur primaire de l’arrondissement de Saint-Nazaire une lettre qui fait observer que pour que l’école de Saint-Malo devienne communale, il convient de fixer un salaire fixe pour l’instituteur et la somme pour assurer le traitement dans le cas d’enseignement à des élèves gratuits, leur nombre et le nombre de fréquentation de l’école.

Le maire rappelle alors :

-  Que les délibérations des 16 juillet 1871 et 17 mai 1874 restent valables

-  Que l’école libre de Saint-Malo recevant beaucoup d’élèves, dont des enfants gratuits, évite ainsi à la commune une augmentation de locaux et de personnel

-  Que la fabrique de l’église de Saint-Malo prend l’engagement de laisser gratuitement à la commune le local et le mobilier affecté à cette école

-  Que le curé de Saint-Malo-de-Guersac continuera à fournir gratuitement les logements particuliers aux frères qui dirigent l’école.

-  Que cette école est aussi utile à la commune que celle du bourg qui dessert l’autre partie.

·       Le conseil vote donc à l’unanimité la demande d’érection en école communale et prend l’engagement de traiter cette école comme celle du chef-lieu de la commune en accordant à l’instituteur un traitement égal à celui de Montoir et qui ne pourra être inférieur à 200 francs ainsi que pour le maitre adjoint. S’il y a lieu, un traitement de 100 francs au moins enfin que la rétribution mensuelle pour chaque élève gratuit soit de 75 centimes comme pour l’école de Montoir.

Tracé et nivellement du chemin vicinal de Gron :

·       Une enquête commodo et incommodo a été faite pour la confection du chemin de Gron et le procès-verbal d’enquête vise l’observation portée au cahier d’enquête par les sieurs LOUIS et consorts ainsi que la même observation faite au commissaire enquêteur.

Cette observation vise à reporter plus au sud le projet du tracé entre les profils 3 et 4 de manière à opérer une emprise sur le cognage[342] nord-ouest de l’écurie DRONEAU afin de diminuer l’emprise indiquée au plan sur le cognage sud-est de la maison LOUIS.

Le commissaire enquêteur demande en outre 2 passages d’eaux à établir au profil n° 8, qui peut n’être qu’un simple caniveau et un autre au profil n° 22 qui devra être un aqueduc.

Le conseil adopte le tracé du chemin avec les préconisations du commissaire enquêteur.

Demande de concessions d’un terrain communal :

·       Deux demandes de concession ont été faite par HALGAND Étienne, François BLANCHARD (1820-1896 probablement) et la Veuve RENAUDIN pour un terrain communal divisé en deux parcelles A et B d’une surface totale de 3,61 ares le long du chemin de ceinture n° 8 à la Croix de Guersac à la jonction avec la route n° 50. Ces parcelles, qui ne seront jamais d’aucune utilité pour la commune et pour lesquelles il n’existe aucun droit de préemption, pourront être concédées à raison de 40 centimes le m² pour la parcelle A et 35 centimes le m² pour la parcelle B.

Demande de deux concessions d’un terrain communal par Éphrem BOUCAND et François DEBERT :

·       Les sieurs Éphrem BOUCAND (1824-1890) et François DEBERT (1807-1885), des Vases, ont fait des demandes de concessions de terrain communal divisé en 5 parcelles A et B et C, D et F représentant au total 7,70 ares. Les deux premières sont situées près des propriétés d’Éphrem BOUCAND, propriétaire riverain aux Vases et les trois autres près des propriétés de François DEBERT, propriétaire riverain. Le conseil municipal reconnaissant que ces parcelles ne seront jamais d’aucune utilité pour la commune et en outre que les demandeurs sont des propriétaires riverains leur concède celles-ci de gré à gré à raison de 50 centimes le m².

Demande de concession d’un terrain communal divisé en 2 parcelles[343] par BROUSSARD Eugène :

·       Eugène BROUSSARD (1830-   ) souhaite acquérir un terrain communal divisé en 2 parcelles A et B pour un total de 7,46 ares, longeant le chemin vicinal n°4 au nord du pont de Boismain. Avec les justifications habituelles, le conseil est d’accord pour une vente de gré à gré au prix de 0,50 franc le m².

Concession d’une parcelle aux Vases :

·       Sur la recommandation du Maire, le conseil veut d’urgence vendre de gré à gré, sous réserve d’un éventuel droit de préemption des riverains, une parcelle de terrain identifiée E au plan, située aux Vases et d’une contenance de 0,79 ares.

 

4 octobre 1874 : Élections des conseils généraux.

 

8 novembre 1874 – Montoir

Chemin de ceinture du Clos n° 10 :

·       Le maire communique le plan d’ensemble du chemin de petite communication n° 10 de ceinture du Clos pour la partie comprise entre le village de La Belottais et la route départementale n° 8. Il ajoute qu’il y a lieu d’accepter le plan dans tout son parcours et de demander au préfet la mise en adjudication des travaux à effectuer pour son achèvement le plus vite possible. Le conseil municipal s’exécute.

Chemin de ceinture n° 8 : classement du prolongement du Pont l’Abbé au chemin d’Erran

·       Après examen du plan de classement et considérant que le chemin dont le classement est demandé est d’une première utilité pour le service du village de l’Isle d’abord et ensuite pour la continuation du chemin de ceinture n° 8, l’un et l’autre ( ?) devant desservir toute la section de Saint-Malo-de-Guersac, le conseil municipal demande le classement dans la catégorie des chemins vicinaux ordinaires du chemin porté dans le tableau au n° 8 et d’en fixer la largeur à 6 mètres conformément aux indications de la colonne 8 dudit tableau.

Écuries des étalons du haras national : maison PRIVAT

·       La commune dépense des sommes importantes chaque année pour la location des écuries nécessaires aux étalons aussi, si l’administration supérieure en est d’accord, le conseil municipal se propose de procéder à l’achat, soit de gré à gré, soit en vente publique, de la maison PRIVAT mise en vente puis de la transformer et y installer des écuries convenables à la réception des étalons.

Commission pour résister à la revendication de terrain communal faite par François CURET :

·       Le capitaine François CURET (1820-1892), a produit quatre titres de propriété très anciens avec lesquels il revendique du terrain situé au Pontchareau. Les membres du conseil, après examen du plan cadastral déclarent qu’aucun de ces titres n’est applicable au terrain revendiqué mais plutôt qu’il appartient à la commune. Une commission de 5 membres est désignée pour se rendre sur les lieux, statuer sur la situation et dresser un procès-verbal. La commission est composée de Mrs ANGEBEAU premier adjoint, Joseph AOUSTIN, RIALLAND, RICHARD et DURAND conseillers municipaux.

Écuries des étalons du haras national : maison CHEVALIER[344] :

·       Le maire rappelle que le 4 mai le conseil a voté un crédit de 5.000 francs pour construire les écuries des chevaux du haras, construction rendue nécessaire par le changement d’avis des propriétaires des écuries actuelles. Néanmoins les ouvriers consultés ont considéré ce crédit trop faible ce qui a retardé la mise à exécution du projet et il convient de trouver de toute urgence un local pour la future monte.

Une dame CHEVALIER, de Saint-Nazaire, a mis en vente une maison au bourg de Montoir, maison qui au moyen de quelques modifications pourra parfaitement convenir à l’usage en question. C’est du moins l’avis du maire et du directeur du haras de La Roche-sur-Yon venu la visiter officieusement. En conséquence, Mme CHEVALIER ayant beaucoup réduit ses prétentions, le maire a cru devoir lui offrir 3.000 francs.

Le conseil considérant :

-  Qu’il est difficile de se procurer par location un logement convenable au palefrenier et aux chevaux du fait qu’il n’en existe pas à Montoir

-  Que celui qui sert actuellement est d’un prix élevé, ne convient qu’imparfaitement et va cesser d’être loué.

-  Qu’une construction neuve serait plus coûteuse que le crédit affecté

-  Que la maison appartenant à Mme veuve CHEVALIER parait devoir après modification convenir tant au point de vue de la situation, de l’installation et de la décence. Cette maison, construite il y a une vingtaine d’années, devrait coûter peu d’entretien d’ici longtemps

-  Que l’offre de payer 3.000 francs est loin d’être exagérée.

Le conseil vote à l’unanimité des remerciements à Mr le maire et donne son adhésion totale au projet.

Demande de concession d’un terrain communal par HALGAND Étienne :

·       La femme d’Étienne HALGAND (1843-1882), Marie Philomène GEBEAU (1849-   ), souhaite acquérir un terrain communal de 12,24 ares le long du chemin rural allant de Montoir à la gare au lieu-dit « pré Guérin ». Le conseil municipal le lui accorde de gré à gré pour les raisons habituelles et pour 294,50 francs soit 0,24 francs du m².

Demande de concession d’un terrain communal par AOUSTIN Pierre des Vases :

·       Le sieur Pierre AOUSTIN (1803-1881) des Vases souhaite acquérir des terrains communaux divisés en 3 parcelles. La parcelle A de 0,40 are, la parcelle B de 0,10 are et la parcelle C de la contenance de 2 ares ; ces deux dernières longeant le chemin de ceinture n° 8 et la première située face à la maison du soumissionnaire au village de Vases. Le conseil municipal reconnaissant que ces parcelles n’ont aucune utilité pour la commune et qu’aucun propriétaire n’y a un droit de préemption, lui accorde les parcelles de gré à gré pour 30 centimes le m².

 

6 décembre 1874 – Saint-Joachim

Terrain de Généreux HALGAND : Prêt de 4.000 francs :

·       Le prêt de 4.000 francs pour combler le déficit budgétaire et payer le terrain d’Eugène HALGAND a été autorisé par décret le 7 septembre 1874. Le conseil municipal autorise donc le maire à traiter de gré à gré ou avec publicité et concurrence à un taux d’intérêt qui n’excède pas les 5%.

Chemin n° 5 de petite communication : du bourg à Ménac

·       Ce chemin en projet va du bourg à l’Ile de Bais puis à l’Ile de Ménac, le maire communique aux conseillers le procès-verbal d’enquête avec les réclamations et observations.

Après examen des plans et des observations, le conseil, à l’unanimité, « est d’accord de conserver le dit plan dans l’état où il a été dressé sans y faire opérer aucune modification sauf celle « qu’à partir du profil 54, la partie comprise entre ce profil et le profil 64 soit supprimée et portée à partir du profil 21 sur le chemin de la commune qui reste inoccupé afin d’arriver dans l’ile de Brécun et ce, dans l’intérêt général et public tant des habitants que de la commune et même de l’administration qui ne pourra trouver ailleurs les terres et les pierres nécessaires tant à l’établissement de ce chemin qu’à son entretien et à l’entretien de tous les chemins de la commune car celle-ci est obligée d’aller chercher soit dans les communes de Crossac, de La Chapelle-des-Marais et voire même celle de Pontchâteau. »

Salle d’asile : position de la directrice :

·       Le préfet a reçu une réclamation de la directrice de la salle d’asile réclamant que sa position soit arrêtée définitivement et que ce qui lui est dû lui soit payé comme défini lors de la délibération prise par le conseil à la date du 5 octobre 1873.

Le conseil est d’avis de lui régler son traitement comme cela a été défini et « le complément de son traitement, après qu’elle aura perçu la rétribution scolaire, lui sera payé sur les fonds de l’emprunt que la commune va contracter incessamment ».

École : enfants gratuits

·       Le paiement des institutrices pour les élèves indigents de 1873 se fera de la même manière.[345]

 

20 décembre 1874 – Montoir

Installation du conseil municipal[346]

Conseillers

 municipaux

Dates

 

Professions

 

ALLAIRE Elysée Marie

(1816-1888)

 

Charpentier de port

ANGEBEAU Thomas Prosper

(1811-1889)

1er adjt

Capitaine au long cours

AOUSTIN Joseph

(1826-1880)

 

Constructeur de bateaux

BECCARD François

(1813-1877)

 

Laboureur

BOUCAND Ephrem

(1824-1890)

 

Capitaine au long cours

CATHELINAIS

 

 

 

CURET Jean-Baptiste

(1820-1922)

 

Capitaine au long cours

DESBOIS Étienne

(1814-1882)

 

Maitre au cabotage

DRONEAU Jean Auguste

(1796-1885)

2ème adjt.

Maitre au cabotage

DURAND Jean-Baptiste

(1820-1900)

 

Maitre au cabotage

GLOTAIN Paul Pierre

(1825-1899)

Secrétaire

Jardinier

HALGAND Alexis

(1811-1884)

 

Marin

HÉMERY Pierre Luc

(1819-1893)

 

Propriétaire

LEFEUVRE Luc

(1834-       )

 

Marin

MOYON Mathurin Marie

(1818-1890)

Maire

Capitaine au long cours

MOYON Pierre dit Mignon

(1818-1878)

 

Maitre au cabotage

NICOLAS Pierre Marie

(1841-       )

 

Maitre au cabotage

OLLIVAUD Isidore

(1817-1888)

 

Marin

RIALLAND Désiré

(1830-       )

 

Maçon

ROUAUD

 

 

 

RICHARD Joseph

 

 

 

RICORDEL Constant

(1822-       )

 

Maitre au cabotage

SIMON Julien

(1814-1891)

 

Maitre au cabotage

 

Élection du syndic de la Grande Brière représentant Montoir :

·       Paul GLOTAIN (1825-1899) est réélu à ce poste.

 

Commission pour résister à la revendication de terrain communal faite par François CURET :

·       La commission désignée a fait son enquête, le conseil en délibère et prie le maire « d’obtenir le désistement de François CURET (1820-1892) à l’égard de sa prétention non fondée ».

 

20 décembre 1874 – Saint-Joachim

Installation du conseil municipal :

·       Les conseillers élus ou réélus sont intronisés par le maire : il s’agit de Jacques HALGAND, Jean MAHÉ, Joachim MAHÉ, Joseph MOYON, Guillaume PÉZERON, Claude ROUX, Eugène THOMAS et Jean-Baptiste VAILLANT[347].

Élection du syndic de la Grande Brière représentant Saint-Joachim :

·       Pierre VAILLANT est nommé par 13 voix contre 8.

 

1875

 

Cette année 1975 présente la caractéristique d'avoir une mortalité infantile inhabituelle notamment dans le premier semestre. Hiver rude et long ou épidémie ?

 

1 janvier 1875 – Saint-Joachim

Révision des listes électorales :

·       Un acte administratif du 23 décembre 1874 oblige à une révision des listes électorales et à la nomination d’un conseiller municipal pour cette révision. Claude ROUX est désigné pour cette mission.

Deux autres conseillers adjoints à la première commission sont désignés pour constituer la commission en charge des réclamations : Jean et Gilles AOUSTIN.

 

5 janvier 1875 : Inauguration du Palais Garnier, l’Opéra de Paris.

 

10 janvier 1875 – Montoir

Révision des listes électorales :

·       Désignation de la commission pour la révision des listes électorales « politiques » :

-  Le maire Mathurin MOYON, président

-  Délégué pour la première section : Joseph RICHARD

-  Délégué pour la deuxième section : BOUCAND

·       Désignation de la commission pour la révision des listes électorales « municipales » :

-  Monsieur LEROUX délégué de l’administration préfectorale

-  Le maire Mathurin MOYON, président

-  Délégué pour la première section : Joseph RICHARD

-  Délégué pour la deuxième section : BOUCAND

·       Désignation de commissaires pour la vérification des réclamations en complément des précédents :

-  Messieurs ALLAIRE et RICORDEL pour la première section

-  CATHELINAIS et NICOLAS pour la deuxième section

Rétribution scolaire pour les enfants indigents :

·       Une décision du Conseil Général du département oblige les communes à porter la rétribution scolaire pour les enfants indigents de 50 centimes à 75 centimes par enfants ce qui représente une augmentation de 131,50 francs[348]. Le conseil municipal vote cette somme à prendre sur les ressources de la commune.

 

30 janvier 1875 : Amendement WALLON

Le président de la République est élu par le Sénat et la Chambre.

 

7 février 1875 – Saint-Joachim

Terrain de Généreux HALGAND : Paiement

·       Pour effectuer le paiement de 2.000 francs que la commune doit à Généreux HALGAND pour l’achat de son terrain en vue d’agrandir la place de l’église, la purge d’hypothèque étant faite et l’argent disponible chez le receveur municipal, le conseil municipal demande au préfet l’autorisation d’effectuer le paiement en ouvrant un crédit au budget de 1875.

 

Demandes de crédits divers :

·       Le conseil municipal demande ensuite au préfet les crédits suivants pour payer les dépenses :

-  Frais d’enregistrement et de timbres pour l’emprunt               :   59,92 francs

-  Frais de purge d’hypothèque                                                   : 150,00 francs

-  Loyer de l’ancienne maison d’école en 1870                            : 300,00 francs

-  Frais de poursuite sur produits communaux irrécouvrables      :   24,35 francs

·       Règlement architecte : il est dû à Mr GILET, architecte à Nantes, pour ses honoraires concernant la maison d’école, 5% de 23.059,87 francs soit 1.152,97 francs moins un acompte versé le 31 décembre 1869, soit 652,97 francs. Bien sûr, GILET réclame les intérêts de cette somme et le paiement de deux voyages sans préciser la somme. Or, il n’a été prévu au budget de 1874 que 930 francs ce qui laisse pour les intérêts et les voyages 297,03 francs.

Marais de La Boulay :

·       Pour presque tous les terrains de ce marais les contributions foncières sont payées par la caisse municipale bien qu’ils aient été attribués aux habitants par un partage des terres vaines et vagues de la commune, ce montant s’élevant à plus de 200 francs chaque année. La commune ne peut continuer plus longtemps à payer ces impôts et il s’avère urgent de faire opérer les mutations de ces terrains afin de décharger la commune d’autant.[349]

Le conseil municipal demande au préfet l’autorisation de procéder à ces mutations et s’engage à voter lors de sa session de mai la somme nécessaire pour payer celui qui voudra bien prendre en charge les opérations de mutation.

Par ailleurs, il y a dans le marais de La Boulay plusieurs parcelles qui n’ont pas été allouées lors du partage par feu[350] et qui sont pillées et volées tous les ans provoquant d’autres vols chez des particuliers qui se plaignent en mairie. Il serait souhaitable d’affermer ces parcelles par adjudication au profit de la mairie mais pour cela, qu’une enquête soit prescrite au cas où quelqu’un viendrait à émettre des oppositions. La demande de prescription de l’enquête est donc faite au préfet.

Logement de l’instituteur :

·       L’instituteur a fait parvenir un courrier demandant au conseil de statuer sur un logement personnel de substitution, le bail de la maison qu’il occupe étant échu depuis le 29 septembre 1874[351]. Il demande que des améliorations soient faites si le logement actuel est maintenu ou alors d’en trouver un autre plus proche de l’école.

Le conseil municipal autorise le maire à traiter avec le propriétaire actuel sans toutefois dépasser 250 francs et à lui demander de faire les réparations.

Salle d’asile : Traitement de la directrice et dépenses

·       Une lettre du préfet indique qu’il est indispensable de recourir à une imposition annuelle pour le traitement de la directrice de la salle d’asile. Le conseil considérant que la rétribution scolaire de la salle d’asile pouvant être de 6 à 700 francs la différence serait donc de 5 à 700 francs et les plus imposés ne participant pas à ce conseil la décision est reportée à une réunion à laquelle ils participeront.

 

14 février 1875 – Saint-Joachim

Réunion avec les plus imposés

Salle d’asile : Traitement de la directrice et dépenses

·       Le préfet a donc demandé une imposition annuelle pour pallier aux dépenses de la salle d’asile que la commune n’a pas les moyens de payer sur ses revenus ordinaires et le département ne pouvant accorder de subvention si la commune ne fait pas de sacrifices. Le président de séance propose de voter 4 centimes additionnels aux 4 contributions directes, ce qui devrait rapporter environ 400 francs. La rétribution scolaire pouvant rapporter 600 francs cela ferait un total de 1.000 francs ce qui laisserait 2 à 300 francs de subvention à demander au département.

·       17 participants, sur 26, refusent de voter les centimes additionnels et demandent qu’un garde champêtre soit destitué, qu’il n’y en ait donc plus qu’un dont le salaire serait fixé à 400 francs. La somme de 200 francs serait alors allouée à la directrice de la salle d’asile…( ?)…fixent un traitement fixe à 600 francs qui serait prélevé sur la rétribution scolaire, demandent que le traitement de la femme de service qui serait de 250 francs, le département vienne accorder une subvention de la dite somme, la commune étant surchargée de dettes…..[352]

 

21 février 1875 – Montoir

Internement d’Étienne MOYON :

·       Le conseil délibère sur les moyens de pourvoir aux frais de traitement et d’entretien d’Étienne MOYON (1834-1876) à l’hospice Saint-Jacques de Nantes. Les ressources de celui-ci sont nulles, les membres de sa famille, à qui la loi impose de subvenir à ses besoins, sont dans la même situation d’indigence, aussi le maire pense que le règlement de la dépense devra être pris en charge par le département et aussi par la commune dans la proportion qui sera fixée dans un prochain arrêté.

Presbytère de Montoir : Main levée au sieur COCHARD

·       Le sieur COCHARD, entrepreneur des travaux exécutés pour la construction du presbytère de Montoir demande une main levée sur le cautionnement qu’il a déposé pour les travaux exécutés par lui. Le conseil municipal lui accorde la main levée pour ces travaux « qui remontent déjà à plusieurs années »[353]

Chemins vicinaux : devis d’entretien :

·       Le conseil municipal accepte le devis s’élevant à 9.500 francs des travaux à faire en 1875,1876 et 1877 pour l’entretien des chemins vicinaux sauf l’alinéa 7.

Église de Montoir : demande d’aide :

·       La démolition de l’aile nord de l’église de Montoir a nécessité des travaux d’agrandissement dans la partie sud, ces travaux demandant un complément qui reste à exécuter et est estimé à 17.426,40 francs.

Considérant :

-  que les travaux de l’église ont été lancés à la demande de l’administration vicinale (redressement du parcours de la route traversant le bourg)

-  qu’il est nécessaire que l’église garde ses proportions précédentes malgré  la démolition de l’aile nord

-  que les travaux ont été jusqu’à ce jour couverts par la commune ainsi que tous les travaux faits pour les chemins et édifices publics

La commune mérite d’être aidée. Le conseil municipal demande que des démarches soient faites près du Conseil Général afin d’obtenir un secours qui permette de faire achever les travaux.

 

Demandes de concessions d’un terrain communal divisé en 3 lots :

-  Jean Marie DUPIN (1816-1876) souhaite acquérir le lot A de 3,13 ares

-  Éphrem BERSIHAND (1845-1922 gendre du précédent) souhaite acquérir le lot B de 0,75 are

-  Olivier François Marie LEMAITRE (1844-1889 gendre du premier) se porte acquéreur du lot C de 0,42 are

Considérant que ces parcelles ne seront jamais d’une utilité pour la commune et que les soumissionnaires sont les seuls à avoir un droit de préemption sur ce terrain, le conseil fait droit à leurs demandes.

Demandes de concessions d’un terrain communal divisé en 2 lots :

·       Étienne Philippe HALGAND (1819-1901), François BLANCHARD (1820-1896 grand-oncle du premier) et la veuve RENAUDIN (Jeanne RIELLO (1794-1876) belle-mère du premier) ont fait parvenir une demande de concession d’un terrain communal en deux lots A et B.

Le terrain de 3, 60ares est situé le long du chemin vicinal de ceinture n° 8 près du village de La Croix de Guersac et à la jonction du chemin n°58 ( ?)[354]

Considérant que ces parcelles ne seront jamais d’une utilité pour la commune et que les propriétaires riverains ont renoncé à leurs droits de préemption sur ce terrain, le conseil fait droit à leurs demandes à raison de 0,30 franc le m² pour le terrain A et de 0,20 franc le m² pour le terrain B.

Demandes de concession d’un terrain communal par Étienne PERRAUD : 

·       Étienne PERRAUD (1829-1886) a fait une demande de concession d’un terrain communal de 6,40 ares situé au village des Vases. « Dans le temps et à cause de sa position d’indigence la plus absolue, il avait été autorisé par la commune à bâtir une maison sur ce terrain pour y loger avec sa famille. ».

« Le conseil après avoir délibéré, reconnaissant d’après le plan des lieux ci-annexé que ce terrain ne sera jamais d’aucune utilité ni d’aucun rapport à la commune et reconnaissant surtout que la position du soumissionnaire est toujours dans l’indigence la plus grande et sans perspective d’amélioration, demande à Mr le Préfet que le terrain lui soit accordé aux conditions mentionnées au procès-verbal d’expertise et le lui accordant, une charité aura été faite à cette famille qui est dans le plus grand des besoins ».

Demandes de concession d’un terrain communal par MOYON Pierre et CURET François :

·       Les sieurs Pierre MOYON dit Mignon (1818-1878), capitaine à La Ganache et François CURET (1820-1892), capitaine au Pontchareau souhaitent acquérir un terrain communal de 5,12 ares au Pontchareau compris entre les maisons leur appartenant, terrain qu’ils partageraient en deux parties égales. Pierre MOYON précise que Généreux CURET (1826-1886 frère de François) et Pierre GUIHARD (1808-1879) passent pour desservir leurs propriétés contigües et propose d’ouvrir dans la partie nord-est de son jardin un passage pour leur donner accès à la voie publique, la quantité de terrain nécessaire devant être déduite de de celle qu’il soumissionne.

Le conseil municipal de Montoir considère :

-  Que le terrain n’est d’aucune utilité ni d’aucun rapport pour la commune

-  Que tel qu’il est situé il ne convient qu’aux soumissionnaires

-  Que si Généreux CURET et Pierre GUIHARD ont besoin du passage il y aura lieu d’accepter la proposition de MOYON attendu que le passage réduira considérablement le terrain.

-  Que l’offre des soumissionnaires de payer le terrain à dire d’expert implique qu’il y aura lieu de demander la fixation du prix au m² pour ne faire payer que l’excédent à MOYON en plus de ce qu’il fournira pour la servitude des précédents.

Et vote par 15 voix contre 8 la concession du terrain demandé, le prix étant à dire d’expert et aux conditions décrites ci-dessus.

 

24 février 1875 : Loi sur le Sénat

Qui se compose de 300 membres : 225 élus par les départements et les colonies et 75 élus par l’assemblée nationale.

 

25 février 1875 : Lois sur l’organisation des pouvoirs publics

 

28 février 1875 – Saint-Joachim

Emprunt de 4.000 francs : utilisation

·       Comme cela était perceptible dans les conseils précédents, l’emprunt de 4.000 francs présenté pour acheter pour le terrain permettant d’agrandir la place de l’église, tend à être utilisé pour la moitié à payer des dettes de la commune pour 2.000 francs (voir au 7 février 1875). Ce changement d’affectation de l’emprunt ressort d’un courrier envoyé par le sous-préfet qui demande qu’il y ait une délibération spéciale du conseil municipal et des plus imposés demandant l’autorisation d’employer la somme disponible au paiement des dépenses communales.

Après délibération, le conseil demande au préfet de bien vouloir ouvrir au budget les crédits votés le 7 février et autorise le maire à mandater les sommes pour valider les dépenses[355].

Salle d’asile : Traitement de la directrice et dépenses

·       Dans la même lettre que précédemment, le sous-préfet relève que le 14 février, par une majorité de 17 voix contre 9, le conseil a voté la suppression d’un garde champêtre et le prélèvement de 200 francs sur le crédit porté à l’article 11 du budget pour être alloués à la directrice de la salle d’asile. Il ne lui parait pas possible d’accepter cette combinaison, la commune étant trop importante par son étendue et par sa population pour ne pas conserver ses deux gardes-champêtres.

Le maire demande donc à l’assemblée de se prononcer d’une manière définitive si oui ou non elle est dans l’intention de supprimer un garde et à prendre les moyens pour solder le traitement de 286,75 francs restant à payer à la directrice sur son semestre de 1874. La directrice a en effet perçu 314,25 francs sur ce semestre qui est fixé à 600 francs. Une majorité (moins 7 voix) se prononce pour la suppression d’un garde et le maintien des décisions du conseil municipal du 14 février.

 

30 mars 1875 – Montoir

Demandes de concession d’un terrain communal par MOYON Pierre et CURET François :

·       Le maire fait part des observations faites par Mr VAUJOYEUX (mandataire de Généreux CURET) dans l’enquête pour l’aliénation de diverses parcelles communales et notamment la vente à MOYON et CURET. Le conseil municipal maintient sa délibération du 21 février.

Écuries des étalons du haras national : maison PRIVAT :

·       Le maire informe le conseil que toutes les formalités pour le paiement de la maison PRIVAT sont à peu près remplies et qu’il y a lieu de voter la somme nécessaire au paiement et aux frais de transformation. Le conseil vote la somme de 5.000 francs à prendre sur les cinq mille francs en rente sur l’état vendue par la commune en vertu d’un arrêté préfectoral du 4 janvier 1875.

Église de Montoir : demande d’aide :

·       Le sous-préfet a fait parvenir une réponse à la demande d’aide de l’État pour la transformation de l’église de Montoir. Il demande au conseil de délibérer pour indiquer le chiffre qu’il sollicite.

Le conseil explique :

-  Que selon l’architecte, les travaux restants s’élèvent à                                    : 18.371,40 francs

-  Que la commune dispose du produit d’un bazar autorisé par le maire  : - 2.000,00 Fr.

-  Ainsi que du produit des quêtes                                                                      : - 1.000,00 Fr.

-  Que la fabrique fournira                                                                                  : - 3.314,91 Fr.

-  Il manque donc                                                                                              : 12.056,49 Fr.

La commune, à bout de ressources, demande donc à l’État de lui accorder cette somme.

Demande d’être soutien e famille : Soldat Étienne DAVID :

·       Le soldat Étienne DAVID (1854-   ) de la classe 1874 est le seul soutien de ses parents qui sont dans la plus grande indigence, le conseil municipal demande donc à l’administration qu’il soit laissé et maintenu dans ses foyers.

 

8 mai 1875 – Saint-Joachim

Chemins vicinaux : emprunts de 35.000 francs

·       Le Conseil Général ayant décidé le 4 et 5 avril 1873[356] que les subventions départementales destinées à la construction du réseau vicinal subventionné seraient versées aux communes au moyen d’emprunts directs à la caisse des chemins vicinaux dont les annuités seraient payées par le département, la commune de Saint-Joachim demande à bénéficier d’un emprunt de 35.000 francs. Cet emprunt serait réalisé par portions successives entre 1875 et 1883, chaque portion devant être remboursée en 30 ans entre 1876 et 1913 au moyen d’une subvention annuelle du département[357]

 

Règlement définitif de l'exercice 1874 de Saint-Joachim, receveur : Mr SCHERRER Georges Célestin

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Article 1 : Situation du comptable au 31 décembre 1874

- Recettes

11.181,38

- Dépenses

10.869,51

Solde du comptable

311,87

 

 

- Solde précédent du comptable

1.343,54

 

 

Solde du comptable

1.655,41

 

 

 

 

 

 

Article 2 : Opérations de 1873 et des 3 premiers mois de 1875 y afférant

- Recettes

15.213,16

- Dépenses

15.615,31

- Reprise du solde de 1872

713,22

 

 

Solde créditeur pour 1874

311,07

 

 

 

·       Le conseil reconnait aussi comme non-valeurs les deux listes de sommes irrécouvrables provenant des indigents.

Budget des chemins vicinaux :

·       « Vu la situation des chemins vicinaux ordinaires la commune sera imposée pour 1876 de :

-  3 journées de prestation évaluées à 3.231 francs

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à 463,61 francs 

En plus, il sera inscrit au budget de 1876 pour le service de chemins vicinaux :

-  Une somme de ?? à prélever sur les revenus ordinaires de la commune

-  Les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne 4 du tableau des recettes.

En ce qui concerne les dépenses le conseil est d’avis qu’elles se fassent conformément aux indications de la colonne 4 du tableau des dépenses.

 

Les plus imposés se joignent alors au conseil municipal. Ce sont MM BRETAULT-BILLON, TENAUD Alexandre (1835-1880), HALGAND Jean P BAUDOUIN[358], VINCE Grégoire (1825-1884), PHILIPPE Pierre, MOYON Pierre, AUDRAIN Jean (1818-1897), MORAND Étienne, PERRAUD, GUIHARD, AOUSTIN Guillaume, ARNAUD.

 

Votes divers

·       Le maire expose que la commune doit à différentes personnes, dont il présente les factures, une somme totale de 1750 francs et que la commune n’ayant pas de ressources il importe de faire un emprunt. « La question ayant été mis aux voix par « levée et assise » l’emprunt a été voté à l’unanimité moins une voix soit 6 centimes remboursable en quatre annuités la première en 1877 le 5 janvier et donnée en ? »

·       Le maire propose ensuite un emprunt de 2500 francs que le conseil rejette car dans les raisons de cet emprunt figure une somme de 1.017 francs de dépenses faites pour des réparations des classes que le maire a fait faire sans autorisation. Le conseil demande que ce travail soit expertisé car il suppose qu’il y a exagération. Il prie le préfet de donner suite à cette juste réclamation[359]. Le conseil remarque encore que « pour le mobilier de la mairie qui monte à une somme de 60 francs il y a encore exagération »

 

16 mai 1875 – Saint-Joachim[360]

Chemins de ceinture : largeur

·       Le conseil municipal décide qu’à l’avenir, les chemins de ceinture auront 6 mètres de large.

 

 

Affaire des risbermes (traduction supposée) :

·       « Le maire demande au conseil l’autorisation à dresser un état de recouvrement pour lafaire des lisberne afint de faire renter[361] les fonts qui sont due. Le conseil a autorisé le maire a faire renter entre les mains du percepteur la somme de 90 francs due par le sieur RABAS et dix franc au sieur EVAIN. Le conseil use dindulgence envers le dernier attendue qu’il n’en a pas jouit paisiblement. Monsieur le maire a reconnu avoir reçu une somme de 16 francs du sieur RABAT ayant dépensé 12,50 francs pour réparation des portes de la cour des classes. »

·       La seule signature qui suit cette partie est celle de Joseph VAILLANT.

Tarif pour le cimetière :

·       Le conseil délibère sur les tarifs à appliquer pour les tombes au cimetière et décide ainsi :

-  1 jour à 10 ans  : 1,50 franc

-  10 ans et plus   : 3,00 francs[362]

« Tous les membres de l’assemblée ont signé au registre, il a été délibérer que le présent tarif aurait été mis dès ce jour en exécution et que l’on en aurait donné connaissance au public.»

 

16 mai 1875 – Montoir

Entretien des chemins vicinaux subventionnés :

·       Compte tenu de la possibilité donnée aux communes de faire des emprunts à la caisse des chemins vicinaux dont les annuités seront payées par le département au moyen de subventions, le maire suggère de faire un emprunt de 33.000 francs qui sera libéré par parties égales entre 1875 et 1883, les remboursements s’étalant pour chaque portion sur 30 ans entre 1876 et 1913.

Bilan comptable de la commune pour 1874 : receveur municipal Mr ARNOLD

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Intermédiaires au 31/12/1874

 

Intermédiaires au 31/12/1874

 

- Résultat créditeur précédent

11.129,49

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

21.299,33

- Dépenses intermédiaires au 31/12

28.361,16

- Solde créditeur

 

- Solde débiteur

7.061,83

Intermédiaires au 31/3/1875

 

 

 

- Recettes

19.728,22

- Dépenses

26.962,19

- Solde

 

- Solde

7.233,97

Solde définitif à fin 1873

10.310,53

 

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif

3.076,56

 

 

 

Vente des terrains communaux aux sieurs BLANCHARD, HALGAND et PERRAUD :

·       Une lettre du sous-préfet en date du 15 avril déclare que le préfet ne saurait accorder les ventes de gré à gré pour les terrains communaux soumissionnés par ces personnes et il demande une nouvelle décision du conseil municipal.

La réponse de celui-ci est qu’il n’est pas possible d’obtenir pour ces terrains des prix plus élevés car les soumissionnaires sont les seuls dans une condition convenable pour pouvoir les acheter. Le conseil maintient donc sa demande de concession de gré à gré du 21 février.

Internement d’Étienne MOYON :

·       La demande d’internement gratuit d’Étienne MOYON (1834-1876) à l’établissement des aliénés de Saint-Jacques, faite le 21 février 1875, n’a pas reçu de réponse du préfet et le maire pense qu’il faut renouveler la demande. Le malheureux a perdu son père en février et sa mère, mourante sous la garde d’une sœur[363], est dans l’indigence la plus grande et a aussi tous les symptômes de l’idiotisme[364].

Le conseil municipal insiste pour que le malheureux soit interné le plus vite possible.

Budget des chemins vicinaux :

·       Le conseil municipal décide que le reste des subventions pour 1876 soient réparties selon les propositions de l’agent voyer d’arrondissement.

Budget des chemins vicinaux ordinaires : la commune sera imposée pour 1876 de :

-  3 journées de prestations évaluées 5 .518,50 francs

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à 979,70 francs

-  Il sera inscrit au budget de 1875, pour le service des chemins vicinaux, en plus des ressources votées ci-dessus, le reliquat de 1874.

Le conseil est d’avis que la répartition des dépenses se fasse selon la colonne 2 du tableau des dépenses.

 

23 mai 1875 – Montoir

Vente des communs de Méan : litige de 28.000 francs avec les syndics :

·       Divers habitants de Méan ont demandé au préfet la nomination d’un syndicat pour représenter les intérêts de Méan contre la commune de Montoir. Le syndicat a été constitué et se compose de 3 membres.

À la demande des syndics de Méan, qui veulent que la commune de Montoir se reconnaisse débitrice de 28.000 envers Méan, deux réunions ont eu lieu avec le maire de Montoir assisté de 3 conseillers sans produire de solutions.

Les syndics de Méan avancent que « lors de la vente des communs situés dans Méan il fut fait une transaction entre la mairie de Montoir d’alors et les habitants de Méan aux termes de laquelle Méan devait prélever le quart du produit des ventes. Néanmoins cette pièce n’a pas été produite. ».[365]

« En tout cas, ayant communiqué à Messieurs les syndics l’état d’emploi du produit des ventes tel qu’il a été réglé par l’administration communale et supérieure d’alors, il semblait que cela devait mettre à néant toute réclamation, attendu que ces administrations n’ont dû agir comme elles l’ont fait que sur le vu des pièces justificatives. Malgré cela les syndics, persistant dans la réclamation, viennent aujourd’hui, dans une lettre de leur avocat datée du 18 courant, proposer de soumettre le litige à un arbitrage ».

Bien que considérant la réclamation infondée, le conseil municipal décide d’accepter l’idée d’un arbitrage sans l’accomplissement de formalités judiciaires qu’il ne parait pas opportun d’accomplir.

 

30 mai 1875 – Saint-Joachim

Garde-champêtre : traitement

·       Le maire demande à l’assemblée de voter la somme nécessaire au versement de leurs salaires soit 660 francs. Vive discussion comme d’habitude sur ce sujet, la majorité disant qu’un seul garde suffit, qu’il n’y en avait qu’un il y a 3 ans et qu’il peut faire le même travail aujourd’hui.

L’assemblée maintient donc son vote des délibérations précédentes, demandant la suppression d’un garde et vote 400 francs à prélever sur l’emprunt qu’elle a voté le 8 mai. Tous les conseillers signent cette résolution sauf le maire qui est d’un avis contraire[366].

Tarif pour le cimetière :

·       Le conseil délibère sur les tarifs à appliquer pour les tombes au cimetière et décide ainsi :

-  Pour les enfants en-dessous de 15 ans : 1,50 franc

-  Au-dessus de 15 ans : 3 francs[367]

École : travaux

·       Le maire expose à l’assemblée qu’il a fait exécuter des travaux pour l’école s’élevant à une somme de 1.017 francs et produit à l’appui des factures pour lesquelles il demande au conseil municipal de voter la somme nécessaire à leur paiement.

Après un examen « juste et sévère », le conseil municipal rejette les factures à l’unanimité arguant du fait qu’il n’est pas possible qu’une maison d’école neuve ait eu besoin de tant de réparations ou qu’il y a des vices dans sa construction et des défauts sensibles dans le mobilier des classes.

D’ailleurs les comptes sont mauvais car ce ne sont pas les véritables fournisseurs qui figurent sur les factures.

Le conseil propose au maire d’expertiser les travaux avec le conseil ou le demander, à ses frais, à un architecte s’il le juge nécessaire puisqu’il ne peut justifier les dépenses qu’il a faites. Tous les conseillers votent la délibération sauf le maire.

Mise en cause et blâme pour le maire :

·       Un des membres du conseil demande au maire d’en finir concernant son compte de gestion et rappelle ce qu’on lui a fait connaitre dans les réunions précédentes :

-  « Qu’il a mandaté en 1874 une somme de 60 francs pour entretien du mobilier de la mairie, que cette dépense était en partie fictive attendu que les objets achetés ne valaient pas plus de 35 francs et qu’il devait donc 25 francs à la caisse de la commune.

-  Qu’il avait mandaté une somme de 100 francs pour le mobilier des classes et que sur le mémoire (facture) qui a été fourni, à l’appui de cette dépense, il a été reconnu que monsieur le maire avait encore par de vers lui un excédent de trente francs, vu que le travail n’est pas ce qu’il dit être.

-  Qu’il ne tient point compte de l’argent des foires, que depuis 4 ans il ne l’a point fait, n’a jamais dit combien il recevait et n’a jamais cherché à en tenir compte d’aucune manière.

-  Qu’il a reçu 16 francs pour fermage des risbermes des chemins sur une somme assez importante qu’il a à faire renter[368] les fonds dans la caisse municipale puisque le temps de ce fermage est échu. »

Il demande donc « qu’il soit adressé un blâme au maire et qu’il soit contraint de verser dans la caisse municipale les fonds dont il est le triste dépositaire. »

« Le conseil délibérant blâme fortement le maire de sa mauvaise gestion et demande à l’autorité supérieure d’intervenir pour lui faire rendre toutes les sommes dont il est le détenteur. ».

 

13 juin 1875 – Montoir

Demandes de concession d’un terrain communal par AOUSTIN Pierre :

·       Le préfet autorise à vendre aux enchères publiques une parcelle de terrain communal de 2 ares soumissionné par Pierre AOUSTIN (1803-1881), refusant la vente de gré à gré demandée par le conseil municipal.

·       Le conseil municipal maintient sa demande arguant du fait « qu’il serait de toute impossibilité d’obtenir pour ce terrain communal soumissionné un prix plus élevé que celui mentionné au procès-verbal d’expertise annexé au dossier, que le concessionnaire est le seul à pouvoir l’accorder et maintient sa demande de concession de gré à gré s’en référant toutefois à la délibération du 8 novembre 1875 (1874). »

Demandes de concession de terrains municipaux par BARBIN Gustave et BERTHO Jean Marie fils :

·       Gustave BARBIN (1842-1921) et Jean Marie BERTHO fils (1846-1889) se portent acquéreurs d’un terrain communal divisé en 3 parcelles A, B, C. :

-  Gustave BARBIN pour la parcelle A de 0,40 are

-  Jean Marie BERTHO pour la parcelle B de 1,58 are et la parcelle C de 0,63 are

Le conseil considérant que ces parcelles ne seront d’aucune utilité pour la commune ni d’aucun rapport, que les propriétaires riverains renoncent à leurs droits de préemption et que les soumissionnaires sont les seuls à pouvoir faire l’acquisition, accepte la vente aux conditions du procès-verbal d’expertise.

Demandes de concession d’un terrain communal par MOYON Pierre et CURET François :

·       Nouvel épisode. Le préfet, se fondant sur l’opposition de Généreux CURET, formulée au procès-verbal d’enquête par son mandataire VAUJOYEUX, a cru devoir refuser son autorisation à la concession du terrain et le sous-préfet a proposé sa mise en vente aux enchères publiques.

Le conseil municipal délibère et formule l’avis suivant :

-  « Vu le plan des lieux, les soumissions et en général tout le dossier de cette affaire

-  Considérant que la mise en vente aux enchères publiques ne permettrait pas l’application demandée d’arrangement proposé par Mr MOYON « Mignon », d’ouvrir un passage sur l’extrémité nord-est de son jardin de façon à donner accès à la voie publique à messieurs Généreux CURET et GUIHARD par la voie la plus directe, la plus courte et la moins dommageable

-  Que ce passage nouveau permettra aux propriétaires riverains de s’enclore en établissant chacun sa barrière à la tête du chemin qui pour faciliter davantage l’évitage des attelages sera évasé à ses extrémités par un pan coupé aux deux cognages[369] sur le jardin MOYON

-  Que le terrain sur lequel serait établie la servitude réclamée par CURET se trouve bas et marécageux et qu’il y a lieu à l’assainir tandis que le nouveau passage offert par MOYON existera sur un sol élevé et un terrain sec

-  Que la décision rendue au possessoire entre Généreux CURET et MOYON n’est pas opposable à la commune qui a le droit incontestable de modifier l’emplacement et le tracé des chemins ruraux existant sur un terrain vague lui appartenant.

-  Que ce droit ne saurait surtout lui être contesté par un voisin dépourvu d’intérêt et qui n’est mu que par un sentiment de morosité inavouable, attendu que bien loin de lui nuire le changement lui sera utile et avantageux ainsi qu’à tous ceux qui ont besoin du chemin.

-  Que la commune y voit en outre sans (toucher) à ses finances un moyen d’assainissement et de salubrité dans ce quartier qui réclame plus qu’un autre cette amélioration.

-  Est d’avis à l’unanimité que Mr le maire doit insister auprès de Mr Le Préfet pour le prier d’accorder l’autorisation demandée. »[370]

 

4 juillet 1875 – Saint-Joachim

Mise en cause et blâme pour le maire :

·       Le maire commence la séance par le discours suivant :

« Messieurs,

Je ne puis laisser sans réponse les infâmes accusations levées contre moi dans la séance du 30 mai dernier. Mon indignation est égale au mépris que j’ai pour celui qui s’en est rendu coupable. Si je n’ai pas répondu séance tenante c’est que je voulais me présenter devant vous armé de preuves sans lesquelles doit succomber dans votre esprit et devant l’opinion publique mon infâme accusateur qui désormais doit être flétri par vous tous.

Il a eu l’audace et le courage d’énumérer les faits suivants sur chacun desquels je veux démontrer l’imposture.

-  Premier fait : J’ai mandaté en 1874 une somme de 60 francs pour entretien du mobilier de la mairie alors que cette dépense était en partie fictive, les objets achetés ne valant pas plus de 35 francs. Mon accusateur ici s’était auparavant fait dénonciateur contre moi auprès de Mr le sous-préfet pour le même fait.

Voici ma réponse : j’ai acheté et payé les chaises 48 francs et la table 12 francs, ces objets sont sous vos yeux et vous pouvez les examiner.

 

-  Deuxième fait : j’ai mandaté une somme de 100 francs pour le mobilier des classes et je n’ai dépensé que 70 francs. Mon accusateur et mon dénonciateur aurait dû se rappeler, comme le registre de vos délibérations le constate à la date du 15 mars 1874, que le conseil demandait qu’une somme de 577 francs fut employée à payer les réparations des bâtiments de l’école et à l’achat d’un mobilier scolaire. Eh bien, depuis 1873 jusqu’à ce moment les mémoires des ouvriers et des fournisseurs s’élèvent à 1017 francs environ sur lesquels je n’ai payé que la somme de 100 francs dont il s’agit et qui a été versée en totalité.

 

-  Troisième fait : depuis 4 ans je n’ai pas versé à la caisse municipale l’argent provenant des foires : en 1873, les rues de Fédrun et d’Aignac étaient devenues impraticables. J’ai acheté d’avec MOYON à la Paclais en Saint-Malo de Mr TENAUD au Pintré des pierres et délivres que j’ai fait transporter dans les rues des villages précités. Ces dépenses ont absorbé le peu d’argent touché pour les droits de place. Ne savez-vous pas, d’autre part, que le 4 janvier 1874 les droits de place ont été mis en adjudication et adjugés au sieur ROUX pour 65 francs, somme qui figure au budget ?

 

-  Quatrième fait (il est relatif au fermage des risbermes) : sur ce fait je n’ai qu’à vous rappeler la délibération du 16 mai dernier.

 

Maintenant, Messieurs, je crois avoir satisfait vos consciences et fait bonne justice des graves accusations qu’on a osé élever contre moi. Aussi ai-je la consolante pensée de croire que je n’ai rien perdu dans votre estime ni dans la considération de mes concitoyens.

J’ajoute en terminant que si mon accusateur et les signataires des dénonciations faites à Mr le sous-préfet ne rétractent pas leurs injustes accusations pour que leur rétractation soit consignée dans la présente délibération, je les préviens que je les poursuivrai devant la police correctionnelle comme diffamatoires. »

 

Les plus imposés de la commune viennent se joindre au conseil municipal pour le vote des centimes additionnels aux 4 contributions directes.

 

Vote des centimes additionnels :

-  Le maire propose de voter 4 centimes spéciaux pour l’instruction primaire en 1876 : tous les présents refusent sauf Eugène VINCE et Jean MAHÉ.

-  Le maire propose ensuite de voter 3 centimes additionnels pour le loyer des instituteurs en 1876. La proposition est acceptée moins 5 voix.

-  Le maire propose de voter 7 centimes additionnels pour insuffisance de revenus en 1876 : la proposition est rejetée à l’unanimité

-  Proposition de voter 5 centimes additionnels pour l’acquisition de terrains en prévision du chemin du bourg à Chieloup : proposition rejetée par 19 voix contre 9.

Cimetière de Saint-Joachim :

·       Depuis quelques temps des habitants de la commune demandent à enterrer leur défunt à des emplacements choisis par eux et leur commodité que ceux intervenant dans l’ordre des inhumations exigé par le préposé au cimetière. Un registre spécial qui note ces changements afin d’éviter des méprises regrettables. Il est nécessaire prendre et de fixer et établir un tarif pour ces inhumations. Le maire propose d’établir le tarif comme suit :

-  Choix d’une place pour 5 ans : 20 francs pour la commune et pour l’agent du cimetière 2 francs en plus de la fosse, 3 francs pour les fosses des personnes au-dessus de 15 ans, 1,50 franc pour les personnes au-dessus

-  Pour une durée de 10 ans on paiera également à la commune 40 francs et 4 francs à l’agent préposé au cimetière. Cette dernière concession cessera en cas de maladie contagieuse s’il manquait des places au cimetière.

Le conseil accepte les propositions du maire et demande au préfet une approbation rapide pour une mise en application au plus tôt.

 

 

Affaire des risbermes :

·       Le maire expose que l’affaire relative au fermage des risbermes n’a pas été réglée définitivement et qu’il demande à être autorisé à traiter à l’amiable ou judiciairement avec les sieurs RABAS et ÉVAIN, à établir s’il y a lieu un état de recouvrement pour que le percepteur puisse légalement encaisser le prix et le faire en recette au budget de 1876.

Le conseil vote cette proposition à raison de 10 francs concernant ÉVAIN, de 30 francs concernant RABAS. Il est reconnu par le conseil qu’il est dû par la commune une somme de 5 francs pour une expertise faite en 1869 par ÉVAIN. Il devra par conséquent verser 5 francs au percepteur[371].

Découverte de fonds disponibles :

·       Le maire informe le conseil qu’il a appris de source certaine que son prédécesseur Mr PHILIPPE avait touché de différentes personnes de la commune une somme d’environ 150 francs pour prix de terrains communaux à elles vendus et que PHILIPPE avait versée cette somme entre les mains de Me GUIHAIRE, notaire à Pontchâteau, que ce dernier tenait ces fonds à la disposition de la commune. Il importe de faire entrer ce fonds dans la caisse de la commune après avoir établi un état de recouvrement.

Le conseil autorise le maire à effectuer cette formalité.

Affaire des factures de mobilier scolaire :

·       Le 8 mai, le conseil municipal a rejeté des factures s’élevant à environ 1017 francs pour réparations et acquisition de mobilier scolaire des classes de garçons. Elles ont aussi été rejetées dans la séance du 16 mai par 8 voix sur 16 présents et il importe de savoir si oui ou non le conseil les refuse. Si c’est le cas, le maire demande à l’assemblée qu’elle veuille bien nommer un architecte ou l’autoriser à la faire, architecte dont les frais seraient supportés par la partie succombant c’est-à-dire par la commune[372] ou par les ouvriers des fournisseurs.

Finalement le conseil municipal demande au préfet de nommer un architecte.

Arriérés de rétribution des institutrices libres pour les élèves indigents :

·       Le préfet a reçu une lettre des institutrices libres réclamant le solde de ce qui leur est dû comme rétribution scolaire pour les élèves indigentes admises dans leurs classes en 1874. Le montant total pour les 5 institutrices libres s’élève à 635,25 francs sur lesquels elles ont touché 250 francs, il reste donc 385,25 francs.

Le maire fait remarquer que les ressources de la commune ayant déjà leur affectation il est impossible d’y pourvoir sans une imposition extraordinaire de 3 centimes et demi ou un secours du département ou de l’État. Le conseil décide alors que cette somme doit être comprise dans l’emprunt de 1750 francs et doit y être prélevée avant tout autre dépense (voir au 8 mai)[373].

Arriérés de factures d’avocats et d’imprimeurs :

·       Le maire présente des factures de MM. LUCAS Père et fils, avocats à Saint-Nazaire, RENEAUME, avoué à Nantes, FRONTEAU et GIRARD, imprimeurs à Saint-Nazaire, s’élevant à 587,09 francs et propose pour les payer d’utiliser le produit de la vente des terres noires des curées de la commune s’il est autorisé à les mettre en adjudication. Dans le cas où le produit de l’adjudication ne suffirait pas on pourrait compléter avec la somme en dépôt chez maitre GUIHAIRE à Pontchâteau.

Le conseil donne son accord au maire qui devra le plus tôt possible établir le cahier des charges pour obtenir l’approbation du préfet.

Inondations du midi de la France :

·       Le maire fait part au conseil d’une lettre du préfet qui l’invite à suivre, dans la mesure de ses moyens, le généreux exemple du conseil municipal de Nantes qui vient, à l’unanimité, d’allouer un subside de 10.000 francs en faveur des inondés du midi de la France[374].

Le conseil municipal, compte tenu du déficit de la commune ne peut consentir à aucun don mais décide d’organiser une souscription dans la commune, faite par les gardes champêtres, dont le produit sera remis au percepteur pour être envoyé au comité formé par le Maréchal de Mac MAHON sous le patronage de Mme La Duchesse de MAGENTA.

 

5 juillet 1875 – Montoir

Inondations du midi de la France :

·       Montoir a bien sûr reçu la même lettre du préfet et décide d’allouer un subside de 500 francs en faveur des inondés. De plus, une souscription est ouverte à la mairie et le conseil municipal se répartit pour faire une quête de maison en maison dans chaque village, le produit devant être ajouté au montant de la souscription et remis ensuite au percepteur.

Autorisation d’ester en justice contre le syndicat de Méan :

·       Afin de se défendre contre l’action que lui intente le syndicat de Méan et suivant son mémoire en date du 28 juin adressé au préfet, le conseil municipal laisse à l’administration supérieure le soin de prendre la décision qu’il jugera à propos relativement à la demande de Méan et la prie d’autoriser la commune à ester en justice pour répondre à cette demande.

 

12 juillet 1875 : Loi établissant la liberté de l’enseignement supérieur.

 

15 août 1875 – Saint-Joachim

Nomination d’un nouveau maire :

·       Jean-Baptiste VINCE est nommé maire de Saint-Joachim par le sous-préfet à la place de SAUZEREAU révoqué.

 

29 août 1875 – Saint-Joachim (session extraordinaire)

Réunion avec les plus imposés

Gardes-champêtres : salaires 

·       La guerre de tranchée continue sur ce sujet. Le sous-préfet a retoqué la décision du 30 mai par laquelle la municipalité avait voté 400 francs pour un seul garde, l’argent étant pris sur l’emprunt de 1750 francs. Le sous-préfet justifie sa décision par les raisons suivantes :

-  L’emprunt a été fait pour solder des dépenses urgentes dues depuis longtemps.

-  La suppression d’un garde champêtre ne peut avoir lieu que par une révocation nécessitant des motifs graves et suffisants.

Le maire est prié d’examiner sérieusement s’il y a lieu de provoquer la révocation d’un des gardes. Il est, de plus, autorisé à réunir le conseil municipal et les plus imposés en session extraordinaire pour voter une imposition extraordinaire suffisante pour le salaire des gardes champêtres.

L’assemblée vote à l’unanimité moins 1 voix que la commune ne veut qu’un garde-champêtre et que la raison de la révocation est que la commune n’a pas assez de ressources pour salarier 2 gardes.

Elle vote aussi à bulletin secret pour décider de celui qu’elle veut garder et c’est jean AOUSTIN qui est choisi par 23 voix sur 26 contre 3 voix pour Gilles AOUSTIN.

Elle vote enfin à l’unanimité la somme de 400 francs pour son salaire, somme qui sera assurée par les centimes additionnels nécessaires aux 4 contributions directes.

 

29 août 1875 – Montoir

Demandes de concession d’un terrain communal par MOYON Pierre et CURET François :

·       Le maire donne lecture du procès-verbal en date du 15 août dressé par GLOTAIN, AOUSTIN et RICHARD conseillers municipaux commissaires pour donner les alignements résultant de la concession consentie à MOYON Pierre dit Mignon, et à CURET François d’un terrain communal situé au Pontchareau. Cette concession a été ordonnée par l’arrêté préfectoral en date du 30 juillet sous la condition expresse de donner un chemin remplaçant le passage que Généreux CURET exerçait précédemment sur la parcelle concédée.

Les commissaires ont reconnu que Généreux CURET et Pierre GUIHARD ont accepté définitivement l’offre de Pierre MOYON dit « Mignon » de tracer un chemin au nord-est de son jardin et ont de suite tracé le nouveau chemin de 13 mètres de long et 4 mètres de large soit 52 centiares à déduire du prix à payer par Pierre MOYON.

Le conseil « considérant que messieurs les commissaires ont opéré selon la justice et l’équité accepte à l’unanimité les dispositions établies…et fixe à 2,04 ares seulement la contenance à payer par MOYON pour la parcelle qui lui a été concédée et qui originairement était de 2,56 ares, les 52 centiares de surplus lui revenant en échange de la semblable quantité de terrain prélevée sur son jardin et employée à l’établissement de la servitude…Cela fait que la somme de 128 francs qu’il eut dû payer pour prix de son acquisition sera déduite à 102 francs seulement. »

Travaux pour la traversée du bourg de Montoir par la route n° 50 : Dommages et intérêts demandés par SAUVERET :

·       Un sieur SAUVERET, de Donges, propriétaire d’une maison au bourg de Montoir a demandé au préfet l’autorisation de demander à la commune de Montoir des dommages et intérêts par suite des travaux exécutés à l’église qui doivent nuire à sa maison.

Sans entrer dans l’examen des travaux, le conseil municipal considérant :

-  « Que la traversée du bourg de Montoir par la route de grande communication n° 50 était difficile et dangereuse et que pour y obvier le conseil a consenti à la démolition de la partie de l’église dite « Le Rosaire »

-  Que malgré la suppression de cette partie de l’église, la voie publique est encore obstruée par l’angle sud-est de la maison SAUVERET et par une autre construction voisine dépendant de la propriété LEPÉSANT

-  Que la maison SAUVERET, qui était condamnée en grande partie autrefois par le tracé de la route n’a plus à céder à cette route, depuis la démolition de l’aile de l’église que son angle sud-est, ce qui réduit considérablement l’emprise à exercer sur cette maison

-  Que le petit bâtiment dépendant de la propriété LEPÉSANT a été condamné antérieurement dès le principe par le tracé de la route parce qu’il rétrécit beaucoup la voie publique et rend à cet endroit la pente plus roide. Que sa suppression ne peut nuire au commerce du propriétaire qui ne l’occupe pas.

-  Que les sacrifices faits par la commune pour améliorer la voie publique ne produiront d’effets réels que lorsque les propriétés SAUVERET et LEPÉSANT seront établies dans l’alignement de la route.

-  Que l’étroitesse de cette route près la maison SAUVERET explique jusqu’à un certain point la plainte très exagérée de celui-ci mais que l’intention du conseil a toujours été de faire pratiquer le plus tôt possible les retraits nécessaires à l’élargissement de la voie publique dans la traverse du bourg et que cela serait déjà fait sans les prétentions exorbitantes des intéressés.

-  Que plutôt que de soutenir un procès sur la demande de SAUVERET il est bien préférable d’exproprier de suite les portions des propriétés SAUVERET et LEPÉSANT condamnées par le tracé actuel de la route afin de donner à celle-ci ses dimensions réglementaires et de mettre à néant toute discussions de la part des propriétaires voisins qui bénéficient eux-mêmes de l’amélioration de la viabilité pour une facilité donnée à leur commerce. »

·       Le conseil municipal décide donc de lancer l’expropriation de ces propriétaires, tout pouvoir est donné au maire pour remplir les formalités, faire fixer l’indemnisation par voie amiable ou par un jury et répondre à toute instance dirigée contre la commune par les propriétaires.

 

12 septembre 1875 – Saint-Joachim

Secours aux pères de famille qui font alors une période de service de 4 semaines :

·       Une circulaire du préfet suggère aux communes de verser un secours aux pères de famille qui font une période militaire de 4 semaines en ce moment. Le conseil municipal de Saint-Joachim vote à l’unanimité qu’il n’y a pas lieu de le faire.

 

19 septembre 1875 – Saint-Joachim

Instituteurs laïques ou religieux :

·       Une lettre du sous-préfet demande si la commune de Saint-Joachim veut des instituteurs laïques ou des frères congréganistes. Le conseil décide à l’unanimité qu’il désire avoir des instituteurs laïques.

 

19 septembre 1875 – Montoir

Chemin vicinal de petite communication n° 7 : 1ère enquête

·       Une enquête a été diligentée concernant la traversée du village de Trignac. Il en ressort :

-  « Que le plan du tracé n’a pas eu de critique jusqu’au profil n°8

-  Que deux sieurs HERVO ont demandé une modification à partir de 35 mètres environ après ce profil de façon que le tracé, au lieu de passer au nord de la maison COQUARD soit reporté au sud de cette maison après avoir longé les bâtiments depuis la propriété de Pierre HALGAND jusqu’à l’écurie HERVY. Cette modification aurait pour but de faire traverser leurs parcelles plus carrément et de diminuer le dommage que cela peut causer en substituant une ligne droite à un biais.

-  Que le chemin étant redressé, se trouvera raccourci

-  Que la rampe du pont se prolongera sur une ligne droite et non dans une courbe

-  Que si ce changement du tracé oblige à faire des emprises sur des terrains privés au sud on évitera d’en faire au nord.

-  Que moins le dommage à causer aux sieurs HERVO sera grand moins forte sera l’indemnité à leur accorder.

-  Que les conclusions du commissaire enquêteur sont conformes à la demande HERVO.

·       « Le conseil décide donc à l’unanimité que le tracé doit être maintenu conformément au projet jusqu’au profil n°8 mais qu’il doit être modifié à partir de 35 mètres de ce profil vers la propriété de Pierre HALGAND afin de le rapprocher des bâtiments jusqu’à l’écurie HERVY et, de là, de le diriger vers le pont en laissant la maison COQUARD au nord du chemin. »

 

31 octobre 1875 – Saint-Joachim

Cimetière : Tarif des concessions

·       Depuis longtemps, certains habitants de la commune demandent à pouvoir enterrer leurs défunts dans des emplacements réservés au cimetière. Il serait donc utile d’avoir un tarif spécial pour ces concessions dans le cimetière.

Attendu qu’une concession dans le cimetière doit être légalement perpétuelle, trentenaire ou temporaire, dont la durée ne peut dépasser 15 ans, qu’aucune concession ne peut avoir lieu sans le versement d’un capital dont les deux tiers va au profit de la commune et un tiers aux pauvres ou aux établissements de bienfaisance, la tarification au m² de terrain proposée est la suivante :

-  Concession temporaire ou de 15 ans : 30 francs le m²

-  Concession trentenaire : 75 francs le m². La concession pourra être renouvelée à un taux qui ne dépassera pas le premier.

-  Concession perpétuelle : 150 francs le m²

Le conseil municipal vote ce tarif à l’unanimité moins une voix (Jean-Baptiste VAILLANT)

Animaux des foires : tarif

·       Le conseil municipal propose d’établir un tarif pour les animaux amenés pour être vendus dans les foires qui se tiennent dans la commune. Le tarif de 10 centimes par m² occupé les jours de foire.

Le conseil municipal vote ce tarif à l’unanimité moins une voix (Jean-Baptiste VAILLANT)

 

21 novembre 1875 – Montoir

Demandes de concession d’un terrain communal par MOYON Pierre :

·       Le maire fait savoir que pour effectuer le paiement d’une parcelle de terrain située au Pontchareau acquise par la commune à Pierre MOYON pour servir de chemin rural (les fameux 52 m²) il y a lieu de demander au préfet l’autorisation de pouvoir procéder à cette opération sans l’accomplissement des formalités de purge d’hypothèques légales et conventionnelles d’autant que la somme à payer par la commune est inférieure à 500 francs. Le conseil municipal entérine la demande au préfet.

 

Décembre 1875 : Élections par l’assemblée nationale des 75 sénateurs inamovibles.

La liste de gauche avec 57 sièges remporte un véritable succès.

 

12 décembre 1875 – Montoir

Travaux pour la traversée du bourg de Montoir : Expropriations SAUVARET et LEPÉSANT :

·       Une enquête de commodo a été diligentée pour l’expropriation de deux portions d’immeubles nécessaires à l’élargissement du chemin de grande communication n° 50 et un procès-verbal a été établi.

Le conseil municipal déclare n’avoir aucune observation à y faire et déclare :

-  Maintenir la délibération du 29 août 1875

-  Pour le paiement du prix de ces deux portions d’immeubles il demande à ce qu’il soit effectué au moyen des ressources ordinaires de la commune exercice 1876 et en cas d’insuffisance par ce moyen, il demande l’autorisation, pour le temps opportun, de vendre des rentes sur l’État jusqu’à concurrence de la somme suffisante pour solder le paiement.

 

26 décembre 1875 – Saint-Joachim

Session extraordinaire

École publique de garçons :

·       L’inspecteur primaire a fait parvenir une lettre demandant à ce que la commune fixe d’une manière définitive le nombre de maitres-adjoints pour l’école publique de garçons.

Le conseil fixe le nombre de maitres-adjoints 3 car l’école a été fréquentée du 1 janvier au 31 décembre 1874 par 322 élèves et actuellement il y en a 296. D’après l’instituteur 3 adjoints suffisent[375].

Quant au salaire, la commune étant grevée on ne peut plus, ne peut pas y pourvoir et demande que le département se substitue à elle. Le traitement est fixé à 700 francs pour les brevetés et 600 francs pour les non brevetés. Le conseil est aussi d’avis que 200 francs soient mis en réserve et à la libre disposition de Mr le directeur pourrait distribuer à ceux de ses adjoints qui montreraient dans leurs travaux le plus d’émulation.

État financier de Saint-Joachim :

·       « Vu le triste état de la commune qui se trouve énormément grevée d’emprunts et à la veille d’en contracter de nouveaux, attendu qu’ils existent dans la maison d’école communale de grandes réparations urgentes à faire pour l’achat de tuyaux de poêle et autres travaux indispensables et que la commune est dans l’impossibilité d’y subvenir par elle-même, demande à ce que le département veuille bien lui venir en aide pour la somme de 600 francs »

Rétribution scolaire :

·       Après avoir consulté l’instituteur, le conseil municipal fixe le taux de rétribution scolaire à 7,50 francs pour tous les élèves qui fréquentent l’école communale des garçons quel que soit leur âge car les enfants de 7 à 9 ans donnent plus de peine et réclame plus de sollicitude de la part de MM les instituteurs que ceux de 9 ans et au-dessus.

Liste électorale : révision :

·       Sont choisis comme délégués : Pierre VAILLANT, Joseph AOUSTIN et Jean OLLIVAUD tous les trois conseillers municipaux.

 

26 décembre 1875 – Montoir

Listes électorales : révision :

·       Il est nécessaire d’élire des délégués pour les deux sections, celle du bourg et celle de Saint-Malo-de-Guersac. Chaque section devra avoir 3 délégués pour recevoir et juger des réclamations lesquels devront s’adjoindre aux commissions d’élaboration des listes.

Désignation de la commission pour la révision des listes électorales du bourg :

-  Le maire Mathurin MOYON, président

-  Délégués : Joseph RICHARD et Isidore OLLIVAUD, Constant RICORDEL

Désignation de la commission pour la révision des listes électorales de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Le maire Mathurin MOYON, président

-  Délégués : Pierre MOYON dit Mignon, Alexis HALGAND et Désiré RIALLAND

 

1876

 

15 janvier 1876 – Saint-Joachim

Composition du conseil municipal :

·       Les membres du conseil municipal étant pour une fois cité avec leur prénom, en voici la liste (même si elle ne nous apprend pas grand-chose malheureusement).

 

Conseillers municipaux

Dates

 

 

Professions

AOUSTIN Joseph

 

 

 

AOUSTIN Joseph

 

 

 

AOUSTIN Pierre Michel

 

 

 

ÉVAIN Pierre Michel

(1830-1916)

 

Laboureur

HALGAND Jacques

 

 

 

MAHÉ Jean

 

 

 

MAHÉ Jean Désiré

(1827-1894)

 

Cordonnier

MAHÉ Jean Marie

 

 

 

MAHÉ Joachim

 

 

 

MOYON Joseph

 

 

 

MOYON Pierre

 

 

 

MOYON Pierre

 

 

 

MOYON Pierre

 

 

 

OLLIVAUD Jean

 

 

 

PÉZERON Guillaume

(1810-1876)

 

Charpentier

THOMAS Eugène

(1841-1926)

 

Charpentier

THOMAS Pierre

 

 

 

VAILLANT Jean-Baptiste

 

 

 

VAILLANT Pierre

 

 

 

VINCE Jean-Baptiste

 

Maire

 

 

Le maire, président donne lecture :

-  De la loi constitutionnelle du 24 février 1875 sur l’organisation du sénat

-  De la loi organique du 2 août 1875 sur les élections des sénateurs

-  De la loi du 30 décembre 1875 fixant à ce jour l’élection des délégués des conseils municipaux

-  Du décret du 3 janvier 1876 convoquant les conseils municipaux et fixant la durée du scrutin

 

Élection du délégué pour les élections sénatoriales :

·       1er tour de scrutin : vote sans débat au scrutin secret et à la majorité absolue, chaque conseiller, à l’appel de son nom écrit son vote sur papier blanc et le remet fermé au président. Les bulletins blancs ou ne contenant pas une désignation suffisante ou dans lesquels les votants se sont fait connaitre sont déduits du nombre de votes.

Le résultat du vote :

-  Nombre de votes                     : 18

-  Suffrages exprimés                 : 18

-  Majorité absolue                      : 13[376]

Ont obtenu :

-  VINCE Jean-Baptiste                : 13 voix         

-  VAILLANT Pierre                     :   3 voix         

-  MAHÉ Joachim             :   2 voix

VINCE Jean-Baptiste est donc proclamé délégué et déclare accepter le mandat.

Élection du suppléant pour les élections sénatoriales :

Le résultat du vote :

-  Nombre de votes                     : 18

-  Suffrages exprimés                 : 18

-  Majorité absolue                      : 13

Ont obtenu :

-  MAHÉ Joachim             : 13 voix         

-  MAHÉ Jean                               :   3 voix         

-  VAILLANT Pierre                      :   2 voix

MAHÉ Joachim est donc proclamé suppléant et accepte le mandat.

 

16 janvier 1876 – Montoir  

Le maire, président donne lecture :

-  De la loi constitutionnelle du 24 février 1875 sur l’organisation du sénat

-  De la loi organique du 2 août 1875 sur les élections des sénateurs

-  De la loi du 30 décembre 1875 fixant à ce jour l’élection des délégués des conseils municipaux

-  Du décret du 3 janvier 1876 convoquant les conseils municipaux et fixant la durée du scrutin.

Élection du délégué pour les élections sénatoriales :

·       1er tour de scrutin : vote sans débat au scrutin secret et à la majorité absolue, chaque conseiller, à l’appel de son nom écrit son vote sur papier blanc et le remet fermé au président. Les bulletins blancs ou ne contenant pas une désignation suffisante ou dans lesquels les votants se sont fait connaitre sont déduits du nombre de votes.

Le résultat du vote :

-  Nombre de votes                     : 22

-  Suffrages exprimés                 : 22

-  Majorité absolue                      : 12

Ont obtenu :

-  MOYON Mathurin Marie            (1810-1890)                : 14 voix         

-  BOUCAND Éphrem                  (1824-1890)                :   2 voix         

-  ANGEBEAU Prosper                  (1811-1889)                :   3 voix

-  AOUSTIN Joseph                      (1826-1880)                :   2 voix         

-  RICORDEL Constant                 (1822-       )                :   1 voix

Mathurin MOYON est donc proclamé délégué et déclare accepter le mandat.

Élection du suppléant pour les élections sénatoriales :

Le résultat du vote :

-  Nombre de votes                     : 22

-  Suffrages exprimés                 : 22

-  Majorité absolue                      : 12

Ont obtenu :

-  BOUCAND Éphrem                  (1824-1890)                : 14 voix         

-  AOUSTIN Joseph                      (1826-1880)                :   6 voix         

-  DESBOIS Étienne                    (1814-1882)                :   1 voix

-  ANGEBEAU Prosper                  (1811-1889)                :   1 voix

Éphrem BOUCAND est donc proclamé suppléant et accepte le mandat.

 

Chemin vicinal de petite communication n° 7 : 2ère enquête

·       Le tracé du chemin n° 7 ayant été critiqué durant la première enquête, la modification proposée a nécessité une seconde enquête.

Dans celle-ci, ouverte le 20 décembre et close le 4 janvier, « plusieurs individus nommés ROBERT et d’autres signataires ont protesté contre le nouveau projet mais devant monsieur le commissaire enquêteur, les sieurs HERVO d’une part et les sieurs ROBERT et consorts de l’autre ont demandé qu’il fût sursis à la fixation du chemin à partir de la lette A (du plan) vers le milieu de l’espace compris entre les profils n° 9 et n° 10 à l’endroit où les deux projets bifurquent et que le tracé au-delà ne soit pas définitivement arrêté que lorsque l’emplacement sera irrévocablement fixé. »

Le conseil municipal considérant :

-  « Que le chemin n° 7 dont est cas a pour but principal de procurer accès au pont à établir sur le Brivet, que l’emplacement de ce dernier obligera forcément à déporter tel tracé plutôt que l’autre.

-  Que si sur le plan figure un projet de pont, ce projet n’a rien de définitif puisque, même, il n’est pas encore soumis à l’enquête et que, lorsque l’on fera ce pont ce sera peut-être dans des conditions tellement différentes de celles du projet actuel que l’assiette arrêtée aujourd’hui pour le chemin sera forcément changée, ce que l’on doit surtout éviter.

-  Que le chemin rural actuel faisant suite au tracé jusqu’à l’endroit marqué A peut, avec quelques améliorations, suffire au besoin de la localité jusqu’à la confection du pont.

À l’unanimité le conseil vote l’acceptation du projet de tracé du chemin de petite vicinalité n° 7 mais que (uniquement) pour la partie comprise entre l’origine et le point marqué A sur le plan c’est-à-dire vers le milieu de la distance comprise entre les profils n° 9 et n° 10 et dit que le chemin rural compris entre ce point et le pont actuel servira suffisamment aux besoins locaux jusqu’à la confection définitive du pont, époque à laquelle l’assiette du chemin sera forcément fixée dans le sens voulu pour le raccordement avec le pont. »

 

30 Janvier 1876 : Élections sénatoriales 

Les conservateurs remportent la majorité des sièges mais compte tenu des 75 inamovibles, la droite ne détient qu’une faible majorité avec 151 sièges sur 300.

 

20 février et 5 mars : Élections législatives

·       393 sièges pour les Républicains, 140 sièges pour les conservateurs dont 76 pour les Bonapartistes.

 

27 février 1876 – Montoir

Crédits supplémentaires au budget de 1875 :

·       Divers crédits de 1875 sont insuffisants pour payer les dépenses qui y sont applicables, des votes de crédits supplémentaires sont nécessaires :

-  Complément de traitement de l’instituteur                               : 467,25 francs

-  Complément de traitement de l’institutrice                              :   73,25 francs

-  Complément du contingent aux enfants assistés                                  :   14,27 francs

-  Complément de traitement de l’instituteur de Saint-Malo                    : 387,00 francs

-  Remboursement de l’emprunt à la caisse des chemins vicinaux           :   56,00 francs

Attendu qu’il s’agit de dépenses obligatoires, le conseil vote ces crédits supplémentaires.

Demande de main levée faite par Vince Eugène :

·       Eugène VINCE (1828-1881), commerçant à Saint-Joachim, a acquis de la commune de Montoir, le 7 juillet 1872, 375,80 m² à Rosé. Il résulte d’une quittance authentique que le sieur Eugène VINCE s’est libéré vis-à-vis de la commune de Montoir le 8 septembre 1873 de la somme de 189,28 francs, prix de l’adjudication aussi VINCE demande main levée de l’inscription prise sur le terrain vendu.

Le conseil demande au préfet d’accorder la main levée de l’hypothèque.

Chemins vicinaux subventionnés :

·       Vu la proposition de l’agent voyer cantonal en ce qui concerne la répartition des subventions et des emprunts pour 1876, le conseil décide que celles-ci seront réparties conformément aux indications de la colonne E du tableau.

 

2 avril 1876 – Saint-Joachim

Session extraordinaire avec seulement 12 conseillers.

Rétribution scolaire : remise en cause

·       Le maire donne lecture d’une lettre du sous-préfet de Saint-Nazaire en date de 27 mars confirmant que le conseil départemental de l’instruction publique a fixé comme suit le taux de la rétribution scolaire dans l’école des garçons de Saint-Joachim :

-  Enfants au-dessous de 7 ans    : 1,50 franc

-  Enfants de 7 ans et au-dessus : 2,25 francs

·       Le maire expose au conseil municipal, que si cette décision est appliquée, il en résultera les inconvénients suivants :[377]

-  « Les habitants de Saint-Joachim étant généralement sans fortune et ne vivant que du produit de leur salaire quotidien, d’ailleurs fort maigre, n’enverraient plus leurs enfants à l’école que pendant 1 ou 2 ans, ce qui mettra Mr l’instituteur dans l’impossibilité de répandre l’instruction au sein de cette importante population qui en a un besoin si urgent.

-  Les habitants de Saint-Joachim résidant dans les populeux villages d’Aignac (1800 habitants environ), de Mazin, Pendille (800 habitants environ) profiteront certainement du taux peu élevé (1 franc et 1,50 franc) des communes voisines et enverront leurs enfants à Saint-Malo ou à Crossac, ce qui diminuera de moitié au moins le traitement de notre bon instituteur.

-  Les habitants de Saint-Joachim qui sont sans ressources subiront en général certainement la saisie mobilière et immobilière pour payer leurs contributions et leurs mois d’école si le taux de la rétribution scolaire est maintenu à 2,25 francs car les saisies sont déjà très fréquentes de la part de Mr le Percepteur qui a toutes les peines du monde à faire rentrer en caisse les diverses ressources de la commune.

-  Si la décision du conseil départemental est maintenue il en résultera un taux unique à 2,25 francs car à Saint-Joachim il y a une salle d’asile qui prend les garçons jusqu’à 7 ans.

-  Les habitants de Saint-Joachim ne pourront payer un taux si élevé et la commune qui ne peut déjà faire face à ses dépenses sera forcée d’admettre un bien plus grand nombre de gratuits. Où trouvera-t-elle les ressources indispensables pour solder les augmentations de cet éventuel… » (suite absente)

 

21 mai 1876 – Montoir

Bilan comptable de la commune pour 1875, receveur municipal Mr ARNOLD

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1875

- Résultat créditeur précédent

4.067,66

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

25.307,11

- Dépenses intermédiaires au 31/12

27.914,83

- Solde créditeur

1.459,94

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1876

 

 

 

- Recettes définitives 1875

25.490,22

- Dépenses définitives 1875

27.066,81

- Solde créditeur année 1875

 

- Solde débiteur année 1875

1.576,59

Reprise solde créditeur 1874

3.076,56

Reprise solde débiteur 1874

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

1.499,97

Solde débiteur définitif

 

 

28 mai 1876 – Saint-Joachim

Réunion avec les plus imposés présents : Pierre PHILIPPE, Joseph GUIHARD, Jean VINCE, Jean-Baptiste MOYON, François PERRAUD (1827-1876) et Alexandre TENAUD (1835-1880).

 

Bilan comptable de la commune pour 1875, receveur : Mr SCHERRER Georges Célestin

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1875

- Résultat créditeur précédent

1.655,41

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

16.503,13

- Dépenses intermédiaires au 31/12

16.256,53

- Solde créditeur

1.902,01

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1876

 

 

 

- Recettes définitives de 1875

14.821,10

- Dépenses définitives de 1875

13.410,01

- Solde créditeur année 1875

1.411,12

- Solde débiteur année 1875

 

Reprise solde créditeur 1874

311,07

Reprise solde débiteur 1874

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif

1.722,19

Solde débiteur définitif

 

 

Chemins vicinaux

·       Le conseil municipal vote pour que les dépenses se fassent selon la colonne 4 du tableau (de l’agent voyer)

 

Cotes irrécouvrables :

·       Toutes les cotes présentées par le receveur municipal et concernant les prestations et la rétribution scolaire sont déclarées irrécouvrables, les gens concernés étant tous indigents.

Votes divers :

-  Pour les instituteurs primaires             : 4 centimes par franc aux contributions directes

-  Pour l’entretien des chemins                           : 5 centimes    «           «          « 

-  Pour le loyer de la maison de l’instituteur        : 3 centimes    «          «          « 

-  Pour fournir 400 francs au garde-champêtre   : 5 centimes    «          «    « (parmi les plus imposés, ÉVAIN, MAHÉ Jean Désiré et PÉZERON votent contre)

-  Pour le traitement des instituteurs adjoints     : 50 francs (solde de 1875)

-  Frais d’imprimés / reliures dus à Mr ALLAIRE   : 35 francs

-  Le maire demande aux plus imposés de voter 7 centimes pour pallier à l’insuffisance de revenus de la commune, la demande est rejetée.

Factures en retard :

·       Le maire fait part au conseil qu’il serait avantageux pour la commune de s’acquitter de certaines dettes contractées depuis longtemps et montre différents mémoires (factures) se montant à 950 ( ?) francs. Les plus imposés participant à la réunion ne veulent pas les reconnaitre et se retirent ; de ce fait il n’y a pas de majorité. Le sujet est reporté au dimanche 11 juin.

 

11 juin 1876 – Saint-Joachim

Factures en retard (reprise de la réunion précédente) :

·       Le sujet précis est « l’acquittement des dépenses faites par diverses personnes pour réparations de la maison d’école, achat de son mobilier et autres frais d’imprimés et de consultations concernant la commune ». Il y a 10 conseillers présents et ils ne sont que deux parmi les plus imposés Pierre PHILIPPE et Pierre MAHÉ. Le quorum n’étant pas atteint, le maire lève donc la séance et convoque conseillers et plus imposés pour une troisième réunion le 18 juin.

 

18 juin 1876 – Saint-Joachim

Factures en retard (reprise des réunions précédentes) :

·       Il y a 10 conseillers présents et ils ne sont que deux parmi les plus imposés : Alexandre TENAUD et Pierre TURCAUD. Une fois de plus le quorum n’est pas atteint.

« Vu l’article 26 de la loi du 18 juillet 1837 et l’article 27 de la loi du 5 mai 1855 et la lettre de monsieur le sous-préfet du 3 juin courant, nous, maire de la commune de Saint-Joachim assisté des ci-dessus nommés avons voté aux rôles des quatre contributions directes :

-  9 centimes par franc pour couvrir la somme de 800 francs dus à différentes personnes, suivant mémoires, pour travaux faits à la maison d’école des garçons de la commune

-  Et 5 centimes par francs pour acquitter la somme de 450 francs dus pour frais de procédure et consultations de ladite commune.

Ensuite, le conseil et les plus imposés ont voté :

-  5 centimes pour la somme de 400 francs au garde-champêtre

-  3 centimes pour le loyer de la maison de l’instituteur soit 250 francs

-  4 centimes pour l’instruction primaire ».

Tous les présents signent le procès-verbal de séance sauf TENAUD et TURCAUD « quoique ayant donné leur adhésion[378] ».

 

18 jun 1876 – Montoir

Vente des communs de Méan : litige de 28.000 francs avec les syndics :

·       Le maire donne lecture des pièces concernant le procès intenté à la commune de Montoir par messieurs OLLIVAUD, THOBY et TABARY se disant syndics de la section de Méan.

Une de ces pièces contient les conclusions de l’avoué (avocat) de la commune tendant à obliger les adversaires à communiquer les pièces dont ils entendent appuyer leurs dires.

L’autre pièce contient les conclusions signifiées à l’avoué de la commune par l’avoué adverse le 9 juin présent mois. Les syndics de Méan y prétendent qu’il y a eu une transaction passée entre la commune de Montoir et la section de Méan relativement au terrain dit de la grande pâture de Méan. Ils n’ont pas produit ce titre et n’en ont pas donné la date ni aucun renseignement capable de fixer sur la validité de leur assertion[379].

« À l’unanimité, le conseil municipal de Montoir enjoint à son avoué d’exiger de leurs adversaires qu’ils justifient leurs dires en produisant l’acte transactionnel dont ils parlent afin de s’assurer de sa valeur entendant s’opposer formellement à sa mise en exécution s’il n’a pas revêtu toutes les formalités légales nécessaires.[380] »

 

École de garçons de Saint-Malo-de-Guersac : projet de construction

·       Le sous-préfet a informé la commune que le Conseil Général du département va dans sa prochaine session employer le disponible du crédit pour la reconstruction ou les réparations de maisons d’école et qu’il est urgent de présenter toute demandes dans ce sens.

L’école communale des garçons de Saint-Malo est établie dans un local très insuffisant et n’appartenant pas à la commune et il y a urgence à faire construire un local convenable au moment surtout où une personne généreuse offre gratuitement un terrain de 1275 m² pour la construire.

Le conseil opte donc pour cette demande et fixe la contribution de la commune dans les frais de construction à une somme de 5.000 francs qui vu l’insuffisance des recettes ordinaires du budget devra être produite par la vente d’une pareille somme sur les fonds de la commune placés en rente sur l’État[381]. Il demande que le surplus des frais de construction soit subventionné par l’État ou le département. Une commission en charge de ce projet est nommée, composée de Mathurin MOYON, maire, BOUCAND Éphrem, SIMON Julien, CURET Jean-Baptiste et CATHELINAIS.

 

16 juillet 1876 – Montoir

École de garçons de Saint-Malo-de-Guersac : donation du terrain

·       Le maire ayant reçu les plans, devis, cahier des charges, acte de donation et d’acquisition du terrain relatifs à la construction de la maison d’école des garçons de Saint-Malo-de-Guersac, en fait la communication au conseil municipal avant d’envoyer le tout à l’administration supérieure et l’adjoindre à la délibération déjà prise et expédiée le 11 juillet.[382]

Le conseil accepte l’ensemble des pièces ainsi que l’acte d’abandon gratuit d’une superficie de 1275 m² de terrain fait à la commune par Mr l’abbé CURET (Jacques Honoré (1821-1896), terrain sur lequel l’édifice projeté devra être bâti en partie. Cette superficie avait été reconnue insuffisante, le conseil avait   autorisé le maire à acquérir une petite parcelle avoisinante de 405 m². Cette acquisition faite pour le compte de la commune sera payée au moyen des ressources ordinaires.

 

20 août 1876 – Montoir

École de garçons de Saint-Malo-de-Guersac : achat de la parcelle complémentaire

·       Le conseil municipal entérine le procès-verbal d’enquête concernant l’achat du terrain complémentaire pour l’école au sieur AOUSTIN et maintient sa délibération du 16 juillet.

Chemin de fer de Saint-Nazaire à Châteaubriant :

·       Une lettre du sous-préfet de Saint-Nazaire demande si la commune de Montoir veut voter une somme quelconque à titre d’indemnité pour aider à la confection du chemin de fer de Saint-Nazaire à Châteaubriant avec embranchement de Montoir ou de Savenay.

·       Après délibération le conseil considère :

-  « Que le chemin de fer sera d’une utilité incontestable s’il est concédé à une autre compagnie que celle d’Orléans

-  Que l’embranchement à Montoir est bien préférable à celui de Savenay pour diminuer le plus possible l’emprunt de la ligne de Saint-Nazaire à Nantes.

-  Que la situation budgétaire de la commune de Montoir ne peut permettre de voter une somme assez importante pour qu’elle puisse influencer la décision d’adoption de l’embranchement.

-  Que plusieurs compagnies ont offert d’établir ce chemin de fer et que même le Conseil Général l’avait provisoirement concédé à une compagnie sans indemnité.

·       Le conseil décide donc de ne voter aucune somme.

 

3 septembre 1876 – Saint-Joachim

Maison d’asile : loyer en retard

·       Rosalie HALGAND (1837-1897), institutrice à Saint-Joachim, réclame à la commune la somme de 525 francs pour le loyer de sa maison destinée à la salle d’asile, somme due en grande partie pour 1874 et 1875.

« Le conseil municipal expose que le 5 octobre 1873 il a été voté par le conseil d’alors la somme de 300 francs pour le loyer de la maison salle d’asile mais qu’induit en erreur par son ex maire et son ex secrétaire il a énergiquement protesté depuis contre ce vote de 300 francs porté à une maison de moitié moins de valeur locative et habitée en dehors des classes par sa propriétaire Melle Rosalie HALGAND et consorts (en sorte que le loyer de la dite maison n’aurait lieu que pendant la durée des classes) ; que le loyer de la maison des instituteurs, le double et le triple en valeur locative de la dite maison salle d’asile, ne coûte à la commune que 250 francs ; que malheureusement pour la commune, les auteurs du vote du 5 octobre 1873 ont failli en ne tenant pas compte de la volonté du conseil municipal depuis 1874 et 1875 mais que sitôt le rejet des susdits fonctionnaires, c’est-à-dire à la session de mai 1875, le conseil municipal a porté unanimement au budget de 1877, une diminution au dit loyer de la maison (salle d’asile) : le loyer à 200 francs au lieu de 300 francs, 250 francs à la femme de service au lieu de 300 soit en moins 150 F par an.

Qu’à la suite de cet exposé le conseil municipal est unanime à vouloir voter à Melle Rosalie HALGAND la somme de 225 F déduction faite de 150 F par an sur la somme de 525 F réclamée.[383]»

Pont de Pendille : demande d’autorisation de construction :

·       Le conseil municipal prie le sous-préfet de bien vouloir rappeler au préfet les pétitions que lui ont adressé les habitants de la commune concernant l’autorisation de construction d’un pont à Pendille sur le chemin de grande communication n° 50.

 

24 septembre 1876 – Saint-Joachim

Session extraordinaire avec les plus imposés

Maison d’asile : loyer en retard

·       Comme c’était prévisible la demoiselle Rosalie HALGAND s’est adressé au préfet pour récupérer ce qui lui est dû, c’est-à-dire presque deux années de loyer, et le préfet lui donne raison en demandant à la municipalité de payer.

Le conseil municipal s’exécute en votant le paiement mais aussi 6 centimes additionnels aux 4 contributions directes pour obtenir la somme.

Vu le manque de ressources où se trouve la commune, attendu que la propriétaire de la maison salle d’asile ne veut pas traiter avec la commune pour passer un bail définitif, le conseil manifeste le désir de renvoyer la directrice de la salle d’asile libre et prie le préfet de l’aider dans cette affaire.

École communale des garçons :

·       Le maire expose que le mobilier scolaire de l’école communale des garçons est insuffisant et que les poêles destinés à chauffer les classes n’ont pas de tuyaux.

Ayant visité les classes, le conseil reconnait que vu la bonne impulsion donnée à l’école des garçons depuis l’arrivée de Mr BERRANGER et l’arrivée d’un troisième adjoint, le mobilier scolaire est très insuffisant et qu’il est urgent de le compléter par :

-  L’achat de 6 tables avec leurs bancs à 35 francs l’une              : 210 F

-  Les réparations de 8 tables à moitié démolies                         :   40 F

-  L’achat des tuyaux nécessaires pour monter 4 poëles              : 180 F

-  L’achat de poids et mesures du système métrique                              :   90 F

-  Les réparations à faire à 10 ouvertures laissant passer la pluie à l’intérieur des bâtiments et pourrir les planches. Au moins                                                            : 100 F

Soit                  : 620 francs  

·       Attendu que la commune a fait récemment plusieurs emprunts et qu’elle a encore de nombreuses dettes à payer malgré ses nombreux centimes additionnels, la commune est dans l’impossibilité de trouver cette somme et prie le préfet d’intervenir pour qu’elle puisse obtenir un secours départemental de 620 francs le plus tôt possible.

 

8 octobre 1876 – Montoir

Élection du maire :

·       La loi du 12 août 1876 ( ?) invite les conseils municipaux à procéder à l’élection de leur maire au scrutin secret.

·       Le scrutin a lieu sous la présidence du plus âgé, Jean Auguste DRONEAU (1796-1885). Chaque conseiller, à l’appel de son nom, remet au président son bulletin de vote fermé sur lequel il a écrit son vote.

Le résultat du vote :

-  Nombre de votes                     : 21

-  Suffrages exprimés                 : 20 (1 bulletin blanc)

-  Majorité absolue                      : 11

Ont obtenu :

-  MOYON Mathurin Marie            (1810-1890)                : 19 voix         

-  GLOTAIN Paul                          (1825-1899)                :   1 voix         

Mathurin MOYON est donc proclamé maire.

Élection du 1er adjoint :

Le résultat du vote :

-  Nombre de votes                     : 21

-  Suffrages exprimés                 : 21

-  Majorité absolue                      : 11

Ont obtenu :

-  ANGEBEAU Prosper                  (1811-1889)                : 12 voix

-  BOUCAND Éphrem                  (1824-1890)                :   4 voix         

-  GLOTAIN Paul              (1825-1899)                :   4 voix

-  DRONEAU Jean Auguste          (1796-1885)                :   1 voix

Prosper ANGEBEAU est donc proclamé 1er adjoint

Élection du 2ème adjoint :

Le résultat du vote :

-  Nombre de votes                     : 21

-  Suffrages exprimés                 : 21

-  Majorité absolue                      : 11

Ont obtenu :

-  BOUCAND Éphrem                  (1824-1890)                : 17 voix         

-  DURAND, SIMON, NICOLAS et AOUSTIN                      :   1 voix

Éphrem BOUCAND est donc proclamé 2ème adjoint

 

8 octobre 1876 – Saint-Joachim

Élection du maire :

·       Les élections municipales ont eu lieu. Figurent au conseil municipal 22 conseillers

 

Conseillers

Dates

 

Professions

 

AOUSTIN Joseph

 

Maire

 

AOUSTIN Joseph

 

 

 

AOUSTIN Pierre Michel

(1813 - 1884)

 

Cultivateur

ÉVAIN Pierre Michel

(1830 - 1916)

 

Laboureur

HALGAND Jacques

 

 

 

MAHÉ Joachim

 

 

 

MAHÉ Julien Henri

(1841 - 1911)

Nouvel élu

Marchand de vin

MAHÉ Jean

 

 

 

MAHÉ Jean Désiré

(1827 - 1894)

 

Cordonnier

MOYON Joseph

 

 

 

MOYON Pierre

 

 

 

MOYON Pierre

 

 

 

OLLIVAUD Jean

 

 

 

OLLIVAUD Pierre

 

Nouvel élu

 

SAUZEREAU Jean Marie

(1818 - 1886)

 

Meunier

THOMAS Eugène

(1841 - 1926)

 

Charpentier, cultivateur

THOMAS Pierre

 

 

 

VAILLANT Jean-Baptiste

 

 

 

VAILLANT Pierre

 

1er adjoint

 

VINCE Grégoire

(1825 - 1884)

 

Marchand de tourbe

VINCE Jean-Baptiste

 

Nouvel élu

 

VINCE Pierre Joachim

(1837 – 1906)

Nouvel élu

Charpentier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Installation des nouveaux conseillers

·       Pierre Michel AOUSTIN qui est le plus âgé prend la présidence temporairement et le conseil élit Pierre VAILLANT comme secrétaire.

Élection du maire et des adjoints :

Le résultat du vote :

-  Nombre de votes                     : 21

-  Suffrages exprimés                 : 21

-  Majorité absolue                      : 11

Ont obtenu :

-  AOUSTIN Joseph                      : 16 voix         

-  VINCE Jean-Baptiste                :   2 voix

-  VAILLANT Pierre                      :   2 voix

-  MAHÉ Julien Henri                    :   1 voix         

Joseph AOUSTIN est donc proclamé maire.

Élection du 1er adjoint :

Le résultat du vote :

-  Nombre de votes                     : 21

-  Suffrages exprimés                 : 20 (1 bulletin blanc)

-  Majorité absolue                      : 11

Ont obtenu au 1er tour :

-  VAILLANT Pierre                      :   8 voix

-  OLLIVAUD Pierre                      :   7 voix         

-  VINCE Jean-Baptiste                :   3 voix

-  MAHÉ Julien Henri                    :   1 voix

-  ÉVAIN Pierre Michel     :   1 voix.         Un deuxième tour est donc nécessaire

Ont obtenu au 2ème tour :

-  VAILLANT Pierre                      : 13 voix

-  OLLIVAUD Pierre                      :   2 voix         

-  VINCE Jean-Baptiste                :   4 voix

-  ÉVAIN Pierre Michel                 :   1 voix

-  MAHÉ Joachim             :   1 voix

Pierre VAILLANT est donc proclamé 1er adjoint

Élection du 2ème adjoint :

Le résultat du vote :

-  Nombre de votes                     : 21

-  Suffrages exprimés                 : 21

-  Majorité absolue                      : 11

Ont obtenu :

-  MOYON Joseph             : 11 voix         

-  THOMAS Pierre                        :   7 voix

-  AOUSTIN Pierre Michel :   2 voix

-  VAILLANT Jean-Baptiste          :   1 voix

Joseph MOYON est donc proclamé 2ème adjoint

 

27 octobre 1876 – Saint-Joachim

Session extraordinaire avec les plus imposés 

Maison d’asile : loyer en retard

·       La demande d’aide faite au préfet n’est pas très satisfaisante pour la commune. Le sous-préfet a en effet répondu que la commune doit 525 francs à Rosalie HALGAND conformément à la délibération de 1878.

·       Le conseil municipal et les plus imposés s’exécutent en votant le paiement mais aussi 6 centimes additionnels aux 4 contributions directes pour obtenir la somme.

« Vu le manque de ressources où se trouve la commune, vu les dettes énormes dont la commune est grevée, sans espoir de les pouvoir acquitter, (la commune) manifeste le désir de rendre dorénavant la directrice de la salle d’asile libre et prie l’autorité compétente de vouloir bien accéder à sa demande ».[384]

École communale des garçons : réparations

·       Le mobilier scolaire de l’école communale des garçons est insuffisant et les poëles destinés à chauffer les classes n’ont pas de tuyaux aussi le maire prie le conseil de trouver les moyens pour faire ces achats pour lesquels les fournisseurs ont fait des devis :

·       Devis de LEPÉSANT Jeune pour l’achat des tuyaux et le montage des poëles :

-  Classe n° 1                                                                                          :   34,50 F

-  Classe n° 2                                                                                          :   33,50 F

-  Classe n° 3                                                                                          :   33,00 F

-  Classe n° 4      : 31,00 F

-  4 mètres de tuyaux pour réparations des classes                                :     9,00 F

Soit      : 141,00 F

·       Devis d’OLLIVAUD (menuisier) pour les travaux à exécuter à l’école communale des garçons :

-  Fabriquer et fournir 6 tables avec leurs bancs à 35 francs l’unité         : 210,00 F

-  Réparation de 8 tables et de plusieurs bancs                                       :   40,00 F

-  Réparation d’une porte vitrée                                                  :   10,00 F

-  Réparation de 5 fenêtres à 3,50 francs l’unité                          :   17,50 F

Soit      : 277,50 F

·       Le conseil municipal reconnait que vu la bonne impulsion donnée à l’école des garçons depuis l’arrivée de Mr BERRANGER et d’un troisième adjoint, le mobilier scolaire est très insuffisant et qu’il est d’une extrême urgence de le compléter.

La commune ayant plusieurs emprunts à rembourser et de nombreuses dettes à acquitter, malgré les nombreux centimes additionnels, se voit à regret dans l’impossibilité de trouver la somme de 418,50 francs. « C’est pourquoi elle vient prier Mr le Préfet de vouloir bien faire obtenir d’urgence…un secours départemental… » afin de faire exécuter ces travaux le plus vite possible.

 

5 novembre 1876 – Saint-Joachim

Session extraordinaire avec les plus imposés 

·       Depuis une quinzaine d’années, la route de grande communication n° 50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais traversant Saint-Joachim sur 8 kilomètres n’a que le seul pont du Lony à fournir un passage aux nombreux bateaux des habitants. Préalablement à la construction de la route n° 50 il y avait un pont à Pendille et malheureusement le pont du Lony ne peut à lui seul suffire aux besoins d’une population aussi maritime.

