GÉOGRAPHIE, HISTOIRE ET GÉNÉALOGIE DE LA BRIÈRE

 

 

Faune, végétation, chasse et pêche

 

 

 

BattueFev 2013-10Retour accueil

 

Base Généalogique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                               (photo : Pas de Saint-Malo)

 

Page réalisée à partir des recherches et publications de l’association « Le Pas de Saint-Malo »

 

 

La pêche et la chasse

 

Ces deux activités incontournables et traditionnelles alimentaient l'ordinaire des familles et leur apportaient des ressources appréciables. Le "métier de Briéron" était pour une large part consacré à la capture et à la vente du poisson et du gibier. Ces activités participaient également à l'entretien du marais

La faune aquatique

 

La Brière, deuxième marais de France par sa superficie, était une zone poissonneuse. La pêche y est donc une tradition. On y trouve de la grenouille (pêche interdite), de la perche, du gardon, de la tanche, de la brème, de la carpe, du brochet, du poisson chat, de la lamproie, du black-bass, du mulet, et du sandre. Mais surtout, la grande spécialité locale reste l’anguille. Leurs tailles minimales de prises sont les suivantes : Brochet : 50 cm ; Sandre : 40 cm ; Lamproie : 40cm, Black-bass : 30 conseil municipal, Perche : 14 cm ; Mulet : 20 cm

La pêche

Les Filets

Le carrelet : Le carrelet est un filet carré fixé par les coins à une armature de quatre perches en bois. Le carrelet est ensuite fixé à un treuil, soit à partir d’une pêcherie, soit à partir d’un chaland. La technique consiste à poser le filet au fond de l’eau et à le relever avec le treuil. Cette méthode, encore très pratiquée de nos jours, requiert vitesse et chance.

La pêche au carrelet doit respecter la réglementation suivante : le carrelet de 4 mètres de côté ou de 25 m2 de superficie maximum n'aura pas de mailles inférieures à 10 mm pour la pêche à l'anguille. En cas d'utilisation pour la pêche d'autres espèces, il n'aura pas de mailles inférieures à 27mm.

L’araignée : L’araignée est un filet droit constitué d’une seule nappe, destiné à être posé au fond ou utilisé comme filet flottant librement en surface (filet maillant). Le filet droit est un filet sélectif car en définissant la grosseur de la maille, on exclut d’office les espèces trop petites ou trop grandes.

Le trémail ou tramail : C’est un ensemble de trois nappes, dont une à maillage fin montée entre deux autres nappes à maillage très grand, plus grand que la taille des poissons recherchés. On peut décrire le fonctionnement d’un trémail de la façon suivante : le poisson s’avance et touche avec son museau le filet de petite maille. En continuant sa nage, le poisson pousse cette nappe légère devant lui. A ce moment, il a déjà traversé une grande maille de la première nappe. N’étant pas gêné, le poisson continue à pousser la nappe fine du milieu devant lui jusqu’à avoir traversé presque tout son corps. Maintenant, la nappe de petite maille forme une poche, car les deux grandes mailles sont derrière le poisson et commencent à se refermer. Dans son affolement, le poisson ne retrouvera pas le retour et restera enfermé dans cette poche.

Ces deux filets droits : tramails et araignées, d’une longueur maximale de 15 mètres et d’une hauteur maximale de 2 mètres, sont autorisés sous réserve qu’ils ne disposent pas de maille inférieure à 27mm. Il est formellement interdit de relier plusieurs filets, un espace de 45 mètres devra être respecté entre chaque filet.

Anciennes techniques de pêche, aujourd’hui interdites :

La senne : La senne, ou seine, est une technique de pêche très ancienne qui consiste à capturer les poissons à la surface, en pleine eau, en les encerclant à l'aide d'un filet. Ce dernier est monté sur deux ralingues l'une garnie de flotteurs et l'autre d'un lest. Il est manœuvré par deux filins fixés aux extrémités servant au halage et au rabattage des poissons. En 1939, l’assemblée du Syndicat de Brière délibère sur la question de l’interdiction ou pas de la pêche à la senne, ou de la réglementation de la grandeur des mailles du filet, car de nombreux Briérons se plaignent que ces filets raflent tout le poisson.

