GÉOGRAPHIE,
HISTOIRE ET GÉNÉALOGIE DE LA BRIÈRE
Faune, végétation, chasse et pêche
(photo : Pas de Saint-Malo)
Page
réalisée à partir des recherches et publications de l’association « Le Pas
de Saint-Malo »
La pêche et la chasse
Ces deux activités incontournables et traditionnelles
alimentaient l'ordinaire des familles et leur apportaient des ressources
appréciables. Le "métier de Briéron" était pour une large part consacré
à la capture et à la vente du poisson et du gibier. Ces activités participaient
également à l'entretien du marais
La faune aquatique
La Brière, deuxième marais de France par sa superficie,
était une zone poissonneuse. La pêche y est donc une tradition. On y trouve de
la grenouille (pêche interdite), de la perche, du gardon, de la tanche, de la
brème, de la carpe, du brochet, du poisson chat, de la lamproie, du black-bass,
du mulet, et du sandre. Mais surtout, la grande spécialité locale reste
l’anguille. Leurs tailles minimales de prises sont les suivantes : Brochet : 50
cm ; Sandre : 40 cm ; Lamproie : 40cm, Black-bass : 30 conseil municipal,
Perche : 14 cm ; Mulet : 20 cm
La pêche
Les Filets
Le carrelet : Le carrelet est un filet carré fixé par les coins à une armature de quatre
perches en bois. Le carrelet est ensuite fixé à un treuil, soit à partir d’une
pêcherie, soit à partir d’un chaland. La technique consiste à poser le filet au
fond de l’eau et à le relever avec le treuil. Cette méthode, encore très
pratiquée de nos jours, requiert vitesse et chance.
La pêche au carrelet doit respecter la réglementation
suivante : le carrelet de 4 mètres de côté ou de 25 m2 de superficie
maximum n'aura pas de mailles inférieures à 10 mm pour la pêche à l'anguille.
En cas d'utilisation pour la pêche d'autres espèces, il n'aura pas de mailles
inférieures à 27mm.
L’araignée : L’araignée est un filet droit constitué d’une seule nappe, destiné à être
posé au fond ou utilisé comme filet flottant librement en surface (filet
maillant). Le filet droit est un filet sélectif car en définissant la grosseur
de la maille, on exclut d’office les espèces trop petites ou trop grandes.
Le trémail ou tramail : C’est un ensemble de trois nappes, dont une à maillage fin
montée entre deux autres nappes à maillage très grand, plus grand que la taille
des poissons recherchés. On peut décrire le fonctionnement d’un trémail de la
façon suivante : le poisson s’avance et touche avec son museau le filet de
petite maille. En continuant sa nage, le poisson pousse cette nappe légère
devant lui. A ce moment, il a déjà traversé une grande maille de la première
nappe. N’étant pas gêné, le poisson continue à pousser la nappe fine du milieu
devant lui jusqu’à avoir traversé presque tout son corps. Maintenant, la nappe
de petite maille forme une poche, car les deux grandes mailles sont derrière le
poisson et commencent à se refermer. Dans son affolement, le poisson ne
retrouvera pas le retour et restera enfermé dans cette poche.
Ces deux filets droits : tramails et araignées, d’une
longueur maximale de 15 mètres et d’une hauteur maximale de 2 mètres, sont
autorisés sous réserve qu’ils ne disposent pas de maille inférieure à 27mm. Il
est formellement interdit de relier plusieurs filets, un espace de 45 mètres
devra être respecté entre chaque filet.
Anciennes techniques de pêche, aujourd’hui interdites :
La senne : La senne, ou seine, est une technique de pêche
très ancienne qui consiste à capturer les poissons
à la surface, en pleine eau, en les encerclant à l'aide d'un filet.
Ce dernier est monté sur deux ralingues
l'une garnie de flotteurs et l'autre d'un lest. Il est
manœuvré par deux filins fixés aux extrémités servant au halage et au rabattage
des poissons. En 1939, l’assemblée du Syndicat de Brière délibère sur la
question de l’interdiction ou pas de la pêche à la senne, ou de la
réglementation de la grandeur des mailles du filet, car de nombreux Briérons se
plaignent que ces filets raflent tout le poisson.