·       De plus, les grandes eaux entassées au levant de la route vicinale n° 50 ne trouvent qu’un seul débouché près du pont du Lony occasionnant chaque année de grandes pertes aux propriétaires de Saint-Joachim, Sainte-Reine, Crossac, Pontchâteau et autres. Ce débouché rend pénible et difficile la navigation des habitants sur leurs petits bateaux, obligés de refouler continuellement les courants qui ont lieu nécessairement avec une seule ouverture.

Le conseil municipal de Saint-Joachim demande donc à l’autorité supérieure d’autoriser la commune à construire à Pendille un pont de 4 mètres.

Mairie de Saint-Joachim : insuffisance de l’état des lieux[385]

·       La mairie actuelle, qui n’est pas une propriété communale, ne présente aucune des conditions nécessaires et indispensables : elle ne se compose que d’une salle bien insuffisante pour contenir le nombre de conseillers et les plus imposés, le maire n’a même pas un petit cabinet particulier pour recevoir des personnes voulant lui parler en privé, elle est humide et les archives seront sous peu dans un état déplorable. La maison de l’instituteur communal qui n’en est pas propriétaire, est située à près de 400 mètres des classes ce qui rend très pénible la surveillance active exercée sur les nombreux élèves qui les fréquentent.

Qui plus est, « cette distance rend très pénible encore le dévouement de notre instituteur qui, chaque hiver, fait un cours d’adultes suivi, chaque soir, par près de 80 élèves[386] ». Le maire propose alors de construire une mairie et une école près des classes où un terrain est réservé.

Approuvant la proposition du maire, le conseil examine un projet dressé par Mr GILET, architecte à Nantes, il y a plusieurs années mais celui-ci ne répond pas aux besoins présents car il n’y aurait pas une seule entrée facile pour la cour de l’école et la disposition des chambres rendrait difficile à l’instituteur la surveillance de ses élèves et troublera sans cesse son repos par les personnes qui entreraient à la mairie ou en sortirait.

Le conseil sollicite donc du préfet l’autorisation d’avoir recours à un autre architecte qui puisse dresser un plan en rapport avec les besoins de la situation.

 

12 novembre 1876 – Montoir

Pont de Trignac : demande de construction :

·       Les habitants de Trignac ont fait parvenir à la municipalité une pétition dans laquelle ils lui demandent son appui auprès de l’administration supérieure pour l’établissement d’un pont sur le Brivet au passage du village.

Le conseil municipal appuie la demande en reconnaissant qu’un pont établi à Trignac rendrait un éminent service aux habitants du village mais aussi à ceux de Donges, notamment à l’époque du tourbage, en faisant éviter un grand détour par Méan, et demande au préfet son intervention auprès du Conseil Général.

Chemins vicinaux communaux :

·       Le conseil approuve le projet de fourniture de matériaux d’entretien pour les chemins de petite communication 1, 2, 2 bis, 3, 4, 5, 6, 8 et 10 pour les années 1877 à 1879.

Formation des adultes : demande d’autorisation :

·       Le supérieur de l’école communale[387] de Montoir veut faire régulariser le cours qu’il donne pour les adultes et pour cela, celui-ci doit être autorisé par la municipalité.

« Le conseil reconnaissant les services éminents que les cours rendent aux jeunes gens accède à la demande. »

Travaux pour la traversée du bourg de Montoir : Expropriations SAUVARET et LEPÉSANT :

·       Le sous-préfet demande à ce que la commune trouve les moyens de fournir les 900 francs pour compléter les 1900 francs approximatifs de l’indemnité à accorder aux sieurs SAUVARET et LEPÉSANT pour l’expropriation de leurs immeubles et dont la destruction est indispensable à l’élargissement de la route dans la traversée du bourg.

·       Le conseil répond que les ressources du budget de 1876 ne permettent pas le paiement de valeurs approximatives pour cette raison et » qu’il n’y a pas lieu à rechercher d’autres moyens de ressources que dans l’emploi jusqu’à la concurrence de la somme à recevoir et provenant des ventes acquises au nom de la section de Méan condamnée à restituer la somme par jugement du tribunal de Saint-Nazaire. »[388]

Chemin de ceinture n° 8 : prolongement par L’Isle :

·       Le chemin de ceinture n°8 n’est toujours pas terminé dans son passage par le village de L’Isle. Le conseil municipal vote sa prompte exécution et son classement dans le réseau subventionné.

Chemin vicinal n° 3 : prolongement

·       Le prolongement du chemin vicinal n° 3 « jusqu’à sa rentrée dans la Grande Brière » n’est toujours pas terminé. Le conseil demande sa prompte exécution et son classement dans le réseau subventionné.

Communs de Bert : Paiement de sommes dues au sieur GENEVIER :

·       Le sieur GENEVIER réclame une somme de 555 francs qui lui est due pour ses honoraires dans la levée des plans et état parcellaire pour la vente des communs de Bert.

·       Le conseil municipal vote la somme de 555 francs. Cependant, d’après certains membres du conseil municipal le travail n’est pas achevé car à l’époque où le travail a été fait les prés étaient couverts d’eau. La somme ne lui sera payée que s’il s’engage au préalable à montrer les parcelles délimitées des communs de Bert.

 

Demandes de concessions de terrains communaux :

·       La municipalité a reçu 4 demandes de concessions concernant 4 parcelles A, B, C :

-  Parcelle A de 38 centiares, soumissionnée par la veuve d’Amant Constant BIRGAND, Anne Anastasie MOYON (1829-1881) demeurant à Saint-Malo.

-  Parcelle B de 30 centiares soumissionnée par la veuve de Joseph RENAUDIN, Anastasie BLANCHARD (1823-   ), demeurant au Pontchareau.

-  Parcelle C, de 96 centiares, soumissionnée par Jean-Baptiste LAHAYE demeurant au Pontchareau

-  La quatrième parcelle suivant la lettre B de 1,60 are soumissionnée par Julien Marie GLOTIN (1831-1886) demeurant au Pontchareau.

Considérant que ces parcelles ne seront jamais d’aucune utilité pour la commune et que les propriétaires riverains n’ont aucun droit de préemption attendu que leurs terrains sont séparés de ces terrains par un mur, la municipalité accorde la vente des parcelles aux conditions précisées au procès-verbal d’expertise.

Demande de concession d’un terrain communal faite par OLLIVAUD Jean :

·       Le sieur Jean OLLIVAUD (1813-1891) demeurant au village de La Bosse demande la concession d’un terrain communal de 6,34 ares.

Le conseil accepte de lui vendre cette parcelle inutile pour la commune et sans droit de préemption attendu qu’elle est entourée de douves, au prix indiqué au procès-verbal d’expertise.

Traitements des instituteurs : rectificatif budgétaire :

·       Le receveur municipal a fait part du fait qu’il existe au budget primitif de 1876 divers crédits relatifs aux traitements des instituteurs et institutrices de la commune :

-  Instituteur du bourg                            1.330 francs

-  Instituteur adjoint                                  600 francs

-  Institutrice du bourg                            1.686 francs

-  Instituteur de Saint-Malo                     1.466 francs

-  Instituteur adjoint de Saint-Malo            600 francs    soit un total de 5.682 francs

·       Par application de la loi du 17 juillet 1875, ces traitements ne sont plus payés directement aux ayant-droits par la caisse municipale mais sont acquittés sur mandats émis par le préfet après centralisation des fonds à la recette des Finances. Ces différents crédits au budget n’ont plus, de ce fait, de raison d’exister mais de les annuler et de les remplacer par un crédit unique. Le conseil donne son accord pour cette passation d’écritures comptables mais comme du fait des arrêtés préfectoraux il y a lieu de penser que la somme de 5.682 francs sera insuffisante, le nouveau crédit au poste « Traitement des instituteurs et institutrices » est porté à 6.300 francs dans le budget 1876.

Pont du Brivet à Rosé : difficultés de circulation :

·       Le maire fait part au conseil des nombreuses plaintes qui lui sont adressées sur les difficultés et les dangers pour le passage des voitures et des charrettes sur le pont du Brivet à Rosé, chemin de grande communication n° 50. Ce pont n’a pas assez de largeur et n’est pas assez évasé à son extrémité ouest.

Le conseil reconnait que ce pont est très dangereux pour les nombreuses voitures et charrettes qui y passent de jour comme de nuit ce chemin étant sans contredit le plus fréquenté de sa classe de tous ceux du département, et demande l’élargissement du pont et son évasement côté ouest.

 

24 décembre 1876 – Montoir

Révision des listes électorales :

·       Nomination des membres de la commission pour la section du bourg de Montoir

-  Président : Mathurin MOYON, le maire

-  Membres : Prosper ANGEBEAU, Élysée ALLAIRE et Jean-Baptiste DURAND.

·       Nomination des membres de la commission pour la section de Saint-Malo-de-Guersac

-  Président : Mathurin MOYON le maire

-  Membres : Julien SIMON, Étienne DESBOIS et Joseph AOUSTIN

Chemin de petite communication n° 7 :

·       Le conseil municipal accepte le projet d’extension du chemin n° 7 et autorise la mise en adjudication des travaux ainsi que pour les travaux d’entretien des chemins vicinaux.

Frais d’avoué :

·       Me RAVENEL, avoué à Rennes a fait parvenir une réclamation à la commune pour une somme de 141,30 francs qui lui serait due pour des frais d’appel dans l’affaire contre l’administration des marais de Donges par suite de l’arrêt de la cour de Rennes du 29 décembre 1868. Le conseil municipal déclare qu’avant toute chose il convient de demander à cet avoué son « mémoire taxé en conséquence » (facture) et prie le maire de lui réclamer cette pièce.

 

24 décembre 1876 – Saint-Joachim

Ventes de terrains communaux :

·       Le budget de l’année en cours de la commune étant en déficit, le maire propose de vendre une liste de terrains susceptibles d’être vendus. Le conseil municipal accepte la proposition et demande à l’autorité supérieure de donner son autorisation.

 

Presbytère de Saint-Joachim : allotissement d’un pré-marais

·       En 1856 et 1857, lors du partage des marais de La Boulaie, la répartition se fit par feux (par famille) et le presbytère fut oublié dans cette affaire et donc frustré de ses droits. Pour réparer cette injustice, le maire propose d’allotir le presbytère d’une parcelle de 40 ares de pré-marais de La Boulaie « qui serait retirée des excédents des parcelles partagées et demeurées vaines et vagues par voie de non attribution. »

Le conseil municipal approuve « en grande majorité. »

Pont de Trignac :

·       Une lettre des habitants de Trignac demande à Saint-Joachim son avis concernant la construction de ce pont. Le conseil municipal donne un avis favorable.

Révision des listes électorales :

·       Commission chargée des opérations préliminaires de révision des listes électorales municipales et politiques : Joachim MAHÉ est élu délégué

·       Commission en charge de juger les réclamations : Joseph MOYON et Jean OLLIVAUD sont élus.

 

1877

 

1 janvier 1877 – Ouragan et submersion océanique sur la région

 

20 janvier 1877 – Montoir

Communs de Bert : demande d’appel du jugement contre la vente

·       Le maire donne lecture du jugement rendu le 25 janvier 1877 par le tribunal de 1ère instance de Saint-Nazaire contre la commune de Montoir en faveur des habitants de Bert, Aisne et Aucard.

« Attendu que ce jugement parait consacrer le principe que l’un des descendants d’un des anciens tenuyers[389] aurait le droit de revendiquer toute la terre de la tenue alors que la tenue étant divisée et le droit de propriété se subdivisant héréditairement, il ne pourrait réclamer que son droit héréditaire dans la part afférant à son auteur. »

En conséquence, le conseil demande à l’administration supérieure l’autorisation d’interjeter appel du dit jugement.

 

11 février 1877 – Montoir

Conséquences de l’ouragan du 1er janvier 1877 :

·       Le maire a reçu une lettre du sous-préfet lui demandant les états des pertes et dégâts qu’ont éprouvé une partie des habitants de Montoir par l’ouragan et le raz de marée du 1er janvier. Les états préparés par le maire sont approuvés par le conseil.

Route n° 8 : rehaussement :

·       En raison des grandes eaux, au moment des grandes marées, quand elles sont poussées par de grands vents de sud-ouest, souvent le chemin départemental n° est submergé et les communications sont interrompues pendant plusieurs jours entre le passage à niveau de la gare de Montoir et le pont de Méan.

Le conseil municipal demande un exhaussement de cette partie de la route, avec la construction d’un aqueduc dans sa partie la plus basse pour faciliter la circulation de l’eau, afin de la rendre praticable en toutes circonstances par les voitures et les charrettes qui passent de nuit comme de jour.

Service militaire : demande d’exemption pour Joseph Étienne BERCEGER :

·       En raison de la situation d’infirmité dans laquelle se trouve Victor Marie BERCEGER (1822-1896) par suite « d’un accident bien fâcheux », le conseil municipal demande que son fils Joseph Étienne BERCEGER (1856-   ), qui vient d’obtenir le n° 83 pour la classe de 1876, soit maintenu dans ses foyers comme soutien de famille, ce jeune étant le seul membre de la famille sur lequel son père puisse compter, la famille vivant dans la précarité.

Chemin de Certé : demande de classement

·       Les habitants des villages de Certé, Savine et de la Croix Misse (Amisse), par une pétition, demandent :

-  Le classement du chemin vicinal de Certé à la maisonnette n° 8 de la ligne ferrée en construction de Saint-Nazaire au Croisic

-  À ce que le chemin situé au nord de la ligne soit prolongé jusqu’au chemin dont ils demandent le classement

-  Et enfin à ce qu’un aqueduc soit construit sous la ligne pour faciliter l’écoulement des eaux qui pourraient être nuisibles aux habitants qui se trouvent au sud de cette même ligne.

Le conseil municipal se refuse à prendre position sur ces demandes avant que l’agent voyer cantonal, seul compétent, ait examiné les demandes et fait un rapport.

 

25 février 1877 – Saint-Joachim

Dépassements de crédit ouverts au budget de 1876 et divers :

·       Le conseil municipal reconnait l’exactitude des dépassements de budgets 1976 qui sont :

-  Pour le traitement des instituteurs                              : 1170,25 F sur un coût total de 4370,25 F

-  Achat de mobilier scolaire                                           :   200,00 F sur un coût total de   200,00 F

-  Frais de poursuites irrécouvrables pour rétribution scolaire : 15,55 F

·       Récompense pour le receveur pour son travail lors du recensement de 1876 : 200,00 F

Nomination des commissaires répartiteurs pour 1877 :[390]

Conseillers municipaux

 

Dates

 

Professions

Titulaires

 

 

 

MAHÉ Pierre André

(1829-1901)

 

Charpentier à Pendille

FOURÉ Jean-Baptiste

 

 

Marin à Mazin

MAHÉ Guillaume

 

 

Cultivateur à l’Étage (Fédrun)

Suppléants

 

 

 

MOYON Alexis

 

 

Cultivateur aux Martins (Fédrun)

FOURÉ Julien

 

 

Charpentier à Bais

MAHÉ Jean

 

 

Cultivateur à La Ville (Ménac)

Hors commune

 

 

 

AOUSTIN Joseph

 

 

Saint-Malo-de-Guersac

MAHÉ Pierre

 

 

Saint-Malo-de-Guersac

POULO Louis

 

 

Crossac

MAHÉ Jean

 

 

Crossac

 

18 mars 1877 – Saint-Joachim

École et mairie :

·       Les participants approuvent unanimement le plan et le devis établis par l’architecte Mr PECAUD, soit: 13.334,85 francs pour l’école et 2700,00 francs pour la mairie et votent, pour la construction de ces bâtiments, un emprunt de 3.000 francs sur 10 ans à compter de 1878, et 95 centimes additionnels aux 4 contributions directes[391].

École :

·       La question est posée par le préfet de savoir s’il est avantageux pour la commune d’avoir la faculté d’entretenir ses écoles qui seraient entièrement gratuites à la condition, qu’à défaut de ressources suffisantes, elle affecte à ces écoles une imposition extraordinaire de 4 centimes additionnels indépendants des centimes spéciaux.

·       Le conseil considère que la commune est grevée de dettes et n’a aucune ressource suffisante, que les habitants, à peu près tous ouvriers et gagnant avec peine leur existence et celle de leurs familles, s’imposent les plus grands sacrifices pour payer l’instruction de leurs enfants, beaucoup négligeant l’instruction faute de ressource et de fortune.

Le conseil municipal vote donc une imposition extraordinaire de 4 centimes additionnels pour la gratuité absolue des écoles de la commune.

 

25 mars 1877 – Montoir

Presbytère de Saint-Malo : demande de main levée :

·       Le sieur ÉVAIN, entrepreneur des travaux du presbytère de Saint-Malo demande la mainlevée sur le cautionnement qu’il a déposé pour les travaux de construction de ce presbytère. Le conseil accorde la mainlevée pour son cautionnement  dont hypothèque a été prise au bureau des hypothèques de Savenay le 17 juillet 1866.

Vente de rentes sur l’État :

·       Parmi les sommes prévues en recette au budget supplémentaire de 1876 figure une somme de 18.540 francs pour le produit de la vente des communs de Bert qui n’est pas rentrée en 1876 et pourrait bien ne pas rentrer en 1877 compte tenu du procès contre la commune qui risque de ne pas se terminer de sitôt. Des dépenses importantes engagées se trouvent en souffrance :

-  Acquisition d’un terrain pour les haras                                                :   3.726,60

-  Solde des frais de transformation de l’église                                                   :   8.000,00

-  Subvention de la commune pour construction de l’école de Saint-Malo :   5.000,00

-  Frais d’acquisition du terrain de cette école                                                    :      430,00

-  Honoraires du notaire Me LEROUX à Montoir                                                    :      104,77

-  Solde honoraires notaire GUIHAIRE à Pontchâteau                                         :        71,19

-  Honoraires d’avoué Me RAVENEL à rennes                                                      :      141,30

Soit un total     : 17.473,86

·       N’ayant pas d’autres solutions, le conseil décide d’aliéner une partie des rentes sur l’État détenues par la commune jusqu’à concurrence de 18.000 francs.

 

15 avril 1877 – Montoir

Séance extraordinaire :

Conséquences de l’ouragan du 1er janvier 1877 : Fonds de secours

·       Un crédit a été mis à la disposition du préfet pour un secours aux personnes ayant éprouvé des dommages par la grande marée du 31 décembre. Sur ce fonds le préfet a réservé 1.712 francs[392] pour les victimes de Montoir. Cette somme n’offrant qu’un « léger secours », il est nécessaire que le conseil dresse la liste des plus nécessiteux des inondés pour faciliter au préfet le travail de répartition. Le conseil divise les victimes en 3 catégories :

·       Les plus nécessiteux :

 

Identités

Dates

Village

Perte estimée

Aide préfectorale

1

Veuve BOUËC Joseph née BROUSSARD Marie F.

(1827-       )

La Belotais

701 F

4,50 F

2

JOALLAND Jean

 

La Belotais

110 F

4,50 F

3

HALGAND Adélaïde

(1833-       )

La Belotais

218 F

4,50 F

4

JOUIN François Émile

(1844-       )

La Belotais

610 F

4,50 F

5

Veuve COUVRAND née OLLIVAUD M. Françoise

(1827-       )

La Belotais

294 F

4,50 F

6

HALGAND Désirée femme GROUHAND J. Félix

(1829-       )

Le Village

191 F

4,50 F

7

Veuve ORAIN Jean née GROUHAND Louise

(1817-       )

Le Village

265 F

4,50 F

8

CHOPIN Marcelin

(1833-1893)

Le Village

370 F

4,50 F

9

DAVID joseph

(1826-1894)

Gron

350 F

4,50 F

10

RAULT Jean François

(1827-1900)

Gron

200 F

4,50 F

11

BEAUCHÊNE Julien

(1829-1891)

Gron

80 F

4,50 F

12

Veuve VITEL Julien née DROMEL Marie Louise

(1839-       )

Gron

200 F

5,00 F

13

LEROUX François

 

Gron

80 F

4,50 F

14

Veuve TRÉMOUREUX Denis née BERNIER Marie

(1820-1883)

Gron

70 F

4,50 F

15

CHAUVÉ Anne

 

Gron

400 F

4,50 F

16

MAGRÉ François Honoré

(1817-1883)

Gron

100 F

4,50 F

17

ALLAIN Jean Marie

(1832-1888)

Gron

400 F

4,50 F

 

 

 

Total

4.639 F[393]

77,00 F

 

·       Les nécessiteux :

 

Identités

Dates

Village

Perte estimée

Aide préfector.

1

BROUSSARD Joseph

(1833-1893)

La Belotais

171 F

 

2

BERCEGER Victor

(1822-1896)

La Belotais

365 F

 

3

BENOITON René

 

La Belotais

260 F

 

4

Veuve OLLIVAUD Frédéric née RABAS Marie

(1845-       )

La Belotais

160 F

 

5

BOUËC Louis

 

La Barillais

145 F

 

6

AOUSTIN Gustave

(1824-1891)

Gron

350 F

 

7

Veuve DAVID François née MAUGOUR Anne

(1830-       )

Gron

190 F

 

8

DAVID René

 

Gron

200 F

 

9

Veuve LIRON François née GOURET Zoé

(1835-       )

Gron

100 F

 

10

Veuve MAHÉ François née SAUZEREAU Eulalie

(1829-       )

Gron

135 F

 

11

YVER Hyppolite

(1841-       )

Gron

100 F

 

12

ROUSSEL Jean-Baptiste et YVER

 

Gron

400 F

 

13

RABAS Julien Victor

(1835-       )

Montoir

940 F

 

 

 

 

Total

3.523 F

 

 

·       Les relativement plus aisés :

 

Identités

Dates

Village

Perte estimée

Aide préfector.

1

AOUSTIN Étienne

(1820-1890)

La Belotais

335 F

 

2

RABAS François

(1816–1889)

La Belotais

230 F

 

3

LEGOUT Jean

(1828-       )

La Belotais

200 F

 

4

OLLIVAUD Laurent

(1837-1883)

La Belotais

115 F

 

5

Veuve PINAUD née BÉZIER Marie Anne

(1815-       )

La Belotais

50 F

 

6

AOUSTIN François

(1825-1891)

Le Village

477 F

 

7

LERAY Pierre

(1843-1906)

Le Village

665 F

 

8

Veuve RICORDEL Pierre née BOULET Marie Anne

(1816-1884)

Le Village

419 F

 

9

AUPIAIS Anne

(1811-1895)

Le Village

73 F

 

10

BERNARD Pierre

(1808-1890)

Camé

25 F

 

11

DAVID François

(1828-1893)

La Providence

900 F

 

12

HALGAND Étienne

(1832-       )

Gron

80 F

 

13

LOUIS Jules

(1851-       )

Gron

153 F

 

14

TREMENT Joseph

(1821-       )

Gron

400 F

 

15

Veuve LEBEAU François née K’BRAGUE Henriette

(1815-1877)

Gron

550 F

 

16

LIRON Étienne

(1848-       )

Gron

180 F

 

17

BAUDRY Théophile

(1834-1898)

Gron

420 F

 

18

Veuve CHEDOTAL J.-B. née TRÉMOUREUX Rose

(1817-       )

Gron

260 F

 

19

CHEDOTAL Marie Françoise

(1856-       )

Gron

180 F

 

20

JOUAUD Joseph

(1804-1886)

Gron

200 F

 

21

CHAUVÉ Simon

(1810-1882)

Gron

135 F

 

22

GOURET Jean-Baptiste

(1831-1898)

Gron

100 F

 

23

VALLÉE Épiphane

(1823-       )

Gron

250 F

 

24

MOYON Hyacinthe

(1815-1896)

Gron

150 F

 

25

BERNIER Eugène

(1826-1881)

Gron

180 F

 

26

DRONEAU Augustin (Jean Auguste)

(1796-1885)

Gron

200 F

 

27

Veuve NICOLAS Pierre née LEROUX Euphrasie

(1825-       )

Gron

150 F

 

28

LOUIS Félix

(1813-1885)

Gron

80 F

 

29

MOYON Jean-Baptiste Honoré

(1836-1892)

Gron

200 F

 

30

Veuve RICORDEL Théophile née MOYON Mathilde

(1819-1888)

Gron

180 F

 

31

LEBEAU Étienne

(1849-1884)

Gron

250 F

 

32

GOURET René Marie

(1802-1881)

Gron

160 F

 

33

DAVID Julien

(1823-       )

Gron

900 F

 

34

COUTHOUIS Joseph

(1805-1886)

Gron

150 F

 

35

BERNIER Julien

(1838-1900)

Gron

80 F

 

36

DUBOIS Jules

 

Gron

80 F

 

37

CADORET François

(1846-      )

Gron

40 F

 

38

TROHAIR Pierre

(1818-1893)

Camé

150 F

 

39

BERNARD Louis

 

Camé

200 F

 

 

 

 

Total

9.547 F

 

                                                                                              

Soit 69 familles touchées pour un total général des dégâts estimé à :  17.709 F.

·       « Considérant que le crédit réservé par le préfet au profit des inondés de la commune, n’étant que de 1712 F, est inférieur à 10% des pertes éprouvées, qu’une répartition au même prorata entre tous n’offrira qu’un léger secours tout à fait insuffisant pour les plus nécessiteux mais que d’un autre côté si toute la somme de 1712 francs n’était répartie qu’entre ceux-ci, les autres victimes de l’inondation ne recevant rien, il y aurait quelque chose de choquant pour les personnes exclues ; le conseil, sans vouloir préjuger des dispositions que prendra Mr le Préfet, croit devoir émettre l’avis que la répartition de l’allocation entre tous les perdants pourrait être faite d’une manière qui sera acceptée avec reconnaissance par tous si Mr le Préfet voulait bien admettre tous les perdants à recevoir un secours tout en établissant une base différente pour chacune des catégorie ; telle serait celle-ci par exemple [394]:

-  19 % à la 1ère catégorie

-  10 % à la 2ème catégorie

-    5 % à la 3ème catégorie »

Écoles primaires de Montoir :

·       Une circulaire du préfet du 10 mai 1877 autorise les communes à délibérer lors d’une réunion extraordinaire sur « l’opportunité ou non de l’application du principe de gratuité absolue à l’instruction des enfants au moyen de centimes additionnels ». Pour créer cet impôt nouveau il conviendrait de convoquer les plus imposés pour ce vote mais le maire interroge le conseil pour savoir si c’est bien nécessaire.

Considérant :

-  « Que dans cette commune tous les parents des enfants sont bien pénétrés de l’utilité de l’instruction et que tous les enfants des deux sexes fréquentent l’école au moins de 8 à 12 ans et que leurs parents se font un honneur d’en payer les frais »

-  « Que la commune avec son budget et ses ressources ordinaires vient en aide largement aux parents nécessiteux et cela depuis l’application de la loi. »

-  « Que cette gratuité restreinte, passée dans les mœurs et les habitudes des habitants de cette commune, il serait fâcheux de chercher à modifier cet état de chose qui s’exerce sans difficulté »

-  « Que la gratuité absolue peut avoir sa raison d’être mais que, dans l’état, il n’y a pas lieu ici d’en rechercher les tendances, le but les effets et conséquences. »

Le conseil décide donc qu’il n’y a pas lieu d’établir la gratuité absolue dans les écoles de la commune et qu’il est à propos de continuer la méthode suivie jusqu’à ce jour.

 

4 mai 1877 : Discours de GAMBETTA contre le cléricalisme

 

6 mai 1877 – Montoir

Foires de Pontchâteau :

·       Le conseil municipal donne son accord à la création de 3 nouvelles foires annuelles à Pontchâteau : lundi de la Passion, 3ème lundi après Pâques, 2ème lundi de décembre.

Chemins vicinaux :

·       Subventions et emprunts pour 1878 : Le conseil municipal vote pour que les dépenses se fassent selon la colonne 6 du tableau de l’agent voyer d’arrondissement.

·       Budget 1878 : la commune sera imposée de :

-  3 journées de prestations évaluées à                                                  : 5.454,00 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                            :    980,34 F

Il sera inscrit en plus des ressources ci-dessus :

-  Une somme de    ?   à prélever sur les revenus ordinaires de la commune

-  Les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne 4 du tableau des recettes.

Pour ce qui concerne les dépenses, leur répartition sera celle de la colonne 4 du tableau.

Vente de rentes sur l’État : maintien de la décision :

·       Le sous-préfet a fait parvenir un courrier demandant à la commune de renoncer à sa vente de rentes sur l’État à 3 % pour 18.000 francs décidée le 25 mars et de recourir à une imposition exceptionnelle. Le conseil municipal maintient sa décision antérieure.

Église de Montoir : emprunt pour finir les travaux :

·       La fabrique de l’église de Montoir a le projet, pour continuer de solder les frais de restauration de l’église, de faire un emprunt à la Caisse des Dépôts et Consignations de la somme de 8.000 francs. La Caisse des Dépôts demande que cet emprunt soit garanti par la commune de Montoir.

La situation satisfaisante de la fabrique qui, depuis 3 ans, se solde par un excédent de recette de 5480,44 francs en moyenne, assurée du reste que ce résultat ne peut que s’améliorer par suite de l’achèvement des travaux, incite le conseil à se porter caution de cet emprunt.

Église de Montoir : dépassement de budget :

·       L’architecte de la transformation de l’église a transmis le compte détaillé des travaux qui se monte à 41.795,75 francs mais le compte de l’entrepreneur se monte à 45.265,52 francs soit un supplément de 3.469,77 Francs.

L’entrepreneur RENAUD explique cette différence par des pertes éprouvées dans la réalisation de ses travaux et prie la commune de bien vouloir en tenir compte au moins de la moitié soit 1.731,88 francs. « Le conseil considérant que Mr RENAUD a signé au cahier des charges l’obligation de s’en tenir au compte dressé par Mr l’architecte après l’achèvement des travaux, considérant en outre que la commune n’a pu garantir au dit entrepreneur les chances de pertes ou de gain, qu’elle ne peut disposer gratuitement de ses ressources pour le dédommager de ses pertes, déclare s’en tenir au compte de l’architecte et l’accepter. Statuant sur la seconde demande de Mr RENAUD à l’égard de son cautionnement, le conseil lui accorde de le retirer, les obligations dont il était la garantie ayant été remplies. »

Église de Montoir : mainlevée donnée à RENAUD

·       Mathieu FRABOULET, architecte, a remis au conseil le 25 avril 1877 un certificat de réception définitive des travaux de l’église permettant la levée du cautionnement de RENAUD.

Réclamations des habitants d’Errand :

·       Pierre Marie NICOLAS (1841-    ), conseiller, interprète des réclamations des habitants d’Errand, a fait parvenir un courrier contre les empiètements sur le chemin rural que la veuve MOYON Pierre dit « La Pointe » (Jeanne LAHAYE (1807-1831)) a fait, au mépris des règlements administratifs, par une bâtisse récente.

Le conseil nomme une commission de 5 conseillers pour aller se rendre compte et faire un rapport.

 

12 mai 1877 : Loi sur la publicité des séances des conseils municipaux

 

13 mai 1877 – Saint-Joachim

Commission administrative :

Budget vicinal : budget spécial

·       La commune sera imposée pour 1878 de :

-  3 journées de prestations dont le produit est évalué à : 3.241,50 francs

-  Imposition de 5 centimes spéciaux ordinaires évalué à            :    443,62 francs

·       Il sera inscrit au budget 1878, pour le service des chemins vicinaux, en plus des ressources votées ci-dessus une somme de … ??.à prélever sur les revenus ordinaires de la commune et aussi les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne 4 du tableau des recettes.

Concernant les dépenses elles seront conformes au contenu de la colonne 4 du tableau des dépenses.[395]

Les propositions de subventions et emprunts faites par l’agent voyer pour 1878, 15.000 francs, ainsi que leur répartition sur la voirie, sont acceptées par le conseil municipal.

 

Bilan comptable de la commune pour 1875, receveur : Mr SCHERRER Georges Célestin

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1876

- Résultat créditeur précédent

1.902,01

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

17.953,37

- Dépenses intermédiaires au 31/12

13.496,83

- Solde créditeur

6.358,55

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1877

 

 

 

- Recettes définitives de 1876

15.913,34

- Dépenses définitives de 1876

14.455,22

- Solde créditeur année 1876

1.458,12

- Solde débiteur année 1876

 

Reprise solde créditeur 1875

1.722,19

Reprise solde débiteur 1875

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif

3.180,31

Solde débiteur définitif

 

 

Cotes à recouvrir :

·       Le receveur municipal a présenté une liste de cotes concernant les rétributions scolaires et les prestations qui n’ont pas été payées. Après examen, le conseil municipal considère que toutes ces cotes sont recouvrables et les gens solvables.

Votes divers pour 1878 :

-  Instruction primaire                                                                 : 4 centimes

-  Salaire du garde-champêtre (400 francs)                                : 5 centimes

-  Entretien des chemins vicinaux                                   : 5 centimes

-  Loyer de la maison de la salle d’asile (200 francs)                   : 2,5 centimes

-  Loyer de la maison des instituteurs (260 francs)                     : 3 centimes

-  Journées de prestations                                                          : 3 journées

-  Subvention départementale pour les chemins vicinaux : 15.000,00 francs[396]

-  Confection des registres des « matrices «  ( ?)             : 27,00 francs

-  Loyer de la mairie                                                                   : 50,00 francs

-  Dépenses imprévues                                                              : 100,00 francs

-  Frais de mutation et arpentage des biens communaux : 200,00 francs

-  Entretien bâtiment et mobilier scolaire                        : 100,00 francs

 

Fabrique de Saint-Joachim : achat d’un terrain

·       Le conseil municipal donne son accord pour l’achat par la fabrique de l’église paroissiale d’une parcelle de terrain

Pontchâteau : création et changement de dates pour des foires :

·       Le conseil municipal donne son accord.

 

27 mai 1877 – Saint-Joachim

Séance extraordinaire avec les plus imposés

École et mairie : emprunt pour la construction

·       Le 18 mars le conseil municipal avait voté pour un emprunt de 3.000 francs remboursable sur 10 ans à raison d’une imposition de 5 centimes au rôle des contributions directes. Néanmoins, compte tenu de l’insuffisance de cette somme pour le complément des frais d’exécution de ces bâtiments et pour équilibrer le budget de 1877 présentant un déficit de 1186 francs, le maire propose de voter une somme supplémentaire de 3.200 francs pour une imposition de 5 centimes de plus aux 4 contributions.

Il propose en fait de réunir les deux emprunts en un seul de 6.200 francs, de gré à gré ( ?), et une imposition extraordinaire de 10 centimes aux 4 contributions directes pendant 10 annuités entre 1878 et 1887. Le conseil vote la proposition.

Chemin de Bais : plan

·       Le conseil municipal examine et approuve les pièces du projet concernant le chemin de petite communication n°5.

Carte cantonale de la France :

·       Le préfet invite les conseils municipaux à acheter une carte cantonale de la France indiquant les régions et subdivisions de régions de corps d’armée ainsi que les circonscriptions de l’armée territoriale. Il invite aussi à l’achat d’une brochure intitulée « Organisation militaire de la France et son fonctionnement ».

Le conseil municipal vote la somme de 2,80 nécessaires à l’achat des 2 documents qui « seront de la plus grande utilité aux fonctionnaires municipaux et à tous leurs administrés ».[397]

 

27 mai 1877 – Montoir

Bilan comptable de la commune pour 1876, receveur municipal Mr ARNOLD

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1876

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

1.459,94

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

27.459,29

- Dépenses intermédiaires au 31/12

25.848,63

- Solde créditeur

3.070,60

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1877

 

 

 

- Recettes définitives 1876

25415,85

- Dépenses définitives 1876

25.238,95

- Solde créditeur année 1876

176,90

- Solde débiteur année 1876

 

Reprise solde créditeur 1875

1.499,97

Reprise solde débiteur 1875

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

1.676, 87

Solde débiteur définitif

 

 

Vérification du compte de Gestion du receveur Auguste ARNOLD (1820-1877) :

·       Le receveur ARNOLD étant décédé à Saint-Nazaire le 24 avril, vérification de son compte, rendu par ses héritiers pour la période du 1er janvier au 24 avril 1877.

 

Situation du comptable du receveur municipal Mr ARNOLD au 24 avril 1877

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation au 24 avril 1877

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

3.068,10

- Résultat débiteur précédent

 

- - Recettes intermédiaires au 24/4 

4.321,56

- Dépenses intermédiaires au 24/4

6.179,56

- Solde créditeur

1.210,10

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1877

 

 

 

- Recettes

8,58

- Dépenses

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif[398]

1.218,58

 

 

 

Réclamations des habitants d’Errand :

·       La commission dirigée par Pierre Marie NICOLAS (1841-    ) a bien constaté que Jeanne LAHAYE (1807-1881), veuve de Pierre MOYON dit « La Pointe » (1811-vers 1856) a bien envahi une propriété communale en construisant un mur en face de sa propriété. Le maire est désigné pour faire en sorte que les envahisseurs rendent au chemin sa largeur suivant l’usage pour les chemins ruraux, c’est dire 6 mètres en se conformant au plan cadastral de la commune.

Opposition à la construction d’une maison par MOYON Pierre André :

·       MOYON Pierre André demeurant a Rosé a reçu par arrêté préfectoral une autorisation pour bâtir une maison sur un terrain appartenant à la commune et dont l’alignement lui aurait été donné bien que n’ayant eu aucune autorisation de la commune.

Ce terrain appartenant bien à la commune de Montoir, indispensable pour la construction du chemin de ceinture n°13 et de première nécessité pour l’embarquement et le débarquement des matériaux et marchandises sur le port de Rosé, le conseil municipal s’oppose à ce que MOYON exécute ses projets de construction selon l’arrêté susmentionné et demande à ce que l’administration préfectorale lui spécifie cette opposition. Il demande aussi aux agents voyers de bien se rendre compte de ce terrain pour le chemin n°13.

Fossoyeurs : rémunération

·       Le sieur LECERF Alfred Désiré (1831-1884), fossoyeur, réclame une augmentation pour le creusement des fosses dans le cimetière. Le conseil municipal reconnaissant que les 3 F qui lui sont accordés aujourd’hui est une somme trop minime et lui accorde 1 franc de plus, soit 4 francs par fosse ainsi qu’au fossoyeur de Saint-Malo-de-Guersac.

Vente des communs de Méan : rejet des prétentions de Méan :

·       « Considérant que lorsque Méan était rattaché à la commune de Montoir ont été vendus des terrains communaux :

-  Que certaines prétentions furent élevées sur ces terrains soit par les représentants des anciens vassaux soit par les habitants de Penhoët qui renoncèrent bientôt à leurs demandes

-  Qu’il résulte de la délibération du conseil municipal de la commune de Montoir en date du 24 février 1861 que quelques rares habitants de Méan prétendirent avoir quelques droits sur ces communs.

-  Que la commune a toujours rejeté cette prétention qui ne trouvait pas à Méan même des partisans sérieux.

-  Que le comité consultatif des communes de la Loire-Inférieure avait reconnu que la section de Méan n’avait aucun droit sur les communs situés dans le périmètre de la commune de Montoir et ne pouvait formuler aucune prétention sérieuse sur ces terrains.

-  Que toutefois, par esprit de justice, et ne voulant pas priver une partie de la commune, Méan, des avantages qui allaient résulter de la vente de communs, sur l’avis du maire, le conseil fixa à un quart du prix des ventes la part qui serait affectée à l’amélioration de Méan.

-  Que cela ne constituait pas pour la commune obligation mais bien un règlement intérieur que le conseil pouvait à sa guise modifier si le besoin s’en faisait sentir.

-  Que cette division fut sans doute suivie d’un traité entre le maire et quelques réclamants de Méan, traité sans date déposé le 5 avril 1866 en l’étude de Me RENEAUME, notaire à Montoir et auquel certains arrêtés du préfet donnent la date du 28 novembre 1861.

-  Qu’il est inutile d’observer que cette convention datée ou non datée n’a aucune valeur légale puisque le maire ne s’est conformé à aucune des dispositions d’ordre public qui doivent, à peine de nullité, d’être observées pour la validité d’une transaction.

-  Qu’il est également certain que les arrêtés préfectoraux du 24 décembre 1861, 28 mai 1863, 22 janvier 1864 en visant cette prétendue transaction avec quelques habitants de la section de Méan n’ont pu donner à cet acte une valeur quelconque.

-  Que, malgré cette nullité, tant que la réunion a été maintenue, la commune de Montoir, maintenant l’égalité entre toutes les parties de son territoire, a, sur le produit de la vente des communs affecté des sommes importantes à la section de Méan.

-  Qu’une loi du 13 mai 1865 a prononcé l’annexion d’une partie de cette section à la commune de Saint-Nazaire, que cette loi n’a réservé au profit de cette partie de section distraite aucune créance contre la commune de Montoir

-  Que plus tard, invoquant cette prétendue transaction, cette partie de la section de Méan, devant le tribunal de Saint-Nazaire, a réclamé à la commune de Montoir un compte de la vente des communs, se disant fondée pour un quart dans le produit.

·       Considérant :

-  « Que le tribunal de Saint-Nazaire dans son jugement du 30 juin 1876 a décidé avec raison que cette partie de la section de Méan ne justifiait pas qu’elle fut propriétaire de la somme à raison de laquelle elle demandait un compte, qu’aujourd’hui cette partie de la section de Méan cherche administrativement à se faire attribuer la somme que judiciairement elle n’a pu obtenir

-  Qu’une attribution budgétaire qui aurait ce résultat violerait la chose jugée, que d’ailleurs ni Mr le Préfet ni Mr le Ministre ne paraissent avoir droit pour opérer cette attribution

-  Que cependant, Mr le ministre, dans sa lettre du 21 février 1877, semble émettre un avis contraire, que le conseil croit devoir résister à la concession qui lui est demandé

-  Qu’en effet, l’article de la loi de 1837 dispose :

1.    Que les conditions de la distraction d’une section de commune soient fixées par l’acte qui la prononce

2.    Que c’est une loi qui prononce la distraction, la fixation des conditions pourra être renvoyée à une ordonnance postérieure

3.    Que toutes ces questions de propriété seront toujours réservées

-  Qu’il suffît donc d’observer que la loi de 1865 n’a pas comme condition de la distraction imposé à Montoir de payer une somme quelconque à la fraction distraite, n’a pas renvoyé à un décret postérieur la fixation des conditions de la distraction.

-  Que si les questions de propriété sont ici de plein droit réservées, il est, par le jugement de 1876, définitivement jugé que cette partie de la section de Méan n’a pas droit à la somme qu’elle réclame.

-  Qu’il en résulte donc que l’administration est invitée à violer la chose jusqu’à ce que très certainement elle ne saurait faire.

-  En conséquence, le conseil déclare à nouveau qu’il ne reconnait aucun droit à cette partie de la section de Méan sur le produit de la vente des communs.

-  Au besoin, il se pourvoira devant le conseil d’État contre toute décision administrative émanant ou de Mr le Préfet ou de Mr le Ministre de l’Intérieur qui mettrait à la charge de la commune de Montoir le paiement d’une somme quelconque au profit de cette partie de section de Méan annexée aujourd’hui à la commune de Saint-Nazaire. »[399]

 

16 juin 1877 : Ordre du jour de l’assemblée nationale contre le gouvernement

 

17 juin 1877 – Montoir

Vente de rentes sur l’État : maintien de la décision :

·       Le préfet de Loire-Inférieure a refusé de sanctionner les délibérations du conseil municipal des 25 mars et 6 mai 1877 relatives à la vente des rentes sur l’État pour un montant de 18.000 francs afin de payer des dettes exigibles. Le montant provenant de la vente des communs de Bert est potentiellement dans les caisses mais non disponible du fait du procès en cours avec des habitants de Bert gagné en 1ère instance mais alors en appel.

·       « Le préfet a émis trois motifs de refus :

-  Cette vente réduirait évidemment le chiffre annuel des rentes et dérangerait l’équilibre du budget[400].

-  Ce dérangement créerait au département l’obligation de venir en aide à la commune de Montoir pour lui permettre de satisfaire à ses dépenses pour l’instruction primaire.

-  Il veut attendre le règlement de la question pendante entre Montoir et Méan avant de prendre une décision[401].

·       Le conseil municipal marche donc sur des œufs, il déclare :

« Considérant :

-  Que Mr le Préfet en refusant d’approuver les délibérations des 25 mars et 6 mai 1877…demandant la vente…de partie de rentes que la commune possède sur l’État, n’a pu vouloir empêcher cette commune de payer ses dettes.

-  Que ces dettes, figurant au passif de son budget, sont actuellement exigibles, qu’un plus long retard à les solder exposera la commune à des poursuites judiciaires.

-  Que le budget, sans être en déficit, a pourvu à des paiements et que l’embarras de la situation n’est que le résultat du défaut de rentrée du prix des ventes des communs de Bert qui figure à l’actif pour une somme de 18.540 francs ;

-  Que le retard de la rentrée de cette somme n’est dû qu’à un procès gagné par la commune en première instance et non encore jugé en appel ;

-  Qu’il est évident que cette situation n’est que momentanée mais que pour éviter des difficultés et des frais à la commune il est tout à fait urgent de faire cesser cet embarras et qu’il n’y a pas de moyen plus prompt et plus avantageux que de recourir à la réserve de la commune, c’est-à-dire à l’aliénation de partie de ses rentes et que dès la rentrée du prix des ventes de des terrains de Bert, la réserve de la commune sera promptement remise au même chiffre ;

-  Que jusqu’à présent, la commune a toujours fait face à toutes ses dépenses d’instruction primaire sans l’aide ni de l’État ni du département et que ces services ne seront point mis en souffrance bien que le produit annuel des rentrées soit amoindri momentanément.

-  Que les rentes dont la vente est demandée sont celles qui figurent au grand livre de la dette publique au nom de la commune de Montoir et nullement celles qui y figurent au nom de la section de Méan, attendu que le retard de ces rentrées n’a pas encore été opéré au profit et au nom de la commune de Montoir, nonobstant le jugement du tribunal civil de Saint-Nazaire du 30 juin 1876, non suivi d’appel, qui a rejeté et dit mal fondée la réclamation des syndics de Méan et ordonne ce retour.

-  Que Mr le préfet, en disant qu’il attendra le règlement de la question pendante entre Méan et Montoir avant de prendre une décision ne peut avoir eu l’idée ni l’intention de préjuger quoi que ce soit défavorable à la commune dans une question actuellement passée en force de chose jugée, lors même que les syndics de Méan, mécontents du résultat de leur procédure, croiraient changer de juridiction, ce qu’ils n’eussent pas fait si le jugement du tribunal eut été favorable à leur demande, ce qui ne peut être une cause de souffrance ni de lésions pour les intérêts de Montoir.

·       Pour tous ces motifs, le conseil, à l’unanimité, persiste dans son opinion…et prie Mr le Préfet de ne pas s’opposer plus longtemps à cette aliénation de rentes car il exposerait inévitablement la commune de Montoir à des frais et des poursuites judiciaires si les paiements des sommes dues par elle et visées dans les dites délibérations ne sont pas promptement payées [402]».

 

Nouvelle organisation militaire :

·       Cette délibération, bien que barrée par la suite et marquée « Nulle », présente un certain intérêt :

« Mr le maire donne lecture de la circulaire de Mr le Préfet de Loire-Inférieure en date du 9 mai dernier par laquelle le conseil municipal de la commune est invité à voter une somme de 2,80 F pour prix d’une brochure et d’une carte des circonscriptions de régions de corps d’armée suivant la nouvelle organisation militaire.

Après délibération, le conseil considérant que cet ouvrage sera d’une grande utilité aux habitants de la commune, à l’unanimité, vote la somme »

 

25 juin 1877 : Dissolution de la chambre par Mac MAHON

 

1 juillet 1877 – Saint-Joachim

Réunion extraordinaire

Augmentation du réseau vicinal subventionné :

·       Le ministre de l’intérieur a accordé à la Loire-Inférieure une augmentation du réseau vicinal de 50 kilomètres qui serait répartis de façon égalitaire sur les 216 communes du département soit 231 mètres. Ces nouveaux chemins feraient partie du réseau communal et seraient exécutés au moyen des sacrifices des communes évalués aux 3/5 et des subventions de l’État et du département évaluées aux 2/5.

Le maire fait remarquer que « que le chemin communal n° 5 du Lony à Ménac, prochainement en voie d’exécution a une lacune dans son tracé et que, contrairement aux pensées du conseil municipal on a omis une ligne d’embranchement partant de la courbe du chemin n° 5 à hauteur de Chiloup et devant se prolonger sur l’ile de Brécun sur un parcours de 200 m environ. »

Le conseil municipal à l’unanimité accepte la proposition et demande au préfet de bien vouloir prendre en considération ces 200 mètres.

 

15 août 1877 – Saint-Joachim

Litige avec Crossac : Propriété de 65 hectares de marais 

·       La commune de Crossac est propriétaire de 65 hectares de pré-marais situés dans les vastes marais de La Boulaie. Ces hectares ont par erreur été cadastrés comme appartenant à Saint-Joachim qui, depuis 1841 en a payé les impôts, ce qui, sur une moyenne annuelle de 20 francs représente une somme de 720 francs.

Le conseil municipal demande donc au préfet de faire régulariser la propriété sur le cadastre et d’autoriser Saint-Joachim à réclamer à Crossac la somme de 720 francs.

 

15 août 1877 : Discours de GAMBETTA à Lille : « …Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine, il faudra se soumettre ou se démettre !... »

 

15 août 1877 – Montoir

Indemnisation des inondés du 1er janvier 1877 :

·       L’aide accordée à Montoir par la préfecture pour l’aide aux inondés se monte 77,00 francs[403] que le conseil réparti entre les victimes de la catégorie des plus nécessiteux. (Voir le tableau de début d’année)

 

26 août 1877 – Montoir

Achat d’un terrain :

·       Pour effectuer le paiement des 430 francs porté au budget pour l’achat du terrain vendu à la commune par le sieur Denis AOUSTIN dit « Melin » en vertu de l’arrêté du préfet du 5 septembre 1876, le conseil municipal demande au préfet l’autorisation de procéder au paiement sans l’accomplissement des formalités de purge des hypothèques légales et conventionnelles attendu que la somme est inférieure à 500 francs et la situation du propriétaire garantissant la commune d’affections hypothécaires sur ce terrain.

Marché de denrées alimentaires de Saint-Brévin :

·       Le conseil municipal donne son accord pour la création d’un marché hebdomadaire de denrées alimentaires à Saint-Brévin le dimanche et le jeudi.

 

Avis sur le chemin de fer vers Châteaubriant :

·       Paul GLOTAIN (1825-1899) donne de longues explications sur le chemin de fer vers Châteaubriant et sur la différence d’avantages en faveur de Montoir selon que le point de départ se fait dans le voisinage de Montoir comme l’indique un des tracés plutôt que de partir de Savenay comme l’indique l’autre tracé. Il demande qu’une commission soit désignée pour se rendre le 30 août à la sous-préfecture de Saint-Nazaire, où une enquête est ouverte, pour prendre connaissance du dossier et faire les observations utiles et par la suite avoir une délibération municipale.

·       La commission désignée est composée de : Mathurin MOYON, maire, Éphrem BOUCAND, CATHELINAIS, Jean-Baptiste DURAND, Jean-Baptiste CURET, Joseph RICHARD et Joseph AOUSTIN.

 

3 septembre 1877 : Mort d’Adoolphe THIERS

 

Septembre ou octobre 1877 – Montoir

Écoles primaires communales de Montoir : enfants gratuits :

·       Le conseil municipal établit les listes des enfants admis gratuitement à l’école primaire :

-  École des garçons de Montoir                          : 33 enfants

-  École des filles de Montoir                               : 36 enfants

-  École des garçons de Saint-Malo-de-Guersac   : 32 enfants

-  École des filles de Saint-Malo-de-Guersac                    : 24 enfants soit : 125 enfants

Avis sur le chemin de fer vers Châteaubriant :

·       Le maire déclare que le conseil municipal doit avoir une délibération sur ce sujet afin que ses conclusions soient jointes au cahier d’enquête. Chose faite, le conseil considérant :

-  « Qu’il est de notoriété publique que le port de Saint-Nazaire est celui dont l’atterrage est le plus facile de tous les grands ports de mer du littoral livrés à la marine marchande.

-  Que ce port a été doté d’un bassin à flot dont l’insuffisance reconnue depuis quelques années a fait à l’État en construire un autre qui va être livré au commerce sous peu.

-  Que la navigation va se porter avec encore plus d’abondance dans ce port surtout si les communications avec l’intérieur de la France deviennent plus faciles, ce qui ne peut s’obtenir qu’en multipliant les voies ferrées qui rayonneront autour de Saint-Nazaire.

-  Que le chemin de fer qui relie Saint-Nazaire avec Nantes montre que le trafic d’importation et d’exportation maritime ne peut que s’agrandir si une autre voie les rapproche plus des pays vers le nord, communiquant avec ceux-ci sans être tributaires des lignes établies plus au sud.[404]

-  Qu’il est de toute évidence qu’un chemin de fer partant du port de Saint-Nazaire, complètement indépendant de tout autre, se reliant au réseau de chemin de fer de la Bretagne et de la Normandie sera bien plus avantageux pour le commerce maritime que s’il est établi plus au sud parmi les voies ferrées appartenant à la même compagnie qui exploite déjà ce port[405].

-  Que ce fait a été tellement trouvé juste et nécessaire que toutes les demandes émises relativement à la création du chemin de fer de Saint-Nazaire à Châteaubriant ont toujours établi comme condition essentielle que cette ligne ne peut être concédée à la Compagnie d’Orléans ni exploitée par elle vu la trop grande élévation des tarifs.

-  Que l’étude faisant partir le chemin de fer de Savenay emprunte la ligne de la Compagnie d’Orléans de Saint-Nazaire jusqu’à Savenay et vient sortir avant Châteaubriant à une autre voie appartenant à la même compagnie ce qui rend l’exploitation de la ligne partant de Savenay complètement dépendante et tributaire de la Compagnie d’Orléans ce qui est absolument le contraire du but recherché.[406]

-  Que si l’étude de la ligne de Saint-Nazaire à Châteaubriant emprunte elle-même à son départ de Saint-Nazaire la ligne de la Compagnie d’Orléans, cela ne se produit que sur un petit parcours et qu’il sera possible d’y remédier par des combinaisons indiquées dans les rapports de Messieurs les ingénieurs du projet.

-  Que si en apparence cette ligne doit coûter une somme plus élevée que l’autre tout en ne réduisant la longueur du parcours que de très peu, elle aura un avantage qui compensera cette dépense en mettant en communication avec Saint-Nazaire les localités qui n’en aurait pas sans cela tandis que le réseau par le sud offrira toujours un accès aux localités qui seraient traversées par la ligne partant de Savenay.

-  Que les observations de tous sont en complet accord avec les déclarations contenues dans le rapport de Monsieur l’Ingénieur ordinaire chargé de l’étude du projet  et surtout sans la note additionnelle de Mr l’Ingénieur en chef….. »

·       Le conseil déclare :

-  « Que le projet partant de Savenay doit être délaissé comme insuffisant »

-  « Que celui dit de Saint-Nazaire mais partant de Montoir doit être préféré sans préjudice cependant d’études nouvelles tendant à lui donner accès au port de Saint-Nazaire d’une manière indépendante de la Compagnie d’Orléans et cela dans l’intérêt du commerce maritime. »

Ce texte sera ajouté au cahier d’enquête par le maire.

 

30 septembre 1877 – Saint-Joachim

Fabrique de Saint-Joachim : achat d’un terrain

·       Le conseil municipal donne son accord pour l’achat par la fabrique de l’église paroissiale d’une parcelle de terrain près de l’église de Saint-Joachim et appartenant à Jeanne MAHÉ.

 

14 et 28 octobre : Élections législatives (Républicains : 327 sièges, Droite : 207)

 

25 novembre 1877 – Montoir

Travaux aux écoles de Montoir :

·       Certains travaux sont à faire aussi bien à l’école des filles de Montoir qu’à celle des garçons de Saint-Malo.

Pour l’école des filles de Montoir :

-  Changement immédiat et d’urgence des dallages des deux classes                 : 320 F

-  Creusement d’une citerne pour recevoir les égouts des toits par les dalles      : 125 F

-  Pierres pour maçonnerie à froid de la citerne                                                  :   65 F

-  Pose des pierres ci-dessus                                                                              :   70 F

-  Mise en place d’une pompe avec tuyaux                                                         : 150 F

-  Installation des tuyaux pour les égouts dans la citerne                        :   40 F

Total    : 770 F

Pour l’école des garçons de Saint-Malo :

-  Transport remblai et mise en place dans le préau                                           :   95 F

-  Creusement d’une citerne                                                                               : 175 F

-  Pierres pour maçonnerie à froid de la citerne                                                  :   90 F

-  Pose des pierres ci-dessus                                                                              :   90 F

-  Mise en place d’une pompe avec tuyaux                                                         : 200 F

-  Installation des tuyaux pour les égouts dans la citerne                        :   80 F

Total    : 730 F

Soit 1.500 F votés à prendre sur les ressources ordinaires de la commune.

Legs en faveur de la fabrique de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Le maire communique au conseil municipal une lettre d’option signée du trésorier de la fabrique de Saint-Malo-de-Guersac pour une parcelle de terrain donnée à la fabrique par Jean Marie BERTHO (1798-1872) aux Dabonnières. Cette parcelle de 1,94 are, n° 92 suivant le plan du chemin n°8, n°1478 au plan cadastral est évaluée à 48,50 francs.

·       La fabrique de Saint-Malo-de-Guersac est propriétaire de cette parcelle en vertu du testament en date du 4 décembre 1871 au rapport de Me LEROUX, notaire à Montoir. Elle a été utilisée pour la confection du chemin de ceinture n° 8, partie comprise entre le chemin n° 50, les villages du Pin, La Rue et Cromain, aboutissant près Les Ferrières au dit chemin n°50. Le paiement de cette parcelle n’a pu être effectué jusqu’à ce jour, les formalités n’ayant pas été remplies.

·       Le conseil municipal demande à ce que la somme soit prise à l’article 61 du budget additionnel et que le paiement soit fait à la fabrique sans l’accomplissement des formalités de purge des hypothèques légales et conventionnelles la somme étant inférieure à 500 francs.

 

9 décembre 1877 – Saint-Joachim

Enfants indigents :

·       Le conseil examine la liste des enfants indigents susceptibles d’être admis gratuitement à l’école en 1878 et « les admet à majorité.[407] »

Terres vaines et vagues : mutation

·       Les terres vaines et vagues de la commune ont été définitivement partagées en 1860 et depuis lors la commune s’acquitte des contributions qui s’élèvent à 176 francs par an. Pour mettre un terme à cette dépense, la municipalité a prié le sieur EVAIN, mutateur de la commune, d’en faire la mutation. Pour ce travail, 200 francs lui seraient alloués pour tous les terrains, somme inscrite au chapitre additionnel de 1877. 100 francs lui seraient payés en 1877 et le reste à la fin du travail.

Classe pour les adultes :

·       Mr BÉRANGER, instituteur de la commune se propose d’ouvrir le soir un cours pour les adultes. Il en demande l’autorisation à l’autorité compétente non seulement pour un an mais pour tout le temps où il enseignera dans la commune. Le conseil municipal appuie cette demande.

Curage des canaux :

·       Les canaux appelés curées de Pendille à Mazin et les curées faisant le tour de Mazin sont comblées de terre noire et susceptibles d’être mises en adjudication. Le conseil municipal demande au préfet d’autoriser ladite adjudication.

 

23 décembre 1877 – Montoir

Listes électorales : révision des listes de Montoir et Saint-Malo-de-Guersac :

·       Révision de la liste électorale du bourg :

-  Président : MOYON, maire

-  Commissaires délégués : CURET, ROUAUD et RICHARD

·       Révision de la liste électorale de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Président : MOYON, maire

-  Commissaires délégués : CATHELINAIS, NICOLAS, AOUSTIN

 

23 décembre 1877 – Saint-Joachim

Listes électorales : révision de la liste de Saint-Joachim

·       Joseph AOUSTIN est nommé délégué, Jean OLLIVAUD et Grégoire VINCE sont nommés délégués adjoints.

 

1878

 

6 janvier 1878 : Renouvellement des conseils municipaux

 

21 janvier 1878 – Saint-Joachim

Installation du conseil municipal :

Conseillers municipaux

Dates

 

 

Professions

 

 

 

 

AOUSTIN Joseph

 

Maire

 

AOUSTIN Joseph

 

 

 

AOUSTIN Pierre Michel

(1813-1884)

 

 

JULIOT Pierre

(1823-1886)

Nouveau, 1er adjoint

Contremaitre charpentier

MAHÉ Jean

 

Nouveau

 

MAHÉ Jean

 

 

 

MAHÉ Jean

 

 

 

MAHÉ Jean-Baptiste

 

Nouveau

 

MAHÉ Julien

 

Révision listes

 

MAHÉ Joachim

 

Révision listes

 

MOYON Auguste

 

Nouveau

 

MOYON Pierre

 

 

 

MOYON Pierre

 

 

 

OLIVAUD Jean

 

 

 

OLIVAUD Pierre

 

 

 

PHILIPPE Pierre

(1811-1884)

Nouveau, doyen

Chaloupier

THOMAS Pierre

 

 

 

VAILLANT Jean-Baptiste

 

 

 

VAILLANT Pierre

 

2ème adjoint et syndic Grande Brière

 

VINCE Grégoire

VINCE Joachim

(1825-1884)

 

Marchand de tourbe

VINCE Jean-Baptiste

 

 

 

VINCE Pierre Joachim

(1837-1906)

 

Charpentier

 

 

 

 

Élection du maire :

·       Résultats du 1er tour :

-  Nombre de votants      : 20                 AOUSTIN Joseph       : 19

-  Suffrages exprimés      : 20                 JULIOT Pierre               :   1

-  Majorité absolue          : 11

Élection du 1er adjoint :

·       Résultats du 1er tour :

-  Nombre de votants      : 20                 VAILLANT Pierre           : 10

-  Suffrages exprimés      : 20                 JULIOT Pierre               : 10

-  Majorité absolue          : 11

·       Résultats du 2ème tour :

-  Nombre de votants      : 20                 VAILLANT Pierre           :   9

-  Suffrages exprimés      : 20                 JULIOT Pierre            : 11

-  Majorité absolue          : 11

Élection du 2ème adjoint :

·       Résultats du 1er tour :

-  Nombre de votants      : 20                 VAILLANT Pierre       : 14

-  Suffrages exprimés      : 20                

-  Majorité absolue          : 11

Élection du délégué au syndicat de la Grande Brière :

·       Pierre VAILLANT est élu à ce poste de délégué.

Élection des délégués à la révision des listes électorales :

·       MAHÉ Julien et MAHÉ Joachim sont élus délégués.

 

21 janvier 1878 – Montoir

Installation du conseil municipal : [408]

Conseillers

 municipaux

Dates

 

Professions

 

ALLAIRE Jean-Baptiste

(1821-1891)

nouveau

Capitaine, au bourg

AOUSTIN Joseph

(1826-1880)

 

Constructeur de navires, à Rosé

BARBIN Gustave Édouard

(1842-1921)

Nouv.Maire

Docteur médecin, au bourg

BERSIHAND Pierre

(1831-1908)

nouveau

Meunier, à Brais

BOUCAND Ephrem

(1824-1890)

1er adjoint

Capitaine au long cours, aux Vases

CATHELINAIS François Félix

(1827-1893)

 

Aubergiste, à Saint-Malo

CURET Jean-Baptiste

(1820-1922)

nouveau

Capitaine, au bourg

DANAUD Pierre François

(1817-1896)

nouveau

Capitaine, à La Ramée

DELAHAYE Aubin

(1811-1881)

Nouv. 2e adj.

Capitaine, au bourg

DESBOIS Étienne

(1814-1882)

 

Capitaine, à La Ganache

HALGAND Alexis

(1811-1884)

 

Ancien marin, à Cromain

HÉMERY Pierre Luc

(1819-1893)

 

Fermier, au Grand Reniac

HERVO Étienne

(1837-1892)

nouveau

Cultivateur, à Trignac

JOUAUD Étienne

(1815-1884)

nouveau

Charpentier, à Certé

LEROUX Jean Honoré[409]

(1843-       )

nouveau

Notaire, au bourg

LIRON François

(1828-1888)

nouveau

Capitaine, à la Croix de Méan

LOUIS Julien

(1813-1885)

 

Capitaine à Gron

QUIQUERO Étienne

(1827-1882)

nouveau

Capitaine, à Trignac

RIALLAND Désiré[410]

(1830-1913)

 

Maçon, à L’Isle

ROBERT Jean

(1823-1895)

nouveau

Ancien marin, à Bert

RICORDEL Constant

(1822-1906)

 

Capitaine à Loncé

SIMON Julien

(1814-1891)

 

Capitaine, au Pin

VAUJOYEUX François

(1802-1895)

 

Capitaine, au Pin. Doyen

 

 

 

 

 

·       C’est Mathurin MOYON, l’ancien maire qui préside la séance d’installation des nouveaux élus et c’est ensuite François VAUJOYEUX qui, en tant que doyen préside la séance.

·       Élection du maire :

-  Nombre de votants      : 23

-  Suffrages exprimés     : 23

-  Majorité absolue                      : 12

Premier tour    :         BARBIN : 9 voix           BOUCAND : 8 voix        LEROUX : 6 voix

Deuxième tour :         BARBIN : 11 voix         BOUCAND : 1 voix        LEROUX : 11 voix

Troisième tour :         BARBIN : 12 voix                                             LEROUX : 11 voix[411]

 

·       Élection du 1er adjoint :

-  Premier tour    : BOUCAND : 20 voix  AOUSTIN, DESBOIS et CURET : 1 voix

 

·       Élection du 2ème adjoint :

-  Premier tour    : DELAHAYE : 9 voix    ALLAIRE : 5 voix    CURET : 5 voix     AOUSTIN : 1 voix

-  Deuxième tour : DELAHAYE : 9 voix    ALLAIRE : 4 voix    CURET : 8 voix       2 bulletins blancs

-  Troisième tour : DELAHAYE : 12 voix   ALLAIRE : 5 voix                                 6 bulletins blancs

 

Délégué au syndicat de la grande Brière :

·       Jean Honoré LEROUX est élu à l’unanimité.

Délégués à la formation des listes électorales :

·       Les délégués nommés pour la formation des listes sont les suivants :

-  Étienne JOUAUD pour la section de Montoir

-  Joseph AOUSTIN pour la section de Saint-Malo.

Et pour les réclamations :

-  Jean-Baptiste CURET et Pierre François DANAUD pour les réclamations de Montoir

-  François Félix CATHELINAIS et Julien SIMON pour les réclamations de Saint-Malo.

 

3 février 1878 – Montoir

Réclamations de l’architecte CHENANTAIS fils :

·       CHENANTAIS fils, héritier de son père, architecte chargé des réparations du presbytère de Méan en 1868, a demandé au préfet l’autorisation de poursuivre la commune de Montoir pour le recouvrement d’une somme de 612,25 francs d’honoraires et de frais de déplacement.

Le conseil municipal considère qu’il n’a pas à intervenir qu’il n’a pas à intervenir alors que Méan a été détaché de Montoir par une loi du 13 avril 1865, les travaux datant de 1868 et que cette dette doit être réglée soit par la fabrique de Méan, soit par Méan qui a des revenus propres, soit par Saint-Nazaire dont Méan dépendait à l’époque des travaux.

École des garçons de Saint-Malo : achat d’un poêle :

·       La nouvelle école des garçons de Saint-Malo-de-Guersac nécessite l’achat d’un poêle que le conseil municipal demande au maire d’installer le plus tôt possible.[412]

Liste des indigents :

·       Il n’existe pas de liste des indigents aussi le nouveau maire demande au conseil municipal d’en établir une séance tenante afin qu’il sache quand il doit accorder ou refuser les secours qui lui sont journellement demandés.

Aubin DELAHAYE demande que la liste soit établie par les conseillers municipaux, chacun pour la partie de la commune qu’il habite, le conseil municipal décidant ensuite.

Jean Honoré LEROUX propose de son côté que l’on fasse connaitre aux habitants cette intention de faire une liste en invitant ceux qui désirent y figurer à se faire connaitre en mairie. Le conseil municipal statuant ensuite. Jean-Baptiste ALLAIRE est de cet avis.

Finalement le conseil municipal décide de faire ces publications préalables.

Passages de Donges à Paimboeuf et de Mindin à Saint-Nazaire :

·       Consulté sur la fréquence et les heures de passage, le conseil municipal demande que le bateau fasse autant de voyages que possible et que l’heure corresponde :

-  Au départ de Donges avec l’arrivée des trains venant de Saint-Nazaire et à l’arrivée à Donges avec l’arrivée des trains venant de Nantes

-  Au départ de Saint-Nazaire avec l’arrivée des trains venant de Nantes et à l’arrivée à Saint-Nazaire, avec le départ des trains pour Nantes.

Affaire Sébastien AUPIAIS :

·       Sébastien AUPIAIS (1825-1914), curé de Saint-Joseph du Dresny en Plessé est propriétaire d’une métairie à La Rue Creuse et le chemin vicinal n°10 prend une partie du jardin de l’aire et des bâtiments de cette ferme. Les tentatives de cession amiables n’ont donné jusqu’à présent aucun résultat. Une commission constituée de RIALLAND, JOUAUD et DANAUD est constituée pour visiter les lieux à acquérir et estimer les dommages causés à cette propriété.

Communs de La Bosse et de Brevé :

·       Généreux CHÉDOTAL (1810-1892) de La Bosse souhaite acquérir une parcelle de terrain qu’il dit être à la commune et inutile. Joseph BROUSSARD (1819-1901) demande également un terrain à Brevé.

Éphrem BOUCAND, François VAUJOYEUX et Julien SIMON déclarent que cette question, déjà soumise à l’ancien conseil a été rejetée parce que la commune ne peut justifier de la propriété des terrains qui seraient revendiqués par les propriétaires de marais s’ils étaient mis en vente.

Demande de concession d’un terrain communal faite par la veuve RICHARD :

·       Par ailleurs, la dame veuve RICHARD demeurant à Montoir, rue du Pont, demande de son côté la concession d’un excédent de chemin au bas de la rue du Pont le long des propriétés de Pierre Marie BOULLET (1820-   ) et HALGAND François (1834-1901). Une commission composée d’ALLAIRE, CURET et DELAHAYE est désignée pour en faire l’estimation.

Écoles de Montoir : Réclamations pour paiement de travaux :

·       Des fonds votés spécialement pour le paiement de la plupart de ces dépenses figurent au budget de 1878 mais la commune ne les a pas encore reçus. Les réclamants sont invités à attendre l’arrivée des budgets. Quant aux sommes peu importantes qui n’y figurent pas, le maire voudra bien les noter pour le budget additionnel de 1878.

Communs de Montoir : administration[413]

·       Jean Honoré LEROUX prend la parole et déclare que Me BAUDIN, avocat à Savenay, administrateur judiciaire des communs de Montoir est décédé il y a longtemps sans avoir rendu le compte définitif. Aucun successeur n’a été nommé et il est pourtant utile d’apurer des comptes auxquels sont intéressés bien des habitants de la commune. La somme à leur revenir n’est pas sans importance et il serait bien qu’un nouvel administrateur soit nommé au plus tôt, son intervention pouvant être réclamée tant par la succession de Mr BAUDIN que par le liquidateur des intérêts de Mr RENEAUME, ancien notaire débiteur vis-à-vis des communes.

Le maire est engagé à prier le président du tribunal de Saint-Nazaire à nommer d’office un successeur à BAUDIN dans l’administration des communs de Montoir.

Clocher de l’église de Saint-Malo-de-Guersac :

·       François Félix CATHELINAIS se fait le porte-parole d’une pétition faite par le conseil de fabrique de Saint-Malo demandant à l’État un secours pour l’achèvement du clocher de l’église.

Le conseil municipal reconnait :

-  Que les raisons sur lesquelles s’appuie la fabrique de Saint-Malo pour demander une allocation de 13.000 francs sont véritables,

-  Que l’urgence de la construction du clocher, comme moyen de préserver le corps de l’édifice des dégâts qu’y produisent les tempêtes, est réelle.

Et regrette de ne pouvoir rien faire que faute de fonds disponibles.

Il demande donc au Ministre des Cultes de bien vouloir prendre en compte la demande de la fabrique de Saint-Malo-de-Guersac.

École de Saint-Malo-de-Guersac : paiement des travaux :

·       Les travaux sont achevés et l’entrepreneur demande à être payé. Ce paiement est à la charge de :

-  5.000 francs pour la commune qui ont été payés,

-  6.300 francs pour le département qui sont toujours dus

-  5.600 francs pour l’État qui a déjà payé 3.600 francs

Reste donc 8.300 francs à la charge du département et/ou de l’État qui doivent verser les fonds.

 

10 février 1878 – Saint-Joachim

Classement du chemin n° 6 de Brécun :

·       Après examen du dossier du projet et de l’enquête, le conseil municipal considère que le chemin de Brécun, n° 6, partant du chemin du bourg à Bais sur un parcours de 200 mètres est indispensable, qu’aucune observation contraire n’a été faite et que la largeur de 6 mètres est suffisante. Il y a donc lieu de le classer au rang des chemins vicinaux ordinaires.

Fermage d’un excédent de chemin :

·       Un excédent de chemin de 12 ares environ, compris entre le village du Pintré, commune de Saint-Joachim, et la commune de Montoir, longeant le chemin n°50 de Montoir à La Chapelle-des-Marais est annuellement occupé par beaucoup d’habitants comme lieu de dépôt de tourbe, et cela gratuitement.

Face au déficit du budget communal, il serait très avantageux pour la commune de se créer des ressources pour équilibrer le budget. Le maire propose d’instituer un fermage pour ce terrain.

Le conseil municipal accepte cette proposition et fixe les conditions :

-  100 mètres de long sur une moyenne de 6 mètres de large, au centre de l’excédent seront affermés en totalité ou en partie, au gré des amateurs, pour 6 années consécutives.

-  La mise à prix sera de 50 francs par an pour tout le terrain, proportionnellement en cas de morcellement.

-  Paiement du bail en fin de chaque année ainsi que les frais de fermage et de timbre.

 

17 février 1878 – Montoir

Affaire Sébastien AUPIAIS :

·       La commission désignée pour expertiser la propriété de Sébastien AUPIAIS a rendu son rapport : les immeubles à acquérir vaudraient :

-  Portion de la maison                            : 400,00 francs

-  Portion du mur du jardin                      :   60,00 francs

-  Le terrain                                            : 139,00 francs

-  La petite écurie à l’ouest du chemin     :   60,00 francs   soit au total : 659,00 francs[414]

Les frais de démolition et reconstruction des clôtures resteraient à la charge de Mr AUPIAIS qui conserveraient les matériaux à provenir des démolitions.

Le conseil vote l’acquisition des biens AUPIAIS, demande au maire de traiter de gré à gré avec AUPIAIS, lui donnant, vu l’urgence, liberté de payer s’il le faut jusqu’à 700 francs[415].

Demande de concession d’un terrain communal faite par la veuve RICHARD :

·       La commission désignée par le conseil municipal a inspecté le terrain demandé par la veuve RICHARD. Ce terrain, en excèdent de chemin, et inutile pour la commune, s’étale le long de la propriété BOULLET sur 2,78 ares et le long de la propriété HALGAND sur 1,24 are. Le prix de ce terrain, estimé à 25 francs l’are, est accepté par la veuve RICHARD mais les sieurs Pierre Marie BOULET et François HALGAND, prioritaires sont prêts à exercer leur droit de préemption pour ce prix. Le maire est donc invité à demander à la veuve le prix maximum qu’elle entend mettre, à le proposer à HALGAND et BOULLET qui devront l’accepter ou renoncer à leur droit de préemption.

 

École des garçons de Saint-Malo :

·       L’entrepreneur en charge des travaux a fait connaitre que les travaux sont terminés mais que la facture, prévue au devis pour 16.671,84 francs, s’élève en fait à 28.000 francs environ. François Félix CATHELINAIS déclare qu’il a suivi les travaux et que rien ne justifie une telle différence. Le conseil demande donc au maire de solliciter de l’architecte un examen exact et minutieux des travaux. Une commission composée de Gustave BARBIN, Joseph AOUSTIN et Désiré RIALLAND a pour mission d’assister l’architecte dans cet examen.

Communs de Bert et Méan :

·       Mr JUBINEAU, avocat en charge de ces deux sujets, a envoyé un état des procès en cours.

-  Concernant Bert, le procès devait être plaidé en appel le 18 février courant mais a été reporté. L’avoué pense que la présence d’un membre du conseil à la plaidoirie serait utile à cause des renseignements à fournir. Le conseil prie le maire d’activer la solution de l’affaire et l’autorise à aller à Rennes aux frais de la commune.

-  Quant à l’affaire avec la section de Méan, Mr JUBINEAU croit devoir attendre que l’administration supérieure[416] revienne sur cette question. Le conseil municipal est d’accord.

Terrains vagues du Pontchareau, de La Bosse et de Brevé :

·       Par lettre du 3 novembre 1876, Julien Marie GLOTIN, marin, Jean-Baptiste LAHAYE, capitaine, Anastasie BLANCHARD veuve de Joseph RENAUDIN, tous domiciliés au Pontchareau en Montoir, et Anne Anastasie MOYON, veuve d’Armand Constant BIRGAND propriétaire à Saint-Malo, ont demandé l’acquisition d’un excédent de terrain le long du chemin de petite communication n° 8 dans la traverse du village de Pontchareau.

Par lettre du 11 novembre 1876, Jean OLLIVAUD, charpentier à La Bosse en Montoir a demandé l’acquisition d’un terrain de 6,34 ares, ancien chemin de La Bosse à La Rue. Enfin, comme il a été dit lors de la délibération précédente, Joseph Marie BROUSSARD, marin à Brevé, redemande la concession d’un terrain à Brevé.

Il n’a pas été donné de réponses à ces diverses demandes jusqu’à ce jour aussi le conseil municipal confie à Pierre BERSIHAND, Jean Honoré LEROUX et Constant RICORDEL la mission de las étudier.

Réclamations de règlements :

·       Le maire fait part de réclamations qu’il reçoit pour le paiement de terrains achetés pour la construction de routes. Le conseil municipal lui rappelle qu’il peut solder les dettes inscrites au budget et de renvoyer les autres au budget additionnel.

Liste des indigents :

·       129 personnes sont venues en mairie solliciter des secours comme indigents. Après un examen « scrupuleux », le conseil réduit à 42 le nombre des admissions et en dresse la liste signée par tous les membres du conseil.[417]

Sourd-muet CHÉDOTAL :

·       Théophile CHÉDOTAL (1830-1887), de Brais, sollicite pour son fils sourd-muet l’admission gratuite à l’école des sourds-muets. « Le conseil tout en reconnaissant que cet enfant a bien droit à la gratuité, ne croit pas dans l’état actuel des finances de la commune, pouvoir faire aucun sacrifice. Il engage le maire à servir d’intermédiaire entre le directeur de l’école et Mr CHÉDOTAL, persuadé que ces messieurs tomberont d’accord sur un petit prix pour la pension du jeune sourd-muet. »

 

Rémunération du receveur municipal :

·       Se fondant sur des circulaires ministérielles, le receveur demande une augmentation de salaire de 10% et une indemnité de 25 francs pour frais d’imprimés en 1877. Le conseil demande au maire de lui fournir pour la prochaine séance le texte des circulaires invoquées et au receveur de lui dire à combien il évalue 10% de son salaire et de fournir un état détaillé des imprimés fournis.

Chemin de Bert :

·       Le prolongement du chemin n° 3 de Bert jusqu’à la jonction du chemin n° 11, de Trignac à Grand Marsac, moins de 300 mètres, est presque impraticable et c’est la seule sortie de ce côté de Bert et des autres villages de la section de Méan. Le conseil sollicite du département que ce chemin soit classé et subventionné.

Concessions de terrains à François HALGAND et Pierre Marie BOULLET :

·       Ayant fait appeler la veuve RICHARD, François HALGAND et Pierre Marie BOULLET, le conseil accorde les terrains à ces deux derniers qui utilisent leur droit de préemption et paient les terrains à 30 francs l’are.

 

10 mars 1878 – Saint-Joachim

Classement du chemin n° 5 de Brécun[418] :

·       Après examen du dossier du projet et de l’enquête, le conseil municipal considère que le chemin de Brécun, n° 5, partant du chemin du bourg à Bais sur un parcours de 200 mètres est indispensable, qu’aucune observation contraire n’a été faite, que les ressources de la commune pour la construction et l’entretien sont suffisantes et que la largeur de 6 mètres est suffisante. Il y a donc lieu de le classer au rang des chemins vicinaux ordinaires.

 

24 mars 1878 – Montoir

Rémunération du receveur municipal :

·       Mr VIAU, percepteur intérimaire à Saint-Nazaire, receveur municipal de Montoir demande au conseil municipal de lui accorder un dixième en plus sur son traitement de receveur communal. Le maire propose de profiter de la latitude que lui accorde la circulaire ministérielle du 27 juin 1876 pour augmenter de 10% la somme de 741 francs que perçoit le receveur en la portant à 815,10 francs. Faute de fonds disponibles, le conseil municipal rejette la proposition.

Citernes des écoles : 

·       « Le maire représente au conseil que dans un grand nombre de ménages indigents, les ouvriers manquent d’ouvrage et qu’il est urgent de venir au secours des familles les plus malheureuses et notamment de celles qui sont particulièrement reconnues par leur bonne conduite, leur économie et leur esprit d’ordre habituel ».

Le conseil décide de mettre en régie les travaux de construction des citernes de l’école des garçons de Saint-Malo et de l’école des filles du bourg de Montoir afin d’occuper tous les ouvriers sans travail et de préférence les pères de famille. La somme de 1.500 francs nécessaire à la construction de ces 2 citernes a été votée par le conseil le 25 novembre 1877 et un crédit de même somme a été autorisé pour 1877 par décision préfectorale du 1 décembre.

Chemin n° 11 de Trignac à Grand Marsac :

·       Une pétition de divers habitants de Bert demande que le chemin n° 11 qui fait partie du réseau départemental subventionné soit mis en adjudication[419].

Le conseil reconnait que ce chemin est d’une grande utilité tant pour les habitants de Montoir que ceux de Saint-Nazaire, Saint-André–des-Eaux, Guérande car il permet à ceux-ci d’aller directement à Savenay en passant par Montoir raccourcissant le trajet de 8 km et sans être obligés de passer par Saint-Nazaire les exemptant des droits d’entrée et sortie de l’octroi de Saint-Nazaire. De plus, les habitants de Bert n’ont aucune communication avec Trignac et donc avec Montoir car l’hiver les chemins ruraux sont en si mauvais état que la circulation est parfois complètement interrompue.

Le conseil demande donc que ce chemin soit mis en adjudication et que le département verse à la Caisse des Chemins Vicinaux la subvention évaluée à 37.550 francs. Un pont de cette route devant être construit sur le Brivet, le conseil demande que les sondages et le pont soient faits le plus vite possible.

Chemins de petite vicinalité :

·       Le maire déclare qu’il y a une absolue nécessité de s’occuper des chemins de petite vicinalité pour la servitude d’un grand nombre de villages. Le conseil demande au préfet de classer les chemins suivants soient classés dans la catégorie des chemins subventionnés par la commune :

-  Chemin de ceinture de la Croix de Méan à la Menée Lambourg sur une longueur de 1.000 m

-  Chemin de Trignac à Méan sur une longueur de 1.600 mètres.

Considérant que la partie non exécutée du chemin n° 7, dite du Pré Neuf, 452 mètres, est dans un état impraticable tant en été qu’en hiver, le conseil demande au préfet que cette partie du chemin fasse partie du réseau subventionné départemental « afin de mener ce chemin qui n’est qu’un précipice jusqu’au pont de Trignac.

Logement des frères enseignants :

·       Depuis de longues années, le curé de Saint-Malo-de-Guersac héberge les Frères des écoles[420] sans réclamer aucune indemnité à la commune. A la fin du mois les Frères vont s’installer dans leur nouvelle maison aussi le conseil municipal vote des remerciements à Mr le Curé de Saint-Malo-de-Guersac pour l’hospitalité qu’il a bien voulu donner aux instituteurs de la commune[421].

Archives : commission de vérification :

·       En conformité de la dépêche du 22 janvier 1878 et la circulaire préfectorale du 16 juin 1842, Aubin DELAHAYE, Jean-Baptiste ALLAIRE et Jean-Baptiste CURET sont nommés pour procéder à la vérification des archives et du mobilier d la mairie.

 

31 mars 1878 – Saint-Joachim

Séance extraordinaire 

Construction d’un logement pour les instituteurs et d’une mairie :

·       Pour ce projet, le 27 mai 1877 la municipalité avait voté un emprunt de 6.200 francs remboursé sur 10 ans par des annuités de 0,10 F aux rôles des 4 contributions directes. Or la dépense totale est évaluée à 16.034,85 Francs.

Le département a promis 4.534,35 F et l’État 4.800 F soit 9.334,35 francs.

Sur les 6.200 francs, il ne reste que 4.261 F car 1.939 F doivent être prélevés pour équilibrer le budget. Il reste donc 13.595,35 francs pour une dépense de 16.034,85 F donc un manque de 2.439,50 francs.

En conséquence, le conseil municipal vote un emprunt de 8.700 francs de gré à gré sur 10 ans confondant les 6200 francs de l’emprunt précédent et 2.500 francs pour absorber le manque de 2.439,50 francs. Et pour couvrir les remboursements de l’emprunt, une imposition extraordinaire de 13 centimes par franc aux rôles des 4 contributions directes est votée.[422]

[ Pour information, formule de calcul utilisée pour calculer les annuités de l’emprunt de 6.200 F à 4,5% [423]:

                           6200 x 0,045 x (1+0,045)10

                        -----------------------------------  = 783,55 francs ]

                                    (1+0,045)10-1

7 avril 1878 – Montoir

Chemin de l’Isle :

·       Le conseil examine le projet de classement du chemin allant de la partie exécutée du chemin n°8 au chemin de petite vicinalité n° 4 en passant par le village de l’Isle, le procès-verbal du commissaire-enquêteur, les réclamations et observations faites sur le projet.

Considérant que la majorité des habitants de l’Isle demande que le tracé passe par l’ancien chemin et que les travaux vont commencer du côté du chemin n° 4, le conseil demande :

-  Que le tracé soit modifié du coin du jardin à la veuve VIAUD (parcelle n°382) en suivant l’ancien chemin, passant à côté de la maison d’Étienne ALLAIRE, longeant le jardin MORAND et rejoignant le plan du tracé au n° 30 à côté de l’écurie de Jean AOUSTIN.

-  Que le tracé continue par l’ancien chemin le long et dans le terrain de la veuve VIAUD (parcelle 196) et rejoigne le chemin de petite vicinalité n° 4. »

Le conseil admet comme définitif le tracé du chemin tel qu’il est établi par le plan sauf les modifications demandées ci-dessus.

Demande de concession d’un terrain par Jeanne LAHAYE :

·       Jeanne LAHAYE, veuve de Pierre MOYON dit « La Pointe » demande l’acquisition d’une parcelle de 5,81 ares de terrain au lieudit Pont de Boisman. Le conseil municipal le lui accorde à raison de 0,50 franc le m².

Affaire Sébastien AUPIAIS :

·       Par courrier, l’abbé AUPIAIS a accepté l’offre de 700 francs pour différentes parties de sa propriété sise à La Rue Creuse nécessaires à la construction du chemin de ceinture du Clos n°10.

 

1 mai 1878 : Ouverture de l’exposition universelle à Paris

 

5 mai 1878 – Montoir

Budget des chemins vicinaux pour 1879 :

·       Après l’examen de la situation des chemins vicinaux, la commune sera imposée en 1879 de :

-  3 journées de prestations dont le produit est évalué à                         : 5.574,00 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                                         :    996,08 F

La répartition de ces sommes devra se faire selon la colonne 4 du tableau des dépenses.

Chemins vicinaux : emploi de la subvention :

·       Vu l’emploi proposé pour 1878 par l’agent voyer, le conseil propose la somme de 476 francs pour amortissement de l’emprunt contracté par la voie de subvention.

Chemins vicinaux : reliquat de budget 1878 :

·       Une somme de 4.048,79 francs reste sur le budget 1878 que le conseil propose de dépenser :

-  Pour des travaux neufs et des terrains du chemin n° 7 du Pré Neuf     : 1.958,79 F

-  Pour des travaux de construction du chemin n° 10 de ceinture du Clos : 2.090,00 F

Budget 1877 : approbation des dépenses non prévues

·       Considérant que les sommes spécifiées proviennent de versements faits à la recette des finances au terme d’arrêtés préfectoraux et d’excédents de dépense non connues lors de l’établissement du budget de 1877, le conseil approuve les dépenses non prévues de 1877.

Nomination d’une commission du budget :

·       Le maire soumet au conseil le projet de budget pour 1879 et les chapitres additionnels de 1878. Le conseil, considérant que les comptes de 1878 se solderont par un déficit de 3.500 F environ et qu’il n’existera pas de fonds disponibles pour le chapitre additionnel de 1879, nomme une commission de 6 membres pour établir le budget de 1879 et les chapitres additionnels de 1878. Cette commission devra proposer des recettes extraordinaires pour équilibrer le budget et combler le déficit qui existait à la clôture de l’exercice 1878.

La commission sera composée d’Éphrem BOUCAND, DESBOIS, LIRON, LEROUX, DANAUD et RICORDEL sous la présidence du maire Gustave BARBIN.

 

12 mai 1878 – Saint-Joachim

Séance extraordinaire

Salle d’asile et écoles libres :

·       Le maire expose le problème : « Depuis longtemps, la salle d’asile, dans l’opinion publique et dans l’intérêt de l’instruction ne satisfait pas entièrement aux besoins du pays. Dans tous les villages de Saint-Joachim il existe 6 écoles libres de filles qui ont des locaux à elles sans être à la charge de la commune ; toutes elles sont au milieu de leurs familles, toutes dévouées à l’instruction la plus active et disséminées sur tous les points de la commune. Considérant que des distances trop grandes, à travers de mauvais chemins ou sur des routes établies sur des marais longés par des canaux profonds, les enfants ne peuvent se rendre à l’asile (salle), il y a lieu de remédier à cet état de chose en autorisant toutes les écoles libres à recevoir des enfants en-dessous de 6 ans, par exception à l’article 21 de la loi du 1er juillet 1867 et, par compensation et sauvegarder les intérêts de la salle d’asile, prier Mr le Préfet de vouloir bien trouver dans le département une place avantageuse à la directrice ou la laisser libre à Saint-Joachim si elle le veut. D’un autre côté, la commune, qui est très pauvre, gagnerait encore à ce changement des choses car la directrice ne suffit (pas), par son nombre d’élèves, à (justifier) son traitement annuel. »

Le conseil municipal émet une demande en ce sens au préfet et aussi pour que les enfants à partir de 4 ans puissent aller aux écoles libres.

Litige avec Crossac : Propriété de 65 hectares de marais 

·       Dans sa délibération du 15 août 1877 le conseil municipal de Saint-Joachim avait demandé au préfet de pouvoir se faire rembourser par Crossac les impôts payés à tort par Saint-Joachim sur 65 hectares de marais appartenant à Crossac et répartis entre ses habitants. Le demande est depuis restée lettre morte.

En conséquence, le conseil demande au préfet de pouvoir ester en justice contre Crossac.

 

19 mai 1878 – Montoir

Démission de Désiré RIALLAND :

·       Jacques Désiré RIALLAND (1830-1913), conseiller municipal, a donné sa démission qui a été acceptée par le maire.

Approbation du compte administratif et du compte de gestion de 1877 :

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1877

- Résultat créditeur précédent

1.213,68

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

39.790,35

- Dépenses intermédiaires au 31/12

38.285,67

- Solde créditeur

2.718,36

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1878

 

 

 

- Recettes définitives 1877

48.212,88

- Dépenses définitives 1877

46.945,71

- Solde créditeur année 1877

1267,17

- Solde débiteur année 1877

 

Reprise solde créditeur 1876

1.676,87

Reprise solde débiteur 1876

 

 Solde créditeur définitif

2.944,04

Solde débiteur définitif

 

 

Budget de 1879 : projet :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires             : 18.238,81 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires             : 17.924,75 F excédent de 314,06 F

Chapitres additionnels au budget de 1878 : projet

·       Après examen du tableau détaillé présenté par le maire le conseil vote pour[424] :

-  Recettes supplémentaires et non prévues                    : 29.115,32 F

-  Dépenses supplémentaires et crédits réservés : 26.978,30 F excédent de 2137,02 F

Communs de Bert : partage

·       Le procès en appel a été perdu par la commune en appel à Rennes et le conseil attendra d’avoir la notification du jugement avant de décider d’un éventuel appel en cassation. Néanmoins, l’appel en cassation n’étant pas suspensif les habitants de Bert ont provoqué le partage. La commune constitue Me JUBINEAU son avoué ordinaire pour surveiller l’opération du partage et empêcher que l’on ne comprenne dans la masse à partager d’autres terrains que ceux dont la cour a déclaré les habitants propriétaires.

École des filles de Saint-Malo : érection en école communale

·       Vu le grand nombre de jeunes filles qui fréquente l’école des Sœurs de Saint-Malo-de-Guersac, le maire demande son érection en école communale. Le conseil incite le maire, avant toute décision, à parler à la Mère supérieure de l’école libre et à lui demander quels avantages trouverait la commune si son école devenait communale.

École des filles de Montoir : institutrice adjointe

·       Vu le grand nombre de jeunes filles qui fréquente l’école communale de Montoir, le maire demande qu’il y ait une institutrice adjointe. Le conseil incite le maire, avant toute décision, à parler à la Sœur supérieure de l’école et à lui demander quels avantages y trouverait la commune au point de vue pécuniaire et la somme qu’il faudrait attribuer annuellement pour traitement de l’institutrice adjointe.[425]

Affaire Sébastien AUPIAIS :

·       Le maire communique au conseil le détail des 700 francs acceptés par l’abbé AUPIAIS desservant de la paroisse de Saint-Joseph du Dresny en Plessé :

 

N° du plan

N° du cadastre

Désignation

Surface en are

Evaluation

10

810

Écurie et serre

 

60,00 F

11

817

Écurie

0,15

60,00 F

12

783

Maison

0,39

441,00 F

14

780

Jardin et mur

1,44

139,00 F

 

 

 

 

720,00 F

 

 

 

 

 

·       Les frais de démolition et reconstruction des clôtures resteront à la charge d’AUPIAIS qui conservera les matériaux provenant des démolitions et l’abbé fera démolir ses écuries, sa maison et son mur avant le 24 juin 1878.

Vu l’urgence, du fait que les travaux du chemin n°10 de petite communication de ceinture du Clos, le conseil municipal demande au préfet que la somme soit prise sur le budget additionnel déjà voté et que le paiement soit fait sans l’accomplissement des formalités de purge des hypothèques « vu l’état d’ecclésiastique de l’abbé AUPIAIS qui a hérité de ses parents des divers immeubles dont l’acquisition est demandée.   

30 mai 1878 – Saint-Joachim

Séance extraordinaire

Bilan comptable de la commune pour 1875, receveur : Mr SCHERRER Georges Célestin

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1877

 

 

- Résultat créditeur précédent

6358,55

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

23.860,25

- Dépenses intermédiaires au 31/12

21.898,40

- Solde créditeur

8.320,40

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1878

 

 

 

- Recettes définitives de 1877

27.498,53

- Dépenses définitives de 1877

25.984,65

- Solde créditeur année 1877

 1513,88

 

 

Reprise solde créditeur 1876

3180,31

Reprise solde débiteur 1876

 

Solde créditeur définitif

4.694,19

Solde débiteur définitif

 

 

D’autres sujets nécessitant le vote de centimes extraordinaires devaient être débattus mais l’absence d’une majorité des plus imposés nécessite le report de ces sujets à la réunion du 9 juin.

 

9 juin 1878 – Saint-Joachim

Séance extraordinaire.

·       Votes divers :

-  Le percepteur ayant présenté des cotes irrécouvrables de prestations et rétributions scolaires, le conseil les approuve jusqu’à concurrence de 130,50 francs.

-  Indemnité pour travail d’inventaire des archives de la mairie               :   36,00 F

-  Travaux de réparation à la nouvelle mairie pour son habitation                       :   82,00 F

-  Frais d’arpentage/mutation des communs (65 ha des marais La Boulaie))       : 218,00 F

-  Loyer de la maison des instituteurs s’élevant 250 francs                                 : 3 centimes

-  Salaire du garde-champêtre s’élevant à 400 francs                                          : 5 centimes

-  Instruction primaire en 1879                                                                          : 4 centimes

-  Demande de purge légale d’hypothèque des terrains du chemin n° 5 du bourg à Bais et Ménac et que le reliquat de 2883 francs soit employé à ce paiement.

 

16 juin 1878 – Montoir

Communs de Bert :

·       La cour de Rennes a condamné la commune à restituer aux villages de Bert, Aisne et Aucard le n° 1250 du plan cadastral section L.

Lecture de deux lettres de Mr BOSVIEL, avocat au conseil d’État et à la Cour de cassation, auquel le maire avait soumis le dossier de l’affaire afin de l’examiner et de faire connaitre si l’arrêt avait des chances d’être annulé en cassation. Après la lecture de ces deux lettres et d’une troisième de Me JUBINEAU, avoué de la commune, le conseil municipal, sur la proposition du maire, prend une détermination qu’il se propose de faire connaitre à l’expiration des délais accordés par la loi pour un pourvoi en cassation.

Le maire demande au conseil de faire autoriser la commune, par le conseil de préfecture, à ester en justice pour surveiller les opérations de partage du n° 1250 de la section L du cadastre afin qu’on ne prenne que les terrains qui ont fait l’objet de la décision de la Cour de Rennes et afin de réclamer, le cas échéant le bénéfice du cautionnement à son profit. Le conseil effectue la demande en ce sens.

École des garçons de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Mr DOUBLET, entrepreneur de l’école des garçons de Saint-Malo-de-Guersac, n’avait pu, pour des raisons urgentes, venir récupérer la somme de 1.000 francs déposée avant le 31 mars dans la caisse municipale. Il demande à la récupérer au plus tôt. Le conseil autorise le receveur municipal à lui verser cette somme.

Chemin n° 10 de ceinture du Clos : projet d’exhaussement

·       Ce chemin du réseau départemental est sur une longueur de 321 mètres, tous les hivers, recouvert par les eaux pendant la période des grandes pluies. Le conseil demande au préfet l’autorisation de faire des travaux d’exhaussement sur cette partie afin que les travaux commencent au plus tôt.

Demandes de concessions de terrains communaux :

·       Le conseil examine 5 demandes de concessions de terrains communaux provenant d’un excédent de chemin au village du Pin :

 

 

Demandeur

Demeure

Surface en are

Prix du M²

Montant en francs

Observations

 

 

 

 

 

 

 

A

HALGAND Émile, laboureur

Le Pin

0,54

0,30

16,20

Même soumis.

D

Et

 

0,85

0,30

25,50

«

B

HALGAND Jean, charpentier

La Rue

0,75

0,30

22,50

«

C

BIRGAND Étienne, marin

Le Pin

0,80

0,30

24,00

 

E

HALGAND Étienne, débitant

Croix de G.

0,85

0,30

25,50

 

F

LEBÉE Pascal, marin

Le Pin

1,32

0,30

39,60

 

G

BERCEGER Amant, marin

Le Pin

0,65

0,30

19,50

 

 

Total

 

 

 

172,80

 

 

 

 

 

 

 

 

 

·       Il examine aussi 4 demandes de concessions de terrains communaux au village de Pontchareau et provenant d’un excédent de chemin :

 

Demandeur

Demeure

Surface en are

Prix du M²

Montant en francs

Observations

 

 

 

 

 

 

 

A

Veuve BIRGAND Amant Constant

Saint-Malo

0,38

0,30

11,40

 

B

Veuve RENAUDIN Joseph

Pontchareau

0,30

0,30

9,00

 

C

LAHAYE Jean-Baptiste, capitaine

Pontchareau

0,96

0,30

28,80

 

D

GLOTIN Julien Marie, marin

Pontchareau

1,60

0,30

48,00

 

 

Total

 

 

 

97,20

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Compte tenu que ces terrains ne sont d’aucune utilité pour la commune et que les soumissionnaires sont les propriétaires riverains et usent de leurs droits de préemption, le conseil leur accorde ces terrains au prix de l’expertise.

 

21 juillet 1878 – Saint-Joachim

Obtention des étalons des poids et mesures du système métrique[426] :

·       Une circulaire ministérielle invite les maires à acquérir les étalons communaux des poids et mesures métriques. Le conseil municipal vote « d’accepter le minimum du prix des étalons en question devant composer l'assortiment communal et d’imputer la dépense à 3 exercices ».