Le verveux : Le verveux est un filet tubulaire avec des goulets empêchant le poisson de ressortir. Le verveux a deux ailes qui permettent d’établir un couloir afin de rabattre les poissons dans le filet.

 

Outils de pêche

 

 

 

 

 

                                                   Verveux                                    Louve                                           Foëne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

            

   

 

 

 

                                                            Pêche à la cage                                                           Boitreau (vivier à anguilles)

Les Nasses

La bosselle : cette nasse est la plus utilisée en Brière, surtout pour la pêche aux anguilles. Le maillage ne doit pas être inférieur à 14mm pour la pêche à l’anguille, 27 mm pour les autres espèces. Autrefois elle était fabriquée en osier, ensuite en grillage, maintenant, elle est en plastique. La bosselle n’a qu’une ouverture et est munie de deux goulets empêchant le poisson de ressortir. Les bosselles se vident en enlevant le bouchon de l’extrémité.

La louve : cette nasse est de forme rectangulaire ou ronde. Elle est constituée de deux entrées, une à chaque extrémité, et de goulets à l’intérieur, piégeant le poisson.

Le bouton : le bouton est une petite nasse, ressemblant à la bosselle, avec deux entrées, une en bout et une petite sur le côté.

La cage : La cage est un demi-cylindre, avec une armature en osier, au maillage souple, ou grillage, que l’on plongeait dans l’eau et qui était ensuite basculé rapidement afin de piéger le poisson. Cette technique était le plus souvent utilisée dans les fossés avec un rabattage du poisson à l’autre extrémité. Cette technique de pêche n’est quasiment plus pratiquée

 

Le Harpon

La foëne :

La foëne est une sorte de harpon avec des dents larges, très serrées, dentelées et plates au bout d’un long manche. Le principe consiste à lancer la foëne au hasard, en période de basses eaux, afin de coincer entre les dents les anguilles nichées dans la vase.

 

Grenouilles et civelles

Les grenouilles : Ce petit batracien était très répandu en Brière et sa pêche était de tradition, les cuisses étant mangées en persillade. Elle est aujourd’hui devenue rare, l’évolution des milieux, la baisse de la qualité des eaux, la disparition des herbiers aquatiques qu’elle affectionne, l’augmentation du nombre d’espèces prédatrices d’amphibiens (écrevisse) peuvent expliquer ce recul local très grave pour l’écosystème briéron. Cependant, aujourd’hui, cette espèce est protégée, sa pêche est interdite en Brière par décision de la Commission syndicale de la Grande Brière Mottière. Elle était pêchée au grappin avec du tissu ou de la peau de grenouille, soit au fusil à grenouille.

Les civelles : Au mois de février, ces bébés anguilles remontaient le Brivet jusqu’aux écluses de Rozé, venant de le mer des Sargasses. Elles étaient très pêchées.

 

Après la guerre, suite aux niveaux d’eaux élevés maintenus dans lemarais, la Brière était extrêmement poissonneuse. Le poisson trop nombreux se vendait mal, y compris les brochets et les poissons-chats pourrissaient sur les berges.

 

 

Le gibier

 

Le Gibier d’eau : La chasse au gibier d’eau « à la passée » est de loin la plus pratiquée. Le chasseur briéron dispose généralement d’une hutte (affût de bois et de roseau) construite en bordure d’une piarde. Il accède discrètement à cet abri en chaland qu’il propulse à l’aide de sa perche puis il s’y dissimule après avoir disposé tout autour ses canes d’appel censées leurrer la sauvagine (canard, sarcelle, oie et foulque). Les espèces les plus abondantes sont avant tout les canards : colverts, souchets, pilets, siffleurs, mais aussi les oies, les sarcelles, et les foulques appelées en Brière « judelles ». Sont également chassées les poules d’eau et les bécassines des marais

Gibier d’eau

 

 

 

 

                                         Oie cendrée                               Bécassine                   Foulque ou judelle    (photos : Pas de Saint-Malo)