Le verveux : Le verveux est un filet tubulaire avec des goulets empêchant le poisson de
ressortir. Le verveux a deux ailes qui permettent d’établir un couloir afin de
rabattre les poissons dans le filet.
Outils
de pêche
Verveux Louve Foëne
Pêche
à la cage Boitreau (vivier à
anguilles)
Les Nasses
La bosselle : cette nasse est la plus utilisée en Brière, surtout pour la pêche aux
anguilles. Le maillage ne doit pas être inférieur à 14mm pour la pêche à
l’anguille, 27 mm pour les autres espèces. Autrefois elle était fabriquée en
osier, ensuite en grillage, maintenant, elle est en plastique. La bosselle n’a
qu’une ouverture et est munie de deux goulets empêchant le poisson de
ressortir. Les bosselles se vident en enlevant le bouchon de l’extrémité.
La louve : cette nasse est de forme rectangulaire ou ronde. Elle est constituée de
deux entrées, une à chaque extrémité, et de goulets à l’intérieur, piégeant le
poisson.
Le bouton : le bouton est une petite nasse, ressemblant à la bosselle, avec deux
entrées, une en bout et une petite sur le côté.
La cage : La cage est un demi-cylindre, avec une armature en osier, au maillage
souple, ou grillage, que l’on plongeait dans l’eau et qui était ensuite basculé
rapidement afin de piéger le poisson. Cette technique était le plus souvent
utilisée dans les fossés avec un rabattage du poisson à l’autre extrémité.
Cette technique de pêche n’est quasiment plus pratiquée
Le Harpon
La foëne :
La foëne est une sorte de harpon avec des dents larges,
très serrées, dentelées et plates au bout d’un long manche. Le principe
consiste à lancer la foëne au hasard, en période de basses eaux, afin de
coincer entre les dents les anguilles nichées dans la vase.
Grenouilles et civelles
Les
grenouilles : Ce petit
batracien était très répandu en Brière et sa pêche était de tradition, les
cuisses étant mangées en persillade. Elle est aujourd’hui devenue rare,
l’évolution des milieux, la baisse de la qualité des eaux, la disparition des
herbiers aquatiques qu’elle affectionne, l’augmentation du nombre d’espèces
prédatrices d’amphibiens (écrevisse) peuvent expliquer ce recul local très
grave pour l’écosystème briéron. Cependant, aujourd’hui, cette espèce est
protégée, sa pêche est interdite en Brière par décision de la Commission
syndicale de la Grande Brière Mottière. Elle était pêchée au grappin avec du
tissu ou de la peau de grenouille, soit au fusil à grenouille.
Les civelles : Au mois de février, ces bébés anguilles remontaient le Brivet
jusqu’aux écluses de Rozé, venant de le mer des Sargasses. Elles étaient très
pêchées.
Après
la guerre, suite aux niveaux d’eaux élevés maintenus dans lemarais, la Brière
était extrêmement poissonneuse. Le poisson trop nombreux se vendait mal, y
compris les brochets et les poissons-chats pourrissaient sur les berges.
Le gibier
Le Gibier d’eau : La chasse au gibier d’eau « à la passée » est de loin la plus pratiquée. Le chasseur briéron dispose généralement d’une hutte (affût de bois et de roseau) construite en bordure d’une piarde. Il accède discrètement à cet abri en chaland qu’il propulse à l’aide de sa perche puis il s’y dissimule après avoir disposé tout autour ses canes d’appel censées leurrer la sauvagine (canard, sarcelle, oie et foulque). Les espèces les plus abondantes sont avant tout les canards : colverts, souchets, pilets, siffleurs, mais aussi les oies, les sarcelles, et les foulques appelées en Brière « judelles ». Sont également chassées les poules d’eau et les bécassines des marais
Gibier d’eau
Oie
cendrée Bécassine Foulque
ou judelle (photos : Pas de Saint-Malo)
Le Gibier de terre : En
Brière, le seul gros gibier de terre est le sanglier. On trouve ensuite le
petit gibier à poil comme le lièvre et le lapin et ensuite le gibier à plumes
comme les faisans, les perdrix. Le petit gibier est chassé à la billebaude (à la fantaisie). C’est le mode de chasse le plus pratiqué dans l’hexagone. Le chasseur
parcourt son territoire avec ou sans chien sans chercher de gibier en particulier.