 

11 août 1878 – Montoir

Communs de Bert : procès

·       Le conseil municipal qui avait ajourné à la session suivante la publication de sa décision publie celle-ci :

« Les avocats consultés, Me JUBINEAU et Me BOSVIEL, avocat à la cour de cassation, pensant que le jugement de la cour de Rennes avait peu de chance d’être cassé en cassation, le conseil municipal décide de ne pas poursuivre en cassation. »

Vente des communs de Méan : procès

·       Le maire rend compte du procès et donne lecture de 2 lettres émanant de me JUBINEAU et du sous-préfet de Saint-Nazaire. Le conseil municipal décide de renvoyer le dossier à Me LAËNNEC avocat à Nantes qui indiquera la marche à suivre.

Demande d’aliénation de rentes sur l’État :

·       Parmi les sommes prévues en recette au budget supplémentaire de 1878 figure 18.540 francs du produit de la vente prévue des communs de Bert. Du fait de la perte du procès et de la renonciation à aller en cassation, le budget de 1878 se trouve en déséquilibre, les dépenses y figurant se trouvant en souffrance et notamment :

-  Frais relatifs au procès des communs de Bert (honoraires)      : 8.000,00 F

-  Expropriation des immeubles AUPIAIS                         :    700,00 F

-  Déficit dans la caisse des chemins vicinaux[427]                          : 7.833,50 F soit 16.533,50 F

Considérant que les sommes de 8.000 et 700 francs sont exigibles et qu’un plus long retard de paiement expose la commune à des poursuites judiciaires, que les travaux de construction du chemin de petite communication n° 7 sont arrêtés faute de fonds et que la rentrée des 18.540 francs n’est plus possible, « le moyen le plus prompt et le plus avantageux est de recourir à la réserve de la commune, c’est-à-dire à l’aliénation des rentes sur l’État ».

Bien qu’ayant « toujours fait face à toutes ses dépenses obligatoires sans l’aide de l’État ou du département, si le produit annuel des rentes est amoindri, il y sera suppléé plus tard par le vote de centimes additionnels », le conseil municipal à l’unanimité vote l’aliénation des dites rentes jusqu’à concurrence de 17.000 francs dont le produit sera versé au budget supplémentaire de 1878.

Écoles : demande d’une subvention de 25.000 F

·       Le maire expose :

-  Que la loi du 1 juin 1878 prescrit que lorsque la création d'une école dans une commune aura été décidée par l'autorité compétente (ministère ou préfecture), les frais d'installation, d'acquisition, d'appropriation et de construction des locaux scolaires et d'acquisition du mobilier scolaire constitueront pour la commune une dépense obligatoire.

-  Que la commune vient de s’imposer de grands sacrifices en faisant l’acquisition de l’école des garçons de Saint-Malo-de-Guersac pour 17.000 F

-  Qu’il reste à acheter le mobilier scolaire de cette école et à remplacer ceux des 3 autres écoles communales

-  Que la maison des filles du bourg de Montoir a été cédée en 1850 à la commune par la fabrique de l’église à la condition expresse que l’évêque de Nantes nommerait lui-même les instituteurs de cette école

-  Que l’école des filles de Saint-Malo-de-Guersac appartient à la communauté des Sœurs de Saint-Gildas-des-Bois

-  Que le mobilier scolaire de la maison d’école des garçons de Saint-Malo-de-Guersac appartient à la fabrique de l’église [428]

Devant ces faits, le conseil municipal « considérant l’insuffisance de ses ressources et ne pouvant faire l’achat des mobiliers scolaires nécessaires dans les quatre écoles communales ni l’acquisition des écoles de filles des bourgs de Montoir et Saint-Malo-de-Guersac, prie Mr le Préfet de lui faire obtenir de Mr le ministre de l’instruction publique, des cultes et des beaux-arts une somme de 25.000 francs de subvention. »

 

Pont de Pendille :

·       Le projet de construction d’un ponceau sous le chemin de grande communication à Pendille intéressant principalement la grande Brière mottière, le conseil municipal renvoie le dossier au syndicat de la Grande Brière qui donnera son avis sur les avantages ou les inconvénients de l’établissement de ce pont.

 

8 septembre 1878 – Saint-Joachim

Chemin n° 5 de petite communication : du bourg à Ménac

·       Le maire présente au conseil le devis et le détail estimatif supplémentaire concernant les perrés[429] des talus du chemin de petite vicinalité du bourg à Bais sur une longueur de 543 m et le rapport de l’agent voyer.

L’assemblée déclare que le m3 de pierres, valorisé au devis à 4 francs, est trop élevé. Pris au bord de Bratz, il se vend 2,25 francs, que le transport vaut 0,80 F, ce qui revient à 3,05 F rendu sur place. Si on ajoute le bénéfice de 0,50 F pour l’entrepreneur, cela ferait 3,55 F. Le transport devrait se faire par bateau et non en charrettes.

 

26 octobre 1878 – Saint-Joachim

Emprunt de 8.700 francs :

·       Le maire soumet à l’assemblée un traité intervenu entre lui et deux particuliers en vue de la réalisation de l’emprunt de 8.700 francs que la commune a été autorisée à contracter.

L’assemblée donne un avis favorable à la réalisation de cet emprunt et de ses conditions qui donneront des annuités de 1099,34 F.

 

27 octobre 1878 – Montoir

Élections sénatoriales :

·       Tous les conseillers sont présents. Il s’agit d’élire un délégué du conseil municipal et un suppléant en vue de l’élection sénatoriale qui doit avoir lieu le 5 janvier 1879 dans le département. Il s’agit d’un vote au scrutin secret à la majorité absolue.

1er tour de l’élection du délégué :

-  Conseillers présents                 : 22

-  Suffrages exprimés                 : 22

-  Majorité                                   : 12

-  Résultat du vote                      : Gustave BARBIN        : 13      François VAUJOYEUX    : 9 voix

1er tour de l’élection du suppléant :

-  Résultat du vote                      : Éphrem BOUCAND     : 12      Jean-Baptiste CURET   : 10 voix

Gustave Édouard BARBIN (1842-1921) et Éphrem BOUCAND (1824-1890) sont donc élus délégué et suppléant.

 

27 octobre 1878 – Saint-Joachim

Élections sénatoriales :

·       1er tour de l’élection du délégué :

-  Conseillers présents     : 19 (4 absents se sont fait excuser)

-  Suffrages exprimés                 : 19

-  Majorité                                   : 10

-  Résultat du vote :        Joseph AOUSTIN          : 10 voix          Jean-Baptiste VINCE    : 3 voix

                                             Auguste MOYON           :   2 voix          Pierre JULIOT             : 1 voix

                                             Jean MAHÉ                   :   1 voix          Grégoire VINCE           : 1 voix

                  Pierre VAILLANT           :   1 voix

Joseph AOUSTIN est donc élu délégué.

·       1er tour de l’élection du suppléant :

7 conseillers obtiennent des voix au premier tour sans majorité absolue. Un deuxième tour est donc nécessaire :

-  Résultat du vote :        Pierre JULIOT : 12 voix est élu suppléant devant 4 autres.  

 

10 novembre 1878 – Montoir

Communs de Bert : frais supplémentaires du procès

·       La commune a reçu de Me JUBINEAU, avoué de la commune, la note des frais de procès concernant les communs de Bert, laquelle se monte à 11.000 francs. Un crédit de 6.000 francs existe au budget mais il manque 5.000 francs que le conseil municipal vote à l’unanimité.

Caisse des chemins vicinaux :

·       Le conseil municipal vote un crédit de 4.000 francs pour combler le déficit de la caisse des chemins vicinaux

Votes divers :

·       Réparations aux diverses écoles à faire avant l’hiver                                       : 200,00 F

·       Médicaments fournis aux indigents malades (somme non budgétée)               : 210,00 F

Emprunts :

·       Le maire donne lecture d’une lettre de l’agent voyer d’arrondissement relative à l’imposition annuelle de 2 centimes pendant 30 ans qui permettrait, avec la subvention départementale, de finir le réseau vicinal subventionné. Il y aurait lieu alors de faire un emprunt à la caisse des chemins vicinaux d’une somme de 9.100 francs.

Il indique par ailleurs, qu’en votant une imposition annuelle pendant 12 ans, la commune aurait la somme nécessaire pour contracter à la Caisse des Dépôts et Consignations un emprunt de 12.000 qui permettrait d’exécuter les chemins vicinaux les plus utiles de ceux classés dans le réseau non subventionné.

Le conseil municipal se déclare partisan de ces deux emprunts et de voter les impositions demandées lors de la réunion avec les plus imposés le 24 novembre.

Cours pour les adultes :

·       Le Frère instituteur de l’école de Saint-Malo-de-Guersac demande l’autorisation d’ouvrir un cours d’adulte. « Le conseil reconnaissant les services éminents que ces cours peuvent rendre aux jeunes gens surtout à ceux qui se destinent à l’art maritime, accède à la demande du Frère instituteur. »

Demandes de concessions de terrains communaux :

·       Le conseil examine aussi 2 demandes de concessions de terrains. Le maire doit voir si le prix convient aux soumissionnaires.

 

Demandeur

Demeure

Surface en m²

Prix du M²

Montant en francs

A

Mme LIRON née DAVID

Gron

42

0,30

12,60

B

CRUSSON François (1836-    )

Croix de Méan

202

0,30

60,06

 

Total

 

 

 

72,66

 

Séparation de Méan :

·       Le maire expose au conseil :

-  « Que, par une loi du 13 mai 1865, une partie de la section de Méan fut distraite de la commune pour être annexée à la commune de Saint-Nazaire ; depuis cette séparation la commission syndicale de la section de Méan a fait un procès à la commune de Montoir en reddition de compte.

-  Que, par un jugement en date du 14 juillet 1876, le tribunal de Saint-Nazaire a débouté la section de Méan de sa demande.

-  Que le titre de 38.000 francs placé& en rentes sur l’État au nom de la section de Méan et sur lequel a roulé le procès est détenu par la commune de Saint-Nazaire.

-  Que Me LAËNNEC, avocat consulté sur ce sujet, a émis l’avis que la commune de Montoir était en droit de réclamer à Saint-Nazaire la possession du titre de rente dont il est question ci-dessus et, en cas de refus par cette dernière, de l’assigner, ainsi que la section de Méan, devant les tribunaux civils.

-  Mais que la commune de Montoir obtenant gain de cause conformément à l’avis qui précède, l’exécution de la décision judiciaire est encore subordonnée à l’autorisation administrative puisque, d’après la jurisprudence aujourd’hui constante du Conseil d’État, aucune voie judiciaire d’exécution, pour des dettes de communs et section de commune, n’est praticable sans inscription au budget et autorisation de l’administration supérieure. »

Le maire propose donc au conseil de transiger amiablement avec la commune de Saint-Nazaire afin d’obtenir le règlement définitif des intérêts communs de Montoir et de la partie de la section de Méan annexée à Saint-Nazaire. »

Le conseil délibère sur cette proposition et, « considérant que la partie de la section de Méan annexée à Saint-Nazaire en 1865 était à cette époque à peu près la moitié de la dite section  (voir recensement) et voulant éviter de nouveaux procès, ce qui serait très couteux tant pour la commune Montoir que pour celle de Saint-Nazaire, demande à transiger avec la commune de Saint-Nazaire et lui offre de ne rembourser à la commune de Montoir que la moitié du capital du titre de rente et la moitié des intérêts reçus. »

 

17 novembre 1878 – Saint-Joachim

Votes divers :

-  Demande à l’autorité supérieure d’un crédit spécial de 140 francs pour les frais d’enregistrement de l’emprunt de 8.700 francs.

-  Vidange des lieux de la maison d’école de garçons      : 30 francs

-  Chauffage de la mairie                                    : 50 francs

Chemin n° 5 de petite communication : du bourg à Ménac

·       Le conseil municipal rejette le devis du projet de construction des perrés, trouvant les prix trop élevés. Le maire approuve ce devis.

 

24 novembre 1878 – Montoir

Session extraordinaire avec les plus imposés convoqués en nombre égal aux membres du conseil municipal conformément à la loi. Peu de présents : 11 conseillers municipaux sur 22 et seulement 2 parmi les plus imposés. La plupart des absences n’ont pas été motivées.

Demandes d’emprunts :

·       Le conseil était convoqué pour délibérer sur une demande en autorisation d’emprunts à la caisse des Chemins Vicinaux et à celle des Dépôts et Consignations mais les membres présents ne formant pas la majorité du conseil, la délibération ne peut être valable. La séance est levée.

 

8 décembre 1878 – Montoir

Liste des enfants indigents :

·       Afin de faciliter la confection de la nouvelle liste, le maire nomme tous les enfants qui figuraient sur celle de l’année 1877-1878. Après suppressions et ajouts de noms les listes pour 1878-1879 sont arrêtées :

-  Garçons de Montoir                              : 26     Garçons de Saint-Malo-de-Guersac    : 29

-  Filles de Montoir                                  : 36     Filles de Saint-Malo-de-Guersac    : 19

Commission de révision des listes électorales :

·       Sont nommés :

-  Pour la section du bourg : BARBIN Gustave, président, JOUAUD Étienne Délégué, ALLAIRE Jean-Baptiste et RICORDEL Constant pour statuer sur les réclamations.

-  Pour la section de Saint-Malo : BARBIN Gustave, président, BERSIHAND Pierre délégué, VAUJOYEUX François et SIMON Julien pour statuer sur les réclamations.

Assistance médicale gratuite :

·       Le maire fait l’appel nominal de la liste des familles indigentes qui doivent recevoir des soins et des médicaments gratuitement en 1879. La nouvelle liste comprend 42 familles.

 

22 décembre 1878 – Saint-Joachim

Révision des listes électorales :

·       Jean-Baptiste MAHÉ est nommé délégué à l’élaboration de la liste, Julien MAHÉ et Joseph AOUSTIN sont nommés délégués pour juger les réclamations.

 

1879

Le mois de mai voit plusieurs filles-mères reconnaitre officiellement leur enfant. Une loi ou un arrêté les concernant dut être promulgué quelques semaines auparavant pour provoquer ainsi ces déclarations.

 

5 janvier 1979 : élections sénatoriales pour remplacer un tiers des sénateurs

Sur 82 sièges, les républicains en obtiennent 66.

 

30 janvier 1879 : Démission de Mac MAHON

Jules GRéVY le remplace comme président par 563 voix sur 713 votants.

 

4 février 1879 : William WADDINGTON devient président du Conseil et Jules FERRY ministre de l’Instruction publique

 

23 février 1879 – Saint-Joachim

Dispense de service militaire :

·       Pierre MOYON (1858-1906), ayant obtenu lors du tirage au sort le n° 66, demande à être dispensé du service militaire comme soutien de famille. Le conseil municipal donne un avis très favorable au réclamant qui est le seul soutien de sa famille, le père étant infirme depuis de longs mois, et demande au préfet de bien vouloir appuyer la demande et faire accorder la dispense que la loi accorde aux soutiens de famille (loi du 27 juillet 1872).

Excédents de chemins :

·       La commune possède de petits excédents de chemins dont la vente pourrait apporter quelques ressources. Elle demande donc au préfet l’autorisation d’une vente à l’amiable à certains propriétaires riverains qui sont disposés, par soumission, à en devenir propriétaires. Les prix demandés par la commune sont de 1 franc le m² soit 100 francs l’are sauf la dernière qui est excavée et serait vendue à 3 francs l’are.

 

N° parc.

Acheteur

Situation parcelle

Surface en are

1

MOYON Baptiste, Le Lony

Le Lony

0,31

2

MAHÉ Joachim, Mazin

Le Lony

0,65

6

MOYON Joachim, Mazin

Le Lony

0,37

3

MAHÉ Luc, Le Lony

Le Lony

0,76

14

      «          « 

Le Lony

0,11

4

MAHÉ François, Le Lony

Le Lony

0,22

5

VALTIER Pierre, Le Lony

Le Lony

0,07

8

       «        « 

Le Lony

0,27

7

Héritiers de VALTIER Gilles, Pendille

Le Lony

0,30

9

MOYON Joachim, Mazin

Le Lony

0,18

10

MAHÉ Jean, Bais

Le Lony

0,15

11

VALTIER François, Le Lony

Le Lony

0,21

12

MAHÉ Pierre, Le Lony

Le Lony

0,22

13

VINCE Joachim, Le Lony

Le Lony

0,18

15

SIMON Jean, Pendille

Le Lony

0,08

16

HALGAND Pierre, Le Lony

Le Lony

0,11

17

VINCE Luc, Le Lony

La Carrée

0,91

18

MAHÉ Jean, Le Lony

Marais du Lony

13,62

 

 

 

 

 

23 février 1879 – Montoir

Frères de Ploërmel : mise en demeure

·       Une place de second instituteur adjoint ayant été créée à l’école de Montoir par un décret du 18 août 1874, le conseil décide, l’école étant dirigée par un congréganiste des Frères de Ploërmel, de mettre le supérieur général en demeure de désigner un titulaire pour remplir l’emploi.

La rétribution scolaire de l’école de Montoir se compose de 2.336,75 F comprenant 200 francs de traitement fixe, de la rétribution scolaire et de l’éventuel ( ?). La commune prend l’engagement formel de compléter la somme pour parfaire le traitement du second adjoint.

-  L’instituteur titulaire étant de 3ème classe a droit à       : 1.000 F

-  Les deux adjoints à                                                     : 1.400 F soit 2.400 F au total

C’est donc une somme de 63,25 F que la commune complètera. Le conseil prie donc le maire d’écrire au Supérieur Général de présenter, d’après la loi du 15 mars 1850 (art. 31), un instituteur au préfet qui en fera immédiatement la nomination.

 

Aide aux indigents : cas de la veuve BUSSON :

·       En novembre 1877, le conseil décida qu’il serait alloué à la veuve BUSSON, un pain de 6 livres par semaine pour subvenir aux besoins de sa fille indigente atteinte d’une maladie incurable. La fille BUSSON étant décédée, le conseil décide que sa délibération de 1977 est annulée et laisse au maire le soin de distribuer des secours à la veuve BUSSON comme aux autres indigents suivant les ressources affectées à cet usage.

Demande de concessions de terrains par les sieurs POULIER Pierre et AOUSTIN François :

·       Les sieurs Pierre POULIER (1839-1910) et François AOUSTIN (1825-1891) ont soumissionné pour l’acquisition de terrains situés devant leurs maisons à Camé. Une commission municipale est chargée de l’estimation des terrains en tenant compte à POULIER de l’abandon qu’il fait à la commune d’un terrain pour la construction du chemin n° 10 de ceinture du Clos.

Instituteur adjoint pour Saint-Malo-de-Guersac :

·       Le grand nombre d’enfants qui fréquentent l’école de Saint-Malo-de-Guersac (170 au moins), il y a lieu de demander la création d’une place de second instituteur adjoint. Le conseil demande donc au préfet de créer ce poste, la commune s’engageant à compléter la somme qui serait due à l’instituteur et à ses deux adjoints au cas où la rétribution scolaire ne suffirait pas au paiement de leurs traitements légaux.[430]

Exemption de service militaire pour François TROHAIR :

·       François TROHAIR (1827-1906) a fait une demande d’exemption de service militaire pour son fils unique François (1858-1921) qui vient d’obtenir le n°49 au tirage au sort de la classe 1878.

Considérant que le grand-père maternel Toussaint PELAUD (1803-1881) est septuagénaire et aveugle, que François TROHAIR père est atteint d’infirmités (tumeur fibro-plastique à la cuisse droite) qui l’empêchent souvent de travailler et vu la situation de fortune qui est très précaire, le conseil municipal demande que le jeune homme soit maintenu dans ses foyers.

 

23 mars 1879 – Saint-Joachim

Dispense de service militaire :

·       Guillaume AOUSTIN (1858-1928), fils de Guillaume et de Marie Josèphe AOUSTIN qui a obtenu lors du tirage au sort de la classe 1878 le n° 87 et Pierre MOYON (1858-1906) fils de Joseph et feue Apolline AOUSTIN qui a obtenu le n° 66, demandent la dispense de service militaire comme soutiens de famille. Le conseil municipal soutient la demande des réclamants et demande au préfet d’en faire autant.

 

11 mai 1879 : Montoir-de-Bretagne

Réseau vicinal subventionné :

·       Une lettre du préfet en date du 25 avril enjoint aux communes de se mettre en mesure de terminer le réseau vicinal subventionné avant 1883. Faute de le faire, les longueurs disponibles seront données à d’autres.

Après un long débat sur le mode d’imposition ou sur la vente de rentes sur l’État, le conseil ajourne sa décision au jour de la discussion du budget.

Liste supplémentaire des enfants admis gratuitement à l’école :

·       Le conseil décide de liste des enfants supplémentaires admis gratuitement à l’école à compter du 1 juin 1879 sachant que plusieurs enfants admis gratuitement ont quitté l’école. La liste est arrêtée à 16 noms :

-  École des garçons de Montoir               : 3

-  École des garçons de Saint-Malo-de-Guersac   : 8

-  École des filles de Montoir                               : 5

Nomination d’un cantonnier communal :

·       Sur proposition de l’agent voyer cantonal, Jean-Baptiste RICHARD (1848-1898) est accepté comme cantonnier communal. Employé depuis 1868 sur les chemins communaux « il a toujours rempli ses fonctions avec zèle et dévouement ».

Caniveaux dans la traversée du bourg :

·       Plusieurs habitants de Montoir ont fait auprès du préfet la demande de construction de caniveaux le long de la route départementale n° 8 qui traverse le bourg et le préfet suggère que la municipalité participe pour ¼ pour avoir une chance que la demande soit agréée par le département. Le conseil municipal se déclare dans l’impossibilité financière de participer à la réalisation de cette demande.

Commission du budget :

·       Les sieurs BARBIN, maire, ALLAIRE, CURET, SIMON et CATHELINAIS sont désignés pour établir le budget primitif.

Demande de concession d’un terrain communal par CRUSSON François :

·       Le sieur François CRUSSON (1836-    ) a soumissionné pour une parcelle de terrain à la Menée Lambourg le long du chemin de ce village. Le conseil municipal donne une suite favorable à sa demande.

 

25 mai 1879 – Saint-Joachim

Commission administrative : résultats présentés par le receveur municipal WILLEMIN

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1878

 

 

- Résultat créditeur précédent

8.320,40

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

35.984,47

- Dépenses intermédiaires au 31/12

30.205,12

- Solde créditeur

14.099,75

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1879

 

 

 

- Recettes définitives de 1878

34.729,27

- Dépenses définitives de 1878

28.084,44

- Solde créditeur année 1878

6.644,83

 

 

Reprise solde créditeur 1877

4.694,19

Reprise solde débiteur 1877

 

Solde créditeur définitif

11.339,02

Solde débiteur définitif

 

 

Chemins vicinaux :

·       Budget 1880 :

-  3 journées de prestations dont le produit est évalué à : 3.927,50 francs

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                 :    440,93 francs

-  Une somme de ? à prélever sur les revenus ordinaires de la commune

-  Les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne4 du tableau des recettes

-  En ce qui concerne les dépenses, le conseil est d’avis que leur répartition ait lieu conformément aux indications de la colonne 4 du tableau des dépenses.

·       Répartition des subventions : le conseil est d’avis que la répartition soit faite selon la colonne 6: [431]

N° art.

1

N° chem.

2

 

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition

Commune

6

1

 

Amortissement d’emprunt

Par voie de subventions

752,00 F

752,00 F

2

5

Du bourg à Bais

Travaux neufs

6.000,00 F

6.000,00 F

 

 

 

Total :

6.752,00 F

6.752,00 F

 

Reliquat proposé pour 1879 : Réseau subventionné

·       Emploi du reliquat conformément à la colonne 6 du tableau

N° art.

1

N° chem.

2

 

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition

Commune

6

1

5

Du bourg à Bais

Acquisition de terrains

1.449,73 F

1.449,73 F

 

 

 

Total :

1.449,73 F

1.449,73 F

·       Les membres du conseil et les plus imposés n’étant pas en majorité, la réunion est reportée au 1 juin.

 

25 mai 1879 – Montoir

Approbation des comptes de gestion présentés par le receveur municipal :

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1878

 

 

- Résultat créditeur précédent

2.718,36

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

37.837,41

- Dépenses intermédiaires au 31/12

31.657,75[432]

- Solde créditeur

8.898,02

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1879

 

 

 

- Recettes définitives 1878

41.811,64

- Dépenses définitives 1878

40.454,40

- Solde créditeur année 1878

1.357,24

- Solde débiteur année 1878

 

Reprise solde créditeur 1877

2.690,68

Reprise solde débiteur 1877

 

 Solde créditeur définitif

4.047,92

Solde débiteur définitif

 

 

Projet de budget pour 1880 :

·       Le projet de budget élaboré par le maire est discuté point par point par le conseil qui présente au préfet en résumé les chiffres suivants :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires : 19.098,19 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires            : 18.931,64 F soit un excédent de 161,55 F

Projet de chapitre additionnel au budget de 1879 :

·       Le projet de budget élaboré par le maire est discuté point par point par le conseil qui présente au préfet en résumé les chiffres suivants :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires : 13.694,03 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires            : 10.358.02 F soit un excédent de 3.336,01 F

Budget des chemins vicinaux :

·       La commune sera imposée de :

-  3 journées de prestation évaluées à                 : 3.713,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à         :    993,77 F

-  Les ressources extraordinaires de la colonne des recettes du tableau  :

Les dépenses seront conformes aux conditions de la colonne 4 du tableau.

Chemins vicinaux :

·       Le maire soumet au conseil la répartition des subventions et emprunts pour 1879 et leur emploi selon la proposition de l’agent voyer. Le conseil propose la somme de 476 francs pour amortissement d’emprunt contracté par voie de subvention et 700 francs solde de travaux neufs et entretien du chemin de ceinture du Clos.

Il reste 2.176,91 francs du budget des chemins vicinaux de 1878, le conseil décide de l’employer à des travaux neufs d’exécution du chemin n°7 du Pré Neuf et au paiement de terrains.

Demande de concessions de terrains par les sieurs POULIER et AOUSTIN :

·       La commission en charge de l’enquête a fini son travail. Pierre POULIER soumissionne pour la parcelle B du plan d’une surface de 1,09 are et François AOUSTIN pour la parcelle A du plan, contenance de 0,57 are. Les soumissionnaires étant les seuls à avoir droit de préemption, le conseil décide d’accéder à leurs demandes.

Procès de Bert :

·       « Quelques habitants de Bert demandent le partage de terrains appelés, dit-on, marais Paquette et d’Aucard et connus actuellement sous le nom de Pré CAVARO et consorts ; Ces terrains situés dans le n° 1251 du cadastre section L, sont déjà revendiqués par d’autres habitants de Bert dans un procès jugé définitivement par la cour de Rennes le 9 avril 1878. ».

« Le conseil considérant que la demande de partage des terrains ci-dessus désignés ne parait pas fondée, attendu que la cour de Rennes dans son arrêt ne rend les habitants de Bert, d’Aisne et d’Aucard propriétaires que des terrains situés dans la parcelle 1250 du cadastre et n’a pas prononcé la nullité des ventes faites par la commune dans les terrains dont le partage  est demandé ci-dessus, prie le conseil de préfecture de vouloir bien accorder à la commune l’autorisation d’ester en justice pour soutenir les droits qu’elle croit avoir sur ces terrains. »

Demande d’aliénation de rentes pour couvrir le déficit :

·       Le Préfet ayant mis en demeure les communes de voter les ressources nécessaires pour l’achèvement avant 1883 du réseau communal des chemins ordinaires subventionnés :

-  « Vu que les chemins du réseau subventionné sont d’un intérêt général, surtout celui de Trignac à Bert, la circulation l’hiver par les chemins ruraux s’avérant souvent complètement interrompue

-  Que la somme à payer pour les terrains à acquérir pour la construction est de 7.000 F.

-  Que la somme indiquée en déficit par l’agent voyer d’arrondissement pour l’entretien et l’achèvement jusqu’en 1882 du réseau vicinal subventionné s’élève à 16.400 Francs.

-  Que le préfet dans sa circulaire dit que le département donnera des subventions aux communes jusqu’à concurrence des 2/5 de la dépense.

-  Que la commune, avant de s’imposer extraordinairement a émis le vœu de vendre d’abord les rentes qu’elle possède sur l’État.

-  Que jusqu’à présent elle a toujours fait face à toutes ses dépenses obligatoires et que, si le produit annuel des rentes est amoindri, il y sera suppléé plus tard par le vote de centimes additionnels. »

Pour ces motifs, le conseil vote à l’unanimité l’aliénation du titre de rente nominatif 31% n° 4913 de l’inscription d’une rente annuelle de 722 francs et décide que le produit de cette aliénation pouvant s’élever à 19.000 francs, frais payés, sera versé au Trésor et mis à la disposition du service vicinal qu’au fur et à mesure de ses besoins.

 

·       François Félix CATHELINAIS (1827-1893) propose de porter la subvention départementale sur le chemin d’Erran à Crossac. Le conseil, après un vote par « assis et levé » rejette la proposition. Ont voté pour cette proposition : François Félix CATHELINAIS, Alexis HALGAND, Julien SIMON et Étienne DESBOIS.

 

1 juin 1879 : Mort du prince impérial au Zoulouland[433]

 

1 juin 1879 – Saint-Joachim

Séance extraordinaire

·       Le quorum n’étant pas atteint, la réunion est reportée au 3 juin.

 

3 juin 1879 – Saint-Joachim

Séance extraordinaire

·       Les membres du conseil et les plus imposés n’étant toujours pas en majorité, « vu l’article 26 de la loi du 18 juillet 1837 et l’article 17 de la loi du 5 mai 1855, nous maire de la commune de Saint-Joachim, assisté des ci-dessus nommés, avons voté aux rôles des contributions directes »

-  3 centimes pour la maison de l’instituteur

-  4 centimes pour l’instruction primaire en 1880

-  100 francs comme supplément de traitement du secrétaire de la mairie.

-  5 centimes ½ pour le salaire du garde champêtre pour passer de 400 à 445 francs

-  100 francs pour les frais de bureau

-  3 centimes pour frais de mutation des communs de la commune à la Boulaie faisant une somme de 240 francs promise par l’administration municipale.[434] »

Gratuité des écoles :

·       Le conseil a refusé de l’admettre en considérant les frais considérables qui en résulteraient. Attendu que les écoles des filles sont libres, en les faisant devenir communales et gratuites, la commune devrait entrer dans des grands frais pour la construction de logements et de maisons d’écoles.

 

Salle d’asile :

·       « Considérant que l’assemblée présente manifeste aujourd’hui et a toujours manifesté que l’existence de la salle d’asile est inutile et que la même assemblée ne veut point voter les centimes nécessaires pour le paiement annuel de la maison de cette école et du traitement de la femme de service, avons rejeté avec l’assemblée, les centimes à y attribués ».

 

21 juin 1879 : Le Palais Bourbon devient le siège de la chambre des députés et le Palais du Luxembourg celui du Sénat.

 

22 juin 1879 – Saint-Joachim

Réunion extraordinaire

Transfert de foire de Saint-Gildas-des-Bois :

·       Le conseil municipal donne son accord pour le transfert du 4 septembre au 22 mars.

Déficit

·       Le conseil vote la somme de 1.800 francs provenant du rabais de l’adjudication des travaux de construction de la maison de l’instituteur pour la construction des dépendances de cette même maison et pour des réparations des bâtiments de l’école des garçons. Néanmoins, comme la commune est grevée de centimes additionnels et se trouve sans ressources, le conseil municipal prie le département de lui allouer la somme de 4.000 francs nécessaires pour la construction des dépendances de la maison de l’instituteur et des réparations urgentes des écoles de garçons.

 

29 juin 1879 – Saint-Joachim

Litige avec Crossac : Buttes Bourgeoise et Pierre du Bran 

·       Une délibération du conseil municipal de Crossac en date du 12 mai 1879, demande une modification de circonscription territoriale des communs de Crossac et de Saint-Joachim relativement aux « Buttes Bourgeoises » et « Pierre du Bran » afin que ces deux parcelles cadastrées sur Saint-Joachim passent sur le cadastre de Crossac et que les frais de changement soient en frais communs des deux communes.

Le conseil municipal de Saint-Joachim considérant :

-  Que ces parcelles cadastrées au nom de Saint-Joachim depuis 1841, appartiennent tout aussi bien à Saint-Joachim qu’à Crossac attendu que de nombreux habitants de Saint-Joachim y sont propriétaires

-  Que la compagnie des dessècheurs de la Compagnie DEBRAY y possède aussi de nombreuses parcelles

·       Le conseil municipal émet le vœu que le transfert des dites parcelles à Crossac soit rejeté, que l’indemnité due à Saint-Joachim par les propriétaires de Crossac pour les impôts des 5 dernières années, 130 francs payés par la commune de Saint-Joachim pour ces parcelles, soit remboursée le plus vite possible à Saint-Joachim.

 

6 juillet 1879 – Montoir

Nomination d’un Syndic de la Grande Brière :

·       Jean Honoré LEROUX (1843-1918) a donné sa démission du conseil municipal, ce qui entraine automatiquement celle de syndic de la Grande Brière. C’est Éphrem BOUCAND (1824-1890) qui est élu pour le remplacer par 14 voix contre 5 à Jean-Baptiste CURET.

Demande d’aliénation de rentes pour couvrir le déficit :

·       « Le conseil prend connaissance des protestations déposées soit pour soit contre l’aliénation des rentes par les conseillers municipaux François Félix CATHELINAIS, Joseph AOUSTIN, Pierre BERSIHAND, Jean-Baptiste CURET et par les sieurs ÉVAIN, Paul GLOTAIN (1825-1899), LEROUX CADO et MOLAY[435].

Il ne croit pas avoir sacrifié son réseau départemental subventionné et, désireux d’entretenir les communications entre les différents villages et le bourg par des routes qu’il considère comme une richesse pour ce pays, maintient sa délibération du 25 mai dernier à la majorité de 17 voix sur 19. Les deux voix sont celles de Joseph AOUSTIN (1826-1880) et Pierre BERSIHAND absents de la réunion du 25 mai dernier. »

 

17 août 1879 – Montoir

Main levée à René HALGAND :

·       René HALGAND, propriétaire à La Dermurie en Saint-Nazaire demande la main levée d’hypothèque. Ayant acquis la certitude que l’intérêt de la commune n’est plus engagé, le conseil municipal accorde la main levée.

Compte de gestion HERVIEUX :

·       Le receveur municipal HERVIEUX fait le compte-rendu de ses comptes pour la période du 1er janvier au 29 avril 1879.

-  Recettes                                  :   6.154,73 F

-  Dépenses                                : 18.209.70 F

-  Solde précédent exercice         :   8.898,02 F Solde créditeur pour la commune : 1.843,05 F

Chemin de la gare :

·       Compte tenu de la longueur du chemin qu’ont à parcourir les voyageurs pour aller à la gare, le maire propose d’établir un petit chemin sur un excédent de communs connu sous le nom de Pré GUÉRIN, excédent qui n’est d’aucune utilité pour la commune. Il serait classé parmi les chemins ruraux de la commune et donc sous la surveillance de l’administration municipale. Le conseil municipal adopte cette proposition.

Construction d’un aqueduc : mise en demeure

·       Les sieurs Henri CLÉROUX (1823-1902) et Laurent TRÉMOUREUX (1819-1892) mettent la commune en demeure de leur construire un aqueduc pour aller dans leurs prés au chemin n°10.

Le conseil répond :

-  Que « le chemin n° 10, traversant le village des Noës, a été d’une utilité incontestable pour les habitants et propriétaires riverains qui auparavant étaient entourés d’ornières ».

-  Que, par l’établissement du chemin les propriétés voisines n’ont fait que prendre de la valeur.

-  Que le petit morceau de commun, qui sert de passage pour aller aux prés CLÉROUX et TRÉMOUREUX, n’est point obstrué et qu’ils peuvent y aller facilement.

-  Que le sieur Étienne ÉVAIN qui est dans le même cas qu’eux trouve le passage convenable et ne demande rien.

-  Que dans tous les cas semblables, les propriétaires riverains ont de tous temps construit des aqueducs pour leur servitude à leurs propres frais comme cela peut se voir à chaque pas.

-  Que si quelques fois et à de rares exceptions la commune a construit des aqueducs, elle ne l’a fait qu’en vertu d’engagements écrits et comme compensation de terrains cédés gratuitement pour la confection des routes.

Le conseil rejette à l’unanimité la demande des sieurs TRÉMOUREUX et CLÉROUX comme non fondée et décide que s’ils veulent construire un aqueduc ils doivent le faire à leurs frais.

Demande de concession d’un terrain communal par François LIRON et TARANNE :

·       François LIRON (1828-1888) et François Étienne TARANNE (1832-1885) demandent que la commune leur concède un petit morceau de commun qui n’est utile à personne et leur tiendrait lieu de ce que la commune leur doit pour la confection du chemin n° 3. Le conseil adopte à l’unanimité.

Eaux de pluie : Problèmes d’évacuation des eaux au bourg et à Saint-Malo-de-Guersac :

·       La circulation des eaux dans la rue de La Croix au bourg est devenue impossible du fait du mauvais état des caniveaux. Les eaux séjournent, croupissent et exhalent des odeurs qui peuvent engendrer des maladies. Dans l’intérêt général et pour la salubrité publique il y aurait lieu de réparer les caniveaux. Pour couvrir la dépense, le maire propose de voter 150 francs, le reste de la somme, 350 francs environ, sera fourni par le département ainsi que le constate une lettre du sous-préfet en date du 1er avril.

Constructions d’aqueducs et caniveaux :

·       Décisions diverses :

-  Décision de construire un aqueduc vis-à-vis des maisons de la Veuve DESBOIS, LOREAU et LETORT sises au bourg de Saint-Malo entre le chemin rural et la route n° 4 (chemin d’Erran). Une somme de 50 francs chaque suffirait à cette dépense.

-  Demande aussi au service vicinal la construction de deux aqueducs pour faciliter l’écoulement des eaux, l’un sur le chemin n°8 au Pin et l’autre à Certé sur le chemin n° 7. Pour ce dernier, Mr JOUAUD s’engage à verser la somme de 30 francs.

-  Décision d’établir un caniveau qui partira de l’école de Saint-Malo vers la route n° 4

-  Décision de construire un aqueduc partant du chemin n° 8 pour « monter » dans la gagnerie du Pin.

-  Établissement à Loncé d’un aqueduc auprès de chez COURONNÉ et de l’ancien mur DESBOIS. Néanmoins, le conseil demande au maire d’intervenir près des propriétaires voisins pour aider la commune dans cette dépense.

École de Saint-Malo-de-Guersac : compte définitif

·       Le compte définitif de la nouvelle maison d’école de Saint-Malo-de-Guersac se monte à 25.454,75 francs plus 1527,25 francs d’honoraires d’architecte, soit un total de 26.982 francs.

Le devis évaluait la dépense à 17.500 francs non compris les honoraires d’architecte soit 7.954,75 francs de plus hors frais d’architecte.

« La commune ayant déjà donné 5.000 francs et étant dans l’impossibilité la plus complète de payer ce surcoût de dépenses auquel elle était loin de s’attendre, le conseil est d’avis de demander à l’État et au département les fonds nécessaires pour se libérer d’une manière définitive. »

Demande d’un appentis par l’instituteur de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Le frère directeur de l’école de Saint-Malo-de-Guersac demande à ce que la commune lui fasse construire un petit appentis pour pouvoir mettre son chauffage à l’abri. La nouvelle école, malgré son prix élevé manque en effet de toute espèce de dépendances. Une commission composée de BOUCAND, ALLAIRE et DELAHAIE est composée pour étudier la question.

 

Affaire MOREAU André :

·       André MOREAU (1819-1895), de La Ganache, réclame pour la cinquième fois un terrain communal situé au Petit Marais qui lui aurait été promis il y a quatre ans pour le dédommager des nombreux travaux exécutés par lui pour le compte de la commune. Une commission composée de Jean-Baptiste ALLAIRE, Aubin DELAHAYE et Éphrem BOUCAND se rendra sur le terrain et examinera si les prétentions de MOREAU sont justifiées.

Travaux divers :

·       Attribution d’une somme de 200 francs qui lui revient pour une avance de pierres faite à la commune.

·       Réparation du chemin de La Croix de Méan et de celui qui conduit à la rue Praud auprès de chez Généreux CURET en prenant des débris de pierres dans les carrières de La Paquelais et de Savine.

 

24 août 1879 – Saint-Joachim

Excédents de chemins :

·       La commune possède encore de petits excédents de chemins dont la vente pourrait apporter quelques ressources. Elle demande donc au préfet l’autorisation d’une vente à l’amiable à certains propriétaires riverains qui sont disposés, par soumission, à en devenir propriétaires. Les prix demandés par la commune sont de 1 franc le m² soit 80 francs l’are sauf la dernière qui est excavée et serait vendue à 20 francs l’are :

N° parc.

Acheteur

Situation parcelle

Surface en are

1

MOYON Jean-Baptiste, Le Lony

 

0,51

2

MAHÉ Joachim, Mazin

 

1,24

3

MAHÉ Luc, Le Lony

 

0,95

9

      «          « 

 

0,11

4

MAHÉ Pierre, Le Lony

 

0,11

7

      «          « 

 

0,11

5

VALTIER François, Le Lony

 

0,21

6

MAHÉ Jean (ou Pierre ?), Bais

 

0,03

8

VINCE Joachim, Le Lony

 

0,18

10

SIMON Jean, Pendille

 

0,08

11

HALGAND Pierre, Le Lony

 

0,11

12

VINCE Luc, Le Lony

 

0,91

13

MAHÉ Jean, Le Lony

 

0,79

 

L’assemblée demande au préfet d’autoriser cette vente.

 

7 septembre 1879 – Saint-Joachim

Foire de Séverac :

·       La municipalité de Montoir donne son accord au transfert du 25 avril au 15 avril.

 

16 novembre 1879 – Montoir

Demande de paiement de terrains expropriés :[436]

·       Toutes les lettres d’options de vente de terrains à la commune pour la construction des chemins n° 7 du Pré Neuf et n° 10 de ceinture du Clos ont été signées par les propriétaires y compris le petit nombre qui avait d’abord fait des objections. Il y a donc lieu de procéder au paiement en prenant la somme sur celles versées au Trésor et mises à la disposition du service vicinal.

Pour lancer l’opération de paiement, le conseil municipal demande au préfet de ne pas avoir à passer par les formalités de purge des hypothèques légales, les sommes étant toutes inférieures à 500 francs.

Fourrière : modification du tarif

·       Depuis le 13 août 1871 le propriétaire de la fourrière perçoit :

-  0,50 F pour un bœuf, une vache ou un cheval

-  0,10 F pour un mouton ou une oie

Tandis que le garde champêtre qui a fait la prise ne reçoit aucune rétribution et se trouve ainsi lésé dans ses intérêts, ce qui n’a pas lieu lorsque les bêtes prises par lui sont rendues à leur propriétaire et ne sont pas mises en fourrière. Le conseil municipal décide de modifier sa décision de 1871 et que le droit d’entrée en fourrière sera partagé entre garde champêtre et propriétaire de la fourrière.

Enfants indigents devant fréquenter l’école en 1880 :

·       La liste des enfants indigents pouvant bénéficier de l’école gratuite est établie par appel nominal des enfants indigents de l’année précédente et mise à jour. Ce qui donne :

-  École des garçons de Montoir               : 26

-  École des garçons de Saint-Malo-de-Guersac   : 29

-  École des filles de Montoir                               : 36

-  École des filles de Saint-Malo-de-Guersac        : 15

Révision des listes électorales :

·       Sont désignés pour faire partie des commissions, section du bourg :

-  Président : Gustave BARBIN (1842-1921), maire        délégué : François LIRON (1828-1888)

-  Pour les réclamations : Pierre François DANAUD (1817-1896) et Julien LOUIS (1813-1885)

·       Pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Président : Gustave BARBIN, maire     délégué : Éphrem BOUCAND (1824-1890)

-  Pour les réclamations : Pierre BERSIHAND (1831-1908) et Alexis HALGAND (1811-1884)

Classement du chemin n° 4 :

·       Le projet de classement du chemin n° 4 comme chemin de petite vicinalité passant par le village de L’Isle n’a donné lieu à aucune observation lors de l’enquête. Le conseil demande comme définitif le tracé de ce chemin comme établi par le plan et le commencement de l’exécution du dit chemin.

Demande de concession d’un terrain communal par LIRON François :

·       François LIRON (1828-1888), demeurant à La Croix de Méan a fait une demande de concession d’un excédent de chemin. La parcelle demandée n’ayant aucune utilité ou rapport pour la commune et LIRON étant le seul à avoir un droit de préemption, le conseil lui accorde la dite parcelle aux conditions mentionnées au procès-verbal d’enquête.

Expropriation d’un bâtiment pour construction chemin n° 50 :

·       Jules MOREL (1842-    ), maitre d’hôtel à Montoir, a signé une lettre d’option pour la démolition d’une buanderie lui appartenant qui gênait la circulation par son pignon à angle droit au carrefour du chemin n° 8 et du chemin de grande circulation n° 50. De plus, ce bâtiment tombant en ruines menaçait la sécurité publique. Il fut démoli par le sieur MOREL à la suite d’un arrêté préfectoral pris contre lui. Dans sa lettre Jules MOREL donne les caractéristiques du bâtiment et demande une indemnité de 3 francs par mètre :

-  N° sur le plan   : 3                   n° cadastre                  : 845               surface : 8,60 m²

-  Évaluation        : 12,90 F          Frais de clôture            : 12,90 F          Total    : 25,80 F

·       Considérant que le coût de 3 francs par m² n’est pas élevé du fait que le terrain se trouve en centre bourg, le conseil trouve la somme équitable et accepte la proposition, demandant au préfet à être exonéré des formalités de purge des hypothèques, le sieur MOREL ayant acquis ce terrain par acte notarié du 22 avril 1878.

 

Demandes de concession de parcelles en excédent de chemin :

·       Plusieurs propriétaires de La Ganache demandent à acquérir des excédents de chemin le long du chemin n° 8. Après enquête le prix fixé est de 0,30 francs du m². Les demandeurs sont : Pierre CHAUVÉ, Étienne VINCE (1841-1912), la dame HALGAND Auguste (VINCE Marie Victorine (1846- 1915)) et la dame veuve Victor PERRAUD (Jeanne Marie BERSIHAND (1838-    ).

Service médical des indigents :

·       Le conseil municipal élabore une liste de 42 familles qui auront droit à l’aide médicale gratuite.

Bureau télégraphique de Montoir :

·       Du fait de l’éloignement de la station du chemin de fer d’Orléans qui dessert la commune, la municipalité demande la création d’un bureau télégraphique au bourg qui possède déjà un bureau de poste. Les frais d’installation ne seraient pas considérables, la station n’étant distante de la poste que d’un kilomètre environ. Cette création serait de toute utilité par suite de la gêne qu’éprouvent les commerçants et les armateurs dans l’envoi et la réception de leurs dépêches.

Considérant de plus qu’il doit se construire de hauts fourneaux à Trignac, village situé à 1.500 mètres du bourg, ceci amènera un surcroit de population à Montoir et, par suite, une augmentation considérable de dépêches.

La municipalité remercie le préfet de faire le nécessaire auprès du ministre.

Église de Saint-Malo-de-Guersac : clocher

·       La fabrique de Saint-Malo-de-Guersac a fait une demande pour obtenir de la commune une aide de 3.000 F pour l’aider à payer les travaux du clocher de son église.

Après délibération, le conseil considère que d’après l’article 95 du décret du 30 décembre 1809, quand une fabrique demande le concours de la commune pour pourvoir aux réparations ou constructions des édifices consacrés au culte, il doit être dressé, en présence d’un membre du conseil municipal et d’un membre du conseil de fabrique, un devis estimatif des réparations et constructions ; qu’ensuite le devis doit être soumis au conseil municipal et, sur son avis, qu’il soit ordonné, s’il y a lieu que les réparations soient faites aux frais de la commune et, en conséquence, qu’il soit procédé par le conseil municipal à une adjudication.

De plus, un arrêt du conseil d’État (22 février 1878) a annulé un crédit porté d’office dans des circonstances semblables par le préfet du Gers disant que le préfet ne pouvait pas d’office inscrire au budget d’une commune les sommes nécessaires pour payer les dépenses de reconstruction et de réparation d’églises sans que les formalités exigées aient été remplies.

La fabrique de Saint-Malo-de-Guersac n’a rempli aucune de ces conditions et le budget de la commune ne s’équilibre que difficilement, par conséquent la commune n’a aucun fonds disponible.

Enfin, la commune ne possède plus que quelques rentes sur l’État et la vente de ces rentes rencontre de la part de la population et même des conseillers municipaux une opposition énergique. En conséquence, le conseil municipal, malgré toute sa bonne volonté, se voit dans la nécessité de ne pas accéder à la demande du conseil de fabrique et le prie d’ajourner sa demande.

Demande d’un appentis par l’instituteur de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Le conseil vote la somme de 500 francs pour la construction d’un appentis à la maison d’école des Frères.

Affaire MOREAU André :

·       Le conseil décide de mettre en adjudication le terrain revendiqué par MOREAU à La Ganache au prix de 160 francs.

 

14 décembre 1879 – Saint-Joachim

Révision des listes électorales :

·       Jean-Baptiste MAHÉ est nommé délégué à la commission de révision, Julien MAHÉ et Pierre PHILIPPE sont nommés pour juger les réclamations.

 

28 décembre 1879 – Montoir

Chemins de petite vicinalité : réparations

·       L’agent voyer a remis un plan de réparations des chemins de petite communication n° 1 à 10 entre 1880 et 1882. Le conseil municipal donne son accord au devis estimatif et déclare que la mise en adjudication des matériaux pour ces 3 années peut avoir lieu.

Compte de gestion de Charles ROCHEREAU, receveur municipal :

·       L’examen de ce compte concerne la période du 29 avril 1879 au 30 août 1879[437].

Demandes de concessions de terrains communaux :

·       Comme à chaque nouvelle création de chemin, des propriétaires se précipitent pour acquérir des excédents de chemin le long de leur propriété :

 

Demandeur

Demeure

Surface en m²

Prix du M²

Montant en francs

A

CHAUVÉ Pierre

La Ganache

26

0,30

7,80

B

Veuve PERRAUD Victor

La Ganache

35

0,30

10,50

C

VINCE Victorine femme HALGAND

La Ganache

6

0,30

1,80

D

VINCE Étienne

La Ganache

7

0,30

2,10

 

Total

 

 

 

23,20

 

Les parcelles soumissionnées n’ayant aucune utilité pour la commune, le conseil municipal fait droit à leurs demandes.

Demande de concession d’un terrain communal par Jeanne DENIAUD :

·       Jeanne DENIAUD (1820-    ) soumissionne pour une parcelle de terrain communal de 1,74 are située à Trignac le long du chemin n°7 du Pré Neuf, n° 22 du plan, au lieu-dit Le Pas JORAIN près des BOSSINAUX.

Cette parcelle n‘étant d’aucune utilité pour la commune et la soumissionnaire étant la seule à avoir un droit de préemption, le conseil municipal fait droit à sa demande suivant les conditions mentionnées au procès-verbal d’expertise.

Demande concession d’un excédent de chemin rural :

·       Alexandre ROBERT (1827-1906) soumissionne pour cet excédent de chemin situé au Cul du Four à Trignac. Le soumissionnaire n’ayant pas le droit de préemption sur ce terrain, le conseil municipal décide de vendre cette parcelle aux enchères publiques avec une mise à prix à 1,25 franc le mètre.

Vente d’un excédent de chemin au Pré Pointu 

·       Le maire propose de vendre un excédent de chemin rural situé au Pré Pointu. Le procès-verbal d’expertise propose de le vendre aux enchères publiques au prix de 160 francs. La proposition du maire est acceptée.


 

1880 à 1889

 

 

1880

 

Les années 1870-1880

Le développement de la construction navale métallique et de la motorisation des navires, nécessitant des fonderies au début des années 1880, est très perceptible au travers des registres d'état-civil. On voit en effet apparaitre de nouveaux métiers tous liés aux industries métallurgiques : puddleur, cisailleur, perceur, riveur, ajusteur…Pour alimenter la production navale de pièces moteur en fonte, de tôles d'acier, les Forges de Trignac sont créées apportant aussi avec elles le lot de fondeurs, lamineurs, manœuvres, chefs de production acier etc.. La Basse-Loire n'était bien sûr pas préparée à cette brusque industrialisation, aussi la quasi-totalité de ces postes est le fait de personnages venant d'ailleurs, du nord (Moselle), du centre (Imphy, Commentry, Montluçon) et de l'est de la France essentiellement mais aussi de Belgique (Hainaut) et même d'Italie.

Ces nouvelles industries provoquent donc un important afflux de population tant sur Montoir-Trignac que sur Saint-Nazaire. Ainsi, sur Montoir, en 1884, sur 68 mariages, 17 se font avec au moins un des deux membres du couple étranger à la région ou au pays, 2 se font entre belges. Les Forges de Trignac créent les premières "cités" ouvrières de la région car, si durant la construction du chemin de fer, les ouvriers, qui se déplaçaient au fur et à mesure de la construction de la ligne, se logeaient avec leurs familles chez l'habitant, les nouveaux arrivants ont besoin de logements plus sédentaires et l'infrastructure locale n'y est pas préparée.

Il y eut sur Trignac une "cité des garçons" et sans doute une "cité des filles" pour loger les jeunes travailleurs qui arrivaient pour ces nouvelles industries. La mixité hors mariage n'était pas encore courante à l'époque. Pour le reste, le nom de ces cités n'étaient pas le fruit d'études marketing très poussées : "Les 40 logements", "Cité N°4"….

Ce développement économique dans des activités souvent difficiles pour les ouvriers qui les pratiquent, s'accompagne de "dégâts collatéraux". On enregistre, par exemple, trois accidents mortels aux forges de Trignac dans la seconde moitié de l'année 1882.

 

Lors de ces mêmes années 1880, le développement des paquebots et des lignes transatlantiques au départ de Saint-Nazaire, dont l'exploitation avait commencé dans les années 1870, fait apparaitre de nouveaux métiers liés à cette activité : chauffeur, maitre d'hôtel, garçon de chambre, cuisinier…

 

Parallèlement à ce développement économique et au travail des femmes en usine, l'activité de nourrice se répand très rapidement à Montoir et Trignac. Elle semble s'exercer essentiellement avec des enfants en provenance de Saint-Nazaire, c'est du moins ce qui ressort des décès d'enfants en bas âge enregistrés à Montoir, décès dont le nombre, d'ailleurs, semble disproportionné par rapport au nombre total d'enfants décédant en bas âge à Montoir. Ou, alors, le nombre d'enfants nazairiens mis en nourrice était important. L'année 1881 en est un bon exemple. Il est permis aussi de s'interroger sur le pourquoi de ces mises en nourrice car compte tenu des distances et des moyens de locomotion la plupart de ces enfants devaient rester chez leur nourrice au moins toute la semaine. Un regard sur le métier des mères des nourrissons décédés, relativement jeunes en général, ne permet pas de donner une réponse à ce questionnement car elles sont généralement tailleuses ou ménagères donc plutôt à domicile et ne semblent pas avoir de nombreux enfants.

Ce que l'on peut observer néanmoins c'est que la mortalité en bas âge de ces enfants placés en nourrice semble avoir été notoirement plus importante que celle des enfants gardés par leur mère.

 

11 janvier 1880 – Montoir

École de Saint-Malo-de-Guersac : compte définitif

·       Après lecture du rapport de l’architecte, le conseil considère :

-  Que tous les travaux en sus du devis primitif porté à 17.000 francs ont été réalisés sans l’autorisation du conseil municipal et de l’autorité préfectorale.

-  Que l’architecte et l’entrepreneur n’ont tenu à ce sujet aucun compte de l’article 5 du cahier des charges.

-  Que, même avant l’adjudication la commission et l’architecte avaient parfaitement connaissance de l’erreur commise dans le cahier des charges, que c’était le moment de la rectifier soit en votant de nouveaux fonds soit en retardant l’adjudication, ce qui n’aurait nui à personne et aurait permis que tout fut fait régulièrement.

-  Malgré cela et en toute connaissance de cause on a passé outre en invoquant des prétextes qui jamais ne doivent prévaloir contre les lois et cela sans en donner avis au conseil municipal et à l’autorité préfectorale.

En conséquence il décide que la commune n’est nullement responsable d’une semblable situation qu’elle n’a point créée, que, du reste, elle a rempli tous ses engagements, que maintenant ses ressources ne lui permettent plus de pouvoir rien donner et que même le lui permettraient-elles elle ne doit pas se rendre complice d’une violation aussi flagrante du cahier des charges. Elle prie donc le préfet, si toutefois il le juge à propos de s’adresser à l’État et au département pour compléter la somme réclamée pour un supplément de travaux faits dans de telles conditions. Le conseil municipal, soucieux des intérêts de la commune ne peut, quant à lui, donner son approbation à une semblable manière d’agir.

Forges de Trignac : chemin des Rivières

·       Les Forges de Saint-Nazaire ont acheté des terrains à Trignac pour l’établissement d’une usine ainsi que les maisons qui s’y trouvent. Ces maisons sont desservies par un chemin, le chemin des Rivières, qui coupe en deux le terrain acquis. Le directeur des forges demande l’abandon par la commune ou la suppression de ce chemin, les riverains ayant donné leur accord.

La municipalité consent à l’abandon du chemin des Rivières à une condition : que la compagnie s’engage, comme elle l’a promis aux habitants de Trignac, à construire un chemin solide et empierré depuis l’extrémité ouest de la propriété QUIQUERO Pierre Marie (n° de cadastre 1978) jusqu’à la Grande Brière. Dans les endroits où le chemin n’aura pas la largeur voulue (8 m) la compagnie y pourvoira. Il est nécessaire que sur ce chemin il y ait 3 aqueducs et l’entretien du chemin sera bien sûr à la charge de la compagnie.

 

22 février 1880 – Montoir

Chemin n° 7 du Pré Neuf

·       Le conseil examine le projet d’exécution du chemin n° 7 du Pré neuf entre la partie déjà exécutée et le village des Bossineaux sur une longueur de 398 mètres. Il accepte comme définitif le plan du chemin dont la mise en adjudication devrait être rapide car il a une importance encore plus grande depuis la décision d’établissement d’une usine à Trignac.

Chemin n°8 de ceinture de Saint-Malo-de-Guersac

·       Le conseil municipal examine le projet d’exécution du chemin de petite communication n° 8 de ceinture de Saint-Malo entre le village de l’Isle profil 5 et le chemin de petite communication n° 4 sur une longueur de 600 mètres sachant que certains propriétaires n’acceptent pas l’indemnité pour le prix de cession de leurs terrains. Le projet est accepté définitivement et il est décidé que l’indemnité à payer aux propriétaires récalcitrants sera réglée par voie d’experts conformément à la loi du 21 mai 1836.

Bureau télégraphique de Montoir

·       La demande d’un bureau télégraphique a reçu une réponse du directeur des Postes et Télégraphe de Nantes : Pour l’installation d’un bureau, il est nécessaire que le conseil municipal vote :

-  550 francs pour fonds de concours payables après l’ouverture

-  500 francs de subvention supplémentaire destinée à couvrir les frais d’installation des appareils

-  L’engagement de payer le salaire de l’agent chargé de faire la distribution des dépêches

-  De solder le cas échéant les dépenses d’agrandissement du bureau de poste.

La commune n’ayant pas de fonds disponibles et les habitants étant opposés au vote de centimes additionnels, le conseil municipal demande s’il ne peut pas obtenir de l’État les fonds nécessaires.

Forges de Trignac : chemin des Rivières

·       La municipalité donne son accord pour la vente à la société des Forges de Saint-Nazaire, aux conditions du procès-verbal d’expertise, du chemin des Rivières qui n’avait d’utilité que pour desservir les parcelles achetées par cette société.

Demandes de concessions de terrains communaux

·       Jean Marie THOBIE, Jean-Baptiste LEFEUVRE et les dames LEFEUVRE et Veuve BROSSEAU souhaitent acquérir des parcelles situées le long du chemin n°7 du Pré Neuf à Trignac Les 3 experts nommés fixent le prix à 1,25 franc le m².

Vente d’un excédent de chemin au Pré Pointu 

·       Des protestations ont été émises par les sieurs CADO, AOUSTIN et PLAUD contre la mise en adjudication d’un terrain près du Pré Pointu en vertu de leur droit de préemption. La commune nomme Mr MOYON qui se rendra sur les lieux pour s’entendre avec l’expert de M.M. CADO et AOUSTIN.

 

22 février 1880 – Saint-Joachim

Dispense de service militaire :

·       Julien AOUSTIN (1859-1928) qui a obtenu le n° 124 au tirage au sort demande la dispense du service militaire comme soutien de famille. Le conseil déclare qu’il est effectivement le seul soutien de sa famille, son père étant infirme depuis de longues années, et demande au préfet de lui accorder la dispense.

Bureau de tabac :

·       « La commune de Saint-Joachim demande à l’autorité supérieure compétente la création d’un deuxième bureau de tabac au bourg de Saint-Joachim pour les motifs suivants :

-  « Le bureau existant est géré par un buraliste dont le manque de ressources tient en souffrance l’approvisionnement au moins deux fois par semaine. Il y manque du tabac et les habitants de la commune sont obligés de s’en priver ou de courir dans d’autres communes pour faire leurs acquisitions de tabac »

-  il est regrettable que pour avoir des feuilles de timbres on y soit obligé d’aller au loin, soit à Pontchâteau soit à Montoir, voire même Saint-Nazaire, pour se procurer ce dont on a besoin en timbres ».

« Pour ces raisons et pour faciliter les besoins urgents d’une population de 4624 habitants, l’assemblée prie Mr le Préfet de prendre en considération sa demande et d’accorder à la commune de Saint-Joachim la création d’un deuxième bureau de tabac au bourg de sa commune [438]».

Chemins vicinaux classés et subventionnés :

·       La municipalité de Saint-Joachim prie le préfet de bien vouloir inclure la commune de Saint-Joachim dans la liste des communes subventionnées par le département pour la confection des routes et chemins classés et qui ne sont pas encore en voie d’exécution. Elle regrette que pour une commune aussi populeuse et aussi industrielle, l’exécution de ses chemins classés et indispensables soit encore en projet et nullement en voie d’exécution. Elle prie donc Mr le préfet de la mettre dans les communes du département favorisées par les subventions accordées à l’exécution des chemins vicinaux et communaux et de faire activer les travaux des chemins de ceinture classés depuis longtemps et toujours en retard d’exécution.

 

27 février 1880 : Loi sur le Conseil supérieur de l’instruction publique.

 

9 mars 1880 : Rejet de l’article 7 par le Sénat.

Cet article voulait interdire l’enseignement aux congrégations religieuses.

 

29 et 30 mars 1880 : Décrets contre les congrégations non autorisées, dissolution de la Compagnies de Jésus et expulsions des jésuites de leurs établissements.

 

4 avril 1880 – Saint-Joachim  

Vente des communs du Lony :

·       « Pierre (ou Jean ?) MAHÉ proteste contre la vente des communs du Lony et ne veut livrer qu’un mètre en largeur sur le terrain n° 6 du plan, marqué en jaune, contenant 2 m de long pour acquérir le n° 6 des terrains aliénés, marque en rouge et y joignant. Après un long débat, le conseil n’ayant pu concilier la partie adverse, décide à l’unanimité de laisser de côté la parcelle n° 6 du plan et de vendre les autres ».[439]

L’assemblée demande au préfet d’employer le montant des ventes des terrains aliénés au paiement des 240 francs dus depuis 1877à l’arpenteur et mutateur ÉVAIN Jean-Baptiste pour travaux de partage et de mutations des biens communaux, de La Boulaie…

Dispense de service militaire :

·       Jean-Baptiste MOYON (1859-1929) qui a obtenu le n° 63 au tirage au sort de la classe 1879 et François RUSSON (1859-    ) qui a obtenu le n° 50 demandent la dispense du service militaire comme soutien de  famille. Après examen, le conseil municipal se dit favorable et demande au préfet de leur accorder la dispense.

 

2 mai 1880 – Montoir

Dispense du service militaire

·       Le sieur Auguste JOUAUD (1824-1882) demande que son fils ainé Désiré (1859-    ) qui vient d’obtenir le n° 23 au tirage au sort de la classe 1879, soit maintenu dans ses foyers comme soutien de famille, son père étant atteint « d’infirmités emphysémateux[440], dilatation bronchique » et borgne, ce qui le met dans l’incapacité absolue de gagner sa vie.

Le fils s’occupant des travaux agricoles sur les propriétés familiales le conseil appuie la demande auprès du préfet.

 

Dispense du service militaire

·       Marie Anne MAHÉ (1831-1901) veuve de Jacques HALGAND (1824-1867) demande que son fils Jacques Clair (1859-    ) qui vient d’obtenir le n° 134 au tirage au sort de la classe 1879 soit maintenu dans ses foyers comme soutien de famille.

Considérant que le fils ainé de la veuve HALGAND est marié et habite Donges (Pierre) et que par conséquent il n’est d’aucun secours à sa mère, que le 2ème fils (Denis Malo) est infirme, que la veuve HALGAND n’a pour toute ressource que son travail journalier et le revenu de quelques propriétés qu’elle possède, le conseil municipal appuie la demande de dispense.

Forges de Trignac : chemin des Rivières

·       La Société des Forges de Saint-Nazaire a commencé la construction de son usine sur le chemin des Rivières dont l’abandon est demandé mais n’a pas commencé la confection du chemin qu’elle a promis de faire entre la propriété QUIQUERO et la Grande Brière ce qui est le sujet de plaintes de nombreux propriétaires intéressés à la construction de ce chemin.

La municipalité invite le directeur des forges à faire commencer les travaux de ce chemin indispensable pour la servitude de Trignac.

Chemin n° 8 de L’Isle

·       Presque tous les propriétaires expropriés pour la construction de ce chemin ont accepté l’indemnité qui leur a été proposée et signé les lettres d’option. Pour pouvoir payer les terrains avec l’argent versé au Trésor, demande est faite au préfet de pouvoir le faire sans l’accomplissement des formalités de purge des hypothèques.

École de Saint-Malo-de-Guersac : compte définitif

·       En réponse à une dépêche du préfet sur ce sujet, le conseil municipal maintient sa délibération du 11 janvier sur ce sujet.

 

Terrains cédés par suite des alignements :

·       Arrêtés préfectoraux pris pour alignement et nivellement :

Dates des arrêtés préfectoraux

Nom et prénom des propriétaires

N°  chemins

Surface en m²

Prix du M²

Montant en francs

24 mai 1877

MAHÉ Pierre André à Rosé

N° 50

40

0,50

20,00

12 février 1880

ROBERT Alexandre à Aignac

N° 7

100

0,25

25,00

4 mars 1880

CURET Généreux au Pontchareau

N° 8

20

0,30

6,00

31 mars 1880

CHEDOTAL Clair à Trignac

N° 7

12

0,50

6,00

8 avril 1880

Veuve MOYON Pierre, La Ganache

N° 8

65

0,30

19,50

 

Le conseil approuve les arrêtés et les prix de vente et demande au préfet d’autoriser le maire à passer les actes de concession.

 

Demandes de concessions de terrains à Trignac et à Gris

Lettre  plan

Nom et prénom des propriétaires

Demeure

Surface en m²

Prix  M²

Montant en francs

 

A Trignac le long du chemin n° 7 dit du Pré Neuf

 

 

 

A

THOBIE Jean Marie, sabotier

Montoir

47,00

1,00

47,00

B

HUDOMME Marie femme BROSSAUD

Trignac

174,00

1,00

174,00

C

Mineurs LEFEUVRE Jean-Baptiste

Trignac

62,00

1,00

62,00

 

Total

 

 

 

283,00

 

A Gris au lieu-dit Le Vivier

 

 

 

 

A

DAVID Alban, coquetier[441]

Gris

35,00

0,50

17,50

B

MOYON Alexis, ex marin

Croix de Guersac

69,00

0,50

34,50

 

Total

 

 

 

52,00

 

Le conseil donne son accord pour des ventes aux conditions du procès-verbal d’expertise.

 

Procès de Bert :

·       « Dans l’action intentée par la commune aux habitants des villages de Bert, Aisne et Aucard à propos de terrains qu’elle revendiquait comme ne leur étant pas attribués par la cour de Rennes dans son jugement du 9 avril 1878, le tribunal de Saint-Nazaire a donné à nouveau gain de cause aux habitants. En présence de ces jugements, après avoir pris connaissance du dossier  et après avoir examiné le plan des experts qui attribuent aux habitants de Bert, Aisne et Aucard tous les terrains compris au cadastre sous le n° 1250, considérant que le n° 1251 qui faisait l’objet du litige est compris par ces experts dans le n° 1250 sur lequel il ne fait qu’un ; que ce plan a été homologué par la cour de Rennes qui rn a fait son principal argument pour condamner la commune, que la cour évidemment n’ira pas se déjuger puisqu’elle a déjà donné aux habitants ces mêmes terrains il y a deux ans, que de nouveaux frais sont parfaitement inutiles, vu la certitude pour la commune d’arriver dans de semblables conditions à une solution satisfaisante, que ce serait faire acte de mauvaise administration que d’aller plus loin, le conseil délibère et décide que, dans l’intérêt des finances de la commune il doit couper court à toute espèce de procès de ce genre. »[442]

Vente d’un excédent de chemin au Pré Pointu

·       Suite à deux lettres reçues du sous-préfet, le conseil considère que Mr CADO a droit de préemption sur le terrain en litige et décide de le lui vendre au prix de 0,5 franc le m². Si celui-ci n’est pas d’accord des experts seront nommés pour décider si le prix doit être maintenu. (loi du 21 mai 1836)

 

20 mai 1880 – Saint-Joachim

Session de mai, Séance extraordinaire, 1ère convocation

·       Réunion avec les plus imposés et, comme l’année précédente, le sujet étant de voter les centimes obligatoires et le budget 1881, les conseillers et les plus imposés ne se sont pas précipités puisque deux membres du conseil seulement ont répondu à la convocation. La session ne pouvant avoir lieu, une nouvelle convocation est envoyée pour le 30 mai.

 

23 mai 1880 – Montoir

Comptes de gestion du receveur Charles ROCHEREAU

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation au 31/3/1880

 

 

 

- Recettes définitives 1879

36.026,96

- Dépenses définitives 1879

25.531,88

- Solde créditeur année 1879

10.495,08

- Solde débiteur année 1879

 

Reprise solde créditeur 1878

4047,92

Reprise solde débiteur 1878

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

14.543,00

Solde débiteur définitif

 

 

Budget 1881 : projet

·       Le projet de budget est 1881 présenté et justifier par le maire puis voté par le conseil :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires                                     : 22.214,63 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires                                    : 17.601,60 F

-  Excédent de recettes                                                                          :      372,85 F[443]

Budget additionnel de 1880 : projet

·       Le projet de budget additionnel pour 1880 est présenté par le maire puis voté par le conseil :

-  Recettes supplémentaires ou non prévues                                          : 28.972,54 F

-  Dépenses supplémentaires, crédits réservés                                        : 22.080,29 F

-  Excédent de recettes                                                                          :   6.892,25 F

Budget des chemins vicinaux pour 1881 :

·       Impositions :

-  3 journées de prestation don le produit est évalué à                            :   5.751,00 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                            :   1.007,57 F

-  Les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses conformément aux indications de la colonne 4 du tableau des dépenses.

·       Répartition des subventions et emprunts 1880 : Vu les propositions de l’agent voyer :

-  Amortissement d’emprunts contractés par voie de subventions           :      504,00 F

-  Travaux du chemin n° 7 du Pré Neuf                                                   :   4.300,00 F

-  Travaux et terrains du chemin n° 8 de ceinture de Saint-Malo :   3.200,00 F

·       Reliquat des sommes de 1879 :

-  Le reliquat des sommes provenant de l’exercice 1879 des chemins vicinaux se monte à 3.247,71 F. Le conseil se propose de les utiliser conformément à la colonne 6 du tableau proposé pour 1880.

Ventes de terrains :

·       Le conseil municipal décide de mettre en adjudication aux enchères publiques avec une mise à prix de 700 francs un excédent de chemin rural dit « du marais de La Pierre Blanche », excédent situé entre le dit chemin et le marais des Rots. Le produit de la vente sera porté en recette au budget primitif de 1881.

Demande de concessions de terrain GROUHAND :

·       Deux parcelles de terrain communal en excédent de construction du chemin n° 10 de ceinture du Clos, aux Noës, sont soumissionnées, l’une de 1,80 are par François Éphrem GROUHAND (1839-1893) et l’autre de 1,70 are par sa belle-sœur Perrine DANAIS (1833-1899) veuve GROUHAND Grégoire.

Le conseil donne son accord aux conditions du procès-verbal d’expertise.

Chemin n° 19 du Pré Neuf : modification de classement

·       Le maire soumet au conseil le projet de modification de classement du chemin n° 19 du Pré Neuf aux Rivières.

Considérant que le chemin projeté est d’une grande importance pour le village du Grand Pré, le conseil municipal demande que le nouveau tracé suive l’ancien du point A au point B en desservant le village très important du Grand Pré dans toute sa partie est, suive ensuite la servitude des champs en passant par les points D et E jusqu’à la Grande Brière où doit aboutir le chemin à construire par la Compagnie des Forges de Saint-Nazaire qui doit desservir le village des Rivières. Ce chemin aurait une longueur de 950 mètres et une largeur de 6 mètres entre fossés.

 

30 mai 1880 – Saint-Joachim

Séance extraordinaire, 2ère convocation

·       Plus de présents que le 20 mai : 14 conseiller municipaux mais seulement 3 parmi les plus imposés. Les membres présents ne représentant la majorité, le vote des centimes additionnels est remis au 6 juin mais la réunion continue.

Commission administrative : résultats présentés par le receveur municipal WILLEMIN

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1879

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

14.163,93

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

23.688,82

- Dépenses intermédiaires au 31/12

35.034,00

- Solde créditeur

2.818,75

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1880

 

 

 

- Recettes définitives de 1879

31.768,63

- Dépenses définitives de 1879

36.729,97

- Solde créditeur année 1879

 

- Solde débiteur année 1879

4.961,34

 

 

 

 

Reprise solde créditeur 1878

11.339,02

Reprise solde débiteur 1878

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif

6.377,68

Solde débiteur définitif

 

 

Budgets spéciaux pour 1881 

·       Votes divers :

-  3 journées de prestation dont le produit est évalué à                           : 3.829,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                            :    484,14 F

-  Une somme de ?  à prélever sur les revenus ordinaires de la commune

-  Vote des ressources extraordinaires inscrites colonne 4 du tableau des recettes.

-  Vote des dépenses conformément à la répartition de la colonne 4 du tableau des dépenses.

-  Vote des subventions et emprunts selon la colonne 6 du tableau ci-dessous :

N° art.

1

N° chem.

2

 

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition de

la Commune

6

 

 

Amortissement d’emprunt

Par voie de subventions

1.072,00 F

1.072,00 F

1

5

Du bourg à Bais

Travaux neufs

3.000,00 F

3.000,00 F

 

 

 

Total :

4.072,00 F

4.072,00 F

 

Reliquat proposé pour 1880 : Emploi du reliquat conformément à la colonne 6 du tableau

N° art.

1

N° chem.

2

 

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition

Commune

6

 

 

Réseau subventionné

 

 

 

1

2, 3, 4

Chemins divers

Acquisition de terrains

2.394,21 F

2.394,21 F

 

 

 

Total :

2.394,21 F

2.394,21 F

 

Cotes irrécouvrables :

·       Le conseil municipal accepte la liste des cotes irrécouvrables concernant les prestations et les contributions scolaires.

6 juin 1880 – Saint-Joachim

Séance extraordinaire : 3ème convocation

·       Bien qu’une nouvelle fois la majorité requise ne soit pas au rendez-vous le maire et les présents ont voté les rôles de contributions directes au vu de l’Art. 26 de la loi du 18 juillet 1837 et de l’art. 17 de la loi du 5 mai 1855 :

-  Réparation des matrices cadastrales de la commune                           : 25,00 F

-  Loyer de la salle d’asile                                                           : 5,5 centimes

-  Salaire du garde champêtre                                                                : 5 centimes

-  Réparations des ponceaux communaux non classés                            : 1 centime

-  Paiement de l’arpenteur J.B.EVAIN (à prendre sur la vente des communs): 240,00 F

-  Complément de l’instruction en 1881                                                  : 4 centimes

 

27 juin 1880 – Saint-Joachim

Réunion extraordinaire[444]

Classement de nouveaux chemins

·       Le maire déclare qu’il y a lieu de proposer à Mrs les conseillers de la préfecture la demande de classement des 4 chemins suivants dont la longueur et le coût de réalisation ont été fixés par l’agent voyer cantonal [445]:

Désignation des chemins

Longueur

Coût estimé

1

Chemin de Mazin (tour du village)

1.450 m

7.300 F

2

Chemin du Lony à La Roderie

1.600 m

8.000 F

3

Chemin de Ménac au Pintré

1.600 m

8.000 F

4

Chemin de La Ville

1.100 m

5.500 F

 

Total :

5.750 m

28.800 F

 

Le maire fait part que, pour bénéficier de la subvention accordée par l’État et le département lors de la construction de ces chemins, la commune doit s’imposer elle-même à raison de 40% du montant de la dépense. La dépense présumée étant de 28.800 francs, il incomberait à la commune la somme de 12.000 francs.

L’assemblée adopte à l’unanimité le projet du maire et vote 6 centimes extraordinaires par franc à la caisse des chemins vicinaux pour faire un emprunt trentenaire de 12.000 francs au taux annuel de 4% de 1881 à 1911.

 

11 juillet 1880 – Saint-Joachim

Fête nationale :

·       Le conseil municipal vote 60 francs pour les dépenses de la fête nationale.

 

14 juillet 1880 : Première célébration de la Fête Nationale

 

18 juillet 1880 – Montoir

Chemin n° 11 de Trignac à Grand Marsac : projet

·       Le conseil municipal étudie le projet de tracé et de nivellement du chemin de petite communication n° 11 de Trignac au Grand Marsac pour la partie comprise entre le chemin de petite vicinalité n° 7 et la limite de Saint-Nazaire sur une longueur de 4.066 mètres.

·       Après délibération, le conseil :

-  Déclare qu’il n’y a pas lieu d’accéder à la demande des propriétaires indivis des Grenouillères. Ces derniers offrent, il est vrai, de céder gratuitement à la commune la moitié du terrain qui leur serait pris par le chemin mais cette valeur est bien loin de compenser les dépenses qui seraient occasionnées par suite de l’allongement du chemin.

-  Déclare qu’il y a lieu de faire droit aux demandes faites par les habitants de Bert et autres villages

-  Admet comme définitif le tracé du chemin tel qu’il est établi par le plan et demande à ce que la mise en adjudication des travaux soit faite le plus tôt possible.

-  Considère ensuite qu’il doit être construit un pont de 18 mètres d’ouverture sur le Brivet, et, se faisant l’écho des dires d’un grand nombre de propriétaires riverains du Brivet, demande à ce que ce pont n’ait que 8 mètres d’ouverture.[446]

Chemin n° 19 du Pré Neuf : modification de classement

·       Le conseil examine un tableau du chemin n° 19 du Pré Neuf aux Rivières, un plan d’ensemble du chemin et des lieux desservis, le procès-verbal d’enquête. Considérant qu’il n’y a eu aucune observation sur le procès-verbal d’enquête, le conseil émet l’avis qu’il y a lieu de le classer au rang des chemins vicinaux ordinaires et d’en fixer la largeur conformément aux indications de la colonne 8.

Vente d’un excédent de chemin au Pré Pointu

·       Le maire informe le conseil qu’il a invité, en vain, M. CADO à venir signer les actes pour le terrain qu’il a soumissionné au Pré Pointu. Le conseil invite M. CADO à venir signer les actes le plus vite possible sinon il demandera la vente du terrain aux enchères publiques.

 

8 août 1880 – Saint-Joachim

Chemin vicinal n° 5 de Brécun : enquête

·       Pierre MOYON, commerçant à Saint-Joachim, nommé commissaire-enquêteur a recueilli les observations des « intéressés » relativement à un embranchement du chemin de Chiloup à Brécun. Aucune observation ou opposition n’a été faite. Le conseil municipal demande au préfet que la construction de ce chemin soit mise en exécution.

Vente des communs du Lony :

·       « Le maire expose au conseil que, par délibération en date du 4 avril dernier, il a été consenti à la vente de terrains communaux dans une rue du village du Lony mais que la parcelle du plan portant le n° 6 ne serait pas abandonnée à Pierre (ou Jean ?) MAHÉ s’il ne donnait en échange une servitude de deux mètres sur son terrain pour avoir accès à la bonne fontaine du Lony, la seule qui fournit de l’eau depuis un temps immémorial à tout le village, ce qui avait été convenu par Pierre (ou Jean ?) MAHÉ au moment de l’exécution du plan. Cette affaire ne s’étant pas arrangée, le plan qui a été soumis à l’enquête et aux observations des habitants n’ayant pas été suivi et exécuté, la vente de l’ancienne route ayant eu lieu aux sieurs VALTIER, VINCE et Cie, en présence de ces faits il convient de forcer MAHÉ à vendre et de donner aux habitants du village du Lony une servitude qui leur est indispensable. »

Le conseil municipal demande au préfet que le chemin de 2 mètres porté en jaune au plan annexé à la présente délibération soit déclarée d’utilité publique et que l’expropriation en soit poursuivie.

Pont de Pendille :

·       Depuis longtemps, il est question d’établir un pont à Pendille en coupant le chemin de grande communication n° 50 et de rétablir cette voie si utile et si nécessaire non seulement aux habitants de Saint-Joachim mais encore à toutes les communes environnantes. Le moment est arrivé de commencer, les syndicats de la Grande Brière et des marais de Donges ayant donné leur accord, il est temps d’en presser l’exécution auprès du préfet en présence de la sécheresse de l’année et qui permet en ce moment d’entreprendre les fouilles d’un pont sur un terrain qui n’est pas solide et qui ne peut se faire que durant l’été.

Le conseil prie le préfet de faire établir un plan pour ce pont et d’en hâter l’exécution.[447]

 

15 août 1880 – Montoir

Clocher de l’église de Saint-Malo-de-Guersac

·       Le conseil de fabrique de Saint-Malo-de-Guersac fait une demande de secours de 18.000 francs au gouvernement pour l’achèvement de son clocher. Le maire croit devoir exposer quelques faits destinés à éclairer le gouvernement :

-  « Il y a un an le conseil de fabrique en question mit en adjudication les travaux de son clocher sans tenir aucun compte de l’article 95 du décret du 30 décembre 1809 ainsi conçu : « Lorsqu’une fabrique demande un secours pour pourvoir aux réparations et constructions des édifices consacrés au cultes, il doit être dressé en présence d’un des membres du conseil municipal et d’un des membres du conseil de fabrique un devis estimatif des réparations et constructions ;qu’ensuite le devis doit être soumis au conseil municipal et, sur son avis, il doit être ordonné, s’il y a lieu, que les réparations soient faites aux frais de la commune et, en conséquence, qu’il soit procédé par le conseil municipal à une adjudication de rabais. ».

En faisant aussi bon marché de la loi, il était évident pour le conseil municipal que le conseil de fabrique de Saint-Malo-de-Guersac ne comptait rien demander ni à la commune ni à l’État et que ses deniers étaient suffisants pour mener son entreprise à bonne fin.

Malgré cela, après un premier secours de 7.000 francs reçu du gouvernement de la République, il en demanda un second à la commune de Montoir qui tout en le rappelant au respect de la loi (délibération du 16 novembre 1879) lui opposa un refus basé sur l’insuffisance de ses revenus.

Aujourd’hui, le conseil de fabrique de Saint-Malo-de-Guersac redemande à l’État un nouveau secours de 18.000 francs. En vertu de la loi du 18 juillet 1837, le conseil municipal de Montoir est donc appelé à donner son avis à propos de cette nouvelle demande.

Le conseil municipal malgré les irrégularités commises, plein de confiance dans le gouvernement républicain et par esprit de conciliation ne voit aucun inconvénient à cette nouvelle demande. Aussi, il prie Monsieur le ministre des cultes de bien vouloir accorder le crédit demandé. »

 

Approbation des comptes de gestion présentés par le receveur municipal Paul JEHENNE[448]

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1879

 

 

- Résultat créditeur précédent

 

- Résultat débiteur précédent

53,55

- Recettes intermédiaires au 31/12

26.263,61

- Dépenses intermédiaires au 31/12

11.825,30

- Solde créditeur

14.384,76

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1880

 

 

 

- Recettes définitives 1879

34.794,26

- Dépenses définitives 1879

24.466,93

- Solde créditeur année 1879

10.327,33

- Solde débiteur année 1879

 

Reprise solde créditeur 1878

4047,92

Reprise solde débiteur 1878

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

14.375,25

Solde débiteur définitif

 

 

Pont de Trignac :

·       Le maire communique au conseil municipal le rapport de l’agent voyer cantonal sur la largeur à donner à l’ouverture du pont de Trignac. Le conseil municipal considère que ce n’est pas au service vicinal de fixer le débouché du pont à établir et demande à ce que le dossier relatif au pont soit communiqué aux ingénieurs des Ponts et Chaussées seuls compétents dans cette question, le Brivet étant une rivière navigable ; Il demande aussi qu’il y soit établi une écluse.

Fabrique de Montoir : emprunt

·       Dans le but de régulariser sa situation financière, la fabrique de Montoir souhaite emprunter 10.000 francs à la Caisse des Dépôts et Consignations.

Le conseil municipal donne un avis favorable à condition que la commune ne soit liée par aucune obligation.

Pompe à incendie

·       « Le conseil vote une somme de 500 francs pour l’achat d’une pompe à incendie. Si cette somme n’est pas suffisante, on pourra certainement arriver à couvrir les frais d’achat par une souscription faite dans la commune et auprès des Compagnies d’assurance qui y ont des agents ».

Dispense de service militaire

·       Le conseil municipal propose d’admettre le nommé Henry HERVEAU (1859-   ) à bénéficier de la faculté accordée aux communes de proposer des soutiens de famille susceptibles d’être exemptés du service militaire.

 

23 septembre 1880 : Ministère Jules FERRY

 

26 septembre 1880 – Montoir

Organisation d’un corps de sapeurs-pompiers 

·       « Monsieur le maire expose au conseil que la commune de Montoir ayant fait l’acquisition d’une pompe à incendie, il est indispensable de procéder à la formation d’un corps de sapeurs-pompiers »[449]

« La commune de Montoir peut facilement souscrire à l’engagement dont il est question à l’article 6 du décret du 29 décembre 1875 puisqu’elle a à sa disposition d’abord la pompe à incendie avec tous ses accessoires, ensuite un tambour, un corps de garde bien monté et un local convenable pour remiser la pompe. Le conseil prend l’engagement de voter tous les ans la somme nécessaire pour l’entretien de la pompe et les autres frais énumérés à l’article 24 du décret précité. »

·       Éphrem BOUCAND (1824-1890) et Jean-Baptiste ALLAIRE (1821-1891) sont nommés pour faire partie de la commission d’examen des demandes d’admission.

Emprunt de terrain

·       Il existe au budget additionnel de 1880 une somme de 132 francs pour un emprunt de terrains. Cette somme a été dépensée pour réparer des chemins ruraux de Brais, La Gravelle et Trembly aussi le maire demande la possibilité de traiter de gré à gré avec la veuve DURAND de Savine pour un emprunt de terrain vu le peu d’importance de la somme. Le conseil donne son accord.

Vente d’un excédent de chemin au Pré Pointu

·       Une expertise a été réalisée par Mr ANGEBEAU concernant la parcelle située près du Pré Pointu soumissionnée par Mme CADO. Le maire propose au conseil de ne pas accepter les conclusions du procès-verbal d’expertise, le prix du terrain lui paraissant trop minime et en-dessous de sa valeur, la commune n’ayant jamais vendu de terrain dans de telles conditions. Le conseil décide de ne pas vendre le terrain à l’unanimité moins une voix (Joseph AOUSTIN)

Caniveau

·       Vote de 150 francs pour un caniveau le long du bourg de Saint-Malo-de-Guersac.

 

20 octobre 1880 : Ferdinand de Lesseps fonde la Compagnie du Canal de Panama

 

14 novembre 1880 – Saint-Joachim

Réunion extraordinaire

Construction des chemins subventionnés

·       Dans une lettre du 28 septembre 1880, le sous-préfet estime que l’emprunt de 12.000 francs à la Caisse des chemins vicinaux, prévu lors de la délibération du 28 juin, est insuffisant pour assurer l’exécution des 4 chemins dont le conseil municipal demande le classement et qu’il est nécessaire d’emprunter 14.500 francs.

Après délibération, le conseil décide que l’emprunt serait porté à 14.500 francs mais que les 6 centimes additionnels votés le 28 juin sont maintenus.[450]

 

Projet de chemin pour traverser la Brière

·       Le maire soumet au conseil un projet de chemin à travers la Brière. Après examen, le conseil municipal demande à ce qu’il traverse Fédrun en partant du chemin vicinal des Martins sauf :

-  Joachim MAHÉ qui le demande suivant le tracé pointillé puisque, par-là, la commune de Saint-Joachim n’y entre pour aucune dépense.

-  Jean MAHÉ qui le demande aussi à travers Fédrun mais pour arriver à Bréca, commune de Saint-Lyphard où il existe un chemin vicinal aboutissant sur la Brière. Ce chemin serait plus avantageux car il relierait non seulement Saint-Lyphard à Saint-Joachim mais aussi Saint-Joachim à Saint-André–des-Eaux, Guérande et le Croisic. Par ailleurs, Montoir profiterait avantageusement de ce chemin s’il passait par Fédrun.

Chemins vicinaux à classer : les 4 chemins

·       Le conseil, considérant que les chemins 5, 6, 7 et 8, du bourg à Bais et Ménac, de Mazin, du Lony à La Roderie et de La Ville, sont de la plus grande utilité, que l’enquête n’a soulevé aucune réclamation, que la largeur de 6 mètres est suffisante et que l’emprunt de 14.500 F à la Caisse des chemins vicinaux est également suffisant, est d’avis de les classer.

Chemin n° 2 du Pintré à La Clairvaux :

·       Le tracé et le nivellement du chemin vicinal de petite communication n° 2 du Pintré à La Clairvaux ainsi que l’état parcellaire des terrains à acquérir n’ayant produit aucune réclamation lors de l’enquête, le conseil municipal donne un avis favorable à l’exécution du dit chemin.

 

14 novembre 1880 – Montoir

Enfants indigents :

·       Le conseil met à jour les listes d’enfants indigents par école pour l’instruction gratuite :

-  École communale des filles de Montoir                         : 30

-  École communale des garçons de Saint-Malo-de-Guersac        : 33

-  École communale des garçons de Montoir                                : 26

-  École libre des filles de Saint-Malo-de-Guersac                        : 18

-  École libre des filles de Méan                                                  : 19

-  École libre des garçons de Méan                                              :   7     soit 133 enfants

 

Expropriation pour élargissement du chemin n° 50 :

·       Ernest EVAIN, fermier à Bratz, a signé une lettre d’option concernant l’expropriation d’une parcelle de terrain à La Croix de Guersac indispensable pour l’élargissement du chemin n° 50 très étroit à cet endroit et entravant la circulation des voitures. Cette parcelle de 82 m² qui contient une maison et une écurie, ÉVAIN est prêt à la céder pour 2 francs du m² soit 164 francs.

Le conseil municipal demande au préfet que la somme soit prise sur les fonds placés au Trésor et que le paiement soit fait sans l’accomplissement des formalités de purge des hypothèques.

Chemin n° 20 de Méan à Prézégat :

·       Le conseil municipal examine le projet de chemin de petite communication n° 20 long de 2.283 mètres de Méan à Prézégat et accepte comme définitif le plan proposé.

Terrain du Cul du Four à Trignac :

·       Ce terrain mis en adjudication à 1,25 franc du m² n’a pas trouvé preneur. Le conseil accepte de le vendre à 1 franc du m² pour lequel il y a un acquéreur.

Bureau télégraphique de Montoir

·       Le 22 février 1880, la municipalité demanda un bureau télégraphique mais en face de la grande dépense exigée la demande ne put être exécutée. La commune de Savenay se propose alors de payer une partie des dépenses afférentes à l’établissement du fil télégraphique qui relierait Montoir à Saint-Nazaire et dont l’usage serait commun aux deux localités.

Après délibération, le conseil municipal de Montoir décide de voter les fonds nécessaires à la condition de partager les dépenses avec Savenay.

Église de Montoir : paiement des travaux

·       « Le 23 février 1875 le conseil municipal de la commune de Montoir décida de faire disparaitre l’aile nord de l’église qui gênait la circulation. Le conseil de fabrique y consentit à condition de prendre en compensation le terrain situé au sud où existait une halle presque neuve et à l’emplacement de laquelle la commune élèverait un bas-côté pour remplacer la partie enlevée. Le 14 décembre de la même année, le conseil était avisé que l’administration vicinale prenait en considération le redressement du chemin n° 50 dans la traverse du bourg de Montoir. Ce redressement nécessitait la démolition de l’aile nord de l’église. Le conseil municipal se décidait de nouveau dans cette même séance à construire le bas-côté dont il avait été question le 23 février. En conséquence un devis fut fait, l'ensemble des travaux à exécuter devait s’élever au chiffre de 23.744 francs (plan de Mr FRABOULET architecte établi le 21 février 1873). Un crédit énorme vu le peu d’importance de l’adjudication fut voté. Le conseil municipal vota 15.000 francs mais à la condition expresse que si la fabrique allait plus loin, la commune ne pourrait plus être recherchée. Le 15 février 1874, le conseil examina le plan, le devis et le cahier des charges relatifs à la réparation de l’église et reconnaissant l’urgence des travaux il les approuva en en demandant l’adjudication. Il est bien entendu que le conseil municipal croyait toujours à une simple restauration de l’aile sud de l’église. »

« L’adjudication eut donc lieu le 12 juin 1874 à deux heures de l’après-midi, Mr TENAUD fut déclaré adjudicataire avec un rabais de 10%. Mr le préfet approuva l’adjudication le 15 juin 1874 et le procès-verbal fut enregistré le 2 juillet de la même année. Mais il est bien entendu que le total des travaux n’était approuvé et autorisé que pour la somme de 23.744 francs. Le 17 mai 1874, le conseil municipal avait demandé l’autorisation, en cas d’insuffisance de revenus communaux, de vendre, pour solder les 15.000 francs votés, des rentes sur l’État égales à cette somme. »

« Pendant ce temps les travaux marchaient toujours et que faisait-on ? on ne se contentait pas de la construction de l’aile sud, on reconstruisait l’aile nord, on reconstruisait le chœur, on changeait la disposition intérieure de l’église, en un mot on faisait une église neuve moins le clocher. Mais d’adjudication nouvelle, d’autorisation nouvelle, il n’en était nullement question. Malgré cela, le conseil municipal demande pour payer ces travaux non autorisés et par conséquents faits en violation de la loi, un secours à l’État. Le 30 mars 1875, il prend une nouvelle délibération dans laquelle il dit que, la commune ayant épuisé toutes ses ressources, ne peut donner que 2.000 francs produit d’un bazar et 1.000 francs produit de quêtes à domicile. »

« Tous les travaux ainsi faits en dehors du devis approuvé et sans autorisation de l’administration supérieure, autorisation indispensable vu l’état de minorité des communes, doivent-ils être acceptés ? Non, ils ne le doivent pas. La loi a été violée, l’architecte et l’entrepreneur en faisant des travaux pour 56.185,64 francs tandis qu’ils n’étaient autorisés à en faire que pour 23.744 francs ont donc agi à leurs risques et périls. Les communes ne peuvent pas être responsables de pareils abus sans quoi, si un semblable état de chose était toléré, leur ruine serait bientôt complète. »

« Évidemment le conseil municipal n’a pas eu l’intention de construire une église neuve, il n’a voulu faire qu’une restauration et il n’était autorisé que pour cela. Dans ces conditions, la commune de Montoir qui a satisfait à tous ses engagements ne peut être responsable des illégalités commises.

« En conséquence, le conseil délibère et dit que, si la loi autorise les fabriques, en cas d’insuffisance de leurs revenus, à se faire aider par les communes, il est évident que ce n’est que lorsque tout a été fait régulièrement. Dans le contraire, les communes sont déliées de tout engagement. Aussi décide-t-il de rejeter les prétentions de Mr TENAUD, entrepreneur, et il engage ce dernier à s’adresser à l’architecte contre lequel il a recours. L’architecte, à son tour, réclamera à ceux qui l’ont engagé à marcher dans une voie aussi dangereuse. Le conseil municipal de Montoir, scrupuleux observateur de la loi ne se rendra pas complice en approuvant de constructions faites dans de semblables conditions. »

 

12 décembre 1880 – Saint-Joachim

Révision des listes électorales :

·       Jean-Baptiste MAHÉ est élu délégué de la commune, Auguste MOYON et AOUSTIN Joseph délégués adjoints.

 

12 décembre 1880 – Montoir

Réunion extraordinaire

Révision des listes électorales :

·       Pour la section du Bourg :

-  Président                                             : Gustave BARBIN, Maire

-  Délégué                                              : Étienne HERVO

-  Traitements des déclarations   : Pierre François DANAUD et Julien LOUIS

·       Pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Président                                            : Gustave BARBIN, Maire

-  Délégué                                              : Éphrem BOUCAND    

-  Traitement des réclamations    : Julien SIMON et Pierre BERSIHAND

Demande de concession d’un terrain communal par la veuve GEBEAU :

·       La Veuve GEBEAU de Trignac souhaite acquérir un terrain communal sur le bord du Brivet entre son pré et celui de la Veuve JARNIER. Le conseil fixe la mise à prix à 0,50 le m² après avoir entendu le procès-verbal des experts Étienne HERVO et Étienne QUIQUERO.

Chemin n° 19 du Pré Neuf aux Rivières 

·       Examen du projet de chemin de petite communication n° 19 du Pré Neuf au Rivières que le conseil municipal se propose de modifier : l’origine du tracé devrait partir du chemin n° 7 du Pré Neuf près les maisons de Pierre LABOUR et TESSIER père, de là il suivra l’ancienne route jusqu’à la maison LOREAU. À cet endroit et toujours en suivant l’ancienne route il viendra tomber près de la bascule établie par la société des Forges. ; à partir de ce point il suivra par la Grande Brière le tracé du plan actuel jusqu’à la maison GEBEAU (n° 3 de l’état parcellaire), son prolongement plus loin étant inutile.

Chemin n° 2bis du Bois-Joly 

·       Examen du projet d’alignement du chemin n° 2 bis dans la traverse du bourg de Montoir entre la route départementale n° 8 et le chemin de petite vicinalité n° 2 sur une longueur de 255 mètres   ; Le conseil demande à ce que le plan soit maintenu tel qu’il est tracé.

 

19 décembre 1880 – Saint-Joachim

Chemin vicinal n° 5 de Brécun :

·       Après examen du projet d’exécution du chemin de petite communication n° 5, embranchement de Brécun, l’assemblée donne un avis favorable à l’exécution du projet.

Église de Saint-Joachim : agrandissement et clocher :

·       Le maire soumet à l’assemblée une délibération du conseil de fabrique de la paroisse demandant à l’autorité supérieure l’autorisation de construire un clocher à l’église et une maison de décharge et de petites annexes aux sacristies. Après avoir examiné le plan et le devis, le conseil municipal donne un avis favorable.

 

21 décembre 1880 : Loi Camille SÉE créant les lycées de jeunes filles.

 

1881

 

23 janvier 1881 – Montoir

Installation du conseil municipal :

·       Des élections municipales ont eu lieu le 9 janvier 1881

Conseillers

 municipaux

Dates

 

Professions

 

ALLAIRE Jean-Baptiste

(1821-1891)

 

Capitaine, au bourg

BARBIN Gustave Édouard

(1842-1921)

Maire

Docteur médecin, au bourg

BELLIOT Auguste

(1822-       )

 

Capitaine, à La Gravelle

BOUCAND Ephrem

(1824-1890)

1er adjoint

Dém. : 08/81

Capitaine au long cours, aux Vases

CATHELINAIS François Félix

(1827-1893)

 

Aubergiste, à Saint-Malo

CLÉROUX Pierre Henri

(1823-1902)

 

Propriétaire, à la Cordionnais

DANAUD Pierre François

(1817-1896)

 

Capitaine, à La Ramée

DELAHAYE Aubin

(1811-1881)

2ème adjoint

Décès : 08/81

Capitaine, au bourg

DESBOIS Étienne

(1814-1882)

1er adjoint Décès : 09/82

Capitaine, à La Ganache

GLOTAIN Julien

(1823-1893)

 

Capitaine, à l’Arche

HERVO Étienne

(1837-1892)

 

Cultivateur, à Trignac

JOUAUD Étienne

(1815-1884)

 

Charpentier, à Certé

LEBEZ Luc Félix

(1834-       )

 

Capitaine, au Pin

LIRON François

(1828-1888)

 

Capitaine, à la Croix de Méan

LOUIS Julien

(1813-1885)

 

Capitaine à Gron

MACÉ Eugène

(1814-1892)

 

Ancien marin, à Bert

MAHÉ Pierre Étienne

(1826-1892)

1er adjoint

en 11/82

Capitaine, à Saint-Malo

MOYON Pierre

 

 

À Errand

NICOLAS Pierre Marie

(1841-       )

 

Capitaine, à Errand

PHÉLIPOT Édouard

(1831-       )

2ème adjoint

Tanneur, négociant au bourg

QUIQUERO Étienne

(1827-1882)

Décès : 10/82

Capitaine, à Trignac

RICORDEL Constant

(1822-1906)

 

Capitaine à Loncé

VIAUD Étienne Jean

(1826-1893)

 

Charpentier de navire, la Ganache

 

 

 

 

Entrées en 08/1881

 

 

 

CORMERAIS François

(1840-1896)

 

Boucher au bourg

VAUJOYEUX Étienne

(1842-       )

 

Capitaine, à La Rue

Apparaissent en 11/1882

 

 

 

CURET Aimé Généreux

(1826-1886)

 

Capitaine, au Pontchareau

QUIQUERO Pierre Marie

(1830-1892)

 

Capitaine, à Trignac

 

·       Élection du maire :

-  Nombre de votants                 : 23

-  Suffrages exprimés                 : 23

-  Majorité absolue                      : 12

-  Premier tour                : BARBIN        : 22 voix          RICORDEL        : 1 voix

·       Élection du 1er adjoint :

-  Premier tour                : BOUCAND     : 21 voix          LEBEZ              : 1 voix

·       Élection du 2ème adjoint :

-  Premier tour                : DELAHAYE    : 23 voix   

Délégués à la formation des listes électorales :

·       Les délégués nommés pour la formation des listes sont les suivants :

-  Gustave BARBIN et Étienne HERVO pour la section de Montoir

-  Gustave BARBIN et Félix LEBEZ pour la section de Saint-Malo.