 

Le Gibier de terre : En Brière, le seul gros gibier de terre est le sanglier. On trouve ensuite le petit gibier à poil comme le lièvre et le lapin et ensuite le gibier à plumes comme les faisans, les perdrix. Le petit gibier est chassé à la billebaude (à la fantaisie). C’est le mode de chasse le plus pratiqué dans l’hexagone. Le chasseur parcourt son territoire avec ou sans chien sans chercher de gibier en particulier. Tous les petits gibiers à poils et à plumes sont ainsi convoités. Aujourd’hui en Grande Brière, la chasse au lièvre est réglementée tout comme celle des poules faisanes

La faune classée nuisible

Les espèces considérées comme nuisibles sur le territoire de notre commune sont de plus en plus nombreuses. Les espèces seront présentées des plus anciennes aux plus récentes

Les Loups :

Aucun autre prédateur n’aura autant été redouté dans les campagnes françaises. Le loup était présent sur tout le territoire. Il se trouvait donc en Brière s’attaquant là aussi aux troupeaux. Les délibérations du Syndicat du Marais de Donges font mention à deux reprises de la lutte contre les loups. Des primes furent allouées par loup abattu. Un acte de 1866 mentionne que le Syndicat allouera une prime en plus de celle allouée par l’Administration (sans préciser laquelle). Ainsi le Syndicat versa à Monsieur Tenaud une prime de 24 Francs pour les 2 loups qu’il a abattus. Un autre acte de 1868 mentionne que « la somme accordée à la destruction de chaque loup dans le périmètre des Marais et lieux attenants est portée à 60 francs. »

Les Poissons :

La Perche soleil ou Perche arc-en-ciel ou Boer : Poisson originaire d’Amérique du Nord, d’une quinzaine de cm, il est introduit en Europe au XVIIIème siècle. Il apparaît en Brière à partir de 1900. Ce poisson omnivore est classé nuisible à cause de sa voracité. Il appauvrit considérablement les milieux où il est introduit, car il se nourrit de presque tout : vers, crustacés, insectes, alevins, petits poissons, œufs de poisson.

Le Poisson-chat : Poisson également originaire d’Amérique du Nord, il est introduit en France en 1871 au Muséum d’histoire Naturelle et aurait été introduit malencontreusement dans la Seine lors de la vidange d’un aquarium. Il arriva en Brière vers 1929. Ce poisson est classé nuisible de par son régime omnivore, mangeant les œufs des autres poissons, les alevins et toutes sortes de petits poissons comme les gardons, les ablettes etc.…L’ironie du sort fait que ces deux espèces cohabitent parfaitement.

Les écrevisses : Originaires de Louisiane, aux États-Unis, elles sont introduites en Brière en 1978 suite à un élevage à Saint-Lyphard. Les écrevisses étaient destinées à la commercialisation pour leur chair délicate. Les écrevisses se sont mal reproduites en captivité et très vite l’élevage a connu des difficultés. Lors de la fermeture de la société, en 1987, des animaux se sont échappés. Ces écrevisses, une fois en liberté se sont reproduites en masse et ont envahies le marais. Elles sont classées nuisibles à cause de leur voracité. Elles se nourrissent essentiellement de larves, d’œufs de poissons et de batraciens. Elles contribuent ainsi fortement à la disparition des grenouilles et des poissons.

L’Ibis Sacré : Originaire d’Égypte, sur les bords du Nil, cet oiseau majestueux a été introduit dans la région dans des parcs zoologiques (Branféré) d’où des animaux se sont échappés. Il est arrivé en Brière vers les années 1990-2000. Sa première reproduction en Brière a été observée en 2000. Il est classé aujourd’hui nuisible car il est un prédateur redoutable qui déstabilise le milieu dans lequel il s’implante, puisqu’il se nourrit de mollusques, de grenouilles, de lézards, d’œufs. Les ibis se déplacent toujours en groupe.