Tous les petits gibiers à poils et à plumes sont ainsi convoités. Aujourd’hui
en Grande Brière, la chasse au lièvre est réglementée tout comme celle des
poules faisanes
La faune classée nuisible
Les espèces considérées comme nuisibles sur le territoire
de notre commune sont de plus en plus nombreuses. Les espèces seront présentées
des plus anciennes aux plus récentes
Les Loups :
Aucun autre prédateur n’aura autant été redouté dans les
campagnes françaises. Le loup était présent sur tout le territoire. Il se
trouvait donc en Brière s’attaquant là aussi aux troupeaux. Les délibérations
du Syndicat du Marais de Donges font mention à deux reprises de la lutte contre
les loups. Des primes furent allouées par loup abattu. Un acte de 1866 mentionne
que le Syndicat allouera une prime en plus de celle allouée par
l’Administration (sans préciser laquelle). Ainsi le Syndicat versa à Monsieur Tenaud une prime de 24 Francs pour les 2
loups qu’il a abattus. Un autre acte de 1868 mentionne que « la
somme accordée à la destruction de chaque loup dans le périmètre des Marais et
lieux attenants est portée à 60 francs. »
Les Poissons :
La Perche soleil
ou Perche arc-en-ciel ou Boer : Poisson originaire d’Amérique du Nord, d’une
quinzaine de cm, il est introduit en Europe au XVIIIème siècle. Il
apparaît en Brière à partir de 1900. Ce poisson omnivore est classé nuisible à
cause de sa voracité. Il appauvrit considérablement les milieux où il est
introduit, car il se nourrit de presque tout : vers, crustacés, insectes,
alevins, petits poissons, œufs de poisson.
Le Poisson-chat
: Poisson également originaire d’Amérique du Nord, il est introduit en
France en 1871 au Muséum d’histoire Naturelle et aurait été introduit
malencontreusement dans la Seine lors de la vidange d’un aquarium. Il arriva en
Brière vers 1929. Ce poisson est classé nuisible de par son régime
omnivore, mangeant les œufs des autres poissons, les alevins et toutes sortes
de petits poissons comme les gardons, les ablettes etc.…L’ironie du sort fait
que ces deux espèces cohabitent parfaitement.
Les écrevisses : Originaires de Louisiane, aux États-Unis, elles sont
introduites en Brière en 1978 suite à un élevage à Saint-Lyphard. Les
écrevisses étaient destinées à la commercialisation pour leur chair délicate.
Les écrevisses se sont mal reproduites en captivité et très vite l’élevage a
connu des difficultés. Lors de la fermeture de la société, en 1987, des animaux
se sont échappés. Ces écrevisses, une fois en liberté se sont reproduites en masse
et ont envahies le marais. Elles sont classées nuisibles à cause de leur
voracité. Elles se nourrissent essentiellement de larves, d’œufs de poissons et
de batraciens. Elles contribuent ainsi fortement à la disparition des
grenouilles et des poissons.
L’Ibis Sacré : Originaire d’Égypte, sur les bords du Nil, cet oiseau
majestueux a été introduit dans la région dans des parcs zoologiques (Branféré)
d’où des animaux se sont échappés. Il est arrivé en Brière vers les années 1990-2000.
Sa première reproduction en Brière a été observée en 2000. Il est classé
aujourd’hui nuisible car il est un prédateur redoutable qui déstabilise le
milieu dans lequel il s’implante, puisqu’il se nourrit de mollusques, de
grenouilles, de lézards, d’œufs. Les ibis se déplacent toujours en groupe.
Les Rongeurs :
Le rat musqué : Originaire d’Amérique du Nord, il a été introduit au début
du XXème siècle en Tchécoslovaquie pour des élevages de fourrures.