Et pour les réclamations :

-  Pierre DANAUD et Jules LOUIS pour juger les réclamations de Montoir

-  François Félix CATHELINAIS et Pierre Étienne MAHÉ pour les réclamations de Saint-Malo.

 

23 janvier 1881 – Saint-Joachim

Installation du conseil municipal :

·       Des élections municipales ont eu lieu le 9 janvier 1881

 

Conseillers municipaux

Dates

 

 

Professions

AOUSTIN Joseph

 

Maire

 

AOUSTIN Joseph

 

 

 

AOUSTIN Pierre Marie

 

Nouveau

 

CORBILLÉ Généreux Désiré

(1840-1894)

Nouveau

Charpentier

MAHÉ Jean

 

 

 

MAHÉ Jean

 

 

 

MAHÉ Jean

 

 

 

MAHÉ Julien

 

 

 

MAHÉ Joachim

 

 

 

MOYON Jean-Baptiste

 

Nouveau

 

MOYON Joseph

 

Nouveau

 

MOYON Joseph Désiré

 

Nouveau

 

MOYON Julien

 

Nouveau

 

MOYON Luc Auguste

(1833-1906)

Nouveau-1eradjoint

Charpentier

MOYON Pierre

 

 

 

MOYON Pierre

 

 

 

THOMAS Donatien

(1841-1909)

 

Charpentier

THOMAS Jean-Baptiste

(1835-1893)

 

Constructeur

VAILLANT Pierre

 

2ème adjoint

 

VINCE Joachim

 

 

 

VINCE Grégoire

(1825-1884)

 

Marchand de tourbe

VINCE Jean-Baptiste

 

 

 

VINCE Pierre Luc

(1851-1903)

Nouveau

Cultivateur

 

 

 

 

Élection du maire :

·       Résultats du 1er tour :  Votants : 22   Suffrages exprimés       : 22      Majorité absolue        : 12

Résultat du vote   :           AOUSTIN Joseph       : 17     MOYON Jean-Baptiste  : 3

THOMAS Jean-Baptiste : 1       VAILLANT Pierre           : 1

Élection du 1er adjoint :

·       Résultats du 1er tour    :          

Résultat du vote   :           MOYON Luc Auguste    : 8       VAILLANT Pierre           : 6

THOMAS Jean-Baptiste : 5       MOYON Jean-Baptiste   : 2

MAHÉ Jean                   : 1

Résultats du 2ème tour       :

Résultat du vote   :           MOYON Luc Auguste : 13     THOMAS Jean-Baptiste : 5

VAILLANT Pierre           : 4

Élection du 2ème adjoint :

Résultats du 1er tour :

Résultat du vote   :           VAILLANT Pierre           : 9       MOYON Joseph            : 7

VINCE Jean-Baptiste    : 2       THOMAS Jean-Baptiste : 2

MOYON Jean-Baptiste : 2

Résultats du 2ème tour :

Résultat du vote   :           VAILLANT Pierre       : 14     MOYON Joseph            : 8

 

Chemin vicinal n° 5 de Brécun :

·       Le maire fait savoir que la commission départementale a approuvé le tracé de ce chemin sur une longueur de 215 mètres.

 

16 février 1881 : Massacre de la mission Flatters au Sahara

 

20 février 1881 – Montoir

Chemin n° 11 de Trignac à Grand Marsac : Paiement des terrains expropriés

·       Le maire communique la liste des propriétaires de terrains expropriés pour la construction de ce chemin n° 11 de Trignac à Grand Marsac et qui ont presque tous accepté l’indemnité qui leur était proposée.

Considérant que les propriétaires expropriés « sont dans une position de fortune qui garantit la commune contre les éventualités qui peuvent résulter d’affectations hypothécaires sur ces terrains », le conseil municipal demande au préfet l’autorisation de faire procéder au paiement des indemnités.

 

Chemin n° 19 du Pré Neuf aux Rivières : changement du tracé

·       « Le conseil, après examen des plans du chemin n° 19 du Pré Neuf aux Rivières admet deux tronçons. La première partie, de la maison LABOUR suivra l’ancien chemin et s’arrêtera à la parcelle 2142, maison LOREAU. La seconde partira du chemin n° 7 à la fontaine de Mr QUIQUERO Pierre Marie, remontera l’ancien chemin jusqu’au commencement de la Grande Crière puis ensuite il suivra le tracé jusqu’à son extrémité en s’arrêtant toutefois à la maison GEBEAU (n° 3 de l’état parcellaire). »

Télégraphe

·       Après examen de la proposition du directeur des Télégraphes, le conseil municipal, du fait de son peu de ressources « regrette de ne pouvoir donner suite à ses premiers projets ».

Indigents

·       Le conseil municipal liste les familles indigentes dont le nombre est de 55.

Syndic de la Grande Brière

·       Éphrem BOUCAND (1824-1890), syndic sortant est renommé à cette fonction à l’unanimité.

Foires de Saint-Malo-de-Guersac

·       Les membres du conseil municipal représentant Saint-Malo-de-Guersac demandent la création de 2 foires annuelles au bourg de Saint-Malo. Le conseil municipal accepte la demande et fixe les dates au 11 juillet et au 26 septembre.

 

27 février 1881 – Saint-Joachim

Chemin de Fédrun

·       Le conseil municipal demande la modification du tracé entre les profils 0 et 2 conformément aux axes GHIJ, les propriétaires intéressés consentant à accepter le changement et MOYON, le propriétaire de la parcelle 1184 prenant l’engagement de démolir lui-même sa construction lors de l’exécution du chemin afin de préserver sa propriété en face de celle concernée par cette modification.

Autres chemins :

·       Le conseil municipal demande la réduction de largeur de 1 mètre des chemins 3, 4, 6, 7, et 8.

Il sollicite aussi la prompte exécution du chemin de grande communication n°16 dans la partie comprise entre Crossac et le chemin de grande communication n° 50.

Syndicat de la Grande Brière :

·       Pierre VAILLANT et désigné syndic pour représenter la commune dans ce syndicat.

 

Construction des chemins vicinaux

·       Le conseil municipal demande au préfet de dispenser la commune de la purge légale des hypothèques pour :

-  Les terrains achetés pour le chemin n° 5 du bourg à Ménac

-  Les terrains achetés pour le chemin n° 5, embranchement de Brécun

Aucune de ces parcelles ne dépassant 500 francs.

Il demande aussi à pouvoir acquérir ces terrains pour 2.394,21 F reliquat de 1880.

État parcellaire

·       État parcellaire des terrains concédés compris entre le chemin de grande communication n°50 et l’ile de Ménac (restant à payer)

N° sur plan

Section

N° parcelle

Propriétaire

Nature du terrain

Superficie

Prix de l’are

Evaluation

1

F

1582

HALGAND Jean à Errand

Pré

0,06

25,00

1,50 F

4

F

1689

LOISEAU Pierre au Lony

Pré

1,20

20,00

24,00 F

10

D

8

HALGAND Généreux au bourg

Pré

0,20

20,00

4,00 F

11

D

8

PHILIPPE Joseph à Claie de Mazin

Pré

4,30

20,00

86,00 F

32

B

225

MOYON Joseph à Rinais

Terre

0,26

25,00

6,50 F

34

B

490

    «         «         « 

Terre

0,10

25,00

2,50 F

44

B

523

MAHÉ Jean-Baptiste à Bais

Terre

0,54

55,00

30,00 F

45

B

523

MOYON Pierre à Bais

Écurie

0,24

100,00

24,00 F

66

C

433

FOURÉ Jean à La Ville

Terre

0,61

25,00

15,25 F

68

C

25

VINCE Jeanne à Ménac

Terre

0,30

25,00

7,50 F

71

C

429

   «         «         « 

Terre

0,95

25,00

23,75 F

72

C

446

   «         «         « 

Terre

0,32

25,00

8,00 F

69

C

25

MAHÉ Jean-Baptiste à Ménac

Pré

0,03

25,00

0,75 F

70

C

434

   «         «         « 

Terre

0,25

25,00

6,25 F

16

B

189

MAHÉ Jean à Chiloup

Pré

2,41

20,00

48,20 F

 

 

 

 

 

 

 

288,45 F

 

·       État parcellaire des terrains concédés compris entre le chemin n° 5, embranchement de Brécun

 

N° sur plan

Section

N° parcelle

Propriétaire

Nature du terrain

Superficie

Prix de l’are

Evaluation

1

B

189

MAHÉ Pierre à La Lande

Pré

0,32

25,00

8,00 F

2

B

188 bis

VINCE Pierre à Bais

Pré

0,20

25,00

5,00 F

3

B

188 bis

AVENARD Pierre à Chiloup

Pré

0,45

25,00

11,25 F

4

B

188 bis

MAHÉ Jean à Renais

Pré

0,22

25,00

5,50 F

5

B

188 bis

VAILLANT Joseph à Chiloup

Pré

0,50

25,00

12,50 F

6

B

188 bis

MAHÉ Jean à Chiloup

Pré

3,02

25,00

75,50 F

7

B

190 bis

Veuve HALGAND Anne à Chiloup

Pré

0,24

25,00

6,00 F

8

B

191 bis

MAHÉ Joseph à Chiloup

Pré

1,02

25,00

25,50 F

9

B

657

AUDRAIN Jean au Lony

Pré

1,37

25,00

34,25 F

10

B

185-6

AVENARD Guillaume à Brécun

Jardin

0,66

25,00

17,00 F

11

B

188

Vve AOUSTIN François La Clairvaux

Terre

0,79

25,00

19,75 F

12

B

83

   «         «         « 

Pré

0,53

25,00

13,25 F

13

B

84

Veuve de VINCE Luc à Ménac

Pré

0,02

25,00

0,50 F

14

B

84

   «         «         « 

Terre

0,04

25,00

0,10 F

 

 

 

 

 

 

 

235,00 F

 

13 mars 1881 – Saint-Joachim

Chemin n° 2 du Pintré à La Clairvaux : acceptation du projet

·       Le conseil municipal accepte le projet

 

20 mars 1881 – Montoir

Église de Montoir : paiement des travaux

·       « Monsieur le maire donne connaissance au conseil municipal des conclusions prises d’un côté par Mr TENAUD, entrepreneur, de l’autre par MM. MOYON et HÉRY, et Mr CURET trésorier de la fabrique, chargé de représenter cette dernière par une délibération du 13 février 1881, contre la commune de Montoir à l’occasion des travaux faits à l’église paroissiale.

·       Pour la prétention de Mr TENAUD, le conseil a, dans sa séance du 14 novembre 1880 pris une délibération à ce sujet et l’a renvoyé pour se faire payer de tous les travaux supplémentaires dont il réclame le prix, à ceux qui les lui ont commandés, ces travaux ayant été faits en sus des devis approuvés. Quant aux signataires de la protestation du 16 janvier 1881 et à la fabrique qui ont la prétention par leur délibération du 13 février dernier de ne pas renoncer à leurs droits contre la commune de Montoir, c’est-à-dire qui comptent bien lui faire payer des dettes dont elle n’est nullement responsable, Monsieur le Maire appelle l’attention du conseil sur les faits suivants :

-  Les soussignés mis personnellement en cause avec la fabrique par Mr TENAUD, contestent d’abord le chiffre dû à ce dernier : c’est là une affaire dont le conseil n’a pas à s’occuper, cela ne détruisant en rien le principe au nom duquel il résiste.

-  La lettre de Mr le Préfet en date du 24 mai 1874 (lettre qui n’existe pas dans les archives de la mairie) autorise, disent-ils, les travaux en disant que le déficit sera au besoin payé par la commune : il est évident que dans sa lettre que le conseil n’a pas eu entre les mains, Mr le préfet n’a entendu parler que des travaux autorisés par lui et s’élevant à la somme de 23.744 francs. Mr le préfet connaissait trop bien la loi pour agir autrement et certainement les travaux faits en dehors de son autorisation ne sont pas compris dans sa lettre.

-  Quant aux travaux exécutés dit la protestation sur la demande du conseil municipal, proposés par le maire et approuvés par le conseil municipal, avait-on le droit d’agir ainsi sans l’autorisation de l’autorité compétente ? : non. La jurisprudence en semblable matière est très explicite et nous nous permettons de la rappeler à la fabrique de Montoir et aux signataires de la protestation, la voici :

o    « Lorsque, sans en avoir demandé l’autorisation préalable, le maire ou tout autre administration ou même l’architecte, commande à un entrepreneur des travaux en dehors des prévisions du devis approuvé, celui-ci agit sous sa responsabilité personnelle sans pouvoir exercer de répétition contre la commune. L’ordre du maire, fut-il appuyé d’une délibération du conseil municipal ne serait pas suffisant en raison de l’état de minorité des communes. Aux termes d’un arrêté ministériel du 18 juin 1812 tout architecte doit veiller sous sa responsabilité à ce que les travaux dont il est chargé soient exécutés conformément aux projets, plans et devis approuvés. Il ne peut être fait aucun changement en cours d’exécution sans autorisation préalable de l’autorité compétente. Tout architecte étant personnellement responsable de l’exécution doit supporter les frais de tout changement fait sans approbation, sauf son recours contre l’entrepreneur si celui-ci avait opéré le changement à son aise ».

-  Ces règles justes et sévères ont été rappelées par la circulaire du 22 juillet 1816 et celle du 22 décembre 1838 :

o    « L’abus si fréquent des devis supplémentaires, porte la circulaire précitée, doit exciter la juste sévérité de l’administration contre les architectes. Ils indiquent ou un système de déception ou un défaut de prévoyance inexcusable de la part d’hommes de l’art. Les communes entrainées dans des dépenses supérieures à toutes les prévisions sont trompées dans les calculs de leurs administrations et se voient obligées à des sacrifices pécuniaires qui offrent tous les caractères de l’exagération et portent la gêne dans tous les services par cela même qu’ils n’ont pas été prévus ».

-  Il y a donc eu là, de la part de l’architecte, de l’administration locale, un abus de pouvoir évident. La loi a été mise de côté et la commune ne peut pas être responsable d’un pareil état de choses.

-  Quant à la délibération du 6 mai 1877 sur laquelle évidemment la fabrique compte s’appuyer, elle ne doit pas davantage peser beaucoup dans la balance pour deux motifs :

-  D’abord, une commune mineure a-t-elle droit, à elle seule de cautionner ? : non elle ne le peut pas.

-  Ensuite, la délibération est basée sur des documents complètement inexacts : elle dit que « la situation du budget de la fabrique est satisfaisante et que depuis 3 ans le budget se solde chaque année par un excédent de recette de 5.480,44 francs. Or les années ci-dessus mentionnées sont celles de 1875, 1876, 1877 ». Examinons si cet excédent est réel :

o    En 1875, la fabrique fait entrer en ligne de compte comme recette une allocation de 8.000 francs, somme passagère et qui habituellement, une fois donnée ne se continue pas. N’aurait-il pas été plus logique de prendre des années ordinaires ? Sans cette allocation de 8.000 francs, le budget de la fabrique est en déficit de 23,55 francs.

o    En 1876, on fait encore figurer en recette un secours de 10.000 et malgré cela, au lieu de l’excédent annoncé de 5.480,44, nous n’avons qu’un excédent de 269,43 francs.

o    En 1877, encore une nouvelle allocation en recette extraordinaire de 6.000 francs : hé bien malgré cela nous avons un déficit de 2.936,02.

-  Est-il possible d’admettre comme valable une délibération qui, outre son défaut d’approbation, est présentée dans de semblables conditions ? Jamais. D’un autre côté, si la fabrique a consenti à la démolition du bas-côté nord de l’église ce n’est assurément pas dans l’intention de donner sa largeur en cet endroit au chemin n° 50. La fabrique y voyait son intérêt et n’était que pour satisfaire le désir qu’elle avait de posséder une église neuve. La preuve c’est que tout en démolissant l’aile nord qui régularisait l’église on a tellement rétréci plus loin le chemin n° 50 (tout cela pour la symétrie de l’église) qu’il se trouve plus étroit qu’auparavant en face de l’immeuble SAUVERET et cela tellement que deux voitures peuvent à peine passer de front[451]. Ensuite, et toujours pour la construction de l’église et principalement pour l’allongement de la grande nef, on a rétréci les rues du bourg, on a diminué la place unique qu’il possède, place déjà trop petite pour les besoins du commerce[452]. Aussi le conseil municipal soucieux avant tout du bien-être et de la prospérité du pays, ne peut que regretter des travaux faits dans de semblables conditions.

-  En conséquence :

o    Quant à Mr TENAUD, il maintient sa délibération du 14 novembre 1880 dans son entier : il l’engage de nouveau à s’adresser à l’architecte et à ceux qui lui ont commandés les travaux faits en sus des devis approuvés et autorisés.

o    Quant aux prétentions des signataires de la protestation du 16 janvier 1881 et de la fabrique, il les repousse énergiquement pour les raisons énoncées dans la délibération de ce jour. Il ne se croit nullement engagé envers eux et déclare que ceux qui ont commandé tous les travaux non autorisés sont seuls responsables envers Mr TENAUD.

o    Quant aux abus de pouvoir, il a confiance dans la science juridique et l’impartialité du conseil de préfecture qui, il en est certain, ne les consacrera pas. L’avenir des communes en dépend. »

Cote mobilière : demande de diminution

·       Le maire propose au conseil municipal de demander au Conseil Général une diminution de la cote mobilière. « Depuis que la marine marchande a commencé à péricliter[453], les habitants de Montoir pour lesquels elle était une source de bien-être, se sont vu tout à coup dans une situation précaire. Tout dans le pays s’en est ressenti. Le commerce a été arrêté faute d’argent pour l’alimentation. Les familles, en général assez nombreuses, n’ayant plus que le strict nécessaire, il en résulte un malaise général qui tend à s’aggraver de jour en jour. Si d’un côté les ressources ont diminué, de l’autre, les charges ont toujours été en augmentant. Il est impossible de laisser toute une population, autrefois si florissante, dans une semblable situation.

Le conseil municipal vient donc mettre cet état si alarmant sous les yeux du Conseil Général en le priant de vouloir bien diminuer la valeur des centimes actuellement existant sur la cote mobilière de la commune. »

 

29 mars 1881 : Lois municipales

 

3 avril 1881 – Montoir

Pont de Trignac : plan et abords

·       Le conseil municipal approuve le plan du pont de Trignac et de ses abords avec une écluse projetée et demande au préfet de l’adjuger le plus rapidement possible, la communication d’une rive à l’autre du Brivet étant devenue complètement impossible.

Chemins vicinaux : projet d’emprunt

·       La commune de Montoir projette de faire un emprunt sur 30 ans de 43.200 francs à la caisse des chemins des chemins vicinaux, emprunt destiné à la confection des chemins du réseau non subventionné et à l’acquisition des terrains. Les chemins vicinaux concernés sont :

-  N° 17 de la Menée Lambourg                                        400 mètres

-  N° 11 de Trignac à Grand Marsac (fin)               300 mètres

-  N° 15 de Lavenac                                                         600 mètres

-  N° 5   de Gron (fin)                                                       200 mètres

-  N° 13 de Rosé à La Rue                                              1100 mètres

-  N° 16 ceinture de Loncé                                               400 mètres

-  N° 18 de Rosé à La Paclais                                            500 mètres

-  N° 8   fin du chemin                                                     576 mètres

Dans ce projet, seul le village d’Erran n’est pas mentionné car le chemin n° 12, destiné à se joindre à celui que la commune de Crossac doit construire, ne peut être mis en chantier que lorsque cette commune sera prête. « Or elle ne le sera pas d’ici longtemps ainsi que l’indique une lettre de son maire en date du 30 mars 1881. »

Le maire propose donc de classer un chemin de ceinture autour du village d’Erran et aussitôt classé, la commune de Montoir demandera une prompte exécution.

Le conseil donne son accord au maire et lui demande de convoquer les plus imposés, dont le concours est indispensable, pour la session de mai.

Gare du chemin de fer : demande d’une gare à Montoir

·       Le chemin de fer de Montoir à Chateaubriand étant sur le point d’être mis en adjudication, le conseil municipal demande à ce que le tracé soit modifié pour qu’une gare soit située près de la route départementale dans les terrains situés près de l’Ersain le plus près possible du bourg de Montoir et indépendante de celle de la Compagnie d’Orléans.

 

4 avril 1881 : Jules FERRY décide d’envoyer une expédition en Tunisie

 

10 avril 1881 – Saint-Joachim

Foires de Saint-Malo-de-Guersac

·       Accord donné au conseil municipal de Montoir pour la création de 2 foires à Saint-Malo-de-Guersac les 11 juillet et 26 septembre de chaque année.

 

24 avril 1881 – Saint-Joachim

Église de Saint-Joachim : agrandissement et clocher

·       Le conseil municipal accepte la demande du conseil de fabrique de l’église paroissiale de faire un emprunt de 16.000 francs pour l’achèvement de son église ainsi que les plans et devis déjà approuvés le 19 décembre 1880.

 

1 mai 1881 – Montoir

Dispense de service militaire

·       AOUSTIN François (1825-1891) a fait une demande pour que son fils Félix (1860-1918), qui vient d’obtenir le n° 66 au tirage au sort de la classe 1880, soit maintenu dans son foyer comme soutien de famille. Le conseil municipal appuie cette demande auprès de l’autorité militaire.

Affaire avec TENAUD, entrepreneur

·       Dans le procès intenté à la commune par l’entrepreneur de l’église TENAUD, le conseil municipal demande au préfet la permission d’ester en justice contre TENAUD et au besoin contre la fabrique et MM. HÉRY et MOYON s’ils persistent dans leurs conclusions du 16 janvier 1881.

Demande de concession d’un terrain communal par QUIQUERO Pierre Marie

·       Pierre Marie QUIQUERO (1830-1892) demande la concession d’un terrain communal de 2,43 ares situé à Trignac entre sa fontaine et la maison CHEDOTAL et sur lequel il a droit de préemption. Le conseil municipal fait droit à sa demande et conformément au procès-verbal d’expertise fixe le prix à 100 francs l’are. Pour la facture, il faudra néanmoins déduire la quantité de terrain que QUIDUERO a fourni pour la construction de la route n° 19 du Pré Neuf aux Rivières soit 19,50 m².

Demande de concession d’un terrain communal par DENIAUD

·       Un sieur DENIAUD demande la concession d’un terrain communal de 46 m² sis à Trignac sur le bord du chemin n°7 et longeant son champ ce qui lui donne le droit de préemption sur ce terrain. Le conseil municipal fait droit à sa demande au prix de 2 francs le m².

Bureau de tabac à Trignac

·       Du fait de l’accroissement de la population de Trignac et de l’importance de la Société des Forges de Saint-Nazaire qui y a établi une usine métallurgique importante le conseil municipal émet un avis favorable à la création d’un bureau de tabac dans cette partie de la commune.

 

12 mai 1881 : Traité du Bardo et établissement du protectorat français en Tunisie.

 

15 mai 1881 – Montoir

Approbation des comptes de gestion présentés par le receveur municipal LAGUENS

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1880

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

14.602,68

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

26.550,32

- Dépenses intermédiaires au 31/12

35.463,40

- Solde créditeur

5.689,60

- Solde débiteur

 

 

 

 

 

Situation au 31/3/1881

 

 

 

- Recettes définitives 1880

30.270,08

- Dépenses définitives 1880

39.366,60

- Solde créditeur année 1880

 

- Solde débiteur année 1880

9.096,52

 

 

 

 

Reprise solde créditeur 1879

14.543,00

Reprise solde débiteur 1879

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

5.446,48

Solde débiteur définitif

 

 

Budget prévisionnel de 1882 :

·       Vote des grandes lignes du budget 1882 :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires                                      : 18.227,78 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires                                    : 17.948,80 F

-  Excédent de recettes                                                                          :      278,98 F

Budget additionnel au budget de 1881 :

·       Vote des grandes lignes additionnelles :

-  Recettes supplémentaires et non prévues                                            : 16.890,45 F

-  Dépenses supplémentaires et non prévues                                          :   6.707,77 F

-  Excédent de recettes                                                                          : 10.182,68 F

Budget des chemins vicinaux :

·       Votes divers :

-  Trois journées de prestation évaluées à                                               :   5.502,50 F

-  Centimes spéciaux ordinaires évalués à                                               :   1.011,42 F

-  Ressources extraordinaires de la colonne 4 du tableau des recettes.

-  Dépenses conformément à la colonne 4 du tableau des dépenses.

Emploi des subventions :

·       Votes divers :

-  Amortissement d’emprunts contractés par voie de subventions           :      712,00 F

-  Solde des travaux neufs du chemin du Pré Neuf                                  :      385,91 F

-  Entretien des chemins 7 et 10 du Pré Neuf et du Clos              :      500,00 F

-  Pour le pont de Trignac                                                           : 47.514,09 F

Emploi des reliquats :

·       Le reliquat des sommes provenant de l’exercice 1880 s’élève à 596,88 F. Le conseil municipal propose qu’il soit utilisé conformément aux indications de la colonne 6 du tableau pour 1881.

Foire de Saint-Viaud :

·       Accord pour le transfert de la foire de Saint-Viaud du 1er lundi de mai au 9 octobre.

 

Chemin des Rivières

·       Il est prévu que ce chemin soit cédé à la Compagnie des Forges de Saint-Nazaire mais comme le tracé du nouveau chemin a changé (le début étant à la maison GEBEAU) la délibération du 11 janvier 1880 doit être modifiée : « La commune de Montoir cède à la Compagnie des Forges de Saint-Nazaire une portion de terrain de 36,89 ares faisant partie de l’ancien chemins des Rivières, à condition que cette compagnie construise depuis la maison GEBEAU jusqu’au haut de la grande crière un chemin solide empierré, d’une largeur convenable[454], destiné à desservir les maisons de cette route du village qui n’a pour issue que l’ancien chemin abandonné par la commune ».

Demande d’écluse à Méan :

·       Craignant que les prairies situées en amont du pont de Trignac, qui va être construit sur le Brivet, soient inondées ainsi que les villages voisins, surtout ceux de Loncé, du Pin, de Bert et de Rosé dont le niveau est plus bas que celui de l’eau, le conseil municipal demande à ce qu’une écluse soit établie à Méan à la place de celle qui a été demandée à Trignac.

 

29 mai 1881 – Montoir

Séance extraordinaire avec les plus imposés

Chemins vicinaux subventionnés : emprunt de 7.500 F :

·       Pour assurer l’achèvement et l’entretien du réseau subventionné d’ici la fin 1882, il manque à la commune la somme de 12.500 F « mais la commune n’a qu’à voter les 3/5 de cette somme, elle recevra les 2/5 restant en subventions et que par conséquent il s’agit de se procurer 7.500 F. seulement». Le maire considère que le mieux est de les emprunter à la Caisse des chemins vicinaux au taux de 4% sur 30 ans. « Le centime communal produisant 202 environ, il suffirait par conséquent de 4 centimes extraordinaires répartis en 30 années ».

Le conseil municipal vote à l’unanimité :

-  « 4 centimes extraordinaires qui seront prélevés sur le principal des 4 contributions directes et convenablement répartis pendant 30 ans à dater de 1892 afin de faire face aux intérêts et à l’amortissement d’un emprunt à contracter à la Caisse des chemins vicinaux et, de manière que le chiffre à recouvrir annuellement ne puisse jamais dépasser 1,5 centime.

-  Un emprunt de 7.500 F à la caisse des chemins vicinaux, lequel sera réalisé par portions successives et chaque portion sera remboursée en trente années. »

Chemins vicinaux non subventionnés : emprunt de 36.000 F :[455]

·       Le maire fait un long exposé sur ce sujet : L’exécution des chemins subventionnés ne donne pas satisfaction à tous les intérêts :

-  Certains chemins de cette catégorie ne sont pas entièrement subventionnés et ne seront pas complètement achevés

-  Beaucoup de villages resteront sans issue

«  Il est donc indispensable et urgent de faciliter toute espèce de communication avec le bourg de Montoir dans l’intérêt du commerce et de l’industrie. « Une commune soucieuse du bien-être de ses habitants doit faire tout ce qui est nécessaire pour le leur procurer, que quelquefois et surtout dans ce cas, l’économie se ferait aux dépens de la prospérité publique ; qu’il ne faut pas laisser des villages populeux sans pouvoir sortir de chez eux l’hiver ; que même, pendant l’été, ils ont mille peines à ramasser leurs récoltes et leurs foins. Il importe donc, dans un intérêt majeur de prendre les mesures nécessaires pour améliorer cette situation. La loi du 12 mars 1880 permettant aux communes d’obtenir des subventions en faveur de leurs chemins non subventionnés, il y a donc lieu d’en profiter. Suivant cette loi et en en raison de la valeur du centime communal, la commune de Montoir n’aurait qu’à fournir 60% de la dépense qu’elle voudrait faire, elle recevrait le reste en subventions du département et de l’État dans la proportion de 70% pour le premier et 30% pour le second. Mais le Conseil Général ayant décidé de n’accorder que 20% en faveur des chemins d’intérêt local, et presque tous ceux de Montoir sont dans ce cas, la commune devrait prendre à sa charge le reste de la part incombant au département d’après la loi du 12 mars 1880.

La dépense à faire pour exécuter les chemins non subventionnés classés s’élève à 129.000 francs mais bon nombre d’entre eux n’étant pas de première utilité, leur exécution peut être ajournée. »

Seuls les chemins suivants pourraient être entrepris pour 45.000 francs :

-  N° 17 de la Menée Lambourg              :   400 m

-  N° 11 de Trignac à Grand Marsac, fin               :   300 m

-  N° 15 de Lavenac                                            :   600 m

-  N° 5 de Gron                                                   :   200 m

-  N° 16 Ceinture de Loncé                                 :   400 m

-  N° 13 de Rosé à La Rue                                   : 1100 m

-  N° 18 de Rosé à La Paclais                              :   500 m

-  N° 8   ceinture de Saint-Malo-de-Guersac        :   576 m

La commune aurait à fournir d’abord 60% de cette somme ou 27.000 F plus 50% du reste ou de 18.000 soit 9.000 F soit une dépense totale de 36.000 F. Elle recevrait du département 20% de 18.000 soit 3.600 F et de l’État 30% de 18.000 soit 5.400 F.

Le centime communal produisant environ 202, un emprunt de 36.000 francs exigerait une imposition extraordinaire de 214 centimes.

L’assemblée vote à l’unanimité :

-  « 214 centimes extraordinaires qui seront prélevés sur le principal des 4 contributions directes et convenablement échelonnés pendant 30 années à partir de 1882 afin de faire face aux intérêts et à l’amortissement d’un emprunt à contracter à la Caisse des chemins vicinaux de manière à ce que la somme à recouvrer chaque année ne puisse dépasser 7 centimes ¼.

-  Un emprunt de 36.000 F à la Caisse des chemins vicinaux, lequel sera réalisé par portions successives et chaque portion sera remboursée en trente années. »

 

29 mai 1881 – Saint-Joachim

Bilan comptable 1880 présenté par le receveur municipal WILLEMIN

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1880

- Résultat créditeur précédent

2.777,87

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

30.267,13

- Dépenses intermédiaires au 31/12

25.806,12

- Solde créditeur

7.238 ,88

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1881

 

 

 

- Recettes définitives de 1880

22.535,00

- Dépenses définitives de 1880

25.571,04

- Solde créditeur année 1880

 

- Solde débiteur année 1880

3.036,04

Reprise solde créditeur 1879

6.377,68

Reprise solde débiteur 1879

 

Solde créditeur définitif

3.341,64

Solde débiteur définitif

 

 

Budget primaire 1882 :

·       Votes divers :

-  3 journées de prestation dont le produit est évalué à               : 3.681,00 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                            :    443,36 F

-  Une somme de ?  à prélever sur les revenus ordinaires de la commune

-  Vote des ressources extraordinaires inscrites colonne 4 du tableau des recettes.

-  Vote des dépenses conformément à la répartition de la colonne 4 du tableau des dépenses.

·       Reliquats applicables à l’exercice 1881 à répartir sur 1881 selon la colonne 6 du tableau :

N°    article

N° chem.

2

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition de

la Commune

6

 

 

Réseau

Subventionné

 

 

1

5

Du bourg à Bais

Travaux neufs

337,88

337,88

2

5

     «        « 

     «        « 

1.674,55

1.674,55

 

 

 

Total :

2.012,43 F

2.012,43 F

 

·       Répartition des subventions et emprunts selon la colonne 6 du tableau :

N°    article

N° chem.

2

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition de

la Commune

6

 

 

Amortissement d’emprunt par voie de subvention

1.192,00

1.192,00

1

2

Chemin de La Clairvaux

Travaux neufs terrain

2.278,00

2 ?278,00

2

5

Du bourg à Bais

Travaux neufs

3.000,00

3.000,00

 

 

 

Total :

6.470,00 F

6.470,00 F

 

Séance extraordinaire avec les plus imposés

·       Vote des centimes obligatoires :

-  Insuffisance de revenus de la commune                                             : 5 centimes additionnels

-  Loyer de la salle d’asile                                                           : 200 F

-  À employer : 5 centimes à employer tous les centimes ou 447 francs[456]

-  Augmentation du secrétaire de mairie                                     : 2,5 centimes ou 200 F

Sur ce dernier point Jean-Baptiste MAHÉ a protesté et refusé les 5 centimes proposés pour insuffisance de revenus « attendu que les dépenses qu’on a fait valoir n’ont âs été suffisemment prouvées ».

 

16 juin 1881 : Loi sur la gratuité de l’enseignement primaire

 

30 juin 1881 : Loi sur la liberté des réunions publiques

 

10 juillet 1881 – Saint-Joachim

Fête Nationale

·       Vote d’un crédit de 50 francs pour les dépenses de la fête nationale.

 

29 juillet 1881 : Loi sur la liberté de la presse

 

7 août 1881 – Saint-Joachim

Écoles primaires des filles : statut des institutrices

·       Par suite de la loi sur la gratuité des écoles primaires en France, le maire et son conseil exposent que la commune est privée du bénéfice qui en résulte en ce qui concerne ses écoles de filles qui sont toutes libres (privées)[457]. Ils préconisent de demander « à l’autorité supérieure de rendre communales les institutrices libres qui exercent leur profession de maitresses de jeunes filles depuis longtemps et d’une manière très satisfaisante ».

Il y a 5 institutrices qui exercent en diverses parties de la commune et demandent à passer communales :

-  Melle AUDRAIN Jeanne (1833-1905), 48 ans, au bourg, professant depuis 26 ans

-  Melle PRIOUX Jeanne Aimée (1838-1926), « 45 » ans, à Fédrun, professant depuis 24 ans

-  Melle MOYON Modeste (1855-1922), 25 ans, à Aignac, professant depuis 4 ans

-  Melle MOYON Modeste (1855-1923,) 25 ans au bourg, professant depuis 4 ans

-  Melle MAHÉ, 25 ans, aux Vinces, professant depuis 4 ans

« Ces demoiselles, pour la faveur qu’elles sollicitent, s’engage à céder gratuitement à la commune les loyers de leurs maisons dans lesquelles elles font actuellement leurs classes. »[458]

Le conseil municipal déclare aussi que seules 3 classes seraient nécessaires : au bourg, à Fédrun et à Aignac[459] et que, la commune étant sans ressource, une aide de l’État et du département serait bienvenue pour « construire des bâtiments convenables et adaptés ».

 

7 août 1881 – Montoir

Élection de deux adjoints :

·       Éphrem BOUCAND (1824-1890) ayant démissionné pour devenir syndic des gens de mer et Aubin DELAHAYE (1811-1881) étant décédé le 5 juillet, le conseil procède à la nomination de 2 nouveaux adjoints :

·       Élection du 1er adjoint :

-  Premier tour                : DESBOIS Étienne     : 22 voix            LEBEZ Luc     : 1 voix

·       Élection du 2ème adjoint :

-  Premier tour    : PHÉLIPOT Édouard : 23 voix   

Élection du syndic de la Grand Brière :

·       Éphrem BOUCAND ayant démissionné, c’est Constant RICORDEL qui est élu syndic de la Grande Brière.

 

21 août au 4 septembre 1881 : élections législatives

 

Septembre 1881 : Conflit franco-chinois à propos de l’Anam (actuel Vietnam)

 

4 septembre 1881 – Montoir

Chemin n°20 :

·       Le conseil municipal accepte le projet d’exécution du chemin de petite communication n° 20, de Méan à Prézégat, sur une longueur de 1369 mètres, et demande une mise en adjudication rapide.

Chemin n° 10 : paiement des terrains :

·       Presque tous les propriétaires des terrains nécessaires à la construction du chemin n° 20 de Méan à Prézégat ont accepté l’indemnité qui leur a été proposée. Pour effectuer le paiement de ces terrains il y a lieu de prendre la somme nécessaire sur celle versée au Trésor et mise à la disposition du service vicinal après avoir demandé au préfet la dispense de purge des hypothèques. Demande faite par le conseil municipal.

Traitement du percepteur municipal :

·       Le conseil municipal examine le décompte destiné à servir de base à la révision du traitement du percepteur et accepte comme montant du traitement la somme de 883,39 Francs.

 

9 septembre 1881 : Soulèvement nationaliste en Égypte

 

25 septembre 1881 – Montoir

Séance extraordinaire

Demande de concession de terrain d’un terrain communale par NONNE :

·       Le sieur NONNE (Charles ?) vient d’acquérir un terrain à Pierre Marie QUIQUERO et souhaite acquérir une parcelle de 90 m² sise à Trignac sur le bord du chemin n° 7 et longeant son terrain. Cette parcelle n étant d’aucune utilité pour la commune et NONNE ayant droit de préemption, le conseil municipal la lui accorde au prix de 10 francs le m².

Demande de concession d’un terrain communal par la veuve MACÉ :

·       Mme la veuve MACÉ demande la concession de 2 parcelles de terrains (160 m² au total) à Gron sur le bord du chemin n° 5 et longeant ses champs ce qui lui donne un droit de préemption. Le conseil municipal répond favorablement à sa demande et fixe le prix à 0,50 franc du m².

Échange entre TRÉMANT de Gron et la commune de Montoir :

·       Le sieur TRÉMANT (2 joseph possibles) de Gron demande la concession d’une parcelle communale de 64 m² située devant sa propriété le long du chemin vicinal n° 5 entre les propriétés de la veuve MACÉ et de la veuve LEBEAU. Cette parcelle lui serait donné en compensation du terrain de 1,32 are qu’il vient de céder pour l’achèvement du chemin n° 5 (chemin de Gron). Il y a donc avantage pour la commune et le conseil municipal accepte cet échange.

Foires de Saint-Malo-de-Guersac :

·       L’arrêté préfectoral du 19 septembre 1881 autorise la création de 2 foires annuelles à Saint-Malo-de-Guersac les 11 juillet et 26 septembre.

Chemins n° 8 et 17 :

·       Le Conseil Général a admis les chemins n° 8 (ceinture de Saint-Malo-de-Guersac pour 576 m) et 17 (de la Menée Lambourg pour 400 m) à bénéficier des subventions créées par la loi du 12 mars 1880. Les deux sont classés dans la catégorie des chemins d’intérêt local.

 

23 octobre 1881 – Montoir

Session extraordinaire

Sourd-muet Théophile GRONIER :

·       Le sieur Émile Alfred GRONIÉ sollicite pour son fils sourd-muet l’admission gratuite à l’école des sourds-muets. Reconnaissant que cet enfant a droit à la gratuité mais n’ayant pas la possibilité de faire cet effort financier, le conseil municipal demande au préfet de bien vouloir lui obtenir une bourse ou une demi-bourse du département.

École de filles de Montoir :

·       La municipalité demande la création de deux postes d’institutrices adjointes à l’école communale de filles de Montoir. En effet, depuis la loi sur la gratuité de l’école, l’école « compte plus de 150 élèves pour une seule institutrice reconnue. »

École des filles de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Après la loi du 16 juin 1881 instituant la gratuité de l’enseignement primaire la municipalité de Montoir se voit dans l’obligation de rendre communale l’école libre des filles de Saint-Malo-de-Guersac. Deux solutions sont proposées :

-  Acheter un terrain et y faire construire une maison d’école mais ce moyen, bien qu’étant très pratique présente des obstacles notamment au niveau financier. Le budget de la commune ne s’équilibrant qu’avec peine il nécessiterait un nouvel emprunt et l’addition de centimes additionnels. Il reste bien à la commune des rentes sur l’État mais l’intérêt de ces rentes lui est indispensable pour équilibrer le budget et elles constituent un fond de réserve, d’autant que la commune a un procès important à soutenir.

-  Louer pendant un certain nombre d’années l’immeuble de la communauté de Saint-Gildas[460] tout en tenant compte de la circulaire préfectorale du 1er septembre 1881. La communauté de Saint-Gildas ne demande à la commune que l’entretien de la maison et du mobilier ou bien une somme à payer annuellement. La maison présente, du reste, toutes les conditions voulues au point de vue du local et de l’hygiène.

·       Le conseil municipal décide donc :

-  De faire un bail de 10 ans avec la communauté de Saint Gildas aux conditions suivantes :

-  La commune de Montoir versera tous les ans à la communauté 300 francs.

-  La municipalité aura la faculté de résilier le bail sauf à prévenir 6 mois à l’avance.

-  La municipalité usera du bail comme bon lui semblera même pour un changement de direction.[461]

Chemin n° 12 : demande de subventions :

·       Le réseau départemental subventionné devant se terminer au plus tard en 1883, le conseil municipal préfère annoncer dès à présent les chemins qu’il désire faire subventionner aussitôt l’achèvement des chemins 11 et 20, il s’agit :

-  du chemin n° 12 d’Erran à Crossac sur 1500 mètres. À ce propos, le conseil municipal prie le préfet de bien vouloir bien, aussitôt son commencement, mettre en demeure la commune de Crossac d’avoir à le continuer sur son territoire de façon à avoir une ligne directe entre Montoir et Pontchâteau.[462]

-  Du chemin n° 16 de ceinture de Loncé sur 1200 m

-  Du chemin n° 17 de la Menée Lambourg sur 300 m

-  Du chemin n° 19 du Pré Neuf aux Rivières sur 500 m

 

28 octobre : Prise de Kairouan en Tunisie

 

6 novembre 1881 – Saint-Joachim

Écoles primaires des filles : statut des institutrices

·       Le maire soumet au conseil municipal les conventions qu’il se propose de passer entre la commune et 3 institutrices libres, Mesdemoiselles AUDRAIN, du bourg, PRIOUX de Fédrun et MOYON d’Aignac, conventions « tendant à obtenir l’enseignement gratuit dans les écoles de filles en attendant d’avoir des écoles communales. »

·       Les conventions présentées au conseil municipal :

-  Avec Jeanne AUDRAIN directrice de l’école libre de filles au bourg : « en qualité de directrice d’école libre de filles s’engage à recevoir dans son école, à titre absolument gratuit, toutes celles des jeunes filles de la commune que les parents y voudront envoyer.

-  Les élèves recevront l’instruction conformément aux programmes en vigueur pour l’instruction primaire. Le règlement scolaire adopté par le conseil départemental de l’instruction publique sera appliqué et suivi dans l’école

-  Aucune distinction ne sera établie entre les élèves admises gratuitement et les élèves actuellement payantes de l’école libre.

-  La convention est conclue à condition que la commune de Saint-Joachim paie à Melle AUDRAIN une indemnité calculée à raison de quatorze cents francs par an pour elle et son adjointe y compris les mobiliers scolaires et loyers de sa maison.

-  Cette convention n’est conclue qu’à titre provisoire c’est-à-dire pour la durée absolument nécessaire pour l’installation d’une école publique dans un local communal.

-  Elle aura son effet à partir du 1 septembre 1881 pour prendre fin le jour de l’ouverture de l’école communale. »

-  La même convention est proposée à Jeanne Aimée PRIOUX à Fédrun et à Modeste MOYON à Aignac mais respectivement pour 1200 francs et 900 francs par an.

Le conseil municipal adopte les propositions du maire et vote la création de 3 écoles communales qui seront financées par « le maintien des centimes tombant au 1 janvier 1882 servant jusqu’à ce jour de subvention aux instituteurs et institutrices ; ces centimes pris sur les 4 contributions directes feront un emprunt à la caisse des écoles pendant 30 années au taux de 4% ».

École des garçons

·       L’école des garçons manque de poëles pour l’hiver mais la commune manquant de ressources et demande un secours de 400 francs pour en faire l’acquisition.

La commune demande aussi à l’autorité compétente de bien vouloir accorder un 4ème sous-maitre à l’école communale.

 

9 novembre 1881   : Ratification du traité du Bardo en Tunisie

 

10 novembre 1881 : Démission de Jules FERRY

 

13 novembre 1881 – Montoir

École des filles de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Une nouvelle circulaire préfectorale règle définitivement la situation des écoles libres de filles et par conséquent met la commune, en attendant qu’elle puisse construire une maison d’école, dans l’obligation de prendre des mesures pour se conformer à cette circulaire en disant :

« L’enseignement primaire public devant être partout entièrement gratuit, les communes qui possèdent actuellement des écoles libres tenant lieu d’écoles publiques devront s’entendre avec les directeurs ou les directrices de ces écoles pour que la rétribution scolaire y soit immédiatement supprimée[463]. La convention qui interviendra à ce sujet sera soumise à l’approbation ministérielle, elle ne pourra dans tous les cas avoir qu’un caractère provisoire pour toutes les communes qui sont obligées par la loi d’entretenir des écoles spéciales pour les filles. »

La commune de Montoir, après avoir pris connaissance des propositions du Supérieur Général qui demande 1.300 francs (700 francs pour la directrice et 600 francs pour l’adjointe), déclare y adhérer. La dépense qui doit résulter de la convention entre la commune te la Communauté de Saint-Gildas sera acquittée au moyen des ressources énumérées aux articles 2, 3, 4 et 5 de la loi du 16 juin 1881.

Mise en adjudication d’un terrain communal :

·       Le terrain communal de 2,35 ares, situé à l’angle du chemin n° 7 et de la route conduisant à l’usine des forges et sur lequel aucun propriétaire n’a droit de préemption, sera vendu par adjudication avec une mise à prix de 10 F le m².

 

14 novembre 1881 : Ministère Léon GAMBETTA 

 

27 novembre 1881 – Montoir

Demande de concession d’un terrain communal par POIRIER Joseph :

·       Joseph POIRIER souhaite acquérir un terrain communal de 173 m² sur le bord du chemin n° 7 à Trignac et longeant sa propriété. Il est le seul à avoir droit de préemption. Le conseil municipal répond favorablement à sa demande pour un prix de 4 francs le m².

Demande de concession d’un terrain communal par LEFEUVRE Jean-Baptiste :

·       Jean-Baptiste LEFEUVRE (1844-      ) souhaite acquérir un terrain communal de 28 m² sur le bord du chemin n°7 et longeant sa propriété. Le conseil municipal répond favorablement à sa demande pour le prix de 2 francs le m².

École des filles de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Convention provisoire entre la commune et la communauté de Saint-Gildas :

« Entre Monsieur le maire de la commune de Montoir, dûment autorisé par délibération du conseil municipal en date du 27 novembre d’une part et,

Madame DENOUS Rose Jeanne, en religion Sœur Frédéric, directrice d’école libre de filles à Saint-Malo-de-Guersac d’autre part,

A été convenu ce qui suit :

-  Art. 1 : Madame DANOUS Rose Jeanne en qualité de directrice d’école libre de filles s’engage à recevoir dans son école, à titre absolument gratuit, toutes les filles de la commune que les parents voudront y envoyer.

-  Art. 2 : ces élèves recevront l’instruction conformément aux programmes en vigueur pour l’enseignement primaire. Le règlement scolaire adopté par le conseil départemental de l’instruction publique sera appliqué et suivi dans l’école.

-  Art. 3 : Aucune distinction ne sera établie entre les élèves admises gratuitement et les élèves actuellement payantes de l’école libre.

-  Art. 4 : La présente convention est conclue à la condition que la commune de Montoir paiera à Madame DENOUS Rose Jeanne, en religion Sœur Frédéric, une indemnité calculée à raison de treize cents francs par an.

-  Art. 5 : Cette convention n’est conclue qu’à titre provisoire, c’est-à-dire pour la durée absolument nécessaire pour l’installation d’une école publique dans un local communal.

Elle aura son effet à partir du 1 décembre pour prendre fin le jour de l’ouverture de l’école communale.

Fait double entre les parties. À Montoir le 27 novembre 1881. »

·       « Le conseil municipal approuve la convention dans toute sa teneur et décide de créer à Saint-Malo-de-Guersac une école communale de filles, donne pouvoir au maire et vote 10.000 francs pour l’achat d’un terrain et la construction de l’école, espérant que le département et l’État fourniront comme d’habitude les deux autres tiers.

Il vote en outre 5.000 F pour agrandissement et réparation de l’école des garçons de Montoir. Ces 15.000 F seront empruntés à la caisse pour la construction des écoles et remboursables en 30 années au taux de 4%, intérêts et capital compris à partir de 1883.

Le remboursement de ces 15.000 F exigera chaque année un versement de 600 F à la caisse des écoles. Cette somme sera prélevée tous les ans sur les ressources ordinaires de la commune qui, par suite de la loi du 16 juin 1881 va se trouver bénéficier, à partir du 1 janvier 1882, d’une somme de 1.659 F. Il restera donc encore à la commune de Montoir, une fois son emprunt fait, un boni annuel de 1.059 F. »[464]

 

11 décembre 1881 – Saint-Joachim

Révision des listes électorales

·       Sont nommés : délégué Julien MAHÉ et délégués adjoints Jean-Baptiste VINCE et Généreux CORBILLÉ

Chemin n° 4 de Fédrun

·       Le tracé a été approuvé par la commission départementale.

Chemin n° 3 du Lony à Pendille

·       Vu les réclamations des sieurs Pierre PÉZERON, Pierre OLIVAUD et Joseph OLIVAUD demandant à repousser d’un mètre de leurs parcelles les limites du chemin, le conseil municipal vote le projet d’exécution du chemin n° 3 du Lony à Pendille avec les modifications demandées.

 

11 décembre 1881 – Montoir

Révision des listes électorales :

·       Pour la section du bourg :

-  Président Gustave BARBIN, maire, délégué Eugène MACÉ

-  Gestion des réclamations : François CORMERAIS et Étienne VAUJOYEUX

·       Pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Président Gustave BARBIN, maire, délégué Étienne VAUJOYEUX

-  Gestion des réclamations : Étienne DESBOIS et Julien GLOTAIN

 

25 décembre 1881 – Montoir

École des filles de Saint-Malo-de-Guersac

·       Le maire explique que, pour se conformer à la délibération du 27 novembre, il est entré en pourparlers avec Jean-Baptiste AOUSTIN et Jean-Baptiste HALGAND pour l’acquisition d’un terrain sis au bourg de Saint-Malo-de-Guersac, entre l’église et la maison de Melle DANIEL. Ce terrain de 20,80 ares est parfaitement placé et remplit toutes les conditions pour la construction de l’école des filles. Par contre, le prix de 3.000 francs demandé par les propriétaires est élevé.

« Considérant :

-  Que les propriétés sont très morcelées à Saint-Malo-de-Guersac

-  Que le terrain d’AOUSTIN et HALGAND est très convenable et qu’il vaut mieux traiter à l’amiable que d’avoir recours à des expropriations

-  Qu’il est indispensable que cette école soit construite au plus vite puisqu’il est impossible de s’arranger pour une location provisoire avec la communauté de Saint-Gildas, le supérieur refusant (ainsi que l’atteste sa lettre du 12 décembre 1881) de suivre les programmes en vigueur pour l’instruction primaire.

-  Qu’il est du devoir d’une bonne administration de faire bénéficier les petites de Saint-Malo-de-Guersac de la gratuité comme les autres enfants.

-  Que la commune de Montoir ayant voté un emprunt de 10.000 francs à la caisse des écoles, le département et l’État lui fournissant les deux autres tiers de la somme de 30.000 francs nécessaires pour l’achat du terrain et la construction de son école.

-  Qu’une fois le terrain acheté, il restera encore (subventions comprises) 27.000 francs »

Le conseil municipal « déclare accepter ce prix et prie Monsieur le maire de vouloir activer l’acquisition du terrain et faire approuver cette acquisition par l’autorité supérieure dans le plus bref délai possible et le prie, qu’aussitôt l’acte passé, de faire dresser immédiatement le plan, le devis et le cahier des charges [465]».

« Considérant en outre que 16 ares suffiront amplement pour la construction de la maison d’école, (le conseil municipal) propose d’affecter les 5 autres ares à l’établissement d’une place devant la maison d’école, place très importante au point de vue du commerce de la section de Saint-Malo et qui sera destinée à servir de champ de foire.[466]»

 

École des garçons de Montoir :

·       Le conseil municipal examine le plan, le devis et le cahier des charges des réparations et de l’agrandissement de l’école des garçons de Montoir dont le total des dépenses se monte à 4.680 francs, honoraires de l’architecte compris.

Après l’avoir approuvé le conseil demande son accord au préfet et de hâter la conclusion de l’emprunt demandé le 27 novembre à la Caisse des écoles. La commune a demandé pour ce projet un emprunt de 5.000 francs comptant pour un tiers, les deux autres tiers devant être des subventions de l’État et du département qu’elle demande au préfet de lui fournir le plus vite possible pour que les travaux puissent démarrer au printemps prochain.

 

1882

 

7 janvier 1882 : Note commune franco-anglaise au Khédive d’Égypte

 

22 janvier 1882 – Montoir

Séance extraordinaire

Chemins vicinaux

·       Le conseil municipal, malgré les efforts de la commune, malgré les emprunts pour la construction du réseau subventionné ou non, constate que ses chemins sont de plus en plus dégradés.

« La commune de Montoir laisse beaucoup à désirer pour la confection de ses chemins ; plusieurs parties de la commune en sont complètement privées et pendant toute la mauvaise saison les habitants ne peuvent ni sortir de chez eux ni même y faire conduire les produits qui leurs sont indispensables ». La raison en est que les exécutions des travaux et/ou les fonds sont bloqués par l’administration.

Le conseil municipal demande donc au préfet d’insister auprès du ministre pour que la Caisse des chemins vicinaux mette les fonds à disposition et de demander au Conseil Général de mettre à disposition « les fonds pour l’achèvement de son réseau départemental entrepris depuis longtemps et non achevé ».

Pont de Trignac : batardeaux[467]

·       Le conseil municipal approuve le projet des batardeaux du pont de Trignac et demande aux agents voyers « d’agir vivement auprès de l’entrepreneur de manière à ce que les travaux qui ont déjà beaucoup trainé en longueur soient achevés à la fin de 1882. »

Chemin n° 8 : fin du chemin

·       Acceptation du projet de construction de la fin du chemin de ceinture de Saint-Malo-de-Guersac sur une longueur de 176 m et demande de l’adjudication le plus tôt possible.

Échange de terrain

·       Étienne LEFEUVRE (1809-1891) de Trignac demande à la commune de lui céder une parcelle de terrain de 39,60 m² se trouvant devant sa propriété le long du chemin vicinal n° 7 entre les propriétés HERVO et HERVY. Cette parcelle viendrait en compensation du terrain de 38,55 m² qu’il a cédé à la commune pour la construction du chemin n°7. Le conseil municipal donne son accord.

Échange de terrain

·       Généreux CURET (1826-1886), du Pontchareau demande à la commune de lui céder une parcelle de terrain de 1,34 are se trouvant le long de sa propriété. Cette parcelle viendrait en compensation des 6 centiares qui lui sont pris pour l’élargissement du chemin n° 8. Bien que le terrain pris soit beaucoup plus petit que le terrain demandé, considérant que la parcelle qu’il cède est prise sur son jardin, qu’il y a des arbres et un mur qu’il faudra reconstruire et le long de ce mur de très belles treilles, que la parcelle demandée n’est qu’une vasière, le conseil municipal accède à l’échange.

« La Zénaïde » : secours aux familles des victimes[468]

·       Suite à la perte du vapeur « La Zénaïde » perdu corps et biens, la municipalité se Montoir-de-Bretagne vote une aide de 200 francs aux familles des victimes.

 

26 janvier 1882 : Démission de GAMBETTA et Krach de l’Union Générale le 28.

 

30 janvier 1882 : Ministère FREYCINET, Jules FERRY est ministre de l’instruction publique

 

5 février 1882 – Montoir

Listes des indigents

·       Le conseil municipal forme :

-  La liste des filles pauvres pouvant fréquenter gratuitement l’école libre des filles de Saint-Malo-de-Guersac : 20

-  La liste des filles pouvant fréquenter gratuitement l’école libre des filles de Méan : 22

-  La liste des garçons pouvant fréquenter gratuitement l’école libre des garçons de Méan : 7

-  La liste des indigents de la commune ayant droit aux soins médicaux gratuits en 1882 : 56 familles

Chemins vicinaux

·       Répartition des subventions et emprunts pour 1882 :

N°    article

N° chem.

2

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition de

la Commune

6

 

 

Amortissement

De l’emprunt de 5.500 F

 

 

1

 

Chemin n° 11

Travaux neufs et terrains

1.236 F

1.236 F

2

 

Chemin n° 8 (St Malo)

Travaux neufs

1.309 F

1.309 F

 

 

 

Total :

2.545 F

2.545 F

 

Traitement du secrétaire de mairie :

·       Le secrétaire de mairie demande une augmentation de son traitement. Compte tenu des bons services rendus, le conseil décide de porter son traitement de 600 F à 800 F.

 

12 février 1882 : Convocation du congrès pour traiter de la question de l’Égypte

 

29 février 1882 – Saint-Joachim

Foire de Sainte-Anne –de Campbon :

·       Le conseil donne son accord pour la création d’une foire le 1er mardi de Carême à Sainte-Anne-de Campbon.

 

Chemins vicinaux ordinaires :

N° art.

1

N° chem.

2

 

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition de

la Commune

6

 

 

Amortissement d’emprunt

Par voie de subventions

1.400,00 F

1.400,00 F

1

5d

Du bourg à Bais

Entretien

400,00 F

400,00 F

2

2d

Du Pintré

Travaux neufs

152,00 F

152,00 F

3

5d

Du bourg à Bais

Travaux neufs

1.148,00 F

1.148,00 F

 

 

 

Total :

3.100,00 F

3.100,00 F

 

·       Le conseil municipal est d’avis que les subventions et emprunts soient répartis selon colonne 6.

Recensement de la population en 1881 :

·       Le conseil municipal vote 300 F pour le recensement de la population en 1881 pour imputation sur 1882.

Chemin de Saint-Joachim à Saint-Lyphard à travers la Brière : projet

·       Le maire soumet au conseil un projet de chemin de Saint-Joachim à Saint-Lyphard dans le prolongement du chemin de grande communication de Crossac à Saint-Joachim. Le conseil rejette ce projet à la majorité : le maire, Julien MAHÉ, Joachim MAHÉ et Pierre MOYON l’ont admis mais les onze autres demandent que le chemin passe par Fédrun.

Arrêté intermédiaire des comptes [469]:

·       Le conseil approuve les comptes rendus par le contrôleur WILLEMIN.

 

4 mars 1882 : Loi municipale confiant l’élection des maires aux conseils municipaux

 

19 mars 1882 – Saint-Joachim

Séance extraordinaire

Écoles de filles : projet de construction

·       Le maire expose au conseil et aux plus imposés le projet de construction de 3 écoles pour les filles. Après examen, le projet est accepté à l’unanimité, l’assemblée votant 9 centimes additionnels formant une somme annuelle de 700 francs, conséquence de la gratuité.

 

Église de Saint-Joachim : projet d’agrandissement

·       Lors de plusieurs séances du conseil de fabrique, le curé de Saint-Joachim[470] a proposé la construction d’un clocher à l’église paroissiale et la construction d’une maison de décharge au rez-de-chaussée et d’une chapelle au-dessus.

Le conseil de fabrique accepte bien la construction du clocher mais rejette celle de la maison de décharge et de la chapelle. Pour convaincre le conseil de fabrique, lors de la séance du 19 septembre 1880, le curé a déclaré :

-  Se porter garant d’une somme de 12.000 F si tous les travaux proposés étaient acceptés par l’autorité.

-  « Que le bénéfice du rabais était escompté à l’avantage de la fabrique » ( ?)

-  « Que l’acquisition viagère faite en son nom d’un terrain appartenant à Jeanne MAHÉ, sœur du Tiers-ordre, ferait à sa mort retour en toute propriété à la fabrique comme le constate la délibération prise à ce sujet »

-  « Qu’il avait échangé une parcelle de terrain de la fabrique contre une autre qu’il avait acheté à la demoiselle Jeanne MAHÉ susnommée appartenant à Marie Josèphe VINCE (1831-1904), veuve de Pierre SAUZEREAU, afin de réunir d’un seul tenant le terrain devant revenir à la fabrique pour construire plus grandement la maison de décharge et la chapelle. »

Avec des propositions aussi avantageuses de la part du curé, le conseil de fabrique accepta. Les constructions du clocher et de la maison de décharge renfermant une chapelle furent décidées par le conseil de fabrique et acceptées pour les mêmes motifs par le conseil municipal.

Mais, lorsque les plans, devis et cahier des charges ont été acceptés et approuvés

-  Par les autorités locales

-  Par l’autorité préfectorale

-  Par le ministre et que l’adjudication des dites constructions dans ces conditions, le curé a cru qu’il lui était permis, afin de ne plus délier les cordons de sa bourse, de changer ce qui avait été convenu de sa part et accepté et autorisé par les autorités, en apportant les changements suivants :

-  Il retire 5.000 F sur les 12.000 F promis

-  Il annule l’acte d’achat du terrain à Jeanne MAHÉ

-  Il retire à la fabrique un immeuble promis à la fabrique d’une valeur de 6.000 F

-  Il se dédit de son acte d’échange avec la veuve SAUZEREAU ce qui force à ne pas construire la chapelle et la maison de décharge comprises dans les plans et devis acceptés par les autorités.

Le conseil municipal émet donc de vives protestations auprès des autorités contre la mauvaise foi du curé qui met la fabrique dans la nécessité de faire les dépenses à sa place, qui fait changer les plans sans autorisation, qui fait critiquer les autorités municipales, qui divise la paisible population de Saint-Joachim.

Il n’approuve pas les modifications conséquentes de cette attitude et demande, si c’est possible, à l’autorité supérieure, de voir le curé mis en demeure d’exécuter ses promesses et de tenir ses engagements. Il rejette sur le curé et le conseil de fabrique toutes les conséquences matérielles et financières découlant de cette situation.

 

26 mars 1882 – Montoir

École des filles de Saint-Malo-de-Guersac : plan et devis

·       Après avoir examiné le plan, le devis et le cahier des charges de cette école, le conseil municipal leur donne son approbation.

Exemption du service militaire

·       Cinq jeunes gens de la classe 1882 demandent leur exemption du service militaire en tant que soutien de famille. Le conseil municipal examine leurs demandes et les recommande auprès de l’autorité militaire dans l’ordre suivant :

1.    DAVID Jean (1861-    ), n° 190 du tirage au sort

2.    MOYON Étienne, n° 107 du tirage au sort (3 possibles)

3.    TRÉMOUREUX Pierre Marie (1861-    ), n° 79 du tirage au sort

4.    MOYON Alexis (1861-1891), n° 185 du tirage au sort

5.    OLLIVAUD Étienne Emmanuel (1861-1948), n° 104 du tirage au sort

Emprunts par voie de subventions départementales

·       Le Conseil Général, dans sa séance du 28 avril 1880, a décidé que les subventions départementales destinées à l’exécution du réseau du réseau vicinal par application des lois du 10 avril 1879 et 12 mars 1880, seraient versées aux communes au moyen d’emprunts directs à la Caisse des chemins vicinaux et que les annuités dues pour ces emprunts seraient payées par le département. La commune de Montoir étant de celles qui ont droit à une subvention demande un emprunt de 800 F, lequel sera réalisé par portions successives, à partir de 1881[471], chaque portion devant être remboursée en 30 annuités au moyen d’une subventionnelle du département.

 

28 mars 1882 : Loi sur l’enseignement primaire obligatoire et laïque

 

2 avril 1882 – Saint-Joachim

Joseph AOUSTIN, le maire a pris sa « retraite[472] » depuis la réunion précédente, Auguste MOYON, 1er adjoint est élu president de séance.

 

Écoles des filles : projet de construction

·       Lors de la réunion du 19 mars, le conseil a voté 9 centimes aux 4 contributions directes pour la construction de ces écoles mais en omettant d’en mentionner les modalités. Pour y remédier :

-  Il sollicite de l’autorité supérieure la possibilité de contracter un emprunt de 18.000 F à 4% remboursable en 30 ans auprès de la caisse des écoles. Soit un amortissement de 720 francs l’an couvert par le produit des 9 centimes à partir du 1 janvier 1883.

-  Il déclare que la commune est dans l’incapacité de faire un plus grand sacrifice vu son chiffre élevé de centimes additionnels et sollicite du département et de l’État un secours de 82.711,96 F pour parvenir à la somme de 100.711,96 F, total auquel se monte la construction des 3 écoles.

Après les avoir examinés, il approuve les plans, devis et cahiers des charges dressés par Mr PELAUD, architecte à Saint-Nazaire ainsi que les propositions de vente des terrains devant servir aux dites constructions.

Chemin n° 4 de Fédrun

·       Le conseil approuve les pièces du projet d’exécution du chemin de petite communication de Fédrun et accepte l’offre d’avance de 1.000 F faite par Jean-Baptiste MAHÉ pour l’exécution de ce chemin.

 

23 avril 1882 – Saint-Joachim

Réunion extraordinaire n° 3 en un mois. La présidence est assurée par le maire

Écoles des filles : projet de construction

·       Le conseil municipal vote le financement des 3 écoles dans les mêmes termes que le 2 avril.

Écoles des filles : examen des pièces du dossier

·       Le conseil municipal examine :

-  Les plans des terrains des 3 écoles et des jardins attenants.

-  Les procès-verbaux d’expertise des terrains

Et approuve l’ensemble des documents, demandant à l’autorité supérieure l’autorisation d’acquérir les terrains.

Chemin n° 4 de Fédrun

·       La délibération du 2 avril sur ce sujet étant incomplète le conseil municipal détermine l’époque de remboursement de la somme et les ressources qui y seront consacrées.

Le conseil municipal fixe la période au courant de 1884, la somme étant remboursée sans intérêt par la caisse des chemins vicinaux. La somme est avancée par Jean-Baptiste MAHÉ dans le but d’activer les travaux et pour se rendre agréable à ses concitoyens. Le sous-préfet est prié de faire l’adjudication le plus tôt possible.

Foire de Crossac :

·       Le conseil municipal de Crossac souhaite transférer sa foire annuelle qui se tient le 19 juin au dernier samedi de février. Accord lui est donné.

Rejet d’une expertise par Étienne VINCE

·       Étienne VINCE, propriétaire de la parcelle 1024 de 1,49 are, refuse l’expertise faite par Jean-Baptiste ÉVAIN. À l’unanimité moins deux voix, le conseil municipal demande l’expropriation de cette parcelle.

 

25 avril 1882 : Prise d’Hanoï par le capitaine de vaisseau RIVIERE

 

14 mai 1882 – Montoir

Approbation des comptes de gestion présentés par le receveur municipal LAGUENS

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1881

 

 

- Résultat créditeur précédent

5.677,92

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

50.652,88

- Dépenses intermédiaires au 31/12

43.077,51

- Solde créditeur

13.253,29

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1882

 

 

 

- Recettes définitives 1881

68.376,14

- Dépenses définitives 1881

48.463,67

- Solde créditeur année 1881

19.912,47

- Solde débiteur année 1881

 

Reprise solde créditeur 1880

5.446,48

Reprise solde débiteur 1880

 

Solde créditeur définitif

25.358,95

Solde débiteur définitif

 

 

Budget de 1883 :

·       Après examen par le conseil, projet soumis à l’approbation du préfet :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires             : 20.628,78 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires            : 20.108,75 F   solde de : 512,03 F[473]

Budget additionnel de 1882

·       Après examen par le conseil, projet soumis à l’approbation du préfet :

-  Recettes supplémentaires et non prévues                   : 74.715,45 F

-  Dépenses supplémentaires et crédits réservés : 60.993,23 F   solde de : 13.722,22 F

Budget de chemins vicinaux pour 1883

-  3 journées de prestation évaluées à                             : 5.662,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                    : 1.003,51 F

-  Les ressources extraordinaires inscrites colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses réparties selon la colonne 4 du tableau des dépenses

Emploi des subventions et emprunts en 1882 

·       Vu l’emploi proposé par l’agent voyer pour 1882, le conseil propose la somme de 22.659,06 F pour les travaux du pont de Trignac (chemin n° 11).

Reliquat des sommes de l’exercice 1881

·       Les sommes provenant de l’exercice 1881 pour les chemins vicinaux s’élèvent à 22.659,06 F. Le conseil propose qu’elles soient employées suivant la colonne 6 du tableau proposé pour 1882.[474]

Commission municipale scolaire

·       Le président donne lecture de l’article 5 de la loi du 28 mars 1882 ainsi conçu « une commission municipale scolaire est instituée dans chaque commune pour surveiller et encourager la fréquentation des écoles. Elle est composée du maire, président, d’un des délégués du canton et, dans les communes comprenant plusieurs cantons, d’autant de délégués qu’il y a de cantons, désignés par l’inspecteur d’académie ; de membres désignés par le conseil municipal en nombre égal, au plus au tiers, des membres de ce conseil. Le mandat des membres de la commission scolaire désignés par le conseil municipal durera jusqu’à l’élection d’un nouveau conseil municipal. Il sera toujours renouvelable.

L’inspecteur primaire fait partie de droit de toutes les commissions scolaires instituées dans son ressort. »

·       Le nombre légal de conseillers municipaux pour Montoir étant de 23, il convient de désigner 6 personnes au plus soit au sein du conseil, soit en dehors, en plus du maire. Le dépouillement donne les résultats suivants :

-  VAUJOYEUX Étienne (1842-    )  : 19 voix          ALLAIRE Jean-Baptiste (1821-1891)  : 20 voix

-  MOYON Pierre                              : 20 voix        LIRON François (1828-1888)    : 20 voix

-  PHÉLIPOT Édouard (1831-    )    : 21 voix          MAHÉ Pierre Étienne (1826-1892)   : 20 voix

·       Ces 6 personnes font donc partie de la commission scolaire

Caisse des écoles

·       L’article 17 de la loi du 28 mars 1882 est ainsi conçu : « La caisse des écoles instituée par l’article 15 de la loi du 10 avril 1867 sera établie dans toutes les communes subventionnées dont le centime n’excède pas 30 francs. La caisse aura droit sur le crédit ouvert pour cet objet au ministère de l’instruction publique à une subvention au moins égale au montant des subventions communales.

« La répartition des secours se fera par les soins de la commission scolaire »

Le conseil municipal décide de la création d’une caisse des écoles et vote pour l’alimenter une somme de 500 F qui sera inscrite au budget additionnel de 1882.

 

28 mai 1882 – Saint-Joachim

Bilan comptable 1881 présenté par le receveur municipal GRILLIÈRE

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation au 31/12/1881

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

3.341,64

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

28.690,32

- Dépenses intermédiaires au 31/12

21.719,43

- Solde créditeur

10.312,53

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1882

 

 

 

- Recettes définitives de 1881

33.482,32

- Dépenses définitives de 1881

33.721,95

- Solde créditeur année 1881

 

- Solde débiteur année 1881

239,63

Reprise solde créditeur 1880

3.341,64

Reprise solde débiteur 1880

 

Solde créditeur définitif

3.102,01

Solde débiteur définitif

 

 

Budget des chemins vicinaux

·       Votes divers :

-  3 journées de prestation dont le produit est évalué à               : 3.460,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                 :    445,47 F

-  Une somme de ?? à prélever sur les revenus ordinaires de la commune

-  Les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses réparties selon la colonne 4 du tableau des dépenses.

·       Réseau subventionné :

N° art.

1

N° chem.

2

 

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition de

la Commune

6

 

 

 

 

 

 

 

 

Du bourg à Bais

Travaux neufs, solde

298,33 F

298,33 F

 

 

 

Total :

298,33 F

298,33 F

 

Commission municipale scolaire

·       Conformément à l’article 19 de la loi du 5 mai 1855, Julien MAHÉ est élu secrétaire.

Le président donne lecture de l’article 5 de la loi du 28 mars 1882 ainsi conçu « une commission municipale scolaire est instituée dans chaque commune pour surveiller et encourager la fréquentation des écoles. Elle est composée du maire, président, d’un des délégués du canton et, dans les communes comprenant plusieurs cantons, d’autant de délégués qu’il y a de cantons, désignés par l’inspecteur d’académie ; de membres désignés par le conseil municipal en nombre égal, au plus au tiers, des membres de ce conseil. Le mandat des membres de la commission scolaire désignés par le conseil municipal durera jusqu’à l’élection d’un nouveau conseil municipal. Il sera toujours renouvelable.

L’inspecteur primaire fait partie de droit de toutes les commissions scolaires instituées dans son ressort. »

Le nombre légal de conseillers municipaux pour Saint-Joachim étant de 23, il convient de désigner 7 personnes au plus soit au sein du conseil soit en dehors. Le dépouillement donne les résultats suivants :

-  THOMAS Jean-Baptiste            : 18 voix          MOYON Auguste          : 15 voix

-  VINCE Jean-Baptiste               : 18 voix          MOYON Jean-Baptiste : 13 voix

-  MAHÉ Jean                               : 16 voix          MAHÉ Julien                 :   8 voix

-  CORBILLÉ Désiré                     :   8 voix

Ces 7 personnes font donc partie de la commission scolaire de Saint-Joachim.                

Caisse des écoles

·       L’article 17 de la loi du 28 mars 1882 est ainsi conçu : « La caisse des écoles instituée par l’article 15 de la loi du 10 avril 1867 sera établie dans toutes les communes subventionnées dont le centime n’excède pas 30 francs. La caisse aura droit sur le crédit ouvert pour cet objet au ministère de l’instruction publique à une subvention au moins égale au montant des subventions communales.

« La répartition des secours se fera par les soins de la commission scolaire »

Vu le mauvais état du budget de la commune, le conseil municipal « décide de voter une somme de néant ».

Votes divers

·       L’assemblée reconnait et accepte les cotes irrécouvrables de la commune.

·       Autres votes :

-  Pour le salaire du garde-champêtre                 : 5 cts formant une somme de 445 F

-  Loyer de l’école-salle d’asile                             : 2,5 cts pour parfaire la somme de 200 F due.

-  Pour aligner le budget[475]                                 : 8,5 cts pour parfaire la somme de 719,68 F

-  Traitement du secrétaire de mairie                  : 2 cts

-  Paiement d’imprimés à Mr GIRARD                   : 3 cts formant une somme de 254,45 F

-  Paiement d’imprimés à Mr FRONTEAU  : 3 cts formant une somme de 134,15 F

Exemption de service militaire

·       Stanislas FLEURY, conscrit de la classe 1881, demande à « être exonéré du service militaire » comme soutien de famille. Après examen de la situation de famille, le conseil municipal appuie sa demande auprès de l’autorité compétente.

Institutrices

·       Le maire donne lecture d’une lettre de Mesdemoiselles PRIOUX, AUDRAIN et MOYON, institutrices communales provisoires. Elles demandent à la municipalité une somme de 593 F due, à raison de 0,75 F par mois et par élève, pour les derniers mois de l’année 1881, septembre à décembre. Elles demandent à ce que cette somme leur soit payée au plus vite car elles en ont un besoin urgent. Le conseil municipal tient la demande de ces demoiselles pour justifiée mais, compte tenu de la mauvaise situation du budget communal, il demande à l’État de bien vouloir se substituer à la commune pour satisfaire leur demande.

Affaire de la Veuve d’Étienne VINCE

·       La veuve d’Étienne VINCE refuse de vendre à la commune une parcelle de terrain devant servir à la construction d’une école de filles au bourg au prix accepté par divers propriétaires de parcelles semblables. Le sous-préfet conseille de trouver un accord amiable avec elle plutôt que de recourir à une procédure d’expropriation longue et couteuse.

Malgré l’opposition du maire et de 6 autres conseillers, la majorité vote pour l’expropriation.

Chemins vicinaux : paiement

·       Le conseil municipal veut s’assurer de pouvoir payer les acquisitions de terrains de ses chemins vicinaux soit :

-  Pour le chemin n° 2     : 1.968 F

-  Pour le chemin n° 3     : 3.791 F

-  Pour le chemin n° 4     : 6.024 F soit un total de          : 11.783 Francs.

Pour couvrir cette dépense en recourant à la loi du 10 avril 1879, l’assemblée vote 2 cts pendant 30 années et emprunte une somme de 4.700 F au taux de 4% à la Caisse des chemins vicinaux sur la même période.

 

28 mai 1882 – Montoir

Chemin n° 17 de la Menée Lambourg[476]

·       Le conseil municipal examine le plan du chemin de petite communication n° 17 de la Menée Lambourg sur une longueur de 567 mètres. Le plan et les pièces sont acceptées comme définitifs et le conseil demande à ce que la mise en adjudication des travaux ait lieu le plus rapidement possible.

Concernant le paiement des terrains nécessaires à cette construction, l’assemblée demande au préfet à être dispensée des formalités de purge des hypothèques. Le paiement se fera ensuite en prenant la somme sur celle versée au Trésor et mise à la disposition de la caisse des chemins vicinaux.

Foire de Crossac

·       La municipalité de Montoir donne son accord au transfert de la foire de Crossac du 19 juin au dernier samedi de février.

Demande de concession d’un terrain communal par COQUARD

·       Le sieur COQUARD demande la concession d’un terrain communal de 32 m² à Trignac sur le bord du chemin n° 7 et longeant sa propriété. Le conseil municipal lui accorde le terrain pour 1 franc le m².

Demande de concession d’un terrain communal par MOYON Jean-Baptiste

·       Jean-Baptiste MOYON demande la concession d’un terrain communal de 1,61 are sis à Trignac sur le bord du chemin n° 7 et longeant sa propriété. Le conseil municipal fait droit à sa demande au prix de 2 francs le m².

Emprunts par voie de subventions départementales

·       Le Conseil Général, dans ses séances du 4 et 5 avril 1875, a décidé que les subventions départementales destinées à l’exécution du réseau du réseau vicinal subventionné par application de la loi du 11 juillet 1868, seraient versées aux communes au moyen d’emprunts directs à la Caisse des chemins vicinaux et que les annuités dues pour ces emprunts seraient payées par le département. La commune de Montoir étant de celles qui ont droit à une subvention par voie d’emprunt demande à la caisse des chemins vicinaux un emprunt de 4.500 Francs. Celui-ci sera réalisé en 1882 pour être remboursé en 30 années de 1883 à 1913.

Journées de prestation

·       Le préfet a fait part qu’un projet de loi envisage de remplacer les journées de prestation par des centimes extraordinaires et a été présenté aux Chambres. Le conseil municipal après délibération préfère s’en tenir à l’ancien système et maintenir les journées de prestation.

Chemin n° 19 des Rivières

·       La Cie des Forges de Saint-Nazaire doit exécuter une partie du chemin des Rivières sur une longueur de 410 mètres mais l’extrémité attenant aux Rivières n’est pas prête à être adjugée à cause des formalités qu’exige l’expropriation d’une partie des terrains dont les propriétaires demandent « le prix exorbitant de 10 francs le m² ». la Compagnie demande à se substituer à la commune de Montoir dans la confection du chemin depuis La Grande Crière jusqu’au point où la route dévie pour venir se joindre à celle qui descend vers le chemin n° 7. La Compagnie ayant une certaine somme à dépenser sur le chemin des Rivières, ce sera autant à diminuer sur ce qu’elle doit payer.

Après délibération, le conseil donne son accord à cette proposition de la Compagnie.

Chemins vicinaux : entretien

·       Le Conseil Général a décidé que le département viendrait au secours des communes qui sont dans l’impossibilité d’entretenir leurs chemins vicinaux ordinaires et consacrent à la vicinalité le produit de 3 journées de prestation, de 5 centimes spéciaux ordinaires et de 3 centimes spéciaux extraordinaires. Ce secours consistera en subventions, en remises de contingents ou en classement dans un ordre supérieur de chemins vicinaux qui ne peuvent être entretenus. La commune de Montoir étant au nombre de celles qui ont besoin du concours du département, le maire incite le conseil à voter 3 centimes pendant l’année 1883.

Le conseil n’est pas de cet avis et décide que les ressources de la commune ne permettent pas de faire même cette dépense et regrette de ne pouvoir voter les impositions.

Demande de concession d’un terrain communal par PÉZERON

·       Le sieur PÉZERON de L’Isle demande à la commune de lui concéder une petite parcelle de terrain située entre son pré et le nouveau chemin n°8. Cette parcelle lui serait concédée en compensation de la démolition et de la reconstruction de son mur que le nouveau chemin lui prend en entier. Ce ne sera pour lui qu’un dédommagement bien faible mais comme il a déclaré s’en contenter, le maire prie le conseil d’accéder à sa demande.

D’accord avec le maire, le conseil accède à la demande.

Chemin des Rivières : expropriation

·       Le conseil examine les lettres d’option des propriétaires sur le terrain desquels passe le chemin n° 19 des Rivières. La plupart demandent 1 franc du m², prix qu’accepte le conseil municipal.

Néanmoins d’autres demandent dix francs du m² voire 11 francs, ce sont :

-  Pierre Marie QUIQUERO (1830-1892), Julienne MOYON, veuve d’Emmanuel ALLAIRE (1802-1889), Anastasie SAUZEREAU (1842-    ) veuve de Jean-Baptiste LEFEUVRE, ALLAIRE Marie Anne (1804-1885) veuve de Pierre LEFEUVRE, Marie Françoise DENIAUD (1835-1897) veuve de Pierre VIAUD qui demandent 10 francs du m²

-  MAHÉ Joseph en demande 11 francs du m².

L’assemblée demande au préfet l’autorisation de les exproprier.

 

11 juin 1882 : Émeutes à Alexandrie

 

4 juillet 1882 – Saint-Joachim

Affaire de la Veuve VINCE

·       Le conseil municipal revient sur sa décision de recourir à l’expropriation et autorise le maire à traiter « avec la dite veuve à raison de 250 F le sillon ou les 0,81 ares [477]». Par suite, les 50 francs en plus des 200 francs du prix accepté par les autres propriétaires seraient imputés sur les 18.000 F déjà votés.

Fête Nationale

·       L’assemblée demande 50 francs pour la fête du 14 juillet 1882.

Chemin de Saint-Joachim à Saint-Lyphard

·       Le tracé du chemin pour aller du bourg de Saint-Joachim à Saint-Lyphard en prolongement du chemin de grande communication n° 16 est accepté par le conseil municipal.

 

9 juillet 1882 – Montoir

Chemin n° 15 de Lavenac

·       Le plan et les pièces du dossier du chemin de Lavenac, long de 600 mères, est entériné par le conseil qui demande une mise en œuvre la plus prompte possible.

Secours aux indigents

·       Une commission composée de Pierre Marie NICOLAS, Étienne VAUJOYEUX et Jean-Baptiste ALLAIRE est nommée pour distribuer des secours le jour de la Fête Nationale.

 

Demande de concession d’un terrain communal par MOYON Jean-Baptiste

·       Le résultat de l’enquête faite à la suite de cette demande montre que les habitants du village ont fait une réclamation ayant pour but de prier le conseil de ne pas aliéner le terrain en question qui est « cavé [478]» et leur sert d’abreuvoir.

Le conseil, considérant le bien-fondé de cette réclamation pour le village de Trignac qui, étant très populeux, manque souvent d’eau, décide de surseoir à l’aliénation de la parcelle.

 

Chemins vicinaux : entretien

·       Le maire revient sur sa proposition refusée par le conseil le 28 mai 1882 pour obtenir un secours de la part du département. Cette fois le conseil vote les 3 centimes spéciaux demandés pour l’année 1883 et demande le classement du chemin n°1 en grande vicinalité.

Second vicaire

·       Le maire fait état d’une pétition du conseil de fabrique de Montoir qui demande un titre de second vicaire dans la commune. La municipalité prend en considération la demande et demande un secours de 450 francs du gouvernement, espérant que la Compagnie des Forges, selon la promesse faite à la fabrique, fournira la somme nécessaire pour compléter le traitement du second vicaire.

 

14 juillet 1882 : WALDECK-ROUSSEAU dénonce les grands monopoles

 

29 juillet 1882 : Chute du cabinet FREYCINET

 

2     août 1882 : L’armée anglaise débarque en Égypte

La France renonce à l’accompagner, la chambre ayant refusé de voter les crédits nécessaires.

 

21 août 1882 – Saint-Joachim

École des garçons : Dépenses diverses

·       Pierre Marie LEPÉSANT (1847-1900), ferblantier, a dressé le plan et les devis pour 5 poëles[479] à installer à l’école des garçons et un montant de 267,50 F et Placide DUJOUR, menuisier a émis un devis de 2.885,76 F pour des réparations à exécuter dans ladite école. Soit un total de 3.153,26 F.

La commune refuse les 2 devis, étant dans l’impossibilité de « faire un tel sacrifice vu son chiffre élevé de centimes additionnels. Cependant elle approuve bien l’urgence des besoins portés aux devis susmentionnés et en désire l’exécution mais à la condition seule que ces dépenses soient fournies uniquement par l’État ».

Foire de Saint-Nazaire

·       Il y a bientôt 3 ans, Saint-Nazaire a demandé l’établissement d’une foire qui se tiendrait à L’Immaculé le 13 mars de chaque année. Le conseil municipal de Saint-Joachim donne son accord.

 

7 août 1882 : Ministère Eugène DUCLERC

 

27 août 1882 – Montoir

Foire de l’Immaculée

·       Accord est donné à la municipalité de Saint-Nazaire pour la création d’une foire à L’Immaculée Conception le 15 mars de chaque année.

Demande de concession d’un terrain communal par les Forges de Saint-Nazaire

·       La Société des Mines de Fer de l’Anjou et des Forges de Saint-Nazaire demande la concession d’un terrain de 7,78 ares à Trignac borné de tous côtés par sa propriété et pour lequel elle a seule le droit de préemption.

Le conseil donne son accord au prix de l’expertise soit 1,25 franc le m². Néanmoins la commune ne consent à aliéner cette portion de l’ancien chemin qu’à la condition expresse que la Compagnie lui donne un droit de sortie sur son chemin neuf allant de Trignac à la route nationale n° 8 près du pont de Méan. Ce droit sera stipulé formellement dans l’acte d’acquisition.

Bascule 

·       Jean Marie THAUBY (peut-être né à Besné) a fait une demande au préfet pour installer une bascule sur son terrain et sur celui attenant à la route nationale. Le conseil municipal appuie sa demande, cette bascule, dont il assure tous les frais, serait d’une utilité réelle pour tout le pays.

Usurpation faite par Julien HALGAND

·       Julien HALGAND (1821-1897) a « envahi » une partie d’un terrain communal au bourg de Saint-Malo-de-Guersac et a refusé de démolir une écurie en roseaux construite sur ce terrain sans autorisation. Pour bien établir les droits de la commune, le maire a fait venir sur les lieux Mr DUBOSCQ, géomètre expert, qui a constaté l’envahissement du terrain par HALGAND et les droits de la commune. Ce dernier persistant à ne pas vouloir se dessaisir du terrain, le conseil municipal demande au conseil de préfecture de l’autoriser à ester en justice contre HALGAND.

Chemin n° 11 : raccordement avec la passerelle du canal de Brière

·       Le maire voudrait que la commune de Montoir fasse l’acquisition d’une parcelle de terrain de 7,06 ares appartenant à Julien MOYON dit « Bedou », de Saint-Joachim, (6,96 ares) et Amand MOYON (10 centiares). Cette parcelle est indispensable pour le raccordement du chemin n° 11 avec le pont en bois établi sur le canal de la Brière. Autrefois, la sortie de la Brière et de toutes les prairies avait lieu par l’ancien pont de Trignac mais, aujourd’hui, la servitude se fera par le pont neuf et, pour y arriver, il est de toute nécessité qu’il soit rattaché au pont du canal de la Brière ainsi que le démontre le plan exécuté par le service vicinal.

En conséquence, le conseil municipal autorise l’acquisition de la parcelle pour 25 francs.

 

Septembre 1882 : Congrès socialiste de Saint-Étienne

 

17 septembre 1882 – Saint-Joachim

Pont de Pendille

·       La construction du Pont de Pendille, qui doit contribuer pour beaucoup au dessèchement des marais de Donges et de la Grand Brière et favoriser le commerce de Saint-Joachim, devient urgente. Malheureusement, pour y arriver, la commune doit s’impose de nouveaux sacrifices et de nouveaux centimes. Le conseil municipal vote à la majorité :

-  Une imposition extraordinaire de 3 centimes pendant 15 ans à partir de 1883, lesquels seront prélevés sur le principal des 4 contributions directes.

-  Un emprunt de 2.900 francs à 4% auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations.

-  Quant à la souscription de 900 francs faite par les habitants, le conseil municipal croit devoir ne pas y compter.

 

5 novembre 1882 – Montoir

Nomination d’un adjoint en remplacement d’Étienne DESBOIS, décédé

·       Dans la liste des conseillers municipaux, on constate qu’Aimé Généreux CURET (1826-1886) et Pierre Marie QUIQUERO (1830-1892) sont entrés au conseil municipal en remplacement d’Étienne DESBOIS, 1er adjoint, et Étienne QUIQUERO, décédés.

Élection du 1er adjoint : Pierre Étienne MAHÉ (1826-1892) est élu par 20 voix exprimées sur 20 (3 blancs)

Chemin n° 11 de Trignac à Grand Marsac

·       Le conseil municipal examine le dossier du chemin de petite communication n° 11 du pont de Trignac au Grand Marsac sur 3366 mètres l’approuve dans toutes ses parties. Vu l’urgence, ce chemin devant desservir « des contrées privées de toute communication avec les villages et les bourgs voisins », il demande que l’adjudication des travaux ait lieu avant la fin de l’année ou au plus tard en janvier 1883.[480]

Chemin n° 11 : raccordement avec la passerelle du canal de Brière

·       Le maire expose qu’il a traité avec Amand MOYON et Julien MOYON pour l’achat des deux parcelles de terrain nécessaires pour le raccordement du chemin n° 11 avec le pont de bois établi sur le canal de la Brière au prix de 25 francs l’are. Le paiement se fera soit au moyen de l’emprunt fait en 1882 soit avec les fonds provenant de la vente de terrains communaux.

Chemin n° 15 de Lavenac : demande de paiement des terrains

·       Afin de pouvoir effectuer le paiement des terrains au prix accepté par les propriétaires, la municipalité demande au préfet la dispense des formalités de purge des hypothèques.

Chemin n° 17 de la Menée Lambourg : demande de paiement des terrains

·       Afin de pouvoir effectuer le paiement des terrains au prix accepté par les propriétaires, la municipalité demande au préfet la dispense des formalités de purge des hypothèques.

 

19 novembre 1882 – Saint-Joachim

Travaux vicinaux supplémentaires

·       Des travaux supplémentaires sont à faire sur la partie comprise entre le chemin de grande communication n° 50 et l’ile de Ménac sur une longueur de 1500 mètres et le devis complémentaire s’élève à 500 F. L’assemblée approuve les travaux et le devis qui devra être payé par la caisse départementale.

Traitement du receveur de la commune

·       Le maire ayant exposé le décompte du receveur servant de base à la révision de son traitement, l’assemblée voit que son traitement actuel est de 491 F et que le montant du traitement révisé s’élève à 585 F alors que les sommes perçues par le receveur ont beaucoup diminuées par rapport à 1881 :

-  À cause de la gratuité scolaire qui ne donne rien à percevoir

-  À cause aussi du revenu de la Grande Brière qui est presque nul cette année.

En conséquence, le conseil municipal décide que son revenu ne bougera pas.

Écoles des filles

·       Le conseil municipal remercie l’administration supérieure et le gouvernement pour la subvention accordée à Saint-Joachim pour la construction des écoles de filles.

 

26 novembre 1882 – Montoir

Matériaux pour les réparations des chemins vicinaux

·       L’agent voyer cantonal a valorisé un devis et fait le détail estimatif des fournitures de matériaux pour l’entretien des chemins vicinaux de petite communication n° 1 à 17 et 20 pendant les 5 années à venir de 1883 à 1887. Le conseil municipal donne son accord sur ce plan d’entretien et autorise les mises en adjudication.

 

Révision des listes électorales

·       Pour la section du bourg :

-  Président Gustave BARBIN, maire, délégué Pierre Marie QUIQUERO

-  Gestion des réclamations : Pierre François DANAUD et Constant RICORDEL

·       Pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Président Gustave BARBIN, maire, délégué Généreux CURET

-  Gestion des réclamations : Pierre MOYON et Auguste BELLIOT

Église de Montoir : Emprunt de la fabrique

·       Par une délibération du 1er octobre 1882 le conseil de fabrique de Montoir demande à emprunter au Crédit Foncier une somme de 20.000 francs pour la restauration de l’église paroissiale. Le remboursement se ferait sur 25 ans à raison de 1.382 F. La fabrique ayant en moyenne chaque année un excédent de 2.700 F de recette est parfaitement en mesure d’honorer ses engagements.

L’assemblée municipale émet un avis favorable à ce projet d’emprunt.

 

10 décembre 1882 – Saint-Joachim

Révision des listes électorales :

·       Les électeurs politiques qui n’ont pas 6 mois de résidence ne peuvent voter que pour les élections des députés.

Jean-Baptiste THOMAS est nommé pour faire partie de la commission chargée des opérations préliminaires de la révision des listes municipales et politiques.

Jean-Baptiste VINCE et Jean-Baptiste MOYON sont nommés adjoints pour la commission en charge des réclamations.

Chemin vicinal n° 3

·       L’assemblée adopte à l’unanimité le plan d’alignement du chemin vicinal n° 3.

 

24 décembre 1882 – Saint-Joachim

Session extraordinaire

Droits de place

·       Le conseil approuve la mise en adjudication des droits de place[481].

École des garçons :

·       Après examen des plans et devis établis par Mr PELAUD, le conseil municipal les approuve.

Brivet (ndla : ou le rêve d’un renouveau)

·       Il y a de plus en plus de retards dans l’achèvement des études de canalisations du Brivet or la population de Saint-Joachim formait des vœux pour que cette canalisation ravive la navigation de ses barques et de ses chaloupes. « Toute la population importante de marins qui composent l’élément essentiel de ses habitants, par suite du déclin de la navigation à voiles et surtout de celle, spéciale, au cabotage, est désormais privée de la possibilité d’utiliser son industrie. Dans le cours d’une année aussi néfaste que l’année courante on peut constater la pénurie qui s’impose à chaque foyer par l’absence des mottes de tourbe à brûler. Les grandes eaux ont, depuis plusieurs mois envahi la Grand Brière, il a été impossible de faire l’aménagement entier des mottes et l’élément de produit[482] que donne chaque année la vente de ce combustible sera à peu près nul. En outre, on doit apercevoir pour l’avenir la réduction de plus en plus sensible des prises de mottes qui sont désormais concurrencées par les charbons de terre.

Il est donc constant qu’il n’y a aucun moment à perdre pour rechercher le moyen de conjurer la misère pour l’avenir. Il faut de toute nécessité créer au profit de Saint-Joachim un nouvel essor commercial et les efforts ne peuvent se diriger que vers l’amélioration du Brivet dont la canalisation ouvrirait une voie maritime si importante pour un malheureux pays qui ne possède qu’un territoire de terrains tourbeux absolument impropre à la culture des céréales, fournissant de maigres prairies sur les rives de la Grande Brière et ayant sa plus grande étendue composée de la Grande Brière elle-même propriété indivise de 18 communes dont les produits[483] diminuent chaque année.

La population de Saint-Joachim a, de tous temps, fourni les plus intrépides marins, les charpentiers de marine les plus estimés dans les arsenaux et les chantiers de construction ; toute cette partie de la population est désormais gravement atteinte par la transformation des opérations maritimes et par la construction des navires en fer. Depuis plusieurs années, déjà, de bien longs chômages ont été subis.

Mr le maire croit qu’il conviendrait de mettre cette situation sous les yeux de l’administration supérieure et d’insister près d’elle pour qu’elle hâte de toutes ses forces l’achèvement des études de la canalisation du Brivet et qu’elle insiste ensuite près du gouvernement pour la mise à exécution des travaux de cette canalisation.[484] »

 

Cette déclaration faite par le maire est bien sûr entérinée par le conseil municipal qui décide d’envoyer une délégation du conseil municipal, Jean-Baptiste MOYON et Jean-Baptiste THOMAS, pour accompagner celui-ci auprès du préfet.

De plus, pensant qu’une démarche commune des autres localités du canton, il demande au maire d’écrire à ses collègues « pour provoquer leurs propres diligences près de leurs conseillers municipaux. »

 

31 décembre 1882 : Mort de Léon GAMBETTA

 

1883

 

14 janvier 1883 – Montoir

École de Saint-Malo-de-Guersac : Affaire DOUBLÉ

·       Le sieur DOUBLÉ, entrepreneur à Nantes a présenté au conseil de préfecture une requête pour faire condamner la ville de Montoir à lui payer une somme de 26.982 francs pour la construction de l’école de Saint-Malo-de-Guersac.

« Le conseil municipal considère :

-  Que tous les travaux en sus du devis initial de 17.500 francs ont été faits sans l’autorisation du conseil municipal ou de l’autorité préfectorale.

-  Que l’architecte et l’entrepreneur n’ont tenu aucun compte des articles 6 et 8 du cahier des charges

-  Que, même avant l’adjudication, la commission et l’architecte avaient parfaitement connaissance de l’erreur dans le cahier des charges ainsi que l’atteste la lettre du maire en date du 16 février 1877.

-  Que c’était le moment de la rectifier soit en votant de nouveaux fonds soit en retardant l’adjudication ce qui n’aurait nui à personne et aurait permis que tout soit fait régulièrement.

-  Que malgré cela et en toute connaissance on a passé outre en invoquant des prétextes qui jamais ne doivent prévaloir contre les lois et cela, sans en en donner avis au conseil municipal et à l’autorité préfectorale

-  Que le devis remis entre les mains du préfet est administrateur à considérer les travaux tels qu’ils devraient être, c’est-à-dire, travaux supplémentaires non autorisés et dont l’architecte était responsable (lettre du 23 mars 1880).

-  Que la commune de Montoir a payé le prix de l’adjudication ainsi que l’atteste la lettre du receveur municipal ci-jointe.

-  Que, refusant de payer les travaux non autorisés, elle a montré qu’elle entendait rester sur le terrain légal et qu’elle ne voulait point engager mal à propos ses finances ni imposer les habitants pour payer des travaux faits en violation de la loi.

-  Que le prétexte invoqué par le sieur DOUBLÉ en disant que la commune a bénéficié des travaux, est un moyen réellement par trop facile pour mettre à l’abri ceux qui les lui ont commandés et qui peut entrainer les communes à leur ruine.

En conséquence décide :

-  Que la commune n’est nullement responsable d’une semblable situation qu’elle n’a point créée, qu’elle a rempli tous ses engagements, qu’elle ne doit rien personnellement à Mr DOUBLÉ et le renvoie pour se faire payer à l’architecte et à ceux qui lui ont commandé les travaux.

-  Le conseil municipal demande au conseil de préfecture l’autorisation d’ester en justice contre Mr DOUBLÉ, Mr FRABOULET, architecte, et ceux qui ont commandé les travaux. »

 

11 février 1883 – Saint-Joachim

Pont de Pendille

·       Par délibération en date du 17 septembre 1882, le conseil municipal a voté un emprunt de 2.900 francs pour la construction de ce pont mais l’imposition extraordinaire de 3 centimes pendant 15 ans est insuffisante et qu’il faut 3,05 centimes par an. L’assemblée accepte ce nouveau chiffre.

