Poèmes et chansons briéronnes

 

D’hier et d’aujourd’hui

 

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LA CHANSON DU MOIS DE MAI

 

 

Les jeunes gens de St Malo avaient pour coutume de  chanter l’arrivée du mois de MAI. Ils se déplaçaient de maison en maison dans la nuit du 30 Avril au 1er MAI, réveillant les habitants endormis,  en chantant la CHANSON DU MOIS DE MAI

Ils leur demandaient des œufs. Très souvent, le lendemain ils se rendaient à ERRAND, chez Anna, qui gentiment leur préparait une bonne omelette avec les œufs récoltés tout au long de la nuit.....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


MON ILE (Errand)

 

Tourne manège !! Il est  à moi 

 Viens  t’asseoir tout près de moi –

Je suis très fier de toi mon île-

Pourquoi donc  Errand t’appelle t’il

 

En saison on voit brasiller dans l’eau

Les lointaines lumières  du petit St-Malo

Un manteau d’eau  a couvert  le marais

C’est un superbe miroir  aux doux reflets-

 

Vois, tout là-bas, les voitures en petits points 

Illuminés sur le haut Pont des °Saint ----

Avant lui,  nos aînés aimaient cette traversée-

Le Bac sur la Loire  à toute vapeur  Quelle  gaîté !!!

Pour si peu ils s’en allaient vers les Amériques…

Quand d’autres pour guérir un certain rhume bronchique-

 

Ils descendent  de tout là-haut

C’est le domaine des oiseaux.

Ecoute bien leurs chants sonores

Joyeux, ils attendent l’aurore.

 

Tourne un peu- Voici  Revin

Aujourd’hui : Ces géantes sont d’actualité

Voyez ça !! Elles nous fournissent l’électricité-

Jadis on accourait moudre le bon grain

Aujourd’hui…. Il n’est plus mon  petit   moulin !.

 

Allez!!! Tourne, tourne, tourne encore.

Crossac : fait  risette au Nord

En hiver  on aperçoit la  pointe de son clocher.

 Elle est comme  une épée qui fait rougir le nez.

 

Cela mérite une pause ! Le point culminant.

C’est la petite butte de Clidens-

Souriant ce soleil couchant. Il  se vautre derrière-

Quoi de mieux ? En paix, il n’y a rien d’autre à faire. !!

Voici maintenant qu’il  s’endort  dans le néant-

Oubliant tout.  Même son drap : Rouge, gris ou blanc.

 

 

Un caquètement, un cri d’oiseau

C’est donc toi  qu’on appelle °Buo°

En continuant notre tour, on te voit souvent

Voici pourquoi on nous appelle  < Buo d’errand>

 

Le marais est un havre de douceur et de paix !!

C’est bien  toi ? Grand père qui le disait 

<Briérons de quoi te plains-tu ?>

Ta terre est remplie de vertus.

 

C’était  il y a bien longtemps

J’aimais ces  promenades  en chaland…

Sous les brumes claires et les beaux matins dorés

Dans ce très long silence plein de fraternité…

 

Un tout petit quart de tour encore

C’est mon chez moi- Je suis au Port.

C’est là !! C’est ici, que je dors.

Tu veux descendre ?? OUI !!--

   Moi ! Je tourne encore !!

 Ici, à gauche… je m’en souviens !!!

 

Si tu m’avais suivi, je t’aurai montré

Le  cœur de l’ile où nos pères se sont échinés 

 Il ferait bon  dans ces sentiers-

Un certain jour, s’y  promener …

Ecouter encore,  l’alouette chanter ?

Avant d’entendre ce que je vais te raconter..

 C’était au siècle dernier

L’occupant avait pris possession

Il en faisait  une garnison !!-

L’affreuse guerre était sans pitié—

Folles images de mes huit ans.

Elles éclairaient plein écran… 

Des éclairs : de feu, de sang…

Tous serrés dans notre demeure

Que de cris et de pleurs…

Ils annonçaient notre dernière heure.

Nous entendions canonner

Et nos pauvres oreilles bourdonner-  

 

                                       Joel  Vince - déc 2001-(2009)

 

 

LE PETIT TRAIN DU MORBIHAN

 

 

Semant ses nuages blancs

Juste au dessus des roseaux

Le p’tit train du Morbihan

Passant, fait peur aux oiseaux

Il tortille de gare en gare

En se regardant dans l’eau

Du canal ou les canards

S’amusent de ses cahots

Son sifflet dans le lointain

Sonne l’angélus bien trop tôt

Laisse aux cloches de Saint Joachim

Seulement celui de midi, c’est beau

 

REFRAIN

Le p’tit train du Morbihan

De Saint-Nazaire à Loncé

Le Pin à la Rue de Rozé

Saint-Joachim.

 

Le p’tit train du Morbihan

Ramasse sur son passage

Ceux de Pendille de Fédrun

Une musette pour factage

Le train les tire de Brière

Pour aller gagner leur pain

A la ville, river le fer

Chaudronniers, mécaniciens

Pauvres hommes de la terre

Il vous déporte le train, afin

D’améliorer l’ordinaire

Dans la poussière et le bruit urbain

 

Mais le soir le petit train

Fait le chemin à l’envers

Laissant à chaque chemin

Les hommes gagner leurs chaumières

Leurs filets et leurs chalands

Pour visiter leurs bosselles

Quand dans le soleil couchant

S’envolent quelques judelles

Le p’tit train du Morbihan

Suspend ses petits nuages au ciel

Sur la ligne d’horizon

Chante sa dernière ritournelle.

 

(paroles et musique : Guy NICOLEAU)