Les animaux qui se sont échappés ont rapidement colonisés l’Europe. Le rat
musqué arrivera en Brière vers 1960. Il est classé nuisible à cause des
dégâts qu’il occasionne notamment sur les berges en y creusant des terriers
profonds, voire des galeries qui peuvent s’effondrer sous le poids des
tracteurs. À dominance végétarienne, friands de légumes, il détruit aussi bon
nombre de cultures.
Rongeurs
Rat
musqué Ragondin (Photo : Pas de Saint-Malo)
Le ragondin : Cousin du castor, originaire d’Amérique du Sud, il a été
introduit en Europe au XIXème siècle pour sa fourrure. Les évadés
des élevages ont rapidement colonisés l’Europe. Le ragondin arrivera en Brière
vers 1975. Il est classé comme nuisible pour maintes raisons :
- Dégradation
et mise à nue des berges favorisant leur érosion,
- Fragilisation
des fondations d’ouvrages hydrauliques par leurs réseaux de galeries,
- Dégâts
causés aux cultures,
- Menace
sur certaines espèces végétales surtout aquatiques,
- Destruction
de nids d’oiseaux aquatiques,
- Possibilité
de transmission de maladies telles la douve du foie ou la leptospirose.
De plus le ragondin est très prolifère. Les femelles sont
à maturité sexuelle vers 6 mois et peuvent avoir une vingtaine de petits par
an.
Pour ces différentes raisons le ragondin est chassé
activement. En Brière des battues sont organisées afin d’en réduire le nombre.
La Chasse
Outre la chasse, les sociétés de chasse ont diverses
activités :
- Régulation des nuisibles (ragondins) : une fois par an
les Archers des Côtes d’Armor viennent prêter main forte aux chasseurs ;
- Plantations, le long du Brivet, de diverses espèces
d'arbustes à la Sainte Catherine, avec la participation des enfants ;
- Nettoyage de printemps, opération « Moi aussi j’agis »,
dans et le long du Brivet, ainsi qu’au bord des chaussées, avec l'aide de
bénévoles
- Jachères fleuries, sur divers terrains ;
- Garennes artificielles (tas à lapins) ;
- Lâchers de canards et de gibiers ;
- Arrachage de la jussie ;
La loi 27 juin 1936 fixait l’ouverture
de la chasse au gibier d’eau au premier dimanche qui suit le 14 juillet. Les
archives du Syndicat de Grande Brière, relate qu’en 1938 l’ouverture de
la chasse, n’a pas été respectée car de nombreux chasseurs l’ont faite le 14 juillet.
De nombreuses plaintes ont suivi car le syndic qui encaissait les permis la
veille de l’ouverture a eu un manque à gagner certain. De plus, les chasseurs
ayant respecté la date ont estimé avoir été lésés, les chasses les plus
fructueuses se faisant à l’ouverture (les non-respectueux ont chassé du 14 au
17 juillet, date d’ouverture légale).
En 1948, le syndic demande également de l’aide à la fédération de chasse de la
Loire Inférieure pour lutter contre le braconnage. Il est demandé « de
bien vouloir donner des instructions aux gardes de la Fédération pour qu’ils
poursuivent avec la plus grande énergie les destructeurs et dénicheurs de nids
de canards dans toutes les bordures avoisinant la Brière et les marais de la
Grande Brière. Cette région étant un lieu de nidification qui intéresse tout le
département de la Loire-Inférieure et la France entière, il y a lieu de sévir
contre le braconnage. »
En 1951, le syndicat demande le concours
de la fédération départementale des chasseurs pour renforcer la surveillance.
Quatre ou cinq gardes sont venus en renfort entre le 14 et le 29 juillet car
l’ouverture a été repoussée au 29 juillet.
Les plantes invasives
La Jussie : Plante originaire des
Amériques, elle est importée et introduite comme plante d’ornement. Il en
existe de nombreuses espèces. Deux colonisent la Brière : Ludwigia Uruguayensis
et Ludwigia peploides.