Traitement du receveur municipal

·       Le receveur municipal demande une augmentation déjà rejetée le 19 novembre. Le conseil déclare qu’il se conforme à la loi du 27 janvier 1876.

École des garçons de Saint-Joachim : réparations

·       Le maire expose les plans et le devis pour l’école des garçons s’élevant à 3.665 francs. L’assemblée approuve de nouveau plans et devis mais ne peut voter la dépense, le chiffre des centimes additionnels étant déjà trop élevé pour la commune. Elle demande un secours de 3.665 F à l’état.

Écoles des filles : Emprunt à la caisse des écoles

·       Il convient d’établir un rôle spécial pour le remboursement de l’emprunt de 18.000 Francs à la Caisse des écoles pour 1883. Le conseil approuve l’établissement de ce rôle pour 9 centimes additionnels.

 

21 février 1883 : Second ministère Jules Ferry

 

25 février 1883 – Montoir

École des garçons de Saint-Malo-de-Guersac :

·       Rapport de la commission municipale chargée de visiter, le 25 janvier, les bâtiments de l’école des garçons de Saint-Malo-de-Guersac : La commission estime que pour faire les réparations les plus urgentes il faudra dépenser 20.009 francs.

Le conseil municipal vote 700 francs pris sur les ressources ordinaires de la commune et demande au département et à l’État de se charger du reste de la dépense.

Soutiens de familles : examen des demandes

·       Trois conscrits de la classe 1882 demandent une dispense de service militaire en tant que soutiens de familles. Le conseil municipal les classe dans l’ordre suivant :

-  1er rang : Joseph RABAS (n°112 du tirage) (1861-    )

-  2ème rang : Pierre Joseph TRÉMOUREUX (n° 40 du tirage) (1862-    )

-  Non classé : Jean Marie DAUPHIN (n°164 du tirage).

Église de Saint-Malo-de-Guersac : Emprunt de la fabrique

·       La fabrique de Saint-Malo-de-Guersac demande à pouvoir emprunter une somme de 20.000 francs au Crédit Foncier, remboursable sur 30 ans, pour les besoins de l’église de Saint-Malo. Sachant que la fabrique a, en moyenne, un excédent annuel de 799,90 francs le conseil municipal émet un avis favorable à cet emprunt.

 

1 avril 1883 – Saint-Joachim

Bureau télégraphique de Saint-Joachim

·       Le maire fait part au conseil de la circulaire préfectorale relative à l’établissement d’un bureau télégraphique dans la commune. Faute de ressources, la proposition est rejetée.

École des garçons de Saint-Joachim : réparations

·       Faute de ressources, la somme de 3665 F pour les travaux de réparations est rejetée[485].

Écoles des filles : inauguration

·       Le maire demande 200 francs pour les frais de réception du Préfet qui doit venir pour l’inauguration des écoles de filles. Le conseil donne son accord.

 

8 avril 1883 – Saint-Joachim

Session extraordinaire

Caisse des écoles : projet

·       L’assemblée rejette le projet de création d’une caisse des écoles dans la commune, projet qui a été suggéré par une circulaire préfectorale.

École des garçons : lieux d’aisance

·       Le conseil ouvre un crédit de 70 francs pour vider les lieux d’aisance de l’école des garçons.

 

8 avril 1883 – Montoir

Gare de Montoir : demande d’agrandissement

·       « De jour en jour la station de Montoir prend de l’accroissement : cette station, la meilleure sans contestation de la ligne de Nantes à Saint-Nazaire après Savenay (et encore, cette dernière doit-elle sa supériorité à sa tête de ligne avec la Bretagne) est celle qui rapporte le plus à la Compagnie d’Orléans[486]. Le pays environnant a pris en outre, depuis quelques temps, une grande importance par le voisinage des forges de Trignac. L’établissement de ces forges a eu comme conséquence une augmentation de près de 2.000 habitants, commerçants et industriels en grande partie[487], qui se servent à chaque instant de la voie ferrée. Aussi voit-on tous les jours les marchandises affluer et stationner sur les quais, faute de place, ce qui ne peut manquer de les détériorer et de les endommager…Les voyageurs, de leur côté, ont peine à circuler dans une gare trop petite et trop étroite et souvent ils sont obligés de rester au-dehors…d’un autre côté, le point de départ de Montoir du chemin de fer de Châteaubriant va encore augmenter cet état de chose si préjudiciable.

Le conseil municipal de Montoir demande donc à la Compagnie d’Orléans d’agrandir la gare des marchandises et la gare des voyageurs. »

Subsidiairement, la commune demande à la Compagnie de bien vouloir établir des billets aller-retour entre Montoir et les stations voisines jusqu’à Nantes.

Bureau télégraphique de Montoir

·       Le conseil municipal accepte les propositions du Conseil Général et vote :

-  La création d’un bureau télégraphique établi aux conditions de la circulaire du 23 mars.

-  Pour assurer le remboursement de l’avance de 633,94 francs qui lui sera faite par le département, l’inscription au budget de chaque année et pendant 15 ans, d’une somme de 61,34 Francs.

Service postal des Antilles

·       Le conseil municipal émet le vœu que Saint-Nazaire ne cesse pas d’être le port d’attache exclusif des lignes postales des Antilles et du Mexique (loi de 1847).

 

6 mai 1883 – Saint-Joachim

Bilan comptable 1882 présenté par le receveur municipal GRILLIÈRE

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1882

 

 

- Résultat créditeur précédent

10.312,53

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

24.638,86

- Dépenses intermédiaires au 31/12

28.780,22

- Solde créditeur

6.171,17

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1883

 

 

 

- Recettes définitives de 1882

24.608,82

- Dépenses définitives de 1882

24.684,37

- Solde créditeur année 1882

 

- Solde débiteur année 1882

75,55

Reprise solde créditeur 1881

3102,01

Reprise solde débiteur 1881

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif

3.026,46

Solde débiteur définitif

 

 

Budget des chemins vicinaux

·       Votes divers :

-  3 journées de prestation dont le produit est évalué à   : 3.538,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                 :    438,47 F

-  Une somme de 260 francs pendant 4 ans à prélever sur les revenus ordinaires de la commune

-  Les ressources extraordinaires inscrites dans la colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses réparties selon la colonne 4 du tableau des dépenses.

·       Réseau subventionné :

N° art.

1

N° chem.

2

 

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition de

la Commune

6

 

 

Réseau subventionné 

 

 

 

1

 

Amortissement d’emprunt

par voie de subventions

1.400 F

1.400 F

2

4 d

Chemin de Fédrun

Travaux neufs

6.579 F

6.579 F

 

 

 

Total :

7.979 F

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Emploi du reliquat 1882

 

 

 

1

4 d

Chemin de Fédrun

Travaux neufs

103,43 F

103,43 F

 

 

 

Total :

103,43 F

 

 

Votes divers

-  Caisse des écoles, pour « le soulagement des enfants malheureux »               :      25,00 F

-  3 journées de prestations évaluées à                                                              : 3.538,50 F

-  Cotes irrécouvrables de prestations                                                                :      55,50 F

-  Cotes irrécouvrables des chiens                                                                      :        6,00 F

Centimes additionnels et extraordinaires

-  Centimes spéciaux : 5 centimes évalués à                                                      :    438.47 F

-  Chemins vicinaux   : 3 centimes spéciaux extraordinaires pendant 4 ans         :    260,00 F

-  Loyer de la salle d’asile : 2,5 centimes

-  Salaire du garde champêtre : 5 centimes

-  Supplément de traitement du secrétaire de mairie : 2,5 centimes

-  Pour équilibrer le budget de 1884 : 0,05 centimes

-  Vidange des lieux d’aisance de l’école des garçons : 1 centime

École des garçons de Saint-Joachim

·       Le conseil municipal demande au préfet de bien vouloir faire accorder à l’école des garçons les objets indispensables : 2 planisphères, 2 cartes de France, 2 cartes d’Europe, 2 tableaux de système métrique, 1 série de poids et mesures métriques, 1 collection de tableaux pour l’enseignement des secours naturels, 1 musée industriel scolaire pour les leçons de classes [488]( ?).

 

19 mai 1883 : Mort au Tonkin du commandant Henri RIVIERE décapité par les « Pavillons Noirs »

 

27 mai 1883 – Montoir

Approbation des comptes de gestion présentés par le receveur municipal LAGUENS

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1882

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

13.253,29

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

48.315,88

- Dépenses intermédiaires au 31/12

59.387,85

- Solde créditeur

2.181,32

- Solde débiteur

 

 

 

 

 

Situation au 31/3/1883

 

 

 

- Recettes définitives 1882

29.387,12

- Dépenses définitives 1882

53.018,33

- Solde créditeur année 1882

 

- Solde débiteur année 1882

23.631.21

 

 

 

 

Reprise solde créditeur 1881

25.358,95

Reprise solde débiteur 1881

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

1.727, 74

Solde débiteur définitif

 

 

Budget primitif de 1884 : projet

·       Le budget proposé par le maire est adopté, soit :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires                                     : 18.669,75 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires                                    : 18.282,17 F

-  Résultat en excédent de recettes                                                        :      387,48 F

Budget additionnel de 1883 :

·       Le budget additionnel soumis à l’approbation du préfet est :

-  Recettes supplémentaires ou non prévues                                          :   1.898,34 F

-  Dépenses supplémentaires ou crédits réservés                        :   2.277,40 F

-  Excédent de dépenses                                                            :     379,06 F

-  L’excédent de recettes du budget primitif étant de 387,48 F, l’excédent définitif de recettes est de 8,42 Francs[489].

Budget de chemins vicinaux pour 1884

-  3 journées de prestation évaluées à                                                     : 5.800,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                            : 1.015,41 F

-  Les ressources extraordinaires inscrites colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses réparties selon la colonne 4 du tableau des dépenses.

Entretien des chemins vicinaux :

·       Le conseil municipal vote 3 centimes spéciaux extraordinaires pour le remboursement d’un emprunt sur 4 ans (1884 à 1887) destiné à l’entretien des chemins vicinaux.

Emploi des subventions et emprunts en 1883 

·       Vu l’emploi proposé par l’agent voyer pour 1883, le conseil propose :

-  Pour le réseau subventionné départemental, travaux neufs et terrains (Pont de Trignac et chemin n° 11) : 33.095 F

-  Pour le réseau de 1880 (chemin n° 8 travaux neufs) : 2.619 F

Reliquat de l’exercice de 1882 :

·       Ce reliquat de 1.304,90 francs sera réparti conformément aux indications de la colonne 6 du tableau proposé pour 1883.

Vœu pour le choix des instituteurs

·       Suite à une lettre du préfet du 2 avril 1883, le conseil municipal émet le vœu que, pour le choix d’instituteurs pour le bourg de Montoir et de Saint-Malo-de-Guersac, les congrégationistes[490]soient maintenus.

 

8 juin 1883 : Convention instituant le protectorat français sur la Tunisie

 

24 juin 1883 – Saint-Joachim

Classification des chemins vicinaux

·       Cette session extraordinaire est motivée par :

-  Une circulaire du ministre de l’intérieur du 31 mars 1883 relative aux avances et subventions de l’État en faveur de la construction des chemins vicinaux et à la constitution d’un réseau subventionné.

-  Une circulaire du préfet du 15 juin 1883 sur le même sujet

-  L’arrêté du même jour qui convoque les conseils municipaux en session extraordinaire pour délibérer sur les propositions du service vicinal et présenter leurs observations au sujet de la classification projetée.

N° du chemin

Dénomination

Longueur

3, 4 et 6

Chemins dont l’exécution est nécessaire et urgente

 

7, 5 et 8

Chemins dont l’exécution est d’une utilité reconnue et moins urgente

 

9

Chemins dont l’exécution peut être différée

 

Chemins vicinaux : emprunts

·       Une lettre de l’agent voyer cantonal informe que le ministre de l’Intérieur ne se soucie pas d’autoriser les communes à emprunter à la Caisse des Dépôts et Consignations pour les travaux de vicinalité. Le maire demande donc à l’assemblée de faire un revirement des 2.900 F empruntés pour la construction du pont de Pendille à la Caisse des dépôts par délibération du 11 février 1883 vers la caisse de la Vicinalité. Demande acceptée par le conseil municipal.

Bureau télégraphique de Saint-Joachim

·       La proposition d’avoir un bureau télégraphique « d’après le vœu de Mr le Préfet », une nouvelle fois présentée par le maire, est repoussée « par suite du déficit des ressources communales ».

 

24 juin 1883 – Montoir

Session extraordinaire

Classification des chemins vicinaux

·       Cette session extraordinaire est motivée par ;

-  Une circulaire du ministre de l’intérieur du 31 mars 1883 relative aux avances et subventions de l’État en faveur de la construction des chemins vicinaux et à la constitution d’un réseau subventionné.

-  Une circulaire du préfet du 15 juin 1883 sur le même sujet

-  L’arrêté du même jour qui convoque les conseils municipaux en session extraordinaire pour délibérer sur les propositions du service vicinal et présenter leurs observations au sujet de la classification projetée.

·       Le conseil délibère sur la carte accompagnant l’arrêté et contenant les propositions et émet l’avis que le classement en 3 catégories des chemins vicinaux ordinaires non exécutés soit établi comme suit :

 

N° du chemin

Dénomination

Longueur

 

Chemins dont l’exécution est nécessaire et urgente

 

11

De Trignac au Grand Marsac

4061 m

8

Ceinture de Saint-Malo-de-Guersac

576 m

17

Chemin de La Menée Lambourg

400 m

20

Chemin de Méan à Prézégat

2283 m

15

Chemin de Lavenac

600 m

1

Chemin de Donges

100 m

 

Chemins dont l’exécution est d’une utilité reconnue et moins urgente

 

19

Chemin du Pré Neuf aux Rivières

684 m

13

Chemin de Rosé à La Rue

1600 m

16

Chemin de ceinture de Loncé

400 m

18

Chemin de Rosé à la Paclais

1100 m

 

Chemins dont l’exécution peut être différée

 

16

Chemin de ceinture de Loncé

1700 m

9

Chemin de Trignac à Bert

1100 m

12

Chemin d’Erran à Crossac

1500 m

14

Chemin de Bert à Aisne

1000 m

 

 

Soutien à demande d’admission :

·       Le conseil municipal émet un avis favorable à l’admission du jeune JOLY de Trignac à l’école des Arts et Métiers d’Angers et est d’avis de lui faire allouer une « bourse entière ».

 

27 juin 1883 – Saint-Joachim

Session extraordinaire

Soutien de famille

·       Eugène VINCE, jeune soldat de la classe 1882, demande à être reconnu comme soutien de famille afin de ne pas partir à l’armée. Le conseil estime sa demande justifiée et demande à l’autorité de le considérer comme soutien de famille.

Octroi sur les liqueurs

·       Les budgets de la commune étant presque toujours en déficit, le maire, Joseph AOUSTIN propose d’établir un octroi sur les liqueurs alcooliques qui seraient consommées dans la commune. Il propose le tarif suivant :

-  0,80 F par hectolitre de vin

-  0,50 F par hectolitre de cidre

-  6,00 F par hectolitre d’alcool

Après un examen sérieux, la proposition est acceptée à la majorité au tarif proposée et l’assemblée prie le préfet de bien vouloir l’autoriser.

Chemin de petite communication n° 4 de Fédrun

·       Julien MAHÉ dit « Cadoret » demande la rectification du chemin n° 4 de Fédrun face à sa maison portée au n° 4 des parcelles suivant le plan du chemin. Cette demande déjà faite en temps opportun a été oubliée par inadvertance. Il s’agit d’écarter le chemin de 2 mètres en face de sa maison sur un terrain non bâti lui appartenant en grande partie. Le conseil municipal prie le préfet d’accepter la demande.

 

8 juillet 1883 – Saint-Joachim

Fête nationale

·       Le maire propose de voter 25 F pour célébrer le 14 juillet. L’assemblée rejette à la majorité la proposition, faute de ressources.

 

25 août 1883 : Protectorat français sur l’Annam (actuel Vietnam)

 

26 août 1883 – Montoir

Demande de concession d’un terrain communal par MALHAIRE

·       Le sieur Henry Louis MALHAIRE (1835-    ) de Saint-Malo-de-Guersac demande que la commune lui cède un terrain, dont il est propriétaire riverain et pour lequel il a seul droit de préemption, en échange d’un autre terrain fourni par lui pour la construction du chemin n° 8. Comme le terrain communal est plus grand (1,23 are) que le sien (20 m²) il offre de payer le surplus. La municipalité le lui accorde à raison de 0,30 franc du m².

Redressement d’une partie du chemin n° 5

·       Jules LOUIS (1851-    ), propriétaire à Gron, demande à ce que le chemin n° 5 soit redressé et que, au lieu de passer dans une partie de sa maison, il fasse sur le côté opposé un courbe légère. Cette modification serait même économique pour la commune, qui, en temps voulu ne sera pas obligée de payer le terrain sur lequel est construite la maison de LOUIS. Le conseil municipal donne un avis favorable.

Pompiers : changement des armes

·       Une circulaire ministérielle du 5 mai 1883 autorise les communes de plus de 3.000 âmes dont les pompiers sont habillés et équipés conformément aux dispositions du paragraphe 2, article 27 du décret du 29 décembre 1875, à changer les fusils à percussion pour des fusils Remington à sabres baïonnettes. Les pompiers de Montoir répondant à ces conditions, le conseil municipal demande au préfet d’appuyer cette demande auprès du ministre compétent.

École des garçons de Montoir

·       Une lettre du sous-préfet annonce que pour les travaux projetés pour l’école des garçons de Montoir il existe un déficit de 5.840, 57 francs.

Considérant que, sur l’emprunt de 15.000 francs, 5.000 francs avaient été votés pour ce projet, que la commune est dans l’impossibilité de faire deux emprunts successifs et qu’il y a urgence à faire des réparations à l’école des garçons, la municipalité prie le gouvernement de vouloir lui accorder la somme en question.

Le conseil argumente du fait que d’autres communes ont été beaucoup plus favorisées que Montoir (notamment Saint-Joachim) et pourtant elles étaient moins peuplées et surtout moins importantes.

Cautionnement de Mr ALLAIRE

·       Mr ALLAIRE, entrepreneur de l’école des filles demande à être dispensé de verser le cautionnement exigé par la loi. Sa demande est rejetée.

 

Bureau télégraphique de Montoir

·       Projet d’accord entre la commune de Montoir et le ministère des Postes pour l’établissement du service télégraphique[491] : le conseil municipal décide que le facteur distributeur, qui certainement aura un autre emploi[492], sera indemnisé par les télégrammes remis soit à Montoir soit dans les localités desservies par le bureau de Montoir.

Haras de Montoir

·       Le directeur du haras de La Roche-sur-Yon demande à la commune la construction d’un quatrième box destiné à recevoir un 4ème cheval si le besoin s’en fait sentir.

La commune repousse cette demande compte tenu de sa situation financière.

École des garçons de Saint-Malo-de-Guersac

·       La commune a reçu une lettre de l’avocat BRINSCRICH à propos de l’école des garçons de Saint-Malo-de-Guersac. Le conseil décide de passer outre et de laisser libre le cours du procès.

Soutien de famille

·       Julien SIMON (1814-1891) a fait une demande pour que son fils François Marie (1862-1901) soit déclaré soutien de famille. Le conseil donne son accord.

 

30 août 1883 : Loi de réforme judiciaire

 

9 septembre 1883 – Saint-Joachim

Chemin de petite communication n° 4 de Fédrun

·       La demande de Julien MAHÉ de décaler le chemin en face de sa maison est accueillie favorablement par le conseil municipal

·       Quant à la demande de Rose LOISEAU qui était semblable, elle est rejetée par le même conseil.

École des garçons de Saint-Joachim : affaire ÉVAIN

·       Le sieur ÉVAIN a soumis une requête au conseil de préfecture pour que la commune de Saint-Joachim soit condamnée à payer, avec les intérêts de droit, la somme de 2.436,58 F pour des travaux réalisés à l’école des garçons.

Après examen, il s’avère qu’une somme de 2.474,47 F a été portée au compte administratif de l’exercice 1877 au chapitre des dépenses supplémentaires pour les chemins vicinaux et reportée au compte administratif de l’exercice suivant et pour la même dépense sous le chiffre de 4.474,47F. Cette dernière somme devait servir au paiement de Mr ÉVAIN pour ses travaux du logement de l’instituteur et de la mairie.

Le conseil demande donc au préfet de bien vouloir retirer de la vicinalité la somme de 2.474,47 F et de l’affecter au paiement du sieur ÉVAIN.

Une partie des conseillers commence à signer la délibération (8) mais visiblement la discussion repart et une majorité (12) de conseillers rejette la fin de la délibération et « demande simplement que la caisse vicinale qui a reçu l’argent de la maison de la mairie paie le sieur ÉVAIN des 2436,58 F qui lui sont dus et qu’elle a reçu à tort, si cela est vrai [493]»

 

11 novembre 1883 – Saint-Joachim

Chemin de Fédrun n° 4 : Modifications

·       Par 16 voix contre 5, le conseil rejette le projet de modification du chemin n° 4 au lieu des Martins.

Salle d’asile : femme de service

·       Considérant :

-  Que la femme de service de la salle d’asile de la commune a été privée de la somme de 300 Francs qui lui sont dus pour 1883, que cette somme avait été portée au budget primitif de 1883 mais pas acceptée dans la colonne du préfet

-  Que cette somme est justement due

Le conseil vote 3,5 centimes pour parfaire la somme de 300 F et prie le préfet d’ouvrir un crédit le plus tôt possible de la dite somme.

 

11 novembre 1883 – Montoir

Demande de concession d’un terrain communal par MALHAIRE

·       De l’enquête publique faite pour valider l’opération il ressort que MALHAIRE n’est pas le seul propriétaire riverain du terrain soumissionné par lui. Il n’a droit de préemption que sur le terrain situé en face de sa propriété soit une contenance de 64 m². Comme le terrain cédé par lui pour le chemin n° 8 fait 20 m², il ne lui reste plus à devoir que 44 m² à 0,30 franc.

Le reste de la parcelle est soumissionné par les deux autres propriétaires riverains, la veuve BANDAU pour 19 m² et Pierre RIELLAND pour 30 m² à un prix du m² identique[494].

Demande de concession d’un terrain communal par MAHÉ Jean

·       Jean MAHÉ demande la concession d’un terrain de 18 m² situé à la Croix de Méan, sur le bord du chemin n° 3 et longeant sa propriété. Le conseil municipal de Montoir fait droit à sa demande au prix de 6 francs le m².

Demande de concession d’un terrain communal par ROUAUD

·       Le sieur ROUAUD, meunier à La Menée Lambourg, demande la concession d’un terrain de 92 m² situé à la Croix de Méan, longeant sa propriété et pour lequel il est le seul à avoir un droit de préemption. Le conseil municipal de Montoir fait droit à sa demande au prix de 6 francs le m².

Écoles : réparations

·       La délibération concerne les écoles de garçons et des filles de Montoir et l’école des garçons de Saint-Malo-de-Guersac.

Compte tenu de l’urgence des réparations à faire à l’école communale des garçons de Montoir, à l’école communale des garçons de Saint-Malo-de-Guersac et à l’école communale des filles de Montoir, le conseil décide de vendre pour 7.000 francs de rente sur l’État pour faire les réparations. Sur cette somme, 6.000 francs seront employés aux réparations de l’école communale des garçons de Montoir, 700 francs pour l’école des garçons de Saint-Malo-de-Guersac et 300 francs pour l’école des filles de Montoir.

Église de Trignac : projet de construction

·       Le directeur des Forges de Saint-Nazaire à adresser une lettre au curé de Montoir en lui demandant de la communiquer au conseil municipal. La Compagnie des Forges offre à la commune de lui céder un terrain à la condition expresse d’y construire une chapelle ou église destinée au culte catholique.

Le conseil après délibération trouve qu’il ne peut accepter un don avec autant de restriction[495].

Foires nouvelles

·       Le conseil municipal demande au préfet la création de 3 foires annuelles nouvelles à Montoir les premiers mardis de mars, avril et septembre et la création d’une nouvelle foire annuelle à Saint-Malo-de-Guersac le 20 avril de chaque année.

 

9 décembre – Saint-Joachim

Révision des listes électorales :

·       Ont été choisis :

-  Président : Jean-Baptiste THOMAS

-  Délégués pour le traitement des réclamations : Jean MAHÉ et Julien MOYON

Foires nouvelles

·       Le conseil municipal de Saint-Joachim accepte les projets de foires de Montoir sauf pour celle du premier mardi de septembre qui serait trop proche voire simultanée de celle de Saint-Joachim qui a lieu le 6 septembre.

 

16 décembre 1883 – Montoir

Révision des listes électorales

·       Pour la section du bourg :

-  Président Gustave BARBIN, maire, délégué François LIRON

-  Gestion des réclamations : Constant RICORDEL et Jean-Baptiste ALLAIRE

·       Pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Président Gustave BARBIN, maire, délégué Pierre Étienne MAHÉ

-  Gestion des réclamations : François Félix CATHELINAIS et Étienne Jean VIAUD

Distributeur de télégrammes

·       Le conseil vote 20 francs destinés à indemniser le facteur du télégraphe chargé de la distribution des dépêches dans le bourg de Montoir.

 

17 décembre 1883 : Prise de Son-Tay (Vietnam) par l’amiral COURBET

 

23 décembre 1883 – Saint-Joachim

Chemins vicinaux n° 6 et 7

·       Vu les projets de tracé et de nivellement, les états parcellaires de terrains à acquérir pour l’établissement des chemins vicinaux de petite communication n° 6, de Mazin, et n° 7, du Lony à la Rodrie, l’assemblée municipale donne un avis favorable à l’utilité des projets et aux alignements du tracé.

Après examen des réclamations consignées au procès-verbal d’enquête, l’assemblée les accepte ou les rejette comme suit :

-  « Chemin de Mazin n° 6 :

1.    Le conseil est d’avis de rejeter l’origine du chemin de 15 mètres, côté ouest du pont de La Miterne et de passer à 4 mètres de la croix de La Miterne, de façon à la laisser de côté et à reprendre l’ancien tracé en face du profil OJ.

2.    La réclamation du sieur Julien AOUSTIN est rejetée.

3.    Pour la réclamation de Jacques OLIVAUD, n° 71, le conseil est d’avis de modifier le plan entre les profils 5B et 6 en supprimant l’angle du profil 5 C, le remplaçant par une ligne droite partant de 10 mètres vers le profil 5 B et 20 mètres vers le profil 6.

4.    La réclamation de la veuve MAHÉ Julien dit Canet, n° 96, est rejetée

5.    La réclamation du sieur AOUSTIN Jacques n° 154 est rejetée

6.    Pour la parcelle de HALGAND Pierre, n° 154, le conseil est d’avis de rejeter le tracé de 1,50 m vers le levant.

-  Chemin du Lony à la Rodrie n° 7 :

-  La demande de la veuve VINCE Joachim au n° 73 est rejetée

-  Pour la demande de la veuve MAHÉ Julien dit Canet (1824-1881), née Philippe n°76 le conseil est d’avis de rejeter le tracé d’1 mètre au levant de son écurie en face des profils 11 B.

-  La demande du sieur AOUSTIN Jacques n° 98 est rejetée

-  Pour la demande du sieur BERCEGER Joseph n° 210, le conseil est d’avis de supprimer l’angle 13 C et de le remplacer par une ligne directe entre les profils 13 B et 14 B

-  La demande du sieur MOYON Jean-Baptiste n° 47 est rejetée

-  La demande du sieur LOISEAU Pierre n°4 est rejetée

-  La demande du sieur PHILIPPE Pierre n° 5 est rejetée

-  Pour la demande du sieur HALGAND Julien n° 14, le conseil est d’avis de rejeter le tracé d’un mètre vers l’ouest

-  Pour la demande du sieur MOYON Julien n° 63, le conseil est d’avis de rejeter le tracé de 0,50 mètre vers l’ouest. Ce redressement devra partir de l’angle nord de l’écurie MAHÉ Julien. »

 

30 décembre 1883 – Montoir

Cimetière de Montoir

·       L’accroissement considérable de la population de la commune depuis un an et bien sûr celui de la mortalité, fait que le cimetière, qui comportait beaucoup de concessions à perpétuité, est devenu trop petit et qu’il convient de l’agrandir.

·       L’administration municipale s’est adressée à 3 propriétaires dont les terrains touchent le cimetière et sont naturellement destinés à son accroissement. Ce sont :

-  Julien Marie BLANCHARD (1827-1903) : 729,70 m² à 1,25 F soit : 912,12 F

-  Julien RABAS (1813-1886)                               : 179,85 m² à 1,25 F soit : 224,71 F   (224,81)

-  François MOLAY (1825-    )                              :   76,78 m² à 1,25 F soit :   95,97 F

Ces terrains, qui n’ont jamais été vendus plus de 60 francs l’are, sont proposés par la communes à 125 francs l’are, c’est-à-dire le double, mais, si MOLAY accepte ce prix, BLANCHARD demande 821 francs de l’are et RABAS en demande 500 francs, prix exorbitants et auxquels il est impossible de souscrire.

Vu l’urgence, le conseil demande l’expropriation des deux derniers dans les plus brefs délais. Dans l’intérêt de la santé publique, il est impossible de laisser plus longtemps le cimetière dans cet état.

Cimetière de Saint-Malo-de-Guersac

·       Le problème étant identique, l’administration municipale s’est adressée aussi aux propriétaires riverains. Trois d’entre eux ont répondu. Pierre ROTHOUX demande 1,60 F du m², Jean-Baptiste ÉVAIN (1830-    ) et Joseph ÉVAIN (1837-    ) demandent 1,80 F du m². Les terrains vendus dans ce secteur l’ont été à 0,50 F le m² et la commune en offrant le double, le conseil municipal demande l‘expropriation de ces 3 propriétaires.

 

1884

 

Cette année fut catastrophique pour les jeunes enfants sur le territoire de la commune de Montoir de l'époque. Elle commença très certainement par une épidémie de maladie infantile qui s'étala sur au moins 5 mois. Entre le 1 janvier et le 22 février, sur 44 décès enregistrés, 33 concernaient des enfants âgés de moins de 5 ans. Au total de l'année il y eut 161 décès d'enfants de moins de 10 ans (sur un total de 209 décès enregistrés) dont 116 décès d'enfants de moins de 6 ans. Ces décès permettent de se faire une idée du nombre d'enfants originaires de Saint-Nazaire mis en nourrice à Montoir, Trignac ou Saint-Malo de Guersac. 16 enfants en nourrice décédèrent, tous de moins de 6 ans. Le placement des enfants en nourrice était donc devenu pratique courante. Il n'est guère possible de savoir pourquoi car dans les registres, les mères sont pratiquement toujours mentionnées comme ayant une profession de "ménagère".

 

10 février 1884 – Montoir

Cimetière de Montoir

·       Le conseil vote « en principe » les sommes nécessaires à l’acquisition des terrains expropriés pour l’agrandissement du cimetière de Montoir telles qu’elles seront fixées par le jury d’expropriation. Il s’engage aussi à voter la somme nécessaire à la construction, dès mars, du nouveau cimetière qui s’élèvera à peu près à 1.000 Francs.

 

Cimetière de Saint-Malo

·       Le conseil s’engage aussi à payer les sommes nécessaires à l’acquisition des terrains du cimetière de Saint-Malo et à la construction des murs.

Secours mutuel

·       Avis favorable est donné à la création de la Société de Secours Mutuels de Trignac mais, vu l’insuffisance des revenus de la commune, le conseil prie le département de prendre à sa charge les dépenses exigées par le décret de 1852, article 9[496].

 

17 février 1884 – Saint-Joachim

Nomination des répartiteurs pour l’année 1884

·       Section du bourg :

-  Pierre AOUSTIN fils de Julien aux Vinces, Michel MOYON dit Rabat (1830-    ) à Pendille

·       Section de Fédrun :

-  Pierre Nicolas MAHÉ (1833-1909) au Champ Fouré, Denis AOUSTIN à La Rochette

·       Section d’Aignac :

-  Joseph THOMAS (1837-1900) à La Clairvaux, Emmanuel AOUSTIN dit Bizete au Pintré

·       Hors la commune :

-  MONNIER à Crossac, LANDAIS à Crossac, ÉMERY J. gendre de Joseph AOUSTIN à Rosé, MAHÉ Pierre Étienne (1826-1892) à Saint-Malo

Soutien de famille

·       Luc AOUSTIN (1822-1890) demande à ce que son fils Joseph Marie (1863-    ), conscrit de la classe 1883 ayant obtenu au tirage le n° 51, soit reconnu comme soutien de famille pour éviter d’aller à l’armée. La demande est rejetée.

Votes divers

-  Traitement du secrétaire de mairie en 1884 : il est porté au budget à 380,57 F au lieu de 700,00 F par le préfet pour faute de ressources. L’assemblée est d’avis de compléter la différence de 319,43 F par un crédit qui sera porté au budget supplémentaire de 1883.

-  Vote d’un crédit de 70 F pour la vidange des lieux d’aisance de l’école des garçons faite par Mr BOUTO, vidangeur à Saint-Nazaire.

 

21 mars 1884 : Loi sur les syndicats professionnels

 

5 avril 1884 : Loi municipale donnant plus d’autonomie aux conseils municipaux et les rendant publiques.

 

6 avril 1884 – Montoir

Soutiens de familles : examen des demandes

·       Trois jeunes gens de la classe 1883 ont soumis des demandes pour être considérés comme soutiens de familles et éviter de partir au service militaire. Ce sont :

-  Joseph LAMY (1863-    ) ayant tiré le n° 97, Joseph Hippolyte TOURNABIEN (1863-    ) qui a tiré le n° 4 et Louis TRÉMOUREUX qui a tiré le n° 157.

Le conseil municipal classe en première ligne Joseph LAMY et les deux autres en seconde ligne.

 

4 mai 1884 : élections municipales

 

11 mai 1884 : Premier traité Franco-Chinois, la Chine reconnait le protectorat français sur l’Annam

 

14 mai 1884 – Saint-Joachim

Installation du conseil municipal

Conseillers municipaux

Dates

 

 

Professions

AOUSTIN Joseph

 

 

 

AOUSTIN Pierre

 

 

 

CORBILLÉ Généreux Désiré

(1840-1894)

 

Charpentier

GRIVAUD Joseph

(1833-1890)

 

Marin

MAHÉ Guillaume

 

 

 

MAHÉ Jean

 

 

 

MAHÉ Jean

 

 

 

MAHÉ Joseph

 

 

 

MOYON Auguste

 

 

 

MOYON Isidore

 

 

 

MAHÉ Joachim

 

 

 

MOYON Jean-Baptiste

 

Maire

 

MOYON Joseph

 

 

 

MOYON Julien

 

 

 

MOYON Pierre

 

 

 

PHILIPPE Pierre

 

 

 

THOMAS Donatien

(1841-1909)

 

Charpentier

THOMAS Jean-Baptiste

(1835-1893)

 

Constructeur

VAILLANT Jean-Baptiste

(1838-1925)

 

Charpentier

VINCE Joachim

 

 

 

VINCE Jean-Baptiste

 

 

 

VINCE Pierre Luc

(1851-1903)

 

Cultivateur

 

 

 

 

Élection du maire :

Résultats du 1er tour : Votants : 22   Suffrages exprimés  : 22      Majorité absolue        : 12

-  Résultat du vote                      :           MOYON J.-Baptiste    : 13     THOMAS Jean-Baptiste  : 9

Élection du 1er adjoint :

Résultats du 1er tour : Votants : 22           Suffrages exprimés      : 21     Majorité absolue         : 12

-  Résultat du vote                      :           MOYON Auguste          : 11     THOMAS Jean-Baptiste :

Résultats du 2ème tour :

-  Résultat du vote                      :           MOYON Auguste        : 13     THOMAS Jean-Baptiste : 9

Élection du 2ème adjoint :

Résultats du 1er tour : Votants : 22           Suffrages exprimés     : 22      Majorité absolue        : 12

-  Résultat du vote                      :           MAHÉ Jean                   : 9       VINCE J.-Baptiste       : 6

THOMAS J.-Baptiste     : 3        PHILIPPE Pierre             : 3

MAHÉ Guillaume           : 1

Résultats du 2ème tour :

-  Résultat du vote                      :           VINCE Jean-Baptiste    : 11     MAHÉ Jean             : 10

Résultats du 3ème tour :

-  Résultat du vote                      :           VINCE Jean-Baptiste : 12     MAHÉ Jean             : 10

 

18 mai 1884 – Montoir-de-Bretagne

Conseillers

 municipaux

Dates

 

Professions

 

ALLAIRE Jean-Baptiste

(1821-1891)

 

Capitaine, au bourg

AOUSTIN Pierre Marie

(1853-1907)

Nouveau

Laboureur

BARBIN Gustave Édouard

(1842-1921)

Maire

Docteur médecin, au bourg

BERSIHAND Pierre

(1831-1908)

Nouveau

Meunier à Brais

CATHELINAIS François Félix

(1827-1893)

 

Aubergiste, à Saint-Malo

CHARON René

(1826-       )

Nouveau

Laboureur

CURET Aimé Généreux

(1826-1886)

 

Capitaine au Pontchareau

CLÉROUX Pierre Henri

(1823-1902)

 

Propriétaire, à la Cordionnais

DANAUD Pierre François

(1817-1896)

 

Capitaine, à La Ramée

DEFRADAS Victor

(1843-1888)

Nouveau

Commis négociant, comptable

JOUAUD Auguste

(1854-1930)

Nouveau

Entrepreneur de Travaux publiq.

LEBEZ Luc Félix

(1834-       )

 

Capitaine, au Pin

LEDUC Edmond

 

Nouveau

 

LIRON François

(1828-1888)

 

Capitaine, à la Croix de Méan

LOUIS Frédéric

(1819-       )

Nouveau

Maitre au cabotage

MEIGNEN Louis

(1841-1891)

Nouveau

Maçon

MICHAS Jean Marie

(1824-1888)

Nouveau

Marin

PHÉLIPOT Édouard

(1831-       )

 

Tanneur, négociant au bourg

RENAUDIN Pierre

(1847-       )

Nouveau

Maitre au cabotage

RICORDEL Constant

(1822-1906)

 

Capitaine à Loncé

ROBERT Étienne

(1834-1895)

Nouveau

Laboureur

SAUGEOT Claude

(1842-       )

Nouveau

Contremaitre aux forges

TUAL Philippe

(1819-1897)

Nouveau

Marin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Installation du conseil municipal[497]

Élection du maire

-  Nombre de votants   : 23         Bulletins nuls   : 8   Suffrages exprimés   : 15   Majorité : 8

-  Gustave Édouard BARBIN avec 15 voix est élu maire

Élection du 1er adjoint

-  Nombre de votants   : 23         Bulletins nuls   : 0   Suffrages exprimés   : 23   Majorité : 12

-  Édouard PHELIPOT       15 voix est élu             Luc Félix LEBEZ : 8 voix

Élection du 2ème adjoint

-  Nombre de votants   : 23         Bulletins nuls   : 5  Suffrages exprimés   : 18   Majorité : 9

-  Jean-Baptiste ALLAIRE : 15 voix est élu           Luc Félix LEBEZ : 3 voix

 

1 juin 1884 – Montoir

Approbation des comptes de gestion présentés par le receveur municipal LAGUENS

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1883

 

 

- Résultat créditeur précédent

2.181,32

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

82.223,16

- Dépenses intermédiaires au 31/12

70.242,41

- Solde créditeur

14.162,07

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1884

 

 

 

- Recettes définitives 1883

106.257,66

- Dépenses définitives 1883

101.030,04

- Solde créditeur année 1883

5.227,62

- Solde débiteur année 1883

 

Reprise solde créditeur 1882

1.727,74

Reprise solde débiteur 1882

 

 Solde créditeur définitif

6.955,36

Solde débiteur définitif

 

 

Budget primitif de 1885 : projet

·       Le budget proposé par le maire est adopté, soit :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires                                     : 23.195,58 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires                                    : 23.015,72 F

-  Résultat en excédent de recettes                                                        :     180,26 F

Budget additionnel de 1884 :

·       Le budget additionnel soumis à l’approbation du préfet est :

-  Recettes supplémentaires ou non prévues                                          :   7.321,76 F

-  Dépenses supplémentaires ou crédits réservés                        :   7.501,08 F

-  Excédent de dépenses                                                            :     179,32 F

-  L’excédent de recettes du budget primitif étant de 387,48 F, l’excédent définitif de recettes est de 0,94 Francs.

Budget de chemins vicinaux pour 1884

-  3 journées de prestation évaluées à                                                    :   5.965,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                            :   1.517,40 F

-  Les ressources extraordinaires inscrites colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses réparties selon la colonne 4 du tableau des dépenses.

Emploi des subventions et emprunts en 1883 

·       Vu l’emploi proposé par l’agent voyer pour 1884, le conseil propose :

-  Pour le réseau subventionné départemental, travaux neufs et terrains (Pont de Trignac et chemin n° 11) : 38.636 F

-  Pour le réseau de 1880 (chemin n° 8 travaux neufs, solde) : 227 F

Reliquat de l’exercice de 1883 :

·       Ce reliquat de 766,60 francs sera réparti conformément aux indications de la colonne 6 du tableau proposé pour 1884.

 

École des garçons de Saint-Malo-de-Guersac

·       Le maire présente au conseil le devis estimatif des travaux qui se monte à 2.172 francs alors que la commune a voté en novembre 1883 une somme de 700 francs, demandant à l’État et au département le reste de la somme. Le conseil municipal renouvelle sa demande et prie le préfet d’autoriser la commune à entreprendre ces travaux de telle sorte qu’ils soient terminés pour la rentrée des classes de septembre.

Foire de La Chapelle-des-Marais

·       Cette commune demande la création de deux foires qui auraient lieu, l’une le dernier samedi de Janvier, l’autre le premier samedi de Carême. Le conseil donne un avis favorable.

École de garçons de Trignac

·       « Considérant :

-  Que Trignac est éloigné de 3 kilomètres de Montoir et possède une population de 3.000 âmes[498]

-  Que les enfants, quand le temps est pluvieux ou mauvais, ne peuvent venir au chef-lieu et sont exposés à manquer la classe

-  Que l’école de Montoir, malgré son agrandissement, est complètement insuffisante

-  Que les enfants du village de Bert profiteront de cette école très rapprochée de chez eux et pourront ainsi bénéficier de la gratuité scolaire »

Le conseil municipal décide la création à Trignac d’une école communale de garçons. Le maire est chargé de louer une maison pour y installer l’école et une somme de 500 francs, à porter au budget de 1885, est votée pour la location annuelle.

Caniveaux sur la route départementale n° 8

·       La municipalité demande aux Ponts et Chaussées :

-  La continuation du trottoir de la route départementale n° 8 depuis la gendarmerie exclusivement jusqu’à la boulangerie LEMAITRE inclusivement.

-  La confection d’un caniveau devant la propriété MOREL.

Les propriétaires riverains offrent de contribuer pour une certaine somme à la dépense faite par le département et le conseil municipal vote 200 francs à cet effet. Sur l’aspect sanitaire le conseil insiste pour que les travaux soient réalisés très vite, cet endroit recevant toutes les eaux ménagères et pluviales qui y font un séjour prolongé.

Les décisions de cette session sont acceptées par tous les membres du conseil municipal sauf le dernier point qui est refusé par les conseillers de Saint-Malo-de-Guersac.

 

1 juin 1884 – Montoir

Syndic de la Brière

·       Constant RICORDEL (1822-1906) est élu syndic de la Grande Brière par 19 voix sur 23.

Pont de Trignac : contestation RENAUD

·       Le sieur RENAUD, entrepreneur des travaux du pont de Trignac et de ses abords a fait parvenir une requête à la préfecture demandant la résiliation de son entreprise, des dommages et intérêts et diverses indemnités.

Le maire estime qu’il n’a pas droit à la résiliation de son entreprise, attendu que, par un arrêté en date du 28 mai dernier, le préfet a ordonné l’exécution en régie des travaux aux risques et périls de l’entrepreneur. Il pense donc que le conseil municipal n’a pas à donner son avis sur cette question et qu’avant tout il y a lieu de demander le renvoi de cette requête au service vicinal afin de connaitre son avis sur la résiliation et les indemnités.

Cette opinion est votée par le conseil municipal.

 

8 juin 1844 – Saint-Joachim

Bilan comptable 1883 présenté par le receveur municipal GRILLIÈRE

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1883

 

 

- Résultat créditeur précédent

6.171,17

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

86.840,79

- Dépenses intermédiaires au 31/12

78.170,59

- Solde créditeur

14.841,37

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1884

 

 

 

- Recettes définitives de 1883

83.512,22

- Dépenses définitives de 1883

71.949,96

- Solde créditeur année 1883

11.562,26

- Solde débiteur année 1883

 

Reprise solde créditeur 1882

3.026,46

Reprise solde débiteur 1882

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif

14.588,72

Solde débiteur définitif

 

 

Budget spécial de 1885, chemins vicinaux

·       Chemins vicinaux

-  3 journées de prestations dont le produit est évalué à                         : 3.394,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires dont le produit est évalué à                             :    438,78 F

-  3 centimes ordinaires pour l’entretien du réseau 1868                         :    264,00 F

Soit un total de             : 4.097,28 F

·       Répartition des subventions et emprunts pour 1884, réseau de 1868

-  Subventions de l’État (loi de 1880), travaux neufs                                          : 1.097,00 F

-  Emprunts par le département en lieu et place des communes             : 5.000,00 F

-  Subventions du département pour remboursement et emprunts                     : 1.400,00 F

Soit un total de            : 7.497,00 F

 

N° art.

1

N° chem.

2

 

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition de

la Commune

6

 

 

Réseau subventionné 

 

 

 

1

 

Amortissement d’emprunt

par voie de subventions

1.400 F

1.400 F

2

4

Chemin de Fédrun

Travaux neufs

6.097 F

6.097 F

 

 

 

Total :

7.497 F

7.497 F

 

 

Emploi du reliquat 1883

 

 

 

1

4

Chemin de Fédrun

Travaux neufs

21 F

21,00 F

 

 

 

Total :

21 F

21 F

 

 

 

 

 

 

 

Foires de La Chapelle-des-Marais

·       Le conseil donne un avis favorable à la création de 2 nouvelles foires à La Chapelle-des-Marais le dernier samedi de janvier et le premier samedi de carême.

Syndic de la Grande Brière

·       Jean-Baptiste THOMAS (1835-1893) est élu à l’unanimité syndic de la Grande Brière.

Votes divers

-  Loyer de la salle d’asile                                               :   2,5 centimes

-  Supplément de traitement du secrétaire de mairie                  :   2,5 centimes

-  Salaire du garde champêtre                                                    :   5,0 centimes

-  Traitement de la femme de service de la salle d’asile               :   3,0 centimes

-  Équilibrage du budget de 1885                                   : 10,0 centimes

-  3 journées de prestation évaluées à                                        : 3.394,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                :    438,78 F

-  Entretien du réseau de 1868                                                   :    264,00 F

 

15 juin 1884 – Saint-Joachim

Percepteur : demande d’augmentation

·       Le percepteur de la commune demande une augmentation de 10% de ses remises, demande qui lui est refusée faute de ressources.

 

22 juin 1844 – Saint-Joachim

École des garçons de Saint-Joachim : affaire ÉVAIN

·       Vu le jugement en conseil de préfecture du 16 novembre 1883 condamnant la commune de Saint-Joachim à payer la somme de 2.436,58 avec les intérêts de la dite somme et, considérant que la dite somme a été détournée au profit de la Caisse Vicinale, la municipalité demande que la somme de 6.097 F affectée pour le chemin de vicinalité de Fédrun soit réduite à 3.497 F et que la différence soit affectée à payer la somme due à ÉVAIN avec les intérêts et frais.

École des garçons de Saint-Joachim

·       Vote de 85 F pour la vidange des lieux d’aisance de l’école communale des garçons.

 

13 juillet 1884 – Montoir

Demande de concession d’un terrain communal par OLLIVAUD Jean

·       Jean OLLIVAUD demande la concession d’un terrain communal de 30 m² longeant sa propriété et sis à La Bosse sur le bord du chemin n° 8. Comme il est le seul à avoir droit de préemption, le conseil fait droit à sa demande au prix de 0,30 F le m².

Demande de concession d’un terrain communal par BIGOT Jean-Baptiste

·       Jean-Baptiste BIGOT (1850-    ) demande la concession d’un terrain communal de 54 m² longeant sa propriété et sis à sur le bord du chemin n° 11. Comme il est le seul à avoir droit de préemption, le conseil fait droit à sa demande au prix de 0,30 F le m².

École des garçons de Saint-Malo-de-Guersac : Affaire DOUBLÉ

·       Le conseil de préfecture a jugé la commune de Montoir redevable de 7.055,80 francs à Mr DOUBLÉ pour la construction de l’école des garçons de Saint-Malo mais, comme cela a lieu pour toutes les constructions nouvelles, le département et l’État viendront certainement en aide à la commune pour chacun un tiers. Le conseil vote donc pour son tiers 2.500 francs.

Cimetière de Montoir

·       La municipalité vote 4.500 F pour achat de terrain et construction de murs pour l’agrandissement du cimetière de Montoir qui est devenu beaucoup trop petit et laisse beaucoup à désirer en matière de salubrité.

Couverture des dépenses

·       Pour faire face aux dépenses ci-dessus, la commune décide de vendre le reste d’un titre de rente de 400 F à 3% et demande au conseil de préfecture de l’y autoriser afin de faire face à ces deux dépenses d’une urgence incontournable.

Marché de Trignac : création

·       Du fait de la nombreuse population de Trignac, le conseil demande qu’un marché d’approvisionnement local y soit établi 2 fois par semaine le mercredi et le samedi. Il décide aussi que, au même tarif qu’à Montoir (0,15 F du m²), un droit de place sera institué pour tous les marchands indistinctement.

Droit de place

·       Le conseil approuve pour 9 ans la proposition de François GUILLOT, restaurateur à Trignac, qui offre à la commune une somme annuelle de 400 francs comme locataire du droit de place.

École des garçons de Trignac bail de location

·       Approbation du bail passé entre Louis Marie MEIGNEN (1841-1891) et la commune pour la location d’une maison destinée à servir d’école pour les garçons.

Gare de Trignac : Pétition de quelques conseillers

·       Le centre industriel de Trignac comptant plus de 3.000 âmes n’a que des communications très difficiles avec les gares de la Compagnie d’Orléans. Les gares de Montoir, à plus de 4 km, et celle de Saint-Nazaire à plus de 6 km constituent une grave gêne pour la population de Trignac.

La Compagnie d’Orléans, d’accord avec la société des forges de Saint-Nazaire, a déjà donné un commencement de satisfaction à la population ouvrière de Trignac en créant un train spécial pour Saint-Nazaire dans lequel la Compagnie d’Orléans admet tous les voyageurs indistinctement mais en faisant payer le plein tarif comme si les voyageurs étaient pris à Montoir.

Les soussignés émettent le vœu :

-  Que l’administration préfectorale fasse tous ses efforts pour obtenir de la Cie d’Orléans l’établissement d’une halte à Trignac devant délivrer, à tous les trains, des billets aux voyageurs sans bagages.

-  Et demandent que cette halte soit établie sur la ligne principale à proximité de la route des forges de Saint-Nazaire c’est à dire sur la rive gauche du Brivet.

Suivent 13 signatures.

 

27 juillet 1884 : Loi Naquet rétablissant le divorce.

 

15 août 1884 – Montoir

Pont de Trignac : adjudication des bois et ferrures de l’ancien pont

·       L’agent voyer cantonal demande que les vieux bois de démolition et les vieilles ferrures du pont de Trignac soient mis en adjudication sous la présidence du maire ou d’un adjoint.

« Le conseil accepte les conclusions du rapport de l’agent voyer aux conditions suivantes :

-  Les acquéreurs devront se rendre compte avant le jour de l’adjudication de la quantité, de la qualité, du volume et du poids des bois et fers à vendre. Après l’adjudication ils ne pourront aucunement réclamer à ce sujet.

-  Les adjudicataires prendront les bois et les fers dans l’état où ils se trouvent et devront les enlever à leurs frais dans un délai de 8 jours.

-  Le prix de vente sera versé entre les mains de Mr le percepteur de la commune de Montoir avant l’enlèvement des matériaux.

-  Les adjudicataires paieront les frais d’affiche ainsi que ceux de timbre et d’enregistrement du procès-verbal d’adjudication.

-  La vente aura lieu à Trignac en présence de Mr l’agent voyer cantonal et de Mr le percepteur. »

Chemin du Pré Neuf aux Rivières, n° 19

·       L’enquête n’ayant donné lieu à aucune réclamation, le conseil approuve le plan du chemin.

Droits de places à Saint-Malo-de-Guersac

·       Décision est prise qu’à compter du 1 septembre 1884, les droits de place et d’entrée des bestiaux les jours de foire seront perçus à Saint-Malo-de-Guersac. Le tarif sera identique à celui de Montoir.

Dédommagement des assesseurs aux élections

·       Les jours d’élections, vu la grande distance que chaque assesseur est obligé de parcourir, distance qui pourrait nuire à la bonne tenue des opérations électorales, une somme de 2,10 F sera allouée à chaque assesseur pour prendre un repas dans la journée.

École des garçons de Trignac : mobilier

·       Pour l’achat du mobilier scolaire de cette école, une somme de 652 F est votée. Elle sera prise sur les ressources de la commune provenant de la vente de terrains communaux.

École des garçons de Saint-Malo-de-Guersac

·       Le mobilier scolaire de cette école appartient à la fabrique de l’église de Saint-Malo à l’exception de deux tables, des cartes de l’histoire et de la géographie et de quelques sentences apposées sur les murs.

Le conseil, pensant qu’il est préférable que la commune soit propriétaire de son mobilier, décide d’accepter la proposition de Pierre Étienne MAHÉ (1826-1892) qui offre de prêter à la commune de Montoir une somme de 1.000 francs à 3% remboursable en deux annuités.

 

17 août 1884 – Saint-Joachim

Envahissement de terrain

·       La commune de Saint-Joachim possède un excédent de chemin dans la section d’Aignac délimitée au nord par Daniel AOUSTIN (1817-1910) sous le n° cadastral 0664. Ce terrain a été en partie annexé par le dit AOUSTIN qui y a construit un mur.

Considérant que cet excédent de chemin sert d’abreuvoir et est donc d’une grande utilité publique, le conseil ne peut l’abandonner à Daniel AOUSTIN et autorise le maire à citer AOUSTIN devant les tribunaux pour lui faire rendre le terrain qu’il a envahi.

 

24 août 1884 – Saint-Joachim

Syndicat de la Grande Brière : impôt sur les pacages

·       « Considérant que le syndicat de la Grande Brière, dans sa séance du 28 juillet 1884, a établi un impôt sur les bestiaux qui pacagent en Brière, que cet impôt porte un préjudice considérable aux droits établis sur la commune de Saint-Joachim par les lettres patentes de 1784 données par Louis XVI aux riverains de la Brière, par l’ordonnance de François Ier du 18 septembre 1533 etc…

Considérant que la Grande Brière a été attribuée aux habitants riverains et malheureux et qu’aucun ne peut y porter atteinte, que par conséquent le syndicat de la Grande Brière, dans sa séance du 28 juillet, a dépassé ses droits,

Le conseil proteste à l’unanimité contre ladite délibération et prie Mr le sous-préfet de vouloir bien nous rendre justice et d’annuler la délibération du 28 juillet et en même temps nommer Mr le maire MOYON avec Auguste MOYON, 1er adjoint, et THOMAS Jean-Baptiste, syndic, pour représenter la commune de Saint-Joachim devant Mr le sous-préfet. »

 

23-25 août 1884 : Destruction de l’arsenal de Fou-Tchéou et de la flotte chinoise par l’amiral Courbet

 

7 septembre 1884   - Montoir

Écoles des garçons de Saint-Malo-de-Guersac et Trignac

Le devis estimatif de l’achat du mobilier scolaire de ces deux écoles s’élève à 1652 F, somme que le conseil municipal porte à ses budgets additionnels de 1885 et 1886. La commune possède en effet un excédent de recette de 900 francs sur son budget additionnel, « excédent qui ne fera aller qu’en augmentant grâce qu’en augmentant grâce à l’accroissement de la population et aux usines des Grands Champs et de Trignac situées sur son territoire et payant des patentes considérables dont elle bénéficiera comme toujours dans la proportion de 8 pour cent[499]».

 

École des garçons de Saint-Malo-de-Guersac

Le conseil municipal demande au préfet à être autorisé à traiter de gré à gré avec Mr MEIGNEN, entrepreneur pour les réparations à effectuer dans cette école. Le montant des travaux approuvés par le préfet s’élève à 2000 francs et le cahier des charges accepté par l’entrepreneur sera soumis à l’approbation du préfet.

 

21 septembre 1884 – Saint-Joachim

Session extraordinaire

Écoles des filles de Saint-Joachim

·       Mr GUICHARD, contrôleur rapporteur des bâtiments scolaires réclame le paiement de 153,50 F pour les frais de visite aux écoles de filles de Saint-Joachim.

Considérant que la commune est sans ressources et grevée d’impôts, le conseil se voit dans l’impossibilité de payer la somme réclamée et demande une subvention de l’État du même montant pour en effectuer le paiement.

 

1 novembre 1884 – Montoir

Foire de Saint-Père-en-Retz

·       Cette commune demande la création d’une foire le 6 octobre de chaque année.

Loi du 5 avril 1884 : mise en œuvre[500]

·       Pour se conformer à cette loi, le conseil municipal de Montoir présente comme répartiteurs pour 1885 les propriétaires à Montoir suivants :

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

CRUSSON François, Méan

(1836-       )

TREMOUREUX Victor, de Loncé

(1843-       )

LEDUC Edmond, de Trignac

 

LAHAYE Georges, du Pin

(1835-1894)

HÉMERY Pierre, de Rosé

 

MAHÉ Jean dit Petit Jacques, Fédrun

 

PIQUET Pierre, de Bert

(1844-       )

HUBEAU Jules, de Méan

(1841-1900)

POULIER Pierre, de Camé

 

NAUD Louis, de Nantes

 

VAUJOYEUX Denis, de La Rue

(1828-       )

ÉVAIN Jean-Bapt., arpenteur, St Joachim

 

ÉVAIN Ernest, de Bratz

 

LEBEAU Joseph, de Donges

 

AOUSTIN Gustave, de Gron

 

BERTO François, Laufouis

 

HERVY Julien, de Trignac

(1831-       )

TARTOUÉ Pierre, Croix de Méan

(1821-1893)

MOYON Jean, de La Ganache

 

THOMAS Jean, La Clairvaux

(1835-1893)

 

 

 

 

 

·       Délégués pour la formation des commissions électorales pour 1885 : le conseil nomme pour la section du bourg :

-  Président                                             : BARBIN Gustave (1842-1921), maire

-  Délégué                                              : LEDUC Edmond de Trignac

-  Traitement des réclamations    :           : SAUGEOT Claude (1842-    ) de Trignac et  CLÉROUX Pierre Henry (1823-1902) à la Cordionnais

·       Délégués pour la formation des commissions électorales pour 1885 : le conseil nomme pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Président                                             : BARBIN Gustave (1842-1921), maire

-  Délégué                                              : LEBEZ Félix de Saint-Malo-de-Guersac

-  Traitement des réclamations                : CATHELINAIS François Félix (1827-1893) et RENAUDIN Pierre (1847-1904)

Commission scolaire

·       Sont élus membres de la commission scolaire :

-  DEFRADAS Victor, MAHÉ Pierre Étienne, LIRON François, GLOTIN Julien, MICHOT Léonce et ALLAIRE Jean-Baptiste. Tous sont conseillers municipaux sauf Léonce MICHOT qui est chef de fabrication.

 

PROTESTATION

·       « Les conseillers de la section de Saint-Malo-de-Guersac,

-  Considérant que dans la séance du 13 juillet 1884 à laquelle ils n’ont pas assisté, messieurs les conseillers de la section de Montoir présidés par Monsieur le maire, ont voté une somme de 4.500 francs pour achat de terrain et travaux à faire au cimetière de Montoir

-  Considérant que dans les séances qui ont précédé le 4 mai le conseil municipal avait décidé que les travaux d’agrandissement du cimetière de Saint-Malo-de-Guersac devraient se faire en même temps que pour celui de Montoir

Protestent contre cette décision et les autres délibérations prises en leur absence et contraires à toutes les règles de la justice distributive.

                        Fait en mairie de Montoir le 1 novembre 1884

Signatures : RENAUDIN, BERSIHAND, AOUSTIN, CURET, CATHELINAIS, LEBEZ, TUAL et CHARON »

 

RÉPONSE à la Protestation :

·       « Les conseillers municipaux de la section de Montoir soussignés,

-  Considérant que leurs collègues de la section de Saint-Malo ont été régulièrement convoqués pour la séance du 13 juillet 1884, époque à laquelle ils étaient encore en exercice

-  Considérant que pour les séances postérieures ils n’étaient plus en fonction, leur élection ayant été définitivement annulée[501], il n’y avait pas lieu de les convoquer

-  Considérant en outre que le conseil municipal était en majorité pour lesdites délibérations et, par conséquent, qu’il les a prises dans toute la plénitude de son droit, maintiennent énergiquement toutes les délibérations prises depuis le 13 juillet 1884, délibérations approuvées par l’autorité préfectorale.

Mairie de Montoir 1 novembre 1884        Signatures : 16 signatures

 

16 novembre 1884 – Saint-Joachim

Nomination des répartiteurs pour 1885

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

MOYON Pierre Michel, à Mazin

(1841-1917)

TENAUD Éphrem, à Saint-Malo

(1842-       )

BOISROBERT Pierre, à Mazin

(1839-1911)

AOUSTIN Luc, à Montoir

 

VINCE Joachim, au Lony

 

MAHÉ Pierre, à L’Isle

 

MAHÉ Joseph, au bourg

 

PÉZERON Clair, à Rosé

(1849-       )

THOMAS Donatien, aux Martins

(1841-1909)

POULO Louis, à Crossac

(1823-       )    

MOYON Pierre Félix, à l’Étage

(1825-1909)

GUIHARD Constant, à Pontchâteau

 

MAHÉ Jean-Baptiste, à La Ville

 

OLIVAUD Jean-Baptiste, à Montoir

 

AOUSTIN Jean-Baptiste, à La Ville

 

OLIVAUD Joseph, à Aisne

(1841-       )

FOURÉ Julien, à Bais

 

MARION François, à Saint-Joachim

(1850-       )

MOYON Joachim (Guillemette)

 

VAILLANT Jean-Baptiste

 

 

Révision des listes électorales

·       Le conseil nomme :

-  Délégué : THOMAS Jean-Baptiste

-  Délégués en charge des réclamations : MOYON Julien et MAHÉ Jean

Foires de Nivillac

·       Le conseil donne son accord pour la création de 2 foires à Nivillac le premier dimanche de Carême et l’autre le 8 mai de chaque année.

Fourniture de matériaux pour les chemins vicinaux ordinaires

·       Ayant vu le dossier comprenant le projet des fournitures de matériaux pour l’entretien des chemins vicinaux pendant une période de 5 ans, le conseil accepte le projet.

Fourrière :

·       Le conseil municipal demande au sous-préfet l’autorisation d’avoir une fourrière pour renfermer les bestiaux pris en divagation dans les propriétés communales, fourrière qui serait établie dans la section du bourg d’après les règlements établis par la loi.

 

1 décembre 1884 – Montoir

Marché de Trignac : localisation

·       La commission en charge de cette création s’est entendue avec Pierre Marie LEMESTRE (1821-1900), propriétaire à Loncé pour la location pendant 6 ans, à partir du 1 janvier 1885 et pour un coût annuel de 216 Francs, d’un terrain sis à Trignac à l’effet d’y installer le marché.

Pour se couvrir de cette somme, la commune a affermé le droit de place à François THIRIET (1844-1923) pour la somme de 450 francs payables à la caisse du receveur municipal et en avance le 2 janvier et le 2 juillet de chaque année.

La première année, il ne paiera néanmoins que 400 francs car il doit établir, à ses frais, une rampe pour faciliter l’accès aux voitures et un aqueduc de 4 mètres de long avec 0,60 d’ouverture pour pouvoir y pénétrer.

Bureau de vote pour les ouvriers

·       Afin de faciliter aux ouvriers de Trignac qui travaillent toute la journée l’accès du scrutin, le conseil municipal demande au préfet de créer à cet endroit éloigné de 3 kilomètres un bureau de vote sans sectionnement.[502]

 

Sectionnement :

·       Le conseil municipal :

-  « Vu la loi du 5 avril 1844, article 12 qui autorise les conseils municipaux à prendre l’initiative de l’utilité ou de l’inutilité des sectionnements

-  Considérant qu’avant 1873 il n’y avait à Montoir aucun sectionnement

-  Considérant que le sectionnement ne fait qu’amener des divisions et apporte des entraves à la bonne administration de la commune quand deux partis opposés se trouvent en présence quelle que soit la nuance politique qu’ils représentent

-  Considérant qu’il est indispensable qu’un conseil municipal soit uni et homogène pour arriver à bien gérer les affaires de la commune

-  Considérant que le scrutin de liste pour toute la commune sans sectionnement est le seul moyen pratique de tout concilier et de faire de la bonne administration

-  Considérant que tous les jours les habitants de Saint-Malo viennent à Montoir (4 km) pour leurs affaires depuis un temps immémorial

Demande à ce que le sectionnement électoral de Saint-Malo-de-Guersac soit aboli et que la commune de Montoir redevienne sous ce rapport telle qu’elle était avant 1873. Demande en outre qu’il n’y ait à Saint-Malo-de-Guersac comme à Trignac qu’un simple bureau de vote.[503] »

                                               Signatures des conseillers de Montoir

 

Quant aux malouins…

·       « Les soussignés conseillers de la section de Saint-Malo-de-Guersac acceptent la délibération du marché de Trignac et protestent contre les deux autres délibérations. »[504]

Signatures des 7 conseillers malouins.

 

9 décembre 1884 :  Suppression des sénateurs inamovibles

 

21 décembre 1884 – Saint-Joachim

Bureau télégraphique de Saint-Joachim

·       Le maire présente une lettre du préfet insistant pour que la commune accepte la création d’un bureau télégraphique. Une nouvelle fois la proposition est rejetée par 13 voix contre 5[505].

Traitement du cantonnier

·       Le conseil municipal accepte une augmentation de 0,10 franc par jour pour Julien SAULNIER, cantonnier auxiliaire, ce qui lui donne un salaire de 2,10 F par jour.

 

1885

 

4 janvier 1885 – Saint-Joachim

Commission scolaire

·       Sont élus membres de cette commission : Joseph MAHÉ, THOMAS Jean-Baptiste, VINCE Jean-Baptiste, MAHÉ Jean, MOYON Auguste, MAHÉ Julien et CORBILLÉ Désiré.

Affaire VINCE Grégoire et PÉZERON

·       « L’assemblée décide que quand le sieur VINCE Grégoire (1825-1884) acquit de la commune de Saint-Joachim une contenance de 2,20 ares, il a dû limiter sa parcelle acquise et se satisfaire qu’il avait bien la contenance que lui vendait alors la commune ; que, par suite, l’assemblée ne se croit pas en droit de garantir aujourd’hui la contenance demandée par le sieur VINCE aujourd’hui et le laisser agir comme bon lui semble dans le différend qui le divise avec le sieur PÉZERON ».

 

18 janvier 1885 – Saint-Joachim

Affaire VINCE Grégoire et PÉZERON

·       Pour le différend dans cette affaire le conseil municipal demande au conseil de préfecture l’autorisation de se défendre si une action était intentée devant les tribunaux.

 

8 février 1885 – Montoir

Travaux urgents

·       La commune demande au préfet de l’autoriser à effectuer en régie des travaux urgents sur plusieurs chemins ruraux devenus impraticables, le conseil ayant voté pour ces travaux l’année précédente une somme de 500 francs qui figurent au budget additionnel de 1882.

 

 

Demande de concession d’un terrain municipal par BARBIN François

·       François BARBIN demande la concession d’un terrain municipal de 5,76 ares situé en bordure de la départementale n° 8 pour lequel il n’a pas droit de préemption, lequel appartient au sieur PERRAUD. Celui-ci se désiste néanmoins en faveur de BARBIN. Le conseil municipal accepte la demande au prix de 0,30 franc le m².

École des garçons de Trignac

·       Une commission de 4 membres est nommée pour examiner la situation de l’école de Trignac (LIRON, RICORDEL, LEBÉ et DEFRADAS).

 

25 mars 1885 : adoption du scrutin de liste

 

29 mars 1885 – Saint-Joachim

Soins aux indigents

·       Le maire fait donner lecture d’une circulaire préfectorale contenant un extrait de la loi du 7 août 1851 et fait ressortir « la nécessité d’assurer pour l’avenir des soins intelligents et immédiats aux indigents de la commune qui seraient atteints de maladie exigeant un traitement spécial à l’hospice ou qui ne pourraient recevoir chez eux, faute de ressources, des soins appropriés à leur état. »

Vu la loi du 7 août 1851 qui met à la charge des communes privées d’établissement hospitalier le traitement des indigents dans les hospices et hôpitaux

Vu la subvention du Conseil Général pour concourir à l’entretien des malades indigents dans les hospices, la commune adhère à cette solution aux conditions et réclame le bénéfice des art. 3 et 4 de la loi

La commune participera le cas échéant à ces avantages, charge au maire de délivrer des certificats provisoires d’admission aux indigents dont la maladie nécessiterait un traitement dans un hôpital.

Soutien de famille

·       MAHÉ Guillaume Honoré (1864-1930) et AOUSTIN Pierre Marie (1864-1943), conscrits de la classe 1884 tirés au sort, demandent au conseil municipal de Saint-Joachim de les reconnaitre soutiens de familles pour échapper au service militaire. Le conseil municipal rejette les deux demandes.

 

30 mars 1885 : Chute de Jules FERRY suite à une séance animée à la chambre des députés pendant laquelle CLÉMENCEAU accusa FERRY de trahir la France.

 

5 avril 1885 – Montoir

Cimetière de Montoir : agrandissement

·       Les sieurs François MOLAY (1825-    ) et Julien RABAS (1813-1886) ont finalement accepté le prix de 1,25 F le m² offert par la commune pour l’achat de leur terrain. Le sieur Julien Marie BLANCHARD (1827-1903) accepte aussi ce prix mais il demande une indemnité pour tous ses arbres fruitiers qui sont en plein rapport, son terrain n’étant pas seulement une terre labourable mais aussi un jardin. Après bien des pourparlers il demande 2.000 francs pour arbres et terrain. Le conseil municipal accepte la proposition et, vu l’urgence, il demande au maire de passer les actes le plus vite possible et au préfet d’approuver la délibération, l’arrangement avec les propriétaires et de mettre les murs du cimetière en adjudication conformément au devis. Et bien sûr une dispense des formalités de purge des hypothèques pour MOLAY et RABAS, les sommes n’atteignant pas 500 francs.

École des garçons de Trignac

·       La commission chargée de l’examen de l’école des garçons de Trignac a pu constater son insuffisance et son insalubrité et donc l’urgence absolue d’agrandir la maison. Le propriétaire de celle-ci, Louis Marie MEIGNEN (1841-1891), propose de faire toutes les réparations nécessaires, estimées à 4.000 francs, à condition que la commune en prenne la moitié à sa charge.

L’école se trouvera ainsi très agrandie et pourra recevoir tous les enfants de Trignac qui ne peuvent y trouver place aujourd’hui. De plus, Mr MEIGNEN n’augmentera pas le prix de la location. Le conseil municipal accepte la proposition et vote 2.000 F.

Emprunt de 8.000 francs

Pour faire face à l’agrandissement du cimetière et de la maison d’école de Trignac, le conseil municipal décide d’emprunter au Crédit Foncier une somme de 8.000 francs remboursable sur 20 ans. Selon le tableau du Crédit Foncier, la commune aura à rembourser 625 francs par an, capital et amortissement compris.

« Pour payer ces 625 francs, sachant que la valeur du centime est de 319 F, le conseil vote une imposition extraordinaire annuelle de 2 centimes par an pendant 20 ans prise sur le principal des 4 contributions directes ».

La répartition de l’emprunt sera dépensée ainsi :

3.500 F pour la construction des murs du cimetière

2.000 F pour le terrain BLANCHARD

   225 F pour le terrain RABAS

     96 F pour le terrain MOLAY

2.000 F pour réparation de la maison d’école des garçons de Trignac

Le reste pour solder les frais d’acte.

Classement du nouveau chemin

·       La municipalité demande à classer un nouveau chemin partant de Montoir, passant par les villages de La Motte, La Taillée, Bratz, Fresny et Caloyau jusqu’à la limite de Montoir[506].

Soutien de famille

·       Par 13 voix contre 12 au scrutin secret, le conseil admet pour soutien de famille Amant GUENO (1864-    ), conscrit de la classe 1884.

 

24 mai 1885 – Saint-Joachim

Bilan comptable 1884 présenté par le receveur municipal GRILLIÈRE

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1884

 

 

- Résultat créditeur précédent

14.841,37

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

60.602,68

- Dépenses intermédiaires au 31/12

69.376,38

- Solde créditeur

6.067,67

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1885

 

 

 

- Recettes définitives de 1884

59.653,30

- Dépenses définitives de 1884

69.782,86

- Solde créditeur année 1884

 

- Solde débiteur année 1884

10.129,56

Reprise solde créditeur 1883

14.588,72

Reprise solde débiteur 1883

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif

4.459,16

Solde débiteur définitif

 

 

Budget spécial de 1886, chemins vicinaux

·       Chemins vicinaux

-  3 journées de prestations dont le produit est évalué à                         : 3.504,00 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires dont le produit est évalué à                 :    445,86 F

-  3 centimes ordinaires pour l’entretien du réseau 1868                        :    268,00 F

Soit un total de            : 4.217,86 F

La répartition sera conforme à la colonne 4 du tableau des dépenses.

·       Répartition des subventions et emprunts pour 1885, réseau de 1868

-  Subventions de l’État (loi de 1880), travaux neufs                                           :    615,00 F

-  Emprunts par le département en lieu et place des communes             : 2.800,00 F

-  Subventions du département pour entretien du réseau de 1868                      :    693,00 F

-  Subvention du département pour remboursement d’emprunt              : 1.400,00 F

Soit un total de            : 5.508,00 F

 

Emploi proposé pour 1885

N° art.

1

 

 

2

 

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition de

la Commune

6

 

 

Réseau subventionné 

 

 

 

1

 

Amortissement d’emprunt

Par voie de subventions

1.400,00 F

1.400,00 F

2

 

Chemin 1,2 et 5

Entretien

      693,00 F

693,00 F

3

 

Chemin de Fédrun, n° 4

Travaux neufs

3.415,00 F

3.415,00 F

 

 

 

Total :

5.508,00 F

5.508,00 F

 

 

Emploi du reliquat 1884

 

 

 

1

 

Chemins 1,2 et 5

Entretien

67,29 F

67,29 F

2

 

Chemin de Fédrun, n° 4

Travaux neufs

13,42 F

13,42 F

 

 

 

Total :

80,71 F

80,71 F

 

 

 

 

 

 

 

Votes divers

-  Loyer de la salle d’asile                                                                       :   2,5 centimes

-  Supplément de traitement du secrétaire de mairie                              :   2,5 centimes

-  Salaire du garde champêtre                                        :   5,0 centimes

-  Traitement de la femme de service de la salle d’asile   :   3,0 centimes

-  Alignement du budget de 1885                        :   5,0 centimes

-  Équilibrage du budget                                     :   2,0 centimes

Chemin n° 1 des Martins : réparations

·       Des réparations sont à faire sur ce chemin aux abords des ponceaux construits sur les curées de Pendille et de Fédrun en rehaussant, de plus, le chemin sur une longueur de 50 mètres aux approches du village des Martins. D’après l’agent voyer cantonal, ces travaux devraient coûter 2.200 F dont 880 incomberaient à la commune.

Après délibération, le conseil municipal décide qu’il n’y a pas lieu de faire ces travaux.

Dédommagement de Mr GUICHARD

·       Mr GUICHARD, contrôleur rapporteur de la commission des bâtiments scolaires demande 153,6 francs pour le dédommager de ses frais de visite aux écoles construites dans la commune.

Le conseil municipal est d’avis de rejeter la demande pour défaut de ressources de la commune et pour mauvaise surveillance des travaux exécutés car dans les écoles on a employé du châtaigner pour du chêne.

Chemin n° 4 de Fédrun

·       Il y a un besoin de faire ouvrir les douves faisant suite aux aqueducs établis sur tout le parcours du chemin de petite vicinalité n° 4 de Fédrun et il serait bon d’en aviser le préfet afin qu’il autorise la commune à user de ses droits pour l’ouverture des douves et rendre ce chemin en bon état d’entretien.

Vu l’exposé du maire, le conseil est d’avis de faire les écoulements et d’en demander l’autorisation au préfet.

Fourrière :

·       Tarifs de garde par bête :

-  Pour les bœufs, vaches et chevaux                             : 0,50 F par jour

-  Pour les moutons                                                        : 0,10 F par jour

-  Pour les oies                                                               : 0,10 F par jour

·       Tarifs de nourriture par bête pour 12 heures du matin au soir et du soir au matin :

-  Pour les bœufs, vaches et chevaux                             : 1,00 F

-  Pour les moutons                                                        : 0,20 F

-  Pour les oies                                                               : 0,10 F

·       Tarifs de nourriture par bête pour 24 heures :

-  Pour les bœufs, vaches et chevaux                             : 2,00 F

-  Pour les moutons                                                        : 0,35 F

-  Pour les oies                                                               : 0,15 F

École des filles du bourg

·       Dans l’école des filles du bourg de Saint-Joachim il y a une classe inoccupée et qui probablement ne le sera jamais du fait que les deux autres sont suffisamment grandes. Cette classe peut très bien servir à la maison d’asile et il n’y aurait que des frais insignifiants à faire. Le conseil demande au préfet d’en informer l’inspecteur d’académie afin de pouvoir réserver cette classe à la salle d’asile et économiser 200 F par an à la commune (loyer de la salle d’asile).

 

30 mai 1885 – Montoir

Caisse des écoles

·       Le conseil municipal demande au préfet de l’autoriser à ouvrir un crédit de 774,95 francs pour payer l’annuité due à la caisse des écoles. Cette somme figure au budget additionnel de 1885.

Approbation des comptes de gestion présentés par le receveur municipal GOURGUEN (depuis le 8 septembre 1884)

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1884

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

5.179,91

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

25.707,99

- Dépenses intermédiaires au 31/12

16.648,33

- Solde créditeur

14.239,57

- Solde débiteur

 

 

 

 

 

Situation au 31/3/1885

 

 

 

- Recettes définitives 1884

73.349,29

- Dépenses définitives 1884

74.976,39

- Solde créditeur année 1884

 

- Solde débiteur année 1884

1.627,10

 

 

 

 

Reprise solde créditeur 1883

6.955,36

Reprise solde débiteur 1883

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

5.328,26

Solde débiteur définitif

 

 

Budget primitif de 1886 (projet) :

·       Le budget proposé par le maire est adopté, soit :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires                                     : 27.418,38 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires                                    : 27.409.09 F

-  Résultat en excédent de recettes                                                        :        9,29 F

Budget additionnel de 1885 :

·       Le budget additionnel soumis à l’approbation du préfet est :

-  Recettes supplémentaires ou non prévues                                          :   6.064,26 F

-  Dépenses supplémentaires ou crédits réservés                        :   5.944,30 F

-  Excédent de dépenses                                                            :     119,96 F

-  L’excédent de recettes du budget primitif étant de 9,29 F, l’excédent définitif de recettes est de 129,25 francs.

Budget de chemins vicinaux pour 1886

-  3 journées de prestation évaluées à                                                    :   6.117,00 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                            :   1.856,26 F

-  Les ressources extraordinaires inscrites colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses réparties selon la colonne 4 du tableau des dépenses.

Emploi des subventions et emprunts en 1885

·       Vu l’emploi proposé par l’agent voyer pour 1885, le conseil propose :

-  Pour le réseau subventionné départemental, (travaux neufs chemin n° 11) : 40.989 F

-  Pour amortissement d’emprunt                                                           : 1.556 francs

-  Pour entretien des chemins de 1 à 10                                      : 1.793 francs

Reliquat de l’exercice de 1884 :

·       Ce reliquat de 190 francs sera réparti conformément aux indications de la colonne 6 du tableau de l’emploi proposé pour 1885.

Sectionnement de la commune :

·       Le conseil municipal maintient sa délibération du 7 décembre 1884 concernant le sectionnement pour les élections municipales par 15 voix contre 8.

·       Les conseillers de Saint-Malo-de-Guersac (BERSIHAND, RENAUDIN, AOUSTIN, CURET, LEBEZ, CATHELINAIS, CHARON, TUAL) maintiennent à propos du sectionnement leur protestation faite dans cette même délibération.

 

7 juin 1885 – Montoir

Séparation de Saint-Malo-de-Guersac

·       Le maire présente le dossier ainsi que les résultats de l’enquête relative à l’érection de la section de Saint-Malo-de-Guersac en commune :

-  « Considérant que la division des communes est en principe une chose mauvaise, attendu que dans cette division il y a toujours une section qui en est victime et quelques fois même les deux

-  Considérant que lorsqu’une commune fonctionne bien sous tous les rapports et suffit à tous ses besoins, qu’il est inopportun d’en distraire la moindre petite parcelle sans porter atteinte à ses intérêts

-  Considérant qu’une section qui a l’intention de s’ériger en commune doit posséder des ressources suffisantes et être en état dès le début de pouvoir établir un budget afin de ne pas grever les contribuables d’une façon exorbitante.

-  Considérant que les conseillers municipaux de la section de Montoir, quoique nommés seulement pour cette section, sont obligés de s’occuper des intérêts des deux sections.

-  Considérant que la section de Saint-Malo-de-Guersac ne possède pas les ressources suffisantes pour devenir commune, attendu que sans la section de Montoir il lui est impossible de se suffire à elle-même.

-  Considérant les 204 protestations consignées à l’enquête et les conclusions du commissaire enquêteur

-  Considérant que depuis un temps immémorial les habitants de Saint-Malo viennent à Montoir pour leurs affaires et qu’aujourd’hui les voies de communication étant plus faciles que jamais, ils pensent y venir avec beaucoup plus de commodité.

-  Considérant que s’il fallait diviser les communes qui ont des villages situés à 3, 4 et 5 kilomètres du bourg, le quart au moins des communes de la Loire-Inférieure se trouverait dans ce cas.

-  Considérant que si une section possède 2.000 habitants, ce n’est pas une cause suffisante pour la distraire de la commune dès lors que cette section ne peut se suffire à elle-même,

Le conseil délibère et demande à ce que la pétition des habitants de Saint-Malo-de-Guersac soit rejetée et à ce que la commune de Montoir reste telle qu’elle a toujours été ; le conseil s’oppose énergiquement à toute érection de commune nouvelle sur le territoire de celle de Montoir. »

Suivent 16 signatures de conseillers de Montoir

·       Les conseillers de Saint-Malo-de-Guersac émettent bien sûr une protestation :

-  « Les conseillers de Saint-Malo-de-Guersac soussignés protestent contre le refus d’avis favorable des conseillers de la section de Montoir pour l’érection de Saint-Malo en commune distincte et déclarent que la conclusion de Monsieur le commissaire enquêteur et le considérant des conseillers de la section de Montoir disant : les ressources de la section de Saint-Malo seront insuffisantes, sont contradictoires avec les chiffres de la statistique établie sur les rôles de la dite section (sic).[507] Ils maintiennent donc leur demande d’érection en commune distincte. »

Suivent 8 signatures des conseillers de Saint-Malo-de-Guersac

 

9 juin 1885 : Second traité franco-chinois de Tien-Tsin

 

28 juin 1885 – Saint-Joachim

École des garçons de Saint-Joachim : litige ÉVAIN[508]

·       Le sous-préfet invite la commune à payer à l’entrepreneur ÉVAIN de Pontchâteau la somme de 2.436,58 F due pour des travaux à l’école des garçons plus les intérêts de 5% devant courir de 26 décembre 1881 à ce jour.

Le conseil décide que c’est la caisse vicinale qui doit payer cette somme, attendu qu’elle a été employée à la vicinalité.

 

6 juillet 1885 : Louis PASTEUR vaccine pour la première fois contre la rage un petit berger alsacien.

 

9 août 1885 – Saint-Joachim

Chemin n° 1 des Martins : examen des modifications

·       Le conseil examine le dossier expliquant les modifications à faire sur ce chemin aux abords des ponceaux et le rehaussement du chemin sur 50 mètres à proximité du village. L’avis de l’agent voyer cantonal étant que la commune devra payer 880 francs sur les 2.200 francs de la facture totale, le conseil délibère sur les travaux et le montant à payer. Les travaux et le montant sont acceptés et seront payés sur les 14.000 francs affectés à la vicinalité de Saint-Joachim.

Concession dans le cimetière

·       Daniel AOUSTIN réclame à la commune une somme de 30 francs pour une concession dans le cimetière. Le conseil municipal décide que rien n’indique ce qu’est devenue cette somme et que la commune n’a donc pu en profiter. La demande est donc rejetée, Daniel n’aura qu’à s’adresser « à qui de droit ».[509]

 

15 août 1885 – Montoir

Demande de subvention

·       La commune demande que le Conseil Général veuille bien subventionner pour 1886 le chemin vicinal n° 11 faisant partie du réseau de 1880, commencé depuis plusieurs années afin d’en permettre le prompt achèvement.

Demande de concession d’un terrain communal par RICORDEL Eugène et Françoise

·       Eugène RICORDEL (1858-    ) et sa sœur Françoise (1854-    ), qui ont seuls le droit de préemption, demandent la concession d’un terrain vague de 279,20 m² situé au Village le long du chemin de petite communication n° 10 et longeant la propriété RICORDEL.

Le conseil municipal de Montoir donne son accord au prix de 0,30 F le m².

Assistance hospitalière

·       Une circulaire du 10 mars 1885 contenant un extrait de la loi du 7 août 1851, fait ressortir « la nécessité d’assurer pour l’avenir des soins intelligents et immédiats aux indigents de la commune qui seraient atteints de maladie exigeant un traitement spécial à l’hospice ou qui ne pourraient recevoir chez eux, faute de ressources, des soins appropriés à leur cas. »

Le conseil,

-  Vu la loi du 7 août 1851 qui met à la charge des communes privées d’établissements hospitaliers le traitement de leurs malades indigents dans les hospices ou hôpitaux.

-  Vu la délibération du 31 octobre 188 par laquelle le Conseil Général a fixé la subvention départementale qui sera accordée à la commune pour concourir à l’entretien dans les hospices de ses malades indigents,

-  Considérant que l’allocation d’une subvention départementale et l’organisation du service de l’assistance par Mr le préfet présentent des avantages incontestables au point de vue de l’humanité,

Décide que la commune de Montoir participera le cas échéant à ces avantages ; charge à Mr le maire de délivrer des certificats provisoires d’admission aux indigents dont l’état de maladie nécessiterait un traitement dans un hôpital[510].

Et prend l’engagement d’insérer au budget la part de dépenses qui incombera à la commune. »

Pompe à incendie

·       Le conseil décide que le reste de l’emprunt au Crédit Foncier qui n’aura pas été dépensé soit employé à construire une bâtisse pour y loger la pompe à incendie de la commune.

 

8 novembre 1885 – Montoir

Écoles des filles de Saint-Malo et des garçons de Montoir

·       Le décompte des travaux pour ces deux écoles est le suivant :

-  École des filles de Saint-Malo : dépenses : 28.867,90 F                       Crédit prévu : 27.000,00 F

-  École des garçons de Montoir : dépenses : 10.810,77 F                       Crédit prévu : 14.680,57 F

Total       : 39.678,67 F                                         : 41.680,57 F

Il reste donc un boni de 2.001,90 F que le conseil décide d’employer ainsi :

-  Indemnité pour l’inspecteur primaire                                                                  : 100 F

-  À Mr PAVIN pour l’établissement des décomptes                                                :   60 F

-  Réparations et achats de mobilier scolaire aux écoles communales de Montoir    : 600 F

-  Réparations et achats de mobilier scolaire aux écoles communales de Saint-Malo    : 600 F

-  Réparations et achats de mobilier scolaire à l’école communale de Trignac         : 600 F

·       Le conseil municipal prie le préfet de vouloir bien, maintenant que tous les travaux sont terminés, faire verser dans la caisse de la commune la subvention de 4.000 F promise par l’État pour la construction des classes de l’école des garçons de Montoir.

Cimetière

·       Crédit alloué : 3.408,80 F        dépenses : 3.383,35 F

Il reste donc un boni de 25,45 F dont bénéficiera la caisse de la commune.

Emprunt de 8.000 F

·       La municipalité demande à ce que les 2.000 francs disponibles sur l’emprunt fait par la commune auprès du Crédit Foncier pour la réparation de l’école de Trignac soient employés ainsi :

-  Construction et installation d’une maison pour la pompe à incendie                    : 1.500 F

-  Actes et frais d’acquisition des terrains pour l’agrandissement du cimetière        :    500 F

Concernant le cimetière, le maire est autorisé à traiter de gré à gré avec GUIHÉNEUF[511] de Trignac.

Église de Saint-Malo-de-Guersac

·       Le maire annonce que l’État amis à la disposition de la commune, à titre de subvention pour la fabrique de Saint-Malo, la somme de 5.000 F destinés à l’achèvement de l’église de Saint-Malo.

École de Saint-Malo-de-Guersac : Affaire DOUBLÉ

·       Le conseil municipal demande au préfet de bien vouloir prendre en considération la demande faite le 13 juillet 1884 pour aider la commune à payer 7.055,80 F restant du compte DOUBLÉ.

La commune a payé son tiers (2.500 F) et elle demande de nouveau que l’État et le département veuillent bien prendre à leur charge le reste de la dépense chacun pour un tiers comme cela a lieu habituellement[512].

Fabrique de Saint-Malo-de-Guersac

·       La fabrique de Saint-Malo-de-Guersac désire contracter un emprunt auprès du Crédit Foncier. Le conseil municipal considérant que, d’après la loi du 8 avril 1884, les dépenses de culte ne sont plus obligatoires pour les communes, que par conséquent ces dernières ne sont plus responsables des emprunts des fabriques, donne un avis favorable.

Foire de la Chapelle-Launay

·       Avis favorable au déplacement de la foire de cette commune du 20 mars au 26 août.

Chemin des Rivières : demande d’expropriation

·       Vu les différentes tentatives d’arrangement proposées par la municipalité et le prix exorbitant demandé par certains propriétaires, le conseil municipal demande à nouveau l’expropriation le plus vite possible des terrains nécessaires à la confection de ce chemin c’est-à-dire de :

-  Veuve MAHÉ Joseph,

-  Jean-Baptiste DENIAUD (1820-1892),

-  Veuve VIAUD remariée à GUILLEMOT,

-  Veuve PERRAUD Pierre Marie (Marie Françoise PÉZERON (1848-    )),

-  Les héritiers d’Étienne DENIAUD,

-  Veuve de Denis ÉVIN (MOYON Henriette Eulalie (1814-1895)),

-  Veuve de Jean-Baptiste LEFEUVRE,

-  Mademoiselle ALLAIRE,

-  Jean-Baptiste MOYON,

-  Veuve d’Étienne LEFEUVRE (Anne Pascaline RIO (1848-    ))

-  Veuve de Joseph LEFEUVRE (Marie Madeleine BROUSSARD (1836-    )),

-  Pierre HERVO,

-  Pierre Marie QUIQUERO (1830-1892)

-  Emmanuel CORMERAIS (1844-    )

Chemin n° 11 de Trignac à Grand Marsac : projet

·       Le conseil municipal approuve le projet et demande au préfet de procéder à l’adjudication le plus vite possible.

Chemin n° 19 du Pré neuf aux Rivières :

·       La commune paiera les terrains du chemin n° 19 à 1,25 F le m², prix auquel ont été achetés presque tous ceux de la Compagnie des Forges.

 

Répartiteurs pour 1886 : proposition

·       Pour se conformer à la loi du 5 avril 1884, le conseil municipal de Montoir propose comme répartiteurs pour 1886 les propriétaires à Montoir suivants :

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

DANIEL Pierre à La Grée

(1844-       )

NICOLAS Pierre Henri, à Erran

 

LEBES Émile, au Pin

(1841-       )

BOULET François Eugène, à La Ramée

(1826-1902)

RENAUDIN Pierre, à La Rue

(1847-       )

MAHÉ Jean dit Petit Jacques, Fédrun

 

LOUIS Jules à Gron

(1851-       )

HUBEAU Jules, Méan

(1841-1900)

MEIGNEN Louis, à Trignac

(1841-1891)

NAUD Louis, à Nantes

 

ROBERT Étienne, à Aisne

(1834-1895)

ÉVAIN Jean-B., arpenteur, St Joachim

(1854-1934)

DANAUD Pierre, à La Ramée

(1817-1896)

LEBEAU Joseph, à Donges

(1818-       )

TESSIER André à Trignac

(1844-       )

BERTHO François, Laufouis

(1838-       )

AOUSTIN Étienne, La Belotais

(1820-1890)

TARTOUÉ Pierre, à Méan, La Croix

(1821-1893)

JOUAUD Auguste, à Certé

(1854-1930)

THOMAS Jean, construc., Saint-Joachim 

(1835-1893)

 

 

 

 

 

Révision des listes électorales

·       Sont nommés délégués pour la section du bourg :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1821), maire, président, Claude SAUGEOT (1842-    ) de Trignac, délégué.

-  Constant RICORDEL (1822-1906) à Loncé et François LIRON (1828-1888) à La Croix de Méan sont chargés de statuer sur les réclamations.

·       Sont nommés délégués pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1921), maire, président, Pierre BERSIHAND (1831-1908) à Brais, délégué

-  Généreux CURET (1826-1886) à Pontchareau et Philippe TUAL (1819-1897) à Rosé sont chargés de statuer sur les réclamations.

Envahissement de terrain par TENAUD Éphrem

·       Le maire soumet au conseil municipal le plan d’un terrain communal envahi et excavé par Éphrem TENAUD (1842-    ). Le conseil nomme une commission pour examiner le terrain et faire un rapport pour la prochaine séance.

 

15 novembre 1885 – Saint-Joachim

Foire de La Chapelle-Launay

·       Accord pour le changement de date de la foire du 20 mars au 26 août.

Droits de place

·       L’adjudication des droits de place à Joseph LOISEAU pour 3 ans arrive à expiration le 31 décembre 1885, il convient donc de faire la demande d’une nouvelle adjudication. Le conseil municipal est d’avis de renouveler le bail pour 3 années du 1 janvier 1886 au 31 décembre 1888.

Assurance des bâtiments communaux

·       Les bâtiments communaux ne sont pas assurés. Le conseil municipal décide :

-  D’assurer à la compagnie L’AIGLE pour 90.000 F les 3 écoles de filles de la commune moyennant une prime annuelle de 25,10 F et contrat de 10 ans à compter du 2 juin 1885.

-  D’assurer à la compagnie La CONFIANCE pour 10 ans avec effet au 31 octobre 1885 l’école des garçons de la commune, la maison de l’instituteur et la mairie, le tout pour une valeur de 40.500 F et une prime annuelle de 11,60 F.

Révision des listes électorales

·       Délégués pour la formation des commissions électorales pour 1886 : le conseil nomme :

-  Délégué                                   : AOUSTIN Pierre Marie, maire

-  Traitement des réclamations    : VINCE Jean-Baptiste et MAHÉ Joachim

Nomination des répartiteurs pour 1886

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

OLIVAUD Joseph à La Rinais

 

VINCE Jean fils de Jean, Les Vinces

 

DAVID Jean-Baptiste, La Rochette

(1851-       )

BERCEGER Pierre, Pendille

(1831-1896)

MOYON Jean-Baptiste, La Rochette

 

AOUSTIN Luc, à La Grée

 

MAHÉ Pierre, Les Moyons

 

MAHÉ Pierre, à L’Isle

 

MOYON Julien, menuisier au bourg

 

PÉZERON Clair, à Rosé

(1849-       )

JOALLAND Julien, Pendille

(1837-1892)

POULO Louis, à l’Ile en Crossac

(1823-       )

MAHÉ Généreux Clair, Mazin

(1852-1923)

MAHÉ Jean, à l’Ile en Crossac

 

AOUSTIN Joseph dit Frisé, Le Pintré

 

MAHÉ François, au bourg de Crossac

 

AOUSTIN Pierre, La Clairvaux

 

OLIVAUD Jean-Baptiste, à la Grée

(1843-1890)

OLIVAUD Jacques, Mazin

(1829-1899)

OLIVAUD Joseph, à Aisne

(1841-       )

 

Chemin N° 3 du Lony à Pendille : projet d’exécution

·       Le conseil municipal vote pour accepter le projet et le lancer.

Chemins n° 6 et 7 projet d’exécution

·       L’assemblée municipale donne à l’unanimité un avis favorable à la réalisation des chemins de petite communication n° 6, chemin de Mazin, et n° 7 du Lony à la Roderie, tant sur le tracé, le nivellement que sur les parcelles à acquérir. Néanmoins l’examen des réclamations amène les réponses suivantes :

-  « Chemin de Mazin n° 6 :

-  La réclamation du sieur AOUSTIN Julien est rejetée, n° 163

-  La demande de Pierre HALGAN, n° 154 est acceptée suivant la ligne bleue

-  La demande du sieur MAHÉ Joseph, propriétaire du terrain n° 498 du plan cadastral est accordée au sens qu’il fournit le terrain pris par le tracé en ligne bleue à l’origine du projet en échange du terrain communal laissé en face et compris dans le premier projet ou tracé en rouge.

-  La demande du sieur OLIVAUD Grégoire, n° 1 demandant le tracé en ligne bleu est accordée.

-  La réclamation du sieur MAHÉ Guillaume, n° 46 est rejetée

-  La demande du sieur JOALLAND, n° 141 est accordée en ce sens que l’assemblée est d’avis de renvoyer le chemin au levant de 2 mètres.

-  La réclamation AOUSTIN Jacques n° 154 est rejetée

-  La demande du sieur OLIVAUD Jacques n° 71 demandant à suivre la ligne bleue est acceptée

-  La réclamation du sieur VALTIER François n° 101 est rejetée.

-  La réclamation du sieur AOUSTIN Étienne, n° 143 est rejetée

-  La réclamation du sieur HALGAND Pierre, n° 24 est rejetée

-  Chemin du Lony à La Rodrie :

-  La demande du sieur LOISEAU Pierre, n° 4 demandant à rejeter le chemin vers le couchant de 2 mètres est accordée pour 1,20 m de rejet.

-  La réclamation du sieur MOYON Jean-Baptiste, n° 29 est rejetée

-  La réclamation du sieur VAILLANT Jean-Baptiste, n° 39 est accordée pour qu’il se range d’un mètre vers le couchant. ».

 

22 novembre 1885 – Saint-Joachim

Suite de la réunion précédente

-  « La réclamation n° 39 du sieur VAILLANT Jean-Baptiste (1838-1925) a été accordée pour rejet du tracé vers le couchant de 1 mètre par 12 membres du conseil, 3 ont accordé un rejet vers couchant de 2,50 mètres

-  La demande n° 37 de la veuve COQUARD est acceptée pour rejet du chemin vers couchant de 1 mètre.

-  La réclamation n° 47 du sieur MOYON Jean-Baptiste est rejetée

-  La réclamation n° 66 du sieur HALGAND Généreux est rejetée

-  La réclamation n° 98 du sieur AOUSTIN Jacques est rejetée

-  La demande n° 113 du sieur MAHÉ Pierre tendant à rejeter sa maison vers ses propriétés en face de la dite maison est acceptée.

-  La réclamation de VINCE Pierre, n° 117 demandant le rejet du chemin de 1 mètre vers le levant est acceptée avec l’autorisation de AOUSTIN Pierre son voisin en face.

-  La réclamation n° 136 du sieur MOYON Pierre est rejetée

-  La demande n° 137 du sieur OLIVAUD Joseph est accordé pour le rejet du chemin vers couchant d’1 mètre.

-  La réclamation n° 172 du sieur AOUSTIN Pierre est rejetée

-  La réclamation n° 197 du sieur MOYON Jean-Baptiste est acceptée pour le rejet du chemin vers couchant de 1 mètre.

-  La réclamation n° 202 du sieur AOUSTIN Pierre est rejetée

-  La demande n° 210 du sieur BERCEGER Joseph est acceptée suivant la ligne bleue

-  La réclamation n° 224 du plan cadastral est rejetée

-  La réclamation du sieur AOUSTIN Pierre n° 118 est rejetée

-  La demande n° 116 du sieur AOUSTIN Joseph est acceptée

-  La réclamation n° 28 de VINCE Jean est rejetée

-  La réclamation n° 211 des mineurs VINCE est rejetée.[513]

 

Foires de Quilly

·       Acceptation des 2 nouvelles foires demandées par Quilly pour le 2ème samedi de janvier et le 3ème samedi d’avril.