Les Rongeurs :

Le rat musqué : Originaire d’Amérique du Nord, il a été introduit au début du XXème siècle en Tchécoslovaquie pour des élevages de fourrures. Les animaux qui se sont échappés ont rapidement colonisés l’Europe. Le rat musqué arrivera en Brière vers 1960. Il est classé nuisible à cause des dégâts qu’il occasionne notamment sur les berges en y creusant des terriers profonds, voire des galeries qui peuvent s’effondrer sous le poids des tracteurs. À dominance végétarienne, friands de légumes, il détruit aussi bon nombre de cultures.

Rongeurs

 

 

 

 

   

 

 

                                                   Rat musqué                                   Ragondin                          (Photo : Pas de Saint-Malo)

 

Le ragondin : Cousin du castor, originaire d’Amérique du Sud, il a été introduit en Europe au XIXème siècle pour sa fourrure. Les évadés des élevages ont rapidement colonisés l’Europe. Le ragondin arrivera en Brière vers 1975. Il est classé comme nuisible pour maintes raisons :

- Dégradation et mise à nue des berges favorisant leur érosion,

- Fragilisation des fondations d’ouvrages hydrauliques par leurs réseaux de galeries,

- Dégâts causés aux cultures,

- Menace sur certaines espèces végétales surtout aquatiques,

- Destruction de nids d’oiseaux aquatiques,

- Possibilité de transmission de maladies telles la douve du foie ou la leptospirose.

De plus le ragondin est très prolifère. Les femelles sont à maturité sexuelle vers 6 mois et peuvent avoir une vingtaine de petits par an.

Pour ces différentes raisons le ragondin est chassé activement. En Brière des battues sont organisées afin d’en réduire le nombre.

 

La Chasse

 

Outre la chasse, les sociétés de chasse ont diverses activités :

- Régulation des nuisibles (ragondins) : une fois par an les Archers des Côtes d’Armor viennent prêter main forte aux chasseurs ;

- Plantations, le long du Brivet, de diverses espèces d'arbustes à la Sainte Catherine, avec la participation des enfants ;

- Nettoyage de printemps, opération « Moi aussi j’agis », dans et le long du Brivet, ainsi qu’au bord des chaussées, avec l'aide de bénévoles

- Jachères fleuries, sur divers terrains ;

- Garennes artificielles (tas à lapins) ;

- Lâchers de canards et de gibiers ;

- Arrachage de la jussie ;

 

 La loi 27 juin 1936 fixait l’ouverture de la chasse au gibier d’eau au premier dimanche qui suit le 14 juillet. Les archives du Syndicat de Grande Brière, relate qu’en 1938 l’ouverture de la chasse, n’a pas été respectée car de nombreux chasseurs l’ont faite le 14 juillet. De nombreuses plaintes ont suivi car le syndic qui encaissait les permis la veille de l’ouverture a eu un manque à gagner certain. De plus, les chasseurs ayant respecté la date ont estimé avoir été lésés, les chasses les plus fructueuses se faisant à l’ouverture (les non-respectueux ont chassé du 14 au 17 juillet, date d’ouverture légale).      

En 1948, le syndic demande également de l’aide à la fédération de chasse de la Loire Inférieure pour lutter contre le braconnage. Il est demandé « de bien vouloir donner des instructions aux gardes de la Fédération pour qu’ils poursuivent avec la plus grande énergie les destructeurs et dénicheurs de nids de canards dans toutes les bordures avoisinant la Brière et les marais de la Grande Brière. Cette région étant un lieu de nidification qui intéresse tout le département de la Loire-Inférieure et la France entière, il y a lieu de sévir contre le braconnage. »

 En 1951, le syndicat demande le concours de la fédération départementale des chasseurs pour renforcer la surveillance. Quatre ou cinq gardes sont venus en renfort entre le 14 et le 29 juillet car l’ouverture a été repoussée au 29 juillet.

 

 

Les plantes invasives

 

image020La Jussie : Plante originaire des Amériques, elle est importée et introduite comme plante d’ornement. Il en existe de nombreuses espèces. Deux colonisent la Brière : Ludwigia Uruguayensis et Ludwigia peploides.