La première a été identifiée en Brière en 1994 et
la seconde en 2007. Cette plante se développe dans les milieux stagnants
ou à faible courant. Elle est ainsi capable de coloniser de manière efficace
toutes les surfaces en eaux disponibles en développant un tapis végétal qui
étouffe toutes les autres espèces. Elle capte la lumière à son seul profit,
consomme les ressources et interdit par sa densité tout déplacement de petits
organismes (poissons, batraciens, poules d’eau, etc.) au point d’éliminer toute
autre espèce de flore et une grande partie de la faune. Il est difficile de
l’éradiquer car même si elle produit des graines, elle se développe surtout par
bouturage (1 cm de tige ou de racine peut lui permettre de se régénérer).
L’arrachage manuel est une des seules méthodes d’éradication possibles et doit
se faire sur plusieurs années successives. Été 2014 : test d’éradication par
inondation à l‘eau salée entre le port de la Guesne et Boisman.
Le Baccharis :
Plante originaire d’Amérique du Sud. Arbuste d’ornement à
petites fleurs blanches, il était déjà présent au Croisic vers 1900. On le
trouve en Brière à partir de l’an 2000. Cet arbuste très résistant
s’acclimate à tous les milieux. Il est classé espèce invasive car il très
difficile de s’en débarrasser. En effet, un pied femelle peut laisser
s’échapper jusqu’à un million de graines qui se disséminent sur 2 à 3 km. Ces
graines peuvent rester en dormance pendant 5 ans, ce qui explique que les
arrachages doivent se poursuivre sur plusieurs années. Une fois arraché, il
doit être brulé sur place afin d’éviter toute dissémination des graines lors
d’un transport en déchetterie.
Le Lagarosiphon :
Plante originaire d’Afrique du Sud, introduite en France dans
le Bassin Parisien avant la seconde guerre mondiale suite à des vidages
d’aquarium. Elle est identifiée en Brière vers 1995. Très dense et
aimant les eaux stagnantes, elle étouffe progressivement les autres espèces.
Le Myriophylle du Brésil :
Plante originaire d’Amérique du sud subtropicale. Il est
introduit en France dans le Bordelais vers 1880 suite à des essais de
naturalisation en tant que plante de bassins et d’aquariums. Il s’est ensuite
largement répandu vers le nord. Il
arrive en Brière dans les années 1990-2000. De par sa densité et sa
vitesse de croissance (elle peut progresser de 10 cm par semaine), elle dégrade
les milieux de faune et de flore locales. Elle peut présenter des biomasses
sèches de l’ordre de 6 à 7 tonnes à l’hectare. Elle peut également engendrer
des inondations à l’aval des plans d’eaux envahis et des réductions
d’évacuations des réseaux de fossés et des gênes pour la navigation et la
pêche. L’arrachage est également le moyen de lutte contre cette plante.
La Renouée du Japon : Plante
originaire du Japon, elle est introduite en France vers 1939 comme
plante ornementale. Elle a longtemps été vendue en jardinerie. Elle est devenue
une des principales espèces invasives d’Europe. Elle est inscrite à la liste de
l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature des 100 espèces les
plus préoccupantes. Elle arrive en Brière dans les années 1990. Elle est
dépourvue de prédateurs locaux et sa progression se fait au détriment des
espèces locales. Elle contribue au recul des populations d’amphibiens,
reptiles, oiseaux et mammifères vivants sur les berges, Il est difficile de
s’en débarrasser à cause de la persistance de ses rhizomes. Sa propagation
rapide est telle qu’un petit foyer peut rapidement coloniser les abords en
formant des massifs de plusieurs dizaines de mètres carrés, dominant alors la
végétation locale basse. Il n’existe pas aujourd’hui de méthodes efficaces pour
l’éradiquer. De plus, il suffit d’un fragment de rhizome portant un bourgeon
pour régénérer la plante. Le fauchage est dangereux puisque les tiges coupées
se bouturent facilement. Dans l’Essonne une nouvelle méthode se développe :
l’éco-pastoralisme, soit la lutte contre la renouée avec l’aide des chèvres de
fossés
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