Nouvelles foires de Saint-Joachim

·       Le conseil municipal demande la création de deux nouvelles foires à Saint-Joachim le 2ème jeudi de février et le 2ème samedi d’avant le dimanche de la Passion.

 

29 novembre 1885 – Saint-Joachim

École des filles de Saint-Joachim : solde ASTRUC (Menuisier)

·       Le sieur ASTRUC demande à obtenir les intérêts des soldes lui restant dus sur le montant des travaux de construction de l’école des filles à Saint-Joachim.

Le conseil municipal déclare que les travaux d’ASTRUC ont été mal exécutés :

-  Que plus de 100 mètres de croisées ont été faits en châtaigner pour du chêne

-  Que la commune s’est imposée largement et qu’elle a payé sa part

-  Que l’argent qui reste dû à ASTRUC est dû par l’État.

École des garçons de Saint-Joachim : litige ÉVAIN

·       Concernant la demande du sieur ÉVAIN réclamant 2.436,58 F, l’assemblée ne pouvant savoir d’où provient le déficit puisque d’après les comptes rendus de l’architecte, la commune devait avoir l’argent nécessaire pour la dite construction[514], demande au préfet de venir en aide à la commune déjà beaucoup trop imposée en centimes additionnels.

 

28 décembre 1885 : Réélection de Jules GRÉVY à la présidence de la République

 

1886

 

Première fabrication industrielle de l’aluminium

 

7 janvier 1886 : sur recommandation de CLÉMENCEAU, le général BOULANGER devient ministre de la guerre

 

10 janvier 1886 – Saint-Joachim

Salle d’asile

·       Rosalie HALGAND (1837-1897), propriétaire de la maison d’asile, demande à porter le loyer de la salle d’asile à 300 francs avec un bail 3,6,9 en années entières et consécutives.

L’assemblée considère que la salle d’asile n’est utile que pour la section du bourg, que les villages éloignés forment la grande partie de la population qui ne peut en profiter. Il rejette donc la demande à la majorité de 15 voix contre 3 et rejette en même temps le local.[515]

Primes d’assurance :

·       Le conseil municipal vote un crédit de 45 F pour payer les primes d’assurance des compagnies l’AIGLE et La CONFIANCE dont le prix des deux se monte à 38,50 F.

 

24 janvier 1886 – Montoir

Séparation de Saint-Malo-de-Guersac

·       Le maire met sous les yeux du conseil municipal la réponse de la commission syndicale de Saint-Malo à la lettre du sous-préfet relative à l’indemnité que la commune de Montoir est en droit de réclamer à cette section dans le cas où elle viendrait à être érigée en commune.

Le conseil déclare formellement qu’il est opposé à toute division de la commune de Montoir pour les raisons énoncées dans sa délibération du 7 juin 1885.

-  « Considérant que le paragraphe 4 de l’article 7 de la loi du 5 avril règle d’une façon très nette la situation des biens qui servent à usage public, églises, mairies, maisons d’école, voies publiques, cimetières

-  Considérant que la commune a la propriété des biens servant à un usage public, sauf à les reprendre en cas de séparation

-  Considérant d’un autre côté que ces édifices et autres immeubles qui sont attribués ainsi à la commune nouvelle ou à la commune à laquelle se fait la réunion, peuvent être l’objet d’une indemnité pour la commune qui les a construits ou acquis et qui en est dépossédée en tout ou partie

-  Considérant que Mr VIVIEN, rapporteur de la loi du 18 juillet 1837 s’exprimait ainsi : «  le principe d’une indemnité au profit de la commune à qui la distraction d’une partie de son territoire enlevait un de ses édifices publics ne se trouve plus écrit il est vrai dans la loi mais il n’est pas contesté »

-  Considérant que le principe d’indemnité était aussi clairement admis par le rapporteur de la commission sur la loi du 5 avril 1884

-  Considérant que le jurisconsulte TAULIER dans son commentaire de cette loi paragraphe 4 article 7 exprime ainsi à son tour « le principe à indemnité est donc certain ; c’est l’autorité supérieure qui aura à statuer sur une demande de cette nature, dans la pratique il en a toujours été ainsi »

-  Considérant enfin que la commune de Montoir est en droit, d’après les textes de loi précités, de réclamer à la section de Saint-Malo, en cas de séparation, une indemnité et que, forte de son droit, elle ne doit pas y manquer

-  Considérant que, sans remonter plus haut, la commune de Montoir, depuis 37 ans a dépensé pour la section de Saint-Malo les sommes suivantes entièrement prises sur le produit de la vente des communs de Penhoët (section de Montoir-Méan) c’est-à-dire appartenant en propre à cette section :

-  Le 21 février 1864, pour arranger le chemin rural du moulin du Pin à La Rue   :   3.000 F

-  Le 25 septembre 1864 pour l’église de Saint-Malo (vote renouvelé 2 fois        : 10.000 F

-  Le 19 février 1865 pour le cimetière et l’église de Saint-Malo                          : 15.800 F

-  Le 25 juin 1865 pour le presbytère de Saint-Malo                                            :   8.000 F

-  Le 4 février 1866 pour le chemin d’Erran et le pont de Boisman                      :   8.000 F

-  Le 4 octobre 1866 : ventes de rentes pour finir le même travail                      : 18.500 F

-  Le 17 février 1867, pour finir le presbytère de Saint-Malo                                :   4.391 F

-  Le 2 juillet 1876, pour la construction de l’école des garçons de Saint-Malo     :   5.000 F

Soit               : 72.631 F

-  Pour l’emprunt contracté pour le cimetière de Montoir et pour celui contracté à la caisse des chemins vicinaux et à la caisse des écoles pour la maison d’école des filles de Saint-Malo, la section en ayant eu les charges en partie devra aussi en partie en recueillir les bénéfices. L’administration supérieure statuera sur ce sujet en cas de séparation.

-  Quant au produit des rentes de la Brière, Saint-Malo devra avoir une part proportionnelle au nombre de ses tourbeurs. (le conseil tient toutefois à faire remarquer que si Saint-Malo doit toucher cette somme, elle le doit à la section de Montoir-Méan qui paya à la Compagnie De BRAY, le 18 décembre 1864, la somme de 58.596 F pris sur la vente des communs de Penhoët)

Le conseil déclare en définitif réclamer à la section de Saint-Malo en cas de séparation la somme de 72.000 F. il déclare en outre que dans le cas où des réclamations viendraient à se produire en disant que l’argent voté n’a pas été touché, il ne saurait les admettre, attendu que tous les travaux ont été exécutés et que l’on ne trouve aucune trace d’autres sommes votées pour le même usage.

Pré COSTE : projet d’acquisition

·       Montoir, qui prend de jour en jour de l’importance, est privée de champ de foire, aussi le maire propose d’acquérir le pré Coste, propriété de de Mr SEGUIN qui doit être vendu le 31 janvier. Ce pré de 63,10 ares situé près du boulevard[516] est dans une très belle situation et conviendrait parfaitement.

Le conseil municipal adhère à la proposition du maire et délègue le maire Gustave BARBIN, Jean-Baptiste ALLAIRE et Édouard PHÉLIPOT pour se rendre à la vente et acheter le terrain.

Haras : 4ème étalon

·       Vu l’importance croissante de la station d’étalons de Montoir, le conseil municipal vote une somme de 250 francs pour l’installation d’une stalle destinée à loger un 4ème étalon et 250 francs pour diverses réparations à faire au haras. Ces sommes seront prises sur les ressources ordinaires de la commune et ensuite au budget additionnel de 1886.

Chemin des Rivières : frais d’expropriation

·       Les fonds destinés à payer les terrains seront pris sur l’emprunt contracté à la Caisse de chemins vicinaux le 9 mai 1881. Le conseil, considérant en outre que les habitants des Rivières qui sortaient de chez eux en passant sur les terrains de la Compagnie des Forges, ne le peuvent plus, la compagnie ayant fait entourer ses propriétés. Il ne leur reste donc plus pour sortir que l’ancien chemin complètement impraticable. L’administration est donc priée de hâter le plus possible l’expropriation de façon que le jury puisse terminer ses opérations cet été et que le chemin puisse être immédiatement commencé.

Demande de concession d’un terrain communal par CORMERAIS François

·       François CORMERAIS (1840-1896) demande la concession d’un terrain vague communal de 19,50 m² situé sur le bord du chemin n° 11 et longeant sa propriété. Le conseil municipal accepte la vente à 1 franc du m².

Demande de concession d’un terrain communal par GUILLOU Pierre

·       Pierre GUILLOU (1845-    ) demande la concession d’une parcelle de terrain communal de 29,46 m² située à l’Isle sur le bord du chemin n° 8 et longeant sa propriété. Le conseil municipal, considérant que cette parcelle est utile pour la sortie des champs, rejette la demande.

Demande de concession d’un terrain communal par GUILLAUME Joseph

·       Joseph GUILLAUME (1851-    ) demande la concession d’une parcelle de terrain communal de 47 m² sise à Bert le long du chemin n° 11 et longeant sa propriété, parcelle pour laquelle il a, seul, droit de préemption. Le conseil municipal accepte la vente au prix de 0,30 F le m².

Foires de Quilly

·       Acceptation de la création de 2 foires à Quilly : le 2ème samedi de janvier et le 3ème samedi d’avril.

 

 

Protestation

·       Les conseillers municipaux de la section de Saint-Malo protestent contre le compte de l’indemnité réclamée par la commune de Montoir à la section de Saint-Malo et signent les autres articles.

 

26 janvier 1886 : Début de la grève des mineurs à Decazeville. BOULANGER fait envoyer la troupe. Le travail reprend le 29.

 

7 février 1886 – Saint-Joachim

École des filles de Saint-Joachim : solde ASTRUC (Menuisier)

·       Le conseil municipal nomme THOMAS Jean-Baptiste pour accompagner le maire devant le conseil de préfecture pour l’affaire des travaux de l‘école des filles.

 

7 février 1886 – Montoir

Pré Coste : acquisition

·       Missionné par le conseil municipal, le maire a acquis le pré Coste lors de l’adjudication du 31 janvier (sauf acceptation de l’autorité supérieure) pour la somme de 5.300 francs.

Pour couvrir cet achat le conseil décide d’emprunter au Crédit Foncier une somme de 6.000 F, 700 francs étant nécessaires pour les frais d’acte et de nivellement. Cet emprunt sera remboursable sur 20 ans avec des annuités de 480 francs (capital et amortissement). L’annuité sera prise sur les ressources ordinaires et inscrite tous les ans au budget additionnel à partir de 1886.

« Le budget additionnel de la commune, dégrevé des sommes destinées à payer le mobilier scolaire de Trignac et de l’école des filles de Saint-Malo va se trouver en excédent chaque année d’autant plus qu’en outre il y aura encore à prélever les droits de place du nouveau champ de foire qui seront mis en adjudication aussitôt les formalités remplies. Or ce droit de place rapportera au minimum 550 francs. Par conséquent, rien qu’avec ce droit la commune pourra amplement payer son annuité et même aura du boni[517]. »

 

21 février 1886 – Saint-Joachim

Soutien de famille :

·       Conscrit de la classe 1885 à Pontchâteau, n° 74 du tirage au sort, Joseph Marie FOURÉ (1865-1938) demande à être considéré soutien de famille pour être exempté du service militaire.

Considérant qu’il est orphelin de père et mère, qu’il est le soutien de famille de ses trois frères mineurs âgés de 13, 11 et 8 ans, de la deuxième femme de son père et que la famille est indigente, le conseil municipal lui accorde le statut de soutien de famille à l’unanimité.

Démolition d’un four

·       Le conseil municipal accorde 70 francs à Luc BLOYET pour effectuer la démolition d’un four sur le chemin n° 5 du bourg à Bais, somme qui sera payée par la vicinalité.

Salle d’asile, école maternelle

·       Ayant trouvé un local convenable pour la somme de 150 francs, libre en février 1887, chez Julien MAHÉ dans le bourg de Saint-Joachim, le conseil municipal confirme son refus de la demande de Rosalie HALGAND, propriétaire actuelle de la salle d’asile. De plus, un autre local appartenant à Joachim VINCE et situé au Lony après le bourg de Saint-Joachim pourra être utilisé dans les plus brefs délais pour la somme de 100 francs.

Chemin n° 7 du Lony à La Rodrie

·       Le conseil municipal donne un avis favorable au projet de tracé, au nivellement et à l’état parcellaire des terrains à acquérir pour l’établissement de ce chemin. Il admet aussi ce qu’il a décidé dans ses délibérations du 15 et du 22 novembre 1885 et rejette toute les nouvelles réclamations.

 

25 février 1886 : Reprise de la grève à Decazeville. Elle se terminera le 14 juin.

 

14 mars 1886 – Montoir

Élections sénatoriales : élection des délégués de la commune

·       Le décret du 2 mars 1186 convoque les conseils municipaux à élire des délégués et suppléants en vue des élections sénatoriales qui doivent avoir lieu le 18 avril 1886 dans le département. L’élection des délégués doit se faire au scrutin secret sans débat et à la majorité absolue des suffrages des conseillers municipaux.

·       Résultat du vote des délégués titulaires[518] :

-  Nombre de conseillers présents           : 22 sur 23

-  Suffrages exprimés                              : 22

-  Bulletins blancs                        : 0

-  Majorité absolue                                  : 11

-  Ont obtenu      : Gustave Édouard BARBIN, maire       : 15 voix, qui accepte le mandat

: Jean-Baptiste ALLAIRE, adjoint          : 15 voix, qui accepte le mandat

: Édouard PHÉLIPOT, adjoint               : 15 voix, qui accepte le mandat

: Victor DEFRADAS, conseiller             : 15 voix, qui accepte le mandat

: Edmond LEDUC, conseiller                : 15 voix, qui accepte le mandat

: Claude SAUJEOT, conseiller               : 15 voix, qui accepte le mandat

: Constant RICORDEL, conseiller         : 15 voix, qui accepte le mandat

: Pierre Henri CLÉROUX, conseiller      : 15 voix, qui accepte le mandat

: Frédéric LOUIS, conseiller                 : 15 voix, qui accepte le mandat

Les personnes suivantes, qui ne sont pas conseillers municipaux ont obtenu 7 voix :

Léon CADO, médecin, NAUD, marchand de vin, RICHARD du Clos

Emmanuel CORMERAIS , CURET Victor Julien (Pontchareau), CURET de Montoir

Luc LEFEUVRE, LEBEZ

Et BERSIHAND 6 voix, CATHELINAIS 1 voix

·       Résultat du vote des délégués suppléants[519] :

-  Votants                                    : 22

-  Bulletins blancs                        : 7

-  Suffrages exprimés                            : 15

-  Majorité absolue                                  : 8

-  Sont élus : Auguste JOUAUD (1854-1930), conseiller : 15 voix et François LIRON, conseiller : 15 voix

 

14 mars 1886 – Saint-Joachim

Élections sénatoriales : élection des délégués de la commune

·       Le décret du 2 mars 1186 convoque les conseils municipaux à élire des délégués et suppléants en vue des élections sénatoriales qui doivent avoir lieu le 18 avril 1886 dans le département. L’élection des délégués doit se faire au scrutin secret sans débat et à la majorité absolue des suffrages des conseillers municipaux.

·       Résultat du vote des délégués titulaires : 1er tour de scrutin

-  Nombre de conseillers présents           : 21 sur 23

-  Suffrages exprimés                              :

-  Bulletins blancs                        :

-  Majorité absolue                                  :

-  Ont obtenu      : Jean-Baptiste THOMAS (1835-1893)  : 16 voix, qui accepte le mandat

: Désiré CORBILLÉ (1840-1894)          : 15 voix, qui refuse le mandat

: Auguste MOYON (1833-1906)           : 13 voix, qui accepte le mandat

: Jean-Baptiste MOYON                         : 11 voix, qui accepte le mandat

: Joseph MAHÉ                                    : 11 voix, qui accepte le mandat

: Jean MAHÉ                                        : 11 voix, qui accepte le mandat

·       Résultat du vote des délégués titulaires : 2ème tour de scrutin

-  Nombre de conseillers présents           : 21 sur 23

-  Suffrages exprimés                             : 21

-  Bulletins blancs                        : 0

-  Majorité absolue                                  : 11

-  Ont obtenu      : les résultats ne figurent pas dans le registre.

·       Résultat du vote des délégués titulaires : 3ème tour de scrutin

-  Nombre de conseillers présents           : 21 sur 23

-  Suffrages exprimés                             : 21

-  Bulletins blancs                        : 0

-  Majorité absolue                                  :

-  Ont obtenu      : Pierre Marie AOUSTIN                        : 11 voix, qui accepte le mandat

: Joachim VINCE                                  : 10 voix, qui accepte le mandat

: Pierre Luc VINCE (1851-1903)          :   9 voix, qui accepte le mandat

: Jean-Baptiste VINCE                         :   8 voix, qui accepte le mandat

·       Résultat du vote des délégués suppléants : 1er tour de scrutin

-  Votants                                    : 21

-  Bulletins blancs                        : 0

-  Suffrages exprimés                            : 21

-  Majorité absolue                                  : 11

-  Sont élus : Jean MAHÉ : 11 voix

·       Résultat du vote des délégués suppléants : 2ème tour de scrutin

: Jean-Baptiste VAILLANT                    :  11 voix, qui accepte le mandat

 

4 avril 1886 – Saint-Joachim

Soutien de famille

·       Jean-Baptiste BLOYET (1865-1926), conscrit de la classe 1885, n° 81 du tirage à Pontchâteau, demande à être considéré comme soutien de famille pour être exempté du service militaire.

Le conseil municipal considérant qu’il est l’unique soutien de sa famille composée de ses père et mère et de 4 enfants, que le père est infirme, ayant depuis longtemps deux ulcères à la jambe droite qui l’empêche de vaquer aux travaux nécessaires à l’alimentation de sa famille qui est vraiment indigente, accepte de le reconnaitre comme soutien de famille et prie l’autorité compétente d’y porter tout son intérêt.

Salle d’asile, école maternelle

·       Sur la proposition du maire de s’entendre avec Rosalie HALGAND, propriétaire de la salle d’asile pour continuer le bail de ladite maison, cette proposition est mise aux voix : sur 14 présents 8 voix ont été contre le bail prétendant que la maison de Julien MAHÉ était bien suffisante et convenable pour y loger les petits enfants, 5 voix ont été pour continuer le bail au prix de 200 francs (en exceptant le jardin, proposition de Melle HALGAND), 1 voix s’est abstenue.

 

2 mai 1886 – Montoir

Adjudication du droit de place

·       Le conseil municipal approuve le cahier des charges du droit de place et il autorise, à partir du 1er octobre 1886, l’adjudicataire à percevoir les droits de place. Le prix du m² est fixé à dix centimes.

Cahier des charges : « Le bail du droit de place de Montoir, non compris Saint-Malo et Trignac sera fait pour 3 années consécutives qui commenceront le 1er octobre 1886…L’adjudication aura lieu le…à 1 heure après-midi en présence du maire et de deux conseillers municipaux et du receveur municipal de la commune. La mise à prix sera de 500 francs payables en 2 semestres, la moitié au 1er mars et l’autre moitié au 1er septembre à la caisse du receveur municipal. L’adjudicataire ne pourra céder son droit au bail, en tout ou partie sans le consentement du conseil municipal. Le droit de place sera de 10 centimes le m² ou de 10 centimes par tête de gros bétail et de 5 centimes par tête de mouton ou de porc.

Les frais d’affiches et de publication sont à la charge de l’adjudicataire.[520] »

Chemin n° 17 : Demande d’expropriation de TARTOUÉ

·       Vu la réponse négative du sieur TARTOUÉ (Pierre ou Honoré ?) de La Croix de Méan à la lettre d’offre qui lui a été faite pour la cession d’une parcelle de terrain nécessaire à la confection du chemin n° 17 de La Menée Lambourg ainsi qu’aux différentes tentatives d’arrangement proposées par la municipalité et la demande exorbitante qu’il fait, décide le conseil municipal à demander l’expropriation de son terrain.

Il demande aussi que le jury qui doit descendre à Trignac pour le chemin des Rivières descende en même temps à La Croix de Méan. Le prix fixé par le jury sera payé au sieur TARTOUÉ sur l’emprunt fait à la Caisse des chemins vicinaux.

Chemin n° 17 : indemnisation

·       Le conseil municipal, pour l’achat de terrains nécessaires à la construction de ce chemin, décide de verser :

-  363 F à Mathurin PIQUET et 200 F à la veuve BRILLAND

Commissions

·       2 commissions sont formées :

-  Cimetière de Saint-Malo : ALLAIRE, DEFRADAS, RICORDEL, LEBEZ et CATHELINAIS

-  Budget : DEFRADAS, CLÉROUX, LEDUC, BERSIHAND et RENAUDIN

 

9 mai 1886 – Saint-Joachim

Bilan comptable 1885 présenté par le receveur municipal GRILLIÈRE

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1885

 

 

- Résultat créditeur précédent

6.067,67

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

24.537,44

- Dépenses intermédiaires au 31/12

24.260,82

- Solde créditeur (*)

6.334,09

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1886

 

 

 

- Recettes définitives de 1885

25.565.45

- Dépenses définitives de 1885

25.899,54

- Solde créditeur année 1885

 

- Solde débiteur année 1885

334,09

Reprise solde créditeur 1884

4.459,16

Reprise solde débiteur 1884

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif

4.125,07

Solde débiteur définitif

 

(*) Erreur, en fait 6.344,29 F

Votes divers

-  Loyer de la salle d’asile                                                                       :   2,5 centimes soit 200 F

-  Supplément de traitement du secrétaire de mairie                              :   2,5 centimes soit 200 F

-  Salaire du garde champêtre                                                                :   5,0 centimes soit 445 F

-  Traitement de la femme de service de la salle d’asile                           :   3,5 centimes soit 300 F

-  Alignement du budget de 1885                                               : 10,0 centimes

-  Assurances des bâtiments communaux                                    : 68,00 Francs

 

23 mai 1886 – Saint-Joachim

Budget spécial de 1887, chemins vicinaux

·       Chemins vicinaux

-  3 journées de prestations dont le produit est évalué à                         :   3.486,00 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires dont le produit est évalué à                            :      445,75 F

-  Une somme de ?? à prélever sur les ressources ordinaires communales          :                 F

-  Les ressources extraordinaires selon la colonne 4 du tableau des recettes.

-  La répartition des dépenses selon la colonne 4 du tableau des dépenses.

·       Répartition des subventions et emprunts pour 1885, réseau de 1868

-  Emprunts de la commune pour le réseau de 1868                                           :   2.800,00 F

-  Subventions du département pour entretien du réseau de 1868                      :   5.900,00 F

-  Subvention de l’État pour le réseau de 1868                                                   :   1.360,00 F

-  Emprunts par le département au lieu des communes (rés. Subventionné)       :   2.000,00 F

-  Subvention département pour remboursement d’emprunt (réseau 1868)        :   1.400,00 F

Soit un total de            : 13.400,00 F

 

Emploi proposé pour 1886

N° art.

1

 

 

2

 

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition de

la Commune

6

 

 

Réseau subventionné 

 

 

 

1

 

Amortissement d’emprunt

Par voie de subventions

1.400,00 F

1.400,00 F

2

 

Chemin du Lony à Pendille

Travaux neufs

   10.597,00 F

10.597,00 F

3

 

Chemin de Brécun, solde

Travaux neufs

1.463,00 F

1.463,00 F

 

 

 

Total :

13.460,00 F

13.460,00 F

 

 

Emploi du reliquat 1885

 

 

 

1

 

Chemin du Lony à Pendille

Travaux neufs

619,44 F

619,44 F

 

 

 

Total :

619,44 F

619,44 F,

 

 

 

 

 

 

 

Cotes irrécouvrables de 1885

·       Le conseil municipal admet les cotes de prestation irrécouvrables de la colonne 9 de l’état.

Dédommagement de Pierre HALGAND

·       Le conseil municipal consent à abandonner à Pierre HALGAND de Graveau FOURÉ le terrain communal se trouvant en face de sa propriété consistant en maison écurie moyennant la somme de 50 francs pour la démolition d’une petite écurie lui appartenant pour la confection du chemin de Pendille au Lony.

 

30 mai 1886 – Montoir

Champ de foire : caniveaux

·       La municipalité demande aux Ponts et Chaussées de continuer les caniveaux le long du nouveau champ de foire situé sur le bord de la route départementale n° 8 et sur une longueur de 80 à 100 mètres. Les eaux viendront alors se déverser dans l’aqueduc qui traverse la route. Ces eaux croupissent et exhalent l’été une odeur insupportable capable d’occasionner des maladies. Le conseil municipal reconnait ce travail tellement urgent qu’il vote 300 francs à titre de subvention.

 

Approbation des comptes de gestion présentés par le receveur municipal GOURGUEN

 (depuis le 8 septembre 1884)

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1885

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

14.229,57

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

67.520,71

- Dépenses intermédiaires au 31/12

63.778,02

- Solde créditeur (erreur de 10 F)

17.982,26

- Solde débiteur

 

 

 

 

 

Situation au 31/3/1886

 

 

 

- Recettes définitives 1885

72.088,33

- Dépenses définitives 1885

67.692,01

- Solde créditeur année 1885

4.396,32

- Solde débiteur année 1885

 

 

 

 

 

Reprise solde créditeur 1884

5.328,26

Reprise solde débiteur 1884

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

9.724,58

Solde débiteur définitif

 

 

Budget primitif de 1887 (projet) :

·       Le budget proposé par le maire est adopté, soit :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires                                     : 30.560,36 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires                                    : 29.272,69 F

-  Résultat en excédent de recettes                                                        :  1.287,67 F

Budget additionnel de 1886 :

·       Le budget additionnel soumis à l’approbation du préfet est :

-  Recettes supplémentaires ou non prévues                                          : 20.576,08 F

-  Dépenses supplémentaires ou crédits réservés                        : 20.512,38 F

-  Excédent de recette                                                                            :       63,70 F

-  L’excédent de recettes du budget primitif étant de 9,29 F, l’excédent définitif de recettes est de 1351,37 francs.

Budget de chemins vicinaux pour 1887

-  3 journées de prestation évaluées à                                                    :   6.249,00 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                            :   2.198,44 F

-  Les ressources extraordinaires inscrites colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses réparties selon la colonne 4 du tableau des dépenses.

Emploi des subventions et emprunts en 1886

·       Vu l’emploi proposé par l’agent voyer pour 1886, le conseil propose :

-  Pour amortissement d’emprunt                                                           :   1.556,00 F

-  Pour entretien des chemins de 1 à 11                                                  :      840,00 F

-  Chemin n° 11de Trignac à Marsac, terrains et travaux neufs               :   2.500,00 F

-  Chemin n° 11de Trignac à Marsac, travaux neufs (entr. 595)               :   6.291,00 F

-  Chemin n° 11de Trignac à Marsac, travaux neufs (entr. 493)              : 17.637,00 F

-  Chemin n° 20 de Méan à Prézégat (entr. 596)                         :   6.044,00 F

·       Réseau de 1880 :

-  Amortissement d’emprunt                                                                  :        12,00 F

-  Chemin n° 17 de La Menée Lambourg, travaux neufs et terrains         :   4.286,00 F

-                                                                                                 soit      : 39.166,00 F

Le conseil municipal est d’avis que cette somme soit répartie conformément aux indications de la colonne 6 de l’emploi proposé pour 1886.

Reliquat de l’exercice de 1885 :

·       Ce reliquat de 6.696,24 francs sera réparti conformément aux indications de la colonne 6 du tableau de l’emploi proposé pour 1886.

Cimetière de Saint-Malo-de-Guersac

·       La commission d’examen du cimetière a rendu son rapport. L’urgence de l’agrandissement n’est pas démontrée et peut attendre un an. D’autant que d’ici un an le problème de l’érection en commune de Saint-Malo-de-Guersac sera résolu dans un sens ou dans un autre. Si alors Saint-Malo est érigé en commune celle-ci fera ce qui lui plaira dans le cas contraire, la commune de Montoir fera les travaux nécessaires à l’agrandissement. Le conseil municipal décide donc de surseoir aux travaux jusqu’à ce que le Conseil d’État ait statué. 

Champ de foire : droit de place

·       Suite à une lettre du sous-préfet relativement au droit de place, le conseil modifie sa délibération précédente : le cahier des charges spécifiera que les droits de place seront perçus non seulement sur le champ de foire mais aussi sur les routes, halles et marchés dépendant de la commune et au tarif de 10 centimes par m² et par jour. De plus, l’adjudicataire devra fournir une caution de 150 francs.

Pensionnat des Sœurs

·       Mme POIRIER, Sœur Saint-Aignan, demande si le conseil municipal ne voit aucun inconvénient à ce qu’elle continue à recevoir des pensionnaires comme le faisait Sœur Marie-Modeste. Le conseil donne son accord.

Titularisation du cantonnier auxiliaire

·       Sur proposition de l’agent voyer cantonal, le conseil municipal nomme cantonnier communal Pierre Marie MEIGNEN (1861-    ), auxiliaire depuis 1884.

Protestation

·       Cela devient une habitude : les conseillers de Saint-Malo-de-Guersac proteste contre le rapport fait sur l’examen de l’état du cimetière de Saint-Malo par Victor DEFRADAS et signé par 3 membres sur 5 de la commission :

·       « L’honorable Mr DEFRADAS, dans son rapport a sans doute mis en oubli que le 10 février 1884, le conseil municipal s’engagea à payer les sommes nécessaires à l’acquisition des terrains du cimetière de Saint-Malo et à la construction des murs. Cet engagement ne peut subir aucune rétractation attendu qu’aucune opposition n’a été apportée dans les dépenses de la réparation du cimetière de Montoir. Monsieur le Maire, est-il dit dans ce rapport, est invité à mettre à exécution l’article 93 et l’alinéa 4 de l’article 97 de la loi municipale du 5 avril 1884. La décence dans le cimetière ne peut être gardée qu’à la condition de l’agrandir, attendu que presque en tout temps[521] les cercueils surnagent en les descendant dans la tombe. La distinction de culte et de croyance signalée dans le rapport ne peut tomber sous le coup de cette loi puisqu’il n’existe dans la section de Saint-Malo aucune dissidence de culte. Les désordres existants dans le placement des tombes ont été mis sous les yeux de Mr le Maire qui saura y mettre bon ordre ; cependant, il est très contestable que les intérêts de la commune s’en trouvent lésés, les concessions de terrain ayant largement remboursé l’argent que la commune de Montoir a versé pour le cimetière de Saint-Malo, c’est-à-dire 900 francs. Le reste de la dépense a été supporté par les habitants de la section. La promesse solennelle faite par Mr le Maire à un conseiller municipal de la section de Saint-Malo mourant[522] est un acte qui se passe de tout enregistrement. Le mauvais état des murs et surtout des portes du cimetière est bien peu en rapport avec le culte que l’on doit aux restes de ceux qui méritent notre respect et notre vénération[523]. Le projet d’érection de la section de Saint-Malo en commune n’est qu’un prétexte pour retarder les travaux du cimetière car il est bien établi qu’en cas ou le Conseil d’État se prononcerait en faveur du projet, la somme des travaux et achat de terrain resterait à la charge de la nouvelle commune.

Prient Messieurs les conseillers de porter leur attention sur ces différentes considérations qui les détermineront à délibérer en faveur du projet d’agrandissement du cimetière de Saint-Malo sans y apporter aucun retard.

     Montoir le trente mai 1886

     Signé : RENAUDIN (rédacteur de la protestation), BERSIHAND, LEBEZ, CATHELINAIS, TUAL et AOUSTIN

 

27 juin 1886 – Saint-Joachim

Foire d’Herbignac

·       Accord pour la création d’une foire le 2ème lundi de janvier et le transfert de la foire de Pompas du 28 juin au 10 mai.

Chemin n° 6 de Mazin

·       Le conseil municipal demande l’exécution du chemin de petite vicinalité n°6 de Mazin et pour faire face à cette dépense il consent à l’affecter sur l’emprunt de 14.500 Francs.

École maternelle des filles

·       « Le conseil municipal accepte les travaux proposés par le sous-préfet et indiqués sur le plan ci-joint et le devis des travaux montant à la somme de 2990,25 F et prie Mr le Préfet de vouloir accorder à la commune la faculté de traiter de gré à gré les travaux susdits de la maison d’école maternelle[524] et les dépendances ».

 

14 juillet 1886 – Saint-Joachim

Séance extraordinaire concernant l’école maternelle

École maternelle des filles

·       Le maire ayant proposé de faire un emprunt de 3.000 francs pour couvrir la dépense de l’école maternelle des filles.

L’assemblée municipale « admet cet emprunt et vote une imposition extraordinaire de 5 centimes par franc aux 4 contributions directes pour faire un emprunt de 3.000 F de gré à gré remboursable en 10 annuités au taux de 5% devant commencer en 1887 et finir en 1897 et prie Mr le Préfet de vouloir bien faire son possible pour que cet emprunt soit autorisé et que les travaux soient donnés par l’administration communale de gré à gré avec des entrepreneurs[525] ».

La commune, étant grevée de centimes additionnels et sans ressources, demande au préfet de lui venir en aide pour ses écoles qui en ont un besoin urgent.

 

25 juillet 1886– Montoir

Cette séance se caractérise par l’absence des conseillers de Saint-Malo-de-Guersac.

Élections sénatoriales

·       Elles doivent finalement avoir lieu le 29 août 1886 dans le département. L’élection des 9 délégués et de leurs 2 suppléants, a lieu sans débat, au bulletin secret et à la majorité absolue[526].

·       Résultat du vote des délégués titulaires[527] :

-  Nombre de conseillers présents           : 15 sur 23

-  Suffrages exprimés                  : 15

-  Bulletins blancs                        : 0

-  Majorité absolue                                  : 8

-  Ont obtenu      : François LIRON, conseiller                 : 15 voix, qui accepte le mandat

: Louis MEIGNEN, conseiller                : 15 voix, qui accepte le mandat

: Auguste JOUAUD, conseiller              : 15 voix, qui accepte le mandat

: Jean Marie MICHAS, conseiller          : 15 voix, qui accepte le mandat

: Pierre François DANAUD, conseiller   : 15 voix, qui accepte le mandat

: Gustave Édouard BARBIN, maire       : 15 voix, qui accepte le mandat

: Jean-Baptiste ALLAIRE, adjoint          : 15 voix, qui accepte le mandat

: Claude SAUJEOT, conseiller               : 15 voix, qui accepte le mandat

: Étienne ROBERT, conseiller               : 15 voix, qui accepte le mandat

·       Résultat du vote des délégués suppléants[528] :

-  Votants                                    : 15

-  Bulletins blancs                        : 0

-  Suffrages exprimés                             : 15

-  Majorité absolue                                  : 8

-  Sont élus         : Édouard PHÉLIPOT, adjoint               : 15 voix, qui accepte le mandat

: Constant RICORDEL, conseiller         : 15 voix, qui accepte le mandat

 

25 juillet 1886 – Saint-Joachim

Élections sénatoriales

·       Elles doivent finalement avoir lieu le 29 août 1886 dans le département. L’élection des 9 délégués et de leurs 2 suppléants a lieu sans débat, au bulletin secret et à la majorité absolue.

·       Résultat du vote des délégués titulaires :

-  Nombre de conseillers présents           : 21 sur 23

-  Suffrages exprimés                             : 20

-  Bulletins blancs                        : 0

-  Majorité absolue                                  : 11

-  Ont obtenu      : Jean-Baptiste MOYON, maire             : 17 voix, qui accepte le mandat

: Jean MAHÉ                                         : 15 voix, qui accepte le mandat

: Joachim MAHÉ                                   : 14 voix, qui accepte le mandat

: Pierre MOYON                                    : 13 voix, qui accepte le mandat

: Auguste MOYON                                : 13 voix, qui accepte le mandat

: Pierre Luc VINCE                               : 13 voix, qui accepte le mandat

: Jean-Baptiste VINCE                         : 12 voix, qui accepte le mandat

: Joseph AOUSTIN                                : 12 voix, qui accepte le mandat

: Julien MAHÉ                                       : 11 voix, qui accepte le mandat

·       Résultat du vote des délégués suppléants :

-  Votants                                    : 19

-  Bulletins blancs                        : 0

-  Suffrages exprimés                             : 19

-  Majorité absolue                                  : 10

-  Sont élus         : Joseph GRIVAUD                               : 10 voix, qui accepte le mandat au 1er tour

: Guillaume MAHÉ                                : 17 voix, qui accepte le mandat au 2ème tour

 

1 août 1886 Saint-Joachim

Élections du conseiller d’arrondissement[529]

·       Nb de votants : 390

·       Élu : LEBEAU, propriétaire, avec 287 voix

 

22 août 1886 – Saint-Joachim

Le conseil municipal se réunit mais n’ayant pas de matière à traiter pour cette session, la séance est close.

 

22 août 1886 – Montoir

Champ de foire : caniveaux

·       Le conseil municipal adopte les conclusions du rapport des ingénieurs des Ponts et Chaussées concernant les caniveaux le long du champ de foire et vote 750 F qui seront inscrits au budget additionnel de 1887 et versés aussitôt dans la caisse du département.

Foires de Pompas

·       Accord favorable pour la création de 2 foires à Pompas le second lundi de janvier et le 10 mai.

Soutien de famille HALGAND

·       Le conseil municipal admet comme soutien de famille Stanislas HALGAND, conscrit de la classe 1885.

Écoulement des eaux du Brivet

·       « Depuis la construction du pont de Trignac les eaux du Brivet, à l’époque des grandes marées arrivent à flot et ne pouvant dégorger par-dessous les ponts de Loncé, du Pin, de La Rue, de La Grée et de Brais dont l’ouverture est beaucoup trop petite, refluent en arrière et se répandent de tous les côtés, inondant les prairies et les terres ensemencées. »

Pour y remédier, le conseil municipal de Montoir émet le vœu que l’on ne laisse subsister au pont de Méan qu’une seule ouverture au lieu de trois.

 

12 septembre 1886 – Montoir

Route départementale n° 8 : nouveau classement

·       Par une circulaire préfectorale la route départementale n° 8 est déclassée et devient le chemin de grande communication n° 8bis.

Demande de concession d’un terrain communal par CORMERAIS François

·       François CORMERAIS demande la concession d’un terrain vague de 145,46 m² situé au Tillou, longeant sa propriété et pour lequel il a seul droit de préemption. Le conseil municipal accepte sa demande et fixe le prix à 30 centimes le m².

Demande de concession d’un terrain communal par MAHÉ Léon

·       Léon MAHÉ (1840-    ) demande la concession d’un terrain vague communal de 100 m² le long du chemin rural de La Bernuais et longeant sa propriété. Il est par ailleurs le seul à avoir droit de préemption. Le conseil accepte sa demande et fixe le prix à 30 centimes le m².

Demande de concession d’un terrain communal par BROSSAUD

·       Le sieur BROSSAUD demande la concession d’un terrain communal à Cromain. Le conseil fixe le prix à 30 centimes du m².

 

19 septembre 1886 – Saint-Joachim

Session extraordinaire : 14 présents mais il n’y a aucun compte-rendu et le sujet n’est pas évoqué

 

Du 11 au 16 octobre 1886 : Premier congrès de la Fédération des syndicats à Lyon

 

30 octobre 1886 : Laïcisation du personnel des écoles publiques

 

 

24 octobre 1886 – Saint-Joachim

Pont de Mazin

·       Le pont de Mazin, seul passage à l’entrée est de la commune a besoin de réparations urgentes et il est nécessaire de voter les fonds nécessaires. Le conseil municipal consent à ces réparations.

 

21 novembre 1886 – Saint-Joachim

Foire de Missillac

·       L’assemblée donne son accord à la création de 2 foires à Missillac le 12 janvier et le 28 février de chaque année.

Nomination des répartiteurs pour 1887

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

SAUZEREAU Jean Marie, à Mazin

(1848-1917)

VINCE Pierre Lucas

(1851-1903)

MAHÉ Grégoire, à Mazin

 

AOUSTIN Luc, à La grée en Montoir

 

MOYON Jean Pierre, au bourg

(1846-1897)

MAHÉ Pierre, à L’Isle en Montoir

 

MAHÉ Luc, au bourg

(1847-1888)

MAHÉ François, au bourg de Crossac

 

VALTIER François, à Pendille

(1846-1898)

OLIVAUD Jean-Baptiste, à la Grée

(1843-1890)

VINCE Denis, au Lony

(1836-1900)

HÉMERY Jean Joseph, à Rosé

(1845-       )

THOMAS Pierre, à l’Étage

(1844-       )

TUAL Philippe, à Rosé

(1819-1897)

MOYON Guillaume, à l’Étage

 

PÉZERON Clair, à Rosé

(1849-       )

DAVID Jean (Luce), Chef de l’Ile

 

 

 

AOUSTIN Pierre, à La Clairvaux

 

 

 

MOYON Jean (maquignon), Rinais

 

 

 

FOURÉ Julien, seigneur ( ?)

 

 

 

 

Partage d’une partie de la Brière

·       Les sieurs Auguste LEGOFF, GUIHÉNEUF et autres ont demandé le partage d’une partie de la Brière. Le conseil municipal répond « qu’il ne peut rien décider ne connaissant pas exactement les délimitations des terrains qu’ils prétendent avoir et qu’un plan de ces terrains est nécessaire pour pouvoir en délibérer. »

Lieux d’aisance de l’école des filles

·       Pour le vidange de ces lieux le conseil est d’accord de faire le plus tôt possible les travaux nécessaires et de voter à la session de mai 1887 la somme nécessaire pour ce travail.

Réclamation ÉVAIN de Pontchâteau

·       Cet entrepreneur réclame 180,58 F qui lui reste à percevoir de la commune sur les travaux scolaires. Le conseil demande un crédit de cette somme sur l’excédent de recette du budget additionnel de 1886.

 

 

Révision des listes électorales

·       L’assemblée désigne Pierre Marie AOUSTIN comme délégué et Jean-Baptiste VINCE et Joachim MAHÉ pour juger des réclamations.

Chemin n° 7

·       Le conseil municipal prend acte de la décision de la commission départemental d’approuver le tracé de ce chemin.

 

7 novembre 1886 – Montoir

Receveur municipal : révision de traitement

·       Après avoir pris connaissance de la réclamation du receveur municipal et des pièces jointes à l’appui, conformément à l’ordonnance du 23 mai 1839, le conseil municipal porte son traitement à 1.084,96 francs.

Demande de concession d’un terrain communal par BLANCHARD Julien

·       Julien BLANCHARD (1827-    ) demande la concession d’un terrain vague communal de 120 m² le long du chemin du vivier du bourg et longeant sa propriété. Il est par ailleurs le seul à avoir droit de préemption. Le conseil accepte sa demande et fixe le prix à 40 centimes le m².

 

Répartiteurs pour 1887 : proposition

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

LIRON François, Crx de Méan

(1828-1888) 

FLEURY Jean-Baptiste père, à Trembly

(1821-1897)

LEBEZ Félix, à Cromain

 

CURET Généreux, à Loncé

(1848-1890)

CATHELINAIS F, à Saint-Malo

 

MAHÉ Jean dit Petit Jacques, Fédrun

 

GLOTIN Pierre, à La Ganache

(1847-1904)

HUBEAU Jules, Méan

(1841-1900)

MEIGNEN Louis, à Trignac

(1841-1891)

NAUD Louis, à Nantes

 

ROBERT Étienne, à Aisne

(1834-1895)

ÉVAIN Jean-B., arpenteur, St Joachim

(1854-1934)

MOYON Hyacinthe, à Gron

(1815-1896)

LEBEAU Joseph, à Donges

(1818-       )

TESSIER André à Trignac

(1844-       )

BERTHO François, Laufouis

(1838-       )

AOUSTIN Étienne, La Belotais

(1820-1890)

TARTOUÉ Pierre, à Méan, La Croix

(1821-1893)

TUAL Philippe, à Rosé

(1819-1897)

MONNIER François, herbager à Crossac

 

 

 

 

 

 

Révision des listes électorales

·       Sont nommés délégués pour la section du bourg :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1821), maire, président, Jean Marie MICHAS (1824-1888)

-  Pierre Henri CLÉROUX (1823-1902) et Victor DEFRADAS (1843-1888) sont chargés de statuer sur les réclamations.

·       Sont nommés délégués pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1921), maire, président, Pierre RENAUDIN (1847-1904)

-  Pierre Marie AOUSTIN (1853-1907) et René CHARON (1826-     ) sont chargés de statuer sur les réclamations.

Indemnités aux réservistes indigents

·       Le conseil municipal décide qu’une indemnité de 100 francs votée par lui pour les réservistes indigents sera partagé entre LECLAIR à La Ville, Jean LOREAU à Trefféac, LAMOTTE Auguste Émile (1859-    ) époux BOULAROT à Trignac, AUBLIN Louis Eugène à Trignac, GUILLAUMIN Anet Bonaventure (1854-     ) à Trignac, LELAN Pierre Marie (1858-    ) à Rosé et GRANDIN Auguste (1859-     ) à Rosé.

Commission syndicale de Saint-Malo : adjoint spécial

·       La commission syndicale de Saint-Malo-de-Guersac a visiblement demandé à ce qu’un adjoint lui soit particulièrement dédié. Le conseil municipal répond[530] :

« Considérant :

-  Que le nombre des adjoints est fixé à deux par l’article 73 de la loi du 5 avril 1884,

-  Que ces fonctions sont remplies à Montoir par deux citoyens régulièrement élus par la majorité du conseil

-  Qu’il est par conséquent impossible de nommer un 3ème adjoint

Considérant :

-  Qu’aucun obstacle n’existe entre la section de Saint-Malo-de-Guersac et le chef-lieu de la commune, que l’éloignement de cette section ne rend pas les communications difficiles

-  Que ces dites communications ne sont ni dangereuses (du moins nous le croyons) ni momentanément impossibles

Considérant que la commission syndicale de Saint-Malo nommée conformément à l’article 4 de la loi du 5 avril 1884 n’a pas qualité pour saisir le conseil municipal de la question de la nomination d’un adjoint spécial, qu’en le faisant elle outrepasse son droit et sort de ses attributions

Considérant en outre que suivant l’article 76 de la loi susvisée il appartient au conseil municipal seul d’élire le maire et les adjoints…passe à l’ordre du jour. »

 

Protestation : « Les soussignés conseillers municipaux de la section de Saint-Malo-de-Guersac, considérant le refus de la majorité du conseil de donner un avis favorable à leur demande d’un adjoint spécial à Saint-Malo-de-Guersac

Considérant que ce refus est contraire aux règles de la justice la plus élémentaire, protestent contre cet acte inique et jettent un blâme énergique contre ses auteurs. »

 

1887

 

Janvier 1887 : Début de la construction de la Tour Eiffel

 

9 janvier 1887 – Saint-Joachim

École des garçons

·       De l’avis du sous-préfet, il est urgent de faire de nouvelles réparations à l’école des garçons mais par 7 voix contre 5, le conseil municipal rejette cette proposition.

Pont de Mazin

·       Le conseil municipal rejette aussi les réparations urgentes à faire au pont de Mazin et abandonne leur exécution aux habitants du village de Mazin.

 

6 février 1887 – Saint-Joachim

Droits de place

·       Le bail de perception des droits de place que détient Claude Pierre ROUX (1834-    ), clerc de notaire, est arrivé à expiration, le conseil municipal de Saint-Joachim décide de procéder à une nouvelle adjudication.

Budget additionnel de 1886

·       Vote d’un crédit spécial de 200 francs pour payer l’agent ayant fait le recensement de Saint-Joachim en 1886.

·       Vote d’un crédit spécial de 111 francs pour réparation de la toiture de l’école des filles de Fédrun, la pose de carreaux de l’école des garçons et le nettoyage de la fosse d’aisance de l’école des filles du bourg.

École maternelle

·       L’assemblée vote les réparations et modifications nécessaires de la maison maternelle ainsi que les 200 F de loyer actuel de cette école pour payer l’annuité d’une somme de 3.000 francs d’un emprunt au Crédit Foncier remboursable en 3o ans de 1888 à 1918.

 

13 février 1887 – Saint-Joachim

Chemin du Lony à La Rodrie :

·       « Le conseil considérant contrairement à sa délibération du 22 novembre 1885, dans laquelle la réclamation sieur VAILLANT Jean-Baptiste, n° 39 du chemin de la Rodrie à Pendille est accordée pour se ranger d’un mètre seulement vers le couchant par la majorité de l’assemblée, le chemin a été approuvé par suite au détriment de l’opposant du sieur VAILLANT en lui accordant 2,50 mètre au lieu de 1 mètre, proteste contre ce tracé à la majorité de 11 voix contre 2 et demande que le tracé soit fait de manière à accorder au sieur VAILLANT 1 mètre au lieu de 2,50 mètres. »

Chemin n°5 de Ménac au Pintré et n° 8 de Ménac à La Clairvaux

·       L’assemblée accepte les projets de tracés, nivellements et états parcellaires des terrains à acquérir pour ces chemins :

-  Le chemin de Ménac au Pintré est accepté sans modification

-  Pour le chemin n° 8 de Ménac à La Clairvaux : Concernant la modification demandée par Pierre AOUSTIN le conseil est d’avis de décaler le tracé de façon à prendre 1 mètre dans l’angle sud-ouest de la maison de Jean VINCE. Le conseil est aussi d’avis de modifier le tracé au profil 3A en établissant un pan coupé de 10 m de chaque côté.

École des garçons

·       Le conseil municipal accepte les réparations à faire à l’école des garçons se montant à 2.000 F et demande au préfet à être autorisé à traiter de gré à gré.

 

13 février 1887 – Montoir

Demande de concession d’un terrain communal par ÉVAIN Ernest

·       ÉVAIN Ernest (1859-1892) demande la concession d’une parcelle de terrain communal de 64,80 m² située au Tillou le long de sa propriété. Le conseil accepte de la lui céder au prix de 40 centimes le m².

Demande de concession d’un terrain communal par CURET Jean-Baptiste

·       Jean-Baptiste CURET (1820-1922) demande la concession d’une parcelle de terrain communal de 132,93 m² située à Drélif le long de sa propriété. Le conseil accepte de la lui céder au prix de 30 centimes le m².

Dénomination définitive de la commune

·       Après avoir entendu l’exposé de Mr Le Directeur des Postes, le conseil municipal demande l’autorisation de modifier la dénomination officielle de la commune et, afin d’éviter toute confusion avec les localités de noms similaires, de l’appeler désormais Montoir-de-Bretagne.

Foires de Missillac

·       Le conseil donne son accord à la création de foires le 12 janvier et le 28 février à Missillac.

 

Demande de concession d’un terrain communal par PERRIN Émile 

·       Émile PERRIN (1856-    ) demande la concession d’une parcelle de terrain communal que la commune lui refuse pensant qu’elle pourrait en avoir besoin.

 

27 février 1887 – Saint-Joachim

École de garçons

·       Le conseil municipal accepte le devis de 1.985,50 F des travaux urgents à exécuter à l’école des garçons et demande à traiter de gré à gré avec les entrepreneurs.

 

20 mars 1887 – Saint-Joachim

Soutien de famille

·       Le conseil municipal reconnait comme étant non fondées les demandes d’être considérés comme soutiens de familles faites par :

-  Arsène Marie BEAUCHÊNE, n° 130 au tirage au sort de la classe 1886

-  Généreux Clair HALGAND, n° 120 au tirage au sort

-  Pierre Marie Désiré MOYON, n° 90 au tirage au sort

 

24 avril 1887 – Montoir

Soutien de famille

·       Le conseil municipal classe par ordre de priorité les 5 jeunes gens de la classe 1886 qui demandent à être reconnus comme soutien de famille pour échapper au service militaire :

-  OLLIVAUD Arsène Pascal, n° 60 du tirage au sort de la classe 1886

-  CRENAUD Victor Emmanuel, n° 208

-  HAUYÉ François Étienne, n°184

-  MAILLARD Pierre ; n° 225

-  GUENO Armand, n° 86

Commission des finances

·       5 conseillers municipaux sont nommés pour faire partie de la commission des finances de la commune. Ce sont : Victor DEFRADAS (1843-1888), Édouard PHELIPOT (1831-    ), Pierre RENAUDIN (1847- 1904), Auguste JOUAUD (1854-1930) et Pierre BERSIHAND (1831-1908).

 

8 mai 1887 – Saint-Joachim

École maternelle

·       « Considérant qu’il existe dans la commune une école maternelle « non régulièrement » créée, la commune demande à la transformer en école enfantine à partir du 1 juillet 1887 et à l’annexer à l’école des filles du bourg. »

 

22 mai 1887 – Saint-Joachim

Bilan comptable 1886 présenté par le receveur municipal GRILLIÈRE[531]

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1886

 

 

- Résultat créditeur précédent

6.334,29

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

37.526,86

- Dépenses intermédiaires au 31/12

30.532,39

- Solde créditeur (*)

13.338,76

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1887

 

 

 

- Recettes définitives de 1886

42.354,07

- Dépenses définitives de 1886

40.665,37

- Solde créditeur année 1886

1.688,50

- Solde débiteur année 1886

 

Reprise solde créditeur 1885

4.125,07

Reprise solde débiteur 1885

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif

5.813,57

Solde débiteur définitif

 

(*) en fait 13.328,76

Votes divers

-  Loyer de la salle d’asile                                                                       :   2,5 centimes soit 200 F

-  Supplément de traitement du secrétaire de mairie                              :   2,5 centimes soit 200 F

-  Salaire du garde champêtre                                                    :   5,0 centimes soit 445 F

-  Traitement de la femme de service de la salle d’asile               :   3,5 centimes soit 300 F

-  Alignement du budget de 1885                                               : 10,0 centimes

-  Assurances des bâtiments communaux                                    : 68,00 F

-  Vote des centimes additionnels pour payer les 712,35 F dus à l’entrepreneur EVAIN.

 

Budget spécial de 1888, chemins vicinaux

·       Chemins vicinaux

-  3 journées de prestations dont le produit est évalué à                         :   3.418,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires dont le produit est évalué à                             :      442,21 F

-  Une somme de ?? à prélever sur les ressources ordinaires communales          :                 F

-  Les ressources extraordinaires selon la colonne 4 du tableau des recettes.

-  La répartition des dépenses selon la colonne 4 du tableau des dépenses.

 

Emploi proposé pour 1887

N° art.

1

 

 

2

 

Désignation des chemins

3

 

Objet de la dépense

4

Propositon

Agent voyer

5

Proposition de

la Commune

6

 

 

Réseau subventionné 

 

 

 

 

 

Amortissement d’emprunts

 

1.400,00 F

1.400,00 F

 

 

Chemin du Lony à Pendille

Travaux neufs

   1.565,19 F

1.565,19 F

 

 

Chemin de Brécun, solde

Acquisitions de terrains

39,11 F

39,11 F

 

 

 

Total :

3.004,30 F

3.004,30 F

 

 

Emploi du reliquat 1885

 

 

 

 

 

Chemin du Lony à Pendille

Travaux neufs

 

 

 

 

 

Total :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’assemblée demande au préfet l’autorisation de payer les terrains acquis pour la confection des chemins vicinaux n° 2 du Pintré à La Clairvaux et n° 4 de Fédrun et demande aussi la dispense de purge des hypothèques.

 

22 mai 1887 – Montoir

Approbation des comptes de gestion présentés par le receveur municipal GOURGUEN

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1886

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

17.982,26

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

84.746,56

- Dépenses intermédiaires au 31/12

78.998,39

- Solde créditeur (erreur de 10 F)

23.730,43

- Solde débiteur

 

 

 

 

 

Situation au 31/3/1887

 

 

 

- Recettes définitives 1886

82.529,63

- Dépenses définitives 1886

84.811.24

- Solde créditeur année 1886

 

- Solde débiteur année 1886

2.281,61

 

 

 

 

Reprise solde créditeur 1885

9.724,58

Reprise solde débiteur 1885

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

7.442,97

Solde débiteur définitif

 

 

Budget primitif de 1888 (projet) :

·       Le budget proposé par le maire est adopté, soit :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires                                     : 30.843,04 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires                                    : 29.839,84 F

-  Résultat en excédent de recettes                                                        :  1.003,20 F

Budget additionnel de 1887 :

·       Le budget additionnel soumis à l’approbation du préfet est :

-  Recettes supplémentaires ou non prévues                                          :   8.483,97 F

-  Dépenses supplémentaires ou crédits réservés                        :   9.475,54 F

-  Excédent de dépense                                                                          :   -991.57 F

-  L’excédent de recettes du budget primitif étant de 1.003,20 F, l’excédent définitif de recettes est de 11,63 francs.

Budget de chemins vicinaux pour 1887

-  3 journées de prestation évaluées à                                                    :   6.283,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                            :   2.374,54 F

-  Les ressources extraordinaires inscrites colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses réparties selon la colonne 4 du tableau des dépenses.

 

Emploi des subventions et emprunts en 1887

·       Vu l’emploi proposé par l’agent voyer pour 1887, le conseil propose :

Réseau de 1868 :

-  Pour amortissement d’emprunt                                                           :   1.556,00 F

-  Pour entretien des chemins de 1 à 20                                                  :      382,00 F

Réseau de 1880 :

-  Amortissement d’emprunt                                                                  :        24,00 F

-  Chemin n° 17 de La Menée Lambourg, travaux neufs et terrains         :      989,00 F

-                                                                                                 soit      :  2.951,00 F

Le conseil municipal est d’avis que cette somme soit répartie conformément aux indications de la colonne 6 de l’emploi proposé pour 1887.

Reliquat de l’exercice de 1886 :

·       Ce reliquat de 1.245,26 francs sera réparti conformément aux indications de la colonne 6 du tableau de l’emploi proposé pour 1887.

Entretien des réseaux de 1868 et de 1880 en 1888

Réseau de 1868 : Vote de 3 centimes extraordinaires

Réseau de 1880 : Vote de 474 francs

Tracé du chemin n° 1

·       Le conseil décide de maintenir le tracé du chemin n° 1 (chemin de Donges) tel qu’il est et a été dressé par Mr BRETET en 1860.

Boite aux lettres de Trignac

·       « Le conseil demande que la levée de la boite aux lettres de Trignac au lieu d’être faite le matin, ce qui empêche de répondre le même jour aux lettres reçues, ait lieu l’après-midi et assez tôt pour que les lettres puissent partir par le train-poste de 5 heures. En accordant cette facilité aux habitants de Trignac, l’administration rendra un réel service aux commerçants et habitants de cette localité. »

 

19 juin 1887 – Saint-Joachim

Salle d’asile

·       Le conseil municipal consent à payer à Rosalie HALGAND (1837-1897), le loyer de sa maison salle d’asile jusqu’à la Saint-Jean courante à raison de 200 F par année comme par le passé. Quant aux réparations de la dite maison, l’assemblée les consent pourvu que Melle HALGAND lui montre un état des lieux indiquant quelles réparations on doit lui faire.

 

3 juillet 1887 – Saint-Joachim

Salle d’asile

·       Rosalie HALGAND demande 300 francs de loyer à compter du 1 octobre.

Chemin de Mazin n° 6

·       Désireuse de voir l’exécution du chemin de Mazin n° 6 en 1888, la municipalité de Saint-Joachim prie le préfet de bien vouloir lui accorder une subvention pour le dit chemin.

Fourrière

·       Jean BODET (1827-1909) est désigné pour tenir la fourrière.

 

10 juillet 1887 – Saint-Joachim

Chemin du Lony à la Rodrie

·       La délibération devait porter sur la modification du tracé de ce chemin mais faute d’un nombre suffisant de conseillers, le sujet est repoussé au 24 juillet.

 

24 juillet 1887 – Saint-Joachim

Chemin du Lony à la Rodrie

·       Le projet de modification est accepté à la majorité de 8 voix contre 6. Aussitôt, Jean-Baptiste VAILLANT (1838-1925), conseiller municipal, a déclaré protester en ces termes : « Concernant la modification du tracé du plan du chemin vicinal n° 7 entre les profils 2 et 3 aux lieux dits La Potriais sur la parcelle, n° 744 du plan cadastral et n° 39 du plan du chemin, m’appartenant ; attendu que cette modification rend le chemin défectueux et pour laisser sur la parcelle n° 765 du plan cadastral et n° 40 du chemin que du terrain appartenant à la commune, et de dire que c’est pour la 4ème fois que ce chemin va subir une enquête, Mr le maire pour ses intérêts personnels prétend se rendre propriétaire d’un terrain de la commune. A la date du 21 février 1886 dans cette séance le conseil n’a faite aucune réclamation et le maire l’a approuvé et a fait publier que le tracé était définitivement approuvé par la commission départementale en date du 31 mars 1886. Je demande que le plan approuvé soit maintenu et que l’on prenne de préférence le terrain appartenant à la commune »[532]

7 août 1887 – Montoir

Demande de concession d’un terrain communal par la Veuve DRONEAU

·       Angèle RICORDEL (1837-     ) veuve de François DRONEAU, souhaite acquérir un terrain communal à Gron entre sa propriété et le chemin vicinal n° 5. « Le conseil, vu l’étroitesse du chemin par suite de la projection sur la route de la maison LOUIS, et par conséquent l’impossibilité pour deux voitures de passer de front, décide de ne pas aliéner pour le moment le terrain en question. »

Demande de concession d’un terrain communal par ROPERT Joseph

·       Joseph ROPERT (1855-     ) demande la concession d’un terrain communal de 60 m² le long de sa propriété à Savine et du chemin n° 20. Le conseil municipal fait droit à sa demande au prix de 1 franc le m².

Demande de concession d’un terrain communal par LERAY Étienne

·       Étienne LERAY (1828-    ) demande la concession d’un terrain communal de 33 m² à Lavenac devant sa maison. Le conseil municipal fait droit à sa demande au prix de 0,30 franc le m².

Demande de concession d’un terrain communal par la Veuve ALLANIC

·       Marie Adélaïde Rosalie CHÂTEAU (1834-    ) veuve ALLANIC, demande la concession d’un terrain communal de 202,28 m² près du moulin du Pin et de sa propriété. Le conseil municipal fait droit à sa demande au prix de 0,30 franc le m².

Demande de concession d’un terrain communal par CRUSSON François

·       François CRUSSON (1836-    ) demande la concession d’un terrain communal de 196 m² longeant sa propriété à la Croix de Méan au lieu-dit La Tranchée. Le conseil municipal fait droit à sa demande au prix de 0,50 franc le m².

Demande de concession d’un terrain communal par CHEDOTAL Généreux

·       Généreux CHEDOTAL (1810-1892) demande la concession d’un terrain communal de 80 m² à La Bosse longeant sa propriété. Le conseil municipal fait droit à sa demande au prix de 0,30 franc le m².

Expropriation du chemin des Rivières

·       Après examen des expropriations à faire et des résultats de l’enquête, le conseil municipal décide de maintenir ses délibérations du 8 novembre 1885 et 24 janvier 1886.

Emprunts par voie de subventions départementales

·       Constatant qu’il lui reste encore 17.000 F sur son emprunt de 1882, le conseil municipal ne croit pas devoir faire un nouvel emprunt.

Soldes de compte DOUBLÉ et MAHÉ Pierre Étienne

·       Le maire expose que le moment est arrivé de régler le décompte DOUBLÉ pour l’école de Saint-Malo-de-Guersac et de solder Mr MAHÉ qui a avancé les fonds nécessaires pour l’achat du mobilier scolaire de cette école. Il est du :

-  À l’entrepreneur DOUBLÉ                                                                                   : 5.400 F

-  À MAHÉ                                                                                                             : 1.060 F

Le maire propose d’ajouter :

-  Caniveaux à effectuer le long de la départementale n° 8 et du champ de foire    :    700 F

-  Dépenses diverses à faire aux maisons d’école                                                  :    840 F

-  Cimetière de Saint-Malo-de-Guersac comble et trop petit, achat de terrains       : 6.000 F

-  Aménagement du nouveau champ de foire                                                        : 5.300 F

-  Achat de chaines et d’arbres pour entourer le champ de foire côté route            :    700 F

Soit      20.000 F

Le conseil vote donc les 20.000 F et décide de faire au Crédit Foncier un emprunt de la même somme remboursable en 30 ans à partir du 1 septembre 1887 soit un remboursement annuel de 1.272 Francs. La valeur du centime communal étant de 474 francs, le conseil vote une imposition extraordinaire de 2 centimes ¾ par an pendant 30 ans.[533]

Demande est aussi faite au préfet d’autoriser la mise en adjudication des travaux du cimetière de Saint-Malo et ceux du champ de foire.

Vagues de Penhoët : main levée

·       Aux termes d’un procès-verbal dressé par Mr RENEAUME, alors notaire à Montoir le 28 mars 1864, la commune de Montoir a vendu divers terrains connus sous le nom de Vagues de Penhoët et de la Menée Mayet alors commune de Montoir et maintenant commune de Saint-Nazaire.

« Les ventes ont eu lieu moyennant des prix stipulés payables sans intérêts dans le mois de l’avis à donner par Mr le receveur municipal (dès) que l’adjudication serait approuvée par Mr le Préfet de Loire-Inférieure. La vente a été approuvée par arrêté préfectoral en date du 27 avril 65. Il résulte d’une délibération du conseil municipal de Montoir en date du 17 août 1871 que tous les prix des ventes sus-relatées ont été acquittés.

En conséquence le conseil demande que Mr le maire de Montoir soit autorisé à désister purement et simplement la commune de Montoir de tous droits privilégiés et résolutoires résultant à son profit … »

11 septembre 1887 – Montoir

Droits de place de Trignac : Résiliation du bail

·       François Joseph THIRIET (1844-1923), adjudicataire des droits de place de Trignac, demande à résilier son bail à partir du 1 juillet 1887. Le conseil municipal accepte sa résiliation et demande la mise en adjudication des droits de place dans les conditions suivantes :

-  « Le bail sera fait pour 3 années consécutives à compter du 1 octobre 1887

-  Les droits seront perçus non seulement sur la place mais aussi sur les routes où stationnent les marchands

-  L’adjudication aura lieu le premier dimanche d’octobre en présence du maire assisté de deux conseillers municipaux et du receveur municipal

-  Le prix du droit est fixé à 10 centimes/m² par jour ou fraction de jour.

-  La mise à prix sera      de 300 F payables en deux semestres, 1er mars et 1er septembre à la caisse du receveur municipal.

-  L’adjudicataire ne pourra céder son droit de bail, en tout ou partie sans le consentement du conseil municipal.

-  L’adjudicataire sera tenu de fournir une caution de 100 francs.

-  La dite convention n’aura d’exécution qu’autant qu’elle aura été approuvée par le Préfet.

-  Les frais d’affiches et de publications sont à la charge de l’adjudicataire. »

Allocation pour les réservistes indigents

·       Le conseil municipal décide d’une indemnité de 100 francs pour les réservistes indigents. Elle sera répartie sur les personnes suivantes :

-  GREAUD Clément (1860-    ), DESPRÉES Jean (1861-    ) époux POITOU, GUÉNEGO Ferdinand (1860-    ) à Errand, MAGOUET René (vers 1858-    ) à Montoir, POYARD Joseph (1867-    ) à Loncé, THOMAS Éphrem (1860-    ) à Errand, BARON François (1860-    ) à Trignac, SAVY Nestor (1859    ) à Trignac, POLGE Alphonse (1860-    ) à Trignac, LAHAYE Malo Joseph (1860-    ) à La Rue.[534]

 

18 septembre 1887 - Saint-Joachim

Salle s’asile

·       Délibération sur la réclamation, dans une lettre du 8 septembre 1887, de Rosalie HALGAND (1837-1897) concernant l’ancienne maison d’école maternelle :

-  Au compte administratif de la commune de 1887 figure la somme de 200 F pour loyer de la maison d’école (asile) ; cette somme a été payée régulièrement à chaque trimestre à Melle HALGAND jusqu’au 1 juillet 1886 et elle en était satisfaite.

-  En octobre 1885 elle demande une augmentation de loyer de 100 F que le conseil municipal refuse estimant que le loyer de 200 F est raisonnable et suffisant. Deux maisons ont été alors proposées au préfet pour remplacer la maison de Rosalie HALGAND, maisons refusées par l’inspecteur primaire comme n’étant pas convenables.

-  Une classe libre de l’école des filles du bourg qui paraissait avoir les « convenances désirables » a alors été proposée et acceptée, le conseil municipal s’apprêtant à laisser vacant la maison HALGAND pour le 1 octobre 1886. Néanmoins, l’autorisation préfectorale d’utiliser cette classe se faisant attendre, ce ne fût qu’au 30 avril 1887 que la nouvelle école maternelle put être utilisée.

-  « Rosalie HALGAND demande :

-  Le paiement des mois de Juillet, août et septembre 1886 soit 50 francs mais elle oublie sans doute que cette somme a été mise à sa disposition comme le prouve le mandat ci-joint qui lui a été offert par l’entremise de sa mandataire et que ladite mandataire a refusé.

-  Le paiement intégral de l’année entière, du 1 octobre 1886 au 30 septembre 1887, à raison de 200 F. »

-  Une somme de 50 F de réparations locatives

-  Une somme de 5 F pour l’avoir empêchée de louer sa maison.

-  La maison HALGAND ayant été occupée par les enfants de l’asile jusqu’au 30 avril 1887, le conseil municipal est d’avis de lui payer son loyer jusqu’à cette date et de lui accorder une gratification de paiement de deux mois de plus soit 150 F

-  Il accepte aussi la demande de 50 F de réparations locatives mais refuse l’indemnité d’empêchement « attendu qu’en mars 1887 Mlle HALGAND disposait de sa maison comme le prouve une enseigne y apposée portant la mention suivante : « Maison à louer présentement ». De plus, en août 1887 elle a loué probablement cette maison car de cette époque elle a été occupée et l’est encore par un locataire

-  Quant à la demande que son jardin n’est pas cultivé et que 5 petits ? en chêne ont été brulés le conseil municipal ne s’en tient pas responsable. »

 

16 octobre 1887 – Montoir

Contestation de la veuve VIAUD, épouse GUILLEMOT

·       Le maire a reçu un mémoire de Me GALIBOURG, avocat à Saint-Nazaire, qui annonce son intention de poursuivre la commune de Montoir au nom de Marie François DENIAUD (1835-1897), veuve VIAUD, et du sieur GUILLEMOT Jean Marie (1850-1893) son second mari, en paiement de deux parcelles de terrain dont la commune se serait emparée pour la construction du chemin n° 19 (du Pré Neuf aux Rivières).

Le conseil :

-  Considérant que ces terrains sont destinés à être expropriés ainsi que le prouvent les délibérations du 8 novembre 1885 et du 24 janvier 1886 puis celle du 7 août 1887

-  Considérant que les travaux du chemin n ° 19 ne sont pas commencés ni même adjugés

-  Considérant que la commune a laissé dans toute leur intégrité ces terrains

-  Considérant enfin qu’elle n’a l’intention de s’en emparer que lorsque le jury d’expropriation en aura fixé le prix et que l’argent aura été versé entre les mains des époux GUILLEMOT, le conseil municipal passe à la suite de son ordre du jour.

Traité CAILLARD pour le champ de foire

·       Vu la modicité des prix, aucun entrepreneur n’a voulu soumissionné lors de l’adjudication des travaux du champ de foire. Après bien des pourparlers et vu l’urgence des travaux, le sieur CAILLARD consent à les exécuter moyennant 14% d’augmentation.

Considérant que sur les 20.000 F empruntés, le conseil a voté 6.000 F uniquement pour les travaux du champ de foire

Considérant que le devis est de 4.850 francs et que l’augmentation du 14,40% demandée par CAILLARD forme une somme de 698,40 F, lesquels ajoutés aux 4850 francs du devis forment un total de 5.528,40 F inférieurs aux 6.000 F votés, le conseil municipal prie le préfet d’autoriser le maire à traiter de gré à gré avec le sieur CAILLARD.

Chemin de Donges n° 1 : modification du tracé

·       « De crainte d’un malentendu, le conseil revient sur sa détermination du 2 juillet 1887 et déclare que son intention formelle était de demander le maintien du chemin n° 1 tel qu’il est actuellement et sans aucun changement. Il prie la commission départementale de vouloir bien revenir sur sa détermination et de faire droit à la demande du conseil. Le conseil insiste dans ce sens d’une façon toute particulière.

 

19 novembre 1887 – Saint-Joachim

École maternelle

·       Le conseil municipal approuve les plans et devis de construction de la maison maternelle.

Révision des listes électorales

·       Sont désignés MAHÉ Jean comme délégué, VAILLANT Jean-Baptiste (1838-1925) et MAHÉ Julien pour juger des réclamations.

Canalisation du Brivet

·       L’assemblée rappelle le vœu qu’elle avait émis le 24 octobre 1882 demandant la canalisation du Brivet et réitère sa demande d’activation des travaux du projet.

 

20 novembre 1877 – Montoir

Demande de concession d’un terrain communal par CHARON René

·       René CHARON (1826-    ) demande la concession d’un terrain communal de 162 m² longeant sa propriété à Errand. Le conseil municipal fait droit à sa demande au prix de 0,15 franc le m².

Demande de concession d’un terrain communal par GOUESMAT François

·       François GOUESMAT (1856-    ) demande la concession d’un terrain communal de 15,20 m² longeant sa propriété à Savine-Tuaud. Le conseil municipal fait droit à sa demande au prix de 0,15 franc le m².

Répartiteurs pour 1888 : proposition

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

TESSIER André à Trignac

(1844-       ) 

AOUSTIN Pierre aux Vases

 

GLOTIN Pierre, à La Ganache

(1847-1904)

NAUD Laurent à Montoir

(1834-1900)

MOYON Hyacinthe, à Gron

(1815-1896)

MAHÉ Jean dit Petit Jacques, Fédrun

 

DANAUD Pierre à La Ramée

(1817-1896)

HUBEAU Jules, Méan

(1841-1900)

POULIER Pierre à Camée

(1839-1910)

NAUD Louis, à Nantes

 

MICHASSE Jean à Aisne

(1824-1888)

ÉVAIN Jean-B., arpenteur, St Joachim

(1854-1934)

DELPORT Hippolyte à Trignac

(vers 1849-)

LEBEAU Joseph, à Donges

(1818-       )

BERSIHAND Pierre à Brais

(1831-1908)

BERTHO François, Laufouis

(1838-       )

RIO Pierre à Loncé

(1815-1893)

TARTOUÉ Pierre, à Méan, La Croix

(1821-1893)

PIQUET Pierre à Bert

(1844-       )

MONNIER François, herbager à Crossac

 

 

 

 

 

 

Révision des listes électorales

·       Sont nommés délégués pour la section du bourg :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1821), maire, président, Constant RICORDEL (1822-1906)

-  Claude SAUGEOT (1842-    ) et Pierre François DANAUD (1817-1896) sont chargés de statuer sur les réclamations.

·       Sont nommés délégués pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1921), maire, président, François Félix CATHELINAIS (1827-1893)

-  Luc Félix LEBEZ (1834-    ) et Philippe TUAL (1819-1897) sont chargés de statuer sur les réclamations.

Contestation de la veuve VIAUD, épouse GUILLEMOT

·       Le conseil municipal demande l’autorisation d’ester en justice à l’effet de défendre le cas échéant l’action que veulent intenter à la commune les époux GUILLEMOT de Trignac.

Chemin de Donges n° 1 : Tracé

·       Le conseil municipal nomme une commission en charge d’examiner le tracé de ce chemin. Ce sont : Pierre RENAUDIN, François Félix CATHELINAIS et Auguste JOUAUD.

 

24 novembre 1887 : convention franco-anglaise de Suez

2 décembre 1887 : Démission de Jules Grévy

3 décembre 1887 : élection de Sadi CARNOT à la présidence de la République

 

4 décembre 1887 – Saint-Joachim

Élections sénatoriales

·       Elles doivent avoir lieu le 5 janvier 1888 dans le département. L’élection des 9 délégués et de leurs 2 suppléants a lieu sans débat, au bulletin secret et à la majorité absolue.

·       Résultat du vote des délégués titulaires :

- Jean-Baptiste VAILLANT (1838-1925)     : 12 voix, qui accepte le mandat

- Désiré CORBILLÉ (1840-1894)               : 11 voix, qui accepte le mandat

- Julien MOYON                                         : 11 voix, qui accepte le mandat

- Joachim VINCE                                       : 11 voix, qui accepte le mandat

- Donatien THOMAS (1841-1909)             : 11 voix, qui accepte le mandat

- Jean-Baptiste THOMAS (1835-1893)      : 11 voix, qui accepte le mandat

- Pierre Marie AOUSTIN                             : 11 voix, qui accepte le mandat

- Joseph GRIVAUD (1833-1890)               : 11 voix, qui accepte le mandat

- Isidore MOYON                                       : 11 voix, qui accepte le mandat

·       Résultat du vote des délégués suppléants :

- Jean-Baptiste MOYON, maire                  : 16 voix, qui accepte le mandat

- Auguste MOYON                                    : 12 voix, qui accepte le mandat

 

4 décembre 1887 – Montoir

Élections sénatoriales

·       Elles doivent avoir lieu le 5 janvier 1888 dans le département. L’élection des 9 délégués et de leurs 2 suppléants a lieu sans débat, au bulletin secret et à la majorité absolue.

·       Résultat du vote des délégués titulaires : 13 votants seulement[535].

- Gustave Édouard BARBIN (1842-1921)  : 13 voix, qui accepte le mandat

- Édouard PHÉLIPOT (1831-    )                : 13 voix, qui accepte le mandat

- Jean-Baptiste ALLAIRE (1821-1891)      : 13 voix, qui accepte le mandat

- Constant RICORDEL (1822-1906)          : 13 voix, qui accepte le mandat

- Frédéric LOUIS (1819-    )                      : 13 voix, qui accepte le mandat

- Pierre Henri CLEROUX (1823-1902)        : 13 voix, qui accepte le mandat

- Pierre François DANAUD (1817-1896)    : 13 voix, qui accepte le mandat

- MAHÉ                                                     : 13 voix, qui accepte le mandat

- NICOLAS                                                : 13 voix, qui accepte le mandat

·       Résultat du vote des délégués suppléants :

- Louis MEIGNEN (1841-1891)                 : 13 voix, qui accepte le mandat

- Claude SAUGEOT (1842-    )                  : 13 voix, qui accepte le mandat

 

Entretien des chemins en 1888, 1889 et 1890

·       Après examen du projet des travaux d’entretien des chemins 1 à 11, 15, 17 et 20, le conseil municipal demande à ce que l’adjudication de ces travaux ait lieu le plus tôt possible.

Chemin de Lavenac n° 15 : projet

·       L’assemblée approuve le projet et demande que l’adjudication soit faite le plus tôt possible. Elle demande aussi l’autorisation de payer les terrains sur les fonds de 1888 (emprunts directs de la commune).

Chemin de Donges n° 1

·       La commission en charge de constater l’état du chemin conclut à l’abaissement de la côte et au prolongement des routes selon le plan du nouveau tracé. Elle demande que le conseil ne fasse aucun nouvel emprunt pour l’exécution de ces travaux, l’agent voyer ayant déclaré qu’il pouvait faire les travaux avec les ressources dont il peut disposer et de surseoir à l’exécution du reste des travaux.

 

25 décembre 1887 – Saint-Joachim

Foires de Saint-Nazaire

·       Le conseil municipal accepte les deux nouvelles foires de Saint-Nazaire qui se tiendront à l’Immaculée le 15 avril et le 9 mai de chaque année.

École des garçons et de filles : réparations

·       Le conseil municipal rejette les réparations par 7 voix contre 6 et regrette de ne pouvoir faire les réparations demandées car la commune n’a aucune ressource et ne peut par elle-même subvenir à ces dépenses d’écoles qui se répètent continuellement… «  mais avec un secours le conseil est tout disposé à admettre ces réparations. »

 

1888

 

8 janvier 1888 – Saint-Joachim

Nomination des répartiteurs pour 1888

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

MAHÉ Luc dit Tapag, au Lony

 

VINCE Pierre, La Rinais

 

MOYON Joachim Pierre, au bourg

 

AOUSTIN Pierre, La Clairvaux

 

OLLIVAUD Jacques, à Mazin

 

AOUSTIN Pierre Marie, Le Millaud

 

MOYON Michel dit Rabat, à Pendille

(1830-  )

AOUSTIN Luc, à La grée en Montoir

 

MOYON Jean-Baptiste, La Rochette

 

MAHÉ Pierre, à L’Isle en Montoir

 

MOYON Auguste, L’Étage

 

MAHÉ François, au bourg de Crossac

 

MAHÉ Jean-Baptiste, La Rochette

 

DESMARS François, à Crossac

 

MOYON Pierre, à Mazin

 

OLIVAUD Jean-Baptiste, à la Grée

(1843-1890)

…Joseph, Le Pintré

 

MAHÉ Jean, à Crossac

 

OLLIVAUD Joachim, à Bais

 

PÉZERON Clair, à Rosé

(1849-       )

 

 

 

 

 

15 janvier 1888 – Saint-Joachim

Écoles des filles de la commune

·       Il y a des réparations urgentes à faire aux différentes écoles de filles de la commune mentionnées dans une lettre du sous-préfet du 12 janvier 1888. Le conseil municipal autorise le maire à faire exécuter lesdits travaux.

 

5 février 1888 – Montoir

Chemin des Rivières : jugement d’expropriation

·       Le tribunal civil de Saint-Nazaire a rendu, le 22 octobre 1887, son jugement concernant les demandes d’expropriation pour cause d’utilité publique des terrains nécessaires pour la réalisation du chemin des Rivières, chemin de petite communication n° 19 :

Immeuble

Surface (ares centiares)

Section

N° cadastre

Propriétaires

Prix offert en francs

Jardin

0,10

 

2091

Veuve de Pierre Marie PERRAUD (Marie Françoise PEZERON (1848-    )

12,50

Terre

0,15

 

2089-2090

QUIQUERO Pierre Marie (1830-1892)

15,00

Terre

0,15

 

2088-2089

LEFEUVRE Étienne (1809-1891)

15,00

Terre

0,05

 

2087

Héritiers de la Veuve de Pierre LEFEUVRE (Marie Anne ALLAIRE (1804-1885)

5,00

Terre

0,05

 

2083 à 2085

LEFEUVRE Étienne (1809-1891)

5,00

Terre

0,25

 

2082

Héritiers de la veuve de Pierre LEFEUVRE (Marie Anne ALLAIRE (1804-1885)

25,00

Terre

0,25

 

2080

Héritiers d’Étienne DENIAUD (1837-1875)

25,00

Terre

0,10

 

2079

Héritiers de la veuve de Pierre LEFEUVRE (Marie Anne ALLAIRE (1804-1885)

10,00

Terre

0,20

 

2078

HERVO Pierre

20,00

Terre

0,20

 

2077

LEFEUVRE Étienne (1809-1891)

20,00

Terre

0,22

 

2076

HERVO Pierre

22,00

Terre

0,25

 

2074-2075

Veuve de Denis EVAIN (Henriette Eulalie MOYON)

25,00

Terre

0,12

 

2069

Héritiers de la veuve de Pierre LEFEUVRE (Marie Anne ALLAIRE (1804-1885)

12,00

Terre

0,20

 

2067-2068

LEFEUVRE Étienne (1809-1891)

20,00

Terre

0,35

 

2064-2065

DENIAUD Jean-Baptiste (1820-1892)

35,00

Terre

0,65

 

2064-2065

Veuve de Denis EVAIN (Henriette Eulalie MOYON)

65,00

Terre

0,70

 

2060-62-63

LEFEUVRE Étienne (1809-1891)

70,00

Terre

1,15

 

1405

Veuve de Pierre VIAUD (Marie Françoise DENIAUD 1835-1897)

115,00

Terre

2,70

 

1899

CORMERAIS Emmanuel

540,00

Terre

0,70

 

1900

HERVO Pierre

70,00

Terre

2,40

 

1894-95-96

Veuve de Joseph MAHÉ

240,00

Terre

0,05

 

1797

MOYON Jean-Baptiste

5,00

Terre

1,15

 

1799

Héritiers d’Étienne DENIAUD (1837-1875)

115,00

Pré

0,75

 

1800

ALLAIRE Félicité (1841-    )

75,00

Pré

3,10

 

1751-1752

Héritiers de la veuve de Pierre LEFEUVRE (Marie Anne ALLAIRE (1804-1885)

310,00

Pré

0,50

 

1750

ALLAIRE Félicité (1841-    )

50,00

Pré

2,35

 

1803 bis

Veuve de Pierre VIAUD (Marie Françoise DENIAUD 1835-1897)

235,00

Pré

0,40

 

1803 bis

QUIQUERO Pierre Marie (1830-1892)

40,00

Pré

0,95

 

1803 bis

Veuve de Jean-Baptiste LEFEUVRE

95,00

 

 

 

 

 

 

Total

20,19

 

 

 

2291,50

 

 

 

 

 

 

 

Le jugement ayant été notifié aux propriétaires expropriés par le ministère de Maitre BÉCAVIN, le maire invite l’assemblée à délibérer sur la fixation des sommes à offrir pour indemnités aux dits propriétaires. Le conseil vote les sommes indiquées.[536]

 

Chemin n° 15 de Lavenac : réserves des propriétaires

·       « Vu l’urgence, le conseil accepte toutes les réserves de propriétaires et

-  Considérant alors que la commune et les propriétaires sont d’accord et qu’aucune entrave ne sera apportée à la confection du chemin

-  Considérant en outre que le Conseil Général dans sa session d’août, d’accord avec le préfet a insisté pour que les chemins vicinaux fussent adjugés en janvier

-  Considérant enfin que la confection du chemin n° 15, réclamée depuis plus de 10 ans, l’est aujourd’hui plus que jamais et cela avec raison

·       Demande au préfet de ne pas attendre plus longtemps et d’adjuger les travaux le plus vite possible puisque des fonds ont été attribués à la commune pour la confection du chemin n° 15 ».

Caniveaux le long de la route départementale n° 8 bis :

·       Le conseil demande au préfet l’autorisation d’employer en régie pour la confection de ces caniveaux, la somme de 700 francs. Il demande en outre à ce qu’il veuille bien dispenser le sieur GAILLARD de verser un cautionnement pour les travaux de remblai du champ de foire.

Foires à l’Immaculée (Saint-Nazaire)

·       Le conseil donne un avis favorable à la création de 2 foires annuelles le 1 avril et le 9 mai.

Demande d’un caniveau à Saint-Malo-de-Guersac

·       Le conseil demande à l’administration des chemins vicinaux que des caniveaux soient construits dans la traversée du bourg de Saint-Malo-de-Guersac.

 

12 février 1888 – Saint-Joachim

Soutiens de famille

·       Le conseil municipal admet le classement comme soutien de famille de Pierre Honoré MOYON, n° 3 au tirage au sort de Pontchâteau, le dispensant de facto du service militaire.

Chemin de Mazin

·       L’assemblée accepte les plans de ce chemin

Écoles

·       Mr GUICHARD, contrôleur-rapporteur de la commission des bâtiments scolaires, a fait une demande pour une somme se montant à 153,20 F. Les travaux n’ayant pas été réalisés aux écoles, comme il disait l’être, le conseil rejette sa demande.

·       L’assemblée vote les devis des travaux de l’école d’Aignac et des autres écoles.

Emprunt de 1868

·       La dernière annuité de cet emprunt n’ayant pas été prévue au budget de 1887, l’assemblée vote un crédit de 632,55 F

Foires de Saint-Joachim

·       Considérant que les foires de Saint-Joachim sont vides de bestiaux, on n’y voit jamais de chevaux et à peine une vingtaine de vaches à chaque, le conseil municipal juge inutile de demander un vétérinaire inspecteur.

 

18 mars 1888- Saint-Joachim

                 « Délibérations bien commencées et mal achevées »

 

18 mars 1888 – Montoir

Legs THOBY de Méan

·       Par testament, Mme THOBY de Méan[537] déclare que ses biens après sa mort seraient vendus, que sur le produit de la vente, 12.000 francs seraient donnés à la fabrique de Méan et que le surplus serait partagé entre les pauvres de la paroisse de Méan s’il reste quelque chose. Le conseil, en conséquence demande l’autorisation de vendre les biens tels qu’ils sont désignés dans le procès-verbal en date du mois de septembre 1887.

Foires : inspection sanitaire des animaux

·       La loi du 21 juillet 1881 oblige à une inspection sanitaire des animaux amenés sur les foires. Le conseil municipal vote une somme de 100 francs pour les honoraires du vétérinaire.

Service militaire : soutiens de famille

·       Le conseil municipal classe les demandes de reconnaissance comme soutien de famille :

1.    TOURNABIEN François (1867-1902), n° 201 du tirage au sort

2.    GRIGNON Pierre Marie, n° 95 du tirage au sort

3.    MAHÉ Jean-Baptiste, n° 236 du tirage au sort

4.    ÉVAIN Étienne (1867-    ), n° 344 du tirage au sort

 

8 avril 1888 – Saint-Joachim

Service militaire

·       Eugène Marie FOURÉ (1865-1913), « ajourné » de la classe 1885, est accepté comme soutien de famille.

 

22 avril 1888 – Saint-Joachim

Église de Saint-Joachim : agrandissement

·       Un projet d’agrandissement de l’église a été élaboré par le conseil de fabrique, projet qui nécessite un emprunt de 60.000 francs à 4% remboursable en 12 ans. Le conseil municipal accepte le projet et les plans ainsi que l’emprunt de 60.000 francs

Le conseil de fabrique ne demande rien à la caisse municipale et renonce même à une souscription publique.

 

6 et 13 mai 1888 : Élections municipales

 

6 mai 1888 : 1er tour des Élections municipales de Saint-Joachim

·       721 votants, suffrages exprimés : 719, majorité absolue : 360, nombre de conseillers à élire : 23, nombre de personnes ayant reçu des suffrages : 56.

Pour être élu au 1er tour il faut avoir la majorité absolue, un nombre de suffrage égal au quart de celui des électeurs inscrits et au 2ème tour l’élection a lieu à la majorité relative.

 

13 mai 1888 : 2ème tour des élections municipales de Saint-Joachim

·       Votants : 396

Conseillers municipaux

Dates

 

 

Professions

Élus au 1er tour

 

 

 

AOUSTIN Joseph

 

1er adjoint

 

AOUSTIN Jean-Baptiste

 

 

 

AOUSTIN Jean François

(1851-1916)

 

Charpentier

AOUSTIN Gustave

(1824-1891)

 

Charpentier,laboureur

BOISROBERT Pierre

 

 

 

DAVID Jean

 

 

 

ÉVAIN Michel

(1830-1916)

 

Laboureur

FOURÉ Pierre Isidore

(1849-1918)

 

Charpentier

FOURÉ Pierre

 

 

 

JULIOT Jean Marie

(1858-1918)

 

Chaudronnier

JULIOT Pierre

(1852-1933)

 

Charpentier

MAHÉ Généreux Clair

(1852-1923)

 

Charpentier

MOYON Clément Auguste

(1841-1908)

 

Charpentier

MOYON Généreux

 

 

 

MOYON Jean-Baptiste

 

 

 

MOYON Pierre

 

 

 

PHILIPPE Jean

 

Maire

 

VAILLANT Jean-Baptiste

(1838-1925)

 

Charpentier

VAILLANT Pierre

 

Syndic de la Brière

 

VINCE Pierre Marie

 

 

 

Élus au 2ème tour

 

 

 

AOUSTIN Jean-Baptiste

 

 

 

THOMAS Jean-Baptiste

(1835-1893)

 

Constructeur navires

THOMAS Pierre

 

 

 

 

 

 

 

 

20 mai 1888 – Saint-Joachim

Installation du conseil municipal

·       Élection du maire : Jean PHILIPPE, des Martins est élu maire par 21 voix sur 23.

·       Élection du 1er adjoint : Joseph AOUSTIN est élu 1er adjoint par 20 voix sur 23

·       Élection du 2ème adjoint : Pierre VAILLANT est élu par 21 voix sur 23

 

20 mai 1888 – Montoir

Installation du conseil municipal

Conseillers

 municipaux

Dates

 

Professions

 

ALLAIRE Jean-Baptiste

(1821-1891)

2ème adjoint

Capitaine, au bourg

AOUSTIN Pierre Marie

(1853-1907)

 

Laboureur aux Vases

BARBIN Gustave Édouard

(1842-1921)

Maire

Docteur médecin, au bourg

BAUDUIN Léon

(1861-       )

Nouveau

Chef comptable à Trignac

CATHELINAIS Francois

(1827-1893)

 

À Saint-Malo-de-Guersac

FRANÇOIS Léon

(1855-       )

Nouv. Puis parti

Caissier aux Forges, à Trignac

JOUAUD Auguste

 (1854-1930)

 

Entrepreneur de TP, à Certé

JUVENOT Émile Pierre Marie

(vers 1851- )

Nouveau

Pharmacien à Montoir

LEBEZ Luc Félix

(1834-       )

 

Capitaine, au Pin, Cromain

LEGOUT Eugène

 

 

Au Village

LORIN Louis Félix Adolphe

(1830-       )

Nouveau

Surveillant du téléphone, la gare

LOUIS Julien Frédéric

(1819-       )

Nouveau

Maitre au cabotage, à Gron

MEIGNEN Louis

(1841-1891)

 

Maçon, à Trignac

MICHAS Jean Marie

(1824-1888)

 

Marin, à Aisne

NICOLAS Pierre Marie

(1841-       )

 

À Erran

NICOLAS Yves

(1844-1888)

Nouv. Puis DCD

Aux Noés

PABOIS Pierre Auguste

(1840-1901)

Nouveau

Cultivateur, à la Croix de Méan

PHÉLIPOT Édouard

(1831-       )

1er adjoint

Tanneur, négociant au bourg

PIQUET Pierre

(1844-       )

 

Maitre au cabotage, à Bert

RENAUDIN Pierre

(1847-       )

 

Maitre au cabotage, à La Rue

RICORDEL Constant

(1822-1906)

 

Capitaine à Loncé

SAUGEOT Claude

(1842-       )

 

Contremaitre aux forges, à Trignac

TUAL Philippe

(1819-1897)

 

Marin, à Rosé

 

Élection du maire et des adjoints 

·       Maire : Gustave BARBIN (1842-1921) est élu à la quasi-unanimité (15 voix) des suffrages exprimés (16/23)

·       1er adjoint : PHÉLIPOT Édouard (1831-    ), 17 voix, est élu.

·       2ème adjoint : ALLAIRE Jean-Baptiste (1821-1891) est élu.

 

28 mai 1888 – Saint-Joachim

École des garçons de Saint-Joachim

·       Une lettre de l’inspecteur d’académie déclare que l’école des garçons est « encombrée d’élèves », que la 4ème classe en compte à elle seule 109 et qu’il est urgent qu’elle soit dédoublée car il existe déjà une 5ème classe disponible, meublée en partie.

Le conseil municipal vote la création d’un poste de 4ème adjoint[538] et prie le préfet de vouloir bien appuyer sa demande auprès de l’inspecteur d’académie.

École maternelle de Saint-Joachim

·       Une lettre de l’inspecteur primaire déclare que cette école est mal installée et dans un « local incomplet ». La municipalité précédente a fait préparer un projet d’amélioration de ce local qui a été approuvé depuis plusieurs mois. Après s’être rendu sur place, le conseil municipal juge opportun de construire une maison d’habitation pour la directrice de l’école maternelle qui loge chez l’institutrice de l’école communale de filles et qui est trop éloignée des préaux pour pouvoir exercer la surveillance de tous les instants qui doit exister dans une école maternelle.

Le 4 juillet 1886, le conseil municipal avait voté 3.000 F pour ce travail, somme que le conseil reconduit à l’unanimité mais considérant que les travaux à effectuer dépasseront de beaucoup la dite somme et que l’on ne peut imposer la commune pour une somme plus élevée, demande à l’État un secours et au préfet de bien vouloir appuyer sa demande.

 

3 juin 1888 - Saint-Joachim

École maternelle de Saint-Joachim

·       Après un accord de prêt de 3.000 F du Crédit Foncier, l’assemblée vote la somme de 188,70 francs nécessaire pour les travaux à exécuter à l’école maternelle et 2,5 centimes additionnels sur les contributions directes pendant 30 ans à partir de 1889.

Service militaire

·       Grégoire BERCEGER (1867), jeune soldat de la classe 1887 du canton de Pontchâteau demande à être considéré comme soutien de famille pour pouvoir éviter le service militaire, ce qui lui est accordé.

Syndic de la Brière

·       Pierre VAILLANT est élu pour représenter Saint-Joachim au Syndicat de la Brière.

Chemin n° 7 du Lony à La Rodrie

·       Un projet de modification de ce chemin sur 54 mètres, suivant les lettres K, K’ et L du plan, a été demandée. Le conseil municipal demande que cette modification soit considérée comme nulle étant donné qu’elle grève un certain nombre de propriétaires et que le plan du 31 mars 1886 soit maintenu.

 

3 juin 1888 – Montoir

Approbation des comptes de gestion présentés par le receveur municipal GOURGUEN

RECETTES       

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1887

 

 

- Résultat créditeur précédent

23.730,43

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

50.308,70

- Dépenses intermédiaires au 31/12

71.980,21

- Solde créditeur

2.058,92

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1888

 

 

 

- Recettes définitives 1887

49.856,97

- Dépenses définitives 1887

55.160,98

- Solde créditeur année 1887

 

- Solde débiteur année 1887

5.304,01

Reprise solde créditeur 1886

7.442,97

Reprise solde débiteur 1886

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

2.138,96

Solde débiteur définitif

 

 

Budget primitif de 1889 (projet) :

·       Le budget proposé par le maire est adopté, soit :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires                         : 30.680,23 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires                        : 30.645,73 F (ou 30.845,73)[539]

-  Résultat en excédent de recettes                                            :      34,50 F

Budget additionnel de 1888 (projet) :

·       Le budget additionnel soumis à l’approbation du préfet est :

-  Recettes supplémentaires ou non prévues                               : 24.331,20 F

-  Dépenses supplémentaires ou crédits réservés            : 25.067,47 F (ou 25.061,47)

-  Excédent de dépense                                                              :   -730,27 F

-  L’excédent de recettes du budget primitif étant de 875,65 F, l’excédent définitif de recettes est de 145,38 francs.

Budget de chemins vicinaux pour 1888

-  3 journées de prestation évaluées à                                        :   6.654,00 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                                :   1.981,56 F

-  Les ressources extraordinaires inscrites colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses réparties selon la colonne 4 du tableau des dépenses.

Emploi des subventions et emprunts en 1888

·       Vu l’emploi proposé par l’agent voyer pour 1888, le conseil propose :

Réseau de 1868 :

-  Pour amortissement d’emprunt                                               :   1.556,00 F

-  Pour entretien des chemins                                                    :      741,00 F

Réseau de 1880 :

-  Amortissement d’emprunt                                                       :        28,00 F

-  Chemin n° 15 de Lavenac, travaux neufs et terrains               :   3.300,00 F     

-  Chemins 21, 17 et 20, solde travaux neufs et terrains :   5.000,00 F

Le conseil municipal est d’avis que cette somme soit répartie conformément aux indications de la colonne 6 du tableau de l’emploi proposé pour 1888.

Reliquat de l’exercice de 1887 :

·       Ce reliquat de 3.474,43 francs sera réparti conformément aux indications de la colonne 6 du tableau de l’emploi proposé pour 1888.

Entretien des réseaux de 1868 et de 1880 en 1889

·       Réseau de 1868 : Vote de 3 centimes extraordinaires

Réseau de 1880 : Vote de 2 centimes extraordinaires

Travaux du champ de foire

·       Le conseil municipal demande l’autorisation au préfet de payer les 248 francs dus à l’entrepreneur du champ de foire sur le crédit de 700 francs, cette somme étant destinée à payer l’achat de chaines et de potences.

Contributions directes : imposition sur les portes et fenêtres

·       « Le directeur des Contributions directes demande s’il convient d’imposer les ouvertures de l’agglomération et celles de la banlieue d’après deux tarifs différents conformément aux articles de la loi du 21 avril 1832... Le conseil est d’avis en ce qui concerne la répartition individuelle, que les ouvertures de la partie agglomérée soient taxées d’après le tarif afférent à la population totale ».

Règlement de dettes :

·       Du fait des insuffisances budgétaires, certaines sommes sont dues depuis longtemps, le conseil municipal vote une imposition exceptionnelle de 1 centime pour payer :

-  Indemnités aux réservistes                                                     : 110 francs

-  Indemnité pour un terrain à Mr LOUIS de Gron                        : 200 francs

-  Indemnité pour avoir réparé le chemin de Rozé à Mr TUAL       :   55 francs

-  Indemnité à l’enfant RUSSON[540] pour aller à l’Institut Pasteur :   50 francs

Syndic de la Brière

·       Constant RICORDEL (1822-1906) est élu syndic de la Brière représentant Montoir.

Chemin n° 14 de Bert

·       Le conseil municipal demande à ce que le ce chemin qui est de la plus grande utilité soit exécuté en 1889.

Protestation de quelques conseillers 

·       « Les soussignés protestent contre la délibération de la majorité du conseil municipal demandant l’exécution du chemin n° 14 classé en 3ème catégorie dans la délibération du conseil des 24 juin 1883 à l’encontre du chemin n° 13 classé en 2ème catégorie dans la même séance. »

Protestation signée par RENAUDIN, LEBEZ, AOUSTIN, CATHELINAIS et NICOLAS.