La première a été identifiée en Brière en 1994 et la seconde en 2007. Cette plante se développe dans les milieux stagnants ou à faible courant. Elle est ainsi capable de coloniser de manière efficace toutes les surfaces en eaux disponibles en développant un tapis végétal qui étouffe toutes les autres espèces. Elle capte la lumière à son seul profit, consomme les ressources et interdit par sa densité tout déplacement de petits organismes (poissons, batraciens, poules d’eau, etc.) au point d’éliminer toute autre espèce de flore et une grande partie de la faune. Il est difficile de l’éradiquer car même si elle produit des graines, elle se développe surtout par bouturage (1 cm de tige ou de racine peut lui permettre de se régénérer). L’arrachage manuel est une des seules méthodes d’éradication possibles et doit se faire sur plusieurs années successives. Été 2014 : test d’éradication par inondation à l‘eau salée entre le port de la Guesne et Boisman.

 

baccharisLe Baccharis :

Plante originaire d’Amérique du Sud. Arbuste d’ornement à petites fleurs blanches, il était déjà présent au Croisic vers 1900. On le trouve en Brière à partir de l’an 2000. Cet arbuste très résistant s’acclimate à tous les milieux. Il est classé espèce invasive car il très difficile de s’en débarrasser. En effet, un pied femelle peut laisser s’échapper jusqu’à un million de graines qui se disséminent sur 2 à 3 km. Ces graines peuvent rester en dormance pendant 5 ans, ce qui explique que les arrachages doivent se poursuivre sur plusieurs années. Une fois arraché, il doit être brulé sur place afin d’éviter toute dissémination des graines lors d’un transport en déchetterie.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Lagarosiphon :

Plante originaire d’Afrique du Sud, introduite en France dans le Bassin Parisien avant la seconde guerre mondiale suite à des vidages d’aquarium. Elle est identifiée en Brière vers 1995. Très dense et aimant les eaux stagnantes, elle étouffe progressivement les autres espèces.

 

 

 

 

 

 

myriophyllebresilLe Myriophylle du Brésil :                      

Plante originaire d’Amérique du sud subtropicale. Il est introduit en France dans le Bordelais vers 1880 suite à des essais de naturalisation en tant que plante de bassins et d’aquariums. Il s’est ensuite largement répandu vers le nord.  Il arrive en Brière dans les années 1990-2000. De par sa densité et sa vitesse de croissance (elle peut progresser de 10 cm par semaine), elle dégrade les milieux de faune et de flore locales. Elle peut présenter des biomasses sèches de l’ordre de 6 à 7 tonnes à l’hectare. Elle peut également engendrer des inondations à l’aval des plans d’eaux envahis et des réductions d’évacuations des réseaux de fossés et des gênes pour la navigation et la pêche. L’arrachage est également le moyen de lutte contre cette plante.

 

 

 

 

 

Image1La Renouée du Japon : Plante originaire du Japon, elle est introduite en France vers 1939 comme plante ornementale. Elle a longtemps été vendue en jardinerie. Elle est devenue une des principales espèces invasives d’Europe. Elle est inscrite à la liste de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature des 100 espèces les plus préoccupantes. Elle arrive en Brière dans les années 1990. Elle est dépourvue de prédateurs locaux et sa progression se fait au détriment des espèces locales. Elle contribue au recul des populations d’amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères vivants sur les berges, Il est difficile de s’en débarrasser à cause de la persistance de ses rhizomes. Sa propagation rapide est telle qu’un petit foyer peut rapidement coloniser les abords en formant des massifs de plusieurs dizaines de mètres carrés, dominant alors la végétation locale basse. Il n’existe pas aujourd’hui de méthodes efficaces pour l’éradiquer. De plus, il suffit d’un fragment de rhizome portant un bourgeon pour régénérer la plante. Le fauchage est dangereux puisque les tiges coupées se bouturent facilement. Dans l’Essonne une nouvelle méthode se développe : l’éco-pastoralisme, soit la lutte contre la renouée avec l’aide des chèvres de fossés

 

 

 

 

 

 

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