 

10 juin 1888 – Saint-Joachim

Bilan comptable 1887 présenté par le receveur municipal GRILLIÈRE

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1887

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

13.338,76

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

32.498,33

- Dépenses intermédiaires au 31/12

40.697,00

- Solde créditeur

5.140,09

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1888

 

 

 

- Recettes définitives de 1886

27.641, 58

- Dépenses définitives de 1886

28.875,79

- Solde créditeur année 1886

 

- Solde débiteur année 1886

1.234, 36

Reprise solde créditeur 1886

5.813,57

Reprise solde débiteur 1886

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif (*)

4.579,21

Solde débiteur définitif

 

(*) Encore une erreur de quelques centimes quelque part !

 

Votes divers

·       Entretien de chemins vicinaux ordinaires (réseau de 1868) : 3 centimes

·       Salaire du receveur municipal : 10% d’augmentation pour services rendus ajoutés dans le budget de 1888

·       Salaire du garde-champêtre : vote de 7 centimes additionnels.

 

18 juin 1888- Saint-Joachim

Commission scolaire

·       Sont élus membres de cette commission : AOUSTIN Jean-Baptiste, JULIOT Jean, JULIOT Pierre, AOUSTIN Joseph, VAILLANT Jean, THOMAS Pierre et AOUSTIN Jean François.

Tarif de la fourrière par 24 heures

-  Chevaux                      : 2 francs                     Poulains de 1 à 2 ans   : 1 franc

-  Bœufs              : 2 francs                     Vaches                        : 1 franc

-  Moutons                      : 0,40 franc                  Oies                             : 0,10 franc

-  Les poulains en dessous de 1 an et les jeunes moutons ne paieront pas de fourrière mais ne devront pas être « à l’épave » ( ?)

-  Entrée de la fourrière : 0,50 franc

 

8 juillet 1888 – Saint-Joachim

Service militaire

·       Pierre Alphonse BOISROBERT (1867-1901), conscrit de la classe 1888, souffre d’épilepsie comme l’attestent les soins prodigués par le docteur NOBLET de Pontchâteau qui l’a soigné. Le conseil municipal vote à l’unanimité pour son exemption du service militaire.

Vote divers

·       Une lettre du sous-préfet signale l’absence de certaines choses dans le budget[541]. Le conseil vote donc :

-  Pour aligner le budget                                                             : 13,0 centimes

-  Traitement de la femme de service de l’école maternelle                     :   3,5 centimes

-  Supplément pour le secrétaire de mairie                                             :   3,5 centimes

-  Assurance des bâtiments communaux                                     :   1,0 centime

-  Entretien des chemins vicinaux                                               :   3,0 centimes

 

29 juillet 1888 – Saint-Joachim

Fourrière

·       « Considérant que dans sa séance du 17 juin il a négligé de fixer la durée que chaque bête doit rester en fourrière avant d’être vendue, le conseil adopte ce qui suit :

-  Les chevaux, poulains de 1 à 2 ans, bœufs, vaches et moutons seront vendus après deux publications, les oies après une seule publication[542]. »

·       Jean BODET (1827-1909) est nommé gardien de la fourrière. Le 1er adjoint, Joseph AOUSTIN s’en déclare « caution ».[543]

École des filles : Affaire ASTRUC

·       Le maire est autorisé par le conseil à vérifier si réellement il existe un jugement du conseil de préfecture en date du 23 juillet 1886 et sa teneur.

 

Télégraphe

·       Le directeur des postes et télégraphe a fait parvenir un courrier relatif à l’installation du service télégraphique dans la commune de Saint-Joachim, le conseil municipal adopte sa proposition.

 

12 août 1888 – Montoir

Échange de terrain

·       François TESSIER (1864-    ), de Trignac, demande, en échange des 15 m² que lui prend la commune pour l’établissement du chemin n° 19 des Rivières, 45 m² situés en face de son écurie et pour lesquels il est le seul à avoir droit de préemption. Le conseil consent à échanger les 15 m² mais de lui vendre les 30 m² qu’il demande en plus à 0,50 franc du m².

Demande de concession d’un terrain communal par GOUESMAT François

·       GOUESMAT François (1856-   ) demande la concession d’un terrain communal de 14 m² sis à Savine-Tuaud et longeant sa propriété. Le conseil fait droit à sa demande à raison de 0,40 franc le m².

Demande de concession d’un terrain communal par LERAY Étienne

·       LERAY Étienne (1828-    ) demande la concession d’un terrain communal de 156,81 m² sis à Lavenac et longeant sa propriété. Le conseil fait droit à sa demande à raison de 0,30 franc le m².

Demande de concession d’un terrain communal par LERAY Joseph

·       LERAY Joseph Marie (1826-1903) demande la concession d’un terrain communal de 180,46 m² sis à Lavenac et longeant sa propriété. Le conseil fait droit à sa demande à raison de 0,30 franc le m².

École des filles de la section de Trignac

·       Le conseil municipal décide de créer à Trignac une école communale de filles et de louer une maison à cette intention. Il autorise donc le maire à passer un bail avec Jean MOREAU ou tout autre aussitôt que l’inspection académique aura visité la maison de façon que l’école puisse être ouverte à la rentrée.

 

19 août 1888 – Saint-Joachim

Chemins vicinaux

·       Les terrains pris aux propriétaires par nouveaux les chemins vicinaux de Fédrun, Aignac ne sont pas encore payés. Dans une lettre, le préfet accorde à la commune une subvention de 2.200 F pour ce solde et 2.800 F de la Caisse des dépôts et Consignations, soit 5.000 Francs. Le conseil charge le maire de faire la purge des hypothèques par les moyens ordinaires et de faire les paiements.

 

 

Ventes de terrains communaux

·       Plusieurs propriétaires se proposent d’acquérir des terrains communaux en excédents de chemins. La commune ayant grand besoin d’argent, le conseil autorise à faire expertiser ces terrains et à les vendre.

 

26 août 1888 – Saint-Joachim

Décompte du receveur

·       Le maire soumet au conseil le décompte du receveur municipal des 10 ans précédant 1887. « Le conseil adopte cette base[544]à l’unanimité »

Travaux des écoles

·       Le Préfet a accepté l’imposition extraordinaire de 0,025 recouvrable en 30 ans à partir de 1889 afin d’assurer le remboursement d’un emprunt de 3.000 F au Crédit foncier. Le conseil déclare que cet argent sera demandé dans le courant janvier 1889.

Paiement de factures en retard

·       Vu les factures impayées à plusieurs entrepreneurs, le conseil municipal autorise le maire « à prendre dans la caisse de la Grande Brière la valeur de 15 centimes additionnels pour liquider toutes ces dettes ».

 

30 septembre 1888 – Montoir

École des filles de la section de Trignac

·       Le maire a signé un bail avec Amand MOYON (1830-1898) pour la location d’une maison destinée à être l’école communale des filles de Trignac. L’assemblée approuve le bail et vote pour 1889 une somme de 700 francs pour payer la première annuité, cette somme devant être prélevée au moyen d’une imposition extraordinaire de 1 centime ¾.

·       Le mobilier scolaire de l’école sera acheté sur les fonds résultant du boni[545] de l’emprunt de 6.000 francs pour l’achat des terrains et la construction des murs du cimetière de Saint-Malo-de-Guersac.

Cimetière de Saint-Malo : travaux supplémentaires

·       Le conseil municipal approuve les travaux supplémentaires faits en sus du devis pour la construction des murs du cimetière de Saint-Malo pour 691,88 francs. Il demande l’autorisation de solder l’entrepreneur attendu qu’il reste des fonds disponibles par suite du rabais de 21%.

Demande de concession d’un terrain communal par CRUSSON François

·       François CRUSSON (1836-    ) demande la concession d’un terrain communal de 196 m² sis à la Croix de Méan et longeant sa propriété. Le conseil fait droit à sa demande à raison de 0,30 franc le m².

Commission scolaire

·       Sont nommés membres de la Commission scolaire :

-  Léon BAUDUIN, Luc Félix LEBEZ, Louis LORIN, Pierre RENAUDIN et Émile JUVENOT

 

28 octobre 1888 – Montoir

Cimetière de Saint-Malo : règlement du compte

·       Le conseil municipal demande que la dispense de purge des hypothèques légales soit accordée aux vendeurs dont les noms suivent, les ventes ne dépassant pas 500 francs[546] :

-  Étienne JALLAIS de La Grée                 :   66,00 francs

-  Pierre BERSIHAND                               :   48,00 francs

-  Joachim MOYON de Fédrun                  :   48,50 francs

-  Benoni LEMETAYER                              :   22,00 francs

-  Jean-Baptiste ÉVAIN                           :     5,50 francs

-  Pierre Marie ROTHOUX du Pin               :   88,50 francs

-  Joseph ÉVAIN                          : 111,20 francs

·       Le conseil demande en outre à faire exécuter en régie les travaux supplémentaires du cimetière se montant à 691,88 F et il autorise le maire à traiter de gré à gré pour leur exécution avec Mr GUIHÉNEUF, entrepreneur à Trignac.

École des garçons de Trignac

·       L’administration supérieure, en raison de l’insuffisance, du défaut d’aération et de l’exiguïté de la maison MEIGNEN, a résolu d’interdire de faire la classe dans cette maison et a mis la municipalité en demeure d’en trouver une autre. La maison MOREAU choisie et acceptée par l’inspection académique, remplacera donc la maison MEIGNEN. Le maire est autorisé à passer le bail sans dépasser le prix payé jadis, prix qui figure au budget de 1889.

·       L’assemblée demande un poste de second adjoint pour cette école qui compte 160 enfants.

 

École des garçons du bourg de Montoir

·       Cette école compte 200 élèves et les maitres actuels ne peuvent suffire à donner une instruction complète aux enfants vu la quantité de groupes qu’ils sont obligés de faire à cause de l’âge de ces enfants. L’assemblée demande donc la création d’un troisième poste d’adjoint.

Indemnité CLÉROUX

·       Le sieur CLÉROUX proteste relativement à une remise qui se trouve comprise dans le tracé du chemin n° 1 à la Cordionnais. Pour l’indemniser le conseil municipal lui octroie une somme de 200 francs prise sur les fonds de l’emprunt à la caisse des chemins vicinaux.

 

11novembre 1888 – Saint-Joachim

Excédents de chemins

·       Il existe dans la commune de nombreuses petites parcelles de communs et d’excédents de chemins. Le maire demande l’autorisation d’en faire dresser un plan pour ensuite procéder à leur vente. Cette autorisation lui est donnée par le conseil municipal.

Révision des listes électorales

·       Sont nommés délégués : AOUSTIN Joseph, 1er adjoint, pour la révision, Jean JULIOT et Jean-Baptiste AOUSTIN pour juger des réclamations.

La Boulaie

·       La partie de La Boulaie comprise entre les marais de Pendille, Mazin, l’Ile Olivaud, la Boulaie de Crossac, les Buttes et la propriété de Mr DAVID, a un accès très difficile et presque impossible par le chemin de servitude de La Boulaie tombant sur le chemin de grande communication de Kerfeuille. Le maire pense qu’il y a lieu de changer cette situation, le moyen étant facile et presque sans frais pour la commune. Plusieurs chemins de cette partie de La Boulaie viennent se croiser sur la parcelle de MAHÉ Généreux de Pendille, parcelle qui a accès à la route n° 50 et que son propriétaire veut bien échanger avec la parcelle n° 1440-1468 appartenant à la commune. Une nouvelle issue serait trouvée et faite pour enlever les récoltes de cette partie de La Boulaie aujourd’hui délaissée.

·       D’accord avec le maire, le conseil demande au préfet de donner l’autorisation pour faire l’échange.

 

Nomination des répartiteurs pour 1889

TITULAIRES

 

SUPPLÉANTS

 

Section du bourg

 

 

 

MAHÉ Jean-Baptiste à Pendille

Débitant

LANDAIS Émile à Crossac

 

MAHÉ Grégoire à Mazin

Cultivateur

GUÉRY François à Crossac

 

OLIVAUD Pierre Désiré aux Vinces

Charpentier

NOURY à Crossac

Vétérinaire

AOUSTIN Désiré au Lony

Meunier

MOYON à Brais

Charpentier

Section de Fédrun

 

AOUSTIN Luc à Brais

 

MAHÉ Jean-Baptiste à La Rochette

Négociant

MOYON Joachim, La Paquelais

Forgeron

MOYON Eugène au Chef de l’Ile

Cultivateur

MAHÉ Jacques à Camérun

Instituteur

AOUSTIN Pierre à l’Étage

Célibataire

RIVALLAND Louis à Camérun

Meunier

MOYON Pierre aux Martins

Aubergiste

 

 

Section d’Aignac

 

 

 

MAHÉ Jean-Baptiste à La Ville

Charpentier

 

 

MAHÉ Jean à La Petite Rinais

Charpentier

 

 

MAHÉ Joachim à Ménac

Cultivateur

 

 

OLIVAUD Joachim dit « Bonjean », Bais

Marin

 

 

 

 

 

 

 

Chemin n° 50

·       Le Perré du chemin de grand communication n° 50 de Pendille à Kerfeuille sur une longueur de 3 kilomètres a besoin de grandes réparations car des éboulements nombreux existent. Ce mauvais état vient de la grande négligence qui a toléré le séchage et le brûlage de la tourbe sur les accotements. Du coup, l’herbe ne pousse pas l’été, l’hiver vient avec ses inondations et ses grandes eaux dont les vagues finissent par enlever ce qui reste de terre. Si tous les détritus qui arrivent de la Brière n’étaient pas enlevés le long du chemin, les perrés seraient couverts et garantis par cet amas de terre que charrient les eaux.

·       Décision est prise que le maire fasse le nécessaire pour faire cesser cet état de choses et poursuivre les délinquants s’il en est besoin[547].

 

25 novembre 1888 – Montoir

Répartiteurs titulaires pour 1889

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

RICORDEL Constant

(1822-1906)

VIAUD Pierre, Gron

(1846-1893)

LORIN Louis Félix

(1830-       )

LOUIS Jules, Gron

(1851-       )

RENAUDIN Pierre

(1847-1904)

MAHÉ Jean dit Petit Jacques, Fédrun

négociant

SAUGEOT Claude

(1842-       )

HUBEAU Jules, Méan

(1841-1900)

GÉRARD Jean-Baptiste

(1831-1892)

NAUD Louis, à Nantes

 

NICOLAS Jean-Baptiste

 

ÉVAIN Jean-B., arpenteur, St Joachim

(1854-1934)

GOURET René, Menée Lamb.

(1826-1891)

LEBEAU Joseph, à Donges

(1818-       )

AOUSTIN Étienne, La Belotais

(1820-1890)

BERTHO François, Laufouis

(1838-       )

LEBEAU Alfred, Le Pin

(1860-       )

TARTOUÉ Pierre, à Méan, La Croix

(1821-1893)

NICOLAS Pierre Marie, Erran

(1841-       )

MONNIER François, herbager à Crossac

 

 

 

 

 

 

Révision des listes électorales

·       Sont nommés délégués pour la section du bourg :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1821), maire, président ;

-  Jean-Baptiste ALLAIRE (1821-1891), Louis Félix LORIN (1830-    ), Pierre PIQUET (1844-    )  sont chargés de statuer sur les réclamations.

·       Sont nommés délégués pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1921), maire, président ;

-  Luc Félix LEBEZ (1834-    ) Jean-Baptiste NICOLAS et Pierre RENAUDIN (1847- 1904) sont chargés de statuer sur les réclamations.

Chemin n° 4 de Bert à Aisne : adoption du plan

·       L’assemblée accepte le plan de ce chemin sans restriction et demande que l’adjudication ait lieu le plus tôt possible.

Demande de concession d’un terrain communal par MOYON Marie Anne

·       La demoiselle Marie Anne MOYON demande la concession d’un terrain communal de 40 m² sis à Saint-Malo au lieudit « Le Tout Doux ». Le conseil déclare qu’il n’y a pas lieu de faire droit à sa demande.

Demande de transfert du corps de l’ancien curé

·       Le conseil municipal donne un avis favorable au transfert des restes de Julien MALARY (1815-1884), de Pierric à Saint-Malo-de-Guersac et à leur inhumation dans l’église où il fut curé pendant 26 ans. Les frais de transport seront à la charge de l’abbé François Eugène CURET (1845- ), légataire universel.

Protestation des conseillers de la section de Saint-Malo-de-Guersac

·       « Les soussignés, conseillers de la section de Saint-Malo considérant que la confection du chemin de Bert à Aisne n° 14 acceptée par la majorité du conseil à l’encontre du chemin de ceinture de Saint-Malo n° 13 est un acte d’injustice par cette raison que le chemin n° 14 ne dessert qu’une population de cent habitants tandis que le chemin n° 13 vient desservir une population de sept cents habitants, protestent contre cette décision du conseil à l’article n° 4 de la délibération et signent les autres articles. »

Signé : RENAUDIN, CATHELINAIS, AOUSTIN, TUAL, NICOLAS, LEBEZ

 

2 décembre 1888 – Saint-Joachim

Église de Saint-Joachim : agrandissement

·       Le dossier d’agrandissement de l’église établi par l’architecte FRABAULT choisi par le curé est soumis pour approbation au conseil municipal. Celui-ci déclare « que la belle église de Saint-Joachim, de construction récente puisqu’elle ne date que de 25 ou 26 ans, a été construite suffisamment grande pour contenir la population actuelle car, au dire du vénérable facteur[548] de cette époque-là, son église devait contenir 1.500 à 1.800 personnes. Ce qui dément l’assertion de Mr FRABOULET qui porte ce chiffre à 1262. Le recensement de Saint-Joachim au moment où l’église a été livrée au culte, recensement de 1865, s’élevait à 4.587 tandis que celui de 1886 s’élève à 4.770, différence 183. Sur ce nombre, combien d’enfants en dessous de 7 ans ne vont pas à la messe ?..Depuis quelques temps combien de familles sont allées se fixer à Saint-Nazaire, appelées par les grands travaux qui s’y font ? Combien sont plus nombreux les gens qui ne vont pas aux offices religieux et qui y allaient autrefois.

Compte fait de toutes ces absences nous arrivons à près de 400. D’après cela on pourrait donc établir que la population religieuse de Saint-Joachim fréquentant l’église aujourd’hui n’est pas plus nombreuse qu’à l’époque où elle a été construite ».

·       Le conseil municipal passe ensuite à l’examen de la délibération du conseil de fabrique et constate que « toutes les ressources de la fabrique ne sont qu’éventuelles et ce n’est que grâce à ses gros tarifs que son budget qui en 1866 n’était que de 7 à 8.000 F s’élève aujourd’hui à 13.000 F. Qui peut assurer que ces tarifs subsisteront ? Ces ventes de places de banc au-dessus de 50 F, ces gros sons de cloches à 10 F, ces services funèbres trop lourds pour une population éminemment ouvrière ? Autres temps, autres mœurs, dit-on. Cela s’applique très bien à la population de Saint-Joachim que l’on peut considérer comme flottante. »

« Les habitudes, les manières de vivre sont changées, les hommes ont pris les goûts de la ville aussi bien que les coutumes, obligés qu’ils sont de fréquenter les grands chantiers et les grands centres ; il leur faut beaucoup d’argent pour vivre et quitteront Saint-Joachim dès que les travaux cesseront à Saint-Nazaire. Admettons encore qu’une partie de ces ouvriers partent et que les autres restent à végéter dans leur pays sans travail et sans argent, qu’arrivera-t-il alors ? Dans le premier cas, ceux qui seront partis ne prendront pas les gros tarifs. Dans le second cas, ceux qui resteront sans le sou ne les paieront pas. Donc les ressources de la fabrique sont aléatoires…. »[549]

·       En définitive le conseil municipal déclare que l’église n’a pas besoin d’être embellie, rejette le projet et rejette aussi la demande d’emprunt de la fabrique pour le financer. Il attire aussi l’attention sur le fait que le prix d’un devis de construction est toujours inférieur à celui de l’exécution ce qui sera là aussi le cas. Il rejette par avance toute autre proposition sur ce sujet.

École des filles : affaire ASTRUC

·       La différence entre les travaux réalisés par l’entrepreneur de l’école des filles, ASTRUC, par rapport à ceux prévus par l’architecte, a créé un conflit entre la commune et l’entrepreneur. L’entrepreneur demande 900 francs supplémentaires. L’architecte LAFONT, désigné par arrêté préfectoral, a engagé le maire à trouver un arrangement amiable avec l’entrepreneur, ce que souhaite aussi le conseil municipal qui demande au préfet d’autoriser le maire à négocier un arrangement.

Écoles : chauffage

·       Une lettre du préfet reproche à la commune de ne pas suffisamment assurer le chauffage des écoles. Les écoles de filles ne sont pas pourvues de combustibles et d’appareils de chauffage et il y a lieu d’y remédier au plus tôt. De plus la cour des écoles d’Aignac a besoin de réparations. Le conseil municipal autorise le maire à faire les acquisitions nécessaires et à faire faire la vidange des lieux d’aisance de toutes les écoles de la commune.

 

23 décembre 1888 – Saint-Joachim

Route de la Bonne fontaine : affaire MOYON Luc

·       La route de pied[550] allant du chemin de grande communication n° 50 au chemin de ceinture n° 5 (village de Pendille) et conduisant à la Bonne fontaine a été complètement envahie par les sieurs TRÉMODEUX (n° 414 du plan cadastral et MOYON Luc (n° 415 du même plan) qui l’ont peu à peu rejetée au sud sur le sieur Pierre HALGAND (n° 402). Ledit sieur HALGAND veut clore son terrain ce qui aura pour effet de fermer la route de la Bonne fontaine. Il y a lieu de faire cesser les plaintes des habitants.

·       Considérant les envahissements et notamment que Luc MOYON s’est emparé de tout le terrain communal situé entre la limite ouest de sa propriété et le chemin de ceinture, qu’une partie de son four est construite sur le terrain HALGAND au sud du chemin piétonnier, le conseil municipal demande l’autorisation du préfet pour faire les demandes à l’amiable et les poursuites si nécessaires pour que les terrains envahis soient remis dans l’état où ils étaient lors de l’établissement du cadastre.

Emprunt de 9.000 F : Solution à un problème ?

·       Malgré son bon vouloir et les lourdes charges qu’elle s’impose, la commune n’arrive pas assainir sa situation financière, les intérêts des sommes qu’elle doit viennent chaque année grever son budget et augmenter la difficulté de sa situation. Le conseil serait d’avis de recourir au Crédit foncier et de lui emprunter la somme nécessaire pour que la commune puisse sortir de cette situation.

·       L’assemblée décide donc :

-  D’emprunter au Crédit Foncier 9.000 F sur 30 ans mis à disposition dès le commencement de 1889

-  Vote 7 centimes additionnels pendant 30 ans pour en assurer le remboursement.

 

1889

 

27 janvier 1889 : Élection de BOULANGER à Paris

 

10 février 1889 – Saint-Joachim

Demande de revirement de fonds

·       Le conseil examine les demandes de divers créanciers qui exigent que la commune paie les sommes qui leurs sont dues. Comme il n’y a aucun crédit au budget de 1888, le maire propose de regrouper les diverses sommes qui proviennent des ressources supplémentaires et des restes des articles qui n’ont pas été dépensés en totalité :

-  Art. 16 : au nom de Rosalie HALGAND, 200 F ont été budgétés et il en reste 113 Francs.

-  Vente des foins de La Boulaie 49 francs                       soit au total 162 francs.

Cet argent permettrait de payer :

-  Supplément de traitement au garde champêtre           : 86,10 F

-  Chauffage de la mairie                                    : 26,00 F

-  Supplément frais de bureau de la mairie                      : 48,15 F

-  Reliure des actes administratifs de 1888                     :   1,00 F soit 161,25 F reste 0,74 F

Le conseil municipal approuve les propositions du maire et demande au préfet, par une autorisation spéciale, d’autoriser ces opérations.

Curage des cours d’eaux

·       De nombreuses plaintes fondées arrivent chaque jour à la mairie concernant la non-exécution des arrêtés préfectoraux ordonnant le curage des vieux et des vieux bords des cours d’eaux. Le conseil demande au maire de prendre un arrêté conforme aux prescriptions préfectorales et de « tenir la main » pour qu’il soit rigoureusement respecté sous peine de procès-verbal contre les délinquants.

Salaire du cantonnier

·       Julien SAULNIER, cantonnier de la commune de Saint-Joachim, s’acquitte de son travail d’une manière irréprochable et a de nombreuses charges de famille aussi le conseil municipal émet le vœu que ses journées de travail soient augmentées de 10 centimes.

 

13 février 1889 : Rétablissement du scrutin uninominal à deux tours

 

24 février 1889 – Saint-Joachim

Emprunt de 9.000 F : éclaircissements

·       Le sous-préfet souhaite des éclaircissements concernant la demande d’emprunt de 9.000 F faite le 23 décembre 1899. Le conseil municipal répond :

-  L’emprunt au Crédit Foncier sera fait le 31 juillet 1889

-  Le paiement de la première annuité, 1889, sera fait au moyen d’un emprunt de 720 francs restant à la caisse des écoles, portée au budget de 1889, article 28.

-  L’époque à laquelle sera recouvrée l’imposition de 8 centimes destinés au paiement de la somme nécessaire à l’amortissement commencera en 1890 au 1 janvier.

Pour mémoire, sommes dues par la commune pour travaux exécutés :

-  MOYON Pierre, forgeron                                                                                     :   264,60 F

-  BOUTEAU à Saint-Nazaire, pour vidanges                                                           :   248,00 F

-  DUJOUR ainé                                                                                                      :     46,00 F

-  CARON quincailler à Saint-Nazaire                                                                      :     11,05 F

-  PALIBOURG, avocat                                                                                           :   113,20 F

-  DUJOUR Placide (1844-   ), menuisier                                                             :   311,50 F

-  MOYON Julien                                                                                                    :   324,10 F

-  ÉVAIN Jean-Baptiste                                                                                           :     90,00 F

-  MOYON Louis, maçon                                                                                         :   293,25 F

-  VAILLANT Pierre                                                                                                 :     73,00 F

-  DAVID Jean-Baptiste                                                                                          :     77,50 F

-  JOALLAND Vincent                                                                                             :   155,76 F

-  JULIOT Jean                                                                                                       :     55,00 F

-  OBENICHE Antoine pour le charbon                                                                    :   170,00 F

-  ASTRUC, pour règlement capital et intérêts jusqu’au 24 février 1889              : 5638,40 F

Soit un total de                                    :7811,36 F[551]

Travaux à exécuter ou en cours d’exécution :

-  DAVID Jean-Baptiste :

Remblayages des excavations faites dans le jardin de l’école des filles d’Aignac  :   175,00 F

-  MOYON Julien :

1.    Réparations relatives à l’installation d’un 4ème adjoint à l’école des garçons           :   175,00 F

2.    Mobilier de la mairie                                                                                      :   100,00 F

-  Installation du télégraphe acceptée le 29 juillet 1888                                         :   600,00 F

-  Réparation des lieux d’aisance de l’école des filles du bourg                               :   138,64 F

                                                                                                   Soit un total de            : 1188,64 F

                                                                                                          Total général               : 9000,00 F

Chemin n° 7 : Modification à La Rodrie

·       Jean-Baptiste ÉVAIN a été nommé commissaire-enquêteur par le préfet concernant le chemin n° 7 du Lony à La Rodrie entre les points K et L. Le maire soumet au conseil son procès-verbal :

-  Le conseil accepte les réclamations de tracé de Jean-Baptiste VAILLANT, Jacques FOURÉ et de la veuve COQUARD formulé selon le tracé vert.

-  Il déboute Marie-Rose MOYON du bourg, jugeant que sa réclamation n’est pas fondée.

-  Et accepte toutes les conclusions du commissaire-enquêteur.

 

1 mars 1889 – Montoir

Demande de paiement des terrains pour le chemin n° 14

·       Tous les propriétaires de terrains expropriés pour la réalisation du chemin de Bert à Aisne ont accepté les indemnités proposées. Le conseil municipal demande donc au préfet de pouvoir prendre la somme nécessaire sur celle versée au Trésor et mise à disposition du service vicinal. Préalablement il demande que ces paiements puissent se faire sans l’accomplissement des formalités de purge des hypothèques.

Boite aux lettres à Bert

·       La municipalité demande à ce qu’une boite aux lettres soit installée à Bert. Les 28 francs prévus seront pris sur les dépenses imprévues de 1889.

Chemins à exécuter en 1890

·       Le conseil demande que le chemin n° 13, des Vases à La Rue, soit exécuté en 1890.

Indemnité CLÉROUX

·       Le sieur CLÉROUX accepte la somme de 200 francs comme indemnité pour une remise qui se trouve comprise dans le tracé du chemin n° 1 à la Cordionnais. Pour l’indemniser la somme sera prise sur les fonds affectés aux chemins vicinaux.

Demande de concession d’un terrain communal par BOISROBERT François

·       François BOISROBERT (1842-1893) demande la concession d’un terrain communal de 50 m² à La Rue Creuse, terrain pour lequel il est le seul à avoir droit de préemption. L’assemblée le lui accorde à raison de 0,30 franc le m².

Service militaire

·       Éphrem GARENTON (1867-1943), jeune soldat de la classe 1887 demande à être considéré comme soutien de famille pour pouvoir éviter le service militaire, ce qui lui est accordé.

Partage de l’indemnité des réservistes

·       Le conseil décide que l’indemnité votée le 3 juin 1888 pour les réservistes indigents, indemnité de 110 francs, (7,85 francs) sera répartie entre :

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

MACÉ Joachim à Gron

(1859-1903)

LAMBERT Pierre Marie à Trignac

(1856-       )

CLERGEAU Pierre Marie à Trignac

(1864-       )

ÉVIN Pierre à La Rue

(1857-       )

MALABOEUF Jean Marie à Trignac

(vers 1862-)

OLLIVAUD Emmanuel au Pin

(1861-1948)

TUFFÉ Jules Auguste à Trignac

(vers 1857-)

TENAUD Joseph à La Bosse

 

LAMOTTE Auguste Émile à Trignac

(1859-       )

CAUX Généreux à Gron

(1865-       )

DESLANDES Jean Marie à Gron

(vers 1860-)

JUIN Pierre Marie à La Ville en Trignac

(1856-       )

ÉVAIN Émile à La Rue

(1861-1896)

SAIGNIER François à Rosé

(1860-1930)

 

 

 

 

 

Bureau de poste de Trignac

·       Le conseil émet le vœu qu’un bureau de poste soit ouvert à Trignac

Chemin n° 19 des Rivières

·       Le conseil demande à ce que la partie du chemin n° 19, située entre le chemin du Pré Neuf et la maison TRINTIGNAN soit exécutée avant l’hiver prochain et que le jury procède le plus vite possible en conséquence à l’expropriation des terrains en litige situés sur son parcours

Marché de Trignac

·       Le conseil municipal vote 100 francs pour la réparation de la place du marché de Trignac afin de l’améliorer. Est précisé le fait que cette somme sera inscrite au budget additionnel de 1889 mais que, si un entrepreneur qui puisse faire faire le travail en attendant l’approbation du budget additionnel est trouvé, le travail pourra être entrepris de suite. Dans le cas contraire, il ne pourrait l’être qu’au mois d’août.

 

10 mars 1889 – Saint-Joachim

Emprunt de 9.000 Francs au Crédit Foncier

·       Le sous-préfet a fait parvenir une lettre d’instructions des formalités à remplir pour obtenir ce prêt qui a pour but d’acquitter des dettes. Le conseil municipal adopte à l’unanimité les projets suivants :

-  L’emprunt sera réalisé le 31 juillet 1889

-  Le paiement de la 1ère annuité sera fait via un emprunt de 720 F à la caisse des écoles.

-  L’époque à laquelle sera recouvrée l’imposition de 7 centimes destinée au paiement de la somme nécessaire à l’amortissement commencera le 1 janvier 1890.

Le conseil considère ensuite que les dépenses faites par la commune doivent être payées le plus tôt possible mais encore que les travaux urgents aux écoles et à la mairie doivent être exécutés à bref délai et les classe en 2 catégories :

·        à Que la population de la commune est essentiellement ouvrière et peut difficilement s’absenter pour acheter les denrées et les bestiaux dont elle a besoin. Cette nouvelle foire serait pour les habitants un moyen d’éviter une perte de temps considérable qu’entraine un voyage de plusieurs lieues hors commune       pour se pourvoir de ce dont ils ont besoin.

-  Considérant qu’à ce jour il n’existe dans les environs aucune foire à laquelle de Saint-

 sa prochaine séance afin qu’il autorise cette foire dans la commune.

 

Canalisation du Brivet

·       Le maire voit avec regret les retards qui sont apportés à l’achèvement des études de canalisation du Brivet. « La commune de Saint-Joachim doit particulièrement former des vœux pour cette canalisation qui aurait pour résultat de raviver l’essor de la navigation des barques et chaloupes de ses habitants.

-  La population importante des marins qui compose l’élément principal de ses habitants, par suite du déclin de la navigation à voiles du cabotage est dans l’impossibilité d’utiliser son industrie.

-  Dans le cours de la présente année on a pu constater la pénurie qui s’impose à chaque foyer par l’absence des mottes de tourbe à brûler.

-  Les grandes eaux ont depuis plusieurs mois envahi la Grande Brière et il a été impossible de faire l’aménagement entier des mottes aussi l’élément de produit que donne chaque année la vente de ce combustible sera à peu près nul.

·       Claude Marie MOREAU (1868-1896) qui a obtenu au tirage au sort le n° 98 demande la dispense du service militaire comme soutien de famille. Le conseil reconnait que cette famille a véritablement besoin de soutien mais d’un autre côté, considérant l’inconduite notoire du demandeur et ne voulant pas encourager sa paresse, refuse à l’unanimité d’émettre un avis favorable à sa demande et le déclare capable de faire le service.

·       Pierre Marie MOYON (1868-1891), soldat de la classe 1888 qui a obtenu le n°28 au tirage au sort demande la dispense du service militaire comme soutien de famille. Le conseil municipal soutien sa demande car il est le seul soutien de sa mère veuve, de son frère ainé presque aveugle et de sa grand-mère.

 

1 avril 1889 : Fuite du Général BOULANGER à Bruxelles

 

7 avril 1889 – Saint-Joachim

Affaire Luc MOYON

·       Luc MOYON auteur d’un envahissement de terrains communaux au village de Pendille, (voir au 23 décembre 1888) a l’intention de poursuivre la commune de Saint-Joachim devant les tribunaux compétents pour faire valoir ses droits sur les terrains envahis. Il a en outre fait construire sans autorisation sur le terrain communal un mur bordant le chemin vicinal n° 3.

Le conseil autorise le maire à poursuivre ce problème du débouché de la route rurale allant du chemin de ceinture n° 3 au chemin de grande communication n° 50 devant les tribunaux compétents et à faire le nécessaire pour que le mur construit soit démoli dans de brefs délais.

 

5 mai 1889 – Saint-Joachim

Emprunt de 9.000 francs

·       Le sous-préfet a fait parvenir un courrier donnant la marche à suivre pour réaliser cet emprunt destiné à payer les dettes de la commune, sachant que le ministre de l’intérieur fait ressortir qu’il y aurait intérêt à faire cet emprunt à la Caisse des Dépôts et Consignations au taux de 4,25% avec amortissement en 20 ans.

L’assemblée vote donc 8,4 centimes additionnels pour un emprunt de 9.000 francs à la Caisse des Dépôts avec amortissement sur 20 ans, le maire étant missionné pour exécuter les formalités adéquates.

Vétérinaire communal

Aux termes de la loi du 21 juillet 1881, la commune doit être pourvue d’un vétérinaire pour l’inspection des animaux figurant dans ses foires et marchés. D’après un relevé approximatif le nombre des animaux amenés et vendus est estimé à :

-  Le 24 mai                    :           Amenés : 600              Vendus : 400

-  Le 5 septembre :          Amenés : 800              Vendus : 560

-  Le 10 octobre              :           Amenés : 800              Vendus : 540  

Total     2.200                         1.500

Comme ces chiffres sont variables, le conseil autorise le maire à s’entendre avec Monsieur GENTI CORPS (?), vétérinaire à Saint-Nazaire, à ce sujet, et décide que les émoluments du vétérinaire seront prélevés sur les droits d’entrée des foires.

 

 

Centenaires des États Généraux

·       Une circulaire du préfet invite les communes à fêter dans la mesure du possible la fête du 5 mai, centenaire de la réunion des États Généraux en 1789. Le conseil autorise le maire à ouvrir un crédit de 20 F pour les illuminations etc…et à utiliser une somme de 9 F restant du budget de la fête nationale de 1888[552].

 

6 mai 1889 : Inauguration de la Tour Eiffel et début de l’exposition universelle à Paris qui se terminera le 5 novembre 1889.

 

19 mai 1889 – Montoir

Bilan comptable 1888 présenté par le receveur municipal GOULGUEN

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1888

 

 

- Résultat créditeur précédent

2058,92

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

59.827,91

- Dépenses intermédiaires au 31/12

57.111.97

- Solde créditeur

4.774,86

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1889

 

 

 

- Recettes définitives 1888

59.784,42

- Dépenses définitives 1888

59.773,94

- Solde créditeur année 1888

10,48

- Solde débiteur année 1888

 

Reprise solde créditeur 1887

2.138,96

Reprise solde débiteur 1887

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

2.149,44

Solde débiteur définitif

 

 

Chemin n° 19 des Rivières : paiement

·       Pour payer les terrains expropriés il faut une somme de 7.000 francs que la municipalité décide d’emprunter au Crédit Foncier. Pour le remboursement de cet emprunt elle vote une imposition extraordinaire de 1 centime additionnel par an pendant 30 ans. L’annuité à payer étant de 232 francs, amortissement compris, à partir de 1890.

4.000 francs seront utilisés à payer les terrains expropriés quant aux autres 3.000 francs ils seront utilisés à raison de 2.000 francs pour le remboursement aux Chemins Vicinaux et les mille autres à équilibrer le budget de 1889.

Comme le montant de l’emprunt doit être mis de suite à la disposition de la commune, le conseil s’engage à payer l’intérêt de la somme empruntée à 4,60% depuis l’autorisation de l’emprunt au 31 janvier 1890, point de départ des annuités de remboursement.

Budget de 1890

·       Le maire présente le budget pour 1890 avec les explications adéquates :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires              : 34.155,96 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires                        : 34.141,69 F   budget positif de 14,27 F

Chapitres additionnels de 1889 (projet)

·       Le maire présente le budget additionnel pour 1889 avec les explications adéquates :

-  Recettes supplémentaires et non prévues                    :   9.590,52 F

-  Dépenses supplémentaires et crédits réservés : 10.307,56 F   excédent de 717,04 F

-  L’excédent de recettes au budget primitif étant de      :      730,33 F

-  L’excédent définitif des recettes est de                        :        13,29 F

Budget des chemins vicinaux en 1890 (projet)

·       Le conseil municipal vote :

-  3 journées de prestations pour un produit évalué à      :   6.532,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                    :   2.096,86 F

-  Les ressources extraordinaires inscrites colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses inscrites colonne 4 du tableau des dépenses.

Emploi des subventions en 1889

·       Vote des subventions selon la proposition faite par l’agent voyer :

-  Réseau de 1868 :

1.    Amortissement de l’emprunt                           : 1556 F

2.    Entretien                                                                    : 1257 F

-  Réseau de 1880 : Amortissement de l’emprunt :    28 F

Chemin n° 14 de Bert à Aisne

·       Le coût prévu est de 8.000 F. le conseil municipal et d’avis que la répartition de la somme se fasse conformément aux indications de la colonne 6 du tableau de l’emploi proposé pour 1889.

 

 

Reliquat provenant de l’exercice 1888

·       Le reliquat des sommes provenant de l’exercice 1888 se monte à 3.898,03 francs. Le conseil est d’avis que la répartition de la somme se fasse conformément aux indications de la colonne 6 du tableau de l’emploi proposé pour 1889.

Service militaire

·       PÉTILLOT Jean Marie (1868-  ), n° 8 du tirage de la classe 1888, demande à être classé comme soutien de famille. Le conseil municipal de Montoir donne un avis favorable.

Entretien des chemins vicinaux en 1890

·       L’assemblée municipale vote 5 centimes spéciaux extraordinaires

Adjoint spécial pour Saint-Malo-de-Guersac

·       Conformément à l’article 75 de la loi du 5 avril 1884, le conseil demande qu’un poste d’adjoint spécial soit créé à Saint-Malo-de-Guersac.

Foires à Saint-Joachim

·       Le conseil municipal de Montoir émet un avis défavorable à la création d’une foire à Saint-Joachim le 24 juillet, cette date étant trop rapprochée de celle de Montoir qui a lieu le 3 août.

Traitement des gardes-champêtres

·       Le conseil vote 2 centimes extraordinaires pour 1890.

Demande de concessions de terrains communaux par LERAY Étienne (1828-    ) et LERAY Joseph Marie (1826-1903)

·       Après avoir pris connaissance d’une lettre du sous-préfet à propos de ces deux parcelles à Lavenac (voir au 12 août 1888), le conseil décide de traiter à l’amiable avec les demandeurs. Le prix fixé en 1888 était de 30 centimes du m² et est maintenu aujourd’hui.

 Legs de MAHÉ Stanislas

·       Stanislas MAHÉ (1825-1888), curé de Batz-sur-Mer, décédé en décembre 1888, a fait un legs à la fabrique de Saint-Malo-de-Guersac, le conseil municipal de Montoir donne un avis favorable.

Route départementale n° 8

·       Le conseil municipal émet le vœu que cette route soit mieux entretenu dans sa partie de Montoir au Pont de Méan.

Bureau de bienfaisance

·       Il émet aussi le vœu qu’un bureau de bienfaisance soit créé à Montoir et que l’administration en étudie la création.

 

26 mai 1889 – Saint-Joachim

Bilan comptable 1888 présenté par le receveur municipal GRILLIÈRE

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1888

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

5.140,09

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

28.126,04

- Dépenses intermédiaires au 31/12

28.582,09

- Solde créditeur

4.684,04

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1889

 

 

 

- Recettes définitives de 1888

28.510,04

- Dépenses définitives de 1888

27601,52

- Solde créditeur année 1888

909,14

- Solde débiteur année 1888

 

Reprise solde créditeur 1887

4579,21

Reprise solde débiteur 1887

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif (*)

5.488,35

Solde débiteur définitif

 

 

Budget initial pour 1890

·       Votes divers :

-  Entretien en 1890 des chemins vicinaux, imposition extraordinaire de : 5 centimes

-  Approbation du budget vicinal présenté par l’agent voyer

-  Dépenses imprévues                                                                                      : 1,8 centime

-  Fête Nationale                                                                                    : 1,2 centime

-  Certaines cotes imposables non recouvrées sont admises pour un total de      : 77,25 Francs

-  Le percepteur présente ensuite l’état des cotes irrécouvrables sur le rôle des chiens. Certaines de ces cotes sont admises en non-valeur pour un montant de 6,00 francs

·       Budget vicinal : le conseil municipal vote :

-  3 journées de prestation pour un montant évalué à                                         : 4.339,50 F

-  5 centimes spéciaux extraordinaires évalués à                                    :    454,00 F

Chemin de La Potriais

·       Une lettre du préfet du 10 mai 1889 informe que la modification du chemin de ceinture de petite communication n° 7, du Lony à la Rodrie dans la traversée de La Potriais, sur une longueur de 54 mètres, a été approuvée par la commission départementale le 26 mars. Le conseil municipal est alors d’avis que les lettres d’offres soient envoyées aux propriétaires dépossédés.

 

Taxes du champ de foire

·       Le conseil délibère sur les droits de place, tant sur les étalages que sur les surfaces occupées par les animaux[553] et vote les points suivants :

-  Le m² superficiel et non le m² de façade : 0,15 franc. « Toute portion de mètre carré sera considérée complète et assujettie à la même taxe. La même taxe sera exigible pour tout commerçant de la commune ou d’ailleurs qui étalera les jours de dimanche et de fête ».

-  Pour chaque cheval, bœuf, vache, taureau ou génisse : 0,10 Franc. Les jeunes poulains et pouliches suivant leur mère seront exempts de la taxe.

-  Pour les veaux, porcs, moutons : 0,05 Franc

-  Les cages renfermant les cochons de lait seront assujetties à la taxe au m² de 0,15 Franc

-  Pour les voitures de saltimbanques (roulottes) : 1 franc par jour pour chaque voiture. « Les voitures ou charrettes venant amener des marchandises ou des animaux aux foires ne seront pas sujettes à la taxe moyennant qu’elles soient remisées de manière à ne pas gêner les étalagistes »

 

9 juin 1889 – Saint-Joachim

Session extraordinaire

École des garçons de Saint-Joachim

·       Le maire invite le conseil municipal à renouveler sa demande d’un quatrième maitre adjoint à l’école des garçons, ce que fait aussitôt le conseil car « il est impossible que la quatrième classe actuelle puisse rester plus longtemps avec plus de 100 élèves ». Il prie aussi le ministre de lui ouvrir le crédit nécessaire au traitement de cet instituteur.

 

30 juin 1889 – Saint-Joachim

Télégraphe

·       Le 10 mars, le conseil a voté 600 francs pour l’installation du télégraphe et 50 francs pour le transport des dépêches à domicile et il compte sur une subvention de 300 francs du département pour arriver aux 900 francs demandés par l’administration des Postes et Télégraphes. Après délibération le conseil vote :

-  620 francs pour l’installation et 50 francs pour le transport des dépêches, espérant toujours 300 francs de subvention du département.

Emprunt de 9.000 francs

·       Le maire fait part des renseignements fournis par la Caisse des Dépôts et Consignations concernant l’emprunt que veut faire la commune et le conseil autorise le maire à faire le nécessaire pour réaliser cet emprunt aux conditions suivantes :

-  7 centimes d’imposition pour le remboursement de la somme au taux de 4,25%

-  Le conseil municipal s’engage à payer au taux de 5% des intérêts en retard si les engagements n’étaient pas remplis.

Budget de 1890

·       Le sous-préfet a signalé des irrégularités dans le budget de 1890, en conséquence le conseil vote :

-  7 centimes additionnels pour le traitement du garde champêtre

-  3,5 centimes pour le salaire de la femme de service

-  3,5 centimes pour supplément du secrétaire de mairie

-  1 centime pour l’assurance des bâtiments communaux

-  15 ? pour insuffisance de ressources

 

14 juillet 1889 – Saint-Joachim

Télégraphe

·       Le maire donne lecture des dernières conditions dans lesquelles le bureau télégraphique serait établi. Le conseil autorise le maire à poursuivre la réalisation du projet aux conditions spécifiées et décide en outre que la distribution des télégrammes pour laquelle une somme de 50 francs a été votée sera gratuite dans toute l’étendue de la commune.

 

11 aout 1889 – Montoir

Demande de concession d’un terrain communal par MOYON Louis

·       Louis MOYON (1849-1902), de Bert, demande la concession d’un terrain de 80,23 m² à Bert, terrain pour lequel il a seul droit de préemption. Le conseil municipal le lui accorde à 30 centimes le m².

Adjudication des droits de place de Montoir

·       Le traité passé avec Julien DAVID pour l’exploitation des places de Montoir (excepté Saint-Malo-et Trignac) expire le 30 septembre 1889, il y a donc lieu de procéder à une nouvelle adjudication. Le conseil demande au préfet d’autoriser la commune à mettre les droits en adjudication pour une nouvelle période de 3 ans et adopte le cahier des charges suivant :

1.    « Le bail de droits de place de Montoir, non compris Saint-Malo-de-Guersac et Trignac sera fait pour 3 années consécutives qui commenceront le 1 octobre 1889 et finiront le 30 septembre 1892.

2.    Les droits seront perçus non seulement sur le champ de foire mais aussi sur les routes, halles et marchés dépendant de la commune (excepté Trignac et Saint-Malo-de-Guersac)

3.    L’adjudication aura lieu en présence du maire assisté de deux conseillers municipaux et du receveur municipal.

4.    La mise à prix sera de 700 francs payable en deux semestres, la moitié au 30 juin et l’autre moitié au 31 décembre de chaque année à la caisse du receveur municipal.

5.    L’adjudicataire ne pourra céder son droit de bal en tout ou partie sans le consentement du conseil municipal.

6.    Le droit de place sera fixé à 10 centimes le m² ou la fraction de m² par jour.

7.    L’adjudicataire sera tenu de fournir un cautionnement de 250 francs.

8.    Les marchands forains seront placés sur les deux places situées de chaque côté de l’église et ce n’est que lorsque ces deux places seront remplies que l’adjudicataire pourra les placer ailleurs.

9.    Le maire se réserve le droit, pour éviter les contestations, de décider en dernier ressort sur les emplacements donnés aux marchands.

10.  Le champ de foire est uniquement réservé à placer les bestiaux : l’adjudicataire ne pourra en disposer pour autre chose sans l’autorisation de la municipalité.

11.  Le dit cahier des charges n’aura d’exécution qu’après avoir été approuvé par Mr le préfet.

12.  Les frais d’affchage et de publication sont à la charge de l’adjudicataire. »

Location d’un terrain à GUILLOU de La Ganache

·       Le conseil décide de louer à François GUILLOU (1818-1895), de La Ganache, un terrain vague, de 160 m² environ, à Saint-Malo-de-Guersac au lieu-dit « Le Petit Marais ». Le bail serait de six ans et le prix de 2 francs par an.

 

Aqueduc sur le chemin n° 1bis

·       Demande que l’on construise un aqueduc à la place du caniveau qui existe sur le chemin n° 1bis vis-à-vis du magasin « le Progrès ».

 

25 août 1889 – Saint-Joachim

Fête Nationale de 1889

·       Les dépenses faites pour la célébration de la fête Nationale, 140,80 francs, n’ont pas été prévues au budget de 1889, la commune demande au préfet de lui ouvrir un crédit pour couvrir ces frais.

École maternelle

·       Il y a un problème avec l’entrepreneur des travaux de l’école maternelle. En effet, les lieux d’aisance figurent sur le plan pour le service spécial de l’école maternelle mais cette construction ne figure pas au devis. Le conseil décide de faire terminer les travaux, ce travail supplémentaire sera fait au compte de la commune.

 

6 octobre 1889 – Saint-Joachim

Fête Nationale de 1889

·       Le sous-préfet demande au moyen de quelles ressources seraient couverte la dépense faite pour cette fête : 140,80 francs[554].

École maternelle : factures

·       Le maire présente les factures de ces travaux par rapport au coût budgété :

-  Mémoire de l’entrepreneur                  : 3.799,08 F

-  Honoraires de l’architecte                    :    227,94 F

-  Inspecteur (des écoles)                       :      40,36 F soit un total de : 4.067,38 F

-  Montant du devis primitif                     : 3.463,91 F soit une dette de 603,47 F  

Le conseil municipal demande au sous-préfet de lui faire ouvrir un crédit de 744,27 F sur les sommes que la commune possède au trésor pour payer ces deux dettes.

 

1 novembre 1889 – Montoir

Chemin n° 19 du Pré neuf aux Rivières : paiement des terrains

·       Le maire communique au conseil les lettres d’option signées des propriétaires des terrains nécessaires pour la réalisation de ce chemin et fait remarquer que presque tous ont accepté l’indemnisation qui leur a été proposée.

Les terrains seront payés avec l’argent déposé au Trésor et mis à la disposition du service vicinal mais auparavant le conseil demande au préfet l’autorisation de payer ces terrains sans l’accomplissement des formalités de purge des hypothèques légales.

 

Chemin n° 13 des Vases à La Rue : paiement des terrains

·       Le maire communique au conseil les lettres d’option signées des propriétaires des terrains nécessaires pour la réalisation de ce chemin et fait remarquer que presque tous ont accepté l’indemnisation qui leur a été proposée.

Les terrains seront payés avec l’argent déposé au Trésor et mis à la disposition du service vicinal mais auparavant le conseil demande au préfet l’autorisation de payer ces terrains sans l’accomplissement des formalités de purge des hypothèques légales.

Échange de terrains avec POULIER Marie

·       Le conseil municipal décide de donner à mademoiselle Marie POULIER (1831-1900), en compensation du terrain qu’elle a cédé pour la réalisation du chemin n° 15 de Lavenac, une autre parcelle de même valeur sur laquelle elle a droit de préemption et qui est située à Camée au lieu-dit les Gripaux entre la vigne de ce nom et le chemin vicinal n° 10.

Demande de concession d’un terrain communal par GOUESMAT Jean

·       Jean GOUESMAT (1856-    ) demande la concession d’un terrain de 72,48 m² à Savine, terrain pour lequel il a seul droit de préemption. Le conseil municipal le lui accorde à 30 centimes le m².

Demande de concession d’un terrain communal par GOUESMAT Jean

·       François ALNAUD (1848-    ) demande la concession d’un terrain de 56,30 m² à Petit Savine, terrain pour lequel il a seul droit de préemption. Le conseil municipal le lui accorde à 30 centimes le m².

Vœu pour la division du canton de Saint-Nazaire

·       « Le conseil demande que le canton de Saint-Nazaire qui a 35.000 habitants soit divisé en deux cantons de la façon suivante :

-  Saint-Nazaire 1er canton comprenant la ville, L’Immaculée, Saint-Marc et Saint-Sébastien.

-  Saint-Nazaire second canton comprenant Méan-Penhoët, Donges et Montoir.

Le conseil demande en outre que le juge de paix qui sera nommé pour le second canton ait son siège à Montoir qui est la commune la plus importante par son commerce et par sa population. »

Révision des listes électorales

·       Sont nommés délégués pour la section du bourg :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1821), maire, président ;

-  PHELIPOT Édouard Louis (1831-    ), délégué

-  Louis MEIGNEN (1841-1891) et Pierre PIQUET (1844-    )  sont chargés de statuer sur les réclamations.

·       Sont nommés délégués pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1921), maire, président ;

-  Pierre RENAUDIN (1847-1904), délégué

-  Philippe TUAL (1819-1897) et François CATHELINAIS (1827-1893) sont chargés de statuer sur les réclamations.

 

Répartiteurs titulaires pour 1890

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

LEBES Félix, à Cromain

 

DANAUD Pierre, La Ramée

(1817-1896)

NICOLAS Jean-Bapt., Erran

 

GLOTIN Julien, Cromain

(1823-1893)

LOUIS Jules, capitaine, Gron

(1851-    )

MAHÉ Jean dit Petit Jacques, Fédrun

Négociant

PIQUET Pierre, capitaine, Bert

(1844-    )

HUBEAU Jules, Méan

(1841-1900)

GARANTON Pierre, Trignac

(1848-    )

NAUD Louis, à Nantes

 

BOULET Eugène, La Ramée

(1826-1902)

ÉVAIN Jean-B., arpenteur, St Joachim

(1854-1934)

GOURET René, Menée Lambour

(1826-1891)

LEBEAU Joseph, à Donges

(1818-       )

CATHELINAIS François, St Malo

(1827-1893)

BERTHO François, Laufouis

(1838-       )

BAUDUIN Léon, Trignac

(1861-    )

TARTOUÉ Pierre, à Méan, La Croix

(1821-1893)

BRIANT Louis, Menée Lambour

(1819-    )

MONNIER François, herbager à Crossac

 

 

 

 

 

 

Chemin n° 13 de Rosé à La Rue : projet

·       Le conseil municipal examine les plans de ce futur chemin, l’adopte et demande à ce que l’adjudication ait lieu le plus tôt possible.

Chemin de fer : demande d’une halte entre Montoir et Saint-Nazaire

·       La municipalité renouvelle sa délibération du 13 juillet 1884 et il demande que la halte soit établie à proximité de la route des forges, auprès du pont de chemin de fer sur le Brivet.

Droits de places : Résiliation

·       Le sieur Julien DAVID demande à résilier son bail des droits de place de Trignac , bail qui expire le 30 septembre 1890. Le conseil accepte cette résiliation et il demande au préfet d’autoriser une nouvelle adjudication avec une mise à prix de 280 francs et un cautionnement de 100 francs. Néanmoins, DAVID aura à payer novembre et octobre ; si la somme due n’était pas payée le 1er décembre, elle serait retenue sur son cautionnement.

La nouvelle adjudication aurait lieu le premier dimanche de décembre, le cahier des charges étant le même que celui de Montoir excepté les articles 4 et 7.

Salaire du cantonnier DENIS

·       Le conseil municipal demande que le cantonnier Jean-Baptiste DENIS (1862-    ) soit payé sur la base de 2,50 F par jour.

 

3 novembre 1889 – Saint-Joachim

Chemins vicinaux : entretien des chemins 1 à 6

·       Dans l’optique d’une adjudication des matériaux nécessaires à l’entretien des chemins vicinaux pendant les années 1890,1891 et 1892, le sous-préfet demande à ce que le conseil municipal donne son avis sur les quantités de matériaux nécessaires.

Le conseil donne son accord au projet fourni par l’agent voyer.

Affaire MAHÉ Pierre : ouvertures sur la place de l’église

·       Pierre MAHÉ a fait une demande d’alignement en vue de construire une maison avec ouverture sur la place de l’église.

« La place de l’église étant propriété de la commune comme il en résulte des actes déposés en l’étude de Maitre GUIHAIRE, notaire à Pontchâteau, les parcelles acquises par la commune sont figurées et numérotées sur le plan ci-joint, la construction serait faite sur le bout de la parcelle n° 811 du plan cadastral numérotée à l’encre noire sur le plan et borde le n° 15 du dit plan ».

En conséquence, le conseil est d’avis, sauf l’approbation de Mr le Préfet, d’autoriser le sieur MAHÉ à faire les ouvertures nécessaires sur la place publique par 16 voix sur 19.

« Le conseil municipal prie en outre Mr le Préfet de vouloir bien faire le nécessaire pour que les terrains formant actuellement la place et l’entourage de l’église existant à l’intérieur du trait rouge figuré sur le plan jusqu’au chemin de grande communication n° 50 et portant les n° 9 à 15 du plan joint, soient reconnus comme place publique. »

 

1 décembre 1889 – Saint-Joachim

Fête Nationale de 1889

·       Le maire indique que le compte des dépenses faites pour la fête nationale et quelques petits comptes impayés se monte à 150,95 F.

Comme il reste une somme de 161,09 F disponible sur l’emprunt de 9.000 Francs, le conseil décide de payer :

-  Mémoire de BROCHET, boulanger                               16,00 F

-  Mémoire de PIGEON, boulanger                                  12,00 F

-  Mémoire VAILLANT                                                     27,60 F

-  Mémoire Veuve FOURNIER, épicière                            64,75 F

-  Mémoire de MOYON Julien, menuisier                           3,00 F

-  Mémoire DAVID Jean, charretier                                   6,60 F

-  Mémoire FLEURY                                                           6,00 F

-  Achat de 100 encriers en verre                        15,00 F soit un Total de 150,95 F

15 décembre 1889 – Saint-Joachim

Dettes de la commune

·       Le percepteur de Pontchâteau, receveur de la commune de Saint-Joachim, demande une note détaillée des sommes dues par la commune et devant être mandatées sur l’emprunt de 9.000 F. Le maire est chargé de faire le nécessaire.

Nomination des répartiteurs pour 1890

TITULAIRES

 

SUPPLÉANTS

 

Section du bourg

 

 

 

THOMAS Jean-Baptiste, au bourg

Négociant

AOUSTIN Luc à Brais

 

MAHÉ Pierre dit Cinet, au bourg

 

MOYON Joachim à La Paquelais

Forgeron

OLIVAUD Pierre Désiré au Lony

Charpentier

MAHÉ Jacques à Camérun

Instituteur

AOUSTIN Désiré au Lony

Meunier

RIVALLAND Louis à Camérun

Meunier

Section de Fédrun

 

MOYON Joachim, à Montoir

Boulanger

ÉVAIN Jean-Baptiste, aux Moyons

 

THOMAS Jean, à Bray

Charpentier

VINCE Julien, au Chef de l’Ile

Charpentier

MAHÉ Pierre, à La Grée

Charpentier

AOUSTIN Pierre à l’Étage

Célibataire

AOUSTIN Joseph, au Pin

Charpentier

MOYON Pierre aux Martins

Aubergiste

 

 

Section d’Aignac

 

 

 

THOMAS Jean-Baptiste, La Clairvaux

Négociant

 

 

MAHÉ Pierre André, dit Mèche, La Rinais

Charpentier

 

 

MAHÉ Joachim à Ménac

Cultivateur

 

 

OLIVAUD Joachim dit Bonjean à Bais

Marin

 

 

 

 

 

 

 

Révision des listes électorales : délégués

·       Le conseil propose : Jean Marie JULIOT (1858-1918) conseiller, AOUSTIN Joseph 1er adjoint et Généreux Clair MAHÉ (1852-1923) conseiller.

Droits de place (cahier des charges)

·       Le bail de gestion des droits de place expire au 31 décembre, le conseil délibère et adopte ce qui suit :

1.    « Les droits sur le champ de foire et les rues du bourg sont affermés pour 3 ans qui commenceront le 1 janvier 1890pour se terminer le 31 décembre 1892.

2.    L’adjudicataire des droits de place devra fournir caution par une personne solvable prise en dehors de l’administration municipale pour que le montant de l’adjudication soit versé intégralement entre les mains de Mr le receveur municipal par trimestre.

3.    Les droits à percevoir par l’adjudicataire sont les suivants :  le m² superficiel et non de façade : 0,15 F, la portion de m² sera considérée comme un m² complet et devra la taxe entière. Cette taxe sera exigible pour tout commerçant de la commune ou étranger qui étalera les jours de foire ou marché les dimanches et fêtes et ce, sur la simple réquisition régulière et verbale de l’adjudicataire.

4.    Chaque cheval, jument, bœuf, vache, génisse, taureau paiera par tête : 0,10 F, les jeunes poulains ou pouliche suivant leur mère seront exemptés de la taxe.

5.    Les veaux, porcs, moutons à l’épave paieront par tête 0,05 F

6.    Les cages enfermant les cochons de lait seront assujetties à la taxe par m² à 0,15 F

7.    Les voitures étrangères connues sous le nom de roulottes seront assujetties à la taxe à 0,15 F

8.    Toute voiture ou charrette venant amener des marchandises ou des animaux aux foires et marchés ne seront pas assujetties à la taxe mais devront être placées ou remisées de manière qu’elles ne gênent pas les étalagistes.

9.    Aucun animal ne pourra être acheté ou vendu en dehors des limites fixées par l’administration municipale pour le champ de foire. Ces limites sont, côté nord, au branchement du chemin allant à Crossac avec la route départementale n° 50, au sud, à l’intersection des chemins de Fédrun et Bais avec la dite route départementale n° 50.

10.  L’adjudicataire, aidé du garde champêtre, sous la direction d’un agent de l’administration municipale délégué à cet effet, devra indiquer les places à occuper par les étalagistes et les bestiaux.

11.  Les frais de timbres et d’enregistrement de toutes les pièces à produire pour l’adjudication des droits de place seront au compte de l’adjudicataire.

12.  Le jour de la foire nouvelle du samedi qui suivra le 24 juillet et le jour de l’assemblée qui aura lieu le lendemain dimanche aucun droit de place ne sera perçu en 1890 pour les étalagistes et les bestiaux amenés sur le champ de foire mais les années suivantes la taxe sera exigible comme il est dit aux articles 3,4,5,6,7. »  

 

29 décembre 1889 – Saint-Joachim

Écoles : vote des dépenses obligatoires

·       « La loi du 19 juillet 1889 sur le service ordinaire de l’instruction primaire dispense les communes, à partir du 1 janvier 1890, de voter et par conséquent d’inscrire à leurs budgets les 4 centimes spéciaux affectés aux dépenses obligatoires des écoles. »

« La commune de Saint-Joachim étant imposée au titre de l’article 12 de la présente loi pour une somme de 250 F, le conseil municipal, après délibération, vote à l’unanimité 2,76 centimes sur les 4 contributions directes produisant la somme de 250,06 F pour couvrir cet emprunt.[555] »

 

29 décembre 1889 – Montoir

Indemnité de résidence aux instituteurs et institutrices

·       Pour se conformer à la loi du 19 juillet 1889 sur le service ordinaire de l’instruction primaire, le conseil vote pour 1890 un centime spécial (soit 450 francs[556]) pour les indemnités de résidence des instituteurs et institutrices de la commune.

Droits de place de Montoir : résiliation GUICHON

·       Le sieur GUICHON, détenteur du bail, demande à résilier son bail sur les droits de place de Montoir au prétexte que sa santé ne lui permet pas de continuer à les exploiter. Le conseil regrette de ne pouvoir accepter sa demande.[557]

 

Demande de maintien de la vaine pâture[558]

·       Une nouvelle loi en date du 9 juillet 1889 abolit en principe le droit de vaine pâture mais laisse toutefois aux conseils municipaux ainsi qu’aux ayant-droit, pendant un an à dater de sa promulgation, la faculté de réclamer le maintien de cette servitude.

Le conseil municipal « Considérant que le droit de vaine pâture existe depuis un temps immémorial au profit de la généralité des habitants et du territoire de la commune, que, dans les circonstances actuelles et dans les conditions où se trouve la commune au point de vue de l’importance et de l’extension prise par l’élevage du bétail, la suppression immédiate et totale de la vaine pâture troublerait profondément les habitudes locales et exciterait dans la population un mécontentement général.

« Demande par ces motifs que le droit de vaine pâture soit maintenu dans la commune de Montoir pour continuer à être exercé suivant l’usage ancien et en se conformant en outre aux règles établies par la loi du 9 juillet 1889. »

« La présente délibération sera transmise à Mr le Préfet de la Loire-Inférieure avec prière de l’appuyer de son avis favorable et de la soumettre au conseil général lors de la prochaine session ».

 

1890

 

16 février 1890 – Montoir

Location du terrain DENIAUD

·       Le conseil municipal décide de louer, moyennant 20 francs par an, un terrain appartenant à Jules DENIAUD à Trignac et destiné à servir de cour de récréation aux enfants de l’école des garçons de Trignac.

Droits de place de Montoir : résiliation GUICHON

·       Finalement le conseil municipal prend en considération la demande de résiliation du bail des droits de place à Montoir faite par GUICHON et autorise le maire à remettre la gestion des droits de place en adjudication le plus tôt possible avec une mise à prix de 700 francs et un cahier des charges identique à celui défini en septembre précédent.

Réclamation CLÉROUX

·       Apparemment, CLÉROUX a fait une nouvelle réclamation, le conseil maintient sa délibération précédente.

Demande de Mme veuve LEMAITRE

·       L’assemblée autorise Mme Veuve LEMAITRE (probablement Anne Marie DUPIN) à ouvrir sur le champ de foire quatre ouvertures à la condition que celles-ci ne lui donne aucun droit sur le terrain situé en-dessous.

Cantonniers communaux

·       Le conseil municipal nomme cantonniers communaux les nommés DENIS et MEIGNEN et fixe le prix de leurs journées de travail à 2,75 francs.

Chemin vicinal n° 13 : projet

·       Le conseil municipal approuve le projet d’exécution du chemin vicinal n° 13 et, pour combler le déficit de 9.850,90 F, décide de faire au Crédit Foncier un emprunt identique remboursable en 30 annuités. Le centime communal valant 450 francs, il vote une imposition extraordinaire de 0,0133 F par an pendant 30 ans.

 

23 février 1890 -  Saint-Joachim

1ère convocation

·       Le maire de la commune de Saint-Joachim a convoqué le 19 février le conseil municipal pour se réunir en session ordinaire le dimanche 23. Le conseil s’est réuni mais n’a pas délibéré.

 

2 mars 1890 – Saint-Joachim

2ème convocation

·       Le maire de la commune de Saint-Joachim a convoqué le 26 février le conseil municipal pour se réunir en session ordinaire le dimanche 2 mars.

 

16 mars 1890 – Saint-Joachim

Convocation

·       Le maire de la commune de Saint-Joachim a convoqué le 12 mars le conseil municipal pour se réunir en session ordinaire le dimanche 16 mars.

Droits de place : adjudication

·       Le cahier des charges et les tarifs des droits de places sur le champ de foire et les rues du bourg sont soumis à l’examen du conseil :

1.    « Les droits de place sur le champ de foire et les rues du bourg sont affermés pour 3 ans qui commencent le 1 janvier 1890 pour se terminer le 31 octobre 1892.

2.    L’adjudicataire des droits de place devra fournir une caution solvable prise en dehors de l’administration municipale pour que le montant de l’adjudication soit versé intégralement entre les mains de Mr le receveur municipal par trimestre.

3.    Les droits à percevoir par l’adjudicataire sont les suivants pour tout mètre carré superficiel et non de façade : 0,25 F. toute portion de m² sera considérée comme mètre complet et devra la taxe entière . Cette taxe sera exigible pour tout commerçant de la commune ou étranger qui étalera les jours de foire ou marchés, les dimanches ou fêtes et à la réquisition régulière de l’adjudicataire.

4.    Les voitures ou charrettes venant amener des marchandises ou des animaux aux foires ou marchés ne seront pas assujettie à la taxe mais devront être placées ou remisées de manière à ne pas gêner les étalagistes.

5.    Les limites pour les droits à percevoir par l’adjudicataire du champ de foire seront : côté nord, à l’embranchement du chemin de Crossac avec la route n° 50 et au sud, à l’intersection des chemins de Fédrun et de bais avec le chemin n° 50.

6.    L’adjudicataire, aidé du garde champêtre, sous la direction d’un agent de l’administration municipale délégué, devra indiquer les places à occuper par les étalages et les animaux.

7.    Les frais de timbre et d’enregistrement de toutes les pièces à produire pour l’adjudication des droits de place seront au compte de l’adjudicataire.

8.    Le jour de la foire nouvelle du samedi qui suivra le 24 juillet et le jour de l’assemblée qui aura lieu le lendemain dimanche, aucun droit de place ne sera perçu en 1890 mais les années suivantes la taxe sera exigible comme il est dit aux articles ci-dessue.

À l’unanimité, le conseil adopte le susdit tarif révisé.

 

Marché de la Roche-Bernard

·       Avis favorable est donné à la Roche-Bernard relativement à sa demande que les marchés aux vaches de cette commune puissent se tenir tous les jeudis de l’année.

Création et transfert des foires de Marzan

·       Avis favorable est donné pour la création d’une nouvelle foire à Marzan le 30 août de chaque année et au transfert de deux autres foires au premier mercredi de février et l’autre au premier mercredi de juillet.

Service militaire

·       Pierre Marie MOYON (1869-1936), dit Jean de l’Ile, n° 90 du tirage au sort de la classe 1889, demande à être considéré comme soutien de famille. Le conseil municipal donne un avis favorable.

Affaire MAHÉ Jean-Baptiste

·       Jean-Baptiste MAHÉ soumet une demande relative à ses ouvertures d’une maison qu’il construit en bordure de la cour de la mairie. Par 13 voix contre 4, le conseil rejette la demande de Jean-Baptiste MAHÉ et demande au maire de veiller à ce que la présente délibération ait son plein effet sous 48 H.

 

23 mars 1890 – Saint-Joachim

Affaire HALGAND Pierre

·       Le conseil autorise Pierre HALGAND à faire des ouvertures à une maison qu’il veut faire construire en bordure sur la place de l’église, sous réserve des droits quant à la vérification des limites par l’administration.

Notes de frais du maire

·       Soumet au conseil un état des frais qu’il a eu pour le compte de la commune depuis son entrée en fonction en 1888. Le conseil rejette cette demande à la majorité de 11 voix contre 8, plus un bulletin mixte approuvant une partie des frais et rejetant l’autre.

·       Par contre, à la majorité de 13 voix contre 6, le conseil approuve un mandat de 75 francs daté du 18 avril 1889, mandat fait au profit du maire pour le couvrir de certaines petites dépenses faites pour le compte de la commune.

 

27 avril 1890 - Saint-Joachim

·       Pas de délibération

 

25 mai 1890 – Saint-Joachim

Bilan comptable 1889 présenté par le receveur municipal GRILLIÈRE

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1889

 

 

 

- Résultat créditeur précédent

4.684,04

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

28.277,13

- Dépenses intermédiaires au 31/12

18.693,23

- Solde créditeur

14.243,24[559]

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1890

 

 

 

- Recettes définitives de 1889

26.852,89

- Dépenses définitives de 1889

25.825,48

- Solde créditeur année 1889

 

- Solde débiteur année 1889

 

Reprise solde créditeur 1888

5.488,35

Reprise solde débiteur 1888

 

 

 

 

 

Solde créditeur définitif

6.515,76

Solde débiteur définitif

 

Budget vicinal 1891

·       Votes divers

-  Entretien des chemins vicinaux : Vote d’une imposition extraordinaire de 5 centimes pour l’entretien des chemins vicinaux afin de recevoir la subvention offerte par le département.

-  Vote de 3 journées de prestations évaluées à              : 4.515,00 F

-  Vote de 5 centimes spéciaux ordinaires évalués à        :    458,33 F

Pont de Mazin

·       Utilisation du reliquat de 1889 : le reliquat de 1889 s’élevant à 248,82 francs sera employé à la construction de perrés sur le côté ouest du chemin n° 6 de Mazin. De plus, les pierres provenant du vieux pont de Mazin serviront à la construction de ces perrés et les déchets de ces pierres seront employés à améliorer le passage du chemin non exécuté en face de l’emprunt de terre fait dans le terrain OLIVAUD.

Cotes irrécouvrables

·       Admettant les motifs d’irrécouvrabilité, le conseil admet en non-valeur les cotes 77,104,150,373,436,540,541,630,648,682 pour un montant de 48,86 F.

·       Décision identique concernant la cote 51 du rôle des chiens s’élevant à 1,50 F.

Budget additionnel de 1890

·       Excédent de recettes de 1889                                     : 6.706,12 F

·       Excédent de dépenses                                                 :    587,23 F

Budget primitif de 1891

·       Votes divers

-  Vote de 3,5 centimes pour parfaire le salaire du secrétaire de mairie

-  Vote de 2,5 centimes pour l’indemnité de résidence des instituteurs

-  Vote de 5 centimes pour le salaire du garde-champêtre

-  Vote de 1 centime pour l’assurance des bâtiments communaux

·       Budget 1891 :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires              : 12.478,83 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires            : 11.520,81 F

« Noter un crédit de 60 francs pour la fête du 14 juillet. Le conseil demande à l’administration de lui accorder une subvention de 60 francs au moins afin de donner à la dite fête nationale tout l’éclat que l’unanimité du conseil souhaite qu’elle reçoive ».

·       Honoraires du vétérinaire : Estimant que les honoraires à allouer au vétérinaire inspecteur des foires de Saint-Joachim sont convenablement évalués à 10 francs pour chaque foire, le conseil vote un crédit unique de 40 francs à l’inspecteur actuel qui sera invité à accepter la réduction décidée par le conseil. En cas de refus le maire traitera avec un autre vétérinaire.

25 mai 1890 – Montoir

Bilan comptable 1889 présenté par le receveur municipal GOULGUEN

RECETTES

Montants

En francs

DÉPENSES

Montants

En francs

Situation intermédiaire au 31/12/1889

 

 

- Résultat créditeur précédent

4.774,86

- Résultat débiteur précédent

 

- Recettes intermédiaires au 31/12

46.747,08

- Dépenses intermédiaires au 31/12

39.807,20

- Solde créditeur

11.714,74

- Solde débiteur

 

Situation au 31/3/1890

 

 

 

- Recettes définitives 1889

46.192,43

- Dépenses définitives 1889

43.260.95

- Solde créditeur année 1889

2.931,48

- Solde débiteur année 1889

 

Reprise solde créditeur 1888

2.149,44

Reprise solde débiteur 1888

 

 

 

 

 

 Solde créditeur définitif

5.080,92

Solde débiteur définitif

 

 

Budget de 1891 (projet)

·       Le maire présente le budget pour 1890 avec les explications adéquates :

-  Recettes ordinaires et extraordinaires              : 27.019,29 F

-  Dépenses ordinaires et extraordinaires                        : 26.741,42 F   budget positif de 277,87 F

Chapitres additionnels de 1890 (projet)

·       Le maire présente le budget additionnel pour 1889 avec les explications adéquates :

-  Recettes supplémentaires et non prévues                    :   6.584,69 F

-  Dépenses supplémentaires et crédits réservés :   6.751,65 F   excédent de -167,06 F

-  L’excédent de recettes au budget primitif étant de      :      176,96 F

-  L’excédent définitif des recettes est de                        :         9,96 F  (en fait c’est 9,90 F)

Budget des chemins vicinaux en 1891 (projet)

·       Le conseil municipal vote :

-  3 journées de prestations pour un produit évalué à      :   7.213,50 F

-  5 centimes spéciaux ordinaires évalués à                    :   2.230,77 F

-  Les ressources extraordinaires inscrites colonne 4 du tableau des recettes

-  Les dépenses inscrites colonne 4 du tableau des dépenses.

Emploi des subventions en 1890

·       Vote des subventions selon la proposition faite par l’agent voyer :

1.    Amortissement de l’emprunt                                       :   1.582,00 F

2.    Entretien                                                                    :      444,00 F

3.    Travaux neufs et terrains                                            :   3.800,00 F

Répartition selon les indications de la colonne 5 du tableau des dépenses.

 

Reliquat provenant de l’exercice 1889

·       Le reliquat de l’exercice précédent se monte à la somme de 5.138,18 F. Le mm est d’avis que la répartition ait lieu conformément aux indications de la colonne 6 du tableau de l’emploi proposé.

Entretien des chemins vicinaux en 1891

·       Vote de 3 centimes spéciaux ordinaires.

Votes divers

-  Vote de 1 centime spécial extraordinaire pour l’indemnité de résidence des instituteurs et ..trices

-  Vote de 2 centimes ¼ extraordinaire pour le traitement des gardes-champêtres en 1891.

-  Vote de 3 centimes ¾ pour le loyer des maisons d’école de Trignac en 1891

-  Vote de 1 centime 1/3 pour le remboursement en 1891 de l’annuité à payer à la caisse des écoles.

Service militaire

·       Martin Louis LEBAYON demande à être considéré comme soutien de famille de façon à échapper au service militaire. Considérant l’indigence absolue de cette famille et la situation du père amputé du bras gauche et, par conséquent dans l’impossibilité de gagner sa vie, le conseil municipal donne un avis favorable à sa demande.

·       Gilbert DURANTON (1869-    ) demande lui aussi à être considéré comme soutien de famille. Considérant que le père du jeune homme est atteint d’un affaiblissement progressif de la vue et qu’il est indigent, le conseil municipal donne un avis favorable[560].

Fin du bail LEMESTRE

·       Le bail avec Pierre Marie LEMESTRE (1821-1900) pour le terrain loué pour le marché de Trignac vient à échéance le 31 décembre 1890. Le conseil décide de ne pas renouveler le bail et invite le maire à communiquer cette décision à l’intéressé.

Syndicat de la Grande Brière

·       Considérant que dans sa séance du 2 juillet 1889 le Syndicat de la Grande Brière a décidé qu’il ne pourrait faire, pour l’année 1889, de répartition de fonds entre les communes et considérant que cette situation menace de se maintenir pour 1890[561], émet le vœu que l’on laisse la Brière libre comme elle l’était par le passé.

Legs THOBY de Méan

·       « Par son testament olographe en date du 12 mai 1860, Louise Augustine ERGO (1815-1860), épouse de Joseph Marie THOBY (1814-1887) a légué :

-  À l’église de Méan, une somme de 12.000 francs

-  Le surplus de son bien (approximativement évalué à 2.700 francs) aux pauvres de cette paroisse laquelle dépend, partie de Saint-Nazaire et l’autre partie de Montoir, précisant que ces legs ne produiraient leur effet qu’au décès du survivant du mari et des 2 sœurs de la testatrice institués usufruitiers aux termes du même testament.

« Considérant que madame THOBY est décédée en sa demeure à Méans le 31 juillet 1860, que le dernier des usufruitiers Mr Joseph Marie THOBY est lui-même décédé à La Briandais en Saint-Nazaire le 23 avril 1887. »

« Considérant que par décret en date du 14 août 1878 les bureaux de bienfaisance de Montoir et Saint-Nazaire ont été autorisés à accepter ce legs et qu’alors rien ne s’oppose plus à la liquidation de la succession. »

Le conseil municipal :

-  « Délibère et donne autorisation d’aliéner une quinzaine de petites parcelles de terrain situées dans la campagne de Méan d’une contenance d’environ 64 ares et d’une valeur approximative de 1.800 francs (plan et procès-verbal d’estimation dressés par Mr TROUILLARD, agent voyer, le 18 septembre 1887, revenu annuel de 84 F)

-  « Autorise ensuite Mr le maire à donner main levée de l’inscription pour privilège de séparation de patrimoine et d’hypothèque prise au bénéfice de Saint-Nazaire le 29 mai 1878, réf.325, 256, ainsi que de toutes celles qui auraient pu être prises pour la renouveler. »

-  « Il demande ensuite à ce que la somme à partager soit divisée par parties égales entre les pauvres bénéficiaires du legs qui précède et appartenant aux deux communes ».

Chemin n°13 de Rosé à La Rue : terrains

·       Certains propriétaires n’ont pas accepté l’offre de la commune pour l’achat des terrains nécessaires à la réalisation de ce chemin. Le conseil municipal nomme 3 conseillers (RICORDEL, LEBEZ et CATHELINAIS) pour s’entendre avec les propriétaires récalcitrants.

 

1 juin 1890 – Saint-Joachim

Commission pour examiner les travaux utiles :

·       Sont nommés : JULIOT Jean, THOMAS Jean-Baptiste (1835-1893), MAHÉ Généreux Clair (1852-1923) et VAILLANT Jean (1838-1925)

 

Foire de Sainte-Anne de Campbon

·       Avis favorable pour la nouvelle foire annuelle demandée par Sainte-Anne de Campbon pour le dernier mardi de janvier.

 

15 juin 1890 – Saint-Joachim

École des filles de Saint-Joachim : réparations

·       Le sous-préfet a fait parvenir un courrier indiquant les réparations à faire à l’école des filles et une commission désignée par la commune a examiné les travaux à faire pour les écoles et les a évalué à 1.243,40 francs. Le conseil n’ayant que 667,37 F à sa disposition, provenant du reliquat de la construction des maisons d’école de filles, demande à l’administration l’autorisation d’employer cette somme pour les réparations. Cette somme étant insuffisante, il demande au préfet de bien vouloir lui faire accorder une subvention pour atteindre la somme de 1.243,40 F

 

29 juin 1890 – Saint-Joachim

Emprunt de 8.000 F à la Caisse des Dépôts

·       Le maire rend compte au conseil municipal de la démarche qu’il a faite auprès du préfet pour obtenir une subvention de l’État afin de faire continuer les travaux à exécuter pour les chemins de ceinture. « Le préfet prouve tout son concours à la commune et l’autorise à faire un emprunt de 8.000 F qui est la somme autorisée pour exécuter une partie des travaux. »

Vu l’urgence qu’il y a d’achever dans le plus bref délai les chemins vicinaux en cours d’exécution, le conseil municipal décide d’emprunter les 8.000 F à la Caisse des Dépôts et vote 6,5 centimes aux quatre contributions pour payer l’amortissement de l’emprunt.

Néanmoins, vu le sacrifice demandé à la commune, le conseil demande à l’administration de lui venir en aide par une subvention proportionnée à l’emprunt.

Il décide aussi que 5.000F seront affectés aux chemins d’Aignac n° 5 et 8, sections comprises entre La Clairvaux et Sourlonne et du Pintré à L’Ecutais ( ?) et vote pour attribuer 2.000 F, qui devraient rester disponibles sur l’emprunt, pour continuer les travaux des chemins vicinaux et notamment terminer le chemin de Mazin.

 

10 août 1890 – Saint-Joachim

Séance sans délibération.

 

17 août 1890 – Saint-Joachim

Chemin n° 8

·       Un vote détermine que le chemin n° 8 est désigné pour être mis en construction le premier.

Chemin n° 7

·       Compte tenu de l’urgence, le conseil municipal demande à l’autorité compétente d’insister auprès du service vicinal pour qu’il prépare les projets et devis de construction du chemin n° 6 de La Rodrie au Lony.

Foire de Campbon

·       Avis favorable donné pour la demande de Campbon de transférer sa foire.

 

Porteur de dépêche

·       Le porteur de dépêche télégraphiques demande une augmentation de salaire. Le conseil municipal lui accorde 25 francs d’augmentation, portant son salaire à 75 francs pour l’année 1891. Ce crédit sera imputable sur les ressources disponibles du budget.

Écoles de Saint-Joachim : réparations

·       Le sous-préfet a annoncé qu’une subvention de 300 francs était accordée à la commune pour la réparation des écoles mais il manque encore 276, 16 francs par rapport au devis présenté. Compte tenu de ce problème le conseil décide de n’entreprendre les travaux que jusqu’à concurrence de 967,37F, somme formée par le crédit de 667,37 F noté par le conseil et l’allocation de 300 F accordée par la commission départementale.

Ponts du Millaud et de La Rochette

·       Le conseil décide de prendre 60 francs sur le budget des dépenses imprévues de 1890 pour la réparation de ces ponts et de la grande fontaine de la Petite Rénais.

 

24 août 1890 – Saint-Joachim

Affaire Veuve TRÉMODEUX Julien

·       L’assemblée examine une demande de la veuve de Julien TRÉMODEUX se plaignant d’infiltrations qui se produisent à travers le mur de sa maison jouxtant le cimetière. Elle demande que la commune construise le long de sa maison un mur de garantie et de séparation de sa propriété.

Le conseil demande au maire de se renseigner auprès des autorités compétentes afin de connaitre les droits de chacun en la matière.

 

31 août 1890 – Montoir

Demande de concession d’un terrain communal par GUILLAUME Joseph

·       Joseph GUILLAUME (1851-   ) demande la concession d’un terrain communal de 34,31 m² à Bert, terrain pour lequel il a seul droit de préemption. Le conseil municipal le lui accorde à 30 centimes le m².

Demande de concession d’un terrain communal par la veuve GEOFFROY

·       La veuve GEOFFROY demande la concession d’un terrain communal de 432,88 m² au lieu-dit « Les Communs de Savine », terrain pour lequel elle a seul droit de préemption. Le conseil municipal le lui accorde à 1 franc le m².

Foires de Campbon

·       Le conseil municipal donne un avis pour la création des foires de Campbon le dernier samedi de janvier, le troisième samedi de février et le premier samedi d’avril.

Marché de Saint-Père-en-Retz

·       Avis favorable donné aussi pour le marché de Saint-Père-en-Retz qui se tiendra le second mercredi de chaque mois.

Service militaire

·       Eugène Joseph GUIGNO (1867-   ), soldat ayant tiré le n° 95 de la classe 1887, demande à être considéré comme soutien de famille. Considérant que son père est atteint de paralysie, que ses frères ainés sont dans l’impossibilité de subvenir aux besoins de leurs parents, que sa mère est atteinte d’une affection chronique des bronches, le conseil municipal donne un avis favorable à sa demande.

Halte de Méan

·       À la réception de la lettre du sous-préfet concernant la demande de création d’une halte du chemin de fer d’Orléans à Méan, la municipalité déclare que les ressources de la commune ne lui permettent pas de donner quoi que ce soit pour ce travail.

Chemin d’Aisne : demande pour réparer

·       La municipalité « demande au service vicinal de mettre à la disposition de la commune les prestations des habitants du village d’Aisne pour combler des excavations dangereuses situées au milieu du village d’Aisne. Les travaux se feraient sous la direction du cantonnier communal qui, lui, serait soldé par la commune ».

 

7 novembre 1890 – Montoir

Chemins vicinaux : entretien pour 5 ans

·       Le maire communique aux conseillers le projet d’entretien des chemins vicinaux de la commune pour les années 1891 à 1895. Le conseil l’approuve et demande que l’adjudication ait lieu comme d’habitude.

Service militaire 

·       Pierre Marie SABLÉ (1868-    ) demande à être considéré comme soutien de famille. Considérant que le père est invalide et dans l’incapacité de gagner sa vie, le conseil municipal émet un avis favorable.

·       Son père étant décédé en juillet, Félix Marie MAILLARD (1868-    ) demande à être considéré comme soutien de famille. Considérant que ses frères et sœurs sont dans l’impossibilité de subvenir aux besoins de sa mère, le conseil émet un avis favorable.

·       GUIHO Eugène (1868-   ) demande à être considéré comme soutien de famille. Considérant que le père est infirme et qu’il est le seul garçon de la famille, le conseil municipal émet un avis favorable.

·       HERVY Alcide (1868-   ) demande à être considéré comme soutien de famille. Considérant que son père jouit d’une mauvaise santé et est souvent malade le conseil municipal émet un avis favorable.

·       PÉTILLOT Jean Marie (1868-   ) demande à être considéré comme soutien de famille. Considérant que le père est infirme et qu’il est l’ainé de 5 enfants, le conseil municipal émet un avis favorable.

·        

Répartiteurs titulaires pour 1891

TITULAIRES

 

ADJOINTS

 

LEBES Félix, à Cromain

(1834-        )

DANAUD Pierre, La Ramée

(1817-1896)

NICOLAS Jean-Bapt., Erran

 

GLOTIN Julien, Cromain

(1823-1893)

LOUIS Jules, capitaine, Gron

(1851-       )

MAHÉ Jean dit Petit Jacques, Fédrun

Négociant

BAUDUIN Léon, Trignac

(1861-       )

HUBEAU Jules, Méan

(1841-1900)

HERVO Étienne, Trignac

(1837-1892)

COUVRANT Lucien, propriétaire, Donges

 

BOULET Eugène, La Ramée

(1826-1902)

ÉVAIN Jean-B., arpenteur, St Joachim

(1854-1934)

GOURET René, Menée Lambour

(1826-1891)

LEBEAU Joseph, à Donges

(1818-       )

CATHELINAIS François, St Malo

(1827-1893)

BERTHO François, Laufouis

(1838-       )

PIQUET Pierre, capitaine, Bert

(1844-       )

TARTOUÉ Pierre, à Méan, La Croix

(1821-1893)

BRIANT Louis, Menée Lambour

(1819-       )

MONNIER François, herbager à Crossac

(1827-       )

 

 

 

 

 

Révision des listes électorales

·       Sont nommés délégués pour la section du bourg :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1821), maire, président ;

-  LORIN Louis Félix Adolphe (1830-   ), délégué

-  RICORDEL Constant (1822-1906) et LOUIS Jules (1851-  ) sont chargés de statuer sur les réclamations.

·       Sont nommés délégués pour la section de Saint-Malo-de-Guersac :

-  Gustave Édouard BARBIN (1842-1921), maire, président ;

-  Pierre RENAUDIN (1847-1904), délégué

-  AOUSTIN Pierre Marie (1853-1907) et François CATHELINAIS (1827-1893) sont chargés de statuer sur les réclamations.

Service des dépêches de Saint-Malo-de-Guersac

·       Le conseil municipal demande que le facteur des postes qui dessert Saint-Malo-de-Guersac commence un jour sa tournée par le village de Loncé et le côté gauche de la section et le lendemain par le côté opposé.[562]

Route départemental n° 8 : entretien

·       La municipalité demande que cette route soit mieux entretenue que par le passé.

 

9 novembre 1890 – Saint-Joachim

Écoles de Saint-Joachim : réparations

·       Le maire donne lecture du rapport de la commission des travaux concernant les réparations à faire aux écoles. Les sommes dépensée se montent à 768, 21 francs. Le conseil approuve le rapport de la commission et autorise le maire à mandater la dite somme qui doit être prise d’abord (300 F de subvention et 667,97 en excédent de recettes au budget).

Écoles de Saint-Joachim : réparations de toiture

·       Les toitures des écoles de la commune ont besoin de réparations, les réparations de toiture ayant été renvoyées à une date ultérieure par délibération du 10 août 1890. L’assemblée demande à la commission des travaux de vérifier l’urgence des réparations et à faire un rapport des dépenses à faire pour mettre ces toitures en bon état.

 

Nomination des répartiteurs pour 1891

TITULAIRES

 

SUPPLÉANTS

 

Section du bourg

 

 

 

VINCE Jean dit « Grand Vince », Les Vinces

Cultivateur

RIVALLAND Louis à Camérun

Meunier

MAHÉ Pierre dit Cinet, au bourg

Charpentier

THOMAS Jean-Baptiste, à Bray

Charpentier

MOYON Pierre, à Mazin

Cultivateur

MAHÉ Pierre André, à La Grée

Charpentier

AOUSTIN Désiré au Lony

Meunier

AOUSTIN Joseph, au Pin

Charpentier

Section de Fédrun

 

LANDAIS Fils, à Crossac

 

ÉVAIN Jean-Baptiste, aux Moyons

 

NOURRY Jean, à Crossac

Vétérinaire

VINCE Julien, au Chef de l’Ile

Charpentier

GUERIF François, à Crossac

 

VINCE Jean, fils de Guillaume, au Chef de l’Ile

 

MONNIER Pierre, à Crossac

 

MOYON Pierre, dit « Pochette », aux Moyons

 

 

 

Section d’Aignac

 

 

 

THOMAS Jean-Baptiste, La Clairvaux

Négociant

 

 

MAHÉ Pierre André, dit « Mèche », La Rinais

Charpentier

 

 

MAHÉ Joachim à Chiloup

Cultivateur

 

 

MOYON Désiré, à Relonne

Cultivateur

 

 

 

 

 

 

 

Bureau télégraphique

·       Le sous-préfet souhaite savoir comment Saint-Joachim compte financer l’installation du bureau télégraphique de Saint-Joachim. Le conseil municipal invite le maire à faire le nécessaire pour pouvoir prendre la somme de 611 F due par la commune à l’administration des télégraphes sur les sommes provenant du produit de la Grand Brière et versées au Trésor depuis 1876[563].

Porteur de dépêche

·       Le maire fait remarquer qu’aucune somme n’a été porté au budget de 1890 pour le paiement des 50 francs alloués par le conseil au porteur de dépêches à domicile. La somme sera prise sur les fonds disponibles du budget.

 

Écoles de Saint-Joachim : chauffage des classes

·       Les instituteurs et institutrices de la commune engagent les élus à apporter de chez eux le combustible nécessaire pour le chauffage aux différentes classes pendant les heures de travail et demandent à employer une partie de la somme de 100F portée au budget à l’article 16, chauffage des classes, pour payer l’installation des poëles dans lesdites classes.        

Le conseil donne son accord à cette proposition.                                                                                                                                                                                                                                                                                      

Nettoyage de la curée de Pendille

·       Les habitants de Pendille et de Mazin signalent l’encombrement dans la douve dite Curée de Pendille séparant les deux villages. Le conseil municipal autorise le maire à mettre les travaux d’enlèvement des terres noires en adjudication. Un bail de 3 ans sera passé avec l’entrepreneur et devra préalablement être visé par le conseil municipal.

 

29 novembre 1890 – Saint-Joachim

Transfert de la foire de La-Chapelle-des-Marais

·       La municipalité de Saint-Joachim émet un avis favorable au transfert de la foire de cette ville du 4 octobre au dernier samedi de décembre.

Révision des listes électorales de 1891

·       Le préfet demande que la commune choisisse comme délégué une personne prise en dehors de l’assemblée municipale. C’est Gilles AOUSTIN, ancien garde-champêtre domicilié au bourg, qui est choisi. Pierre VINCE est choisi pour statuer sur les réclamations.

Chemin n° 8 de La Clairvaux

·       La municipalité accepte les lettres d’offres faites par les propriétaires pour l’exécution du chemin n°8. Elle prie le préfet de l’autoriser à acquérir ces parcelles et lui accorder la dispense de purge des hypothèques légales.

Le tableau qui suit est particulièreme intéressant car il permet :

-  de connaitre les propriétaires de cette portion de Saint-Joachim à cette époque,

-  d’avoir une idée de l’endroit précis où ils habitaient

-  de se rendre compte du fractionnement des propriétés et de ce fait du nombre d’opérations immobilières à réaliser pour la construction de ce bout de rue et pour des surfaces très souvent ridicules.

On comprend pqourquoi la municipalité demandait à être dispensée des formalités de purge des hypothèques.

 

N° des parcelles

Propriétaire

Domicile

Contenance en ares

Prix de l’are en francs

 

Evaluation en francs

 

 

 

 

 

 

 

1 D 61

VINCE Jean-Baptiste

La Clairvaux

0,13

80

 

10,40

4 D 127

AOUSTIN Joseph

Claie de Mazin

0,96

80

*

72,80

6 D 66

            « « 

 

0,03

80

 

2,40

5 D 127

MAHÉ Pierre

Le Bourg

0,09

80

 

7,20

7 D 66

            « « 

 

15,00

80

 

12,00

8 D 68 à 71

MAHÉ julien

La Ville

0,09

80

 

7,20

9 D 123

            « « 

 

0,25

80

 

20,00

10 D 72

MOYON Guillaume

Fédrun

0,41

80

 

32,80

11 D 78

PÉZERON Pierre

Saint-Malo

0,04

80

 

3,90

12 D 79

AOUSTIN Jean Marie

La Clairvaux

0,01

80

 

0,80

75 D 313

            « « 

 

0,04

80

 

3,20

13 D 82

HALGAND Marie

La Ville

0,05

80

 

4,00

17 D 119

            « « 

 

0,02

80

 

1,60

76 D 312

            « « 

 

0,20

80

 

16,00

14 D 121 bis

PÉZERON Jean

La Ville

0,02

80

 

1,60

15 D 122 bis

PÉZERON Julien

La Ville

0,61

80

 

48,80

16 D 120 bis

HALGAND Rosalie

La Ville

0,08

80

 

6,40

18 D 80

VINCE Jean dit « Lenoir »

La Ville

0,23

80

 

18,40

28 D 117

            « «            

 

0,41

80

 

32,80

61 D 299

            « « 

 

0,03

80

 

2,40

63 D 322 à 325

            « « 

 

0,13

80

 

10,40

19 D 80

MAHÉ Pierre Joachim

La Ville

0,02

80

 

1,60

20 D 80

VINCE Pierre

La Ville

0,03

80

 

2,40

22 D 117

AOUSTIN Joseph

Le Millaud

0,25

80

 

20,20

23 D 117

            « « 

 

0,24

80

 

19,20

24 D 115 et 116

AOUSTIN Luc (Veuve)

La Ville

0,20

80

 

16,00

27 D 107

            « « 

 

0,02

80

 

1,60

25 D 109

AOUSTIN Jeanne

La Ville

0,13

80

 

10,40

30 D 102

            « « 

 

0,10

80

 

8,00

26 D 108

FOURÉ Jean

La Ville

0,04

80

 

3,20

28 D 106

MAHÉ Benjamin

La Ville

0,03

80

 

2,40

29 D 106

DAVID Pierre

La Ville

0,03

80

 

2,40

31 D 101

AOUSTIN Pierre (Veuve)

La Ville

0,20

80

 

16,00

32 D 99

HALGAND Julien

La Ville

0,25

80

 

20,00

33 D 208

MAHÉ Daniel (Veuve)

La Ville

0,17

80

 

13,60

35 D 27

            « « 

 

0,16

80

 

12,80

34 D 99

THOMAS Étienne

 

0,07

80

 

5,60

36 D96

AOUSTIN Anne

Le Millaud

0,09

80

 

7,20

37 D 95

MOYON Pierre

La Ville

0,09

80

 

7,20

38 D 92 et 93

MOYON Joseph

 

0,20

80

 

16,00

41 D 225

            « « 

 

0,40

80

 

32,00

39 D 284 et 285

DULOC Pierre

 

0,04

80

 

3,20

43 D 230

            « « 

 

0,41

80

 

16,80

43 D 280

AOUSTIN Jean

 

0,04

80

 

3,20

44 D 230

            « «            

 

0,07

80

 

5,60

64 D 326

            « « 

 

0,04

80

 

3,20

69 D 317

            « « 

 

0,02

80

 

1,60

74 D 314 et 315

            « « 

 

0,08 ou 0,18

80

*

14,40

42 D 228

HALGAND Jean-Baptiste

Le Lony

0,25

120

 

30,00

45 D 274

AOUSTIN Étienne

La Ville

0,01

80

 

0,80

46 D 272

GICQUIAU Mathieu

La Ville

0,05

80

 

4,00

47 D 271

AOUSTIN Henri

La Ville

0,05

80

 

4,00

48 D 270

AOUSTIN Angélique

La Ville

0,01

80

 

0,80

49 D 269

AOUSTIN Joachim

La Ville

0,01

80

 

0,80

50 D 268

AOUSTIN Raphaël

 

0,01

80

 

0,80

51 D 244 et 245

            « « 

 

0,08

80

 

6,40

53 D 255

            « « 

 

0,02

80

 

1,60

55 D 257

            « « 

 

0,06

80

 

4,80

57 D 264

            « « 

 

0,09

80

 

7,20

54 D 256

AOUSTIN Denis

La Ville

0,01

80

 

0,80

56 D 265

            « « 

 

0,09

80

 

7,20

58 D 263

OLLIVAUD Joseph Désiré

La Ville

0,14

80

 

11,20

59 D 261 et 321

            « « 

 

0,08

80

 

6,40

60 D 262 et 297

DULOC Denis

La Ville

0,18

80

 

14,40

71 D 334

            « « 

 

0,03

80

 

2,40

62 D 300

AOUSTIN Émile

Le Pintré

0,02

80

 

1,60

65 D 326

AOUSTIN Daniel

La Ville

0,04

80

 

3,20

72 D 352

            « « 

 

0,02

80

 

1,60

66 D 327

AOUSTIN Anne (Veuve Jean MOYON)

La Rinais

0,25

80

 

20,00

67 D 319

AOUSTIN Joseph

Le Pintré

0,02

80

 

1,60

68 D 318

MAHÉ Pierre

Le Bourg

0,02

80

 

1,60

70 D 316

FOURÉ Joachim

Ménac

0,17

80

 

13,60

73 D 351

MOYON Jean

La Rinais

0,01

80

 

0,80

77 D 312

MAHÉ Honoré

La Ville

0,05

80

 

4,00

79 D 356

            « « 

 

0,26

80

 

20,80

82 D 440

            « « 

 

0,24

50

 

12,00

78 D 353 à 355

AOUSTIN Pierre fils Jacques

La Ville

0,30

80

 

24,00

80 D 356

            « « 

 

0,09

80

 

7,20

84 D 440

            « « 

 

0,11

50

 

5,50

81 D 439

SAUZEREAU Jean

Le Pintré

0,20

50

 

10,00

85 D 440

            « « 

 

0,09

50

 

4,50

83 D 440

AOUSTIN Hyppolite (Veuve)

La Ville

0,18

50

 

9,00

86 D 440

FOURÉ Julien

La Ville

0,16

50

 

8,00

87 D 439

            « « 

 

0,22

50

 

11,00

88 D 440

AOUSTIN Jean-Baptiste

La Ville

0,05

50

 

2,50

90 D 439

            « « 

 

1,15

50

 

57,50

89 D 440

MOYON Pierre Désiré

Sourlonne

0,09

50

 

4,50

96 D 460

            « « 

 

0,18

80

 

14,40

98 D 452 et 453

            « « 

 

0,67

80

 

53,60

99 D 454

            « « 

 

0,05

80

 

4,00

100 D 460

            « « 

 

0,05

80

 

4,00

91 D 440

AOUSTIN Joachim

Sourlonne

0,01

50

 

0,50

94 D 463

            « « 

 

0,09

80

 

7,20

92 D 440

VINCE Luc (Vve, née Jeanne VINCE)

Ménac

0,21

50

 

10,50

93 D 464

AOUSTIN Pierre (Héritiers)

La Ville

0,16

80

 

12,80

97 D 451

            « « 

 

0,13

80

 

10,40

95 D 462

VINCE Pierre (Vve, née Marie AOUSTIN

Le Millaud

0,08

80

 

6,40

101 D 458

TACONNET Joseph

Sourlonne

0,05

80

 

4,00

102 D 455

            « « 

 

0,05

80

 

4,00

103 D 455

MOYON Joachim

Sourlonne

0,01

80

 

0,80

108 D 496

            « « 

 

0,23

60

 

13,80

104 D 471

OLIVAUD Jean

Le Millaud

0,03

80

 

2,40

105 D 470

MOYON Joseph époux SAUZEREAU

Le Millaud

0,04

80

 

3,20

107 D 476

            « « 

 

0,02

80

 

1,60

109 D 496

            « « 

 

0,14

60

 

8,40

106 D 470

VINCE Pierre Marie

Sourlonne

0,07

80

 

5,60

110 D 496

AOUSTIN Julien

La Lande

0,01

60

 

0,60

111 D 496

BROUSSARD Joseph

Sourlonne

0,31

60

 

18,60

112 D 503

SAUZEREAU Pierre (Veuve)

La Rinais

0,01

60

 

0,60

113 D 504

AOUSTIN Jean

La Rinais

0,01

60

 

0,60

114 D 492

            « « 

 

0,07

60

 

4,20

115 D 491

AOUSTIN Pierre (Veuve)

La Carrée

0,03

60

 

1,80

116 D 507

           « « 

 

0,07

60

 

4,20

117 D 507

HALGAND Guillaume

Le Haut Canzac

0,10

60

 

6,00

119 D 529

            « « 

 

0,58

60

 

34,80

118 D 507

AOUSTIN Jean dit « Haut Canzac »

Le Haut Canzac

0,12

60

 

7,20

120 D 529

            « « 

 

0,12

60

 

7,20

121 D 507

HALGAND Joseph

Le Haut Canzac

0,40

60

 

24,00

122 D 529

            « « 

 

0,09

60

 

5,40

123 D 527

AOUSTIN Jean dit « Bon Dieu »

Le Pintré

0,02

60

 

1,20

125 D 510

            « « 

 

0,06

60

 

3,60

124 D 526

PÉZERON Luc (Héritiers)

Pendille

0,03

60

 

1,80

126 D 511

AOUSTIN Michel

Le Haut Canzac

0,23

60

 

13,00

127 C 539

AOUSTIN Auguste (Veuve)

La Clairvaux

0,11

60

 

6,60

 

 

 

 

 

 

 

 

Écoles de Saint-Joachim : chauffage des classes

·       le devis des réparations à faire aux poëles se monte à 113,90 F et seulement 100 F ont été budgétés et encore pour le chauffage des écoles. Le conseil autorise le maire à utiliser 13,90 F pris sur le budget des travaux imprévus pour compléter la somme.

Grande Brière (protestation)

·       Le maire fait connaitre au conseil municipal les plaintes des habitants de la commune contre les travaux faits dernièrement par une commission de géomètres dans la Grande Brière. Différents bruits circulent sur le but de cette commission soi-disant autorisée, les uns parlent de canalisation, d’autres d’un partage de la Grande Brière.

Ne sachant à quoi s’en tenir, l’assemblée municipale tient à faire valoir les droits des habitants en ce qui concerne la question de propriété d’après :

1.    « Les lettres patentes accordées par François, duc de Bretagne, Comte de Montfort, de Richement, d’Estampes et de Vertou et adressées au Sénéchal Alloué et procureur de Guérande le 8 août 1461 (Règne de Louis XI).

2.    L’Ordonnance de François Ier du 18 septembre 1538

3.    Les lettres patentes de Charles IX du mois de février 1566

4.    Les déclarations de ce prince sur les remontrances du parlement de Bretagne du 10 janvier 1567

5.    La déclaration du même prince du 27 avril suivant (1567)

6.    La réponse de Louis XIII du 9 février 1610 aux remontrances des États de Bretagne l’année précédente

7.    L’ordonnance du même prince du mois de janvier 1629

8.    L’arrêt du Grand Conseil du 30 septembre 1750

9.    L’arrêt de la grande chambre du Parlement de Paris du 21 mai 1756

10.  L’extrait des registres du Conseil d’État du 13 janvier 1784

11.  Les lettres patentes sur arrêt datées du 28 janvier 1784

12.  L’arrêt du parlement du 13 mai 1784

13.  L’extrait des registres du greffe des États de Bretagne du vendredi 12 novembre 1784 ».

« Ces lettres patentes, ordonnances royales et arrêts du parlement confirment les habitants des villes et paroisses de Guérande, Saint-André, Escoublac et tout le peuple des paroisses voisines de la Brière dans la propriété, possession et jouissance commune et publique de ladite Brière mottière et terrains contenant des tourbes ou mottes à brûler situés entre lesdites paroisses et ordonnent que les habitants continueraient d’y aller et venir, d’y mener, faire conduire et paître leurs bestiaux etc..) »

« la réponse de Louis XIII du 9 février 1610 aux remontrances des États de l’année précédente et l’ordonnance du même prince du mois de janvier 1629 « laissant au peuple et communauté, pour en jouir à perpétuité les terres vagues dont ils avaient la possession immédiate ainsi que toutes celles qui leur seraient nécessaires, défendant aux gentilshommes et seigneurs et à toutes personnes de prendre, s’attribuer , appliquer à leurs profit, aliéner ou bailler à cens les communes même enclavées dans leurs fief et ordonnent la restitution de ce qui aurait été usurpé et entrepris. ».

 

D’après ces ordonnances, dont les originaux imprimés existent, le conseil municipal , après délibération, proteste énergiquement et fait acte d’opposition contre les travaux commencés dans la Grande Brière par la commission ci-dessus et inflige un blâme sérieux au garde-chef de la Brière et au président de la commission syndicale pour ne pas avoir dressé procès-verbal à ces géomètres comme ils devaient le faire en tmps et lieu.

Le conseil municipal nomme une commission composée du maire Jean PHILIPPE, de Jean-Baptiste THOMAS et Jean-Baptiste VAILLANT pour s’occuper sérieusement de cette affaire et choisit Mr BRIAND, avocat à Saint-Nazaire pour représenter et défendre les intérêts de la Commune.

 

7 décembre 1890 – Montoir

Chemin de grande communication n° 8 bis

·       Ce chemin est prévu entre le bourg de Montoir et la limite de la commune de Saint-Nazaire au pont de Méan. Le conseil municipal en examine le plan et lui donne « sa complète approbation ».

Chemins vicinaux et ruraux (Emprunt) : Rapport du Maire

·       « Des voies de communications nombreuses et des routes sillonnant une commune dans tous les sens sont pour cette dernière une source de richesse et de prospérité. Les voyageurs et les marchandises y affluent en grande quantité et en même temps le commerce et l’industrie y trouvent des débouchés suffisants. La commune de Montoir, depuis une dizaine d’années, a fait de grands sacrifices pour achever son réseau vicinal ; toutes les sections de la commune ont vu leur situation s’améliorer. Mais il lui reste encore beaucoup à faire. Outre le chemin de Rosé à La Rue qui est en voie d’achèvement et pour lequel les fonds sont assurés, il y a deux chemins vicinaux qui s’imposent à bref délai. Nous voulons parler du chemin n° 18, de Rosé à La Paclais et du chemin n° 16 dit chemin de ceinture de Loncé. Il est de toute impossibilité aux malheureux habitants qui ont leur demeure dans ces villages de sortir de chez eux l’hiver et même d’y recevoir les choses les plus nécessaires à la vie. Aussi est-il réclamé bien souvent, et à juste titre, contre un état de chose si préjudiciable à leurs intérêts.

Le moment de les satisfaire ne peut plus être différé et il est de toute nécessité que le travail soit entrepris dès le printemps.

D’un autre côté, de nombreuses réclamations, toutes justifiées, parviennent chaque jour à la mairie à propos de certains chemins ruraux desservant des villages importants et qui, avec réparations, pourraient servir de débouchés et permettre aux habitants de sortir l’hiver. Ce sont les chemins de Fondelain aux Caves et du Vivier au bourg pour la section de Montoir, le chemin du milieu de La Ganache pour Saint-Malo-de- Guersac, le chemin de Tremblay à Aucart pour la section de Méan et le chemin conduisant de la maison DENIAUD, desservant l’école des garçons, à la maison GUILLÉ pour la section de Trignac, puis, enfin, un chemin de piétons allant en droite ligne du milieu de Gron à la route départementale et destiné aux nombreux ouvriers travaillant à Trignac et à Penhoët. Ce chemin qui rend leur trajet bien moins long est réclamé, d’ailleurs, par presque tout le village qui se propose d’aider la commune par une souscription.

Ces travaux pourront tous être exécutés en 1891 si le conseil municipal veut bien aujourd’hui voter les fonds nécessaires. Nous le répétons, les réclamations pleuvent de tous les côtés et notre devoir est d’y donner satisfaction.

Pour cela il nous faut une somme de 34.500 francs ainsi répartis :

14.  Chemin de Loncé (travaux et terrains)                                    20.000,00 F

15.  Chemin de Rosé à La Paclais                                                   12.000,00 F

16.  Chemin de Vivier du bourg et de Tillou                                        500,00 F

17.  Chemin de Trembly à Aucart et à Certé                                                  500,00 F

18.  Chemin de La Ganache et de Cromain                                        500,00 F

19.  Chemin rural de Trignac                                                                         500,00 F

20.  Chemin de piétons de Gron                                                        500,00 F

Nous vous proposons donc d’emprunter cette somme au Crédit Foncier immédiatement, remboursable en 30 annuités. Nous aurons à payer à 6% l’an pendant cette époque une annuité de 2070 francs c.a.d. 4 centimes 2/3 par an. »

 

·       Le conseil, adoptant les conclusions du rapport, décide d’emprunter au crédit foncier une somme de 34.500 francs remboursables en 30 annuités. Le centime valant 450 francs, il vote donc par an une imposition extraordinaire de 4 centimes 2/3 et une annuité de 2070 francs à payer pendant 30 ans.

Il demande à ce que le Crédit Foncier mette ces fonds à disposition de la commune pour le mois de mars 1891, époque à laquelle devrait commencer les travaux.

Et attendu que la commune aura besoin des fonds de l’emprunt avant le 4 janvier 1892, jour de départ des annuités, le conseil vote la somme de 1125 francs à prendre sur le boni de 3.000 francs de l’adjudication du chemin 13 de Rosé dont les fonds seront versés en février 1891. Ces 1125 francs sont destinés à payer au Crédit Foncier ce qui pourra lui être dû au taux de 4,40% sur les sommes qui auraient été versées à la commune avant le 31 janvier 1892.

 

Grande Brière

·       « Le conseil, après avoir entendu l’exposé de Mr le maire,

-  Considérant que la Brière leur a été donnée par François II, duc de Bretagne en 1461,

-  Considérant que cette donation a été ratifiées par François Ier en 1538, par Charles IX en 1566 et par Louis XIII en 1640, rois de France,

-  Considérant qu’une nouvelle rectification a été faite par Louis XVI le 13 janvier 1784,

-  Considérant que l’arrêt du parlement de Bretagne du 13 mai 1784 ordonne d’enregistrer les lettres patentes et leur mise en exécution et charge les juges royaux de Guérande de veiller à la conservation de ladite Brière,

-  Considérant que jamais personne n’a osé contester le droit des riverains,

Proteste contre l’entrée en Brière de la commission qui y a pénétré pour y faire des études et déclare que personne ne pouvait donner l’autorisation de pénétrer sur la propriété d’autrui.

Il engage le syndicat à résister par tous les moyens en son pouvoir et à ne laisser personne pénétrer en Brière sans son autorisation.

Il proteste contre toute idée de dessèchement, idée qui n’est qu’un prétexte pour essayer d’arriver à la vente et au partage de la Brière.

Il déclare ce dessèchement, dans le cas où il viendrait à être déclaré d’utilité publique, absolument illusoire et inutile au point de la santé publique, attendu qu’il n’y a jamais eu d’épidémies ayant pris leur germe dans les communs attenant à la Brière.

Toutes les épidémies que ces communs ont eu à subir sont venues d’ailleurs.

La Brière, du reste, n’est nullement insalubre et la preuve c’est que des milliers de personnes, tous les ans, y boivent de l’eau sans en être incommodées.

Les fièvres paludéennes y sont totalement inconnues. Elles règnent en effet dans certains communs, Donges et Besné, mais les habitants qui en sont atteints sont ceux qui habitaient sur le bord de certains marais dont le sol est absolument différent de celui de la Brière.

Le conseil municipal de Montoir est donc décidé à garder ses droits dans toute leur intégrité et il engage le syndicat à les maintenir. Les communes intéressées doivent les défendre et elles les défendront contre les spéculateurs qui ont jeté leur dévolu sur la Brière pour essayer d’y faire une fortune. Toutes ont le droit et la justice pour elles, on leur a donné un bien, elles sauront le conserver. »

           

 

 

A suivre……

 

 

 

 

 

 

 

Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage pour quelque usage que ce soit est formellement interdite. Cette clause est garantie par les alinéas 2 et 3 de l'art. 41 de la loi du 11 mars 1957 et par le premier alinéa de l'art. 40. Toute dérogation constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.

 

 

 



[1] Captieuse : qui tend à induire en erreur et à surprendre par quelque finesse en parlant de raisonnement, de discours.

[2] Rappel : Un budget prévisionnel, préparé par le receveur municipal pour l'année suivante, est voté chaque année par le conseil municipal et accepté par le préfet. Il peut faire l'objet, en cours d'exercice d'autorisations de dé penses ou de recettes supplémentaires. Les comptes d'une année sont validés vers le mois de mai de l'année suivante : compte de gestion pour les comptes faits par le receveur et compte d'ordre pour la gestion faite sous la responsabilité du maire. 

[3] C'est aussi probablement le tronçon le plus court du trajet…

[4] Voilà bien un excellent exemple de la centralisation français puisque, même le préfet, ne peut décider d'une dépense de plus de 3000 francs, ce qui doit représenter la valeur d'une petite maison.

[5] Il y a aussi probablement comme raison la proposition de la maison du curé SÉROT

[6] L’horloge de l’église était très importante, la plupart des ménages n’ayant pas les moyens de se payer une pendule.

[7] Il doit s'agir du procès en appel mentionné précédemment par Pierre LABOUR. La décision du tribunal n'est malheureusement pas mentionnée.

[8] Il s'agit d'un "traité" dont le manque de précisions montre qu'il a été rédigé en confiance.

[9] S'agit-il d'un instituteur supplémentaire puisqu'il y en a déjà un que le conseil déclare déjà assez payé depuis 3 ans ?

[10] Heureuse époque dans laquelle l'expérience pouvait avoir une valeur !

[11] Tiens donc ! la psychose de la pédophilie était-elle déjà de mise ?

 

[12] Fosses à excréments ou à purin.

[13] On perçoit ici la différence de richesse entre Montoir et Saint-Joachim : Montoir peut se contenter de 1,5 centimes additionnels pour l’entretien de ses chemins alors qu’il en faut 5 à Saint-Joachim ou la base de calcul est beaucoup plus faible.

[14] Prêtre né à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ordonné prêtre le 25 février 1804, à Rennes. Il fonda en juin 1819 l’institut des frères de l’instruction chrétienne de Ploërmel et en aout 1819 les « Filles de la providence ». À la demande du gouvernement, les Frères se répandront un peu partout en France et aux colonies « pour préparer par l’instruction et l’éducation chrétienne, l’émancipation pacifique des esclaves ».

[15] En fait, il s’agit d’une demande de partage des marais tourbeux qu’HALGAND appelle « communs de Saint-Joachim » et que la municipalité veut continuer à considérer comme sa propriété.

[16] Si la demande de concession émanait de Calixte CHAILLON qui guerroie depuis plusieurs années comme opposant au conseil municipal, on comprend que le conseil ne s'empresse pas de lui donner satisfaction et s'en rapporte à la décision du préfet.

[17] Compte tenu de ces chiffres, on peut estimer que le nombre d'élèves de l'école communale de Montoir devait être entre 35 et 45

[18] Difficile de comprendre l'unité de mesure (s'il y en a une) de ces allocations.

[19] Biens appartenant à des possesseurs ayant une existence indéfinie (congrégations, communes etc.. et faisant l'objet d'une fiscalité particulière.

[20] Le terme approprié serait plutôt "état des lieux" ou "état de situation" ou "compte-rendu de gestion"

[21] Il semble bien que les relations entre les anciens et les nouveaux ne soient pas particulièrement amènes.

[22] Ex "Gazette nationale", c'était un journal de propagande qui fut longtemps l'organe officiel du gouvernement français.

[23] Le garde-champêtre battait le tambour pour annoncer le début du conseil municipal.

[24] Il s'agit là de la première organisation de ramassage des ordures par la commune de Montoir.

[25] Bien qu'il s'agisse des écoles communales, on remarquera que le curé participe au choix des enfants. Don Camillo et Peppone se concertaient donc !

[26] Probablement parce que LOUMEAU avait une part prépondérante dans la valeur du chantier.

[27] Texte émanant du Sénat ayant force de loi sous le consulat et les deux empires napoléoniens alors que ce n’était qu’un avis du Sénat durant l’antiquité ou l’empire romain.

[28] Le courrier, la lettre

[29] On peut remarquer que depuis quelques séances du conseil municipal les convocations aux séances sont envoyées à domicile.

[30] Possession pour l'année.

[31] Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que le compte de gestion du receveur municipal commence, pour cette année, du 1 janvier 1851 et va jusqu'au 31 mars 1852.

[32] Ceci veut dire que le mode de financement pour l'achat de l'école a été refusé par le préfet qui a dû considérer que les 5000 francs à 4,5% pendant 1 an n'était pas une bonne solution.

[33] Il s'agit bien sûr de subventions annuelles.

[34] Ces problèmes récurrents de querelles de propriété sont dus à l'état du cadastre et à la disparition de nombreuses archives durant la Révolution".

[35] Il semblerait que le préfet n'accepte plus que ces sommes, impayées par les indigents, invalides ou marins en voyage, soient passées en non-valeur et oblige la commune à assumer d'une manière ou d'une autre le budget d'entretien des chemins qu'elle a elle-même fixé. Du coup, comme c'est le receveur municipal qui est chargé des recouvrements des prestations, la mairie lui attribue le coût de poursuite des recouvrements non réalisés.

 

[36] Il doit s'agir d'un procès supplémentaire en garantie d'éviction. A priori la commune est en procès divers de ce type avec la même compagnie depuis au moins 1839.

[37] Ex Compagnie DE BRAY

[38] Affaire de demande d'indemnité de la Compagnie des Marais de Donges datant de février 1852 pour laquelle Me MOREAU avait demandé ces 100 francs d'avance sur ses honoraires, lesquels avaient été mis au budget additionnel de 1852.

[39] Ces demandes de concession sous cette forme pouvaient paraitre curieuses. Après quelques recherches, il s'avère que toutes ces personnes, sauf la veuve MAHÉ, non identifiée, sont de la même famille, par alliance ou non. Ce qui explique le partage préalable des terrains entre eux avant la demande de concession.

[40] Merci à ceux qui me permettront de comprendre ce texte.

[41] Il y a un petit contresens dans la mesure où les habitants de Méan seront, malgré tout, des Habitants de la commune de Montoir !

[42] Il s'agit de la zone du Haley, affaire débutée en novembre 1844, mai 1845…

[43] Chômeurs

[44] Fait le tour. Un chemin fait effectivement le tour de chacune des iles qui forment la commune de Saint-Joachim, les maisons étant disposées, souvent perpendiculairement, de chaque côté de ce chemin. Le chemin de grande circulation n°50 traverse les iles de Pendille et Aignac.

[45] Sans commentaires !

[46] C'est le début d'une épreuve de force avec la Commission syndicale de la Grande Brière Mottière et le préfet. Pour une analyse historique se reporter aux Cahiers du Pays de Guérande n° 54, n° spécial 2011, Alain GALLICE et Jean-Louis MONVOISIN.

[47] Qui perdra le procès.

[48] En rapprochant la valeur du budget de Montoir et surtout de Saint-Joachim et les montants tirés de la vente des terres noires il est facile de comprendre la valeur qu'elles représentent pour les parties prenantes ou qui veulent prendre !

[49] Mémoire = Facture. Mme Veuve Camille MELLINET fournissait les imprimés de mandats permettant de régler les dépenses de la municipalité.

[50] Dans ce texte la "Compagnie" est la Compagnie en charge du dessèchement des marais de Donges et le "Syndicat" est la Commission syndicale de la Grande Brière mottière.

[51] Action d'enlever les chenilles des arbres, notamment la chenille processionnaire du pin.

[52] En fait, sans avertir le préfet et sans en parler officiellement à son conseil, la maire a porté l'affaire du curage des canaux devant la justice de Pontchâteau le 12 août 1854 et a obtenu que la commission syndicale ne soit pas reconnue propriétaire de la chalandière de Fédrun.

[53] Somme payée à un témoin auquel on a demandé de témoigner en justice pour son défraiement.

[54] Il s'agit en fait de la pose de buses dans les fossés au raccordement des chemins ruraux et de la route départementale n° 8

[55] Un élément supplémentaire de compréhension : Bien que n'assistant pas à toutes les séances du conseil municipal et notamment celle-ci, BOUCAND était toutefois conseiller municipal.

[56] Surtout durant la construction du chemin de fer. La provenance du centre de la France, Nivernais, Allier, sera ensuite prédominante avec l'ouverture des forges de Trignac

[57] Probablement en remplacement de François ALLAIRE (1790-1854) décédé le 15 novembre 1854.

[58] Il n'est pas facile de s'y retrouver dans ces comptes faits sur des périodes différentes, dont les soldes ne se retrouvent pas d'une année sur l'autre et qui sont provisoires.

[59] L'identification des individus est quasi certaine quand elle est indiquée. La situation dans la liste donne ce qui est probablement l'ordre décroissant des plus imposés. Le n° 1 est donc le plus imposé.

[60] Ce personnage était porteur d'une supplique à l'empereur au nom des communes. Peut-être au sujet du litige sur l'entretien des canaux avec la Compagnie des marais de Donges.

[61] Une séance du conseil municipal commençait par un roulement de tambour indiquant l'ouverture de la séance. De même, des annonces pouvaient être faites par le garde-champêtre en appelant la population à l'aide de cette caisse.

[62] Il n'y a pas d'indication particulière permettant d'expliciter cette série de demandes de concession et les suivantes pour de minuscules parcelles. Il est probable qu'elles correspondent à des besoins d'ajustement de propriété après les importants travaux et nouveaux chemins faits les années précédentes.

[63] Il s'agit très certainement de la mère de la précédente ou de sa sœur Jeanne

[64] Quand on lit le compte-rendu du conseil de décembre 1857, il n'y a pas concordance de dates. Il semble bien que ce texte ait été mis au compte-rendu alors que les travaux avaient été faits deux ans plus tôt. Manipulation pour inciter le préfet à  permettre de payer les intervenants (voir décembre 1857). En novembre 1853 le préfet avait donné son aval mais pour un projet de reconstruction des murs sur le même alignement que les maisons voisines du cimetière.

[65] Les votes à bulletin secret ne sont utilisés en général que si la demande risque fort d'être rejetée ou que le débat entre conseillers est particulièrement conflictuel. C'est jouer sur le doute pour se cacher.

[66] Ces problèmes récurrents de querelles de propriété sont dus à l'état du cadastre et à la disparition de nombreuses archives durant la Révolution".

[67] Probablement "présomptions"

[68] Après la demande d'avoir une gendarmerie, cette protestation met en évidence les problèmes collatéraux engendrés par la construction du chemin de fer drainant un grand nombre de travailleurs, souvent avec leur famille, et qui avaient beaucoup de mal à trouver un logement auprès de la population locale ou des infrastructures, non préparées à cet afflux de population.

[69] L'acte administratif est un acte juridique fait dans le cadre de l'administration et dans un but d'intérêt général.

[70] Le registre ne précise pas qui serait le fermier (locataire) et le pourquoi des "3 premières années".

[71] J'ignore à quoi servent ces livrets mais ils sont probablement en relation avec le travail des ouvriers sur la ligne de chemin de fer.

[72] Réquisitions pour l'armée et surtout pour des embarquements sur les navires de l'État.

[73] Toits de chaume faits avec des joncs

[74] Comme souvent, le compte n'est pas bon car il manque 41,50 francs !

[75] La somme budgétée en 1855 prévoyait 10 francs pour l'achat de 2 peaux.

[76] Bien qu'il s'agisse de deux lettres très révérencieuses, la différence de conviction entre les deux communes est quand même très perceptible.

[77] Ce chiffre parait exagéré même si le périmètre n'est pas connu

[78] Accessoirement boulanger et 1er adjoint de Montoir. Cela peut-il expliquer la suite ?...

[79] L'argument parait quand même un peu spécieux ou naïf ou sans grande vision prospective.

[80] Le receveur municipal était en charge de percevoir toutes les impositions quitte à poursuivre les non-payeurs. Les sommes non perçues lui étaient imputées personnellement sauf si le préfet lui en accordait la remise après vérification par le conseil municipal. Lequel pouvait, en sus, donner une prime, peut-être pour compenser les remises non accordées par le préfet.

[81] L'identification des individus est quasi certaine quand elle est indiquée. La situation dans la liste donne ce qui est l'ordre décroissant des plus imposés. Le n° 1 est donc le plus imposé.

[82] Probablement pour les indigents.

[83] Hauteur de la berge par rapport au niveau de l'eau

[84] Salaire minimum d'un instituteur

[85] L'aspect comptable des archives devient particulièrement difficile à comprendre. Nous avons maintenant des arrêtés partiels/définitifs 2 fois par an, des comptes de la commune et du receveur et dans une comptabilité dont on ne sait pas toujours si elle est faite en francs ou en deniers ! Sauf à bien comprendre le fonctionnement et à pouvoir expliciter les chiffres, les tableaux des comptes ne figureront pas forcément dans ces pages.

[86] Rappel : Le conseil de fabrique est l'organe paroissial sous contrôle de l'évêque qui gère l'église dans ses aspects non cultuels.

[87] Bancs ou chaises loués par des particuliers

[88] Ces deux derniers points sont caractéristiques de l'animosité permanente qui existe entre les habitants de Méan et le conseil municipal de Montoir.

[89] C’est-à-dire que les vassaux de la commune veulent se partager ces terrains communaux.

[90] Au marc le franc : expression signifiant "au prorata", ici la traduction sous-entendue est : "au prorata des impositions"

[91] La relation de cause à effet et la nature des désagréments ne sont pas évidentes.

[92] On apprend au passage que la population de Montoir s'élève à 5169 âmes.

[93] Myriamètre : ancienne mesure créée sous la Révolution équivalant à 10 km ou 3 lieues.

[94] Ceci étant, le tuffeau n'est sans doute pas arrivé tout seul à l'église même si la facture a été omise.

[95] En 1862, il était administrateur des intérêts des vassaux pour la commune de Montoir, en 1857 aussi probablement.

[96] Il y aura 50 mariages dans l'année 1857 pour 25 en 1850, 14 en 1853, 15 en 1854, 30 en 1855 et 34 en 1856. Les bouleversements de la Basse-Loire sont en marche.

[97] Il est permis de comprendre pourquoi Laurent NAUD n'apparait plus au conseil depuis un certain temps.

[98] Voilà une demande de fonds pour le moins imprécise !

[99] Il s'agit là d'une action concertée (et rare) avec Saint-Joachim qui aura la même délibération un mois plus tard.

[100] Il s'agit probablement de répondre à la circulaire ministérielle du 25 août 1857 qui impose le classement des archives

[101] On note que BRETAULT-BILLON, principal propriétaire et premier contribuable, résidant à Nantes, assistait à cette réunion

[102] Parcelles de terrains communales ou achetées restées en excédent lors de la construction des chemins n° 48 et 50 vers Montoir, Pontchâteau et La Chapelle-des-Marais.

[103] Paiement pour un voyage fait à Paris au sujet de la plus-value des marais de Donges

[104] Voilà bien un chef d'œuvre de littérature pompeuse et courtisane, inutile mais forcément obligé par le politiquement correct de l'époque.

[105] La route n° 50 (aujourd'hui D50) est d'ailleurs construite sur cette digue.

[106] Synonyme de "par foyer" ou "par ménage"

[107] Il s'agit probablement de la souscription faite à la suite de l'affaire des murs du cimetière.

[108] Il s'agit probablement des terrains en excédent de la construction des nouvelles routes dont certains ont déjà été soumissionnés.

[109] Cet arrêté a été pris sous la pression de l'importante immigration liée à la construction du chemin de fer qui drainait vers la région un flot de gens à la recherche d'un travail et de l'augmentation de la délinquance qui l'accompagnait.

[110] La liste de ces personnes n'a pas été reportée à chaque fois car peu de changement d'une fois sur l'autre.

[111] Certaines professions, comme les instituteurs communaux, ont des revenus minima légaux.

[112] Apriori c'est plutôt cher mais la commune manque de fonds.

[113] Pour information : décès : 147 en 1858 pour 81 en 1855, 93 en 1856, 148 en 1857, 125 en 1859 et 96 en 1860.

[114] Visiblement les plus imposés, dont certains sont au conseil municipal, ne veulent plus d'impositions extraordinaires qui deviennent ordinaires.

[115] Il n'est peut-être pas inutile de dire que le maire est lui-même boulanger.

[116] Extrait du "Phare de la Loire" du 28 décembre 1858 et "Saint-Joachim une église centenaire 1895-1995".

[117] Les "salles d'asile", apparaissent et se multiplient en France dans la période 1830-40, officialisées par une circulaire d'application de la loi Guizot. Elles répondent à l'essor des manufactures qui mobilisent les femmes. À Saint-Joachim, les enfants y allaient jusqu’à 6 ans.

 

[118] La notion de salubrité n'était assurément pas la même que de nos jours si on pense à l'histoire de la fontaine publique d'eau potable incluse dans l'écurie du maire. (Voir au 30 août 1857)

[119] Interprétation incertaine : Le maire aurait acquis la levée et le préau du presbytère 386,28 francs utilisés pour rembourser la dette au syndicat. Il semble qu'il y ait eu un doute sur le propriétaire réel de ces biens.

[120] La construction de l'église se monterait donc à 8 à 10 ans de recettes communales !

[121] Pierre "sisteuse", le schiste probablement – Crazanne : pierre blanche des carrières de Crazannes en Charente-Maritime – Tuff : roche provenant d'un amalgame de cendres volcaniques.

[122] Les terrains vagues dont il s'agissait, situés dans la périphérie du bassin de construction navale, avaient bien sûr pris une importance économique importante avec le développement rapide de la Basse-Loire attisant l'intérêt financier de Montoir et de ceux des habitants de Méan qui rêvaient sans doute de prendre le pouvoir politique sur cette partie de territoire. Plus tard, la plus grande partie de Méan sera en fait rattachée à Saint-Nazaire.

[123] Il est curieux que cette facture soit arrivée aussi tardivement où alors elle avait été longuement mise de côté.

[124] Texte de WIKIPEDIA

[125] Scène de la vie campagnarde. On perçoit bien que les voisins du pont n'ont pas envie d'en voir d'autres s'approcher de leur point d'eau.

[126] Parcelle n° 2 des excédents de terrain.

[127] Sur les 36 propriétaires il y avait surement plusieurs conseillers municipaux propriétaires ou père ou frère de…

[128] Le terrain de l'église devait donc faire environ 2500 m²

[129] Le sous-préfet doit donc intervenir pour faire payer cette facture pour laquelle n'avait été votée que 50 francs en novembre 1859. Cela ressemble à des règlements entre anciens conseillers et actuels, les anciens ayant peut-être en 1854 travaillé bénévolement.

[130] Ce problème est probablement lié à l'enquête en cours sur le déplacement de l'église (voir au 25 mars)

[131] Ce n'est pas vraiment clair : le terrain prévu pour l'abreuvoir du Lony faisait-il 1,40 are ou 1,15 ? Ensuite, les 115 francs à payer ne seront pas à payer "par chaque" propriétaire mais répartis entre les propriétaires à raison d'1 franc le centiare. Quand on sait que le téléphone n'existait pas les demandes d'explications n'étaient pas évidentes…ou n'existaient pas.

[132] Comme 7 propriétaires sur 37 ne sont pas d'accord pour vendre leur terrain afin d'y construire la nouvelle église plus grande et, le cimetière étant à côté de l'ancienne église qui a brulée, le déplacement du cimetière permettrait de construire la nouvelle église sur l'emplacement de l'ancienne et du cimetière. Il semble aussi que les opposants ou le sous-préfet se soit appuyé sur le fait que le cimetière n'était pas conforme à la loi.  Reste à trouver où mettre le cimetière.

[133]  On remarque que le nouveau maire ne participe pas au vote d'approbation de ces comptes.

[134] Curieux ! Cela résout-il le problème ?

[135] Apparemment prévu le 11 août ce vote a finalement eu lieu le 24 donc après coup.

[136] La bataille de Palikao est une bataille décisive menée par les troupes anglaises et françaises pendant l'expédition franco-anglaise en Chine (Seconde guerre de l'opium), dans la matinée du 21 septembre 1860. Elle leur a permis de prendre la capitale Pékin et de défaire l'Empire Qing.

[137] Difficile de comprendre de quoi il s'agit sans connaitre le sujet de la délibération. Pour l'excédent, il s'agit peut-être d'un excédent du produit de vente des terres noires par rapport à ce qui avait été budgété ?

[138] Voir au 10 juin 1860

[139] Il s'agit de la zone des chantiers navals

[140] Comme quoi il peut être utile de se faire élire !

[141] Ce n'est pas très clair, Trégonneau se trouvant au nord-est de Montoir et Trignac et Loncé à l'ouest !

[142] Oh ! Mon Dieu !

[143] Compte tenu de tous ces bouleversements de crédit, on peut se demander quels étaient les critères qui présidaient au budget prévisionnel fait par les agents voyers de la commune.

[144] On remarquera que les prix de vente peuvent aller du simple au double entre le Village et La Ramée.

[145] Classé en fin du registre 1861-1870 vue 50.

[146] C'est bien sûr plus gratifiant pour la municipalité que de donner de l'argent au boulanger pour faire du pain pour les indigents.

[147] Classé en fin du registre 1861-1870 vue 50

[148] Les mises en fourrières concernaient essentiellement des animaux en divagation.

[149] i.e. : en le rehaussant.

[150] Caniveau busé permettant de le traverser pour entrer dans un champ par exemple.

[151] Probablement à raison d'un trop grand allongement du délai de réalisation.

[152] Il s'agit de la nef

[153] Il s'agit du second bassin des chantiers navals projeté pour la construction et l'entretien des navires transatlantiques

[154] À chaque croisement du chemin de fer et d'une route importante existaient des barrières mises en œuvre au passage des trains par un garde-barrières résidant dans une "maisonnette" construite au bord de la voie ferrée.

[155] Certains prénoms et les dates indiqués pour les acheteurs ci-dessous sont précisés parce que la probabilité est très forte, leur lieu de résidence, leur âge, voire leur métier à cette époque les rendant très probables. Dans un cas sur deux, seuls les noms figurent dans le registre.

[156] Il est à noter que pour cette décision le concernant, le maire s'est absenté du conseil municipal, la présidence étant prise par Pierre LOISEAU, premier adjoint.

[157] La bataille de Puebla est un combat qui s’est déroulé le 5 mai 1862 autour de la ville de Puebla de los Angeles, entre les armées mexicaines, dirigées par Ignacio Zaragoza, et celles du Second Empire français, dirigées par Charles Ferdinand Latrille, comte de Lorencez, pendant l’expédition au Mexique. Malgré une armée considérée comme inférieure, les Mexicains ont gagné la bataille contre l’une des armées les plus expérimentées et respectées de son époque. Malgré son succès, la bataille n’a pas empêché l’invasion du pays, mais l’a retardée.

[158] On a vu dans les ventes de l'année que l'are de terrain (100 m²) sur la commune se vendait entre 12 et 15 francs. Le prix au m² proposé ici est donc 20 à 25 fois supérieur.

[159] Il est curieux que la somme soit laissée en blanc alors que les travaux ont été chiffrés.

[160] Partage en lots pour des opérations publiques de construction

[161] Terres en friches sur lesquelles paissent les bestiaux

[162] Le cheminement du raisonnement n'est pas très clair pour arriver à une conclusion qui semble aller à l'encontre de la plupart des arguments avancés !

[163] Peut-être lors de la construction du chemin de fer.

[164] Il s'agit d'une parcelle appartenant précédemment à un terrain plus grand sur lequel se trouvait le moulin exproprié en grande partie pour les chantiers navals. Ce terrain appartenait aux sieurs ROBERT et DAVID.

[165] On peut douter des arguments employés à la lecture des soumissions faites dans le même secteur durant la même année. Concernant OLLIVAUD par exemple, la municipalité a clairement exprimé qu'elle veillait à conserver les "nombreux emplois" de son chantier…Au total, il n'est pas aisé de se faire une idée sur les prix de marché des terrains à Montoir à cette époque mais l'agitation administrative autour de ces deux ventes devaient soulever des questions dans certains milieux.

[166] Ces réunions ont visiblement eu pour but de discuter sur les articles d'un projet de construction de ces ponts probablement proposé par les Ponts et Chaussées.

[167] Localiste : qui privilégie ce qui est local. À prendre ici au sens de quelqu'un qui connait bien l'histoire de la commune.

[168] Bases latérales sur lesquelles s'appuie l'arche ou la travée d'un pont.

[169] "Matte" et "régulité" :  termes inconnus de l'auteur et signification non retrouvée. Il est permis de supposer que le terme "régulité" fait référence au respect des règles de construction.

[170] L'approbation du devis n'est pas précisée.

[171] Difficile de déterminer du coût de construction ou du risque d'inondation est la raison principale de cette demande. On peut quand même supposer qu'un pont avec 3 travées serait plus large qu'une seule travée de 7 mètres et probablement plus pérenne qu'une travée de poutres démontable régulièrement. On peut aussi comprendre par contre que deux piles de pont en travers du courant puissent provoquer des bouchons. Pa facile de se faire une opinion sans voir les plans des P&C.

[172] Geôle devant servir essentiellement de cellule de dégrisement.

[173] Les premiers réverbères vont donc apparaitre à Montoir dans les années qui suivent. La pompe est une pompe à incendie  pour les pompiers.

[174] Il est à noter que Saint-Joachim approuve un marché de denrées et Montoir un marché aux bestiaux !

[175] Il s'agit probablement de Guillaume SAMBRON (1750-1835), prêtre défroqué, qui eut une activité importante sur Montoir lors de la période révolutionnaire (voir ce personnage dans la Base Généalogique ou la chronique de 1600 à 1799).

[176] Cabarets : il s'agit plus généralement des débits de boissons qui commencèrent à proliférer à cette époque avec le développement des chantiers navals et l'arrivée du chemin de fer.

[177] La mensualisation n'existait pas, les salaires étaient payés à la semaine, voire à la journée.

[178] Retrouver ce résultat est un exercice aléatoire entre les chiffres mal faits et les résultats incohérents avec les chiffres que l'on lit ! Cela donne néanmoins une idée des résultats à défaut d'une exactitude certaine.

[179] Huile pour les réverbères bien sûr.

[180] Au prorata de quelque chose. La demande concernait sans doute un bout d'une parcelle plus grande (n° 435 du plan du partage judiciaire) dont la valeur était connue.

[181] Une demande en ce sens avait déjà été faite au préfet en juin 1862.

[182] Il a probablement moins de clients que CAILLET.

[183] À prendre au sens de remise, lieu de rangement.

[184] Ces cités ouvrières bâties en même temps que l'expansion des chantiers et des forges eurent des appellations très poétiques : Cité n° 1, Cité n° 2…, Cité des célibataires…Cela faisait plutôt soviétique avant l'heure !

[185] Il s'agit des logements destinés aux ouvriers des chantiers navals qui accompagnent la construction du second bassin.

[186] Nort-sur-Erdre

[187] Probablement est-ce dû à la forte urbanisation de la commune.

[188] Une telle affirmation sans doute probablement réaliste serait probablement passible d'une sanction pénale en 2014, la liberté de parole ayant subi "quelques" restrictions depuis la révolution. Il est vrai que le terme "étranger" concernait ici essentiellement des Français d'autres régions. C'était donc moins grave !

[189] Les nouvelles recrues vont donc être les adjoints des handicapés ! Décidemment ce point de délibération pourrait devenir un sujet d'interrogation socio économico politique au baccalauréat !

[190] Il s'agit bien sûr des bassins de construction navale ou de carénage.

[191] Du plan d'aménagement général.

[192] Maison d'un garde-barrière du chemin de fer.

[193] La vigilance de l'administration préfectorale est tout à fait évidente ici. Dans cette période de découpage de Montoir à l'avantage de Saint-Nazaire il apparait clairement que sous cape, les financiers des chantiers et la municipalité de Saint-Nazaire veille auprès de la préfecture pour que Montoir ne s'accapare pas avant, l'officialisation de la séparation, des sommes qui pourraient revenir à la section de Méan et donc ensuite à Saint-Nazaire.

[194] Il s'agit probablement d'appentis

[195] Hangar ou appentis de rangement

[196] Ouvrages de consolidation d'un mur, d'un talus bordé d’eau ou d'un barrage

[197] Il est clair ici que la situation financière de Montoir, bien que difficile, est bien meilleure que celle de Saint-Joachim grâce a ses terres utilisables et, qui plus est, avec une valeur en augmentation grâce au développement des chantiers. 

[198] Ce qui pouvait être le cas lorsque l’un des acheteurs était riverain du terrain vendu.

[199] Voilà une année qui commence fort en matière d’affectation de dépenses ! Avec l’industrialisation de la Basse-Loire, la vente des terrains, le budget communal change de dimension. On peut toutefois s’étonner que les décisions soient prises comme si Méan allait rester intégralement dans Montoir alors que la sortie de la plus grande partie de la section est pratiquement actée.

[200] Identification faite à partir de la base généalogique, très probable mais néanmoins sujette à caution.

[201] Retrouver les résultats indiqués dans le registre à partir des chiffres qui y sont indiqués aura été une vraie devinette !

[202] Il faut dire que le maire Julien Guillaume ROBERT, lui-même notaire avait dû tremper de près dans les procédures de réalisation de ces ventes par adjudication.

[203] C'est la première mention de la police des cimetières dans les archives. La simultanéité de ces demandes de concessions semble montrer qu'une loi règlementant les cimetières fut publiée à cette époque.

[204] On remarquera que le prix d'achat des concessions à perpétuité ne figure pas dans les comptes rendus.

[205] Il s'agit du couple Jean René BECHET - Eulalie TORZEC et du couple François Marie ANDRÉ – Jeanne Françoise TORZEC. La sépulture concerne les parents TORZEC et Jeanne Françoise qui vient de décéder.

[206] Reste que le problème demeure même si les revenus du noir vont diminuer.

[207] Voilà un changement important dans les discours !

[208] Serait-ce une référence ironique au paragraphe précédent ?

[209] Les préoccupations écologiques et de santé publiques ne sont pas d'aujourd'hui.

[210] Il est clair qu'il s'agit d'une "grève" du conseil qui refuse de se réunir en semaine. Signe des temps, il y a maintenant des ouvriers au conseil municipal et non plus seulement des agriculteurs ou des marins. Le maire va devoir composer.

[211] Il doit y avoir eu des incompréhensions entre la valeur des terrains de Penhoët nécessaires à l'expansion industrielle et ceux de Bert qui n'étaient pas concernés par celle-ci.

[212] Par folle enchère, on entend le fait pour un adjudicataire d’avoir acquis un bien qu’il ne souhaitait pas acheter (ce distrait s’étant trompé de lot) ou qu’il ne pouvait pas payer (l’impétueux se sera laissé emporter par les enchères). Source : Gazette Drouot.

[213] La dépense sera donc faite malgré le rejet du crédit par l'administration centrale.

[214] Il y a parfois un long délai entre la prise de décision par le conseil et son expédition à l'administration centrale. Cette décision prise le 21 janvier ne sera expédiée que le 7 septembre. De plus, pourquoi ce vote qui avait déjà eu lieu en novembre ?

[215] En fait le chômage se fait de plus en plus sentir à Montoir dont les habitants n'ont pas suffisamment, à l'époque, la qualification pour travailler sur les chantiers navals modernes (construction en acier). Le manque d'emplois dans la marine est de plus en plus évident du lui aussi aux qualifications demandées sur les paquebots et aussi au fait que le port de Saint-Nazaire a pris le leadership.

[216] Le vote de la construction date de novembre 1864. Visiblement, les conditions de l'adjudication voulues par la municipalité étaient que l'entrepreneur avance les fonds et soit payé sur 13 ans !

[217] Bâtiment

[218] Il est permis de s'interroger sur ce qui avait été prévu au budget l'année précédente.

[219] Cette dernière phrase est savoureuse ! Humour ou naïveté ?

[220] Après avoir lu la déclaration du 8 avril 1866 et l'adjudication pour le presbytère de Méan on peut considérer que l'adjudication légale pour la mairie était surement pipée…pour de bonnes raisons bien sûr, même si Eugène DANAUD était conseiller municipal.

[221] Marchand de terres noires de Crévy en Saint-Lyphard.

[222] Il devait s'agir d'un genre de vide-grenier sous forme de vente de charité pour les plus nécessiteux.

[223] Une dame patronnesse est une personne qui s'occupe des œuvres sociales et du patronage d'une paroisse. L'expression tend à devenir désuète et à désigner, de façon ironique, toute personne qui donne des leçons de morale

[224] Il est probable que le bazar n'était prévu que pour le printemps.

[225] Ce dernier point vise à limiter la portée de la domination de Saint-Nazaire dont la croissance rapide de la population, avec qui plus est le rattachement de Méan, risque d'étouffer les droits des autres communes propriétaires.

[226] Il n'empêche qu'il aura fallu un an pour répondre à la demande.

[227] L'hôpital Saint-Jacques de Nantes était l'asile d'aliénés du département.

[228] Le compte-rendu de mai 1867, et donc le budget, ne figure pas dans le registre des délibérations municipales.

[229] L'accroissement de population du au développement de la construction navale est perceptible mais si les avantages industriels vont surtout à Saint-Nazaire l'accroissement des charges humaines ou lié au trafic va surtout pour le moment à Montoir

[230] L'évolution de la marine, avec notamment la motorisation, commence à faire sentir ses effets, le chômage s'installe sur les marins à voile. Le développement des paquebots transatlantiques donne du travail à des métiers annexes (cuisiniers, serveurs ou garçons de chambres) qui ne sont pas des métiers traditionnels en Brière, pas plus que les mécaniciens de marine, et la mutation vers la construction navale moderne ne fait que commencer doucement pour les locaux, les ouvriers spécialisés venant souvent d'ailleurs voire de l'étranger.

[231] On peut s'étonner que malgré les difficultés budgétaires et les refus d'investissements de l'administration centrale, il y ait eu un tel enthousiasme pour un investissement aussi important puisqu'il double pratiquement le déficit prévisible.

[232] Il s'agit du chemin reliant Pendille à Fédrun, aujourd'hui rue Guy MOCQUET

[233] S'agit-il de tous les fonds ou seulement d'une partie ?

[234] Très peu de ressources l'hiver, un hiver rude, une école obligatoire payante, nourriture et chauffages sont chers….

[235] À cette époque le dimanche était aussi appelé "Jour du Seigneur (Dieu)" et il était interdit de travailler ou de commercer.

[236] Ces prix qui avaient disparu des budgets pendant plusieurs années reviennent à l'instigation de Pierre LOISEAU qui fut instituteur mais avait aussi 4 ou 5 enfants à l'école à cette époque. Cela peut aider J

[237] En fait : classe des petits.

[238] Il semble donc que ces enfants étaient assis de chaque côté de la table.

[239] Le détail du financement de ces investissements est une première dans les archives de Saint-Joachim plutôt succinctes habituellement.

[240] Seul le financement de l'école sera finalement pris en compte, celui de la mairie et du logement des instituteurs n'apparaissant pas dans les calculs suivants.

[241] WC, toilettes

[242] Soit un emprunt à 7,55 % et un coût du crédit de 11.768 francs. Suit un tableau où année par année apparaissent : capital restant dû, intérêts de l'année, total, intérêts totaux…tout cela calculé à la main !

[243] Revêtement en pierres sèches ou maçonnerie pour renforcer un remblai ou les parois d'un canal.

[244] Ces votes ne sont pas clairs, il y a probablement des votes complémentaires pour 1868 et des votes pour le budget 1869.

[245] Il semble bien que la rapidité de règlement n'était pas une vertu cardinale des municipalités montoirines.

[246] Cette formulation ne semble pas très claire.

[247] Il faudrait connaitre les raisons exactes d'un tel comportement et, pour l'instant, l'histoire ne dit pas si LEBOIS a travaillé à nouveau pour la commune de Montoir.

[248] Délicieuse formule synonyme de Saint Glinglin.

[249] Afin d'accélérer la fin de la modernisation des chemins vicinaux, il semble que cette loi propose aux communes de voter une 4ème journée de prestations et 3 centimes additionnels supplémentaires (texte non retrouvé pour l'instant).

[250] Description éloquente des conditions de vie dans ces villages à l'époque.

[251] Il s'agit probablement de Louis Marie BLANCHOT (1824-  ) comme pour les achats précédents dans l'année.

[252] Dans un contrat d’échange ou dans un partage, il peut être nécessaire à l'un des contractants de verser une somme d’argent permettant de compenser l'excédent de valeur du ou des biens qu'il reçoit à l'occasion d'un échange ou du partage d'une indivision.

[253] C'est la première fois que ce sujet apparait dans les archives de Montoir.

[254] Soit : 31 x 0,50 x12. Le calcul sur 12 mois était-il approprié compte tenu des vacances ?

[255] Soit 1105 m² ou 11,05 ares.

[256] Soit 2513 m² ou 25,13 ares.

[257] Soit 1481 m² ou 14,81 ares.

[258] La première demande de ce type remonte à 1854 suivie en novembre 1967 d'une autre demande à l'argumentation plus étayée.

[259] Action de délimiter et mesurer un chemin une zone…

[260] Pierre LOISEAU a 75 ans à cette époque, 5 enfants de 10 ans et moins et 1 à naitre en décembre, enfants qu'il a eu de sa 4ème femme.

[261] Si l'on comprend bien le lien de causalité augmentation de la population et surcharge du juge, le rapport avec la création d'un nouveau canton n'est pas évident car il pourrait y avoir aussi un deuxième juge dans le canton de Saint-Nazaire semble-t-il.

[262] Une argumentation basée sur une surcharge de travail du juge et une population assez nombreuse, cela parait une argumentation légère.

[263] Il s'agissait sans doute d'une remarque du sous-préfet pour que la commune fasse une démarche de vente par adjudication générale plutôt que par des actes de vente individualisés.

[264] Il est à noter que dans les dernières ventes et les suivantes la localisation des parcelles comme leurs surfaces ne sont plus indiquées. C'est peut-être ce qui gêne le sous-préfet.

[265] Ça parait étroit ! il avait déjà au minimum 4 enfants et une femme décédés + Anne CHELET. Alors, même avec des réductions ! Qu'entendait-on par "famille" ?

[266] S'il faut 4,5 centimes par franc aux quatre contributions directes pour faire 360 francs de salaire cela signifie que le montant total de celles-ci doit se situer aux environs de 8.000 francs

[267] Dégâts occasionnés aux terrains voisins lors de la construction de l'école.

[268] NDLA : Ou de leurs facilités….

[269] Certaines communes créant des foires en fonction de fêtes religieuses et d'autres en fonction de jours fixes du calendrier, il y avait fatalement, malgré tout, des concurrences malencontreuses.

[270] Cette phrase, qui figure au compte-rendu, a été rayée et remplacée par la suivante. Sans doute n'était n'était-elle pas opportune à ce moment-là.

[271] Voir la suite au 1 septembre 1872

[272] Jonction avec le canal du Brivet.

[273] Du fait du barrage

[274] Fait assez inhabituel, l'absence de mention du nom du propriétaire de la pièce d'eau qui semble avoir été volontairement omis.

[275] Si vous comprenez la signification de ce bout de phrase, merci de me communiquer sa signification.

[276] Par foyer, famille

[277] Il y aurait donc un lien entre l'expropriation de Généreux HALGAND et cette réclamation mais lequel ?

[278] Il est quand même cocasse que la compagnie en charge du dessèchement veuille procéder à des inondations, même contrôlées.

[279] Il n'est pas évident bien sûr de connaitre le montant total de toutes les concessions de terrain notamment celles qui sont vendues aux enchères. Néanmoins il semble bien que la différence par rapport aux 16.000 francs était importante.

[280] À la demande de la population, il faut un deuxième garde pour faire mieux respecter les propriétés de plus en plus envahies par des animaux qui causent des dégâts considérables aux récoltes. Ceci étant, à 2 fois 300 francs cela veut dire que le garde champêtre titulaire voit son salaire baisser de 60 francs soit une baisse de 16% !

[281] S'il faut 7 centimes par franc aux quatre contributions directes pour faire 600 francs de salaire cela signifie que le montant total de celles-ci doit se situer aux environs de 8.600 francs

[282] La garde nationale fait sa réapparition avec le début de la guerre franco-prussienne.

[283] Pour la compréhension voir au 2 octobre.

[284] À prendre au sens de débarras

[285] Probablement Marie BOBET (1796-    ) épouse de Pierre BERGER (1786-1865)

[286] Il s’agit de Marie Françoise BERGER (1817-1870), fille de la précédente, décédée le 8 avril et qui, apparemment, fit son testament la veille de sa mort.

[287] La plupart des conseillers présents figuraient dans la liste d’août mais quelques nouveaux noms figurent à cette réunion, dont GLOTAIN.

[288] Il fallait avoir de bonnes réserves financières pour être instituteurs ! Peut-être que l’essentiel des fonds des communes avait été consacrés aux dépenses liées à la guerre.

[289] Les chiffres ne sont pas précisés

[290] Les propositions acceptées ne sont pas écrites seule la place a été laissée puis rayée sur le registre

[291] Quels progrès dans la gestion de la commune par rapport aux générations précédentes ! La progression de la culture et du professionnalisme sont vraiment perceptibles.

[292] Malheureusement les tableaux dont il est question ne figurent pas dans ces archives numérisées.

[293] Ce bail, concédé par la municipalité visiblement à un prix très bas, la mairie n’a pas idée de son rapport et de ce qu’il pourrait rapporter.

[294] La fourrière concernait essentiellement les animaux en divagation. Visiblement, les poules, canards, chiens et chats, etc. n’étaient pas concernés

[295] Assistés au sens assistance publique, essentiellement des enfants abandonnés, trouvés ou des orphelins pauvres. La loi du 5 mai 1869 institue que toutes les dépenses intérieures de ces enfants dans des établissements d’accueil, hôpitaux ou autres, deviennent départementales : les établissements dépositaires ne participent à l'entretien des enfants assistés qu'en affectant des locaux et du personnel de surveillance. Les départements répartissent ensuite sur les communes ces couts selon un prorata.

[296] Il s’agit visiblement d’une formalité qui avait été oubliée.

[297] La demande du curé de Saint-Joachim

[298] Peut-être y a-t-il en arrière-pensée l’expérience des décennies précédentes qui ont amenées aux velléités d’indépendance de Guersac et Méan et finalement au rattachement de la plus grande partie de Méan à Saint-Nazaire. C’est pourtant ce qui se reproduira au début du XXème siècle.

[299] S’agissait-il d’une coutume signe de concorde entre les deux communautés au moment de cette fête ? Quelles bêtes étaient concernées ? Car si les oies causaient un tort considérable, qu’en était-il pour des animaux beaucoup plus gros.

[300] Il s’agit probablement de terrains ou de bouts de terrains expropriés à la va-vite pour récupérer des matériaux de construction de chemin.

[301] Le facteur devait relever le courrier au retour, après avoir fait sa distribution en reprenant le même chemin.

[302] Le découpage de Méan entre Montoir et Saint-Nazaire a été officialisé par la loi du 13 mai 1865

[303] Il est permis de s’interroger sur ce système de partage car la loi de découpage date de 7 ans et compte tenu du développement de la Basse-Loire la partie Port de Méan rattachée à Saint-Nazaire a surement vu sa population grossir plus vite que la partie rattachée à Montoir.

[304] Ou il manque quelque chose ou l’addition est fausse car le total devrait être de 172.

[305] On perçoit bien un problème de non-paiement ou de retard dans le paiement de facture, de problème sur la valeur des frais mais le litige lié aussi au décès de CHENANTAIS père n’est pas complètement évident.

[306] Les relations Montoir – Donges étaient peu fréquentes et ce genre de réponse n’était pas pour les améliorer.

[307] Recensement

[308] Voir au 26 septembre 1869

[309] Il en demandait 4000 francs 3 ans auparavant

[310] Quel jury ? Jury d’attribution des subventions supplémentaires ?

[311] Compte tenu de la formulation, il semble bien que le conseil municipal en veuille au préfet de s’être défaussé de l’affaire.

[312] A priori, BERTHELOU et ROUX ne font pas partie du conseil municipal et même de la commune semble-t-il. À quel titre sont-ils présents ?

[313] Ces locaux appartiennent à Victor PELOUX (1826-1874)

[314] Mystère, un personnage identique, mêmes nom, prénoms, né à la même date figure dans le registre des décès de Montoir au 16 avril 1834 ! S’il y en a eu un autre il ne figure pas dans les registres.

[315] Donc, c’était le nombre d’élèves indigents par école qui devait déterminer la valeur des prix distribués sur l’ensemble des élèves. Curieux !

[316] De toute évidence, le préfet se comporte comme un serviteur des intérêts de l’État. C’est un peu comme si une banque refusait de rendre l’argent placé par un de ses clients.

[317] Il s’agit bien sûr d’une traversée de la Loire par bateau à vapeur entre Paimboeuf et Donges.

[318] Alors que la commune vient de voter 5.000 francs pour le haras, l’argumentation est-elle recevable ? Mais si le sous-préfet doit sourire, l’hôpital l’ignore.

[319] Ce qui, pour 168,80 parait effectivement plus raisonnable.

[320] Entre des chiffres parfois illisibles et les difficultés de l’auteur en matière de comptabilité on voudra bien pardonner les éventuelles inexactitudes comptables.

[321] Affaire inconnue de l’auteur !

[322] Ah ! Cette clochette manuelle suspendue qui indiquait début et fin des cours et des récréations en tirant sur une chaine !...

[323] Comme souvent quand il s’agit d’argent il n’est pas facile de tout comprendre mais il convient de se rappeler qu’un centime additionnel par franc représente 1% d’augmentation des 4 contributions directes

[324] Il s’agit donc du chemin de ceinture, appelé aussi chemin poste, sur la partie est de Saint-Joachim, partant du croisement vers Fédrun sur la route n°50 et allant vers Ménac, une bretelle rejoignant Brécun pour ses pierres.

[325] À prendre bien sûr au sens «.auront liquidé leurs arriérés… »

[326] Compte tenu des finances de la commune, le préfet a sans doute raison.

[327] Sœur franciscaine

[328] Évidemment, la sœur franciscaine défunte qui fournissait la maison et n’était payée que 100 francs par an coûtait beaucoup moins cher !

[329] Membre d’une congrégation de laïcs dirigés par un ecclésiastique.

[330] Il doit plutôt s’agir de la salle d’asile, qui est aussi une école, puisque l’école a été construite par la municipalité.

[331] Erreur de prénom ou pas, en fait c’est la sœur de Marie Anne, Rosalie HALGAND (1837-1897) qui prendra la suite.

[332] Il est bien évident que la solution proposée par le préfet vis en fait à privilégier le développement de Saint-Nazaire et que Guersac n’a guère d’importance dans l’affaire.  Pour avoir mis ce chemin en dernier choix, les Montoirins devaient se douter qu’ils allaient se faire avoir.

[333] Il y a alors 1 curé et un vicaire

[334] Depuis la loi du 27 juillet 1872, la période active du service militaire durait 5 ans puis 4 ans de réserve puis 5 ans de territoriale et 6 ans de réserve de la territoriale soit 20 ans de durée des obligations militaires. Recensement à 20 ans. Le recrutement se fait par tirage au sort sans possibilité de remplacement, les bons numéros ne font qu’un an, les autres 5. Les enseignants et les religieux sont dispensés.

[335] Toujours des problèmes de compréhension des chiffres qui présentent encore ici une différence de calcul !!

[336] Les textes ici entre [ ] visiblement écrits avant la session du conseil n’ont pas été complétés. Ont-ils été réellement discutés ?

[337] Encore une petite erreur de 0,20 francs encore qu’il y ait une autre erreur de 1 franc dans un total intermédiaire non repris ici.

[338] Au fil des ans la phraséologie fiscale aura vu apparaitre les « centimes additionnels » puis les « centimes additionnels exceptionnels » puis les « centimes additionnels spéciaux » et maintenant les « centimes spéciaux ordinaires » (à suivre…)

[339] En effet, du moment que l’école communale de Montoir est tenue par les Frères de Ploërmel, elle est de fait « libre » pour l’enseignement et « communale » pour la gestion.

[340] Soit les villages de Cromain, Le Pin, La Rue et aboutissant près des Ferrières à la route n° 50.

[341] En fait le principe de la subvention est que la commune fait un emprunt à la caisse des chemins vicinaux, lequel emprunt est remboursé pendant 30 ans par le département sous forme d’une subvention annuelle. (Loi du 11 juillet 1868, circulaire ministérielle du 31 octobre 1872 et délibération du conseil général des 4 et 5 août 1874)

[342] Endroit ou cognent les roues de charrette dans un virage, une porte cochère souvent renforcé par une pierre levée.

[343] Il semble évident que la construction des nouveaux chemins vicinaux aura donné l’idée d’acheter les espaces communaux disponibles le long de ces chemins pour en faire des parcelles constructibles qui seront revendues ensuite aux populations qui affluent en même temps que les chantiers navals et les forges de Trignac prospèrent.

[344] Après la maison PRIVAT, la maison CHEVALIER…Il semble bien que même si elles sont datées du même jour, ces délibérations ont eu lieu en étalées dans le temps. On peut penser que la date indiquée est plutôt un début de session. L’espacement entre les dates le laisserait aussi penser.

[345] Voilà bien des preuves que les administrations diverses payaient quand elles pouvaient. Ces braves femmes qui prenaient en charge les nombreux enfants indigents ne pouvaient donc percevoir leur salaire que plus d’un an plus tard et encore en paiement global. Il valait mieux ne pas vivre seul !

[346] Ce tableau ne prétend pas à une exactitude totale, le compte-rendu des archives ne donne même pas les prénoms. Il s’agit donc souvent d’une extrapolation par rapport à des élections précédentes ou des informations de la base généalogique ou des comptes rendus de conseils municipaux postérieurs.

[347] Il ne s’agissait semble-t-il que du renouvellement de la moitié du conseil. Seuls Jacques HALGAND et Jean MAHÉ faisait partie du précédent conseil municipal semble-t-il.

[348] Il y avait donc 526 enfants indigents dans les écoles de la commune de Montoir de l’époque.

[349] Ces terrains auraient donc été partagés entre les habitants sans que les formalités de mutations de propriétés aient été faites.

[350] Par foyer

[351] Soit plus de 4 mois

[352] Le texte de cette réunion est mal écrit avec ratures et surcharges, abréviation, et il semble manquer des mots…

[353] Une première main levée, apparemment non suivie d’effet, avait déjà été accordée le 22 novembre 1868 !

[354] Il s’agit plutôt, probablement, du n° 50

[355] De fait, le conseil rejette la demande de réunion spéciale en s’adressant au préfet.

[356] Dates à vérifier, Montoir parle de son côté des 4 et 5 août 1874.

[357] Soit un investissement annuel moyen de 3.889 francs par an pendant 9 ans remboursable à raison de 129,60 francs par an pendant 30 ans (sans calculer les intérêts éventuels)

[358] « HALGAND Jean P » ou « Jeanne Perrine BAUDOUIN » ?

[359] Le conseil soupçonne le maire de détournement de fonds publics. Belle ambiance ! Confirmation le 30 mai 1875.

[360] La compréhension du procès-verbal des délibérations pose problème. On y trouve de nombreuses fautes d’orthographe, deux mots inconnus (ou incompris) : « ..pour lafaire des lisberne afint de faire… »,  et des sujets qui semblent mélangés. Donc, interprétation sous réserve. Rappel : les risbermes sont des ouvrages de consolidation d’un talus, d’un mur.

[361] Renter : procurer des revenus à un bâtiment ou un organisme public.

[362] À première vue cette tarification semble curieuse, l’unité de calcul n’étant pas mentionnée. Si c’est l’année, ce n’est vraiment pas cher, si c’est le jour cela parait hors de prix pour le niveau de richesse de la population.

[363] Elle décèdera en 1881.

[364] Le médecin allemand Aloïs Alzheimer ne décrivit cette maladie qu’en 1906.

[365] Il y a bien eu des conseils municipaux dans lesquels un partage du produit de ventes de communs a été abordé pour aider Méan à l’entretien de ses routes ou la reconstruction du presbytère mais quelle en a été la traduction dans les faits ? (voir au 24 février 1861 lors de la vente des « Pâtures de Méan », au 29 mai et 25 septembre 1864 lors de la vente des « Joncs de Penhoët »).

[366] Le maire est donc très isolé après les accusations de détournement et son isolement réitéré sur le problème des 2 gardes champêtres.

[367] Si la précision de l’âge du décédé est importante pour la compréhension, la remarque précédente reste malgré tout valable.

[368] Renter : Donner des revenus à un organisme ou une construction publique, lui donner des rentes.

[369] Endroits ou cognent les roues de charrette dans un virage, une porte cochère et souvent renforcé par une pierre levée.

[370] Voilà une affaire qui recèle peut-être des ressentiments « maritimes ». En effet tous les protagonistes, y compris le maire sont des capitaines de navire (sauf GUIHARD peut-être qui n’est que marin)

[371] Cette dernière phrase n’est pas très claire : EVAIN devrait verser 5 francs pour une expertise qu’il aurait faite ? De fait, pour le lecteur, cette affaire des risbermes n’est pas très compréhensible.

[372] Il est amusant de constater que la première écriture était « les conseillers » qui a été rayée et remplacée par « commune »

[373] Il est clair que les recettes ordinaires de la commune qui est de plus en plus dans l’obligation de faire appel à des impositions exceptionnelles, des subventions et des emprunts même pour des financements de dépenses courantes budgétées ou qui devraient l’être.

[374] Il s’agit de la plus grande crue de la Garonne des 23,24 et 25 juin 1875 qui dévasta Toulouse, Agen etc.et que Mc MAHON alors président de la République alla constater de visu.

[375] Avec une telle population, il serait intéressant de savoir comment l’enseignement était pratiqué.

[376] Il apparait que le conseil municipal de Saint-Joachim calcule la majorité absolue à partir d’un nombre d’élus qui serait de 24 (or ils ne sont que 20) et non à partir du nombre d’élus présents (ils sont 18) ce qui, en l’occurrence aurait pu provoquer d’autres tours de scrutin !

[377] A priori, les arguments concernant la rétribution scolaire moins chère dans les communes voisines paraissent surprenants. Y avait-il plusieurs statuts d’école ? Pourquoi le conseil départemental viserait-il Saint-Joachim et pas Montoir et Crossac ?

[378] On peut comprendre l’obstruction faite par les plus imposés et aussi par la moitié du conseil municipal, car il n’y avait que la moitié des conseillers présents à ces réunions, car ces centimes additionnels représentent au total 26% d’augmentation des contributions directes.

[379] À défaut d’actes notariés il y a bien eu des conseils municipaux dans lesquels un partage du produit de ventes de communs a été évoqué pour aider Méan à l’entretien de ses routes ou la reconstruction du presbytère mais quelle en a été la traduction dans les faits ? (Voir au 24 février 1861 lors de la vente des « Pâtures de Méan », au 29 mai et 25 septembre 1864 lors de la vente des « Joncs de Penhoët »).

[380] Par cette formulation le conseil reconnait implicitement qu’il y a bien un écrit qui existe mais sans le citer, laissant aux syndics de Méan le soin de le trouver et à quelles dates, craignant sans doute qu’un compte-rendu de conseil puisse être considéré légal au même titre qu’un acte notarié.

[381] Astuce assez maligne. Sachant la réticence de l’administration à ce que les communes retirent des fonds prêtés à l’État, la commune peut penser que la subvention du département sera plus importante.

[382] Cette délibération ne figure pas dans le registre

[383] Après le maire qui fut démis de ses fonctions, une ombre de corruption plane sur la précédente municipalité. Néanmoins, cette dernière décision ne semble pas juridiquement très justifiable et va amener la demoiselle HALGAND à réagir.

[384] La commune veut donc se séparer de la directrice de la salle d’asile propriétaire de la maison où se situe celle-ci…le problème n’est certainement pas réglé. Qu’aurait pensé de tout cela Sœur Marie Anne HALGAND, fondatrice de la salle d’asile et sœur de Rosalie, elle qui a prêté gratuitement cette maison pendant tant d’années et reçu 100 francs par an de salaire ?

[385] Rappelons qu’il s’agit d’une mairie-école comme cela était fréquent dans les campagnes.

[386] Outre le fait qu’on peut supposer que les élèves devaient se trouver dans plusieurs classes et qu’il y avait sans doute aussi les autres instituteurs, il s’agit d’un nombre important de volontaires avides de savoir.

[387] Rappelons qu’à cette époque les enseignants de l’école communale des garçons sont des frères de Ploërmel.

[388] Chose rare dans les registres de Montoir de l’époque, la formulation est très confuse. On comprend que Méan a perdu un procès et doit rembourser de l’argent à Montoir. Mais quelles sont ces « ventes acquises » ? Quel est le montant ? Quel était le litige ?

[389] En Bretagne, dans le cadre d’un domaine congéable, la propriété de la tenue (exploitation) était scindée en deux. La première partie appelée « Le fonds » appartenait au propriétaire foncier et la deuxième partie, dénommée « édifices et superficies » était le bien de l’exploitant appelé aussi colon, domanier, convenancier et tenuyer. (Source : Histoire et généalogie, magazine web.)

[390] La mission de ces répartiteurs est de répartir les impositions directes entre les contribuables.

[391] Ce qui revient à presque doubler pour une année les contributions directes afin de réduire la valeur de l’emprunt.

[392] Le 15 août 1877, le montant de l’aide préfectorale se montera finalement à 77 francs ! Voir à cette date

[393] Erreur de 1 franc.

[394] L’auteur avoue ne pas avoir compris la solution proposée avec les pourcentages indiqués !

[395]Les pressions pour que, quoiqu’il en coûte, l’aménagement des routes soit prioritaire, sont perceptibles.

[396] On remarquera que la subvention départementale de l’année pour les chemins vicinaux est l’équivalent des recettes de la commune.

[397] Aune époque où la télévision, l’internet n’existaient pas, où les livres étaient rares et chers et le savoir scolaire encore très sommaire, pouvoir se situer sur la France et situer le lieu où le fils faisait son service militaire était surement d’un grand intérêt.

[398] Le solde créditeur signifie donc que la commune est créditrice vis-à-vis du receveur et que celui-ci débiteur de la commune comme une banque vis-à-vis d’un client ayant un solde de ses comptes positif.

[399] Rétrospectivement, le caractère très politico-économique de cette affaire semble être clair. Si on peut comprendre que la construction des chantiers navals, de leurs bassins et leurs extensions futures nécessitait de prendre une partie de Montoir pour faire un ensemble territorial cohérent (et encore !), il est permis de se demander si cette guéguerre, probablement téléguidée par des intérêts économiques et territoriaux de la commune de Saint-Nazaire et des propriétaires des chantiers, n’avait pas pour but, avec l’aide du préfet voire du ministre, d’asphyxier Montoir pour une annexion futures plus importante. 

[400] Budget de la préfecture ? De l’État ? Ou les consignes données au préfet ?

[401] C’est ce qui s’appelle une menace voilée ou une forme de chantage : pas d’autorisation de vendre des rentes si vous ne cédez pas à la demande des habitants de Méan. Évidemment, quand on menace le préfet de le trainer devant le Conseil d’État…

[402] Voilà une nouvelle délibération qui ne va pas arranger les relations de la commune avec le préfet ! L’organisation des textes des dernières délibérations, la formulation, l’argumentation, émanent d’un personnage habitué des formulations juridiques ou administratives. Il est vraisemblable que ces textes de délibérations aient été préalablement préparés avec l’aide d’un avocat ou d’un notaire.

[403] C’est visiblement une conséquence de l’antagonisme avec le préfet qui saisit cette occasion pour se venger car on est loin des 1.712 F annoncés en début d’année. Le conseil municipal s’est peut-être interrogé pour renvoyer cette « aumône » à la préfecture.

[404] Vrai pour Saint-Nazaire, moins pour Nantes très limité par le tonnage des bateaux futurs.

[405] L’argument de fin de cette phrase n’est pas très clair. De quel port plus au sud s’agit-il ? Bordeaux ? La Rochelle ?

[406] Le but recherché par Montoir ! Car sur le plan économique de création de la ligne et d’exploitation il n’y a probablement photo. Ce rejet de la Compagnie d’Orléans n’est sans doute pas dû uniquement à un problème de coût, il doit y avoir un autre contentieux quelque part.

[407] L’expression n’est pas claire : c’est « à la majorité des élus » ou « la majorité des enfants » ?

[408] Le conseil municipal est composé de 23 conseillers, dont 12 nouveaux élus, et comporte 12 capitaines encore en activité

[409] Démissionnaire en juin 1879.

[410] Démissionnaire en mai 1878

[411] Entre le médecin et le notaire, c’est le médecin qui gagne. Somme toute c’est bien dans les mœurs de l’époque.

[412] Il est temps, on est quand-même en février !

[413] Au fil des années la progression du « professionnalisme » du conseil municipal de Montoir a été perceptible mais il semble qu’un pas supplémentaire a été franchi avec ce nouveau conseil, plus précis, plus concis. Le maire médecin et le secrétaire, notaire, n’y sont sans doute pas pour rien.

[414] Cela sent le marché de dupes. Que reste-t-il de la maison ? Et que vaut le bien une fois les démolitions faites ? Pas d’évacuation non plus des déblais qui restent sur place ? Le fait qu’AUPIAIS ne réside pas sur place ne doit pas arranger son cas.

[415] Lequel maire doit commencer à se demander quand il va pouvoir soigner ses malades.

[416] Le préfet.

[417] C’est apparemment un examen très empirique. Aucun critère de revenu, de nombre de personnes dans une famille n’est évoqué. La notion d’indigent n’est pas non plus définie semble-t-il.

[418] Le n° 6 est devenu n° 5, c’est sans doute la raison qui a fait refaire la délibération de février.

[419] Pour que les travaux puissent commencer.

[420] Frères de Ploërmel, enseignants de l’école primaire des garçons.

[421] C’est mieux que rien, facile, ça ne coûte rien mais c’est quand même plutôt minable. Cela ressemble à de l’abus de faiblesse au moins de la part des municipalités précédentes.

[422] Le montant annuel que devraient rapporter ces 13 centimes est de 1146 francs. On peut donc estimer le montant annuel des 4 contributions directes à environ 8.815 francs

[423] Qui sait encore faire ce type de calcul manuel aujourd’hui ?

[424] Ce conseil municipal étant particulièrement professionnel, organisé et méticuleux, il est dommage que les archives ne comportent pas les tableaux détaillés faits par le maire.

[425] Voilà donc deux points sur lesquels le maire se fait rembarrer. La majorité du conseil doit être sensible à ce qui touche au personnel religieux des écoles ou se méfie d’un anticléricalisme peut-être trop visible du maire.

[426] Le système métrique a été rendu obligatoire en France le 4 novembre 1800. Son utilisation fut très dévoyée par le décret du 12 février 1812 mais il fut réhabilité par Louis-Philippe le 1 janvier 1840. Il n’aura son nom actuel, Système international d’unités qu’en 1860, sa dernière unité adjointe étant la mole. Ses unités de base sont : le mètre, le kilogramme, la seconde, l’ampère (intensité de courant électrique), le kelvin (température thermodynamique), la candela (intensité lumineuse) et la mole (quantité de matière).

[427] Déficit provenant principalement des terrains acquis pour l’établissement des chemins et payés sans votes de centimes extraordinaires.

[428] Document intéressant à consulter : http://www.le-temps-des-instituteurs.fr/doc-l27ecole.html

[429] Mur, revêtement en pierres sèches qui protège un ouvrage et empêche les eaux de le dégrader ou les terres d'un talus de s'effondrer.

[430] Des arguments contradictoires dans les réflexions sont perceptibles : Les enfants scolarisés payant une partie du traitement des instituteurs, il est bien sûr tentant pour la municipalité de ne pas augmenter trop vite le nombre d’instituteurs pour ne pas augmenter ses charges. Mais à deux personnes pour enseigner 170 enfants la demande d’un adjoint est quasi obligatoire.

[431] Les tableaux commencent à devenir systématiques. En plus de la réalisation d’un réseau routier de meilleure qualité, la politique de subventionnement et d’emprunt aura diffusé en prime une certaine méthodologie de travail et de décision dans les communes en introduisant l’utilisation systématique de tableaux.

[432] Les dépenses sont clairement indiquées pour 37.657,75 mais il s’agit très certainement d’une erreur ou le reste est faux.

[433] Fils de Napoléon III engagé dans l’armée anglaise il est tué par les Zoulous en Afrique du sud dans une embuscade.

[434] De tous ces centimes on peut en déduire que la base prévue des 4 contributions directes pour 1880 est d’un peu plus de 8.000 francs. Concernant la Boulaie, il doit s’agir d’un arrangement entre les deux maires de Saint-Joachim et Crossac au sujet des marais appartenant à Crossac et cadastrés sur Saint-Joachim qui en paie les impôts depuis 20 ans.

[435] N’étant pas conseillers municipaux, il est permis de penser que les protestations des 5 derniers ont été faites par pétition écrite.

[436] Considérations générales : Au fil des débats municipaux les conséquences de la volonté des différents gouvernements de développer un vrai réseau routier et un environnement éducatif généralisé sont évidentes. Dans ces communes de la France profonde, même avec le système de subventions, ces politiques ont plongé les communes dans des difficultés financières difficiles et durables pour des communes étendues, en terrain difficile, avec une population éparpillée dans des villages éloignés les uns des autres. Ces deux sujets, routes et écoles étaient quasiment les seuls sujets de préoccupation des conseils municipaux.

[437] Il y aura donc eu 3 receveurs municipaux en moins d’un an, celui-ci n’étant resté que 4 mois.

[438] L’exaspération de se trouver ou de risquer de se trouver en manque est perceptible dans cette requête. Quelle serait la réponse d’un préfet d’aujourd’hui à une demande d’une telle « urgence » ?

[439] Difficile de comprendre exactement le problème, le MAHÉ pierre en question ne devant pas acheter le terrain n° 6 selon le tableau. Ce qui est sûr c’est que le problème doit concerner tout au plus entre 1 et 5 m² ! Voir l’explication au 8 août 1880.

[440] Atteint d’emphysème pulmonaire.

[441] Terme à prendre probablement au sens de pêcheur de coques.

[442] La commune de Montoir aura perdu quasiment tous ses procès depuis 40 ans, la décision est sage.

[443] A priori, il y a un écart de 4.240,18 F, mais d’où vient-il ?

[444] Comme il s’agit de demander des subventions, conseillers et plus imposés sont en nombre

[445] En fait la valorisation ne relève pas d’un savant calcul, c’est 5 francs du mètre linéaire ou 5.000 francs du kilomètre.

[446] Il serait intéressant de savoir le pourquoi de cette demande. Une largeur de 8 mètres permet tout juste à 2 charrettes bien chargées de se croiser.

[447] Nous sommes au début août, la demande peut paraitre un peu trop tardive.

[448] Les changements de receveur municipal se succèdent provoquant à chaque fois un arrêt des comptes municipaux

[449] La méthode, qui consiste à acheter le matériel puis à décider de qui va s’en servir et de voter le budget d’utilisation, est assez curieuse !

[450] Le montant de l’emprunt augmente de plus de 20% mais les centimes additionnels pour financer le remboursement restent identiques. Curieux !

[451] Cet argument parait plutôt spécieux car la municipalité de l’époque était partie prenante et même demandeuse de pouvoir rectifier le passage du chemin n° 50 en supprimant un virage dû à la présence de l’église. La décision de faire n’avait peut-être pas été suffisamment étudiée y compris par la municipalité.

[452] Voilà qui renforce le point précédent en mettant en exergue le fait que la mairie ne contrôle pas grand-chose de ce qui se construit sur son territoire.

[453] Montoir était surtout un port de petites entreprises de commerce naval. L’arrivée des bateaux en fer et motorisés, plus gros et plus chers et nécessitant moins de personnel que sur les bateaux à voile a surement posé des problèmes d’investissement. L’agrandissement de Saint-Nazaire au détriment de Montoir a certes donné du travail à des ouvriers spécialisés mais plutôt étrangers à Montoir.

[454] Avec des contraintes pareilles, il serait intéressant de savoir exactement ce que la compagnie a fait !

[455] Il apparait que depuis la création de la Caisse des chemins vicinaux, nos communes ont découvert les bienfaits et sont devenues des spécialistes des calculs de la vie à crédit n’hésitant pas à s’engager sur des sommes de plus en plus grosses et des durées longues.

[456] Signification : 5 centimes jusqu’à 447 francs ?

[457] Libres ou privées donc payantes.

[458] L’école était faite dans les maisons des institutrices, dans quelles conditions matérielles sans doute très précaires était-elle faite. Les institutrices souhaitent devenir « communales » probablement pour avoir un revenu plus élevé et surtout plus régulier car les incidents de paiement de la part d’une population pauvre devaient être nombreux. Peut-être espèrent-elles aussi percevoir plus tard une indemnité pour l’utilisation de leur maison bien que l’attitude de la municipalité précédente vis-à-vis de la salle d’asile ne soit pas un bon présage.

[459] Ce qui veut sans doute dire que celles des Vinces et l’une du bourg ne seraient pas forcément nécessaires

[460] Dont les sœurs sont les institutrices.

[461] Les deux derniers points proviennent de la circulaire préfectorale du 1 juillet 1881. Cette délibération fut rejetée le 13 novembre après une nouvelle circulaire préfectorale. Il est certain que les Sœurs pouvaient difficilement être d’accord car la somme proposée devait à peine suffire à entretenir le mobilier, il était sous-entendu que la directrice qui était une sœur pouvait être limogée, il n’était pas question de rémunérations, l’entretien du bâtiment restait à leur charge, le bâtiment pouvait être utilisé à d’autres fins…Bref cette proposition n’était guère, disons….correcte.

[462] Cette route ne sera en fait jamais construite en passant sur le territoire de Crossac mais sur ceux de Donges et Besné. Il est vrai qu’il suffit de regarder une carte pour voir que la commune de Crossac se refusait à payer pour une route sans vraiment d’utilité pour elle.

[463] Il s’agit bien sûr de la rétribution payée par les élèves

[464] En quelques années, l’État aura appris aux communes à passer d’une gestion difficile « à la bon père de famille » avec les moyens présents, à une gestion d’emprunts à 30 ans ou plus qui engagent de manière pérenne les dettes de la communauté et des revenus aléatoires. Cela aura surement boosté « le progrès » mais aussi le goût, la facilité, l’habitude de vivre à crédit. Tout le monde le constate aujourd’hui.

[465] Il s’agit bien sûr de la rétribution payée par les élèves

[466] Ce détournement avoué d’objectif risque de faire diminuer la subvention

[467] Ouvrage provisoire permettant de mettre à sec l’emplacement destiné à recevoir la pile d’un pont.

[468] Le vapeur "Zénaïde", navire de Nantes de 18 marins, armé à Nantes le 5 avril 1881 par Monsieur HAMTJENS et commandé par Stanislas Rogatien LERAY, partit de Cardiff le 15 décembre 1881 avec un chargement de charbon à destination de Saint-Nazaire et disparut corps et biens durant cette traversée lors d'une tempête sur les côtes de Bretagne. Le naufrage fut fixé par jugement au 18 décembre 1881. 7 briérons de Montoir et Saint-Malo-de-Guersac figuraient dans l'équipage.

[469] Depuis quelques années, les changements de personnel dans l’administration fiscale sont récurrents provoquant des arrêtés intermédiaires lors du passage d’un receveur à un autre.

[470] Émile BERTHELON, curé de 1873 à 1892.

[471] L’année 1881 est terminée et ses comptes seront arrêtés le 30 mars 1882, il s’agit très certainement d’une erreur, en fait c’est 1882.

[472] Cette « retraite » soulève des questions, 14 mois après les élections municipales. Vraie retraite ou démission et il n’est pas fait allusion à l’élection d’un remplaçant, uniquement que le 1er adjoint prend la présidence de la réunion.

[473] Erreur de 8 francs

[474] Une somme aussi importante en retard d’utilisation donne une bonne idée des retards dus à l’administration dans la mise en adjudication et la réalisation des travaux. La loi se voulait incitatrice à la constitution du réseau vicinal, ce qui est une réussite, mais les fonds ne suivent pas.

[475] Pour « équilibrer » le budget probablement.

[476] Délibération annulée le 17 septembre 1886

[477] Donc un sillon briéron vaut 0,81 are soit 81 m².

[478] En creux

[479] Voilà plusieurs années qu’il est question de chauffer cette école. L’hiver il fallait vraiment avoir envie d’aller à l’école !

[480] Rappelons que les travaux vicinaux sont mis en adjudication par l’administration préfectorale après approbation.

[481] Droits à payer par les commerçants sur les marchés et les foires. Le droit tient compte de la valeur de l’emplacement.  Ce sont donc les emplacements qui sont mis en adjudication.

[482] Élément de produit = le revenu

[483] Revenus

[484] La misère ainsi que l’impuissance, la peur, devant l’évolution trop rapide de ce monde est visible dans cet exposé. Comme toujours et aujourd’hui encore, la population locale a été ignorée des grandes manœuvres financières et industrielles. On aura fait venir, au moins dans les premières années de cette révolution industrielle, des milliers d’ouvriers de partout sans essayer de former des ouvriers qualifiés pour les forges ou la construction navale métallique. Heureusement nos briérons finiront par prendre les places qui auraient pu être les leurs dès le départ et former l’aristocratie ouvrière de la construction navale.

[485] L’appel à l’aide au département et à l’État a dû être rejeté.

[486] C’est la Compagnie des Chemins de fer d’Orléans qui gérait la ligne de Nantes à Saint-Nazaire. D’où le nom de « Gare d’Orléans » donné à la gare de voyageurs de Nantes.

[487] Il convient à la vérité historique de rectifier cette affirmation. L’examen des actes d’état-civil montre que s’il y a bien eu un accroissement de population important, il s’agissait pratiquement exclusivement d’une population d’ouvriers et de journaliers ou manœuvres. Les commerçants, commerçants ou professions libérales employés préférant sans doute s’installer sur Saint-Nazaire.

[488] Cette dernière demande parait obscure. Ne s’agirait-il pas d’un tableau pour les leçons de choses ? La leçon de choses est un principe éducatif théorisé à la fin du XIXe siècle et consistant à partir d'un objet concret pour faire acquérir à l'élève une idée abstraite. C. DORANGEON publia en 1884 un livre appelé « Leçons de choses : d’après le musée industriel scolaire »

[489] Gymnastique comptable entre deux exercices, l’un en projet et l’autre en réalisation, dans laquelle le commun des mortels avouera quelques difficultés de compréhension.

[490] Congrégation des Frères de Ploërmel pour les garçons et des Sœurs de Saint-Gildas pour les filles.

[491] Il ne s’agit bien sûr que de l’envoi ou la réception de télégrammes.

[492] Le nombre de télégrammes à distribuer ne justifiant pas un emploi à plein temps.

[493] Avec un telle formulation et une telle méconnaissance des règles comptables, le sieur ÉVAIN n’est sans doute pas près de voir son argent.

[494] Il y a une différence de 10 m² quelque part, cherchez l’erreur.

[495] Il est permis de supposer que ladite restriction ne concerne pas l’exclusivité du bâtiment au culte catholique mais plutôt le financement.

[496] Apparues dans le contexte de l’interdit associatif posé par la loi Le Chapelier (1791), ces organisations de prévoyance mutuelle se sont d’abord constituées sans cadre réglementaire, jusqu’à leur reconnaissance officielle par un décret de Charles Louis Napoléon Bonaparte en 1852. Elles prennent alors leur essor sous le second Empire, qui leur apporte un soutien administratif et financier tout en contrôlant leurs activités afin d’éviter tout risque de coalition séditieuse.

[497] C’est un renouvellement important : 13 nouveaux élus sur 23. Témoins du développement de la région, des élus originaires d’autres régions font leur apparition : SAUGEOT, MICHASSE, LEDUC, DEFRADAS, travaillant probablement pour les chantiers navals ou les forges.

[498] Dont beaucoup de jeunes couples venus d’un peu partout en France.

[499] Voilà une affirmation empreinte de naïveté. Les convoitises se sont déjà montrées avec la séparation de la plus grande partie de Méan, le démembrement de la commune se terminera dans les 30 ans qui suivent.

[500] Loi municipale dont les principales dispositions sont : élections au suffrage universel pour une durée de 4 ans, élection du maire par le conseil municipal, tutelle du préfet sur le maire et les actes de la commune, extension significative des attributions de la commune, gratuité des fonctions, le budget est divisé en budget ordinaire et budget extraordinaire, liste précise de dépenses obligatoires pour les communes.

[501] Il n’est pas question ailleurs, dans ces archives de l’annulation des élections pour la section de Saint-Malo-de-Guersac.

[502] C’est-à-dire sans que ce bureau soit rattaché à la section électorale du bourg ou à celle de Saint-Malo-de-Guersac.

[503] Las ! le ver est déjà dans le fruit.

[504] Heureusement qu’il n’y a pas une protestation à chaque fois que des conseillers ne sont pas d’accord !

[505] On peut comprendre l’obstination à refuser une telle implantation aux frais de la commune d’une installation qui ne présente guère d’intérêt pour elle. Contrairement à Montoir, Saint-Joachim a peu de commerces, peu ou pas de transitaires, peu de marins au long cours, peu d’activités économiques pour lesquelles le télégramme pourrait être vraiment utile.

[506] Chemin de Montoir à Revin et la route vers Crossac.

[507] L’expression n’est pas grammaticalement correcte mais reste compréhensible

[508] Cet entrepreneur aura eu bien du mal dans sa vie à se faire payer par Saint-Joachim ! (Voir aussi 1871)

[509] Ainsi raconté, le problème n’apparait pas clairement !

[510] Il n’est pas question de certificat médical ! Est-ce seulement parce que le maire Édouard BARBIN est lui-même médecin ?

[511] Il s’agit probablement de Jean-François GUIHÉNEUF (1852-    )

[512] …quand le montant des travaux est respecté (NDLA)

[513] Il y aura donc eu au moins 211 demandes ou réclamations pour ce projet de chemin ! Pour des modifications a priori souvent mineures.

[514] Vu d’aujourd’hui, cette explication a quelque chose d’irréel !

[515] C’est donc la fin de la salle d’asile.

[516] C’est la première apparition de ce terme dans les archives municipales.

[517] Comme on le voit Montoir n’a pas les mêmes soucis que Saint-Joachim.

[518] Les conseils municipaux de 23 membres doivent élire 9 délégués. Il semble que les personnes hors conseil municipal figurant au résultat aient été présentées par les 7 conseillers municipaux de Saint-Malo-de-Guersac qui s’activent pour que Saint-Malo-de-Guersac soit érigé en commune. Du coup, la procédure des élections risque d’être annulée.

[519] Les communes qui élisent 6 ou 9 délégués doivent élire 2 suppléants

[520] Ce cahier des charges parait un peu succinct !

[521] [521] À prendre au sens de « quel que soit le temps »

[522] Il s’agit d’Aimé Généreux CURET (1826-1886) décédé le lendemain de cette réunion. Mais de quelle promesse s’agit-il exactement ?

[523] Que sont devenus ces bons principes au XXIème siècle où on brule les corps et jette les cendres au sol pour des économies et ne plus avoir à s’en occuper ? Le respect et la vénération ! L’homme n’a guère plus d’importance que le toutou de la grand-mère…et encore.

[524] École maternelle destinée à remplacer la maison d’asile tenue par Rosalie HALGAND.

[525] Il est permis de s’interroger sur l’insistance de la commune de Saint-Joachim à traiter elle-même de gré à gré. Est-ce pour un raccourcissement des délais en évitant les adjudications ? Ou pouvoir donner du travail aux entreprises locales ?

[526] Apparemment, l’élection précédente du 14 mars n’a servi à rien ou le sénateur est décédé !

[527] Les conseils municipaux de 23 membres doivent élire 9 délégués

[528] Les communes qui élisent 6 ou 9 délégués doivent élire 2 suppléants

[529] Le processus du scrutin est décrit longuement avec précision mais sans les candidats ni le nombre de votants, ni qui sont les votants. Seul celui qui semble avoir été élu est mentionné.

[530] La guerre de tranchée continue. Sur le fond, hormis probablement l’ambition de quelques individus de devenir des petits chefs locaux, on peut se demander quels intérêts la section de Guersac avait à devenir indépendante. Les activités économiques se trouvent principalement sur Montoir qui détient encore Trignac et les activités annexes liées aux forges et aux chantiers navals, qui voit sa population progresser rapidement, qui a une gare et une route importante vers Nantes, qui de ce fait a et aura la plus grosse partie des revenus de la commune et donc des possibilités d’investissements. Il suffit de regarder les difficultés financières du village voisin de Saint-Joachim pour s’interroger sur la viabilité économique de cette commune potentielle. Les quelques constructeurs de bateaux de Rosé ou la tourbe et le noir en déclin ne devaient pas vraiment contribuer à la rendre riche. Alors ? Jalousie et rivalité de clocher ?

[531] Comme on peut le voir, les recettes et les dépenses de l’année ont considérablement augmentées par rapport aux années précédentes environ 80% pour les recettes et 57% pour les dépenses. Y aurait-il eu une subvention exceptionnelle pour faire face aux travaux de la vicinalité ?

[532] Texte recopié in extenso. Je laisse au lecteur le soin d’une interprétation correcte. Il est bien connu que la colère est ennemie de la clarté.

[533] L’histoire ne dit pas si le taux d’intérêt est fixe et donc si le remboursement annuel l’est aussi. Si c’est le cas, la valeur du centime augmentant avec l’inflation, le différentiel devient une imposition indue. De plus, si on prend le terme « centime extraordinaire » au pied de la lettre, 30 ans ce n’est plus de l’extraordinaire mais du récurrent.

[534] La raison ou l’utilité de cette allocation sont inconnues. Hasard ou coïncidence, à part Malo LAHAYE, tous les autres ne sont pas originaires de la commune (!)

[535] Élection curieuse : 20 conseillers sont notés présents, seuls 13 votent, les deux derniers titulaires élus ne font pas partie des conseillers et leurs prénoms ne sont pas indiqués. Globalement, en examinant les votes, il est clair que ce genre de délégation ne passionnent pas les délégués qui se relaient d’une élection à l’autre.

[536] On remarquera au passage le morcellement des propriétés familiales, certains étant expropriés pour plusieurs parcelles visiblement non contigües. 

[537] Peut-être s’agit-il de Rose RICHARD (1840-1849) veuve de Jacques THOBIE mais qui habitait à Loncé.

[538] En fait, les instituteurs étaient tous « adjoints » du directeur de l’école.

[539] Les valeurs entre parenthèses sont celles qui permettent d’arriver aux bons soldes. Il semble que les autres soient des erreurs de report lors de la rédaction du compte-rendu.

[540] Il doit s’agir de Samuel RUSSON (1886-    ) mais pour quelle raison. (Rage ?)

[541] On sent en effet un certain amateurisme dans la vie du conseil municipal.

[542] Il s’agit certainement de publications faites régulièrement en mairie pour signaler les animaux trouvés et mis en fourrière.

[543] Ne serait-ce pas plutôt « garant » que caution ?

[544] De quelle base s’agit-il ? Quelle utilité ?

[545] Le terme « boni » est à prendre ici au sens d’argent non dépensé.

[546] Le morcellement des propriétés apparait clairement même si la surface d’agrandissement du cimetière n’est pas précisée.

[547] Par contre le sujet des réparations n’est pas abordé.

[548] Terme à prendre ici au sens de réalisateur, celui qui fait.

[549] Voilà une preuve que la municipalité de Saint-Joachim avait une vision juste de son époque et des conséquences pour un futur proche ce qui n’était visiblement pas le cas du conseil de fabrique.

[550] Chemin piétonnier

[551] Entre les totaux qui ne sont pas exacts et les reports de totaux qui ne sont pas conformes !...C’est finalement la vision générale de la situation qui est intéressante.

[552] Comme ce conseil a lieu justement le 5 mai et a commencé à 8 heures et demi du matin il est temps de s’en occuper ! - J

[553] Pour prendre cette décision, le conseil se réfère à la loi du 28 mars 1790, à la circulaire ministérielle du 19 janvier 1859, à l’article 68 paragraphes 7 et 19 de la loi du 5 avril 1884, aux pages 282 et 900 du Guide des Maires et à la page 265 du secrétaire de mairie ! …Pas moins. Si ce n’est pas du jacobinisme à la française !

[554] Le sous-préfet n’a peut-être pas pensé qu’il pouvait s’agir d’une demande de subvention !

[555] De quel emprunt s’agit-il ? Probablement de l’emprunt de 9.000 F, les 250 F qui ont été votés au budget et finalement sont reversés immédiatement au remboursement anticipé de cette dette.

[556] Le montant des 4 contributions directes serait donc d’environ 45.000 francs pour l’ensemble de la commune de Montoir.

[557] Problème de santé ou pas, il y a visiblement un problème du côté de cette délégation de charges car il semble bien que tous les détenteurs de ces baux leurs résiliation avant la fin…et donc ne renouvelle pas.

[558] La « vaine pâture » était un droit d'usage qui permettait de faire paître gratuitement son bétail en dehors de ses terres, dans les bords des chemins, les friches, les « terres vaines et vagues », les terres nues de leurs cultures, les bois de haute futaie, les taillis de plus de 4 ou 5 ans et, aussi sur l'ensemble des terres, après la récolte.

[559] On remarquera une erreur de 24 francs

[560] La demande ne sera pas exaucée par l’armée mais il fera son service au 94ème de ligne à Saint-Nazaire.

[561] Effectivement, la fin du commerce des mottes et de l’exploitation du noir se précise.

[562] La tournée du facteur se faisant à pied, la moitié de la tournée est livrée le matin et l’autre moitié l’après-midi, parfois en fin d’après-midi. D’où des réclamations. Il s’agit d’une réclamation déjà ancienne.

[563] L’explication n’est pas très claire. Il faudrait prendre de l’argent prévu pour payer une dette afin d’en financer une autre ? !